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allemande et l’immense domaine des Russes à l’Est. Entre ces deux pôles s’organisent à
partir du 10ème siècle :
- les peuples slaves :Tchèques, Slovaques, Polonais, Slovènes,
- les peuples fino-ougriens : Hongrois, Estoniens,
- les autres : Roumains, Lituaniens et Lettons.
L’Europe centrale est le lieu de vie des Allemands d’Autriche, de Bohême et de Prusse
Orientale, des Hongrois, des Tchèques, des Slaves, des Slovènes, des Croates, des
Ruthènes, des Lituaniens, des Lettons, des Estoniens, des Roumains de Transylvanie, sans
oublier les juifs et les tsiganes. Phénoménal mélange d’ethnies !
- au Nord : la grande plaine (de l’aire glaciaire) qui va de l’Elbe au golfe de Finlande. Ce
sont des étendues sableuses au bord de la Baltique avec des plaques d’argile. Il y a de
nombreux lacs et les vallées des grands fleuves abritent les grandes villes (Berlin,
Varsovie, Riga…). Ces sablières de la marche du Brandebourg, de la Poméranie et de la
Mazurie ont été depuis toujours des zones de culture du seigle.
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Allogène : d’une origine différente de celle de la population autochtone, et installé tardivement dans
le pays. Contraire : autochtone, indigène.
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métallifères, et la forêt de Bohême, Mont des Géants recouverts de forêts de conifères.
Célèbres pour leurs mines de fer, plomb, cuivre et uranium autour de Karlovy Vary.
L’Europe Centrale est éloignée de la mer et a un climat continental très marqué. Zone de
rencontre des dépressions atlantiques et anticyclones continentaux. Le « front » entre l’air de
l’Océan et celui de l’intérieur des Terres entraînent de brusques écarts. Varsovie connaît des
écarts de –30°C à +28°C.
Le sous-sol recèle de nombreuses richesses : le charbon qui a été au 19ème siècle à l’origine
de la fortune des pays polonais et de la Bohême, le cuivre et l’argent dans les Beskides et en
Transylvanie qui ont assuré la richesse du roi de Hongrie au Moyen Age, le fer dans la région
des Alpes. Ces ressources ont joué un grand rôle dans l’histoire, leur possession assure aux
souverains richesse donc puissance.
Quant à la culture du sol, c’est à peu près partout les mêmes bases : seigle et avoine au
Nord et Nord-Est, blé et maïs dans la plaine hongroise et celle du Danube.
Dans leur grande majorité, les peuples de l’Europe Centrale sont d’origine indo-européenne.
Chasseurs nomadisant, les peuples ont certainement une langue commune. Ils se répandent
dans toute l’Europe et le Nord de l’Inde, formant des groupes ethnolinguistiques :
- 1er groupe : les Aryens en Inde-Iran, et en Europe des Celtes, des Italiotes, des
Germains, des Baltes, des Grecs, des Scythes et des Slaves.
Chacun d’eux se diversifient au cours des siècles et donnent :
des Slaves occidentaux : Tchèques, Slovaques, Polonais.
des Slaves du Sud : Slovènes et Croates
des Slaves orientaux : Ruthènes-Ukrainiens
les Allemands d’Autriche
les Lituaniens-Lettons
les Roumains, seul peuple qui se rattache aux Latins.
- 2ème groupe : les Finno-ougriens. Originaire des régions entre la Volga et l’Oural, ils se
divisent en deux branches :
la branche finnoise, dont les peuples vont, dés le 6ème siècle, jusqu’au golfe de
Finlande où se fixent les Estoniens (leur langue proche du finlandais est parente du
hongrois).
La branche ougrienne : les Ougriens de l’Ob en Sibérie et les Hongrois qui
s’établissent dans la plaine du Danube à la fin du 9ème siècle de notre ère.
Vers 8000 ans avJC, les glaciers disparaissent et apparaissent alors cyclones atlantiques
chauds et humides. Le chêne est l’essence principale des forêts.
Vers 4500 avJC, c’est la révolution néolithique des Balkans : de la cueillette, chasse, pêche,
on passe à l’agriculture et à l’élevage. Le nomadisme cède la place au sédentarisme.
Vers 3500 avJC, toutes ces civilisations sont bousculées par des peuples indo-européens
qui pénètrent en Moldavie, venant des plaines de la Russie du Sud et débordent plus au
Nord sur le domaine qui sera celui des Slaves.
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Entre 3500 et 2500 avJC, le groupe se différencie en Celtes, Germains , Baltes qui
s’établissent en Europe Centrale, et en Grecs et Italiotes qui descendent vers le monde
méditerranéen.
Les Protoslaves-Baltes s’individualisent vers 2500 av JC et forment une communauté
linguistique entre – 2000 et –1400 , date à laquelle les Baltes s’établissent dans le bassin
oriental de la Baltique où ils sont encore de nos jours. Vers -1200 ils s’installent entre l’Oder
et le Dniepr. Leur expansion est fonction des incursions des Illyriens situés au Sud du
Danube qui sont très actifs pendant la période des Celtes de Hallstatt et des Celtes de
Bohême-Moravie qui occupaient vers – 400 la haute Silésie et la Petite Pologne de Cracovie.
Les Celtes se forment en Allemagne du Sud et en Bavière. Au 1er âge du fer, la civilisation de
Hallstatt en Suisse (700-500 av JC) est partiellement celte, celle de La Tène qui lui succède
(500-50 av JC) l’est totalement.
