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L’audit de la gestion de
trésorerie au sein des
compagnies d’assurance
Présenté par:
L . MAGHRAOUI HASSANI
GI
Encadré par :
Mr A. ANDALOUS
Dédicaces
En témoignage de ma reconnaissance pour tous les sacrifices consentis pour mon éducation et
ma formation, ainsi que pour leur soutien.
Nulle dédicace ne saurait exprimer suffisamment ma gratitude, mon amour et mon profond
respect.
L. MAGHRAOUI HASSANI 1
CNIA ASSURANCE
Remerciements
J’aimerais vous exprimer ma profonde gratitude pour avoir veillé à ce que mon stage
puisse se dérouler dans les meilleures conditions. Vous avez suscité mon admiration par votre
esprit actif, votre dynamisme, votre permanente disponibilité et votre accueil hospitalier.
Veuillez trouver ici l’expression de mes sentiments les plus distingués.
L. MAGHRAOUI HASSANI 2
CNIA ASSURANCE
Sommaire
Page
- Remerciements……………………………………………………………2
- Préambule………………………………………………………………..5
- Introduction………………………………………………………………8
I- Historique……………………………………………………………………24
II- Organisation de la CNIA……………………………………………………26
III- Actualité : La prise de contrôle de la CNIA Assurance par le
Groupe SAHAM……………………………………………………………...31
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I- Les Encaissements…………………………………………………………….77
II- Les Décaissements……………………………………………………………..82
III- Les Opérations de placements………………………………………………...87
IV- Autres opérations……………………………………………………………....89
I- Opinion…………………………………………………………………………116
II- Recommandations……………………………………………………………..116
III- Opinion…………………………………………………………………………117
IV- Recommandations……………………………………………………………..117
Conclusion……………………………………………………………………121
Sigles………………………………………………………………………….124
Glossaire……………………………………………………………………...125
Annexes……………………………………………………………………….127
Bibliographie………………………………………………………………....128
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Préambule
En tant qu’activité socio-économique, l’industrie des assurances est une technique
relativement jeune. L’encadrement juridique dans lequel elle s’inscrit a le même caractère. Et
si pour d’autres disciplines l’historique peut faire remonter l’étude aux époques les plus
reculées, il n’en est pas de même pour l’assurance.
Notre propos n’est pas de tracer en détail l’historique de l’assurance qui a été mis en lumière
par des maîtres éminents mais simplement, en abordant cette étude, de rappeler la genèse
caractéristique d’une matière ou d’une activité dont le développement a été non seulement
parallèle à l’essor économique mais y a également contribué.
L’un des aspects attachants de l’assurance est en effet une activité qui naît du développement
économique mais qui également y contribue. Les historiens s’accordent à situer son apparition
à la fin du moyen âge. L’activité d’assurance est alors circonscrite quant à la matière mais
aussi quant à l’espace dans lequel elle évolue.
Sur le plan de la matière, l’assurance fit son apparition dans le cadre du transport maritime et
eut pour ancêtre le plus typique dans ce domaine, le règlement d’avaries communes qui
s’apparente à une assurance mutuelle.
Au niveau de l’espace, le bassin méditerranéen semble avoir été le champ de cette activité. Le
contrat de prêt à la grosse aventure se présente comme la première forme des contrats
d’assurances. Il ne sera remplacé par de véritables conventions d’assurance maritime qu’au
XIVème siècle.
L’assurance terrestre quant à elle ne remonte pratiquement qu’au XVII ème siècle. Elle
apparaît sous forme d’assurance contre l’incendie en Angleterre à la suite de celui qui a frappé
Londres en 1666 détruisant plus de 13.000 maisons et près de 100 églises. Il est à cet égard
frappant de constater que l’assurance terrestre soit née d’une circonstance aussi déterminée.
L’incendie de Londres se présente dans l’histoire de l’assurance comme le détonateur ayant
permis une prise de conscience de la nécessité d’une certaine protection.
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Il faudra attendre 1750 pour que soit constituée la première société française d’assurance dans
cette branche : la chambre générale des assurances de Paris devenue la chambre Royale des
assurances en 1753.
D’une manière générale, l’assurance est une technique récente en France et à travers le
monde. Elle est dans des pays, comme le Maroc, une institution encore plus jeune. C’est que
son apparition puis son développement nécessitent que soient réunies diverses conditions à
caractère psychologique, sociologique et économique et le fait qu’une collectivité donnée
accepte psychologiquement ou que son mode d’organisation favorise le recours à cette
technique ne peuvent suffire si les moyens économiques dont elle dispose ne lui permettent
pas de payer le prix de la sécurité que procure l ‘assurance.
Par ailleurs, et comme souvent les mesures législatives nouvelles adoptées par la métropole
avaient un retentissement dans les colonies, la loi française de 1930 sur le contrat d’assurance
fut, quatre ans plus tard, transposée au Maroc sous la forme d’un arrêté viziriel le 28
novembre 1934.
Le texte de cet arrêté, qui a été abrogé et remplacé par le code des assurances N°17-99, se
présente comme une copie pure de cette loi. Sa forme est, cependant, très significative. Il
s’agit d’un texte purement réglementaire (arrêté) et non d’un dahir.
Le secteur de l’assurance au Maroc a été, donc, caractérisé par une grande dispersion.
L’installation du protectorat a attiré un nombre de plus en plus important de sociétés
d’assurances en 1956, 231 sociétés opéraient au Maroc, 213 étrangères et 18 marocaines.
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Une mesure prise par l’arrêté ministériel du 15 avril 1968, fut décisive en imposant aux
sociétés un chiffre d’affaires de 4 millions de Dhs par an, au-dessous duquel elles ne
pourraient continuer à opérer, lequel arrêté eût un résultat très efficace et permit d’éliminer les
entreprises marginales. En effet, le nombre de compagnies a régressé à 32 en 1972, également
le principe de la marocanisation dans les années 70 eût pour conséquence de réduire à 19 le
nombre de sociétés d’assurances.
Actuellement, le marché marocain des assurances et des réassurances compte quinze
compagnies …
Ces actions de redressement des autorités de tutelle prouvent une fragilité profonde de
quelques compagnies qui opéraient depuis des décennies.
En effet, la solidité et la pérennité d’une société d’assurances- qui est la meilleure garantie
pour l’assuré- est d’une part fonction du tarif qui doit correspondre à la valeur du risque pris
en charge (le risque assuré) et d’autre part fonction de la capacité de cette dernière à être
solvable en cas de sinistres éventuels, cela dépend aussi et très étroitement de la gestion des
fonds collectés et plus précisément de la bonne gestion de la trésorerie et des placements.
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Introduction
* L’intérêt du sujet
* La démarche adoptée
* L’intérêt du sujet
Tout professionnel auquel est confiée une mission d’audit d’une compagnie d’assurance et
n’ayant à priori pas d’expérience dans ce secteur se rend compte très rapidement que la
démarche d’audit habituellement appliquée aux entreprises industrielles et commerciales ne
trouve pas directement son application dans un secteur aussi spécifique que l’assurance et
encore moins quand il s’agit d’une mission d’audit opérationnel.
S’il est vrai que le Conseil National de l’Ordre des Experts Comptables a élaboré un manuel
qui constitue un référentiel pour les diverses missions qu’un commissaire aux comptes ou un
auditeur est amené à effectuer, on ne trouve nulle part de support adapté à des secteurs
spécifiques comme l’assurance.
C’est cette difficulté pratique qui a été à l’origine du choix du sujet de ce mémoire. Les
professionnels de l’audit sont parfaitement conscients de la nécessité d’une approche
sectorielle et il appartient bien évidemment à ceux que ce domaine préoccupe de définir une
approche cohérente qui prend en considération les spécificités de l’activité d’assurances.
Les principales difficultés que rencontre tout professionnel dans le cadre d’une mission
d’audit financier ou opérationnel d’une compagnie d’assurance résulte entre autres des
éléments suivants :
- Spécificité du secteur
Les techniques ainsi que les mécanismes relatifs au secteur des assurances ne sont pas
toujours aisés à comprendre même pour ceux qui manient avec aisance et dextérité le
fonctionnement des entreprises industrielles et commerciales et leur système de comptabilité.
L’activité est une activité économique particulière, l’une des particularités majeures est
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Les compagnies des assurances gèrent des fonds qui appartiennent aux assurés. Il est
primordial que cette gestion soit réalisée dans des conditions qui assurent la pérennité des
compagnies et leur solvabilité et par conséquent l’aptitude de leur trésorerie à honorer leurs
engagements. C’est la raison qui explique l’existence de tout un dispositif réglementaire qui
couvre tous les aspects de la vie d’une compagnie.
L’objectif de ce mémoire est de réfléchir sur une démarche d’audit opérationnel permettant
l’examen de la gestion de la trésorerie et des placements des compagnies d’assurances.
L’accent sera mis à la fois sur l’architecture de la démarche d’audit interne qui permet de
réduire le risque à un niveau acceptable et sur les aspects pratiques relatifs aux particularités
de l’audit opérationnel de la trésorerie.
Partant d’une expérience personnelle acquise au cours d’un stage de fin d’études au sein de la
Direction d’Audit Interne (DAI) de la CNIA ASSURANCE, nous espérons pouvoir à travers
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les connaissances accumulées à la fois par des recherches documentaires et des entretiens
avec les professionnels du domaine relater les particularités de l’audit opérationnel de ce
secteur en mettant en évidence les zones de risques spécifiques liés à la gestion de la
trésorerie et des placements.
Il n’aurait pas été possible de traiter tous les aspects liés à l’audit interne des compagnies
d’assurances. La matière est certes intéressante mais vaste et très dense. Un choix devait être
opéré en fonction des aspects les plus spécifiques et surtout les plus significatifs. Nul doute
que la gestion de la trésorerie constitue l’aspect le plus significatif dans la mesure où c’est une
résultante de plusieurs circuits à la fois.
* La démarche adoptée
L’architecture du sujet comprend quatre parties :
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- La deuxième section mettra la lumière sur l’audit interne au sein de la CNIA ASSURANCE
et ses spécificités tout en exposant la démarche pratique à suivre pour réaliser une mission
d’audit interne.
- Par ailleurs, la troisième section traitera la gestion de la trésorerie et ses particularités au sein
des compagnies d’assurances
3- Le Troisième chapitre été conçu en suivant la logique d’une démarche d’une mission
d’audit où on peut distinguer les étapes suivantes :
- la prise de connaissance de l’unité ou de l’activité auditée et modélisation éventuelle
de son organisation par des diagrammes de circulation de documents.
- les travaux relatifs à l’évaluation du contrôle interne. Ainsi, la nécessité de disposer
de systèmes d’information fiables est évidente dans une société d’assurances. Cependant
compte tenu de leur complexité et de leur intégration, il est nécessaire d’adopter une approche
structurée pour d’abord avoir une bonne compréhension de leurs fonctions et de leur impact
sur l’organisation, puis d’identifier et d’évaluer les contrôles qui en assurent le
fonctionnement et la permanence.
- L’analyse des forces et faiblesses déduites après avoir procédé à l’évaluation du
contrôle interne.
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L’assurance joue un rôle économique majeur au Maroc, à travers deux grandes fonctions. La
première fonction est la couverture des agents économiques qui permet de les inciter à
prendre plus de risques et, de là, aider au développement économique. La deuxième fonction
est la mobilisation de l’épargne longue qui conduit à la dynamisation du marché financier.
Représentant 2.63% du PIB national, le secteur des assurances occupe une place importante
dans l’économie nationale, bien qu’il ait entrepris ces dernières années tout un processus de
redressement et d’assainissement1.
La liquidation des cinq compagnies jugées insolvables, la mise sous programme de
redressement de sept autres et la rénovation du cadre juridique reflétant des critères
internationaux à travers de nouvelles règles prudentielles en l’occurrence, l’application de la
marge de solvabilité dont l’objectif visé est de prémunir contre les risques d’insuffisance des
provisions techniques, sont toutes des mesures louables.
Le dynamisme du secteur passe nécessairement par la libéralisation des tarifs, laquelle a été
effectuée en 2001 pour l’automobile, accidents de travail, incendie et maritime qui avait pour
objectif d’attiser la concurrence entre les compagnies.
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L’économiste du 19 février 2002- Les assurances : secteur vital pour l’économie marocaine.
M. Kebly.
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Cependant, cette libéralisation exige des sociétés solides et solvables afin qu’elles puissent
remplir leur vrai rôle, à savoir : la sécurisation des gens et des patrimoines d’une part et
d’autre part la formation d’un socle pour l’économie marocaine.
