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A)Les ruptures de l’économie mondiale de 1914 à nos jours

I) les mutations de l’économie mondiale de 14 à 45

1) La guerre de 14-18 et ses incidences économiques (impact, bilan)

a)Le cas de la France


Trois contraintes (matières premières, hommes, discontinuité économique par rapport à l’Allemagne)
 intervention de l’état obligatoire dans l’économie pour tenir le coup
a-a : Les principales modalités de l’intervention de l’état (industrie)
-Pas nationalisation mais dirigisme
-Reconversion, vers l’industrie lourde. Importe les matières premières
-Problème de Main d’œuvre, Réorientation vers les usines d’armement
Conséquences : peut d’innovations radicales mais beaucoup d’innovations organisationnelles
(taylorisme) Après guerre, problème de reconversion économie de guerre vers économie civile.
a-b : l’agriculture
Baisse des rendements agricoles. Les prix augmentent, importation, restriction
a-c : Les problèmes financiers
Essentiellement endettement. Pour payer : Impôts ; ‘planche à billets’ = dépréciation monétaire ;
emprunt (intérieurs et extérieurs)

b) Les autres nations dans la guerre


Guerre industrielle. Moment décisif pour la géopolitique, la géographie de la production, la régulation,
l’équilibre financier, mais pas de rupture avec la seconde révolution industrielle. Le déclin
géopolitique de l’Europe est effectif (finance, flux commerciaux…). Le pétrole devient un enjeu
géopolitique.
b-a : La guerre bouleverse les économies nationales.
-Crack boursier en Europe dès l’été 1914
- difficultés commerciales : blocus sur l’Allemagne, a guerre sous-marine, même aux neutres
-La production a des difficultés : manque de main d’œuvre, pression (O>D) sur le crédit (donc
l’investissement), sur les matières premières
Etats-Unis, Amérique du sud, Japon y gagnent (commandes nationales, remboursement…)
Par secteur : l’agriculture est très touchée dans les empires centraux, situation est catastrophique en
Russie
L’industrie allemande est moins touchée que la France (recul de la production de 20% contre 40). EU
connaissent une expansion.
Industries lourdes et militaires y gagnent. Textile et BTP ont du mal
b-b : l’état doit intervenir
Partout, mais intensité variable (selon la contrainte) (car très libéraux)
- production : dirigisme, droit de réquisitionner ; rationalisation de la production (taylorisme),
- échanges : contrôle du chemin de fer,- du commerce
-la main d’œuvre et les matières premières
-Un nouveau modèle social ? Société bouleversée (sacrifice humain ; révolution russe donc la
menace révolutionnaire se concrétise ; expérience du dirigisme)  après la guerre, les gouvernements
doivent faire des concessions sociales. En France : journée de 8h en 19, accords Stinnes Liegen de
1918 en Allemagne… Mais la société elle même change peu avec la Belle Epoque (inégalités…)
b-c : les états s’endettent
Augmentation des dépenses, contraction des ressources. RU et EU : beaucoup par impôt. Souvent,
emprunts intérieurs donc biens couverts.
En plus, France s’endette auprès des EU et du RU. Belgique et Serbie s’endettent auprès de la France.
L’Allemagne doit payer 132 MM de Marck-or. Russie bolchevique ne veut pas payer ses dettes.

c) une reconversion difficile


c-a : les destructions
Les pertes militaires sont importantes, civiles faibles + blessés, mutilés… Problème humain et
économique
-Pertes matérielles : N de la France et la Belgique. Parlement français veut indemniser les dommages
de guerre. En Allemagne, peu de destruction mais pertes humains + traité de Versailles, perte de
territoires, 10% de sa population
Les EU voient leur PNB augmenter de 40%.
c-b : les questions financières et monétaires.
Le déficit budgétaire se creuse pendant la guerre. Avances de la banque de France soutenant
l’inflation conjoncturelle  inflation structurelle
Pression à la fuite des capitaux.
Inflation partout en Europe qui favorise de la dette et non l’investissement.

