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[SFECAG, tes du Conte to Chars, 2014, 9, 000000, Matthieu POUX', Romain LAURANSON?, Stella DUFAUD* avec la collaboration de Frangois PRIOUX, Morgan MILLET, Matthieu DEMIERRE, Audrey PRANYIES, Nicolas DUBREU, Claire BROSSARD LATELIER DE POTIERS DE CORENT (PUY-DE-DOME) : structures et productions CONTEXTE Latlior présent6 dans cot article correspond a une découverte récente etinédte, efectuéo durant" 6162013 dans le cadre des foulles programmées réalisées chaque année depuis 2001 sur Foppidum de Corent (Puy-de-Dome, Auvergne) Le site est reconnu depuis longtemps comme le sidge dune vasie agglomération protchistorique, ogcupee ‘nite lo miiou du IP ot le milieu du Fs, av J-C. Deux <édifcas a vocation communautaire (sanctuaire et dice Gassemblée) marquent le cenite d'un espace pudlc structuré par des espaces de voirie (place pullique, vole et rualles) et ervironné de quartiors dhabitat, eeconnus sur la cinquantaine dihectares qui constituent la partie basse u plateau (Poux etal. 2012), Les marcueurs dela vie domestiqus y sont presque systématiquement asso- ciés & de nombreux indices dactivités artisanales, concernant toutes les matiares organiques (boucherie, tabletterie et travail du cuir ou du textile) ou minérales (métallurgie du bronze, du plomb st des métaux précieux, travail du verre) a exception notable de la ‘eéramique. De nombreux arguments miltent pour ident- fier Toppidum Ala capitale duterttoie arverne durant la période de la guerre des Gaules, précédant les eéquences d'occupation recon: ‘uos sur les sites voisins de Gondole et de Gergovie puis la fondation, sous Auguste, cu cheisiau Augusionemeium, La cécouverte de atelier fait suite a la destruction volontaire d'un ensemble de magonneries atfleurant A la surface dune parcelle agricole située 4 lest des aires de ‘ouile cuvertes entra 2010 et 2012, quia just- {i6 une intervention d'urgence visant & docu- menter les vestiges arasés par la pollo mécanique. Is décrivaienten plan un quadrila- tere denviron 1000 ma, déimité par des arases de murs, et des radiers empierrés pris. ‘dans une masse dargile beige mélée din partantes quantités de céramigue surcuite époque augustéennot Les premiers niveaux rencontrés aprés Figuro 1 -Corent, localeation du ste et de tatolior do polers csésouvert en 2013 suis lan des vestiges lepaque romaine ‘oullés ere 2001 et 2074 (dao M, Poux) Données recuelll en amant dela fu Lauangon dans Poux, Prenyies otal, Rappor de foutle 2012 ‘décapage correspondent aux fondations et au radior de sol d'un batiment magonné presque entiérerent détruit par les travaux agricoles, Université Lumiére Lyen 2, ARAR-UMA 5138-MOM, 7 rue Ruin, 8007 Lyon ; matthieu poux@uniriyon2 ir Docioant,uriverité Lumiére Lyon 2, romain. ‘auranson @unv-yon2 Etuolante on Master, unlversité Lumibre Lyon 2, seta dutaud@ univtyor2tr lors d'une reconnaissance sur sleet dune prospecton pédeste réallsdes en mars 2012: A, M.POUK A.LAURATISON, 8, DUFAUD ur 20708 | UF 231507 LEATELIER DE POTIERS DE CORENT {uy-de-Dime) dont ne subsiste que la cave éorBtée sur la moitié de sa hauteur. Son plan rectangulaie dorientation nors-sud, onviron 12m par 6m, reprend en partie celui deat do potiers augustéen dont il conserve la cave méridio- nale (23087), réaménagée et utlisée usqu'a son aban don. Les mobilers associés a cot étal couvrent un facies principalement centré sur Ie Ps, (sigilbes du Centre ‘correspondant aux phases 6 et7 de Lezoux, productions des ateliers bourbonnals, ogramiques a parcis fines ‘engodées et métallescentes, communes & couverie rmicacée, marmites, amphorettes, dof, es de Domitien et de Faustine Mere). La présence de nombreux marquours du I 5, (siliées de Gaule méridionale, pré- sigilée de Lezoux phase 2 ou 213, bol de Roanne, gobe- iels en parc fine yonnaiso & panso sabiée ou de type Beuvray) assure cependant le lien de continuité avec la phase d'abandon de Feteliar& ig fin de époque augus- téenne. Les nombreux fragments d'enduts peints poly- cchromes extraits du comlement de la cave et des irag- ments épars de sol en mortier de tuleau signalent le caractére résidentiel du batiment, cont remprise est prolongée & 'est comme & fouest par diferentes structu- res (canalsation, celier, citeme ou latrine, solins ou drains peraleles) qui laissent envisager existence dau- tres unités d'habitation & proximité, Les chroniques de découverte font état, dans le mémo secteur, de plusieurs batiments magonnés sur