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de gestion TI : le cas de l’implantation des ERP
dans la petite et moyenne entreprise.
Hamid Nach Ph. D. Candidate Albert Lejeune, Ph.D. Professor
Information Technology Management & Technology
Department
InnoV Research Group InnoV Research Group
Université de Québec à Montréal Université de Québec à Montréal
nach.hamid@uqam.ca lejeune.albert@uqam.ca
RÉSUMÉ. De plus en plus, les petites et moyennes entreprises sont appelées à introduire des
progiciels de gestion de type ERP accessibles par le Web, c’est le nouveau marché des grands
éditeurs de progiciels intégrés. Dans les PME, les projets ERP sont pourtant particulièrement difficiles
à réussir. Les PME, souvent en mal de ressources humaines et financières, sont moins préparées que
les grandes entreprises. Leurs chances de survivre ou de se ressaisir suite à un échec d’implantation
d’ERP sont moindres que pour les grandes firmes. De plus, lorsqu’ils se lancent dans des projets
d’implantation d’ERP, les gestionnaires des PME n’assurent leurs rôles que dans la limite de leurs
compétences et de leurs connaissances. La littérature est, cependant, bien explicite sur les pratiques
de gestion saines qui peuvent mener à bien un projet ERP. La présente recherche est une première
étape pour surmonter ce déficit. En adoptant une approche holiste, elle vise à consolider et à
formaliser sous forme d’ontologie, à partir d’une revue de littéraire extensive, les processus et les
compétences clés pour mener à bien l’introduction d’un ERP dans une PME. La recherche a permis
de recenser et de formaliser 395 termes, chacun avec sa propre définition. La structure hiérarchique
des classes formalisées est présentée sous forme d’ontologie et est exploitée avec le logiciel Protégé.
Grâce à cet outil, son interopérabilité et son support pour le web sémantique, l’exploitation de cette
ontologie pourrait prendre des formes multiples et variées telles que la création d’un dispositif
d’apprentissage, une plateforme de collaboration en ligne ou un outil cartographique de processus de
gestion de projet au service du succès des ERP dans les PME.
ABSTRACT. The purpose of this research project is to consolidate and formalize as ontology, on the
basis of an extensive literature review, the key processes and skills required for successful
implementation of ERP in an SME. Using the Protégé software program, the research identified and
formalized 395 terms, each of which has its own definition. Exploitation of this ontology could take
multiple and varied forms, including creation of a learning system, an online cooperation platform, or
a project management process mapping tool contributing to successful use of ERP in SMEs.
MOTSCLÉS : ERP, PME, technologies de l’information, ontologie, cartographie, Gestion TI.
KEYWORDS: ERP, SME, Information technology, ontology, concept mapping, IT management
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1. Introduction
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document, nous abordons les limites de la présente recherche et les pistes pour les
recherches futures. Regardons tout de suite comment est présenté le cadre conceptuel.
2. Le cadre conceptuel
Une ontologie est une organisation particulière des connaissances conceptuelles d'un
domaine donné qui s'appuie sur la notion de classe, ou concept, et sur une organisation
généralement taxinomique des classes . Son objectif est la formalisation et la gestion des
connaissances relatives aux savoirfaire ou à des connaissances diverses. Pour construire
une ontologie, il est nécessaire de décider de l’étendue des connaissances à capter. C’est
pourquoi nous avons développé le cadre conceptuel présenté dans la figure 1. Le modèle
est bâti sur les assises de la théorie de Kauffman et al. et la théorie de conversion TI
d’Henry Lucas . Les sections suivantes présentent ce modèle.
2.1. Le modèle de Kauffman et al.
Kauffman et al. soutiennent que toute initiative TI (technologies de l’information)
est traversée par trois axes : d’abord le flux de valeurs, ensuite, la valeur potentielle et
enfin la valeur réalisée. 1) Le flux de valeurs est un ensemble de valeurs alimentées par
l’environnement de l’entreprise. Ce sont généralement les valeurs observées quand une
technologie particulière est proprement implémentée et utilisée. Souvent, elles sont
associées à des fins d’amélioration de compétitivité et de performance ou de relation
avec les fournisseurs, les partenaires ou/et les clients. 2) la valeur potentielle est une
instance d’une valeur identifiée parmi le flux de valeurs. Dans un monde parfait, elles
devraient être identiques. Seulement, c’est rarement le cas vu les spécificités culturelles,
organisationnelles et technologiques de chaque organisation, d’un côté, et les contraintes
imposées par le paysage environnemental d’un autre côté. Ces éléments font office de
barrières à la valorisation. La valeur potentielle ne serait alors que le maximum de ce
qu’une organisation est en mesure de réaliser en prenant en considération
l’environnement dans lequel l’initiative TI est amorcée 3) La valeur réalisée est
découverte plus tard notamment à la phase d’utilisation. C’est cette même valeur que
l’organisation obtient comme fruit de son investissement. Les contingences de
conversion TI jouent un rôle crucial pour déterminer dans quelle mesure la valeur
potentielle est traduite en une valeur réalisée. S’il existe des barrières de conversion, la
valeur tend à diminuer. Ces barrières relèvent des ressources, des connaissances et de
l’utilisation.
