Archives sur le dossier Hatiano-Dominicain:

Lettre de l'ex-Prsident RAPHAEL L. TRUJILLO Y MOLINA Luc FOUCH Le 6 mai 1957

Mes besoins sont actuellement de 50,000 travailleurs.

Note : Au dbut doctobre 1937, durant 5 jours, lex-Prsident dominicain dorigine hatienne Rafael Trujillo a ordonn le massacre de 20,000 Hatiens. Le Prsident Stnio Vincent a accept un deal de 750, 000 dollars amricains pour indemniser les victimes mais seulement 500,000$ ont t verss au gouvernement dalors. Disons 30 dollars par victime. Seulement deux (2) centimes ont t verss aux concerns d la corruption des dirigeants hatiens de lpoque.

Ciudad Trujillo, le 6 mai 1957 Monsieur LUC FOUCHE Cap-Haitien, HAITI Cher Monsieur Fouch, Par suite du refus du Gouvernement Sylvain dexcuter laccord que javais avec le Gouvernement MAGLOIRE pour lenvoi de travailleurs en Rpublique Dominicaine, la moiti de la rcolte de canne est reste sur pied cette anne. Cest une relle perte pour notre conomie. Je me suis empress de faire reconnaitre le Conseil Collgial par le Gouvernement Dominicain pour lui donner un appui et provoquer la reconnaissance des autres puissances, parce que, sur la garantie de Monsieur Louis DEJOIE qui mavait t confirme par son gendre, M. Max Bolte, la premire tche du Conseil aurait t de provoquer lexcution de laccord et de nous permettre de ne pas subir les lourdes pertes due a la carence de la main duvre. M. Louis Djoie que jai fait toucher, il y a trois semaines, par un intermdiaire fidle, lami que vous connaissez, ma fait rpondre que ses reprsentants taient gns dans le Conseil par ceux dun autre candidat et quil convenait dattendre quil eut fait son travail dlimination. Je pense aujourdhui les rsultats assez concrets pour que je nadmette plus aucune tergiversation de leur part. Dominant compltement dans le Conseil, M. Louis Djoie peut, sans difficult, faire excuter laccord. Mes besoins sont actuellement de 50,000 travailleurs. Je veux que vous lui fassiez comprendre que sil hsitait me donner satisfaction, je rendrais public

son dossier ainsi que le fac-simile du reu quil ma sign.

Esprant que sil veut rellement aller aux lections, la simple mise en garde que vous ferez en mon nom le convaincra de la ncessit de tenir parole, je demeure. Votre dvou RAPHAEL LEONIDAS TRUJILLO Y MOLINA