cave, aignés sur une centaine de metres de longueur. Ces vestiges invitent a reconsidérer en protondeur la nature et Tamplour ce occupation du site & époque romaine : en particulier, Phypothese dun centre urbain abandonné apres la guerre des Gaules au profit dun simple « lieu de mémnoire » fréquenté périodiquement, signalé uniquement par les réfections suocessives du sanctuaire et lévolution ce lédiice cassemblée en théatre maconné (Poux ef al. 2012, p. 287 sqq.). Situé 150m ce la facade orientale du sanctuare, en bordure de la place o'Spoque gauloise el des quariers dhabiat Qui la jouxtent, cet ensemble batl témoigne a contrario G'un élargissement de espace public & 'époque romaine ef de la pérennité de Thabiat jusqu'au début dullls. Luicorrespond, &ouest du sanctuaire, un quar tier d'habitat mis au jour durant été 2014, forms de plusieurs batiments eux aussi dotés de caves magon- nées, déquipements tydrauliques (adductions deau, puits, bassin, latrines) etde décors peints polychrome: surplombant une large vole de circulation dallée a travorsaito plateau cu nord au sud (Fig. 1), D'autres indi- cas recueils en prospections aénienne, géopiysigue et pédestre, confirment que ces vestiges sont constitutifs d'une veritable agglomeration contrée autour du bindme sanctuaire et théaire, dont les cuartiers s’étendaient sur Une surface minimale de 6 ha. DESCRIPTION DE L'ATELIER Les structures de atelier de potiers aftleurent pra quement au méme niveau que les fondations du bal ment du Haul-Empite qui en recouvre partiellement les aménagements au nord (Fig. 2-8). Son emprise au sol, environ 250 m2, est délmitée par un niveau d'argile jaune rapporté qui tranche nettement avec la couleur noire des terres voloaniques recouvrant le plateau. Ses structures en pierre sache sont constitudes co blocs do basalte plus ou moins équartis et de taile ts variable, rnon liés au mortier. Figure 3 - Coren, vuo assionne do "atelier t location {des principaux postes Ge travall, toutes phasas confondluas (eu drone B-N. Chagny, Kap-Archeo). Le décapage des sols et analyse de a coupe stratigra- phique de référence relevée dans son axe longtudinal montrent quila connu au moins deux phases daménage- ment successives, caractérisées par des orientations netlement dvergentes qui Wwaduisent une réfection par- tiole des baliments et des structures de production. La durée respective ce cas deur états, dont la succession est bien établio par la stratigraphie et le recoupement de certaines structures (en particulier dans la zone de contact enire lo four 23040, la fosse de tour 23073 et la structure 23283), est de tordre d'une génération. Le premier sinsort entre la période c'abandon de Nagpicum a Fextréme fin de La Tene D2b (années 40-20 av.) at le dabul du régne d Auguste (20-10 av). Le second «’étend sur toute la période augustéenne et rvexobde pas les années 15:20 apr. Ces deux états correspondent & la phase 3 dfoccupation du site déja mise en évience dans Femprise du sanctuaire et du theatre, qui sintorcalo entre les phases d'urbanisation dela fn delage duFer (ph.2) et les baliments magonniés du Haut-Empire (ph. 4). Les productions de Fatelior ont été identfiées des la fouilla, 2 a fo's par des ratés de culsson (déformations ou ruptures survenues durant la cuisson, cloques, surlaces surcuites ou allérées par un déiaul denfumage) et parla surregrésenlation de certains types, formant des séries homogdnes et numériquement aberrantes par rapport au vaisselier domestique. C'est en particulier le cas des grandes coupes carénées et des plats a culre typologk quement apparentés aux patinae ttalques, trente fois mieux représentés dans ce palit espace que sur fen- somble des sectours fouillés au cours das couze préad- dentes campagnes, LPOU, HLAURARSON, 8. DUFAUO ‘Au-dela de son apport la connaissance du site et des productions céramiques régionales, Tintérét de cot atelier de Corent est cotfri, dans un espace tres rostroint, une vision exhaustive de la chaine opératoire de production potiare. i 'étape de cuisson des vases est documentée en Gaule par de nombreux fours arasés, i Fen est pas de méme cour les phases antérieures de slockage et de préparation de 'argila,quifont appel Ades superstructures rarement conservées, Faute de place suifisante pour les déctire dans le detail, on se conten ‘eraici d'une présentation préliminaire des structures de production, qui sera développée ultérieurement, Premiére phase d’aménagement état daménagement le