Quand les Romains constituent leur empire, ils ont pour voisins les Germains mêlés aux
Celtes, aux Quades, aux Goths, aux Bastarnes qui se déplaceront pendant le 2 ème siècle de
notre ère, vers les rives de la Mer Noire, submergeant la province de Dacie romaine jusqu’en
Grèce. Les Grandes Invasions avec leurs grands mouvements de populations commencent.
Vers 155 av JC, les Germains sont localisés pour la 1ère fois dans le sud de la Scandinavie et
l’Allemagne du Nord entre la Weser et l’Oder. Progressivement leur domaine s’étend vers le
Sud et ils se heurtent vers 100 av JC au bloc des Celtes. Ce bloc se désagrègera par les
grandes migrations de ces peuples qui iront jusqu’en Grèce et en Asie Mineure.
Au 6ème siècle, apparaît un nouveau peuple d’Asie, les Avars, adversaires des Huns en
Mongolie, semi-nomades. Ils détruisent en 567 le royaume des Gépides en Hongrie et
imposent leur domination aux populations de la région. Ils enrolent les Slaves de Pannonie,
d’Illyrie et de Valachie comme troupes auxiliaires contre l’Empire byzantin et pénètrent
jusqu’en Grèce en 581. Puis vers 610, les Slovènes, peuple slave de Pannonie, quittent la
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plaine hongroise pour s’établir sur les côtes de l’Adriatique. Ils font des incursions en Istrie,
en Vénétie, et au nord pénètrent dans les vallées des Alpes jusqu’à Salzbourg. Mais l’empire
des Avars est détruit par Charlemagne en 796 en Pannonie, et ce peuple disparaît de
l’histoire !
LES POLONAIS
Les territoires qui forment la Pologne sont occupés par les Slaves depuis la haute Antiquité
avec, pendant les 1er siècles de notre ère, de fortes influences germaniques, en particulier
celle des Goths. A la fin du 4ème siècle, les Huns ravagent la Silésie qu’ils annexent à leur
empire et fin 6ème siècle, ce sont les Avars qui dominent le Sud du pays et les tribus slaves
sont maîtrisées. Puis des noyaux se constituent autour de places fortes, les Castras, aux
remparts de bois et de boue : la région de la Petite Pologne de Cracovie et la région de la
Grande Pologne autour de Gniezno – Poznan.
La région de Cracovie est riche en fer et est un carrefour important sur la route de la Dniestr,
Kiev et la Mer Noire. Les Vislanes, peuple de la région de Cracovie, reconquièrent leur
indépendance, forment un Etat appuyé sur des Castras dont les princes lèvent des droits sur
les routes, premières bases d’une économie monétaire.
Vers le 9ème siècle, un autre groupe s’étend dans la région de la Grande Pologne, les
Polanes, (pole=champs). Il s’agit d’agriculteurs dans un pays largement déboisé et aux
nombreuses clairières cultivées (polana). Il y avait les Goplanes de la région du lac Goplo et
les Lendizi, basés entre Gniezno et Lad. Les deux tribus se sont battues pour la domination
de la région, s’étendant toutes deux jusqu’à Poznan (il existe des légendes de cette époque
au sujet d’un prince Popiel..). Au 9ème siècle, le domaine des Polanes s’étend vers la future
Mazovie du nord-Est et à la Poméranie au Nord. Mais pas vers le Sud ou la Grande Moravie
s’y trouve jusqu’en 906. La famille qui fonde la Pologne au 10ème siècle sont les « Piast ».
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siècle) avec à leur tête un prince à aristocratie héréditaire. Un autre peuple de la steppe, les
Petchenègues, d’origine turque, les attaquent. Une faible partie des Magyars restent sur les
bords de la Volga, mais la grande majorité d’entre eux vont vers l’Ouest et s’établit dans la
région du Dniepr au Danube. Là, leur armée de bons cavaliers guerriers est sollicitée par des
princes voisins : en 892 les Magyars s’allient au roi de Germanie Arnulf contre le prince
morave Svatopluk et en 896, les Hongrois connaissant bien la plaine du Danube, riche en
pâturage pour leurs chevaux, et d’autre part, poussés par l’avancée des Petchenègues,
partent et s’installent dans la plaine de Pannonie (il y a beaucoup de légendes turques sur
cette période). Ensuite, ils s’installent en Slovaquie et en 900 en Transdanubie, la frontière
étant le cours du fleuve Save. Les populations de la plaine sont des Moraves et des Slaves
peu nombreux, 3 ou 4 hab/km2, soit 200.000 indigènes face à 400.000 hommes des tribus
Magyares. Les Hongrois s’établissent en clans de familles riches, entourés de leurs
esclaves. Puis chaque année, leurs cavaliers partent en expéditions militaires, sont appelés
par des princes en guerre, ou par leur propre chef : en 899-900 en Lombardie, 904 en
Bavière, 907 à la marche d’Autriche et en 919 en Gaule. Conrad, roi d’Allemagne, a du payer
un lourd tribu pour avoir la paix. Son successeur, Henri 1er l’Oiseleur (918-936) refuse le
tribut et bat les envahisseurs à Merseburg en 933. Ensuite pendant vingt ans les Hongrois
vont répandre la terreur en Europe jusqu’à l’Océan Atlantique et la Méditerranée. En 955, ils
se heurtent aux armées des princes allemands réunis autour d’Othon 1er qui capture le chef
des Hongrois et le pendent. Ainsi s’achèvent les campagnes hongroises contre l’Occident.
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