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2.2. Le modèle de Henry Lucas
Lucas, H. s’est intéressé à expliquer pourquoi des initiatives TI semblables, amorcées
dans une même industrie, sont bénéfiques pour certaines organisations et moins pour
d’autres. Dans sa théorie, il introduit la notion de l’efficacité de conversion TI pour
expliquer ce phénomène. Il s’agit de la capacité d’une organisation d’implémenter avec
succès une initiative TI. L’efficacité de conversion de TI est une combinaison complexe
d’habilités managériales et technologiques qui reflètent la prédisposition d’une
organisation d’utiliser son capital humain et les ressources technologiques offertes pour
créer des nouvelles valeurs. Le facteur de conversion est imprégné des particularités de
chaque organisation. Il s’agit d’un attribut unique et difficile voire impossible à
reproduire. Il est forgé, en effet, des expériences et des connaissances cumulées à travers
le temps et est disséminé dans les processus et dans la culture de chaque organisation.
De fait, si les ressources technologiques en matériel et en logiciel ainsi que les services
TI qui y sont associés sont accessibles à toutes les entreprises, la capacité de les
transformer en bénéfices, elle, diffère d’une organisation à une autre selon son efficacité
de conversion de la TI. Celleci se reflète principalement dans les processus relatifs à la
gouvernance TI, la gestion de projet, les investissements consentis en formation, en
capital humain, en infrastructure technologique, en gestion de risque et en gestion du
changement organisationnel.
2.2. Le cadre conceptuel
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Le modèle théorique de Kauffman et al. s’articule sur un axe temporel et met en relief la
nature des freins qui entravent la création de la valeur potentielle d’une initiative relative
à un investissement TI. Selon Kauffman et al. , pour maximiser les profits, il faut faire
en sorte que ces barrières soient réduites ou éliminées. Les auteurs soulignent
l’importance des contingences de conversion TI mais n’explicitent pas, toutefois, leurs
natures. Leur modèle relate les barrières sur lesquelles achoppent ces contingences, à
savoir les barrières relevant des connaissances, des ressources et de l’utilisation, mais
sans pour autant, aborder la nature même de ces contingences ainsi que leurs
dépendances. Il faut identifier, outre les freins, les moteurs de la gouvernance TI. Le
modèle de Lucas répond à cette préoccupation. Celuici met en évidence les processus
qui relèvent des contingences de conversion TI et leur impact sur le succès d’un projet
TI. Forts de ces éléments, nous avons jugé opportun de tirer profit de ces deux modèles.
Le premier couvre le cycle de création de valeur d’un projet TI tout en identifiant les
freins au processus de création de valeur et le deuxième relate les moteurs du processus
et met en évidence la variable de l’efficacité de conversion TI. La résultante de cette
combinaison est illustrée dans le cadre conceptuel présenté dans la figure 1. Le modèle
se présente sur un axe temporel et commence à l’étape de l’analyse de flux de valeurs,
puis passe par l’évaluation de la valeur potentielle d’un projet TI et finit par la création
d’une valeur réalisée. Nous mettons en relief les contingences de conversion TI qui sont
déterminantes pour assurer un rendement optimal d’une initiative d’investissement en
TI. Ceci dit, le cadre conceptuel nous est utile sur deux volets, premièrement, pour
structurer les informations dans la revue de littérature et deuxièmement, pour nous
permettre de structurer les concepts et les classes principales qui nous servent à bâtir
l’ontologie.
Figure 1: Modèle conceptuel
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BARRIÈRES À LA VALORISATION
Valeur potentielle
CONTINGENCES DE CONVERSION DE TI
Gestionnaires
Portée
Utilisateurs
Risque
Consultants
Changement
Stratégie TI
organisationnel
Processus de Infrastructure TI
gestion
Valeur réalisée
3. Revue de littérature
3.1. Flux de valeurs
Le survol de la littérature nous a permis de déceler les raisons pour lesquelles une PME
envisagerait de se lancer dans un projet ERP. Pour ce faire, nous allons positionner la
PME, d’abord, dans son environnent externe en vue de déterminer les facteurs
d’influence potentiels externes, puis repositionner la PME par rapport à son
environnement interne afin de repérer les flux générés par les besoins internes.