plus ancien est centsé sur le four 2140, élément fondateur et centval de atelier quia ‘continué @ fonetionnr jusqu’a son abandon (Fig. 4a}. Il correspond & un four & deux volumes, composé d'une chambre de chautfe circular et d'un unique alan- der qui s‘ouvre au norctest sur une aire de travail semi- enterrée (23126), La chambre de chauffe présente un ag @ plan subcirculaice ctenvion 1 mde diamatr, guile ange parmiles plus petits modules répertoriés oe jour. Pour Son toni au contexte regional, c& type de petit four circu laire ou pirforme 8st bien document surle site voisin de Gondole (Deberge et al 2009), La sole, non conservée, est supportée par un pier central circulate, Parasement ddos parois no pormeitant pas ¢aporcevoir un support latéral de type négaif dencastrement dune sole & rayon ‘U anneau ciroulaire lateral. Sa construction sommaire plaide cour un cispositif a lanquette rattachée. Les parcis, de [a chambre de chauffe montrent une légare inclnai- son qui invite & restr un départ de vote en coupole. Les parcis, le plot central ot Ie fond de la chambre de chauffe ont st6 lutés par une épaisse coucho dargile, rechapée & de nombreuses reprises, tandis que la base de lalandier est aménagée a Taide dun monolthe de basalt Lo four ost enchassé sur ses trois o6tés par do puis sanis solins, dlimiant un abrid environ 3,90 x 3,60 m de 816. Un doublage interne est visible c6t6 nord, qui contirme sa fonction de structure disolation, visent@ lmi- Figure 4a - Coren, plan des structures liées au premier état daménagement de Tatler, ‘avec localisation des pastes de avail ‘eldos petits mobiters servant la production eéramique (a0 Mt, Pow. % 2668 LUATELIER O& POTIERS DE CORENT (Puyde-Ciie) ter la déperdion de chalour en cours de cuisson. Cette superstructure est elle-méme encadrée par plusieurs trongons de solins oriontés de fagon oohérente, qui ssemblent matérialiser una premise siruoture datelier ée plan rectangulalre de 11,20 m par 7,30 m de large hors ceuvre, accessible dans son angle sud-est par une ‘entrée large d'enwviron 1 rm Un cloisonnement interne est perceptible au sud de "alandiar du four, sous la forme d'un alignement de pierres erpendicularo qui semble subdiviser lespace en deux rmoliés 2 peu pres égalos. La limite ouest de Teter est moins nette et semble marquée par un alignement ce plusioure structures on creux, dont deux tous de poteau ‘Qui supportalent peut-&tre un appentss permettant faéra~ tion ¢e Iataler ef evacuation des fumées. Deux fosses (29198 et 28158), caractérisées par leur large creuse- ‘ment encadré par une courenne de blocs ef pourwies un surcreusament central pourralent corresponcre a es fosses do tour. Cotta hypothése est corroborée par a <écowverta, Amoins do 2m dela, une peiite ccapaucine en fer interprétée comme un support daxe (Fig. 4, 5). Une sole de foyer est aménagée au centre dela mois orientale de atelier etune seconde structure de cuisson en deri-cercie s'adosse a la paroi nord du four 2140, dont elle a noirci les parements oxtériours. On peut les imerpréter comme des foyers domestiques dédiés & I'ciairage, @ la Cuisson culnaire, voire au séchage des Géramiques avant cuisson. Au niveau de entrée, vrei- somblablement & faplom® d'un seul en bo's qui n'a pas laisse de trace, a été installée une sépulture dimmature (23188) 188 mal conservée. La datation fournio parles productions oéramiques, qui relevent pour les plus anciennes d'un faciés augustéen précoce (voir infra), est cohérente aver celle des autres Céramique retrouvées dans latelier(iritations dassiot- tes campaniennes Lamb. 5/7, vaisselle fine & engobe rouge ou blanc, rares sigi6s talques, dol & bord mouiuré et emphores vinaires de type Dr. 1B). Cette dalation est étayée par plusieurs fbules caractéristiques de La Tene D2b ou du tout début du régne d’Augusia® ainsi que par la découverte, sur le sol de ratalier, dun demi Dupondius o'Octave et ules César, frapps & Vienne en 36 av. l-CS Létude cu mobilier par contextes n'a malheureuse- ment pas permis de distinguor les productions lides au premier, respectivement, au second état de atelier, les, tessons étant mélangés surles sols et dans des structu- res de rejat. Lanciennelé du repertoire induit un contact aves la fin de époque laténienne, qui ne peut quire remonter au-dela des années 30 av.ATinverse, tappari- tion dans certaines structures de formes plutot caracté- ristiques du milicu ou de la fin de la période augus- téenne documente une phase de fonctionnement