You are on page 1of 10

ESAT / DGF / DMSI

GENERALITES SUR LES


SYSTEMES D'EXPLOITATION
CHAPITRE 3

Edition 1999
ESAT / DGF / DMSI

SOMMAIRE : L’ARCHITECTURE D’UN ORDINATEUR

1. DESCRIPTION DES ORGANES PRINCIPAUX..........................................................................3

1.1 LA MEMOIRE CENTRALE......................................................................................................................3


1.2 L’UNITÉ ARITHMÉTIQUE ET LOGIQUE.......................................................................................................4
1.3 L’UNITÉ DE COMMANDE......................................................................................................................5
1.4 LES MICROPROCESSEURS....................................................................................................................5

2. L’UNITÉ DE COMMANDE...........................................................................................................6

2.1 LE SÉLECTEUR D’ADRESSE..................................................................................................................6


2.2 LE REGISTRE DE DONNÉES MÉMOIRE......................................................................................................7

3. LE FONCTIONNEMENT DE L’UAL............................................................................................7

3.1 LE COMPTEUR ORDINAL......................................................................................................................9


3.2 LE REGISTRE D’INSTRUCTION......................................................................................................9
3.3 NOTION DE LECTURE ÉCRITURE.............................................................................................................9

4. SYNTHÈSE................................................................................................................................10

page 2
ESAT / DGF / DMSI

L’ARCHITECTURE D’UN ORDINATEUR

1. DESCRIPTION DES ORGANES PRINCIPAUX


Comme nous l’avons vu en fin de chapitre un, il y a trois organes essentiels dans l’unité centrale : l’unité
arithmétique et logique, la mémoire centrale, les organes de commande. Ces organes sont reliés par un ou
plusieurs bus.

Structure et Fonctionnement des Ordinateurs

ORGANES PRINCIPAUX
O
Microprocesseur R
G
A
N
E
U S
MEMOIRE
A D
E

L C
O
CENTRALE
M
M
A
N
D
E

BUS

ESAT/DMSI/Cours Architecture
Unité Centrale

1.1 LA MEMOIRE CENTRALE


La mémoire centrale est, en général, constituée d’un ensemble fini de mots de longueur fixe.

La taille d’un mot est définie par le constructeur en fonction des caractéristiques qu’il souhaite donner à la
machine. Les micro ordinateurs actuels travaillent sur des mots de huit, seize, trente deux voire soixante
quatre bits.

Il faut que la mémoire centrale soit à accès direct, c’est à dire qu’il soit possible d’accéder à un mot en
donnant son emplacement. De ce fait, les mots sont repérés par leur numéro d’ordre que l’on appelle
adresse (@). Le premier mot a pour adresse 0, le second 1 et ainsi de suite.

Le nombre de mots de la mémoire centrale définit sa capacité (taille).

page 3
ESAT / DGF / DMSI

Structure et Fonctionnement des Ordinateurs

LA MEMOIRE CENTRALE
Ensemble fini de mots de longueur fixe
0 1101110010101100

1 1001001010111100
2 1101010010101111 MOTS
ADRESSES
de
3 1101110111111100
16 bits
4 1101001011101100

5 1001110010101101
6 1101111100101101

ESAT/DMSI/Cours Architecture

Les mémoires peuvent être de grandes dimensions. On utilise, pour caractériser leurs tailles ou capacités,
les unités suivantes :

- Le bit est l’unité de stockage élémentaire (0 ou 1). Un bit correspond à un transistor capable
de distinguer deux états. Un bit code deux informations, l’une correspond à 0, l’autre à 1.

Avec 2 éléments binaires, on peut coder 2 x 2 = 4 informations avec les codes : 00, 01, 10, 11.
Avec 3 bits on a 23 = 2x2x2 = 8 codes différents.
Avec n bits, on a 2n codes.

- L’octet est en général une association de 8 bits : 1 Octet = 8 bits. L’octet fournit 28 = 256
codes.

