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MEMENTO FORMATION
MEMENTO FORMATION
Saisie et préparation :
Maria Marie
Ouvrages cités :
• La boxe, violence au XX° siècle, A. Rauch
• Histoire de la boxe, A. Philonenko
• Duel et BFS, J.-P. Yahi
• Technique d’hier et d’aujourd’hui, Vigarello
• Pédagogie des APS, Pieron
• L’entraînement sportif, Platonov
• Manuel d’entraînement, Weineck
• Mémoire BEES 3°, H. Bruandet
• Manuel de l’éducateur sportif, MJS
• Revue Gym Technique, FFG
• Memento FFG, FFG
• Revue Sport Med.
• Cercle Fédéral FFBFSDA
• Nutrition et Alimentation du tireur en BFS, A. Pacquelin
• Le dopage, MJS
• Fracture de fatique, Simon
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ayants droits ou ayants cause est illicite (article L 122-4 du Code de la Propriété intellectuelle). Cette représen-
tation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les ar-
ticles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. Le Code de la Propriété intellectuelle n’autorise,
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du copiste et non destinés à une utilisation collective d’une part, et d’autre part, que les analyses et les courtes
citations dans un but d’exemple et d’illustration.
© FFBFS
A
SOMMAIRE
A Définitions de la notion d’entraînement 3
B Composantes de l’entraînement 4
1 - Physiologie musculaire
2 - Système cardio-respiratoire
3 - Entraînement et boxe française savate
4 - Force et musculation
5 - La souplesse
6 - L’échauffement
7 - La préparation physique
8 - La préparation mentale
9 - La préparation tactique
C Planification et programmation de
l’entraînement 23
1 - Définition
2 - Programmation
3 - Principes
4 - Exemple de plan de carrière
5 - Exemples de planification
6 - Organisation
7 - Planification des exercices de force
8 - Exercices de perfectionnement technique et tactique
9 - Exercices de compétition
10 - Circuits d’entraînement
11 - Conclusion
PHOTO FFBFS
A Le système cardio-vasculaire
On distingue trois types de vaisseaux sanguins. Les ar-
tères qui assurent le départ du sang vers les tissus et les
Il représente le système de transport dans le corps. Le organes; les veines qui transportent le sang au cœur et
sang absorbe les nutriments et l’oxygène qu’il trans- les capillaires, vaisseaux microscopiques,qui effectuent
porte aux cellules. De même il absorbe les déchets pro- la jonction entre les artérioles (petites artères) et les
duits par le métabolisme des nutriments qu’accomplis- veinules (petites veines).
sent les cellules, et les transporte aux organes d’excré- Le cœur et l’exercice
tion. Ainsi le système circulatoire contribue à chaque Parmi les différents facteurs qui influencent le rythme
fonction de l’organisme. cardiaque, l’exercice physique a un effet accélérateur.
Le sang est composé de trois types de cellules: Au début de l’exercice le débit cardiaque (QC) aug-
- les globules rouges (érythrocytes) mente pour se stabiliser pendant l’exercice à un niveau
- les globules blancs qui est fonction de
(leucocytes) TISSUS TISSUS l’intensité de l’effort.
Artère aorte
- les plaquettes ORGANES ORGANES La baisse du débit
(thrombocytes) Veine cave cardiaque corres-
Chacune de ces cel- pond à l’arrêt de l’ef-
lules a une fonction fort.