3.1.1 Les flux externes
Selon Banker et al. , les organisations faisant face à une grande incertitude
environnementale, notamment les PME, pourraient avoir intérêt à adopter un ERP afin
d'intégrer davantage leurs informations et leurs processus. Les auteurs ajoutent que,
habituellement, lorsque la concurrence possède une technologie qui lui procure un
avantage concurrentiel tel un ERP, il y a de fortes chances qu’une organisation du même
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secteur d'activités adopte une technologie similaire. Les PME sont notamment sujettes à
des donneurs d’ordre tels que les partenaires ou leurs fournisseurs. Ces acteurs, dont
dépend la survie de la PME, peuvent lui imposer l’adoption d’un ERP en vue d’intégrer
les processus interorganisationnels , de réaliser des échanges de données informatisées
ou de fournir des informations sur ses relations d’affaires . Le commerce électronique
présente de nouveaux enjeux que la PME doit soulever. La PME est appelée, dans ce
contexte, à devenir une entreprise «étendue» pour faire face à la concurrence mondiale .
La PME peut, éventuellement, s’intégrer à des platesformes électroniques en vue de
transiger sur des marchés électroniques où se rencontrent vendeurs et acheteurs d’un
type particulier de biens ou de services . La diffusion des technologies relatives à la
gestion de la chaîne logistique et la gestion de relation clientèle peut être favorable à la
PME. Ceci passe, d’abord, selon Raymond et Menvielle , par l’intégration de la chaîne
de valeur par le biais des progiciels de gestion de type ERP. La PME peut être appelée à
faire évoluer son système d’information notamment lorsque les fournisseurs ou les
clients lui propose des accès à leurs systèmes d’informations via des systèmes de
commandes électroniques . Un ERP permet d’éviter les entrées de données multiples, la
redondance des données et les inconsistances des processus. Les réseaux auxquels
participent le dirigeant ou ses collaborateurs sont aussi des lieux d’échange où la gestion
des ressources informationnelles est de plus en plus abordée et entraîne une prise de
conscience de l’intérêt d’un ERP. Les experts et les consultants dans des domaines
autres que les technologies de l’information peuvent également sensibiliser un chef
d’entreprise aux bénéfices d’un progiciel de gestion intégré. Les fournisseurs d’ERP
travaillent aussi d’arrache pied, par le biais de leur force de vente, à motiver l’intérêt des
PME envers les ERP. D’un autre côté, les médias et les salons de conférences sont aussi
des moyens de choix pour peser sur la décision de lancement d’un projet ERP auprès des
dirigeants de PME. Les actionnaires, soucieux d’obtenir des informations sur l’activité
de la PME, sont rassurés par la mise en place d’outils de gestion performants et peuvent
influer le lancement de ce type de projet. Certaines institutions et agences de
développement qui interviennent auprès des PME peuvent les inciter à s’engager par des
actions collectives ou individuelles dans un projet d’intégration. De même certains
organismes professionnels et de normalisation sectoriels peuvent préconiser à se doter
d’un ERP pour améliorer la compétitivité.
3.1.2 Les flux internes
La PME répond aussi à certains impératifs qui relèvent de son environnement interne.
Ceci crée un flux de facteurs internes susceptibles d’influencer le dirigeant dans la
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3.2 Barrière à la valorisation
3.2.1 Les barrières organisationnelles
3.2.1.1 Manque de ressources
Pour une PME, le manque de ressources peut rendre délicate, voire périlleuse, la mise en
place d’un projet TI de grande envergure. La survie de l’entreprise peut en souffrir. Les
projets TI de taille importante tels les ERP requièrent des ressources en abondance dans
les PME et sont généralement hors d’atteinte pour ce type d’entreprises . Le potentiel
humain interne dédié à la gouvernance des systèmes d’information est souvent quasi
inexistant et la marge de manœuvre financière se fait très serrée . La contrainte des
ressources financières fait en sorte que la PME se prive les services d’une expertise
externe de qualité tels que les consultants et les formations avancées des fournisseurs .
3.2.1.2 Sousutilisation des systèmes d’information
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Alors que dans le contexte des grandes organisations, l’on considère désormais que les
TI ont largement dépassé leur rôle de support aux activités administratives pour jouer un
rôle de choix dans les stratégies organisationnelles , la situation dans les PME est très
différente. L’état d’avancement de ces entreprises en matière des systèmes d’information
(SI) est très inégal . Les SI dans le cas des PME sont généralement peu organisés et sont
automatisés par des solutions fonctionnelles en silo, basées, souvent, sur des
développements spécifiques . Venkatraman ajoute que les entreprises de taille modeste
connaissent, en général, une faible appropriation et une sousutilisation des technologies
d’information.