plus tarcive. En chronologie relative, fantériorilé des sttuctu- res iées & ce premier état da atelier est corroborée par le Tait quill est clairement recoupé dans son angle notd-est parla structure de traitement de largile 25283, aménagée au plus tard dans le courant de répoque augustéanne, ‘Seconde phase d’aménagement Cos réaménagements affecient une parte du bali et largissent le périmetre de Teteier lune quinzaine de mates en ditecion cu nord (Fig 4). lis sont matériaisées par de nouvelles constructions en pier sche lige A ar- gile beige, dont orientation est décaiée dau moins 40°, Un nouveau batiment (23183) est construit plus au nord, délmité par des solins dont le mode de construc tion difére nettement de ceux du premier atelier (pare~ ments plus soignés, absence d'amphores). Constitué lune seule piéce quadrangulaire de 5,8 m par 4,8 m, lune superticie inférieure & 25 m?, ne renferme aucun aménagemont intériour a exception dune petite margelle de blocs en L, qui déimitat peut-tre un foyor ‘accolé a sa paroi ounst, ot une large bancuette dangle (28240) adossée a sa paroi sud, Son sol onché de céta- rmiques produites dans Vtelier suggére une interpréta~ tion cornme espace de travail lié & farisanat céramigue plutot que comme batiment dhabitation La fagade méridionalo du baliment est connactée & une cave (28087) de plan rectangulaire, accessiole de Textérieur dar un emmarehement aménagé sur son cote est, Létude des paremenis révéle qu'elle @ fait objet de réaménagements. Dans son état corigine, elle est Pourue au sud dune sorte de rampe daccés plan inciné (23097), langue a 'est dun soupiral qui souvre environ 1 mde hauteur, probablement destings a facil ‘ere dévarsement eto le prélévement des marchandi- ses sfockées dans la cave, La présence, en partio inférieure du rempiissago, do grandes quentités dergie jaune-belge, identiques a celu' qui tapisse les sols et les autres structures de atelier, mite pour une structure de stackage de la matiére premiéro inscrite dans le proces- us de fabrication des céramiques, somblable & calles mmises en évidence, par exernpie, surle site de La Bois- siere-Ecole (Dua et a. 1997). ‘Au sud ot lest dela cave se développe tout un ensem- ble de structures tres rapprochées dans espace, compre- nant un puils paremento (23124) associé une table de moullage (28145), une grande fosse de tour (2803) et une grande structure rectangulaire emplertée (25283) ‘Chacune dlentre elles particive au processus de fabrica- tion des oéramiques avant cuisson, comme en témo- ‘ghert! épaisse cangue davalequiles recouwreen surface La grande structure empierée 23283, arasée sur son Olé est, résente un plan rectanguiaire (7 m x 3,70 m), délimitée par des piédroits en pierre séche parementés sur leur face intérieute. Son fond excavé dau moins ‘80cm parrapport auxsols environnants, estrevétud'une ‘chape de pouzzolane concassée reposant sur un radier de gros galets de riviére, Cotte structure a connu plusieurs états de fonctionnement. Elle a servi dans un premier temps daire de traitement de la matiére premire, comme en témoigne iaprésence en surface de tres nomoreux tessons de céremique issus de la produc- tion de Fatolier, mélés & une argile brute beige-jaune. ‘Aménagée en limite orientale de Vatelier, & proximité de lentrée de la cave 28087, cette structure est idéele- ‘ment située pour accuellirla'matiere premiére prélevée 5 Notamment; foes & alates nalssantes, tbules en bronze pled multonestr a are outtopassé at rosso & quate spires et corde ‘exam do type Metzler 15a ou Fougore 8b, fide 8 colerete de type « Kragerfdai, potakyoes do Wau & cache rassor de type Langten-Cown, proches du type 180 ce. Metzler (dent M. Demise, universta de Lausarna) 6 LT. 2543 var, AFC. 517 var. dect. N. Dubrou,universte Lumiere Lyon 2) M.POUK,R. LAURSON, 5. OUFALO Figure 4b - Coren, alan des structures lies au second état daménagement de Vatelie, ‘vac localisation des podtes do raval et des pats mobi‘ers Utlsés pour la producton Céramique [020 M. Pow), LURTELIER DE POTIERS OE CORENT (Puyde-Dire) dans les bares dargile et les terassos allwiales de Aller qui affleurent sur les versents est et & la base du plateau. Ele matérialise probabloment la promidre étape 6 la chaine opéralcire consistant & netoyer agile de sesimpuretés et inclusions les plus importantes, pus ala broyer asec evant décantalion. Son plan rectangular et le mode de construction des pigcroits évoquent autres sltuctures similaires mises en