La libéralisation du secteur entraîne une plus grande responsabilisation des assureurs ; ils
doivent tous se préparer pour mener à bien cette déréglementation tarifaire et surtout éviter
tout dérapage, notamment, le risque d’insolvabilité.
Aussi, nécessite-t-elle des mesures d’accompagnement, à savoir une nouvelle organisation du
secteur dans le sens d’une plus grande spécialisation par branche, une amélioration de son
image de marque par une forte action de communication. Ces actions que devront
entreprendre conjointement les assureurs, les intermédiaires, la fédération marocaine des
sociétés d’assurance et de réassurance ainsi que le ministère de tutelle permettra l’émergence
d’une culture de sécurité qui poussera bien évidemment à une meilleure croissance du marché
de l’assurance et l’adaptation de l’offre des produits aux besoins de la clientèle.
L’ensemble des stratégies adoptées doit s’articuler autour du redressement des systèmes
d’information, de la mise en place de nouvelles structures organisationnelles, plus souples et
plus efficaces par le biais de la maîtrise des secteurs d’activité incluant les ressources
humaines et les procédures administratives.
Elles doivent viser le développement du système financier afin de renforcer les assises
financières des compagnies et les rendre plus sécurisantes, et l’adoption d’une approche
orientée client tout en élargissant la gamme des produits offerts, et en étoffant le réseau de
distribution.
En 2001, la croissance de l’activité a connu un certain ralentissement, puisque la croissance
du CA a progressé uniquement de 5.2% par rapport à 2000, ce qui était considéré comme un
mauvais signe, étant donné que les années précédentes ont affiché des taux au-dessus de la
barre de 6%. Mais, l’activité a repris son souffle en 2002.
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De cette définition, il ressort que l’assurance suppose un sacrifice pour l’assuré sous forme de
prime ou de cotisation, pour se voir garantir de la survenance future d’un risque redoutable.
Dès l’origine de leur développement, les assureurs ont été confrontés au problème causé par la
couverture de risques susceptibles d’entraîner des pertes insupportables pour l’entreprise
ayant accepté de les couvrir, et pouvant mettre en danger son équilibre financier.
• Les risques indépendants mettant en jeu des couvertures unitaires (grands risques)
tels que l'aviation (corps d’un avion), incendie (raffinerie de pétrole) ;
• Les risques nouveaux dont la potentialité des sinistres est mal connue tels que le
risque de pollution ;
• Les risques interdépendants, dont un grand nombre peut être touché par un même
événement (danger d’accumulation) tels que les risques exposés aux catastrophes
naturelles, les risques technologiques où la responsabilité civile peut engendrer des
coûts très considérables.
2
Picard et Besson. « les assurances terrestres en droit français ». éd LGDJ 1974
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La compagnie d’assurance était donc confrontée à l’alternative suivante : refuser tous ces
risques, mais compromettre par la même son expansion commerciale ; ou accepter de les
couvrir, mais risquer la faillite en cas de sinistre.
Face à ce problème, l’industrie de l’assurance a été amenée à mettre au point des techniques
de répartition des risques de telle sorte qu’il ne reste à la charge de l’entreprise que la portion
du risque qu’elle estime pouvoir supporter sans danger. Cette portion est appelée plein ou
capacité de conservation de l’entreprise.
Le marché de l’assurance au Maroc est sorti d’une coûteuse période de restructuration (qui, en
1995, à conduit à la liquidation du quart des compagnies du secteur) et plus récemment d’une
vague de concentration, ce marché concerne aujourd’hui une quinzaine de compagnies3 dont
le chiffre d’affaires représente encore moins de 3% du PIB. Actuellement, le secteur poursuit
sa restructuration avec l’adoption en novembre 2002 d’un nouveau code des assurances.
Il est spécialisé dans les assurances de Personne, affaires de pointe et un potentiel non
négligeable dans la bancassurance.
Cette compagnie est une référence du particulier, Bancassurance et Automobile. Elle affiche
une croissance interne substantielle (évolution des dix dernières années)
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Hormis la Société centrale de Réassurance (SCR, publique), deux compagnies d’assistances, et la société
d’Assurance Crédit ACMAR.
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La CNIA Assurance :
CNIA, qui a bien entamé sa restructuration et revient sur le marché avec une stratégie
généraliste,
Les critères de différenciation des Compagnies sont les tarifs appliqués et les réseaux de
distribution développés.
2- Les intermédiaires:
Le courtier et l’agent général sont les principaux acteurs qui mettent en relation les
compagnies d’assurance et les assurés. La loi autorise exceptionnellement certaines
entreprises à ouvrir les bureaux directs.
*Les agents
Les agents généraux sont des personnes habilités par une entreprise d’assurance ou de
réassurance, un contrat précisant la nature et l’étendue des prérogatives à présenter au public
des opérations d’assurance.
*Les courtiers
Contrairement à l’agent qui est mandataire de la compagnie, le courtier est un commerçant
immatriculé au registre de commerce, qui place les risques de ses clients auprès des
compagnies d’assurance.
*Les bureaux directs
La loi du 9 Octobre 1977 autorise les entreprises d’assurance, sous certaines conditions, à
distribuer leurs produits par le biais des bureaux directs.
Le coût énorme de l’installation de ces bureaux dissuade les compagnies marocaines d’en
faire appel.
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*La bancassurance
Le réseau de la bancassurance s’est développé ces dernières années au Maroc, et constitue à
l’heure actuelle un moyen incontournable de distribution.
Plusieurs institutions exercent dans le secteur des assurances au Maroc comme instances de
régulation ou de promotion.
* La DAPS
* Le CCAP
• Le Comité Consultatif des Assurances Privées (CCAP) est un organisme chargé de donner
les conseils sur l’évolution du secteur, il est composé de 13 représentants des compagnies
d’assurances et de 2 représentants des intermédiaires. Tous ces membres sont désignés par
le Ministère de l’Economie et des Finances et sont invités par ce dernier, à titre consultatif, à
émettre leurs avis sur diverses questions.
* Le FGA
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* Le BCM
• Le Bureau Central Marocain (BCM), association de droit privé, crée le 20/02/1969, suite à
l’adhésion du Maroc à la convention type inter bureaux « convention de Londres ». Il est
l’émanation de toutes les compagnies d’assurances pratiquant l’assurance automobile. Le
BCM gère et règle les sinistres survenus sur le territoire marocain, causés par des
véhicules immatriculés à l’étranger ou survenus à l’étranger et causés par des véhicules
immatriculés au Maroc. Il a aussi pour mission, l’envoi de la carte verte ou la carte
internationale d’assurance automobile, qui est un document délivré par l’assureur
automobile à son assuré et qui a valeur, à l’étranger, de contrat d’assurance de
responsabilité civile automobile, dans la limite des garanties qu’il énonce.
* La FMASR
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Rapport d’activité de la CNIA ; 2002
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Nous observons un point commun chez l'ensemble des compagnies d'assurances, elles ont
toutes enregistré une évolution positive quoique inférieure à celle du marché pour certaines.
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Les meilleures performances en terme d'évolution du CA sont réalisées par WAFA Assurance
(+17.9%), RMA (+14.5%), la Marocaine Vie (162.7%) et SANAD (20.8%). C'est aussi les
seules compagnies à avoir renforcé leurs parts de marché.
L’adoption du code des assurances qui rassemble et met à jour tout l’arsenal juridique
régissant l’activité d’assurance au Maroc. Il constitue un élément favorable dans la
structuration et la modernisation du secteur.
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-Régimes de retraite
L’année 2003 a été témoin de l’adaptation de la réforme du système de retraite CIMR. En
effet, le nouveau plan proposé pour cette caisse s’est imposé d’autant plus que son application
s’avère urgente pour sa survie. Il comporte trois grandes mesures principales : la récupération
de la part salariale jusqu’ici gérée par les assureurs, la suppression de la majoration de la
pension pour enfants à charge et l’augmentation de 20% de la cotisation patronale étalée sur
une période de 5 ans5.
- Nouvelle loi sur les accidents de travail
La nouvelle loi sur les accidents du travail a finalement abouti à un système d’indemnisation à
trois paliers. Par ailleurs, les majorations tarifaires qui avaient été arrêtées par les assureurs
sur la base des lois AT du 19/11/2002 et 18/06/2003 ont été fortement contestées par la
confédération des entreprises provoquant ainsi un bras de fer entre les assureurs et les assurés.
Après plusieurs mois de tractations et l’intervention personnelle du Premier Ministre, un
compromis a été conclu pour fixer les majorations comme suit :
• Du 19/11/2002 au 31/12/2002 132%
• Du 01/01/2003 au 18/06/2003 90%
• Du 19/06/2003 au 31/12/2003 12%
Dés 2004, les tarifs seront fonction de l’activité de chaque entreprise et de ses propres
résultats.
- Convention clinique s- assureurs
Dénonçant la surfacturation pratiquée par les cliniques privées, les assureurs ont décidé de
revoir la convention qui liait les deux parties depuis 1998. Une nouvelle convention a donc
été signée fixant la nomenclature et la tarification des actes médicaux. Parallèlement un
comité de suivi regroupant les représentants de toutes les parties concernées sera créé en vue
de veiller à l’application du système du tiers payant et de sanctionner toute surfacturation.
5
Rapport de la FMSAR
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• Rapprochement entre AXA-Al Amane et la CAA et création d’une seule entité juridique
appelée AXA Assurances Maroc.
• Acquisition de la RMA (groupe BMCE) par l’Alliance Africaine et Al Watanya
• Rachat de la SANAD par Atlanta
• Regroupement d’un certain nombre de cabinets de courtage à la suite de l’acquisition et
fusion des courtiers Lahlou&Tazi et SIA par Agma et de Loste et Fossecave par ACECA.
*La fusion RMA - AI Watanyia a été annoncée. Cette opération est le prolongement du
processus de développement de finance.com entamé en 1999 avec la fusion entre l’Alliance
Africaine et Al Watanyia. La nouvelle structure, prévue pour prendre effet le 1er janvier 2005,
pèsera 2.8 milliards de Dirhams de chiffres d’affaires (soit près de 25% de part de marché) et
disposera d’un effectif de 800 personnes. Par ailleurs, l’introduction en bourse de l’entreprise
consolidée est aussi prévue au programme.
Le Maroc semble présenter l’un des marchés d’assurances potentiels dans le monde arabe
pour quelques acteurs internationaux du domaine.
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Le matin du Sahara du 30 Janvier 2004. H. Alaoui
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Tel est le cas de la première organisation mondiale d’assurances et de services basée aux
Etats-Unis, American International Group (AIG), qui accueille avec satisfaction le passage du
nouveau code des assurances. Ce dernier lui permettant en effet de participer plus activement
dans un marché compétitif.
Face à la concurrence accrue et aux exigences de la clientèle, de nombreuses compagnies
d’assurance ont entrepris une réorganisation interne en vue de permettre une meilleure écoute
du client et une plus grande efficacité dans la gestion des activités (CNIA Assurance, AXA
Assurance et Atlanta). L’objectif étant de faire face aux enjeux du marché tout en favorisant
de manière optimale l’assuré.
I- Historique7
La Compagnie Nord-Africaine et Intercontinentale d’Assurances, a été créée en 1949. Seize
ans après sa création, elle devient filiale de la caisse de dépôt et de gestion et s’affirme depuis
comme l’un des leaders dans l’activité de l’assurance. L’année 1997 marque un tournant
important dans l’histoire de la compagnie par la cession de la part détenue par l’Etat dans le
capital à un groupe d’assurance de premier ordre. Il s’agit de Arab Insurance Group BSC
ARIG, qui devient actionnaire majoritaire avec 67% des parts sociales de la compagnie. Il est
accompagné par la Caisse de Dépôt et de Gestion, la Caisse Interprofessionnelle Marocaine
de Retraites, Interfina et Holmarcom…
La structure actuelle du capital de la CNIA se répartit comme suit :
7
Source : Rapport annuel de la CNIA, 2002
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1- Structure de la CNIA
Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au lendemain de sa privatisation,la
compagnie a opté en 2001 pour le statut de SA traditionnelle à conseil d’administration,
décision entérinée au cours de l’assemblée générale extraordinaire du 7 janvier 2002. Lors de
cette même assemblée, Monsieur Saïd AHMIDOUCH a été confirmé dans ses fonctions de
directeur général de la compagnie.
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CNIA ASSURANCE
D’après cet organigramme, on remarque que la CNIA dispose de plusieurs pôles don deux
concernent ses activités, mais on remarque que le pôle «Finance» occupe une place
importante dans cette organisation. Cela s’explique par le fait que les assurances sont des
entités à caractère financier, et qui ne tirent leur profit qu’à travers les placements et les
investissements qu’elles font.