3.2.1.3 Planification stratégique informelle
Les PME font souvent très peu de planification stratégique à long terme et sont le plus
engagées dans des processus de planification opérationnelle à court terme . Elles ont peu
l’habitude à travailler en mode projet . Les gestionnaires, eux, ont tendance à être
réactifs plutôt que proactifs . En outre, ils bâtissent leurs processus décisionnels sur des
flux physiques plutôt que sur des flux informationnels. En d’autres termes, en tenant
compte de la difficulté d’accès à du conseil professionnel externe, les dirigeants des
PME se fient à leur entourage professionnel et personnel pour obtenir les informations
utiles à la gestion de leurs entreprises dans des conditions économiques intéressantes .
Seulement, les informations recueillies, selon Raymond et al. sont, souvent, trop
explicites et ne portent que sur la nature des outils et leurs potentialités techniques. Elles
oublient, presque toujours, la nécessaire adéquation aux stratégies de l’entreprise .
3.2.1.4 Dominance de la personnalité du dirigeant
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3.2.1.5 Structure de l’entreprise
Les PME diffèrent des entreprises de taille plus importante de façon parfois
significative. D’abord, il existe moins de paliers hiérarchiques dans une PME que dans
une grande entreprise. Leurs structures sont organiques et reposent sur trois niveaux
principaux à savoir, le dirigeant, l’encadrant et l’employé . Certaines de ces différences
se reflètent, également, par la fréquente concentration de plusieurs activités dans les
mains d’une seule personne . La PME se distingue, en outre, par une faible
différentiation de ses services. Les gestionnaires, eux, occupent souvent différentes
fonctions dans l’organisation et s’appuient sur une gestion fortement marquée par la
proximité. Dans ce contexte, les fonctions stratégiques et opérationnelles sont
intimement liées.
3.2.2 Les barrières environnementales
3.2.2.1 Environnement instable
La PME, selon Raymond et Menvielle , vit au rythme de la mondialisation des marchés
et de la déréglementation. Elle se meut dans un environnement marqué par une
compétitivité fondée sur le savoir et le capital intellectuel. Ses relations avec ses
fournisseurs, sa clientèle et ses partenaires se font de plus en plus complexes.
3.2.2.2 La concurrence
Les entreprises concurrentes constituent l’un des éléments externes les plus importants
qu’une PME considère quand il s’agit d’amorcer une initiative TI . Si une entreprise du
même secteur d’activité a réalisé des avantages suite à l’adoption d’un projet TI, une
PME considérera indubitablement d’emboîter le pas pour demeurer compétitive . Si
aucun avantage n’est enregistré, la PME aurait tendance à ne pas se lancer dans
l’aventure.
3.3 Les contingences de conversion TI
3.3.1 Les gestionnaires
3.3.1.1 La présence d’un champion
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3.3.1.2 L’équipe du projet
L’équipe du projet est un élément critique pour le succès d’un projet ERP . L’équipe doit
disposer de connaissances et d’expertise assez équilibrées entre affaires et technologies .
Bingi et al. ajoutent que les employés les plus qualifiés, eux, doivent être dédiés au
projet à temps plein. Le choix du chef de projet est aussi critique pour le succès du
projet . Ses traits de personnalité, son expérience, sa formation, sa connaissance de
l’entreprise et des technologies sont déterminants pour assurer pleinement son rôle . Le
chef de projet influence les décisions et les interactions du projet et joue, en sus, des
rôles divers : Il est, en effet, un champion de l’innovation, un communicateur de la
vision et des objectifs du projet, un ambassadeur auprès de la direction, l’arbitre et le
négociateur dans la résolution des conflits .
3.3.2 Les utilisateurs
Dans une PME, l’incertitude entourant l’implantation des TI est élevée, notamment
lorsque ces initiatives sont imposées par des clients ou des fournisseurs de poids plus
importants . Ceci a un impact sur le degré d’adoption et d’acceptation d’un SI de la part
des employés. Seule une sensibilisation des utilisateurs au rôle de ces technologies est
en mesure de surmonter cette difficulté. La responsabilisation d’un ou plusieurs super-
utilisateurs peut s’avérer très utile. Il faut garder à l’esprit, toutefois, que le risque de
dépendance envers ces utilisateurs clés est de taille. Pour contrer cette difficulté, la PME
peut envisager de mettre en place une série de mesures de motivation et de rétention
matérielles ou morales à l’égard de ces utilisateurs.
3.3.3 Les consultants
3.3.3.1 Gestion des consultants
Un autre facteur est déterminant pour le succès d’un projet ERP consiste dans le choix
des consultants les plus qualifiés . Un consultant en ERP doit disposer de qualifications
aussi variées que complexes. En sus d’une bonne habileté dans les relations
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interpersonnelles, le consultant doit faire preuve d’une haute expertise eu égard aux
aspects fonctionnels et techniques du progiciel à implanter . Dans le cas d’ERP, les
chances de succès sont bien meilleures si l’intégrateur en charge de l’implantation
compte déjà une série de projets réussis auprès de PME. Les consultants doivent se
donner comme mission d’initier des pratiques d’apprentissage organisationnel auprès de
la direction et des employés. Ceci dans le but de surmonter les difficultés relatives au
manque d’expertise TI .