2) L’entre deux guerres, entre prospérité et crises (Années 20)

18 à 24 : reconstruction avec crise en 21. En 24, plan Daves qui garanti l’investissement américain en
Allemagne. Lance une période de prospérité, années folles. Enfin, crise de 29, avec le problème de la
régulation et celle du rôle de l’état.

a) les caractères généraux de la conjoncture


a-a : Les difficultés de la reconvention de l’après guerre :
Troubles sociaux. Crise de reconversion de 21 part des EU : demande différée  engorgement 
augmentation des prix. Demande extérieure amplifie l’engorgement.
Augmentation de la masse monétaire, couverture-or du dollar diminue  La Fed augmente le taux
d’escompte  chute demande  chute prix  contraction de la production  faillites, chômage…
Problème de la régulation !
-Système monétaire international : L’or, seul étalon monétaire en 1913 => gold standard. Libre
convertibilité  Dans ce cadre là, 1WW entraine le cours forcé des monnaies : libre convertibilité
cesse mais maintient de la parité-or (protection des avoirs en or). Mais importations payées en or
- il faut un autre système stable. RU veut regarder le dollar en face : restreindre le crédit
Conférence de Genève en 22 : gold bullion (ou exchange) standard avec double étalon : or + devise
bien assise sur l’or
- Ce nouveau système n’est pas évident à cause du problème du remboursement allemand : (rapport
direct ?) Versailles : Allemagne est responsable donc doit payer. Le montant est fixé en 21 : 132 MM
mark-or. Pour Allemagne : 2,5 ans de PIB !!! Allemagne fait tout pour freiner les réparations  1923,
gouvernement de Poincaré fait occuper la RHUR, pousse EU à intervenir (de plus hyperinflation en
23)  Donc plan Dawes ???: -
A partir de 24, l’Allemagne reçoit des EU des investissements, s’enrichit. Plan Young en 29
a-b : Les grandes caractéristiques de la croissance des années 1920 (grands traits de la prospérité)
-Croissance incrémentale (amélioration des systèmes existants) supérieure croissance des salaires.
-Innovations organisationnelles (Mais relatif par rapport aux années 50/60)
-Nouveaux modes de communication : la radio, presque la télévision
-Politiques essentiellement libérales : retour au non-interventionnisme (avec tout de même des
protections douanières). Exceptions : Italie fasciste, la Russie bolchevique.
-Donc concentration relative du capital (cartels).
-Quelques ententes internationales.
 Au niveau national, on reste bien dans la dynamique de la seconde révolution industrielle avec
concentration, rationalisation de l’outil productif….
-Pas de concentration dans les syndicats. TUC échoue lors des grèves de 26, baisse des adhérants.
CGT affaiblie se scinde en deux.
-Echanges internationaux : essor des échanges, mais inférieur en rythme que la production (moindre
dépendance de l’extérieur)

b) la France dans les années 20


Modernisation industrielle mais, retards très inquiétants surtout en agriculture pour certains, années
20 est une préfiguration des 30 glorieuses. D’autres y voient une modernisation ratés. Donc période
ambivalente.
_b-a : Ce qu’il en est des conséquences immédiates de la guerre, donc problème de la reconstruction :
-pertes humaines donc manque de main d’œuvre. Encouragement la natalité. Immigration
-bilan financier de la guerre : il aurait fallu dévaluer la monnaie immédiatement après la guerre, mais
tentative de revenir à la parité-or d’avant la guerre. L’état reconnaît l’indemnisation de la plupart des
victimes directes et indirectes. En 26, Poincaré va revenir à une parité-or dévaluée (des 4/5)
-société : années folles ! Mais revendications ouvrières nombreuses. Et salaire réel diminue parfois à
cause de l’inflation. Déqualification du travail avec organisation scientifiques. Tensions sociales
fortes. Maturation de la société qui débouchera sur les trente glorieuses.
_ b-b : Les principales caractéristiques de la prospérité
La croissance économique est forte. La ‘vraie’ crise n’arrive qu’en 31/32.
-Facteurs qui ont facilité cette croissance : Besoins donc demande forte, Inflation (exporter, à court
terme mais pas favorable à la compétitivité structurelle (facilité sur les prix donc pas de gains de
productivité… )
-‘Crise’ de 1927 : fin de l’inflation grâce à la dévaluation de Poincaré mais renchérit le coût réel du
crédit (gêne investissement). Dès 29, retour de la croissance.
-prospérité de 28-30 : amorce d’une croissance qui fait penser aux 30G par la stabilité monétaire et
par des progrès sociaux parallèles aux progrès de la productivité. En effet marché intérieur
s’accroit grâce à publicité, crédit à la consommation, révolution de la distribution. Début de
consommation de masse uniquement. Taylorisme se développe à partir de 26 car fin à la
compétitivité-prix donc oblige à la rationalisation quand la demande augmente.
-les limites de la modernisation économique : réticence quant au modèle américain. Dans cette époque
la, se développent des formes d’économies mixtes. Concentration industrielle très modeste, beaucoup
de petit commerce.
-Bilan : les industries performantes (sidérurgie, la chimie, automobile) et les branches en
retard (textile et cuivre, le bois, l’agriculture.)
DONC croissance d’un type nouveau, mais très fragile, peu durable, s’appuie sur protection de
l’agriculture… Les éléments des 30G (planification, état providence et assurances…) ont été imaginés
fin des années 20. Période intermédiaire entre belle époque et 30G.