spécifique. Les glo- Veine Au repos le débit car-
bules rouges trans- pulmonaire diaque d’un adulte
portent l’oxygène POUMON POUMON
entraîné ou sédentai-
et le gaz carbonique re avoisine 6 litres par
par l’intermédiaire minute. Au cours de
de l’hémoglobine, Artère l’exercice il peut at-
les globules blancs Artère
pulmonaire teindre 30 à 35 litres
participent à la dé- pulmonaire par minute. Deux pa-
fense de l’organis- CŒUR ramètres expliquent
me et les plaquettes cet accroissement:
aident au mécanis- Veine - une accélération de
me de la coagula- pulmonaire la fréquence car-
tion du sang. diaque (FC) : toute
Le cœur activité fait varier la
C’est un organe fréquence cardiaque
TISSUS TISSUS
musculaire composé ORGANES ORGANES
à la hausse. Pour des
de quatre cavités ; exercices d’intensité
deux inférieures les Veine cave Artère aorte maximale, la fré-
bicarbonates Hb CO2 oxyhémoglobine Hb O2
ventricules et deux quence cardiaque
supérieures, les augmente jusqu’à
oreillettes. Le sang circule dans ces cavités, des une valeur maximale et s’y maintient. Cette valeur dé-
oreillettes vers les ventricules, sans qu’un reflux soit pend de l’âge et se calcule en retranchant l’âge du pra-
possible grâce aux valvules tricuspides. Par la contrac- tiquant à une valeur théorique égale à 220:
tion des ventricules, le sang est propulsé dans les ar- FC max = 220 - âge
tères pulmonaires et aorte. Les valvules sigmoïdes évi- - une augmentation du volume systolique (Vs): le volu-
tent à ce niveau le retour du sang au cœur. me systolique se modifie chez les sujets entraîné par un
Un mouvement cardiaque complet correspond à la phénomène d’adaptation du cœur repéré sur les cavi-
contraction et au relâchement des oreillettes respecti- tés et le myocarde.
vement appelées systole et diastole, et à la contraction
et au relâchement des ventricules. Les oreillettes se Effort et système
contractent simultanément. Lorsqu’elles se relâchent
les ventricules se contractent et se relâchent à leur tour.
cardio-respiratoire
Il suit un temps où les quatre cavités sont relâchées,
avant que les oreillettes se contractent à nouveau. La consommation d’oxygène
L’originalité de ce muscle est son fonctionnement en La mesure de la consommation d’oxygène (VO2) per-
autonomie. En effet le cœur dispose d’un système de met d’évaluer de façon précise la quantité d’énergie
conduction composé de quatre structures qui délivrent produite. L’unité de mesure est le millilitre par minute
des impulsions à intervalles réguliers sans influx ner- (ml. mn-1). Les mesures peuvent aussi être exprimées en
veux en provenance du cerveau. La propagation de ces millilitre par kilogramme par minute (ml. kg-1.mn-1).
impulsions permet la contraction des cavités. Certains La consommation d’oxygène varie en fonction du de-
éléments extérieurs (impulsions sympathiques, para- gré d’activité du sujet. Pour ordre d’idée, elle est en
symphatiques, hormones) peuvent agir sur le rythme moyenne de 5 ml. kg-1.mn-1 au repos et de 60 ml. kg-
de contraction naturel. 1
.mn-1 pour un sportif fournissant un effort.
PUISSANCE
CAPACITE
dans la semaine ou égal à la PMA
• Tenir toutes les reprises à la AEROBIE • Récupérer entre les reprises
même intensité (effort inférieur • Tenir une reprise à un rythme
à la PMA) supérieur à son adversaire (effort
inférieur à la PMA)
PUISSANCE
CAPACITE
• Tenir toutes les reprises à la • Tenir une reprise à un rythme
ANAEROBIE
même intensité lors d’un effort supérieur à son adversaire lors
LACTIQUE
supérieur à la PMA d’un effort supérieur à la PMA
PUISSANCE
CAPACITE
PHOTO FFBFS
A
Excentrique : cas des contractions musculaires où Isométrique : cas des contractions musculaires qui
les insertions s’éloignent produisent une force sans déplacement des
insertions
Pliométrique : cas des contractions musculaires où Pliométrique A : méthode globale qui prend en
les insertions s’éloignent et se rapprochent dans compte les trois phases de contraction
un temps très court
Pliométrique B : méthode analytique qui prend en Pliométrique C : méthode analytique qui prend en
compte deux des phases de contraction compte deux des phases de contraction stato-
excentrique/isométrique dynamique
14 MEMENTO FORMATION FFBFS 1994 - © FFBFS FACTEURS DE LA PERFORMANCE ET ENTRAINEMENT
5 - LA SOUPLESSE c - Importance de la souplesse
B
a - Définition
C’est la capacité et la qualité qu’a le sportif de pouvoir
La souplesse est un des facteurs déterminant de la per-
formance et des habilités sportives en BFS. Dans le pro-
A
cessus d’entraînement elle ne doit donc pas être négli-
exécuter des mouvements avec une grande amplitude, gée. On peut considérer la souplesse comme une pré-
par lui-même ou sous l’influence de force externe. vention fonctionnelle des blessures du sportif.