évidence & La Boissibre- Ecol, interpét6es comme dos aires de marchage et d2 concassage de largie (Dufay ot a, 1997, p 68), ou en- core, dans ateior augusiéon de Chapeau Rouge & Lyon (Desbat eta! 2000), Leur sol nérissé ce blocs, cle gals Cultapissés de fogulae posées & pat (La Graufesenque, Lezoux, Soumatre, Salléles-c'Auce) s'accorde aussi bien avec une interprétation comme aire de marchage que commo fond de bassin ullisé pour stockor eeu <écanter la maiére premiére en atente de fagonnage. Cet espace de traval accusllo, dans un second ters, cing fosses (AE) creusées sur doux rangées leur plan Circulaie, leur protonceur importante, leur comblement dargile plastique et, surtout, a présence do surcrouso- ments centraux, invitent a les interpréter comme des structures cimpiantation detours axe xo, par analogio avec ds structures comparables retrouvés & La Graufe- sengue, & Salllos-d'Aude, a Gondole, A Beaumont-sur- Oise ou & Chapeau Rouge. Elles se cavactérsent comme ici par leur creusemont circulaire ou ovoide & parois en Cuveti et proilen ¥, dla présonce d'un surereusement Cental qui ccineide aves Taxe central des furs. Les structures qui jouxtent cat arénagement& fouost sont dédiées & la transformation de la matiare premiére stockée et oréparée dans les structures alertours. Lo socie empieré 26145 peut ire interorété comme une ire de wravall de Vargile eicu de fagonnage des récpierts, dostinée a Mhumiitcaton ou at pétissage de la tome stockéo dans la cave 23087, avec un apport eau trée du puts 29124, Potond densiron tm, cedemier possedeun cuvelage de piere sche destin a retoni lo gissorrent des parols et & filter les eaux dinfiation du subctrat bbasatique. Son diamatre intone dlemviten 2:m permet de restituer un volume maximal de 2000ires deau, quant susanta pour aimenter une offcine de cette ervergure. es disposttfs semblabies de moullage eou ds fagon- nage des cients, hs & das eructures df approvsionne- ment on eau (pulls ou canalsation) nt éi@ mis en évi- dence & Gondole, & La Boissiore-Foole, a Salieles- Aude, & Chapoau-Rouge ainsi qu'a La Graufesenque Le grande structure circulsite empiertée 23073 est interprétée comme une fosse dé tournage. Ele est carac- terisee par un creusement central soulgné par tis pie res de calage, qui a acouell axe en bois ds tour, et une ‘couronne de gros blocs de basalte qui ménacent une banquette on for & cheval etenviron 31m de circontsrence et ont pu tate ofice de banquette de tava Sur son cots nord, la Couronne sinterrompt pour fare placo a un amas dargle (23201) évoquant un tas de matiore promire abandonné en cours de fagonnage. Ge type de tour cons- truest attests exactement sous ies mémes formes dans autres offcines tells La Graulesenaue (Schaad 2007, p. 151) ou La Bolssiére-Eoole (Dufay etal 1997, p. 75), ‘Ala méme étape de fagonnage, de tournage et d'ome- mentation des récipienta se raachent plusieurs outls et instruments recuellis dans famprise de atelier (Fig. 8). Tioishaches néoithiques comportent des taces dusure {trancnents et surfaces abimes par abrasion, laces lalé- ‘ales fortement polis) caractérisiques dune réutiisa- tion comme lissoi's, pratique tréquemment attastéo en contexte dotfcine de potiers (Les Martres-de-Veyro, Gondole, La Graufesenque, Beauront-sur-O'se ou Beuwraignes = Ouiay of al i807, p. 78). Une tle & bossette centale issue du niveau de traval a Touest dy {ouret dela fosse de tour 2307S pourallcorrespondte & Une esteque. Un outilamelaie retrouvé dans le combie- ment da la cave 23087, forms cure band de tee defer incurvéa dont extrémité présente un tranchaninégulor, camportant encore des traces dargie jaune surla certs active, semble pouvorr él inlerreté comme une gui loche ou un iourassin. A cot inventaite e’ajoute une ttuele en fer quia également pu servira metre en place Fargle sur ie tour ou isserles fonds oasiete et de plat. Enin, des bouleties de pigment rouge vl (probablement ge malt), retrouvées en grand nombre au sein de argle accumu sur les sols de Iataor ot sos dtéren- {es structures, ont cans doute &té utilisées pour la Coloration des engobes. Los mobiliers archéelogiques associés & cette phase de lateler miltent pour une période de fonctonnement ‘couvrant toute la période augustéonne. Un as provincial ‘Auguste recueli dans les couches supérieuros do la stucture empierrée 23283, plusieurs mennaies A fautal de Lyon et un demi-cuponcius de Nimes du groupe 4 mis onto 10 64 14 apta-C., ainsi quune fbule de type Langton Down