c) Le RU et les EU dans les années 1920

L’ex leadeur et le nouveau sont différents dans leur capitalisme. Les EU n’assumeront pas le rôle de
régulateur économique mondial (isolationnisme) comme le RU l’avait fait avant. Il y aura un immense
conflit financier. C’est une des raisons de la crise.
_ c-a : Le RU dans les années 20
Au RU, la productivité s’accroit mais la croissance languissante et instabilité politique.
D’où instabilité économique. De plus le retour à la parité-or est très long, difficile et peu concluant.
-la vie politique :
En 18, victoire Tory (conservateurs) et whig (libéraux). En 23, le Labour (émanation du TUC) forme
un gouvernement. Mouvements sociaux jusqu’à 21 mais reflux syndical en 26 après grève de 9
millions de personnes ratée.
Ensuite, mes conservateurs gouvernent jusqu’en 29. Churchill revient à la parité-or en ????
-la société se transforme : Années folles comme en France, indifférence religieuse. Le niveau de
vie augmente lentement. Faible dynamique de marché. Plus de suivit social. Urban Sprawl
Mais les inégalités restent très fortes.
- Un faible dynamisme économique :
Keynes l’analyse dès 1925 : les conséquences économiques de Mr Churchill. (Au moment où
Churchill rétablit la parité-or. Afin de conserver leurs profits, les patrons poussent les salaires à la
baisse (échec des grèves !). La productivité lentement. Mais les faiblesses du capitalisme angalis
demeurent : Faible demande, faible concentration, très fortes inégalités de revenus et régionales.
Choc de la crise en 31 est extrêmement brutale.
-mais toujours un rôle mondial important. Empire considérable, Commonwealth en 31.
_ c-b : Les « roaring twenties » (années trépidantes) aux EU :
Période de croissance forte mais fragile (agriculture !). Tentation protectionniste malgré la
capacité qu’ont les EU.
*Retour à l’isolationnisme ?
Président Harding : l’Amérique d’abord ! Les EU ne participent pas à la SDN Diminution de
l’immigration (quotas) Débat sur la poursuite du ‘melting pot’ ou d’un retour au noyau dur des
WASP. Tentation puritaine, mouvements racistes et crainte du communisme…
Retour au protectionnisme dès 21. Tarif Smoot Hawley de 1930, à 57%. Durant la crise ( ) !
-Mais n’exagérons pas : plans Daves et Young. En 28, pacte Briand-Kellog qui interdit la guerre !
Engagement économique à l’extérieur (Allemagne, Amérique latine). Le volume du commerce
extérieur américain est multiplié par trois dans les années 20 malgré le protectionnisme.
En fait, juste tentation isolationniste !
*les caractéristiques de la croissance
Croissance soutenue (sauf agriculture) + petite inflation
Crise : entre 18 et 20, circulation fiduciaire double (prêts et investissement en Europe…). Cela pousse
les prix, les salaires augmentent moins vite. Inflation inquiète le gouvernement américain 
annulation de plusieurs commandes publiques en 21 + Fed augmente son taux d’escompte (4,5 à
6,5%),  casse l’inflation mais aussi la croissance  chute des prix. 5 millions de chômeurs, crise
extrêmement brutale. Face à cette crise de reconversion, redressement des droits de douane (loi de 21
et 22) Protectionnisme = Europe a du mal à exporter, crise s’étend.
La crise s’achève en 23 lorsque les stocks sont écoulés.
La prospérité arrive en 24, et s’appuie sur ces facteurs :
Climat social clame + PA augmente un peu. Consommation grâce à baisse des coûts réels des biens,
crédit... Début de consommation de masse. La productivité s’accroit, balance commerciale positive…
Mais mouvements de retraits à partir de 28, qui ‘signale’ la crise. Les EU deviennent une puissance
financière considérable en tant que créancier, qu’investisseur (Fort et Général Motors, ainsi que les
majors américaine s’internationalisent. IDE de toutes formes (prise de participation, filiales construite
ex nihilo…) Poursuite de la concentration relativement lente (car déjà…). L’état soutient de manière
relative l’activité (commandes dont militaires), et surtout par les barrières douanières.
Exception à cette prospérité : agriculture, avec surproduction (Européens diminuent leurs
importations après la guerre) et plus de subventions publiques. Changement des habitudes de
consommation également. Les petits agriculteurs sont endettés. Hoover finira par accepter en 29 de
soutenir les cours agricoles.
Fin des années 20, limites de la croissance visibles. Les profits sont moins utilisés à investir qu’à
spéculer (achat d’actions). Les salaires réels augmentent moins vite que le potentiel de production
donc manque de demande (même si le crédit limite, ça n’est pas sans fin). De plus agriculture
contractée… L’élément qui devrait être stable (marché intérieur) ne l’est finalement pas. Marché
financier fragile, absence de vision internationale de la croissance… D’où le crack de 29.
7h 9h
Revue de presse internationale (7h35 environ)
93.5 lundi soir 19h