Fiabilité ou mobilité = souplesse
La souplesse est la seule qualité physique qui atteigne
Souplesse de l’athlète son maximum lors de l’enfance et qui se détériore par
la suite.
capacité étirement souplesse articulaire d - Méthodes d’entraînement pour le
développement de la souplesse
muscles tendons structure
ligament des articulations
MOYENS MODE D’EXECUTION
Actif lent Contraction des muscles moteurs
de façon lente et progressive en vue
b - Les différentes formes de souplesse d’une mobilisation déterminée
La souplesse générale est l’expression utilisée lorsque de l’articulation
la mobilité des principaux systèmes articulaires est suf- Actif Mouvements de balancés ou temps
fisamment développée. dynamique de ressorts sur les articulations
La souplesse spécifique est la capacité de souplesse concernées ou les groupes
d’une articulation particulière. En BFS, il s’agira d’amé- musculaires (amplitude plus
liorer principalement la souplesse de l’articulation ou moins grande)
coxo-fémorale alors qu’un gymnaste se centrera plus Passif Etirement par l’application
sur la souplesse d’épaule. de forces extérieures d’une
• La souplesse active zone du corps en
Elle correspond à l’amplitude maximale d’une articula- état de relâchement
tion obtenue grâce à la contraction de muscles péri- Contracté concentration intense des groupes
phériques. relâché musculaires concernée (20”) temps
Souplesse active <—> capacité de coordination neuro de relâchement (5”) et étirement
musculaire passif (environ 20”)
• La souplesse passive
Amplitude maximale d’une articulation obtenue sous Les étirements actifs sont à utiliser en priorité lors des
l’action d’une force extérieure. exercices préparatoires à l’activité sportive (stimula-
Souplesse passive <—> capacité de relâchement mus- tion des capteurs neuro-sensitifs). Les étirements pas-
culaires. sifs le sont en phases post-activité (relâchement mus-
La souplesse passive est supérieure à la souplesse active. culaire favorisant la récupération).
La réserve de mobilité est la différence entre souplesse
passive et souplesse active. Elle permet de déterminer
PHOTO FFBFS
Lancement de la jambe rapidement avec élan Petits temps de ressorts, à partir d’une position
déjà très poussée, sans tirer sur les bras (10fois)
Tirer soi-même sur sa jambe Une tierce personne pousse très progressivement
sur la jambe, le sujet se décontracte
Une tierce personne pousse sur la jambe, le sujet Le sujet étiré favorise la manipulation en ayant
s’oppose à cette action pendant 10 secondes puis une action volontaire (contraction musculaire des
se décontracte pour permettre à l’aide de pousser muscles antagonistes aux muscles étirés)
plus loin la jambe
16 MEMENTO FORMATION FFBFS 1994 - © FFBFS FACTEURS DE LA PERFORMANCE ET ENTRAINEMENT
6 - L’ECHAUFFEMENT L’attention exprime le fait que des processus sensoriels
B
a - Buts
L’échauffement a pour but de préparer le sportif à af-
et intellectuels sont orientés vers un but précis.
La concentration exprime l’intensité et la quantité de
l’attention ; elle permet d’éliminer les stimulations pa-
A
rasites.
fronter une charge de travail intense et ce , dans les
L’échauffement vise à augmenter le niveau de vigilan-
conditions optimales. Cette charge de travail peut cor-
ce du sportif, à mettre en route un processus d’activa-
respondre soit à un entraînement , soit à une compéti-
tion . Nous pouvons définir l’état de repos comme un
tion .