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De ce fait, l’existence d’un pôle financier capable de drainer des fonds et d’en faire profiter la
compagnie d’assurances est indispensable.
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Les primes acquises brutes de la compagnie ont atteint cette année 907 774 MDH contre 864
777 MDH en 2001, cette évolution étant principalement favorisée par la hausse de 9,4% des
assurances non-vie, les assurances vie progressant quant à elles de 1,2%.
Au terme de l’exercice, les assurances de personnes se sont élevées à 579 891 MDH contre
530 062 MDH enregistrant une progression de 9,4% stimulée par l’augmentation de 69,2% de
la branche accidents corporels. Les assurances de personnes représentent 63,9% du volume
d’affaires généré cette année, contre 61,3% en 2001.
Les règlements de sinistres en assurances de personnes ont pour leur part augmenté de près de
6%, traduisant les efforts de la compagnie en termes d’accélération des remboursements
conformément à sa politique d’amélioration de la qualité de service.
Les règlements de sinistres des assurances dommages ont enregistré une hausse de 6% par
rapport à l’année précédente, en raison cette fois encore du rythme soutenu de la cadence de
traitement des dossiers.
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Les souscriptions en assurance vie, ont enregistré une amélioration en passant de 466 201
MDH en 2001 à 471 814 MDH au cours de cet exercice.
La rigueur appliquée par ailleurs en termes de gestion interne a porté ses fruits au niveau des
frais généraux, dont l’augmentation plafonnée à 1.9% hors frais exceptionnels, malgré
l’amélioration qualitative des ressources humaines.
Les provisions techniques des assurances vie ont été portées à 2 882 327 MDH, celles des
assurances non-vie atteignant 2 070 564 MDH.
A ce jour, le groupe SAHAM, a créé plus de 1 400 emplois. Animé par une équipe de
professionnels marocains, il déploie une stratégie de diversification dans des secteurs à forts
potentiels de croissance et plus particulièrement dans les services et la distribution.
Allié à des leaders mondiaux, tels que Bertelsmann et Allianz, le groupe SAHAM est
précurseur dans les centres d’appels (Phone Assistance), et opère aussi dans l’Assistance
(Isaaf Mondial Assistance). Bigdil, Best Mountain et Sergent Major constituent les fers de
lance de SAHAM dans le secteur de la distribution, et Cap’Info et Orsys, acteurs majeurs dans
les métiers de l’informatique illustrent la présence du groupe dans les technologies de
l’information.
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CNIA ASSURANCE
Le fondateur de SAHAM, Moulay Hafid Elalamy, dispose d’une notoriété et d’une longue
expérience dans le secteur des assurances : Vice-président du deuxième assureur Canadien
Solidarité Unique pendant 3 ans, Directeur Général de la Compagnie Africaine d’Assurance
pendant 6 ans, Secrétaire Général du Groupe ONA pendant 2 ans et Administrateur délégué
d’Agma pendant 2 ans.
Aujourd’hui, à travers l’acquisition de la CNIA, le groupe concrétise sa stratégie de s’investir
dans le secteur de l’Assurance.
Le groupe SAHAM est déterminé à renforcer les performances de la CNIA, déjà forte de la
confiance de ses clients et de son réseau de distribution, de ses compétences humaines, de son
innovation, dans la transparence et le respect des valeurs de citoyenneté.
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CNIA ASSURANCE
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datant de juin 1999 :
« L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ces objectifs en évaluant par une approche systématique
et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité. »
L’Audit Interne est mandaté par la Direction Générale pour aller examiner un point ou une
activité de l’organisation – une filiale, une fonction, un processus et établir un diagnostic
attestant de son plus ou moins bon fonctionnement, un pronostic alertant les responsables et la
Direction, et une thérapeutique visant la sécurité des actifs et la fiabilité des informations.
Envoyé en terrain peu connu, dans une filiale ou sur un sujet qu’il découvre, muni
d’informations partielles et approximatives et généralement sans connaissance technique
approfondie des opérations à examiner, l’auditeur doit déceler leurs principales faiblesses, en
déterminer les causes, en évaluer les conséquences, leur trouver un remède et convaincre les
responsables d’agir.
L’auditeur fait d’abord preuve d’ouverture, il écoute, prête l’oreille, prête attention, observe et
analyse ; puis il fait la synthèse de ses observations et déductions pour imaginer des solutions,
reconstruire l’organisation ; et enfin il fait partager ses conclusions.
4
The Institute of Internal Auditors
L. MAGHRAOUI HASSANI 33
CNIA ASSURANCE
L’auditeur doit maîtriser les techniques et outils de son art : l’interview, le diagramme de
circulation... Mais connaître son métier n’est pas seulement savoir manipuler les appareils et
les outils, c’est aussi avoir une approche des situations et des problèmes, c’est à dire une
démarche.
Comment mieux éclairer une fonction qu’en traçant les frontières de son action par rapport à
celles qui jouxtent son domaine d’application. Dans le cas de la fonction Audit Interne, les
frontières qui jouxtent son domaine d’application sont l’Audit Externe, l’inspection et le
consultant externe.
La fonction Audit Interne est née à partir de la fonction Audit Externe, ce qui a engendré des
confusions pendant longtemps. Aujourd’hui les deux fonctions sont nettement différenciées,
mais largement complémentaires.
- Quant aux bénéficiaires de l’audit : l’auditeur interne travaille pour le bénéfice des
responsables de l’entreprise : managers, direction générale, éventuellement comité d’audit.
L’auditeur externe certifie les comptes à l’intention de tous ceux qui en ont besoin :
actionnaires, banquiers, autorités de tutelle, clients et fournisseur, etc.
- Quant aux objectifs de l’audit : alors que l’objectif de l’Audit Interne est d’apprécier la
maîtrise des activités de l’entreprise (dispositifs de contrôle interne) et de recommander les
actions pour l’améliorer, celui de l’Audit Externe est de certifier la régularité, la sincérité,
l’image fidèle, des comptes, résultats et états financiers.
- Quant au champ d’application de l’Audit : celui de l’audit Externe englobe tous ce qui
concourt à la détermination des résultats, à l’élaboration des états financiers, dans toutes les
fonctions de l’entreprise. Le champ d’application de l’audit Interne est beaucoup plus vaste
L. MAGHRAOUI HASSANI 34
CNIA ASSURANCE
puisqu’il inclut non seulement toutes les fonctions de l’entreprise mais également dans toutes
leurs dimensions.
- Quant à la prévention de la fraude : l’Audit Externe est intéressé par toute fraude, dès
l’instant qu’elle a, ou est susceptible d’avoir, une incidence sur les résultats. En revanche, une
fraude touchant, par exemple, à la confidentialité des dossiers du personnel, concerne l’Audit
Interne.
- Quant à la périodicité des audits : les auditeurs externes réalisent en général leurs missions
de façon intermittente et à des moments privilégiés pour la certification des comptes.
L’auditeur interne travaille en permanence dans l’entreprise sur des missions planifiées en
fonction du risque.
- Quant à la méthode : les auditeurs externes réalisent leurs travaux selon des méthodes qui
ont fait leurs preuves, à base de rapprochements, analyses, inventaires. La méthode des
auditeurs internes est spécifique.
1- 2- Les complémentarités
Le champ d’application et les objectifs des deux fonctions sont totalement complémentaires et
parfois même étroitement imbriqués l’un dans l’autre mais sans pour autant se confondre.
L’Audit Interne est un complément de l’Audit Externe puisque là où existe une fonction
d’Audit Interne, l’auditeur externe est conduit à apprécier différemment les qualités de
régularité, sincérité et image fidèle des comptes qui lui sont présentés. Il est amené à se
prévaloir de certains travaux de l’Audit Interne pour asseoir son jugement. A contrario,
l’Audit Externe est un complément de l’Audit Interne, dans la mesure où l’auditeur interne
peut lui aussi se prévaloir des travaux de l’Audit Externe.
L. MAGHRAOUI HASSANI 35
CNIA ASSURANCE
Les confusions sont nombreuses et les distinctions plus subtiles car comme l’auditeur interne,
l’inspecteur est membre à part entière du personnel de l’entreprise.
- L’inspection n’a pas pour vocation d’interpréter ou de remettre en cause les règles et
directives.
- L’inspection réalise plus des contrôles exhaustifs que de simples tests aléatoires.
- L’inspection peut intervenir spontanément et de son propre chef, alors que l’Audit Interne
n’intervient que sur un mandat.
- Elle peut se saisir des révélations de l’Audit Interne pour inspecter les opérateurs impliqués
ou susceptibles de l’être.
Ces caractéristiques essentielles de la fonction inspection exigent qu’elle soit assumée par des
hommes ayant un tout autre profil que celui exigé des auditeurs internes. Mais la
complémentarité des deux fonctions est bien réelle.
Les consultants ont une connaissance du monde extérieur à l’entreprise qui les fait bénéficier
d’un jeu préférentiel que n’ont pas toujours les auditeurs internes.
Par rapport à la fonction et aux missions de l’Audit Interne, les missions de consultants
présentent quatre spécificités originales :
L. MAGHRAOUI HASSANI 36
CNIA ASSURANCE
L’Audit Interne est exercé à travers le monde et à travers diverses organisations. Cela sous-
entend qu’il n’y a pas d’approche commune pour les différents types d’Audit Interne
pratiqués.
Cette approche concerne surtout la vérification des transactions financières et la fiabilité des
informations comptables et financières.
L’Audit Interne est maintenant considéré comme une discipline qui ne concerne plus
uniquement les transactions comptables.
La préoccupation est relative non pas au passé, mais à ce qui risque d’arriver ou peut arriver.
Les auditeurs opérationnels doivent anticiper les problèmes, visualiser les améliorations et
proposer des actions préventives.
Ce qui est sous-entendu à travers l’audit orienté management, est l’application des principes
du management scientifique. Ceux-ci reposent sur l’identification des risques surgissant dans
le processus de management dans le cadre de l’accomplissement des tâches pour atteindre les
objectifs organisationnels.
La définition des concepts, la nature du contrôle et le rôle des participants dans son
établissement, sa maintenance et son évaluation sont résumés comme suit :
L. MAGHRAOUI HASSANI 37
CNIA ASSURANCE
- Un contrôle est toute action entreprise par le management pour renforcer les chances
que les objectifs établis puissent être atteints.
- Le contrôle résulte de l’application des actions du management, de l’organisation, et des
directives.
- Les différentes variantes du terme contrôle (par exemple, contrôle administratif, contrôle
de la direction, contrôle des transactions, contrôle interne) peuvent être assimilées au
terme générique.
- Le système global de contrôle est conceptuel par nature. C’est l’intégration de tous les
systèmes utilisés par l’organisation pour atteindre ses objectifs.
- L’Audit Interne examine et évalue les processus de planning, d’organisation et de
supervision pour déterminer dans quelle mesure il y a une assurance raisonnable que les
objectifs fixés seront atteints. Tous les systèmes, processus, opérations, fonctions et
activités dans l’organisation sont soumis à une évaluation de la part de l’Audit Interne.
Ces évaluations permettent de fournir des éléments d’information pour apprécier le
système global de contrôle.
L’Institut des Auditeurs Internes a formellement adopté un ensemble de standards pour les
auditeurs internes et ce à l’échelle mondiale. Ces standards contribuent à la compréhension du
rôle et des responsabilités de l’Audit Interne à tous les niveaux de management, du Conseil
d’administration, des auditeurs externes, etc.
Ils permettent également l’établissement d’une base pour guider et mesurer les performances
de l’Audit Interne et contribuent à améliorer la pratique de l’Audit Interne. Dans l’exercice de
ses activités, l’Audit Interne doit être régi par ces standards.
L. MAGHRAOUI HASSANI 38
CNIA ASSURANCE
Intitulés les Enoncés Standard d’Audit Interne (ESAI), ils complètent les standards généraux.
Accompagnant chaque standard spécifique, ces guides indiquent les moyens appropriés pour
atteindre ces standards.
Des déclarations faisant autorité contiennent des explications des standards existants ainsi que
les guides qui sont publiés périodiquement.
D’autres standards relevant du département, mais qui concernent l’audit des états financiers,
concernant les Standards Internationaux d’Audit (S.I.A).
Le respect des Normes pour la pratique professionnelle de l’Audit Interne est essentiel pour
que les auditeurs internes de la compagnie puissent s'acquitter de leurs responsabilités.