Capacités :
1 Ko = 1024 Octets = 210 octets # 1000 octets
2 Ko = 2 x 1024 octets = 2048 octets
1 Mo = 1024 Ko = 1,048576 Millions d'octets = 220 octets
1 Go = 230 octets (Go : giga octet)
1 To = 240 octets (To : tera octet)

Exemple : dire « une machine X possède une mémoire centrale de 64 k mots » n’est pas suffisant. Pour
être capable de caractériser vraiment cette machine il fait savoir quel est le format (la taille) du mot (pour la
machine X, 32 bits c’est à dire 4 octets) cela signifie que la mémoire centrale à une taille de 256 Ko (256
000 caractères). Cette unité de mesure est plus parlante on cherchera toujours à y revenir.

1.2 L’UNITÉ ARITHMÉTIQUE ET LOGIQUE


L’UAL (ALU en anglais) permet d’effectuer :

- les opérations mathématiques traditionnelles. Toute UAL comporte au moins un additionneur


et quasiment toutes sont équipées d’une unité de calcul en virgule flottante (FPU : Floating
Point Unit) beaucoup plus rapide et permettant des calculs plus précis.
- les opérations logiques telles que OR, NOR, XOR, AND, ...

page 4
ESAT / DGF / DMSI

- les comparaisons de deux nombres ou test.


- les transferts de données.
- ...

L’UAL reçoit ses instructions de calcul d’un circuit qui indique l’opération à réaliser. Elle reçoit les données à
traiter de la mémoire centrale à laquelle elle renvoie ses résultats suivant un mécanisme qui sera détaillé
plus loin.

En dehors de l’unité de calcul proprement dite, on trouve dans l’UAL divers composants : registres
indicateurs, registres accumulateurs, registres de stockage, ...

Structure et Fonctionnement des Ordinateurs

L'UNITE ARITHMETIQUE ET LOGIQUE


A
C
C
Mot Interne Circuit de U
Calcul M
U
L
A
ADD + T
E
U
R
DECODEUR
de Fonction
BUS

REGISTRE
ESAT/DMSI/Cours Architecture

(les notions de registre et d’accumulateur seront vues plus loin)

1.3 L’UNITÉ DE COMMANDE


Elle est constituée de différents organes qui seront par la suite étudiés plus en détail, ils sont de deux types :
- des mots ou des registres ayant un format fixe,
- des circuits logiques permettant le routage et le transfert des données.

1.4 LES MICROPROCESSEURS


Dans la puce d’un micro processeur, on intègre des milliers de transistors sur quelques dizaines de
millimètres carrés. Le micro processeur réalise des opérations arithmétiques et logiques assurant ainsi les
fonctions de l’UAL et de l’unité de commande. Certaines fonctions logicielles sont directement implantées
sur ses circuits.
Le fait que seules quelques grandes familles soient utilisées dans les micro ordinateurs a permis une
certaine standardisation des matériels et l’apparition d’outils logiciels compatibles ( système d’exploitation,
compilateurs et interpréteurs, progiciels). Ces notions seront abordées plus loin.

page 5
ESAT / DGF / DMSI

2. L’UNITÉ DE COMMANDE
Un ordinateur, petit ou gros , dispose des organes déjà présentés. Il s’agit maintenant de préciser ceux qui
constituent l’unité de commande.

2.1 LE SÉLECTEUR D’ADRESSE


La mémoire centrale est constituée de mots distincts, tous de même taille. Il est nécessaire d’accéder
directement à chacun d’entre eux à partir d’un point d’entrée unique.

Supposons que la mémoire centrale soit très petite (8 mots). Pour accéder à un de ces mots il faut
concevoir un système d’aiguillage permettant d’y accéder à partir d’une voie unique.

Le schéma suivant montre comment un tel système peut être réalisé si l’on ne dispose que d’aiguillages à
deux positions :

Structure et Fonctionnement des Ordinateurs

LE REGISTRE D'ADRESSE MEMOIRE


0
C'est le point d'entrée unique 11111011 000 0
de la mémoire centrale. 0
1 11010000 001 1
0 10000011 010 2
1
0
1 00110011 011 3
0 01010011 100 4
1
0 1 11010011 101 5
POUR ADRESSER : 0 11110011 110 6
1
8 MOTS REGISTRE DE 3 BITS
01010111 111 7
1
64K MOTS REGISTRE DE 16 BITS
Mémoire Adresses
Registre d'adresses 1 0 1
ESAT/DMSI/Cours Architecture

Il faut trois niveaux pour fabriquer ce système. On désigne la position haute de chaque aiguillage par 0 et la
position basse par 1. On constate alors que la suite des trois positions binaires, qui repère la position des
trois niveaux, fournit une description exacte du chemin à suivre pour aller à une case.