ot une Ticule gaulo'se simple de tyoe « einfach gatische Fibel » a ressort &fixe-corde el aro rubané, composent un facies parfatementcohérentavec Celui des productions ce Tatler. PRODUCTION CERAMIQUE Présentation du corpus La présentation qui suit repose sur Fétude préliminalre dune para du matsral céramique collecté dans la zone de atelier. Sans éire exhaustive, elle conceme un ‘corpus sutfsamment important pour permettre dappré- hender les productions (Fig. 6). Selon quils corespon- dentaides ensembles clos ou Ades 6pendage,lesiots ont 418 éludiés de maniére plus ou moins détailée. Les princ- ‘aux contextes analyses correspondent au four 23040, & son alarder 23281 ot a son aire de chauffe 23126, al aire de travail de Fergie 23065 et aux siructures associées (28221, 23222, 25296, 23237), a la canalisaton 25129, au foyer aménagé 23060, & a structure de tour 28073 et ‘au puils 23124. Létude comprend également le mobiler lune passe de netloyage réalisée dans toutelemprise de Tatelier 28064. Une’ Kégere distinction de facies a été ‘cbservée ontre les ensembles issus du four 23040 et de ‘safosse do travail une part, la structure de traitement de Yargile 23283-29065 et le puits 23124 d'autre part, qui laisse ervisager des fins dactités ditérées entre’ cos diffgrentes installations erisanales. 7. Identeation prétiminairaetfecluée dans le cache du rapport de foulla par M, Demir, niversté de Lausanne. 8 Etude ralsde dans le cadre du rapport de foul et prolongée parun memoire de Master soutenu en 20148 TunversitéLumibre Lyon 2 (G-Dufaus, sous a rosponsapite ds F. Lauranson ot M. Pou} IM.POUK A. LAURANSON, 8, OUFAUD O @Ko) T —-_ a - Figure 5- Sélection de peits mobllorsutlisés pour a production eframique (dao M, Demir. Les ensembles étusiés se caractérisent par une forte prédominance des oéramiques fines (vaissolle de table ‘tournée) par rapport aux oéramiques. communes (rei pients destinés au siockage ou a la sphéro culinaire, 2 palo grossiére ou mi-fine et encore fréquemmant non tourés & 'orée du changement dere), qui ne sont pret- ‘quement pas attesiées, tandis quela céramique dimpor- tation occupe une place enocdotique. Ondistingue quatro familles de céramiques fines selon les modes de cuisson (Picon 2002) eta présence ou non d'un engobe:les céramiques fines cultes en mode B, les céramiques fines tumigées, les céramiques fines & tengobe rouge, les oSramiques fines cuites en mode A. ‘Ausein des céramiques fumigées, on opere une distinc- tion entro dos pates a tranges d'oxydation bien marquées, semblables aux productions arvernes de la 7 7 inahorwaaies | rosinn] Tal | Ea Figute 6 - Corent, fects de étude par unite do foul ct par calégorie de eéramique. LUATELIER DE POTIERS DE CORENT (Puy.-Dna) finde La Tene moyenne, d autres patos orises et exemp- tas oxydation qui trahissent une almosphére de ouls- s0n purement réductrice. Dans les deux cas, [a Carburation de la pate se ime a 'épiderme des paro's et 8 distingus nottemeent du ecpur lfautcone identifier une phase denfumace bien distincte de la post-cuisson, intervanant la fin dun cycle en mode A ou en made 8, & moins quil ne s'agisse méme dun tratement postéreur au retrodissement du laporatoire®, Les cérarriques fumigées sonties mieux eprésentées dans atelier (26 % du NMI). Cette production prétigure les forra nigra & pate kadlinlique de la basso vallée de Waller du Is. apr. J-C ou de la. ctéarvarno. Les oérami- ‘gues fines cutes en mode B sont tout aulant présentos (23 % du NMI) Les céramiques & engobe rouge (8% aus NMI) posséent une fntion homogane et sone, une surface peu poreuse et lusante qui Gvoque les produc- tions de la phase 2 de Lezoux. Los oéramiques a engobe blanc sont rares meis leur production st probable, ‘consistant pour pari en evros de cruches sembiabies & dos oxompiates attestés & Gondele. La mode A sans fengobe représonte 7 % du NMI, les eéramiques sont systématiquement liss6es ot présentent uno surface beige @ coour rouge orange. Gontreirement & Gondola, les fragments de gobelets & parol fine de production locale font ici détaut, a 'oxception d'au moine un raté da cuisson de gobelet & parol fine issu dk pults 23124 qui éyoque les productions de type Mathonniére de Lezoux (G8e0r de godrons obliques at iisa gullochée) De manigve générale et en Iattorte danalyses plus précises, cos céramiquas ont en commun une pate si- ‘couse cul présente quelques inclusions & granutoméine fine de minéraux grantiques ; la texture et las taintes bleuiées (mode 8) ou blanchatre (mede A) des pates évoquent souvent des argies & traction kaoinitque dont i faucrait évaluer précisément la tsneur pour mieux ‘aporéhender les ressources en matlero premiBre et les choix des patiers. Catalogue des productions Les lots étudiés sont iris fragmentaires et ne lvrent que de trés rares profs complets, encore moins do emontages. La typologie est essentielement abordée apres le profil des bords, ce qui ne prolte pas aux formes hautes que fon kdentifo tres mal + Répertoire indigene Coupe carénée a lévre en goutiare (Fig. 7,n°*1,2,6). C'est le type preponderant du prdsont corpus, dnt on Compte 528 individus dont 93 raiés de cuisson"®, Cos récipionts sont principalement furnigés (177 indivicus) ou simplement cults en mode B (72). On en trouve égalo- ment une proportion significative & engobe rouge, &Tins- tar des plats apodes (cf. ina) Lorigine de ce type, qui apparait dans le répertoire arverne dans le courant de La Tene D2, riest pas caite- ment déterminge. Si ses proportions eta présence dune ‘caréne évoquentia morphologie de récipients rencontrés régionalerment dapuis le déout de La Tene finale (coupes ‘4 profil en S ou a caréne basse), la ee en goutiére procéde d'une ergonomie nouvelle dont es infuences sont sans doute méditerranéennes (gobelets tardo-répu biicains, par ex. dé type PAR-FIN 2/3, ct Py 1993). Co type recouvre une gamme assez large de réci- pients en terme de dimensions, les diamétres & fouver- ture variant de 11 & plus de 85 cm, sans quilsot possible de distinguer des modules cistnots, La fragmentation du ‘corpus ne permet guére d'établr de statistiques quant au traitement de la panse qui apparait assez civersiié :des jeux de moulurations (baguettes et rainures), des fises diondes réalisées au peigne, de qullochis, des décors & a molatte simples ou composites omnent réquemmentla parol exteme, parts conjeintement (Fig. 7, n° 6); sont aussi altestées des panses totalement lsses (Fig. 7, in? 4} qui correspondent peut-ére davantage auxproduc tions les plus récentes, prétigurant le type 68 de Menez {1989 ; voir aussi Lallemand, 2005, fg. 19) Coupe carénée a iévre en biseau (Fig. 7, n° 3-4) Contrairement & la forme précédente, sa lévio est peu développée, & instar du type 60 de Menez, Cette forme ‘est représentée que par 23 individus, principalement fumigés, dont le damatre & ouverture ne dépasse géné- ralement pas 20 cm. Coupe carénée a levre en bourrolet (Fig. 7, n° 8). Sa levre est plus ou moins saillante. Les quelques exemplal- res attestés (7 ind | présentent un diametre a fouverture inférieura 20 om, Aucun raté de cuisson ra été dene; le traitement du'bord ne se distingue pas des auires formes hautes, saui & disposer dun profil sutisamment complet. La proportion réalle de ce type nvest donc pas etablie, meme si s3 production au sein de Fateler est probable. Ecuelie a bord inlichi et rainuré (Fig. 7, r°*15-16).On <énombre 103 indicus, dont 2 raids de cuisson, géné- ralement cuts en mode 8. Cette forme est évoiution uitime de Fécuelle & bord rentrant, iorme dominante du répertoire typologique résional de La Tene moyenne et finale, Lour évolution typologique est trés notte = los vatiantes a bord inféchi ot rainuré se généralisent & La Tene D2a, tandis que les bords se redressent et sont ‘mun's Ge levies trangulaites (n° 15) ou ours (n° 16) a La Tene D2b. Les ensembles de atelier de Corentilus- {rent bien celle évolutlon, pulsque seulement 4 ex. de ‘types attestés & La Tene D2a ont été dénombrés. Les diamétres fouverture ne montrent aucune standarcisa~ ‘ion, leur moyenne se situant & 29-50 om. Bol a lévre en bourrelt (Fig. 7, n° 7). On dénombre soulement § individus de ce type, attesté sur 'oppigum depuis La Tene D1b. Bola panse rainurée (Fig, 7, 78-10) :Les 1Gindividus retrouvés onten commun une rairure située & pou pros & rmishauteur de la panee. Le traitement du bord est hétéro- géne, allant de profis arondlis& plus ou moins anguiei- res. Ces bols sont probablement une évolution de la forme préoédente. Un raié de cuisson aceréalte rypo- these de leur production au sein de Vateler. Pachet & cal ronconique (Fig. 7, n° 11-13), communé- ‘ment dénommé « pichet arverne » ou « pichet de Ger- ‘govie ». Aucun des 15 individus recensés r'estengobé ou cuit en mode A. Le col rentrant est muni de baguetes, et souvent orn dlondes peignées ou de registres dlimpres- © Cloxomple chrosraprique nepal do bisculs outs eno A falsanebjt tune umigatonuleeur, Barer, Luginbuntcans ce volun. 