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formes et figures secondes qj
rique, mais aux catégories f
méme que, dans notre cult
commencé de naitre que bi
problémes fondamentaux du langage sans lequel elle ne
serait pas.
1966, Colloque Johns Hopkins.
Publ
hall 2 fro poke
| be bik: anne
B, BARTHES fe lounsiement
Essau's onb puesa
de bo ete = '$ Ow
tv, EC, 1884, sein ran
Me
Ecrire la lecture
‘moments oi! I'on « léve |
\erroger ma propre lecture, c”& i
sir la forme de toutes les lectures (la forme:
nécessaire a la
nouvelle peu
. sauf vocation
se arréié de le
ce rest pas un
éclaircissant avec patience
»graphique ou psychologique de
w télescope (en scrutant le grand espace histo-
muteut). Je me suis privé de ces deux ins-
é ni de Balzac ni de son temps, je n'ai
de ses personnages, ni la thématique du
logie de l'anecdote. Me reportant aux pre-
de la caméra, capable de décomposer le trot |34 Berire la lecture
une analyse (je n’ai pas cherché a saisir le secret de ce texte
étrange) ni tout & fait une image (je ne pense pas m’étre pro-
jeté dans ma lecture; ou, si cela est, c'est & partir d°un lien
inconscient qui est bien en deg’ de « moi-méme »). Qu’est-ce
done que S/Z.? Simplement un texte, ce texte que nous écri-
vons dans notre téte quand nous la levons., bs
Ce texte-la, qu'il faudrait pouvoir appeler d’un seul mot
tun texte-lecture, est mal connu parce que depuis des si¢cles
nous nous intéressons démesurément & l’auteur et pas du tout
au lecteur, la plupart des théories critiques cherchent & expli-
| perse (la lecture) détermit
i (quoique déja a
proprittaire éternel de son
comme de simples usufruitiers
évidemment un théme d’autori uteur, pense-t-on, a
des droits sur le lecteur, il le contraint & un certain sens de
Veeuvre, ct ce sens cst naturellement le bon, le vrai sens
» do’ une morale critique du sens droit (et de sa faute, le
« contre-sens ») : on cherche a établir ce que l’auteur a voulu
et nullement ce que le lecteur entend.
est différente des régles de la composition, Cel
de la rhétorique, passent toujours pour se rapporter & un
-i-dire rationne] : i s’agit, comme dans
Je syllogisme, de contraindre le lecteur & un sens ou a une
| issue : la composition canalise ; la lecture au contraire (ce
| texte que nous éerivons en nous quand nous lisons) disperse,
du sculpteur Sarrasine), nous voyons bien qu'une certaine
| contrainte du cheminement (du « suspense») lutte sans cesse
en nous avec la force explosive du texte son éner
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le associe au texte
autres significations. « Le texte, le
{ nous dit-on, mais le texte seul ga n’existe pas
diatement dans cette nouvelle, ce roman, ce po&me que je lis,
un supplément de sens, dont ni le dictionnaire ni la gram-
maire ne peuvent rendre compte. C’est ce supplément dont
j'ai voulu tracer I’espace, en écrivant ma lecture du Sarrasine ,
de Balzac.
~¥_Je n'ai pas reconstitué un lecteur (fat-ce vous ou moi),
_d mais la lecture. Je veux dire que toute lecture dérive
les-associations engendrées at
of lettee du texte (mais of est cette lettre ?) ne sont jamais, que
qu'on fesse, anarchiques; elles sont toujours prises (préle-
-vées et insérées) dans certains codes, dans certai
tive qu’on puisse imaginer n’est jamais qu’un jew mené
partir de certaines régles. D’ob viennent ces regles? Cer-
tainement pas de l'auteur, qui ne fait que les appliquer & sa
fagon (elle peut étre géniale, chez, Balzac par exemple);
visibles bien en degd de lui, ces régles viennent d'une
logique millénaire du récit, d'une forme symbolique qui
nous constitue avant méme notre naissance, en un mot de cet
immense espace culturel dont notre personne (d'auteur, de
lecteur) n'est qu’un passage, Ouvrir le texte, poser le syste
de sa lecture, n’est donc pas seulement demander et montrer
gu’on peut linterpréter librement ; c’est surtout, et bien plus
radicalement, amener & reconnaitre qu'il n'y a pas de. vérité
objective ou subjective de Ia lecture, mais seulement une
vérité Iudique ; encore le jeu ne doit-i pas étre compris ici
‘comme une distraction, mais comme un travail - d’od cepen-
dant toute peine serait évaporée : lire, c’est faire travailler ]
notre corps (on sait depuis la psychanalyse que ce corps |
excede de beaucoup notre mémoire et notre conscience) a |
V'appel des signes du texte, de tous les langages qui le traver- |
sent et qui forment comme la profondeur moirée des phrases.
lisible (celui que nous pou-
ible»: qui ne comprend
'
Fimagine assez bien le réci
vons lire sans le déclarer «36 Ecrire la lecture
Balzac?) sous les traits de l'une de ces figurines subtilement
et élégamment articulées dont les peintres se servent (ou se
servaient) pour apprendre a « croquer » les différentes pos-
tures du corps humain ; en lisant, nous aussi nous imprimons
une certaine posture au text "est pour cela gt
vivant ; mais cette posture, qui est notre invention, elle n'est
y aentre les éléments du texte un
ai essayé d
tion topologique qui
ique & la fois son tracé et sa
cette proportion, de décrire la
donne & la lecture du texte cl
liberté,
1970, Le Figaro
Sur Ia lecture
Je veux d’abord yous remercier de m’accueillir parmi vous.
Bien des choses nous lient, & commencer par ceite question
commune que nous posons, chacun de notre liew: Qu'est-ce
et ma propre pratique d'enseignement - qui
le des hautes études,
tis anomique,
lair. Or, puis
c aes pédagogi
rai A une lecture part
*écriture svesquisse peu a pon. Ce désar-
roi va parfois jusqu’au doute : je ne sais méme pas s'il faut
avoir une docirine sur la lecture ; je ne sais pas si la lecture
Pimage du pluriel d’ateliers qui constitue ce congrés.
Je ne chercherai pas A réduire ce désarroi (je n’en ai
ailleurs pas les moyens), mais seulement a le situer, &com-
(Faux Titre 358) Perec - Zeitlichkeit - Reggiani, Christelle - Perec, Georges-L' Éternel Et L'éphémère - Temporalités Dans L'œuvre de Georges Perec-Rodopi (2010) PDF