Cette «mise en route» concerne les deux aspects de état de veille neutre. Le sportif, pour être efficace doit
l’efficacité sportive : évoluer vers un état de veille attentive et même d’exci-
- la préparation physiologique, tation.
- la préparation psychologique. L’attention doit être activée de manière à «centrer»
l’individu sur son activité.
• La préparation physiologique
A partir de ces considérations, nous déduisons que les
Elle consiste à solliciter d’une part l’appareil cardio-pul-
composants d’un échauffement de compétition ne se-
monaire et d’autre part l’appareil musculo-articulaire.
Sollicitation cardio-pulmonaire ront pas exactement les mêmes que ceux d’un échauf-
L’activation progressive du sportif a une répercussion fement d’entraînement.
directe sur son rythme cardiaque et respiratoire. Ainsi b - Caractéristiques
,le flux sanguin irriguant les muscles devient plus im-
portant et l’apport en oxygène au niveau des fibres Parce que chacun à sa propre personnalité , ses propres
musculaires se trouve accru . Le rendement musculaire qualités neuro-musculaires , l’échauffement doit être
potentiel est de ce fait supérieur à celui de repos. avant tout individualisé. Toutefois, si nous pouvons di-
C’est à ce moment que se met en route le système de re qu’il n’y a pas d’échauffement type , nous devons
balance circulatoire. Il y a vasodilatation des capillaires rappeler les règles intangibles qui conditionnent l’effi-
dans les zones activées (muscles) et vasoconstriction cacité de l’échauffement.
des capillaires dans les zones non sollicitées (viscères). • Adaptation
Ce phénomène permet à l’organisme d’être plus per- L’âge du sportif est un facteur important à prendre en
formant lors de la charge de travail. compte lors de l’échauffement. En effet plus l’individu
La mise en route de ces processus étant peu écono- est âgé plus il devra s’échauffer longuement. Ceci est
mique, celle-ci doit avoir lieu avant l’effort propre- d’autant plus important que nous pratiquons un sport
ment dit. à haute sollicitation musculo-articulaire.
L’augmentation du rythme et de l’amplitude respiratoi- L’horaire auquel a lieu l’activité a une importance non
re correspond à un besoin physiologique. En effet, la négligeable. En effet nous savons que la température
consommation en oxygène au niveau des muscles solli- corporelle varie au cours de la journée ( la température
cités s’accroît ,et dans le même temps la nécessité d’éva- s’élève progressivement , et beaucoup de sportifs pra-
cuer une quantité de CO2 toujours plus importante. tiquant des exercices de force s’entraînent vers 17 ou
Un équilibre relatif entre la consommation d’O2 et la 18 heures ). De plus , pendant le sommeil , les diffé-
fourniture d’O2 ne peut être atteint qu’après un cer- rentes fonctions corporelles sont «amorties». Ainsi
tain temps. L’échauffement a donc pour but d’amener l’échauffement d’un entraînement ou d’une compéti-
l’appareil cardio-pulmonaire à son niveau de fonction- tion matinale sera plus long.
nement opérationnel. La température environnante a aussi une influence sur
Sollicitation musculo-articulaire les caractéristiques de l’échauffement. L’organisme du
Les différents capteurs proprioceptifs présents dans les sportif montera moins vite en température dans un
muscles ,les tendons et les articulations sont à l’état de contexte froid et humide. Dans ce même contexte l’ef-
veille dans un organisme au repos. L’échauffement per- ficacité des éléments musculo-articulaires sera obte-
met une «activation» de ceux-ci. Leurs réactions aux dif- nue plus tardivement.
férentes sollicitations ( pressions, torsions, étirements, • Progressivité
contractions etc.) sont améliorées : précision et vitesse D’abord lente, l’intensité de l’échauffement doit
des informations transmises aux centres nerveux . croître de plus en plus pour atteindre un rythme de
D’autre part, l’augmentation de la température corpo- compétition ou proche de la compétition. La sensation
relle liée à l’activation préparatoire a un effet impor- de liberté de mouvement, d’aisance, l’envie d’aug-
tant sur le tonus musculaire. De fait, les qualités de re- menter son allure, son rythme de travail sont les sensa-
lâchement et d’élasticité musculaires s’améliorent de tions personnelles d’un individu échauffé.