10 absence quasi icale de toute autre forme pour do lOve somblable au son de fatlor comme dans les enaembles réglonaux contemporzins pret una Identtcaion assures d ce type meme & par de acres hagmentares LPOUX,R.LAURANSON, , DUFAUD 13,FE ° loom i dD 14,58 tC 4,78 Feo prro oor EEN 15,F8 4 16,FE Figura 7 - Echantilon do formes do radon inclg’ne produltes dans tatallar da Corent apres 020 av. dC. FR Fine Rouge, forarubra), FB (Fine lissoe, mode B}, FE (Fie lissée, Eniumee), FR (Fine & engobe Rouge), FA (Fine issée, mode A) {a0 S. Dufaus) sions & la molette. Il stagit dune évolution originale et spéciique au domaine arverne des pichets catalans importés dans ta région depuis [eI s., objet d'imitaione fidéles ds La Tene D (Deberge ef al. 2007, Trescarte £2013}.Ce type est fréquent dans les contextes auvergnats 10 dela deuxitme moitié du fs. av.n.b, :aucun raté de culs- son ne cerlfie sa production & Corent, Vase 4 col concave (Fig. 7, n° 14) :¢n raison dela frag- mentation avanode de ensemble, aucun profil complet de vase rest restituable. La présence de formes hautes ATELIER OE FOTIERS DE CORENT fPuy.de-Lome) ae Fae neml | Pea ses | Fina op tone | Fra raieA ] ait ar cure carne ee en gun F228 m ca = By 18 = ‘eugene enbaeas FQ ¢°23). ‘ 6 . . 2 feupe crane ss nov 5) 3 2 2 7 acca llc ein P97.) » 5 2 9 ‘etaloe entoureg 7) 2 * : * ° Feta panse ure Fg 6) ‘ ‘ ‘ 5 6 Dit elec 9 e118, ‘ ‘ 5 fsa esene BT, eh 2 2 : e Figure 8 - Atoior de Corent, catalogue typologique das formes issues du népertake indigbne. fest néanmoins établie par des fragments de panses, lisses et plus ou moins ventrues. On note toutefois [a présence dau moins 7 cols concaves munis tune baguette. Le profil des vases arvemes ne semble pas subir olution majeure depuis La Tone moyenne. + Formes issues du répertoire des VRP Les plats et assiettes apodes produits & Corent sont des imitations et dos dérivis des plats @ encuil rouge interne italiques, principalement Io type 1 de C. Goudi- ‘neau (1970).Leurproduction en Gaule estgénéralement attibuée a 'Spoque augustéenne (Lallemand 2005 ; Desbat 2003) mais débute cans le courant de La Tene pa Gondele (Deberge etal. 2008). Contrairement aux ‘exomplaites carmpanions, la pale rest pas chargée di clusions procurant une oonne résistance thermique aux patois, méme sil conviendrait analyser les propétés des argies (fraction kaolintique 7} et des traitements de surfaces pour évaluorprécisément eur aptitude ale cuis- son. Par ailleurs, la parci épaisse ces plats de grand module les apparente au modi ilaique de la patina, tandis que certains exemplaires de moindre dimension, notamment pourvus d'un bord rainuré, évoquent plutat des assiettes de table. La gamme des productions de Corent recouvre manifestement une certaine pluralté de fonctions, Tous les exemplaires racensés a Corent sont apodes ; la paroi extere, fond comaris, porte systsmatiquement des stries concentriques. A noter que deux fonds piats striés (Fig. 9, * 14) possédent un léger pied annular mais le bord associé a cette caractéristique n'a pas été reconnu. Le pied annulaire est présent sur les assieties, relrouvées aux Martres-de-Veyre, & Varennes-sur-lior ‘9t Saint-Remy-en-Rollat (Lalermand 2605). I renvoie & "Tassie M.33, quilmite manifestement le service lb des sigilées taiques et apparalt en faible quantité au début de 'époque augustéenne pour devenir fréquente aprés lechangement¢'ére dans labasse vall6e dolor (ic, Assiette/plat apode a bord en amande (Fig. 9, 1n¢® 10-11), On dénombre 152 incvidus de cete imitation fiddle des plats @ enduits rouge inteme cu type Goud. 1, avec notamment 41 individus engobés. Lappication dun engobe demeure néanmoins secondaire puisque 55 indivdus n'en possédent pas. La production de cette imitation est élablie par 14 ralés de cuisson. Assiattefpiat apode a bord en bandeau allongé, peu ‘marqu (Fig. 9, n° 5-6). Elle ne se cifférencie que trés pou dela forme précddente mais présente cepencantun ressaul plus faible sous le bord, qui préfigure peut stre les profis de types renvoyant au type Goud. 15 (ct. infra). Des profs semblables sont attestés au sein de Fateier du Lotaux Martres-de-Veyre (Romeut 2001), Ces assiel- tes sont majortairement fumigées ou simplement cuites fen mode B. Leur production est attestée par 7 ratés de caisson. " Assiette/plat apods 4 bord en bandeau sailant (Fig 9, inf 12-13). Son bord déberdant possade une section en ‘

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