Un sélecteur d’adresse fonctionne suivant le même principe : les aiguillages correspondent à des portes que
l’on peut commander en série à partir d’impulsions. Dès que l’on aura inscrit dans le registre l’identification
du mot mémoire auquel on veut avoir accès, le sélecteur d’adresse sera positionné de telle sorte que le
chemin accès à ce mot soit ouvert. L’identification du mot de la mémoire s’appelle l’adresse. C’est en fait le
numéro d’ordre du mot dans la mémoire centrale. Le sélecteur s’appelle le registre d’adresse mémoire.

Prenons une mémoire centrale de 64 K mots, on sait qu’il faut un registre de format 16 car 64 = 26 et

page 6
ESAT / DGF / DMSI

64 K = 26 X 210=216.

2.2 LE REGISTRE DE DONNÉES MÉMOIRE


Le point d’accès unique à la mémoire centrale est connecté à un mot de même format que les mots de la
mémoire centrale. Ce mot, appelé registre de données mémoire (RDM), permet de faire attendre une valeur
avant de déclencher une opération de lecture/écriture dans la mémoire centrale.
Le schéma suivant représente la mémoire centrale avec le sélecteur d’adresses et les deux registres RDM
et RAM :

Structure et Fonctionnement des Ordinateurs

LE REGISTRE DE DONNEES MEMOIRE


Point de sortie unique de
RAM la mémoire centrale RDM D
D' E
A 1011101010111100
D
0 R D
R R E O
1 1001001010111100
E E
G N
S N
G S 2 1101010010101111
I E
I E
1101110111111100 S E
3 S
S M T
T E 4 1101001011101100 M
M R E
R O 5 1001110010101101 E M
E I O
R 6 1101111100101101 I
E R
E
MEMOIRE CENTRALE
ESAT/DMSI/Cours Architecture

3. LE FONCTIONNEMENT DE L’UAL
L’unité arithmétique et logique est un ensemble de circuits d’addition, de multiplication, de soustraction,
d’opérations logiques ... munis chacun d’un mot interne de même format que ceux de la mémoire centrale.

La machine qui nous servira de modèle n’aura qu’un nombre restreint de circuits de calcul. Chacun sera
donc repéré par l’adresse d’un mot interne de l’UAL qui lui sera propre, et, pour accéder à un circuit de
calcul, il suffira d’accéder au mot de ce circuit. Il suffit alors de réaliser un sélecteur d’adresses pour cet
ensemble de mots. On l’appellera un décodeur de fonctions.

Pour simplifier le propos et par choix de codification, au lieu de repérer un circuit de calcul par un numéro
d’ordre, on se servira d’une mnémonique (ADD, etc ...).

De plus, chacun des circuits de calcul est relié à un mot, ayant la même taille que les mots de la mémoire
centrale ; on appelle ce mot l’accumulateur.

Le schéma suivant reprend ces notions :

page 7
ESAT / DGF / DMSI

Structure et Fonctionnement des Ordinateurs

L'UNITE ARITHMETIQUE ET LOGIQUE


A
C
C
Mot Interne Circuit de U
Calcul M
U
L
A
ADD + T
E
U
R
DECODEUR
de Fonction
BUS

REGISTRE
ESAT/DMSI/Cours Architecture

Un circuit de calcul comme l’addition fonctionne de la manière suivante : si une donnée est déjà inscrite
dans l’accumulateur, au moment où une donnée est écrite dans le mot interne, le circuit d’addition effectue
le calcul et range le résultat dans l’accumulateur en effaçant l’ancienne valeur.

Structure et Fonctionnement des Ordinateurs

L'UNITE ARITHMETIQUE ET LOGIQUE

Circuit Circuit
Mot de Mot de
Interne Calcul Interne Calcul

5 17
12 + 12 +

DECODEUR DECODEUR
BUS BUS

ADD SOUS
ESAT/DMSI/Cours Architecture

L’ensemble de circuits arithmétiques fonctionne sur ce principe.