façon importante; les muscles risquent moins la blessu- • Spécificité
re (déchirures, claquages) et ont en plus une meilleure L’échauffement doit correspondre aux exigences de la
efficacité. discipline sportive. Le choix des exercices est donc très
La préparation psychologique pertinent. En ce qui concerne notre activité , compte
Le niveau de vigilance de l’individu varie en fonction du tenu de ses composantes physiologiques et informa-
contexte : moment de la journée, fatigue etc. Nous tionnelles, nous devons solliciter la fonction cardio-
pouvons le définir comme un état de réactivité de l’or- pulmonaire, la capacité musculo-articulaire (surtout au
ganisme. niveau des membres inférieurs) d’étirabilité et de mo-
FACTEURS DE LA PERFORMANCE ET ENTRAINEMENT MEMENTO FORMATION FFBFS 1994 - © FFBFS 17
B
Champion
bilisation, sans oublier de monter à un niveau élevé la
A vigilance du pratiquant.
c - Moyens
ctiq
ue
-ta
L’activation cardio-pulmonaire peut se faire à base de i co ue
n siq
course et sautillements. Pourtant il paraît plus intéres-
ech y
sant d’utiliser des situations spécifiques BFS ; à savoir T ph
n
des exercices à deux, faisant appel aux déplacements, atio
au cadrage, à la prise de distance par rapport au parte- ar
ép
Débutant
Pr
naire, aux sensations d’appuis etc...
L’échauffement musculo-articulaire se fait à travers
des mobilisations des différents segments sollicités en
BFS. Nous pouvons utiliser pour ce faire des étirements Evolution de la préparation physique
passifs, actifs, lents puis dynamiques. L’utilisation des dans la carrière d’un compétiteur
étirements dynamiques en fin d’échauffement à pour
Compétition
but de mettre en situation de «grande vigilance « les
capteurs sensitifs situés dans les muscles, les tendons et
les articulations. ue
L’augmentation du niveau de vigilance se fait par des c tiq
exercices du type réactions à des signaux, travail sur -ta ue
i co iq
cibles, organisation défensive en situation de partena- n ys
ch ph
riat (esquives , ripostes ). Te n
Début de saison tio
d - Conclusion ara
ép
Pr
Il ne faut surtout pas négliger l’échauffement car il
conditionne en grande partie la performance de l’ath-
lète. Un échauffement précipité est une source de fa-
Evolution de la préparation physique
tigue et non un élément d’amélioration de la perfor-
dans la saison sportive
mance. Il faut donc s’échauffer avec méthode. Lorsque
l’échauffement a été bien conduit le sportif perçoit 8- LA PREPARATION MENTALE
une sensation d’efficacité, de possibilité d’expression
a - Introduction
maximale de son potentiel physique et tactique.
7 - LA PREPARATION PHYSIQUE Comment l’esprit vient-il aux muscles ? La volonté de
performance optimale conduit à explorer toutes les
a - Objectifs techniques visant à améliorer les résultats. Agir sur le
mental n’est pas une chose aisée, car celui-ci est encore
• Adaptation optimale de l’organisme face à une situa- une «boîte noire». Si différents centres ont été locali-
tion donnée. sés dans le cerveau (sommeil, parole etc.) il n’en est pas
• Elévation du niveau d’efficience sur tous les plans : de même pour le conscient et à fortiori l’inconscient.
- musculaire, L’accès en est forcément indirect et passe par le langa-
- articulaire, ge et le comportement. Cependant l’irrationnel, le
- cardio-pulmonaire. symbolique et le religieux sont ici présents. Nombreux
• Economie d’énergie pour une même situation. sont les sportifs qui pratiquent des rituels pour se
• Amélioration des phénomènes de récupération. mettre en confiance.