- de définir les principes de base à respecter, que la pratique de l’Audit Interne doit suivre,
Les normes internationales d’Audit Interne, d’une part, se composent des Normes de
Qualification (série 1000) et des Normes de Fonctionnement (série 2000). Les Normes de
Qualification énoncent les caractéristiques que doivent présenter les organisations et les
personnes accomplissant des activités d’Audit Interne, tandis que les Normes de
Fonctionnement décrivent la nature des activités d’Audit Interne et définissent des critères de
qualité permettant d'évaluer les services fournis.
L. MAGHRAOUI HASSANI 39
CNIA ASSURANCE
D’autre part, les normes marocaines, élaborées par le Conseil National de l’Ordre des Experts
Comptables, constituent le référentiel pour la pratique du commissariat aux comptes. Elles
expriment les directives de la profession quant au comportement, dans l’exercice de la
mission d’audit externe, d’un professionnel diligent.
Faute de réglementation des normes marocaines d’Audit Interne, les compagnies d’assurances
optent pour celles qui régissent la pratique des commissaires aux comptes.
L. MAGHRAOUI HASSANI 40
CNIA ASSURANCE
L’Audit Interne au sein de la CNIA ASSURANCE est exercé à travers deux organes :
- Le risque inhérent est la possibilité pour qu’une erreur significative affecte l’un des
composants des états financiers, et donc remettre en cause sa fiabilité, exclusion faite de
toute considération de contrôle interne.
L. MAGHRAOUI HASSANI 41
CNIA ASSURANCE
- Le risque lié au contrôle interne, quant à lui, est le risque pour que le système de contrôle
interne soit défaillant, et donc ne puisse réussir à prévenir ou à détecter à temps des
irrégularités significatives.
A cet égard, une connaissance approfondie des facteurs qui influencent l’évaluation des
risques est nécessaire pour orienter l’Audit vers les zones de risques les plus sensibles.
4- Périmètres d’intervention
L’approche adoptée est le découpage des cycles couvrant les activités « métiers »
d’assurance en domaines auditables.
La définition des cycles rattachés à la compagnie est basée sur l’importance de leurs
montants et de leur incidence sur les états financiers.
L. MAGHRAOUI HASSANI 42
CNIA ASSURANCE
• Frais Généraux ;
• Gestion des Archives.
• Le contrôle de gestion,
• Les ressources humaines et matérielles,
• Les systèmes d’information.
La spécificité de l’Audit Interne dans les compagnies d’assurances revient à auditer les
activités opérationnelles en adaptant selon l’activité, soit une approche « process » ou une
approche « métier ».
Par conséquent, ces domaines sont auditées selon un plan d’audit pluriannuel et selon la
gravité et la fréquence de survenance des risques potentiels.
L’une des singularités de l’Audit Interne est que quel que soit l’objet de la mission, les
principes de la méthode sont toujours les mêmes. Cette singularité qui assimile l’Audit
Interne à une technique connue et éprouvée est déjà l’indice d’une certaine maturité bien
que la fonction en soit encore à ses débuts.
En dépit des variantes dans les modalités d’application, cette méthodologie doit toujours
respecter quatre principes fondamentaux.
- Simplicité : partant de l’axiome « une bonne méthode est une méthode simple ». cette
affirmation est importante lorsqu’elle s’applique à une technique encore en cours
d’élaboration, au sujet de laquelle se multiplient études, théories et expérience diverses.
- Rigueur : le déroulement d’une mission d’Audit Interne exige la plus grande rigueur et
pour s’appliquer celle-ci doit obéir à des règles. La fonction d’Audit Interne doit respecter
les normes professionnelles, ces normes ne définissent pas de méthodologie précise mais
imposant d’en avoir une.
- Relativité du vocabulaire : les termes fondamentaux sont reconnus par tous, mais dans
les pratiques quotidiennes et le vécu des organisations, les appellations différent. Ces
L. MAGHRAOUI HASSANI 43
CNIA ASSURANCE
appellations signifient parfois la même chose, elles sont la plupart du temps la traduction
de nuances différentes dans l’application des principes.
- Adaptabilité : La méthode est unique mais elle n’est pas identique. Dans les normes
professionnelles de l’audit, ils énoncent en général des principes mais se gardent bien de
dire comment l’auditeur doit s’y prendre pour les appliquer.
• Mission permanente, émanant du plan d’audit. Ce dernier est établi de telle sorte que
l’ensemble des cycles et domaines d’activités ci-dessus, soient passés au crible dans les 3
à 5 ans. Il est proposé par le Département d’audit et validé par la Direction Générale et le
Comité d’Audit.
• Mission spéciale, non prévue par le plan d’audit. Elle fait l’objet de l’établissement d’une
lettre de mission et d’un planning d’intervention.
1- Etude préalable ;
2- Evaluation du contrôle interne ;
3- Diagnostic et validation ;
4- Rapport et validation ;
5- Suivi des recommandations.
L. MAGHRAOUI HASSANI 44
CNIA ASSURANCE
Evaluation définitive
Rapport
Phase IV
L. MAGHRAOUI HASSANI 45
CNIA ASSURANCE
* Le secteur d’activité
Selon les secteurs d’activité, les besoins informationnels de l’entreprise ne sont pas les
mêmes. Les procédures de traitement de l’information diffèrent et les contrôles à effectuer
n’ont pas la même importance.
* La situation économique
* La structure organisationnelle
Selon l’organisation, les flux d’information et les procédures ne sont pas les mêmes. Les
entreprises très hiérarchisées ont souvent des procédures très formelles et une des bases de
L. MAGHRAOUI HASSANI 46
CNIA ASSURANCE
leur contrôle interne est l’approbation hiérarchique. L’auditeur devra s’assurer que les
décisions critiques font l’objet d’une approbation hiérarchique systématique.
Durant cette étape, le responsable d’audit se familiarise avec les activités de l'entité auditée
grâce à la lecture de documents (rapports, organigrammes, PV de réunion,…). Il procède aussi
à des entretiens. Ces entretiens ont pour but d'identifier les activités et processus, les risques
attachés à ces activités et les contrôles mis en œuvre. L’auditeur interne s'entretient avec les
responsables de l'entité auditée ainsi qu'avec toute personne responsable d'une activité ou d'un
processus essentiel.
En effet, toutes les informations obtenues seront schématisées en flux à l’aide des
organigrammes et diagrammes de flux ( Flow charts5 ).
Suite aux entretiens et aux schémas établis, l’auditeur est en mesure d'identifier les différentes
activités et processus de l'entité auditée ainsi que leurs risques tout en définissant pour chaque
activité ou domaine auditable les objectifs de contrôle (réalité, exhaustivité, etc.).
Il peut alors classer et attribuer des scores aux activités à risques en collaboration avec les
personnes ressources de l'entité auditée. Il ne lui reste plus qu'à préciser les objectifs de la
mission d'audit en fonction des activités présentant les risques les plus élevés et ayant un
impact fonctionnel ou financier.
Ensuite, l’auditeur interne fait un pré diagnostic afin d’analyser les indicateurs disponibles, et
d’identifier les points forts apparents et les risques potentiels, et ce, en s’appuyant sur les
5
Flow Chart ou diagramme des flux : voir page 79
L. MAGHRAOUI HASSANI 47
CNIA ASSURANCE
Cette phase fait l’objet de l’établissement d’un programme de travail qui définit :
Lorsqu’on parle de « questionnaires » en Audit Interne, ce ne sont pas des questions que
l’on pose mais des questions que l’on se pose. L’auditeur doit y répondre en utilisant tous
les outils appropriés : interviews, observations, documents ...etc.
Dans un service d’audit bien organisé, les réponses à ces questions se trouvent pour leur
plus grande part dans le dossier permanent.
6
Tableau des Forces et faiblesses Apparentes : voir page 92
L. MAGHRAOUI HASSANI 48
CNIA ASSURANCE
Une fois les procédures de contrôle décrites, l’auditeur doit s’assurer que ces procédures
permettent d’atteindre les objectifs de contrôle. L’utilisation de questionnaires de contrôle
interne facilite l’identification des forces et des faiblesses du contrôle interne.
L. MAGHRAOUI HASSANI 49
CNIA ASSURANCE
Une procédure de contrôle interne n’a de sens que si elle contribue d’atteindre un objectif
de contrôle. Pour déterminer les objectifs de contrôle interne applicables à l’entreprise,
l’auditeur peut distinguer entre ceux qui sont vitaux car ils conditionnent le fonctionnement
de l’entreprise, et ceux qui sont secondaires car ils n’ont pour objet que de détecter ou
d’éviter des erreurs non primordiales.
Les objectifs de contrôle interne peuvent être atteints par différents moyens et grâce à
différentes procédures. L’auditeur doit s’assurer que les procédures adoptées par
l’entreprise utilisent les moyens recensés. Pour chaque objectif, l’auditeur récapitule les
différentes procédures qui y sont liées et il doit estimer si, globalement, l’objectif de
contrôle est ou non atteint.
L’auditeur est aidé dans sa démarche, s’il prend soin de ne pas omettre cinq questions
fondamentales qui son autant de pôles de regroupement de son questionnaire et lui
donnent l’assurance qu’il n’a rien oublié.
- Qui ? questions relatives à l’opérateur, qu’il s’agit d’identifier avec précision et par là
même de voir s’il existe. Exemple : qui fixe les niveaux de rémunération ?
- Quoi ? permet de regrouper toutes les questions permettant de savoir de quoi il s’agit.
Exemple : quels sont les éléments constitutifs de la paie ?
L. MAGHRAOUI HASSANI 50
CNIA ASSURANCE
- Où ? pour ne pas omettre de tester tous les endroits où l’opération se déroule. Exemple :
où sont enregistrées les données de base ?
- Comment ? questions relatives à la description du mode opératoire. Exemple : comment
sont fixés les taux de rémunération ?
- Quand ? permet de regrouper les questions relatives au temps. Exemple : quand sont
effectués les rapprochements ?
Pour chaque question portant sur l’existence d’une procédure de contrôle, la réponse
apportée peut être OUI/ NON/ NA (non applicable).Dans le premier cas (réponse OUI), il
s’agit d’une force pour l’entreprise, car il existe une procédure de contrôle interne
permettant d’atteindre l’objectif de contrôle identifié précédemment. Dans le second cas
(réponse NON), il s’agit d’une faiblesse pour l’entreprise. Cependant, cette faiblesse peut
être compensée par l’existence d’une procédure supplétive. Dans le troisième cas (réponse
NA), la procédure n’a pas de raison de s’appliquer à l’entreprise car son secteur d’activité
ou sa structure organisationnelle ne s’y prêtent pas.
Une fois remplis le questionnaire de contrôle interne, l’auditeur peut apprécier si les
procédures de contrôle interne permettent d’atteindre chacun des objectifs de ce contrôle.
Si un objectif ne peut pas être atteint, en raison de l’absence de procédures adaptées, cela
signifie pour l’auditeur que le risque d’erreur ou de fraude est beaucoup plus élevé et qu’il
sera nécessaire d’effectuer des contrôles approfondis sur les transactions. A l’inverse si les
procédures de contrôle permettent d’atteindre un objectif de contrôle interne, l’auditeur
doit vérifier que les procédures sont réellement et correctement appliquées.
L’auditeur doit s’assurer que les forces relevées dans l’analyse du système de contrôle
interne sont permanentes et que les contrôles prévus sont effectivement et correctement
appliqués.
L’auditeur va réaliser des tests de conformité sur l’application des procédures de contrôle
interne constituant une force pour l’entreprise. Ces tests de conformité vont vérifier la
permanence des contrôles.
L. MAGHRAOUI HASSANI 51
CNIA ASSURANCE
- Le risque qu’une erreur ne soit pas détectée. Ce risque est moindre s’il existe un second
contrôle portant sur la réalisation du premier contrôle ;
- Le degré selon lequel d’autres tests d’Audit Interne garantissent l’application correcte du
contrôle ;
- La fréquence de non application du contrôle et l’impact des erreurs éventuelles. Selon le
degré de l’avancement auquel se produit une erreur, l’impact sur le produit sera plus ou
moins important. Une erreur se produisant au départ a plus de chance d’être détectée.
Les tests de conformité permettent de valider ou d’infirmer les forces relevées dans la
description des procédures de contrôle interne. L’auditeur pourra s’appuyer sur les
procédures concourant à l’obtention d’un objectif de contrôle interne, quand les tests de
conformité auront révélé que ces procédures sont correctement et régulièrement
appliquées. A l’inverse si les tests de conformité sont défavorables, l’auditeur ne pourra
pas s’appuyer sur les procédures de contrôle interne et il devra exercer un contrôle
approfondi.