3.3.3.2 Le partenariat Vendeur – Client
Le partenariat Vendeur–Client doit être de nature stratégique et doit servir de levier pour
l’amélioration de l’efficacité et de la compétitivité de l’entreprise . Ce partenariat peut
également persister même après la clôture du projet. L’entreprise peut ainsi bénéficier
des mises à jour et d’un support technique continu de la part du fournisseur.
3.3.4 La portée de projet
L’un des éléments clés de succès d’un projet ERP est de bien définir sa portée et ses
objectifs . En absence d’un plan directeur, le projet risque de déborder et de dépasser ses
échéanciers et son budget . Davenport , préconise de mettre au point un plan d’affaire
rigoureux qui considère notamment la valeur attendue du projet ERP et ses implications
organisationnelles. Dans le cas d’une grande envergure, le découpage en phases, en
attaquant un nombre limité de fonctions revêt une importance cruciale . Ceci permettrait
de mieux contrôler les échéanciers et les budgets d’une part, et d’introduire un effet
d’apprentissage, d’une autre part, puisque les nouvelles implantations pourront profiter
des expériences passées. D’autre part, à cause des contraintes budgétaires, il est toujours
utile de dresser une liste des fonctionnalités prioritaires qu’il incombe d’installer en
premier . Les fonctionnalités facultatives peuvent être mises en place ultérieurement
selon le budget.
3.3.5. La gestion de risque
La gestion de risque joue un rôle clé dans un projet d’implantation de TI. Il importe
alors d’identifier les principaux éléments de risque afin de permettre aux dirigeants de
PME de dresser les bases d’une réflexion sur les mécanismes d’atténuation et de
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mitigation. Les principaux facteurs de risque identifiés dans la littérature sont les
suivants : mauvaise qualité du progiciel; dépassement du budget; dépassement de
l’échéancier ; taille relative du projet ; diversité de l’équipe de projet ; processus
d’implantation trop poussé par les consultants ; nombre d’unités d’affaires impliquées
dans le projet ; manque d’expertise en implantation d’ERP ; manque d’expertise avec les
processus ; manque d’expertise en support aux utilisateurs ; manque d’expertise en
technologies de l’information ; dépendance envers les utilisateurs clés ; insuffisance des
ressources ; manque de clarté dans la définition des rôles ; manque d’engagement de
l’équipe de projet ; niveau de maturité organisationnelle ; ampleur des changements
apportés par le système ; complexité des processus à supporter ; manque de flexibilité
du progiciel .
3.3.6 Stratégie TI
3.3.6.1 Stratégie d’implantation
Il existe trois approches pour implanter un progiciel ERP, l 1), l’approche incrémentale,
et 2) l’approche radicale et 3) l’approche Vanille, celleci est la moins complexe et
consiste à implanter l’ERP dans un site unique, souvent, de moins de 100 utilisateurs.
Cette approche, plus appropriée aux PME , permet notamment, de réduire les risques
techniques et processuels du projet et de familiariser graduellement les usagers au
nouveau système.
3.3.6.2 Découpage en phases
Selon Parr et Shanks, , il est crucial de définir clairement les différentes phases du projet
d’implantation d’ERP en vue de définir les facteurs de succès qui le définissent. Ceci
dit, quoiqu’il n’existe pas un consensus sur le découpage en phases d’un projet
d’implantation d’ERP , nous retrouvons habituellement un ensemble d’activités
génériques dans chacune des approches d’implantation abordée dans la littérature. Ces
activités sont l'étude préliminaire, le diagnostic de l’existant, l’acquisition du progiciel,
la conception des nouveaux processus d’affaires, le paramétrage du progiciel et enfin la
mise en place, l’exploitation et l’évaluation du progiciel .
3.3.7 Processus de gestion
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3.3.7.1 La sélection du progiciel approprié
Le choix de l’ERP qui s’aligne le plus sur les besoins organisationnels de l’entreprise
revêt une importance cruciale. Selon les auteurs, le choix judicieux du progiciel permet
non seulement de garantir des modifications minimales du progiciel mais d’assurer le
succès du projet.
3.3.7.2 La communication
Une bonne communication est vitale pour le succès d’un projet ERP . Elle est
particulièrement importante pour créer une compréhension et une approbation du projet
auprès des intervenants. La communication devrait commencer tôt, être consistante et
continue . Elle doit véhiculer les directives relatives à la portée du projet ERP, à ses
objectifs et aux tâches nécessaires à son implantation ainsi qu’à son utilisation . Une
bonne communication est en mesure, également, d’encourager un retour continu
d’informations de la part des employés.