La préparation mentale se rattache à la psychologie cli-
b - Conditions à respecter nique, laquelle traite des cas individuels qui ne sont ja-
• Procéder progressivement mais rigoureusement identiques. Il y a donc une dé-
marche scientifique qui obéit à une méthodologie ri-
• Observer l’alternance effort - récupération
goureuse. Les statistiques peuvent servir de référence
• Réaliser une grande quantité de travail
en prenant en compte les différentes variables appar-
• Modifier périodiquement l’intensité ou la nature des
tenant aux domaines cognitif, affectif, relationnel,
stimulations. biologique. On aboutit à certaines typologie et l’on re-
La durée des efforts de la préparation physique est part sur de nouvelles données.
proportionnelle au temps qu’on lui consacre. En exemple, à l’INSEP, les meilleurs tennismen sont les
Cette durée est : plus dynamiques, les plus tenaces, les moins anxieux et
- fonction du niveau du tireur les moins sensibles au stress.
- plus importante au début de la formation et de la La préparation mentale peut permettre aux sportifs
préparation d’atteindre une harmonie à travers un état de
La préparation physique générale doit toujours précé- conscience dont dépendraient la stabilité et la qualité
der la préparation physique spécifique. de la performance.
18 MEMENTO FORMATION FFBFS 1994 - © FFBFS FACTEURS DE LA PERFORMANCE ET ENTRAINEMENT
PHOTO FFBFS B
A
Influence du stress sur le tireur Les méthodes de préparation reposent toutes sur un
nombre restreint de catégories d’action.
Hyperstimulation Motivation
WEINBERG les classe ainsi :
- énoncé d’efficacité personnelle
+ + - focalisation de l’attention
- imagerie
STRESS
- relaxation
- - - - préparation à l’activation.
RIVOLIER propose la suggestion et l’auto-suggestion
Domaine Domaine cognitif COUE, sur la base du phénomène hypnotique, les clas-
comportemental rétrécissement de sifie :
altération de la l’attention, réduction - concentration
coordination motrice, d’informations, - relaxation (relâchement musculaire)
impulsivité, apathie, distraction, troubles de - mise en tension (éveil, système nerveux)
tension musculaire la décision - contrôles respiratoires (relaxation/activation)
- arrêt de la pensée
D’autres méthodes sont également répertoriées : so-
Domaine
phrologie, training autogène, relaxation progressive,
physiologique hypnose, bio-feedback, méditation transcendantale,
Cardio pulmonaire yoga, auto-contrôle comportemental qui gère les va-
système riables suivantes :
neuro-végétatif - régulation du niveau d’anxiété
- acquisition de comportements moteurs
- maîtrise des tensions musculaires
- perfectionnement de mouvements
- mémorisation
Relaxation Imagerie mentale Quand elles visent l’amélioration de la performance
par l’acquisition de nouveaux comportements et pas
- - seulement le contrôle de l’anxiété, ces techniques de
ANXIÉTÉ relaxation sont associées à des méthodes d’inspiration
+ + cognitive, comportementale, c’est-à-dire concentra-
tion et imagerie.
Focalisation de Pour un tireur, il s’agit de se préparer mentalement à un
Apprentissage de
l’attention de la tâche combat en associant l’état de relaxation et la visualisa-
nouveaux
Représentation du tion de séquences particulières du combat, soit pour at-
comportements
modèle à reproduire ténuer son angoisse à l’approche de la rencontre, soit
pour y mettre en œuvre une stratégie particulière.
FACTEURS DE LA PERFORMANCE ET ENTRAINEMENT MEMENTO FORMATION FFBFS 1994 - © FFBFS 19
B
PHOTO FFBFS
- comparaison des résultats aux différents tests psycho-
PHOTO FFBFS
b - Stratégie préparatoire
A • Connaissance de l’adversaire
Sa forme, ses automatismes, son comportement, etc.
- par observations vidéo,
- par observations directes,
- par informations indirectes.
• Préparation
Entraînement avec des partenaires en rapport avec
l’adversaire :
- même type de morphologie,
- même catégorie de poids,
- comportement proche (garde, dominante tech-
nique).
