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2008-2009

TSspécialitéSVT
THÈME 3 : DIVERSITÉ ET COMPLÉMENTARITÉ DES MÉTABOLISMES.

Chapitre 2 : Du carbone minéral aux molécules organiques.

Problème à résoudre : Comment expliquer les transferts de carbone entre atmosphère et producteurs
primaires ? CO2  Corganique

Introduction
La photosynthèse permet aux cellules autotrophes de fabriquer leurs molécules organiques à partir de
CO2. Cette photosynthèse correspond à une synthèse photodépendante de molécules organiques à partir de
molécules minérales.
La photosynthèse est caractérisée par :
- la production de matière organique (oses) à partir du CO2
- l’utilisation de l’énergie lumineuse
- la consommation de CO2 et le rejet d’O2.
Le bilan provisoire des transformations peut donc s’écrire : 6 CO2 + 6 H2O  C6H12O6 + 6 O2 .

Bilan du TPspé 2 « L’approvisionnement des chloroplastes en matière minérale » :


Problème à résoudre : Comment la plante s’approvisionne-t-elle en CO2 tout en limitant les pertes hydriques ?
I - L’approvisionnement de la plante (des chloroplastes) en CO 2 et H 2 O.

I.1 Observation d’une coupe microscopique d’une feuille.

I.2 Observation microscopique des stomates.

Le CO2 de l’air pénètre dans les feuilles par les stomates (170 stomates/mm2 d’épiderme) et atteint les
chloroplastes des cellules chlorophylliennes, lieu de la photosynthèse. Chaque stomate présente un ostiole
délimité par des cellules stomatiques contrôlant son ouverture. Sous chaque stomate, se trouve une chambre
sous-stomatique, lacune en contact avec les cellules chlorophylliennes. L’O2 effectue le trajet inverse du CO2 et
l’eau arrive via des vaisseaux (sève brute).

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I.3 Le rôle des stomates.


Les stomates permettent l’entrée du CO2 dans la feuille lorsque celle-ci est éclairée. Ensuite ce gaz
circule dans les lacunes du tissu lacuneux de la feuille jusqu’aux cellules chlorophylliennes (en particulier celles
du tissu palissadique) où il permet la synthèse de matière organique. Les cellules stomatiques ont la capacité de
moduler l’ouverture de l’ostiole en fonction des conditions du milieu extérieur et en fonction de l’état de la
plante (afin de limiter les pertes hydriques).

Bilan du TPspé 3 « Les mécanismes assurant la captation de l’énergie lumineuse » :


Problème à résoudre : Comment la plante capte-t-elle l’énergie lumineuse ?
II - La phase photochimique de la photosynthèse.

Cette phase photochimique se subdivise en deux étapes : la capture et la conversion de l’énergie


lumineuse. Ces étapes s’effectuent dans le chloroplaste de la cellule végétale chlorophyllienne.

II.1 Description du chloroplaste.


Le chloroplaste est formé d’une double membrane et de thylakoïdes porteurs de pigments.

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II.2 La capture de l’énergie lumineuse.

La capture de l’énergie lumineuse s’effectue grâce aux pigments présents dans la membrane des
thylakoïdes. Lorsque la lumière rencontre la matière celle-ci peut la réfléchir, la transmettre ou l’absorber. Les
substances qui absorbent la lumière visible s’appellent des pigments. La migration de chlorophylle brute par
chromatographie montre qu’il existe plusieurs pigments dans une feuille : Chlorophylle a, Chlorophylle b,
carotène et xanthophylles.
Chacun des pigments possède un spectre d’absorption propre permettant de capter la lumière sur une
gamme de longueur d’onde assez large (300 nm-500nm et 600nm-700nm).

La comparaison des spectres d’absorption et


du spectre d’action photosynthétique montre
que l’ensemble des pigments
photosynthétiques est nécessaire à la
photosynthèse.

La captation de l’énergie lumineuse nécessaire


à la photosynthèse est effectuée par
l’ensemble des pigments photosynthétiques.

Bilan du TPspé 4 « Les mécanismes de la photosynthèse » :


Problème à résoudre : Une fois captée, comment l’énergie lumineuse est-elle utilisée ?

II.3 L’énergie lumineuse va permettre à la chlorophylle de transférer des électrons et


d’alimenter une chaîne d’électrons.

