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finalfight.fr
Les étudiants de l’école supérieure des beaux-arts de Toulouse ont terminé leurs études
et présentent lors d’une exposition annuelle le travail qui mit fin à leur cinq années
d’étude.
Cette année, cette exposition nommée FINAL FIGHT déroge à la règle de cette simple
présentation pour s’étoffer avec la mise en place d’un work in progress : durant les
trois semaines que constituent le temps de cette exposition, les oeuvres se créeront, se
répondront, s’échangeront, se développeront avec celles des autres participants, celles
déjà montrées, sur le point de l’être, déjà disparues, n’en laissant que des traces…
Cette expérience artistique intense benificiera d’un cadre formidable, Le Lieu-Commun,
qui, à l’instar des étudiants des Beaux-arts diplômés, est un lieu jeune et dynamique. Ce
lieu vivant, animé par les artistes et membres des collectifs « A la Plage », « VKS » et
« ANNEXIA » réunira les trois spécialités qu’offrent l’école des beaux-arts de Toulouse :
Art, Communication et Design, et leurs spécificités respectives. Chaque option possède
en effet sa propre manière de poser un regard sur notre monde, et de le donner à voir dans
l’espace d’exposition.
Mais à l’intérieur de ces options, chacun des exposants possèdent également sa propre
Les écoles d’art sont-elles un des derniers endroits où il est encore possible de
développer un art autrement, non tributaire de l’objet et donc non assujetti au marché ?
Mais alors quelle économie mettre en place pour que cet art là existe, où trouver les
producteurs et les diffuseurs, comment sauver cette exception dite française ?
Ce dernier combat se transforme ici en acte de naissance, naissance de nouveaux
diplômés au monde de l’art. Le diplôme ne fait pas l’artiste, un artiste apparaît d’abord
à lui même puis il met en scène son apparition, il négocie son appartenance à un milieu,
l’artiste se fait en s’appuyant sur des réseaux professionnels constitués qui ont pour
mission de s’adapter perpétuellement aux propositions nouvelles provenant des artistes.
Parfois si le champ paraît trop étroit, l’artiste se fait opérateur c’est lui qui invente le
Lieu-Commun ne tend pas à surligner une dichotomie entre ce que pourrait être l’art
autrement et l’oeuvre objet ressemblant à du consommable, les 2 existent, cohabitent et
font sens.
Être diplômé d’une école d’art en 2008 est chose ardue, il faut se positionner face à
un monde de l’art fait de strates multiples qui bien souvent diluent les intentions dans
un maelström sensationnel. Car si parfois l’art s’appuie aujourd’hui sur des acheteurs
compulsifs, victimes des modes, qui déterminent ainsi des courant esthétiques douteux,
où la forme de l’art ressemble de plus en plus à celles proposées par l’industrie du luxe,
il n’est alors pas étonnant que les nouvelles générations rentrent en réaction face à ces
travers, en proposant des formes plastiques plus brutes et précaires.
Par ailleurs la surenchère des matériaux, des formes, des prix, sont le quotidien d’une
spéculation planétaire qui ne s’enflamme que pour son reflet policé (dans un lapin
chromé ?) expression de sa vanité la plus évidente.
Il me semble que ce titre (Final Fight) ainsi que la note d’intention de l’exposition (le
work in progress, diluant les oeuvres au profit du process) sont la réaction à un système
de l’art pour l’instant entr’aperçu depuis le cocon protecteur de l’école, une réaction
épidermique, induite par la question principale que doit se poser chaque artiste : d’où
est ce que je parle, d’où vient mon travail, où
est-ce que je l’inscris ?
Vu de loin l’art paraît être une foire permanente où le sensationnel le dispute aux
records de ventes, où les artistes blockbustés brouillent la vision et empêchent de voir la
partie immergée de l’iceberg. Si il y a d’autres territoires que celui du marché, avec des
artistes, des opérateurs qui essayent de mettre en place des alternatives efficientes et des
réseaux différents, cette économie parallèle se retrouve forcément teintée en précarité,
et c’est là où il ne faut tomber dans un autre travers, celui d’un art en réaction, où le
revendicatif prend le pas sur une conscience aiguë.
C’est cette expérience que nous vivons à Lieu-Commun, depuis plus de 10 ans nos
différentes structures s’appuient sur l’ensemble des réseaux de l’art, publics, privés,
alternatifs, aucun n’est meilleur qu’un autre, ce sont leurs différences qui font la
richesse de tout propos. Final Fight
est pour nous l’occasion de partager une situation nouvelle, accompagner le temps
d’une exposition de jeunes artistes dans un cadre spécialisé ayant su garder toute la
fraîcheur et la candeur de l’amateurisme (amateurisme désintéressé contre l’âpreté ou la
brutalité des professionnels).
Julien Amillard
http://askanitan.fr
Franck Audé
http://toutcrayon.net/
Fanny Bourachinc
Amélie Bouvier
David Chaignon
Ghislaine Chortey
Elodie Gau
Morvan Guenier
Daphné Jamet
Lise Lacoste
Marion Lapie
Judith Millot
Pauline Payen
Spencer Pelizzari
Axelle Sarrouy
Ramasser / Les discussions éparpillées, / Actions qui se soulèvent, / Par une observation du quo-
tidien. / Dans l’ombre tapie, / D’allers en retours, / Mes yeux sont à rebours. / Ils ne font que fixer
/ Ce que mes oreilles vont raconter. / Je plonge dans le monde urbain / Et pique dans les rues, les
cafés, / Des conversations échouées. / Promeneuse égarée des trottoirs
Mon micro et moi
Damien Schniebel
http://quesepassetil.net
Marie Sirgue
Estelle Vernay
Equipe
Conception du catalogue
Morvan Guenier
Responsable budget
guenier14@voila.fr
Asso
QUAI DE LA $AURADE
4OULOUSE
ASSOCIATION DES ÏTUDIANTS
DE LgÏCOLE SUPÏRIEURE DES
BEAUX
ARTS DE 4OULOUSE
25 rue d’Armagnac
31500 Toulouse
0561238057
http://www.lieu-commun.fr
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