L’évaluation du dispositif du contrôle interne peut être retracée par le schéma ci-dessous :
L. MAGHRAOUI HASSANI 52
CNIA ASSURANCE
Outils7 :
- Organigrammes
1- Phase préliminaire Description - Diagramme descriptif
du système de - Entretiens
l’activité - Tableau de répartition des tâches
- Questionnaires
Force de système
- Sondages
Jugement de cohérence et
- QCI
fiabilité
Faiblesse du
système
4- Tests de conformité
Positive Négative
Adaptation du programme de
vérification matérielle pour
satisfaire l’objectif de la - FRAP
mission.
7
Ces outils sont spécifiques pour chaque étape.
L. MAGHRAOUI HASSANI 53
CNIA ASSURANCE
Après avoir établis les tests mentionnés ci-dessus, l’auditeur remplit des Feuilles de
Révélation et d’Analyse des Problèmes (FRAP8), chaque fois qu’il rencontre un
dysfonctionnement, une erreur, une malversation, une insuffisance…. Elle lui permettra de
clarifier les problèmes identifiés, leurs origines, leurs conséquences et des
recommandations à mettre en place. La FRAP est essentielle et doit être respectée
puisqu’elle ne fait que reproduire les différentes phases du raisonnement dans leur ordre
logique et chronologique.
- Problème,
- Faits
- Causes,
- Conséquences,
- Solutions proposées ou recommandations.
* Validations individuelles
Le ou les faits constatés sont validés par l’auditeur qui recherche un autre processus de
découverte pour s’entendre confirmer ce qu’il a pu écrire sur le sujet : le constat faisant
l’objet de la FRAP ne peut-il être contesté ? L’analyse des causes est-elle valable ? Les
conséquences analysées sont-elles réalistes ? Les recommandations élaborées permettent-
elles de supprimer ou d’atténuer le phénomène ?
Après avoir acquis ces certitudes l’auditeur sollicite l’aval du responsable afin de recueillir
sa réaction au vu des éléments de preuve qui sont apportés. Ainsi, l’auditeur règle par
avance les désaccords qui pourraient survenir à propos des faits observés. Si d’aventure
l’analyse n’est pas bonne et amène à des conclusions erronées, l’auditeur est aussitôt alerté
8
FRAP : feuille de révélation et d’analyse des problèmes : (RAF) :Annexe 1
L. MAGHRAOUI HASSANI 54
CNIA ASSURANCE
sur ses erreurs. Ces validations individuelles et successives sont confrontées et coiffées par
des validations générales.
* Validation générale
d’informer la Direction Générale sur les résultats de la mission, les conclusions et les
mesures à entreprendre pour palier les risques diagnostiqués,
de servir d’outil de travail aux responsables audités pour la mise en place des actions
correctives.
Afin de faciliter l’élaboration du rapport, il est judicieux d’adopter une forme synthétique
comprenant une lettre de management à laquelle sont jointes les FRAP.
L’auditeur et les audités s’assemblent pour examiner le projet de rapport lors de la réunion
de clôture. L’auditeur présente les constatations et les recommandations et demande aux
audités de réagir. Plusieurs cas de figure sont possibles :
L. MAGHRAOUI HASSANI 55
CNIA ASSURANCE
La recommandation étant ainsi devenue définitive en la forme, une réponse officielle est
demandée aux audités afin que leurs observations puissent être intégrées dans le rapport.
Par ailleurs, le rapport final reprend le contenu du projet de rapport auquel l'auditeur ajoute
les remarques des audités (écrites) et les engagements pris par les audités sous forme de
plans d’actions destinés à remédier aux faiblesses soulevées.
Il est utile de préciser que l'auditeur interne de la compagnie ne participe pas à la mise en
place de ses propres recommandations mais peut les accompagner. Principe qui part de la
définition même de la fonction : l’auditeur interne n’est pas quelqu’un qui fait les choses,
c’est quelqu’un qui regarde comment les choses sont faites.
Mais l’Audit Interne a le droit d’être informé de la suite donnée à ses propositions, droit
qui va permettre de mesurer l’efficacité, d’alimenter les dossiers et donc de parfaire les
audits ultérieurs.
L. MAGHRAOUI HASSANI 56
CNIA ASSURANCE
L. MAGHRAOUI HASSANI 57
CNIA ASSURANCE
9
Le tableau de répartition des tâches : voir page 91
L. MAGHRAOUI HASSANI 58
CNIA ASSURANCE
La philosophie de l'Audit Interne n'est pas toujours bien assimilée par les opérateurs
marocains en général, et par conséquent, les interventions de l’auditeur risquent de ne pas
trouver toujours et partout la collaboration et le soutien nécessaire et perdre ainsi de leur
efficacité.
Ainsi, l’élaboration d’un tel référentiel constitue une étape nécessairement préalable à
toutes les autres, car elle va poser les fondations et légitimer la fonction aux yeux de tous,
afin de mieux garantir le statut de la fonction Audit Interne et le bon déroulement des
missions d’audit.
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CNIA ASSURANCE
2- Le plan d’audit
Le plan d’audit, s’appuyant sur une approche risque / objectifs, est indispensable pour une
raison majeure qui relève de la simple application des principes fondamentaux du Contrôle
Interne : la cohérence entre les moyens et les objectifs. En effet, il définit les fréquences
des missions au cours de plusieurs années. Ces missions, ainsi que leurs fréquences,
peuvent être adoptées d’année en année, voir enrichies ou complétées.
En fait, il serait judicieux d’affiner le plan d’Audit chaque année en fonction des besoins
de la compagnie. Cette dernière peut suivre ces principes afin d’élaborer un plan d’audit :
2ème principe : ces activités doivent être auditées selon une périodicité variable en
fonction du risque
Le plan d’audit se base sur la perception du risque inhérent lié à l’activité ou lié au contrôle
interne de la compagnie.
L. MAGHRAOUI HASSANI 60
CNIA ASSURANCE
Le manuel est à usage interne, tout comme la documentation à disposition des auditeurs et qui
est à enrichir constamment à l’occasion de chaque mission d’audit.
Comme la charte d’audit, le manuel d’audit est un document d’entreprise et qui va refléter
l’organisation et les habitudes de travail du service d’Audit Interne. Ce document, doit remplir
3 objectifs:
- Servir de référentiel.
À chaque mission doit correspondre un dossier composé, entre autres éléments des papiers de
travail les plus significatifs. Cette exigence a une triple justification:
Exigence de preuve
Elle permet de justifier - et de prouver - à l’égard des audités mais éventuellement à l’égard
des tiers toutes les affirmations signalées dans le Rapport d’Audit Interne. Ces justificatifs
peuvent être demandés et produits soit durant la mission d’audit (en particulier lors de la
réunion de clôture), soit après l’audit lorsqu’un complément d’information est sollicité durant
la mise en œuvre des recommandations. Dans un cas comme dans l’autre, disposer d’un
dossier complet et en ordre est un impératif absolu.
Exigence d’efficacité
Elle permet également dans le cas d’audit récurrent, de se référer à l’audit antérieur avec
efficacité. Ainsi l’auditeur évite de rechercher ailleurs des informations figurant dans le
dossier; il y trouve des explications et justifications à l’appui du rapport précédent et il
dispose d’une base de départ pour la nouvelle mission.
Exigence de formation
La consultation d’un bon dossier d’audit est un instrument irremplaçable de formation
professionnelle pour l’auditeur débutant. Il y trouve les questions que ses prédécesseurs se
sont posés, les moyens utilisés pour y répondre et les conclusions qu’ils en ont tirées. À ce
titre, le dossier d’audit bien conçu et bien documenté est comme une illustration pratique du
«guide d’audit ».
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CNIA ASSURANCE
Les documents de travail figurant dans le dossier auront donc été expurgés et il ne doit y
trouver que ceux qui sont indispensables à la preuve ou à la compréhension. Deux catégories
de documents sont à mettre dans le dossier:
Ces papiers de travail doivent être référencés. Tout commence par la numérotation du Rapport
d’Audit, laquelle peut correspondre à un numéro de mission figurant sur le Plan. Ce numéro
de Rapport fait apparaître en clair l’année de l’audit et peut se référer ensuite soit à une
séquence, soit à une nature de mission. Comme les Rapports d’audit, chaque papier de travail
doit avoir un numéro de référence qui doit être croisé avec les documents correspondants du
dossier d’Audit. En plus de la référence, chaque papier de travail doit obligatoirement
comporter le nom de la société auditée, désignation du service audité, nom de l’auditeur et la
date, d’où l’intérêt à utiliser des documents standard pré imprimés.
• Normalisés,
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• datés et signés,
• compréhensibles,
• adéquats,
5- Documentation
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Cash management :
-Suivi du B F R
-Organisation des
comptes bancaires
-Suivi et prévisions
des flux monétaires
-Suivi des soldes
bancaires
-agrégation des soldes
de trésorerie (cash
li )
Flux monétaires Gestion de Gestion des
trésorerie excédents :
-Investissements
-Financements
-Gestion des risques
de marché
Gestion du risque de
change :
-Achats/ventes de
devises
-Gestion des
instruments de
couverture ou risque
de change
14
www.fincom.fr/rapport.ernest&young.asp%
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CNIA ASSURANCE
Cette partie vise à décrire plus précisément ce que peuvent être l’organisation et le
fonctionnement d’une trésorerie à l’intérieur d’une société d’assurance.
Il convient tout d’abord de mettre en évidence la place prépondérante du trésorier.
1- La place de la gestion de trésorerie dans l’organigramme
Depuis quelques années, nous assistons à une évolution de la fonction du trésorier au sein de
l’organigramme des sociétés d’assurance. En effet, parallèlement aux autres secteurs, la
séparation entre les fonctions de la trésorerie et les fonctions comptables s’est opérée, dans
l’assurance, au début des années 80. Cette distinction a été confirmée par la spécificité et la
complexité croissantes des opérations de trésorerie et la volatilité de plus en plus des marchés
financiers.
Actuellement, dans les sociétés d’assurance de petite taille, la fonction de trésorerie est
souvent positionnée de la manière suivante :
L. MAGHRAOUI HASSANI 68
CNIA ASSURANCE
Direction générale
Direction financière
Département trésorerie
Dans les groupes de sociétés, le type d’organigramme suivant se rencontre souvent tant au
niveau du groupe que des filiales :
Direction générale
15
Wafa Assurance : Séminaire Assurances
L. MAGHRAOUI HASSANI 69
CNIA ASSURANCE
b/ L’organisation des comptes bancaire et la mise en place des fusions d’échelles d’intérêts.
Dans les sociétés dont le chiffre d’affaires est important ou qui gèrent de nombreux produits
d’assurance, il peut être utile de constituer des sous-ensembles de comptes bancaires par
produit ou par type d’activité.
La fusion des échelles d’intérêts permet, à l’intérieur d’une même banque, en compensant les
soldes créditeurs et les soldes débiteurs, de limiter le nombre des virements d’équilibrage et
donc de réduire les coûts de gestion.
c/ La détermination quotidienne de la trésorerie disponible. Le trésorier de la société gère les
comptes bancaires en date de valeurs, avec pour objectif de tendre vers une trésorerie
« zéro », c'est-à-dire de ne laisser subsister aucun solde créditeur en banque.
d/ Le suivi de la relation bancaire, c'est-à-dire la négociation des conditions de banque aux
mouvements bancaires de la société.
e/ Le suivi et le contrôle périodique de la facturation par les banques des coûts des opérations
ainsi que des échelles d’intérêts.
Le trésorier doit veiller en permanence à la correcte application des conditions préalablement
négociées avec les banques. Compte tenu du nombre très élevé de mouvements bancaires
enregistré par une société d’assurance (pour un chiffre d’affaires donné, les encaissements ou
les décaissements sont généralement d’un faible montant unitaire), les enjeux correspondants
sont très importants.
L. MAGHRAOUI HASSANI 70
CNIA ASSURANCE
L. MAGHRAOUI HASSANI 71
CNIA ASSURANCE
Cette agrégation permet au trésorier de connaître chaque jour le niveau des liquidités, la
variation par rapport à la situation précédente, et donc de décider des opérations
d’investissements ou au contraire des financements ou des cessions d’actifs à réaliser au prés
des banques ou sur le marché monétaire.
L. MAGHRAOUI HASSANI 72
CNIA ASSURANCE
- les prestations (cette nature de flux peut faire l’objet d’un éclatement plus fin),
- la réassurance (paiements des cotisations),
- les taxes d’assurances,
- les frais généraux et les investissements d’exploitation.