• Elaboration de mini stratégie
Si on étudie les réactions possibles de l’adversaire à
chaque situation on pourra prévoir avec succès son ac-
tion. Deux conceptions :
- la mise au point et l’utilisation de schémas détermi-
nés et appris par avance (meilleur rendement lors des
moments de fatigue physique et de tensions émotion-
nelles), e - Préparation tactique dans
- le développement de la capacité de prise de décisions le cycle annuel.
les plus justes (opportunes) lors de situations réelles.
Période préparatoire
c - Apprentissage tactique • apprentissage technico-tactique.
L’apprentissage de la tactique devrait commencer dès Période pré-compétitive
les premières étapes de l’apprentissage. • aspect institutionnel de la rencontre,
Cet apprentissage devra ensuite être perfectionné • lieu de la rencontre,
tout au long de la pratique sportive.
• préparation ciblée,
La capacité tactique s’enrichit et se développe en accu-
• perfectionnement de schémas d’actions choisis du-
mulant des expériences sportives variées :
rant :
- tactique d’attaquant,
- tactique de contre attaquant. - les macrocycles :
Utilisation de formes auxiliaires de tactiques : construire les étapes et définir leur dominantes,
- enquête / reconnaissance, - les mésocycles :
- manœuvre / provocation / feintes / camouflage / etc. établir des repères, contrôler les résultats, construire
un ensemble de séances sur le même thème,
d - Méthodes de préparation tactique
- les microcycles
- développement des capacités d’élaboration d’un construire chaque séance (définir l’objectif).
plan d’attaque et de défense en fonction des points • assurer une progression à long terme,
forts et des faiblesses de son adversaire,
• prévoir et construire les périodes de forme à moyen
- perfectionnement de la capacité de répartitions des
terme,
forces,
- maîtrise du temps en donnant des repères toutes • définir les exigences de la spécialité,
les “X” secondes, • définir le profil des capacités du sujet et en fonction
- laisser le tireur s’arrêter, du niveau, de l’âge :
- réserve de sécurité, - les capacités à développer suivant la période de l’an-
- augmentation de la durée de la reprise non prévue, née, de l’entraînement antérieur,
- introduction successive de partenaires reposés, - faire le choix des compétitions.
- utilisation opportune de la technique, A partir de la période des compétitions et en
- apprentissage et perfectionnement / économie, remontant dans le temps.
- maîtrise des opportunités d’attaque, • capacités à developper,.
- maîtrise des opportunités de contre-attaque,
• capacités à entretenir,.
- perfectionnement des capacités de passage d’un
• évaluer la charge du travail par la mesure de l’intensi-
système d’actions tactiques à un autre pendant le
té et du volume des séances :
combat,
- changement de comportement au signal, - tests de terrain, séances tests, compétitions secon-
- modification subite du comportement, daires,
- passage avec des tireurs dont le style et le comporte- - tests médicaux: PMA etc.
ment sont radicalement différents. - définir son intensité. ■
22 MEMENTO FORMATION FFBFS 1994 - © FFBFS FACTEURS DE LA PERFORMANCE ET ENTRAINEMENT
C
PLANIFICATION
ET PROGRAMMATION
DE L’ENTRAINEMENT
1 - DEFINITION Nous résumerons le processus de planification en
neuf points :
«L’entraînement a pour but de développer les capaci-
tés requises et de rechercher la plus grande cohérence • assurer une progression
entre elles en fonction de la spécialité et des particula- à long terme
Pourquoi
rités individuelles. Pour s’acquitter au mieux de cette planifier ? 1 • prévoir et construire les
tâche complexe, l’entraîneur n’a pas d’autre solution périodes de forme à
que d’élaborer un plan qui lui sert de cadre de référen- moyen terme
ce et d’autorité». H. HELAL.
• définir les exigences de
2 - LA PROGRAMMATION la spécialité
Etablir un bilan
DE L’ENTRAINEMENT diagnostic initial 2 • définir les capacités
du sujet, en fonction
L’objectif de la programmation d’un entraînement est du niveau et de l’âge :
d’obtenir l’état de forme optimale, à un moment voulu.