3.3.7.3 La formation
Le but de la formation est non seulement d’apprendre à manipuler le nouveau système ,
mais également de disposer d’une image claire des processus de travail , de la façon dont
ils sont intégrés dans le système et de leur impact sur l’organisation . Welti préconise
que les premiers modules de la formation soient destinés aux gestionnaires, ensuite, à
l’équipe chargée de l’implantation de l’ERP et enfin aux utilisateurs finaux. Les
formations prennent différentes formes en fonction du champ d’action de chaque
intervenant. Les gestionnaires, eux, doivent être éclairés sur les enjeux et défia du projet
dans son ensemble. L’équipe de projet, notamment le chef de projet et les responsables
de domaines, doivent avoir une compréhension approfondie des fonctionnalités du
système. Les utilisateurs finaux, quant à eux, doivent être formés sur les fonctionnalités
du système qui relèvent de leur travail.
3.3.8 Changement organisationnel
3.3.8.1 La gestion du changement
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Il est reconnu que l’introduction l’ERP doit être impérativement accompagnée d’un
ensemble de changements organisationnels tant au niveau de la culture, de la structure
que des procédés d’affaires . La gestion de changement revêt une importance cruciale
pour le succès du projet . De fait, les utilisateurs, comme les managers, doivent être
ouverts aux changements introduits par le système.
3.3.8.2. Redéfinition des processus d’affaires
L’introduction du système ERP doit être accompagnée d’un alignement des processus
organisationnels de l’entreprise au mode de fonctionnement du progiciel. Il s’agit de
transformer les procédés organisationnels en adoptant les processus intégrés au sein du
progiciel en vue d'obtenir des améliorations majeures en termes de qualité, de
performance et de productivité . Ceci dit, même s’il existe un différent sur la place de
l’activité de la réingénierie par rapport à l’implantation du progiciel dans le calendrier
du projet, plusieurs chercheurs préconisent de mener la réingénierie à fur et à mesure de
l’implantation du progiciel pour que la réingénierie suive la livraison des fonctionnalités
du système .
3.3.8.3. Personnalisation minimale du progiciel
La personnalisation du progiciel est admise dans une certaine mesure , mais lorsqu’elle
est excessive, elle est synonyme d’augmentation des coûts et de dépassement des délais .
Elle prive, de plus, l’entreprise de la maintenance et des mises à jour futures du
fournisseur .
3.3.9 Infrastructure TI
3.3.9.1 L’architecture technologique
Bien qu’un projet ERP soit piloté sur une base d’affaires, il n’en reste pas moins que
l’architecture technologique soit vitale pour le projet . L’intégration de l’ERP dans les
applications existantes ainsi que son niveau de centralisation ou de décentralisation doit,
impérativement, être prise en compte .
3.3.9.2 L’analyse et la conversion des données
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La consistance des données introduites dans le système ERP est cruciale pour une bonne
utilisation du système . Le défi est de trouver les données pertinentes à charger dans le
système et de convertir les structures des données hétérogènes en un format unique et
consistant .
3. La démarche de construction d’ontologie
Après cette revue de littérature qui représente le domaine que l’on veut modéliser,
regardons à présent la démarche que nous allons adopter pour construire l’ontologie.
Trois méthodes sont généralement possibles pour construire une ontologie : la méthode
manuelle, la méthode automatique et la méthode mixte . La méthode manuelle permet
aux experts de définir, d’une manière consensuelle, les concepts et les liens qui les
relient selon leur conception du domaine. La technique est particulièrement utile pour
créer une nouvelle ontologie ou étendre une ontologie existante. Par la méthode
automatique, l’ontologie est construite par des techniques informatisées d’extraction des
connaissances. Les concepts et les relations d’un domaine particulier sont extraits et
vérifiés par des inférences assistées par ordinateur. L’approche mixte combine les deux
premières méthodes de telle sorte que les ontologies construites selon ce mode soient
d’abord développées par des techniques d’inférence automatique puis vérifiées et
étendues manuellement. L’approche que nous avons retenue est l’approche manuelle.
Nous allons recourir à une démarche que nous appelons la démarche ontologisante (voir
figure 2) . Celleci est une méthode manuelle et progressive qui comprend sept étapes
principales. Le processus peut évoluer en pratique de manière itérative. Les cartes
conceptuelles produites facilitent le passage à un environnement numérique de
conception d’ontologie tel que Protégé1. Regardons à présent les activités de ce
processus
1
http://protege.stanford.edu/
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.