L. MAGHRAOUI HASSANI 73
CNIA ASSURANCE
Tableau4 : Classification par nature des flux monétaires dans une société d’assurance.
FLUX FLUX DE GESTION FLUX FINANCIERS
TECHNIQUES
Valeurs mobilières immobilier
ENCAISSEMENTS
DECAISSEMENTS
-Sinistres -Achats de titres -Charges -Dividendes payés en
-Cotisations versées -Achats d’options d’exploitations espèces
aux réassureurs -Attributions -Achat d’immeubles -Augmentation de
-frais généraux d’actions à titres -Travaux impôts et capital des filiales
-commissions onéreux taxes -Prêts aux filiales
-Investissements -Charges -Impôts et taxes
d’exploitation d’exploitation des
-Taxes d’assurance placements
-Autres taxes
L. MAGHRAOUI HASSANI 74
CNIA ASSURANCE
Pour chaque catégorie d’opération, la réponse de la banque doit préciser clairement : le coût
unitaire par nature d’opération, les jours de valeur correspondants, les contraintes techniques
(heure ou délai limite de remise en banque, etc.), la durée de validité du tarif négocié et les
modalités de sa révision.
De plus en plus, il apparaît nécessaire d’aménager le cadre juridique de la relation en
décrivant précisément les responsabilités des parties.
L. MAGHRAOUI HASSANI 75
CNIA ASSURANCE
L. MAGHRAOUI HASSANI 76
CNIA ASSURANCE
Ainsi, La description des procédures se fait à l’aide des entretiens, des questionnaires de prise
de connaissance, du manuel de procédures, de l’observation, …
Cette phase a pour objet de décrire les traitements relatifs aux flux de trésorerie, en comptes
bancaire ou via la caisse.
Encaissements de primes;
Règlements de sinistres;
Opérations de placements;
Nous avons préféré traiter les opérations de placements dans une section séparée, même si au
fond, elles se résument à des opérations d’encaissements / décaissements. Mais notre choix a
été justifié beaucoup plus par la spécificité des opérations de placements qui mérite à notre
avis un développement séparé.
I- Les encaissements
Il s'agit des opérations d'encaissement de valeurs ou de réception de virements
en règlements de créances sur opérations d’assurance. Ces opérations
concernent les valeurs remises à la banque pour encaissement (chèques), les
virements reçus sur ordre de l’assuré, de l’intermédiaire et /ou de la compagnie
confrère et les versements en espèces effectués directement par l’assuré dans la
caisse de la compagnie.
L. MAGHRAOUI HASSANI 77
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1- Encaissements de primes
Il est à signaler que la majorité des opérations et des transactions se passent au niveau de
la banque et que la caisse a un rôle secondaire au niveau de la gestion de la trésorerie au
sein des compagnies d’assurance.
Voir procédure d’encaissement, d’alimentation et de règlement en espèce
en annexe 2
La plupart des encaissements reçus en règlement des créances sur assurance sont effectués par
chèque, payés soit par l’intermédiaire lui-même ou directement par l’assuré.
L. MAGHRAOUI HASSANI 78
CNIA ASSURANCE
Bord. Chèques
Règlt.
Affectation d’un
code réception
puis
enregistrement & Chèques Bord. Copie
dispatching Règlt. Chèque
Primes s
Établissement
des bordereaux
de remise puis Identification des
Tenue registre des versement à la encaissements
encaissements de banque reçus puis
chèques par date affectation des
Chèques d’arrivée règlements aux
+ Bord. primes NG ou
De compte global AG
Versement
Création
Brouillard de
Mise à jour
Bord. De Base
Reçu Versement Interfac
i é
cachetés
•La validation de la
comptabilisation de
l’encaissement se fera en
contrepartie du compte
« encaissements à ventiler »
Contrôle Coda
•L’interface des
encaissements traités par le
service gestion des
intermédiaires se fera
concomitamment dans le
compte courant des
Contrôle de intermédiaires (crédit) et
l’interface dans le compte
règlement puis « encaissements à ventiler »
lettrage du compte (débit) qui devra être lettré à
Validation de la i tà
Classement Remises partir de la clé code
comptabilisation
Bancaires réception
au vu des remises
cachetées
L. MAGHRAOUI HASSANI 79
CNIA ASSURANCE
* Ce sont des virements reçus directement des intermédiaires ou des assurés en règlements
des primes impayées. Les encaissements par virement concernent dans la plupart des cas
des primes assurés réglés directement par celui-ci.
* La plupart des virements reçus concernent en particulier le règlement des primes :
– Addamane Hirafi;
– Addamane Chaabi;
– Addamane Al Madrassi;
Il s'agit des opérations d'encaissement de primes Addamane Chaabi effectuées par la Banque
Populaire pour le compte de la CNIA.
Le produit Addaman Chaabi est un produit de bancassurance ayant pour vocation principale
la constitution progressive d ’un capital épargne retraite avec des garanties optionnelles
(décès, invalidité, accidents individuels). Ce produit est exploité conjointement entre CNIA
Assurance et la BCP. La CNIA assure toute la gestion technique du produit, alors que la BCP
prend en charge tout l’aspect commercial (souscriptions, rachats, encaissements).
L. MAGHRAOUI HASSANI 80
CNIA ASSURANCE
Services CERG : logiciel de Service Trésorerie Comptabilité Banque Gestion Comptabilité technique
techniques Banque trésorerie Intermédiaires
Identification
Virements CERG quotidienne sur
Reçus CERG de tous les
virements reçus
Identification de
l’auteur de chaque •L’identificationdu
virement puis virement se traduit
dispatching entre Coda -Ct systématiquement par le
les comptes « Encaiss.
Relevé Relevé
appropriés À ventiler
Quotidien Quotidien
Des virements Des virements
Reçus Reçus
Coda -Dt
Identification «Banque »
des primes •La validation de la
réglées et comptabilisation de
information du Identification des l’encaissement se fera en
service gestion primes réglées contrepartie du compte
des « encaissements à
intermédiaires ventiler »
Avis de
crédit Interface
Mise à •L’interface des
jour encaissements traités par
Base le service gestion des
i é Coda intermédiaires se fera
Référenciation puis concomitamment dans le
classement et suivi compte courant des
des avis de crédit Contrôle de intermédiaires (crédit) et
non reçus l’interface dans le compte
règlement puis « encaissements à
lettrage du compte ventiler » (débit) qui
encaissement à devra être lettré à partir
ventiler de la clé code réception
L. MAGHRAOUI HASSANI 81
CNIA ASSURANCE
2- Encaissement CID
* Il s’agit des règlements de sinistres rentrant dans le cadre de la convention CID, en vertu de
laquelle les sinistres matériels de la branche Auto peuvent faire l’objet de recours forfaitaire
auprès des compagnies confrères.
* Cette opération prend naissance dans le service de règlements sinistres Auto matériel. Le
principe de l’opération est simple: il s’agit des sinistres auto matériel dont la responsabilité
incombe aux compagnies confrères. Ceux-ci font l’objet d’un bordereau de remboursement
CID communiqué régulièrement aux compagnies confrères, et sur cette base, celles-ci
émettent les règlements correspondants dans un délai n’excédant pas 30 jours.
* L’émission du bordereau de remboursement se traduit systématiquement par
l’enregistrement de la créance due par la compagnie confrère.
* A réception de ces règlements, les services de comptabilité procèdent à leur imputation dans
les comptes créances CID préalablement débités.
L. MAGHRAOUI HASSANI 82
CNIA ASSURANCE
Il s’agit des honoraires payés aux tiers (avocats, experts judiciaires, médecins …). Plusieurs
situations peuvent être envisagées dans ce cadre :
* Paiement instantané coïncidant avec la réception de la note d’honoraire du tiers. Dans ce
cas, le traitement emprunte le même circuit que celui prévu pour l’indemnisation des sinistres
* Paiement différé selon une périodicité préalablement arrangée avec le tiers. Ce traitement a
l’avantage de réduire de façon significative le coût administratif lié au règlement des tiers.
A date d’aujourd’hui, le suivi des situations des tiers ne peut être assuré en dehors de Coda. Il
est prévu justement que cette fonctionnalité soit attribuée intégralement aux services
techniques avec la mise en place de la nouvelle application métier.
La procédure cible de règlement en différé des honoraires tiers se déroule comme :
* A réception de la note d’honoraire, le rédacteur vérifie sa concordance avec la prestation
rendue. Il veille en particulier à ce que chaque note honoraire soit identifiée quant au N° de
sinistre correspondant, et que son montant ne s’écarte pas des barèmes de paiement convenus
entre la compagnie et ses prestataires de services.
* Etablissement d’une fiche de pré- règlement par le rédacteur de règlement de sinistres
* Validation de la fiche de pré- règlement par le chef de service
* Sur la base de la fiche de pré- règlement, saisie du règlement sur CNIA Info (PMI pour les
règlements maladie) par le rédacteur de règlement de sinistres
* Validation informatique de l’émission du règlement par le chef de service de la branche
concernée. Bien entendu, cette validation n’implique pas émission de chèque de règlement,
mais seulement une pelure de règlement qui servira de support de contrôle entre le règlement
ordonné et le celui saisie.
* Les règlements d’honoraires ordonnés par les départements techniques sont interfacés
périodiquement avec la comptabilité. La comptabilité technique veille à cet effet à ce que les
règlements interfacés concordent avec les statistiques de paiement d’honoraires édités par le
système d’information métier.
* A la fin de chaque période, la comptabilité technique arrête une situation d’honoraires à
régler par tiers qu’elle soumet aux services techniques pour validation.
* Après validation, la comptabilité technique établit un chèque de règlement qui doit être
signé obligatoirement par le service technique et une autre personne de la direction financière.
L. MAGHRAOUI HASSANI 83
CNIA ASSURANCE
Starchèque
CNIA info
lancement du
traitement des
lettres chèques
Lancement
édition des
lettres- chèques
éditées et le Bord
des LC à éditer Lettres de
Fichiers
chèques signées
des lettres
+ Fiches de
chèques LC + Fiches de règlement
règlement +
Bord LC
LC + Fiches de éditées (1
règlement + exemplaire)
Bord LC 3ème
éditées (1 exemplaire
exemplaire)
du Bord des
LC éditées Lettres de
chèques signées
Dispaching des + Fiches de
LC et FR par DS règlement
et remise à la 1ère cachetées
signature et puis
2éme signature
aux personnes
habilitées
L. MAGHRAOUI HASSANI 84
CNIA ASSURANCE
Lettres
chèques
retournées
La mise à jour de la base de données
relative aux lettres- chèques se fait
en ajoutant :
- Date de retour au service
Lettres courrier
chèques - Date de transmission aux
retournées services sinistres
Mise à jour Base de Traitement des
données relative - Motif du retour
lettres chèques
aux LC
retournées en Motif : (Erreur au niveau de
fonction du motif l’adresse, montant, bénéficiaire…) :
Etat des
Lettres Annuler la lettre chèque erronée et
Chèques éditer une autre en respectant la
Retour procédure d’annulation des lettres
retournées
par Edition d’un état chèques.
service hebdomadaire
Etat des pour le suivi du Motif : (Le bénéficiaire ne s’est pas
Lettres traitement des présenté à la poste) : maintenir la
Chèques 1re exemplaire lettre chèque au niveau du chef de
chèques retournés
retournées service en attendant que le
par bénéficiaire se présente à la CNIA
service pour la récupérer contre accusé
réception. S’il ne se présente pas
En 2 exemplaires dans un délai de 15 jours annuler la
lettre chèque.
Classement de l’état
L. MAGHRAOUI HASSANI 85
CNIA ASSURANCE
Rédacteurs services sinistres Responsable Service comptabilité technique Centre d’édition contrôles
service sinistre
Interface STARCHECK
annulation des
lettres - chèques
Etat des
Lettres
Chèques
annulées Classement des
lettres chèques
annulées et les
états
(En 2 correspondants
exemplaires) par service et
par date
Etat des
Lettres
Chèques
annulées
L. MAGHRAOUI HASSANI 86
CNIA ASSURANCE
* Sur l’ensemble aucune distinction n’est à observer entre opération de vente ou d’achat.
Le processus de décision et d’approbation reste similaire pour les deux opérations.
Néanmoins, il y a lieu de noter quelques spécificités relatives au traitement des
obligations.