3) L’entre deux guerres à l’heure de la crise : 1929-1939

a) le choc de la crise (29-32)


*Galbraith, « orgie spéculative ». Plus de rapport avec l’économie réelle. Les nouveaux moyens de
spéculation : -spéculation par crédit  pose le problème de la profitabilité de l’action -Call Loans :
commande au broker qui emprunte. Les banques assument la majorité des risques. Dilemme pour la
Fed  Augmentation des taux d’intérêts de 5 à 6 % en 29, mais la bulle s’accroit. Modèle de Minsky
 Ralentit l’investissement productif, qui touche des secteurs clés de la croissance
L’élément déclencheur vient du RU : -Très faible croissance depuis 20’s ; début de l’année 29,
problèmes bancaires. -B d’Angleterre monte de 5,5 à 6,5% donc sortie de capitaux de Wall Street pour
investir à Londres (loyer de l’argent mieux rémunéré). Ce retrait crée un mouvement de panique
 Critique de la Fed par Milton Friedmann : politique plus rigoureuse en amont de la crise, et au
contraire donner du jeu au moment de la crise
Le crack engendre une spirale déflationniste car : -faillites bancaires diminution de la masse
monétaire - Incertitude générale, hésitation à consommer  baisse de la demande solvable globale
(or Keynes l’investissement productif est fait en fonction de la D anticipé, or c’est lui qui tire la
croissance). -Enfin, pas de financements pour les firmes. La baisse de production. cercle vicieux
déflationniste (D instable).
Keynes soit baisse indéfinie, soit équilibre en sous emploi.
Baisse des cours de l’immobilier, les matières premières… contagions à toutes les places. Moins
d’importations (Allemagne, Japon ! Ils baissent les leurs également). De plus, politique contra
cyclique des EU pour les autres places : retrait des capitaux (besoin d’argent frais)
Dévaluation pour permettre l’exportation, sans s’occuper d’attirer les capitaux étrangers. RU en 31,
EU en 33. France en 36 (mais trop tard)
*De la crise à la dépression : Sous Hoover, l’investissement va baisser, et cessation de l’embauche.
Hayek: Hoover pas assez libéral !
RU, suspension de la parité-or en 31 (dévaluation de 30%). En mars 33, les EU pareil, puis dévaluent
en 34 (40%). Conférence à Londres en 33 est un échec => création de zones monétaires

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