La réaction de Hill (1937) montre que, dans un milieu contenant du CO2, les chloroplastes ne libèrent de
l’O2 que si un accepteur est ajouté au milieu. Cette libération correspond à la photo-oxydation de l’eau couplée
à une réduction d’un accepteur d’électrons qui n’est pas le CO2.
Dans la membrane des thylakoïdes du chloroplaste des complexes pigments-protéines (appelés
photosystèmes) collectent l’énergie lumineuse (photons), cette énergie est transmise aux molécules de
chlorophylle a dont la structure est modifiée : elles sont oxydées (perte d’un électron). L’électron arraché à la
chlorophylle a est conduit à une chaîne d’accepteurs localisée, elle aussi, dans la membrane des thylakoïdes
jusqu’à un accepteur final R qui est réduit en RH2.
Ces réactions d’oxydoréduction sont couplées avec la synthèse d’ATP (Adénosine TriPhosphate).
Cette synthèse se fait par fixation d’un phosphate inorganique (Pi) sur une molécule d’ADP (Adénosine Di
Phosphate).

II.4 La photolyse de l’eau assure la réduction de la chlorophylle oxydée.

L’électron libéré par l’oxydation de l’eau permet la régénération de la chlorophylle a qui suite à
l’absorption des photons lumineux était dans un état oxydé

Le bilan des transformations peut donc s’écrire : 6 CO2 + 12 H2O  C6H12O6 + 6 O2 + 6 H2O

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Lors de la phase photochimique, l’énergie lumineuse permet la synthèse de deux composées


intermédiaires : RH2 et ATP (conversion de l’énergie lumineuse en énergie chimique).

III - La synthèse de molécules organiques constitue la phase non photochimique de la


p hotosynthèse.

Dans le stroma, la synthèse de molécules


organiques se déroule selon un cycle (cycle de
Calvin) pouvant être décomposé en trois étapes :

- Incorporation de trois molécules de CO2


(carboxylation) à 3 molécules de sucre à 5C (=
sucre à 5 carbones accepteur de CO2, appelé le
C5P2) pour former 6 molécules de sucre à 3C
(APG)

- Réduction des molécules de sucre à 3C (avec


utilisation de RH2 et ATP)

- Régénération de l’accepteur de CO2 (Ribulose di P


ou C5P2) (avec utilisation d’ATP).
Sur 6 molécules de sucre à 3 carbone (trioses)
formés, 5 servent à la régénération de l’accepteur de
CO2 et 1 seul sera utilisé pour la synthèse de
molécules plus complexes (amidon, saccharose,
acides aminés,…) utiles à la plante.

Remarque :
Si la phase non photochimique ne nécessite pas la présence directe de lumière, elle est dépendante des produits
intermédiaires formés lors de la phase photochimique (RH2 et ATP). On dit que les deux phases de la
photosynthèse sont couplées.

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La photosynthèse est la succession de deux étapes :

- La phase photochimique, dans les thylakoïdes, dans laquelle grâce à la collecte des photons par les pigments,
un ensemble d’oxydoréductions permet l’oxydation de l’eau, la production d’O2 et de composés intermédiaires
(RH2 et ATP).

- La phase non photochimique, dans le stroma, permettant l’incorporation et la réduction du CO2 pour la
synthèse de glucide. Elle nécessite un accepteur de CO2, de l’ATP et des composés réduits RH2.

Bilan du TPspé5 « Le devenir des produits de la photosynthèse » :


Problème à résoudre : Comment la plante utilise-t-elle les produits issus de sa photosynthèse ?
IV – Les produits de la photosynthèse vont être utilisés par l’ensemble de la plante.

IV.1 Les composés glucidiques formés par la réduction du CO 2 .


Les composés glucidiques formés par la réduction du CO2 sont exportés hors du chloroplaste vers le
cytoplasme des cellules chlorophylliennes (ils peuvent néanmoins être stockés temporairement dans le
chloroplaste sous forme d’amidon).
Dans la cellule chlorophyllienne, les produits initiaux de la photosynthèse permettent essentiellement la
synthèse de saccharose mais aussi de tous les autres constituants chimiques des êtres vivants (glucides, lipides,
protéines, acides nucléiques…) grâce à un apport d’ions transportés par la sève brute.

IV.2 Le saccharose.
Le saccharose des cellules foliaires, en partie utilisé sur place, est majoritairement exporté hors des
feuilles vers d’autres lieux d’utilisation tels que les cellules des zones en croissance (méristèmes) et celles des
zones de stockage (graines, fruits, tubercules, bois…).
Le transport du saccharose (sève élaborée) est assuré par des vaisseaux spécialisés (phloème) différents
de ceux transportant l’eau et les ions (xylème).
Remarque : Les zones non chlorophylliennes d’une plante se comportent comme des parties hétérotrophes d’un
être autotrophe.

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