1.1- Les actions:
* Les interventions de la CNIA dans le marché des actions se font sous forme de transactions
de gré à gré ou via le marché central. Dans tous les cas, la décision
d’investissement/désinvestissement incombe au service des placements sous la supervision de
la direction financière.
* Pour chaque transaction effectuée sur le marché financier, le service des placements établit
un ticket comptable d’enregistrement de la transaction qu’il achemine systématiquement à la
comptabilité placement. Ces tickets doivent être contresigné par le chef de la comptabilité non
technique avant leur saisie par la cellule comptable. Chaque ticket doit par ailleurs être
accompagné de l’avis d’opéré correspondant.
* Afin d’assurer l’exhaustivité la comptabilisation des transactions effectuées sur le marché
des actions, nous recommandons l’utilisation d’un modèle de ticket préalablement numéroté.
L’exhaustivité sera alors assurée en vérifiant la séquentialité des N° de tickets transmis pour
comptabilisation.
* La comptabilisation de l’opération s’effectue en mouvementant le compte d’actif
(augmentation ou diminution) par un compte de régularisation « transaction financière en
cours de dénouement -actions ». Ce compte sera soldé par la comptabilité banque une fois la
transaction signifiée dans le relevé bancaire.
L. MAGHRAOUI HASSANI 87
CNIA ASSURANCE
* Les interventions de la CNIA dans le marché des obligations se font sous forme de
transactions de gré à gré. Tout comme les actions, la décision
d’investissement/désinvestissement incombe au service des placements sous la supervision de
la direction financière.
* Nous distinguons à cet effet deux types de transactions : achats et ventes d’obligations
* L’opération suit globalement le même processus décrit pour les actions. La seule
particularité consiste au traitement spécifique des obligations acquises sur le marché
secondaire. Dans ce cadre, le prix d’achat de l’obligation fait l’objet d’une ventilation entre
les montants suivants:
– Valeur nominale d’acquisition inscrite dans un compte
spécifique parmi les comptes de placements
– Valeur des coupons courus à l’acquisition enregistrée en
diminution des intérêts financiers
– Valeur des surcotes d’acquisitions inscrite dans un sous compte
des comptes de placements. Cette valeur fera l’objet d’un
amortissement linéaire sur la durée de vie restante de
l’obligation.
– Valeur des décotes (valeur bon pied de coupon inférieure à sa
valeur nominale) est inscrite dans un compte d’attente
« produits constatés d’avance » qui fera l’objet d’un étalement
sur la durée de vie restante de l’obligation.
L. MAGHRAOUI HASSANI 88
CNIA ASSURANCE
* La comptabilité placement doit tenir à jour un fichier détaillé par bon faisant apparaître
toutes les composantes de l’obligation (valeur nominale, surcote d’acquisition non amortie,
coupons courus non échus, coupons non réglés). Ce fichier doit se rapprocher à tout moment
avec les comptes de placements figurant en comptabilité générale.
2- Opérations de remboursement d’actifs financiers
* Chaque matin, le service des placements se rapproche des établissements pour connaître le
solde du compte de la CNIA dans leurs livres.
L. MAGHRAOUI HASSANI 89
CNIA ASSURANCE
* Si le niveau du compte est jugé trop bas, le service des placements doit émettre un bon de
virement de fonds vers le compte à approvisionner.
* En cours de journée, le service des placements reçoit quotidiennement un état des remises
de chèques établis par le bureau d’ordre pour suivre les sorties réelles de fonds. Avant de
transmettre l'ordre de virement, le service des placements doit s'assurer de la position
prévisible de compte bancaire afin de ne pas provoquer une situation de découvert.
* La gestion de la position auprès des banques passe aussi par la réalisation des
rapprochements bancaires. Ceux-ci sont réalisés par la cellule comptable, mais doivent être
transmis à la trésorerie pour information et classement. La trésorerie étant à l'origine de
l'ensemble des mouvements intervenant sur les comptes des correspondants, une étude
approfondie des relevés bancaires et des rapprochements permettra la détection d'écritures
anormales.
D’après cette grille d‘analyse (voir plus loin), on peut remarquer que le principe de séparation
des tâches est bien respecté, en effet aucun cumul de fonction de stockage,
d’ordonnancement, de contrôle, d’enregistrement ou d’exécution ne peut être décelé.
L. MAGHRAOUI HASSANI 90
CNIA ASSURANCE
La tenue de la caisse E X
L. MAGHRAOUI HASSANI 91
CNIA ASSURANCE
L. MAGHRAOUI HASSANI 92
CNIA ASSURANCE
Le circuit des - Séparation des t) politique financière non définie par la direction
placements
tâches entre le front de l’entreprise
office et le back u) Les opérations réalisées ne sont pas suivies par
office un comité financier
- Existence d’une v) Absence de contrôle de saisie et de validation
liste effectués sur les transactions enregistrées
d‘intermédiaires w) inexistence d’une procédure de vérifications de
autorisés, choisis en la qualité des émetteurs (obligations, TCN…)
fonction de leur
qualité et de leur
réputation
- Les accès aux
fonctions
d’application
financières et
comptables sont
correctement
limités et contrôlés
- Existence d’un
suivi
d’encaissement des
produits financiers
attendus sur chaque
ligne de titre
L. MAGHRAOUI HASSANI 93
CNIA ASSURANCE
1- les encaissements :
2- Intervention hiérarchique exercée par le - S’assurer que les chèques impayés sont
Directeur financier pour les retours de toujours soumis à un responsable
chèques impayés et de la responsable du hiérarchique
département de la trésorerie au niveau de la - s’assurer du respect des délais de remise à
remise des chèques aux banques, la banque des chèques à l’encaissement
- s’assurer que la comptabilité banque vérifie
en permanence l’exhaustivité des chèques
remis à l’encaissement en contrôlant la
séquentialité des numéros d’ordre attribués
par le bureau d’ordre
2- les décaissements
L. MAGHRAOUI HASSANI 94
CNIA ASSURANCE
3- Les placements
3- Les accès aux fonctions d’application - S’assurer que le système ne donne l’accès à
financières et comptables sont correctement ces fonctions d’application qu’aux personnes
limités et contrôlés habilitées
L. MAGHRAOUI HASSANI 95
CNIA ASSURANCE
Les faiblesses Les causes Le risque Niveau Les tests/ Les résultats
de entretiens
risque
L. MAGHRAOUI HASSANI 96
CNIA ASSURANCE
L. MAGHRAOUI HASSANI 97
CNIA ASSURANCE
L. MAGHRAOUI HASSANI 98
CNIA ASSURANCE
retournées
impayées,
* Ressortir les
délais de
réception et de
remise entre
entités
concernées,
* Connaître la
nature des
procédures
déclenchées
pour le
recouvrement
de ces valeurs,
* Connaître le
sort juridique,
financier et
comptable de
ces valeurs.
L. MAGHRAOUI HASSANI 99
CNIA ASSURANCE
sort de ces
chèques au niveau
des banques.
la trésorerie se
fait
manuellement,
* La
comptabilisatio
n des chèques
présentés à
l’encaissement
nécessite une
autre saisie des
mêmes données
au niveau du
logiciel CODA,
* Des
références de
folio sont
utilisées en
double,
* D’un autre
côté, la
structure des
données (N° de
chèque, Banque
tirée) n’est pas
uniformisée
entre le Bureau
d’ordre et le
département de
la trésorerie.
Les faiblesses Les causes Risques/ Niveau Les tests/ Les résultats
de
Conséquences risque entretiens
peut se
faire d’une
manière
croisée
entre les
différents
chefs de
services, à
titre
d’exemple,
pour la
deuxième
signature
des chèques
service
Auto, elle
peut se
faire au
niveau du
service AT,
celle de
l’AT peut
se faire au
niveau de
l’Auto ou
des risques
divers. Le
chef de
service
oppose sa
signature
sur un
montant
sans avoir
aucune
connaissan
ce du
dossier. Il
est à noter
que dans ce
cas, la
deuxième
signature
se fait pour
la forme, et
non pas
dans une
logique de
contrôle et
de
validation.
5- Nécessité de * Le non Compromis avec le élevé Nous avons nous avons
mettre en place un respect de la bénéficiaire procédé à un test soulevé que
rapprochement procédure de suivi sur le certains
d’exhaustivité des retour des chèques ont été
chèques retournés. *l’inexisten chèques sinistres retournés pour
ce d’un des différents
rapprochem motifs, ont été
ent saisis sur
systématiqu l’application
e des STARCHEQU
chèques E et puis
retournés envoyés au
service
concerné pour
traitement,
toutefois, nous
avons
remarqué que
ces chèques ont
été livrés une
deuxième fois
à leurs
bénéficiaires
directement par
le service
concerné sans
accusé de
réception. Pour
le bureau
d’ordre, il
s’agit des
chèques en
cours de
traitement
puisque la
livraison a été
faite main à
main et non pas
via le bureau
d’ordre.
Des cas sont
cités à titre
d’exemple en
annexe (annexe
14)
6- Les délais de * Non Risque d’influer moyen S’assurer pour Ces tests nous
signatures des respect des négativement sur la des règlements ont permis de
chèques délais de qualité de service effectués que les constater que :
clients sont
assez
raisonnables.
Sur les 90
règlements
revus, 60% des
chèques
sinistres ont été
remis au cours
de la même
journée, 28%
après une
journée et 9,5%
après 2 jours.
(annexe 15)
7- Le pilotage du * les * Risque moyen Tests sur les A travers les
circuit des chèques modalités de d’insuffisance au procédures et tests et les
pour indemnisation fonctionnem niveau des divers entretiens entretiens nous
des sinistres n’est pas ent du suivi contrôles effectués avec les avons pu faire
assuré, ou effectué et du hiérarchiques responsables de le constat des
d’une manière reporting au devant être exercés service insuffisances
adéquate. niveau du sur le circuit des indemnisation et suivantes :
circuit des chèques. le responsable de * Certains
chèques ne * Risque d’influer la comptabilité responsables
sont pas négativement sur la technique n’ont pas
clairement qualité de service l’accès à
précisées dont les délais de l’application du
par la règlement suivi du circuit
procédure. constituent un des des chèques
* La axes majeurs * Pour ceux qui
formalisatio en ont accès,
n du suivi l’application est
du circuit rarement
des chèques consultée
telle que * Le suivi de ce
prévue par circuit se fait
la procédure parfois d’une
du circuit manière
des chèques occasionnelle
n’est pas ou ne se fait pas
convenable du tout
ment * Aucune
accompagné formalisation de
e des ce suivi n’est
fonctionnali mise en place
tés prévues
au niveau de Par ailleurs la
l’application procédure du
de suivi du circuit des
circuit des chèques prévoit
du 3 janvier
2003 au 2
septembre 2003
9- La non mise à jour * La non * Risque de donner élevé Revoir la note de Nous avons
avec célérité de la mise à jour lieu à des délégation des constaté à
liste des signataires avec célérité règlements pouvoirs et travers les
auprès des banques. de la liste inappropriés et non signatures et réponses
des autorisés. comparer par fournies dans le
signataires * Ce risque est sondage avec cadre de la
auprès des d’autant plus certains circularisation
banques accentué, du fait du règlements des banques
retard enregistré au effectués domiciliataires
niveau des des divers
rapprochements comptes
bancaires et de bancaires, que
l’absence du certaines
rapprochement personnes ayant
entre le stock des quitté la CNIA
lettres chèques ou qui ne sont
disponibles et plus autorisées
utilisées (personnes ne
figurant pas sur
la note de
service relative
à la délégation
de signatures
relative au
règlements
opérés par la
compagnie à
effet du 21
février 2003) à
faire
fonctionner les
divers comptes
bancaires
continuent de
faire partie des
signataires
admis auprès
des dites
banques.
10- L’opération * Inexistence * Risque de non élevé Nous avons Cette opération
d’édition des chèques de module intégrité des procédé comporte
occasionne plusieurs intégré aux données utilisées * à une revue plusieurs
systèmes
risques d’information
pour l’édition des critique des risques du fait
utilisés chèques. modalités de de :
permettant * Risque de non fonctionnement * l’utilisation
l’automatisatio exhaustivité au de l’opération des progiciels
n des éditions niveau de l’édition d’édition des non intégrés
Par ailleurs, la
consultation du
registre des
chèques tenu
par le centre
d’édition nous a
permis de
constater
l’existence de
plusieurs
chèques édités
en double.
Nous avons
compris à
travers notre
entretien avec le
responsable du
centre d’édition
et l’annotation
portée sur le
registre que la
cause est due au
système et que
starchèque ne
bloque pas les
doubles
éditions.