Pour réaliser une addition, il faut disposer du code ADD et de l’adresse du mot de la mémoire centrale que
l’on veut additionner.

page 8
ESAT / DGF / DMSI

Une instruction machine sera donc, au moins, constituée du code opération et d’une adresse d’un mot de
la mémoire centrale, car le programme est rangé en mémoire centrale.

Une instruction machine a donc, en principe, un format égal à ceux des mots de la mémoire centrale comme
le représente le schéma suivant :

Code Opération Adresse d'un mot de la mémoire


De la même façon que le nombre de mots de la mémoire définit précisément le format de l’adresse, le
nombre de circuits de l’UAL définit le format du code opération (pour sa valeur réelle en binaire).

Le constructeur d’un ordinateur devrait donc respecter la formule suivante :

format du code opération + format de l’adresse = format d’un mot de la mémoire centrale

On peut en déduire que plus le format des mots de la mémoire centrale est grand, plus il peut y avoir de
circuits dans l’UAL et, surtout, plus la capacité de la mémoire centrale peut être grande.

3.1 LE COMPTEUR ORDINAL


Avant de pouvoir connaître le contenu d’une instruction il faut aller la chercher en mémoire centrale. C’est le
rôle d’un registre particulier, le compteur ordinal, dont le contenu désigne l’adresse de l’instruction suivante
à exécuter avant de pouvoir la lire en mémoire centrale.

On remarquera que le format du compteur ordinal doit être le même que celui du registre du sélecteur
d’adresse, le registre d’adresse mémoire.

3.2 LE REGISTRE D’INSTRUCTION


Si le contenu du compteur ordinal permet de pointer sur l’instruction à exécuter et de lancer l’opération de
lecture qui permettra de la récupérer dans le registre de données mémoire, il faut ensuite la décomposer en
deux parties : le code opération et l’adresse du mot de la mémoire centrale sur laquelle elle s’effectuera.

Cette opération de découpage de l’instruction se fait dans un registre particulier, le registre d’instruction. Il
a le même format que les mots de la mémoire centrale et est conçu de telle sorte que l’on puisse lire de
façon séparée la partie code opération et la partie adresse.

3.3 NOTION DE LECTURE ÉCRITURE


Nous ferons une comparaison avec les opérations d’enregistrement et de reproduction sur une bande
magnétique.

L’enregistrement d’un morceau de musique sur la bande d’un magnétophone correspond très exactement à
l’opération d’écriture dans un mot de la mémoire centrale ou dans un registre : on détruit ce qui y figurait
auparavant pour le remplacer par ce qu’on y enregistre.

La reproduction d’un morceau de musique enregistré sur une bande de magnétophone correspond
exactement à l’opération de lecture du contenu d’un mot de la mémoire centrale ou d’un registre : sans
détruire ce qui y figure, on recopie les données que l’on va écrire dans un autre lieu.

page 9
ESAT / DGF / DMSI

Il faut retenir que l’opération d’écriture détruit la valeur figurant préalablement dans le mot ou le registre où
l’on écrit, alors que l’opération de lecture est plus proche d’une recopie qui laisse intact et réutilisable le
contenu de ce qui a été lu.

4. SYNTHÈSE
Nous pouvons, à présent, détailler le schéma de notre machine fictive :

Structure et Fonctionnement des Ordinateurs

UAL RI
RAM RDM
O
P D
A D
Circuit C C E E
Mot R ' 0 101110101011100
de C O R
Interne A D
Calcul U A 1 100100101011100 E
M
U
L
C D
E
T
I
RR
EE
D
2 1101010010101111
G
I
O
N
N
O
A O S
GS 3 1101110111111100 E
T
12 + T
E
N I S
4 1101001011101100 R E
U SE S
E
R A T 5 1001110010101101
D RM M
EE 6 1101111100101101 E
DECODEUR
R M M
de FONCTIONS E O O
S I MEMOIRE CENTRALE I
S R R
E E E
ADD

BUS
ESAT/DMSI/Cours Architecture

page 10

You might also like