Le niveau optimal de performance qu’atteindra le ti- • les capacités à
reur dépendra d’une part de sa condition générale et développer suivant la
d’autre part de sa condition spécifique ; l’une et l’autre Elaborer un projet 3 période de l’année, de
déterminent, selon MATVEIEV, la condition physique. l’entraînement antérieur
Ainsi l’amélioration de toutes les qualités physiques est • choisir les compétitions
nécessaire pour produire les plus hautes performances.
Les composantes de la condition physique sont de na- Construire les grandes • à partir de la période
ture physique, technique, tactique, psychologique et périodes : 4 des compétitions et en
font appel à des facteurs bio-énergétiques, bio-méca- les macrocycles remontant le temps
niques, et bio-informationnels.
Les mécanismes d’acquisition de la condition physique
sont régis par deux éléments d’une part la loi de sur- Construire les étapes et
• capacités à développer
compensation et d’autre part la mise en œuvre d’une définir leurs dominantes : 5 • capacités à entretenir
démarche visant d’abord le développement général les mésocycles
des possibilités fonctionnelles du tireur, puis l’affine-
ment des coordinations motrices impliquées dans la
• évaluer la charge du
pratique de la boxe française savate. travail par la mesure de
Une fois les composantes de l’activité spécifiées et le Etablir des repères 6 l’intensité et du volume
profil du tireur construit, il s’agit de passer à l’étape de des séances
planification de l’entraînement, autrement dit «quand
faire quoi?»
Ci-aprés un exemple de planification annuelle simple • tests de terrain,
séances-tests,
proposé aprés l’étude des données sur l’entraînement
avancées par MATVEIEV :
Contrôler les résultats 7 compétitions secondaires
• test médicaux : PMA,
etc.
Construire un ensemble
• définir son intensité
de séances sur le même
thème : 8 • prévoir l’enchaînement
des séances
les microcycles
50%
Temps
8H 10H 8H 8H 6H 8H 8H 6H 8H 4H
100%
Temps
Volume de travail Intensité de travail
Il faut considérer 6 phases correspondant aux objectifs des différentes actions concernant les habiletés mentales
fondamentales et spécifiques :
PHASE DE L’ENTRAINEMENT
CONTENU DE L’ENTRAINEMENT
PPG PPC PC PT
SEANCES BF 2 3 4 2 3 4 1
Semaines 1 2 3 4 5 6 7
30 mn 35 mn 2 fois 45mn
SEANCES
Test 20 mn
à à à
Luc Léger à
FOOTING
90% 90% 95% 70%
SEANCES BF 2 3 4 2 3 4 2
45mn
SEANCES
FRACT FRACT à
FOOTING
80%
SEANCES BF 3 3 4 2 3 4 2
Semaines 1 2 3 4 5 6 7
bras
jambes
bras Stato/Dyn.
PLIOM bras bras bras
DYN et Pliom.
Assaut à thème Applications de thèmes 8 x 3’ 7 x 1’
(AT) tactiques pré-définis IL 7 x 3’ 6 x 1’
6 x 3’ 5 x 1’
6 x 2’ 5 x 1’
5 x 2’ 4 x 1’
IC 4 x 2’ 3 x 1’
3 x 2’ 2 x 1’
Situation adaptative Répétition d’exercices • Possibité d’introduire
(SAD) visant à améliorer : des perturbations
- les automatismes • Respect rigoureux 5 x 2’ 4 x 1’
- la vitesse de réaction des consignes
• Engagement
physique prioritaire
Leçon individuelle Perfectionnement • Donnée par l’entraineur avec des gants de combat
(LI) gestuel - en déplacement
- précision des impacts
- intensité modérée
Frappes à puissance • Donnée par l’entraineur avec pattes, bouclier
maximale - en déplacement
- grande intensité
- utilisation possible des gants de sac par le tireur
IL : intensité libre IC : intensité contrôlée
9 - EXERCICES DE COMPETITION
Le combat test
OBJECTIFS MODALITES