11- Les délais de * La * Risque d’influer élevé Prendre un Les délais de
traitement des procédure négativement sur la échantillon des traitement des
chèques retournés ne d’édition et qualité de service chèques retournés chèques
sont pas respectés de signature dont les délais de et faire le suivi retournés tel
pour la branche soins des lettres – règlement des : qu’arrêtés par la
de santé et non chèques constituent un des • délais de procédure
prévus pour les autres pour axes majeurs transmission d’édition et de
branches règlement * Risque d’avoir entre Bureau signature des
des sinistres des réserves mises à d’Ordre et les lettres chèques
(hors soins jour, pour des Services soins de santé
de santé) engagements non Techniques. ne sont pas
n’est pas éteints, par des • Délai de respectés.
explicite sur règlements dont les transmission des cas sont
les délais chèques entre le cités à titre
impartis correspondant sont Bureau d’exemple en
pour le retournés et non d’Ordre et la en annexe
traitement traités. Direction (annexe 16)
des chèques * Risque de ne pas Financière et
retournés. protéger Comptable D’un autre côté,
* Les suffisamment la (DFC) pour les délais de
procédures compagnie sur un annulation / traitement des
du circuit plan juridique Starchèque chèques
des chèques (accusés de • Délai de retournés (hors
ne sont pas réception non remise des soin de santé)
explicites appropriés). chèques aux ne sont pas
* Risque de
décalage important
entre l’existant en
stock des lettres-
chèques et
l’inventaire
intermittent.
Les faiblesses Les causes Le risque Niveau Les tests/ Les résultats
de entretiens
risque
II- recommandations
Pour améliorer le circuit des encaissements nous recommandons :
1-Une plus grande maîtrise des délais de remise des chèques à l’encaissement
conformément à la note de procédure des encaissements prime par prime.
2- Un suivi renforcé et systématique sur le respect par les banques des conditions
bancaires arrêtées afin que tout dérapage soit prévenu en temps utile et donner lieu à
une régularisation immédiate de tout écart constaté.
4- La mise en place d’une procédure pour la gestion et le suivi des impayés afin de
définir formellement, entre autres, les responsabilités des entités intervenant, les délais
à respecter, les procédures contentieuses à mettre en place et éventuellement les frais à
récupérer.
Par ailleurs, la non - affectation des chèques reçus des intermédiaires ayant des
antécédents d’incidents de paiement par le service Back office devrait être approuvé
auprès de la Direction générale et/ou faire partie des règles de gestion des impayés à
formaliser.
A défaut de cette informatisation, nous pensons que plusieurs pistes d’amélioration sont
envisageables afin de rendre ce circuit plus efficace, éviter les redondances et renforcer
le contrôle.
8- Par ailleurs, nous recommandons que la DFC envisage la possibilité de récupérer les
frais engendrés par le retour des impayés des chèques à l’encaissement au moins pour
les frais bancaires.
Sur la base de notre audit et des discussions que nous avons eu avec les différents
responsables, nous sommes d’avis que le dispositif d contrôle interne du circuit des
chèques pour règlement nécessite un effort d’amélioration a niveau de trois de ces
composantes, à savoir, e processus de pilotage, les contrôles hiérarchiques de premier
degré et le système d’information utilisé.
II- recommandations :
1- Pour une meilleure maîtrise des risques, certains traits doivent être renforcés, au niveau de
la procédure de décaissement :
• Trait d’archivage.
• Schéma comptable.
6- De plus, le respect des délais arrêtés par la procédure d’édition et de signature des
lettres chèques est obligatoire pour préserver une bonne qualité e service dont les délais
constituent l’un des axes majeurs.
Par ailleurs nous estimons nécessaire, après une période de deux années de mise en
application de la procédure d’édition et de signature des lettres chèques, qu’une revue
de ce circuit soit faite, afin de mettre en relief les difficultés éventuelles de mise en
ouvre des différentes règles arrêtés par la dite procédure.
7- Afin de pouvoir rendre le pilotage et le suivi du circuit des chèques plus réel,
systématique et plus performant, nous recommandons la mise en place d’un certain
ombre d’actions :
* Enrichir les fonctionnalités de l’application de suivi des chèques, afin qu’elle réponde
efficacement aux besoins du pilotage du circuit des chèques en concertation avec les
utilisateurs (i.e : édition des états sur la base de plusieurs critères, calcul des délais…)
10- Par ailleurs la mise en place d’un module d’édition des lettres- chèques qui soit
intégré au système d’information métier sera d’une très grande utilité. En effet, il
permettra l’automatisation de l’opération d’édition des chèques et le respect de toutes
les règles de contrôle et de sécurité en matière de système d’information.
Ce module pourrait être conçu, en plus, dans la perspective d’une liaison avec la gestion
opérationnelle de la trésorerie (chois des banques de règlement, gestion des positions
bancaires, gestion des séries de chèques…)
11- Aussi faut-il insister sur le respect des délais prévus par la procédure d’édition et de
signature des lettres chèques soins de santé par le BO et le département d’indemnisation
des sons de santé.
D’un autre côté, la procédure d’édition et circuit de signature des lettres – chèques de
règlement des sinistres (hors soins de santé) devrait être revue, afin d’y induire les
délais de traitement au retour des chèques.
Par ailleurs, la remise des chèques retournés aux destinataires devra être centralisée
auprès du bureau d’ordre en respectant les précisions en matière d’accusé.
Par ailleurs les procédures du circuit des chèques pou règlement des sinistres devront
être revues afin de réglementer le cas des chèques établis manuellement.
13- La mise en place au niveau de l’économat d’un inventaire permanent des lettres
chèques vierges, permettant de faire sortir à tout moment les entrées, les sorties et le
stock disponible des lettres chèques s’avère être nécessaire. En effet, cet inventaire
permettra la réconciliation entre le stock théorique et le disponible réel à l’occasion des
inventaires physiques intermittents.
1- Que la Direction Générale définisse une politique financière bien précise afin de
ne pas laisser une marge de manœuvre très importante au Risk Manager, et d’avoir
une stratégie de placement en harmonie avec celle de la compagnie.
2- Q’un comité financier fasse un suivi régulier des opérations réalisées pour assurer un
contrôle régulier et pour déceler toute anomalie
3- Q’un contrôle de saisie et de validation soit effectué sur les transactions enregistrées
pour s’assurer de leur exhaustivité et de leur réalité et pour éviter toute tentative de
détournement pour des fins personnels
Conclusion
L’objet de ce mémoire a été de mener une réflexion pour élaborer une démarche spécifique à
l’audit de la gestion de la trésorerie des compagnies d’assurances. En guise de conclusion,
nous pensons que l’adéquation d’une approche aux spécificités de l’assurance et de façon
précise aux particularités de la gestion de la trésorerie passe nécessairement par la prise en
compte des éléments suivants :
Une mission d’audit interne a pour objectif d’optimiser la gestion de la trésorerie en faisant
ressortir les différentes faiblesses afin d’essayer d’y remédier par des suggestions de
solutions. De manière à atteindre cet objectif avec le maximum d’efficacité et de valeur
ajoutée, la démarche à adopter doit être hiérarchisée. Il s’agit d’aller du général au particulier,
du pilotage à l’opérationnel, ce qui permet d’avoir une sélectivité progressive en fonction des
enjeux et des risques.
En conséquence, avant de procéder à des analyses détaillées, une compréhension générale par
l’auditeur de l’environnement économique, de l’activité de la compagnie, du cadre
réglementaire et ses contraintes s’avère nécessaire. Si cette approche est utile à la réalisation
des missions d’audit dans tous les secteurs, elle est encore plus importante dans le cas de
l’assurance vue les particularités inhérentes à cette activité.
Il est évident que l’approche d’audit dans les compagnies d’assurances ne peut avoir pas être
basée sur des tests étendus. Le volume des transactions est considérable et il est nécessaire
d’adopter en conséquence une approche fondée largement sur l’évaluation du dispositif de
contrôle interne.
Le diagnostic des procédures les plus significatives et qui ont une liaison directe ou indirecte
avec la gestion de la trésorerie à savoir le cycle des décaissements, le cycle des encaissements
et le cycle de la gestion des placements, a pour objectif de vérifier l’existence de contrôles qui
garantissent l’exhaustivité, l’exactitude ainsi que l’autorisation des opérations et la sécurité
d’accès aux actifs.
Il est difficile de dresser une liste des faiblesses de contrôle interne liées aux différentes
procédures étudiées. Elles sont en pratiques diverses et variées. Nous avons essayé de relater
les points de contrôle interne les plus récurrents et les plus importants que nous avons pu
relever à travers notre stage de fin d’études. Notre objectif et de pouvoir à travers ces constats
pratiques guider les travaux de diagnostic du dispositif de contrôle interne vers les zones les
plus risquées.
Il est important de noter que la réalisation de cette phase nécessite obligatoirement un
spécialiste en système d’information qui procédera aux diagnostics des différentes
applications utilisées.
Il est évident que l’intervention de l’informaticien doit être réalisée de façon coordonnée avec
l’intervention des auditeurs.
Sigles
Glossaire
Assurance :
Opération par laquelle une personne physique ou porale, moyennant le paiement d’une prime
(ou d’une cotisation), acquiert pour elle ou pour une tiers (assuré) un droit à prestation (ou
indemnité) en cas de réalisation d’un risque.
Agent général d’assurance :
Personne physique qui représente dans un secteur géographique une société d’assurances.
Il est habilité, dans le cadre d’un traité de nomination délivré par la compagnie représentée
qui fixe ses conditions d’activité, à proposer des opérations d’assurances.
CO- Assurance :
Procédé qui consiste à couvrir un même risque par plusieurs assureurs, chacun d’eux prenant
en charge une fraction des sommes garanties. Cette division des risques est très répondue en
assurance des entreprises où l’importance des capitaux en risque est elle que les capacités se
souscription d’un assureur seul ne sont pas suffisantes pour lui permettre de s’engager sur la
totalité.
L’assureur opérateur prend la fraction qu’il peut supporter et cède l’excèdent en co-assurance.
Commission :
Rémunération, établie en pourcentage de la prime, attribuée à l’apporteur d’affaires ou au
gestionnaire (agent général d’assurance ou courtier par exemple) .
On peut distinguer la « commission d’apport », part de la commission qui rémunère l’effort de
commercialisation, de la « commission de gestion » qui rémunère le travail administratif.
Courtier d’assurances :
Intermédiation d’assurances, titulaire d’un agrément délivré par la DAPS (Direction des
Assurances et de la Prévoyance Sociale) pour les catégories qu’il est habilité à présenter.
Il est mandataire de son client qu’il conseille pour la mise au point des garanties et le choix
des sociétés d’assurances. Il est rémunéré à la commission.
Police :
Prime d’assurance :
Somme due par le souscripteur d’un contrat d’assurances en contrepartie des garanties
accordées par l’assureur.
Provisions techniques :
Terme désignant les provisions mathématiques, les provisions pour sinistres à payer, les
provisions pour risques en cours et plus généralement toute provision liée à la technique de
l’assurance et imposée par la réglementation. Désignées quelque fois abusivement sous le
vocale de « Réserves techniques ».
Réassurance :
C’est une assurance au second degré qui permet de diluer les risques pour ne laisser à
l’entreprise d’assurances que les risques qu’elle peut supporter. C’est donc une opération par
laquelle l’assureur (La cédante) partage avec une autre entreprise (Le réassureur), moyennant
une prime, les conséquences pécuniaires des engagements pris envers ses assurés.
Risque :
Evénement aléatoire contre lequel l’assuré cherche à se prémunir pour faire face aux
conséquences de sa survenance.
Le risque peut également désigner l’objet (meuble, immeuble ou personne …) sur lequel porte
l’assurance.
C’est aussi, dans le jargon des assureurs, un ensemble d’événements de même nature couverts
par l’assurance (risque auto, risque vol, risque incendie, etc.)
Sinistre :
Réalisation totale ou partielle d’un risque assuré.
Annexes
Bibliographie
Ouvrages
Publications diverses
Documentations réglementaires
- Instruction n°18 du 29 mars 1996 relative aux indicateurs de solvabilité et aux règles de
fonctionnement des entreprises d’assurances.
- Arrêté du Ministère des Finances n°396-95 du 10 juin 1996 actualisé relatif aux garanties
financières et aux documents exigibles des entreprises d’assurances, de réassurances et de
capitalisation.
Webographie
www.fincom.fr/rapport.ernest&young.asp%
-www.cnia.ma
-www.mincom.gov.ma
-www.leconomiste.com
-www.lesechos.fr
-www.lexpress.fr
- www.lematin.ma