Figure 2 : La démarche ontologisante
(1) Recueil des données. Cette étape consiste à s’approprier le domaine en se référant à
une revue spécialisée. Le but est de recueillir les concepts et les construits qui décrivent
le sujet. Dans le cadre de cette recherche, nous avons puisé dans la littérature reliée à
l’introduction des ERP dans les PME. La cadre conceptuel présenté dans la figure nous
a particulièrement servi pour délimiter le domaine que l’on veut modéliser 2) Mise en
liste des termes : Cette étape consiste à énumérer dans une liste ordonnée
alphabétiquement, les construits issus de l’étape précédente. Le but de cette liste est de
faciliter le repérage et le dénombrement des concepts mais aussi de détecter les
construits redondants. (3) Organisation des concepts en grappe. Cette activité consiste
à manipuler et regrouper les termes issus de la liste. C’est ici que les premiers rapports et
liens entre ces termes sont établis. À ce niveau du processus, l'accent est mis sur deux
types de relations : les relations méronymiques – de type A fait partie de B et les
relations hyponymiques qui expriment des relations d’inclusion ou d’héritage entre deux
objets (A est un B). Il existe principalement trois approches possibles pour développer
une hiérarchie de concepts : premièrement, un procédé de développement de haut en bas
qui commence par une définition des concepts les plus généraux du domaine et se
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2
http://www.touchgraph.com
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4. Résultats
4.2 Vers l’ontologie du domaine
La démarche ontologisante a permis de recenser et de formaliser 395 concepts relevant
du domaine d’adoption d’ERP dans une PME. Chaque concept dispose de sa propre
définition. Les concepts sont présentés dans 46 cartes concentriques faisant une
moyenne d’environ 8 concepts par carte. Les concepts recensés prennent trois formes
distinctes , d’abord : « les acteurs » c'estàdire les entités individuelles qui peuvent agir
ou mener une action (par exemple, superutilisateur, consultant, chef de projet),
ensuite « les objets », qui peuvent être des entités abstraites (par exemple, alignement,
risque, soutien) ou concrètes (par exemple, plateforme technologique, poste de travail) et
enfin « les actions » que les acteurs peuvent entretenir dans le cadre du projet (par
exemple, classer les besoins, exiger des démonstrations, débloquer les ressources). La
profondeur de la taxonomie est de 8 de niveaux. Le graphe présentant toute la
taxonomie du domaine est réalisé par l’utilitaire TouchGraph (voir figure 3). C’est un
outil écrit en Java qui permet de concevoir et de visualiser une structure hiérarchique
d’un ensemble de concepts. Il met en évidence les nœuds et les arcs les reliant. L’usager
est en mesure d’examiner un nœud tout en gardant une vue sur l’ensemble de la
structure. Il est également en mesure de faire un zoom ou changer l’angle de vue d’une
partie ou de l’ensemble de la structure.
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Comme nous en avons discuté, les cartes concentriques constituent une étape importante
dans la démarche ontologisante. Ces représentations favorisent un regard de synthèse sur
un nombre considérable de concepts hiérarchisés. La figure 4 présente la carte
concentrique du premier niveau. On y trouve notamment les superclasses, 1) « flux de
valeurs » avec ses classes associées « flux externe » et « flux interne », puis 2) la
superclasse « barrières à la valorisation » avec ses deux sousclasses
« barrières environnementales » et « barrières organisationnelles » et enfin 3) la
superclasse « projet d’implantation ». Sous cette classe on trouve notamment, les
processus de gestion TI et les facteurs clés de succès associés aux phases i)
d’« évaluation » ii) de «sélection » iii) et d’« implantation ». La classe « risques » est
également présentée dans cette carte. Les descripteurs de ces classes sont présentés dans
le tableau 1. Pour illustrer les classes de niveaux inférieurs, les sousclasses associées à
« flux externe» sont présentées à la figure 5, on y trouve les trois principaux agents
qui pèsent sur l’action d’adopter un ERP à savoir les « donneurs d’ordre », les « agents
d’influence » et les « agents de normalisation ».
Introduction d’ERP dans une PME
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Niveau 1 Niveau 2 Descripteur
Ensemble des conducteurs qui militent en faveur de l’adoption d’un progiciel de gestion
Flux de valeurs
intégré.
Le flux interne constitue l’ensemble des besoins propres l’environnement interne de
Flux interne
l’entreprise.
Le flux externe naît de l’interaction de l’entreprise avec son environnement. Cette
Flux externe
interaction peut faire que l’entreprise adopte un ER
Barrières à la Il s’agit de l’ensemble des contraintes internes et externes à l’entreprise qui fait que la
valorisation valeur potentielle d’un projet d’adoption d’ERP soit diminuée.
Barrières
Ensemble des contraintes imposées par le paysage environnemental de l’entreprise.
environnementales
Barrières Ensemble des spécificités culturelles, organisationnelles et technologiques qui font office
organisationnelles de barrières à la réalisation de la valeur potentielle d’un projet ERP auprès de la PME.
Projet d’implantation Projet d’adoption d’un progiciel de gestion intégré par une petite et moyenne entreprise
Évaluation C’est la phase dans laquelle on procède à l’évaluation du projet d’adoption d’ERP
La phase de sélection comprend les activités de sélection du progiciel qui correspond le
Sélection
mieux aux besoins de l’entreprise.
La phase d’implantation comprend les activités de mise en place du progiciel au sein de
Implantation
l’entreprise.
Ce sont l’ensemble des éléments susceptibles de compromettre le succès du projet
Risques
d’adoption d’ERP.
Comme nous avons discuté, les concepts recensés prennent trois formes distinctes, « les
acteurs », « les objets » et « les actions ». À partir des cartes définis, il a été possible de
déterminer des cartes scénarios. Les scénarios sont des trames d’histoires composées
d’une suite d’actions entretenues par des acteurs sur des objets particuliers pour des fins
particulières . L’utilité des cartes scénarios réside dans leur capacité de définir les rôles
que doivent jouer les différents acteurs et les éléments à prendre en considération dans
un projet d’implantation d’ERP (voir l’exemple présenté dans la figure 7). Ces scénarios
peuvent également être instanciés dans des cas organisationnels particuliers.
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Projet
Plandirecteur Échéanciers
Budget
Portéeduprojet
Listedes fonctionnalités
prioritaires Développer Découper Contrôler
Conflit
dresser
Définir
Risque
résoudre
Gestionnairedeprojet
Désigner
Atténuer
Lavision
SCajuste
ENARrIOS
Progiciel
Choisir Direction Communique
Utilisa
teurs
Consultants Instaurer
Partenariat
Assurer vendeur client
Communication
Besoins
organisationnels
Les processus
Pratiques d’apprentissage
Figure 7: exemple de carte scénarios
4.2 L’ontologie : utilisation de Protégé
Afin de mieux exploiter la taxonomie développée, nous avons jugé nécessaire de passer
à un environnement numérique adéquat pour le développement et l’exploitation d’une
ontologie. Le choix s’est arrêté sur le logiciel Protégé. Celuici est un éditeur qui permet
de construire une ontologie pour un domaine donné, de définir des formulaires d’entrée
et d’acquérir des données à l’aide de ces formulaires sous forme d’instances. Protégé
comporte une librairie Java qui peut être utilisée pour créer de véritables applications à
bases de connaissances. L’outil, est aussi extensible grâce à ses «plugins» qui viennent
enrichir ses fonctionnalités. Protégé propose, par ailleurs, un ensemble d’outils de
visualisation et de création, d’interrogation et d’analyse de bases de connaissances.
Cela dit, la taxonomie développée fut ainsi reproduite dans Protégé. Chaque classe s’est
accompagnée de son descripteur. Dans la figure suivante (figure 6), nous présentons un
aperçu de l’ontologie moyennant le plugin « Jambalaya ». Grâce à son haut degré
d’interopérabilité, Protégé peut ainsi être interfacé avec toute application indépendante
dont le modèle interne repose sur la taxonomie développée.
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5. Discussion et conclusion
Les PME attendent de plus en plus des progiciels de gestion intégrés la rationalisation de
leurs processus. Mais souvent, lorsqu’ils embarquent dans un projet ERP, les
gestionnaires PME n’assurent leurs rôles que dans la limite de leurs compétences et de
leurs connaissances. La littérature est, cependant, bien explicite sur les pratiques de
gestion saines qui peuvent mener à bien un projet ERP. L’adoption d’une approche
holiste, la capitalisation et la formalisation, sous forme d’ontologie, des compétences et
des processus clés qui sont déterminants pour le succès d’un projet ERP peut constituer
une première étape pour surmonter ce déficit. L’ontologie développée dans le cadre de
cette recherche pourrait agir comme un prérequis pour implémenter un dispositif
d’apprentissage, une plateforme de collaboration en ligne ou un outil cartographique de
processus de gestion de projet au service du succès des ERP dans les PME. Il faut aussi
reconnaître les limites de cette recherche car, même en adoptant une approche holiste,
nous ne prétendons pas couvrir tout le phénomène d’adoption et d’implantation d’ERP
dans la PME. Nous croyons cependant que nous avons capturé les concepts les plus
importants reliés aux compétences et aux processus de gestion TI pour mener à bien un
projet ERP.
Il a été démontré, par ailleurs, que les ontologies sont des outils au service des
formations et que leur usage contribue à une gestion plus efficiente des connaissances .
Les ontologies de domaine peuvent faciliter la prise de décision et de fait entretiennent
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