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de communication
Chapitre 6
1. Rappel 2. La publicité
La publicité doit faire passer des messages effica- Alors que les marchés deviennent progressive-
ces sur le marché cible. Les produits sont souvent ment similaires dans les pays industriels, les situa-
dans des phases différentes de leur cycle de vie tions des médias demeurent très variables:
selon les marchés nationaux; les différences cul-
turelles, sociales et économiques entre pays sont •statut de la publicité à la télévision,
nombreuses. •durée et heures de diffusion des spots,
•possibilité de couper les films une ou deux fois,
C'est pourquoi les messages les plus efficaces etc.
sont souvent différents selon les marchés. Il est
essentiel de prendre en compte les objectifs de la Trois difficultés principales peuvent émerger lors
publicité en fonction du stade de développement d'une tentative de communication à l'échelle in-
du produit et de l'environnement du marché ci- ternationale:
ble.
Le message peut ne pas atteindre les personnes
Le même produit peut être à des phases de son ciblées.
cycle de vie totalement différentes selon les mar-
chés nationaux. Si l'existence du produit est peu Cette difficulté peut résulter d'un manque de con-
connue, la publicité doit centrer ses efforts sur naissances du publicitaire quant aux médias et
l'intérêt du nouveau produit. Sur d'autres mar- leurs caractéristiques. Ainsi, l'efficacité de la télé-
chés, le produit peut être en phase de maturité. vision pour atteindre un large public varie pro-
Dans ce cas, la publicité doit insister sur certains portionnellement à son audience dans le pays
arguments de vente tels que le prix. considéré.
L'écueil est d'imposer à l'échelle mondiale un Le message peut ne pas être compris ou être mal
plan publicitaire unique destiné aux principaux compris.
marchés. Il risque de ne pas prendre en considé-
ration les besoins réels en termes de communica- Cela peut résulter d'une mauvaise évaluation du
tion des marchés cibles qui peuvent être très dif- degré de sophistication de l'audience ciblée.
férents de ceux des marchés d'origine.
2.3. Standardisation, adaptation , création... de la publicité Le message peut ne pas induire les effets atten-
dus par le publicitaire. Cela peut résulter d'une
Le responsable de la publicité à l'échelle mon- mauvaise connaissance des comportements cultu-
diale doit décider s'il est préférable de standardi- rels de l'audience ciblée.
ser, d'adapter ou de créer les messages, les illus-
trations et les copystrategies pour chaque mar- Les axes de communication
ché national. Les différences économiques, socia-
les et culturelles entre les marchés constituent les Les axes publicitaires doivent être compatibles
paramètres de cette décision. avec les goûts, les désirs et les comportements
Les objectifs d'une politique de communication qui se manifestent sur le marché. La littérature
performante doivent être les mêmes partout. marketing foisonne d'anecdotes sur l'existence de
De nombreux responsables marketing internatio- La promesse de prix bas ou d'un rapport qualité-
naux cherchent et trouvent des axes publicitaires prix intéressant traverse généralement bien les
universels pour leurs produits. frontières.
La campagne publicitaire universelle la plus con- Dans un étude récente, des responsables de mar-
nue a peutêtre été celle d’Esso, «Put a tiger in keting indiquaient encore qu'ils ne croyaient pas
your tank». Après un incontestable succès aux que les formulations créatives puissent être trans-
États-Unis, elle a été testée en Europe et en Asie. férées.
Pour certains pays, les termes du message publi-
citaire ont été modifiés. En France, par exemple, Les barrières culturelles, les obstacles en matière
le mot «tank» n'a pas été traduit littéralement de communication, les législations (par exemple
par «réservoir»; mais l'idée a été rendue par le les dispositions en matière de publicité compara-
terme « moteur ». En Thaïlande, la campagne a tive), les positions concurrentielles (la stratégie
été modifiée, car le tigre n'y est pas le symbole publicitaire d'une marque ou d'un produit domi-
de la force. Le message ne serait donc pas pas- nant est généralement différente de celle des au-
sé. tres marques) et les difficultés de réalisation cons-
tituent autant d'obstacles. En 1997, la Commis-
Publicité et marques mondiales sion Européenne publiait un Livre Vert sur la
Communication Commerciale dans le Marché
La publicité mondiale consiste à transférer des Commun et concluait que de nombreux obstacles
axes publicitaires, des messages, la création, les législatifs constituaient des barrières empêchant
photographies, les scénarios et les spots d'un des campagnes de publicité pan-européennes.
pays à un autre.
Ces obstacles sont réels, mais il existe de puissan-
Le coût d'une campagne publicitaire inefficace est tes raisons pour essayer de réaliser une campa-
généralement équivalent à celui d'une campagne gne internationale performante.
réussie, mais les résultats sur les ventes sont sans
commune mesure. Développer une telle campagne signifie que la
firme doit trouver un marché mondial pour son
La possibilité de transférer une campagne réussie produit. L'entreprise qui est la première à trouver
à l'échelle mondiale constitue donc un avantage un marché mondial pour un produit dispose d'un
important pour une firme internationale. Mais, en avantage sur ses rivaux. La recherche d'une
dépit des avantages évidents liés à une campa- campagne internationale peut être le fer de lance
gne mondiale, les exemples d'échecs jalonnent du développement d'une stratégie mondiale co-
les annales des campagnes mondiales. hérente. Pour ce faire, il est conseillé de réunir
l'ensemble des personnes qui sont concernées
Lorsqu'une entreprise veut mondialiser une cam- par le produit et de les laisser partager leurs ex-
pagne publicitaire, il est important de distinguer périences et leurs informations. Cette création
entre les arguments d'achat ou les propositions d'une base de données peut servir de fondation
de vente et leur formulation créative : pour le développement d'une campagne mon-
diale. Celleci peut alors être le ciment qui unit Une firme doit également déterminer s'il convient
l'ensemble des éléments d'une véritable stratégie de faire travailler ses agences publicitaires à
mondiale. l'échelle de plusieurs pays, voire à l'échelle mon-
diale.
La décision d'utiliser ou non un axe publicitaire
standardisé relève en définitive d'un compromis Les annonceurs font de plus en plus appel à des
entre les avantages substantiels liés aux écono- agences mondiales afin de soutenir l'intégration
mies réalisées, le renforcement du contrôle et l'ef- des activités marketing et publicité. Les agences
fet de levier créatif potentiel d'un axe publicitaire sont conscientes de ce phénomène et se sont elles
mondial, d'une part, et les avantages ou incon- mêmes engagées dans un processus d'acquisition
vénients d'axes publicitaires centrés sur les prin- et d'association à l'échelle internationale pour
cipaux attributs d'un produit dans chaque culture, accroître leur champ d'intervention et se doter
d'autre part. d'une capacité d'action à l'échelle mondiale.
STRATEGIE 4 : double adaptation Plus la performance est importante, plus les prix
sont bas et plus la valeur est élevée.
Il existe des cas où les conditions du marché im-
pliquent une stratégie d'adaptation à la fois du Il existe d'autres marchés sur lesquels la valeur
produit et de la politique de communication. Il n'est pas définie à partir de ce rapport, mais où
s'agit en fait d'une combinaison des stratégies 2 elle correspond à la perception du consomma-
et 3. teur.
Quelle stratégie adaptée aux marchés internatio- La communication internationale des entreprises
naux permet au mieux d'atteindre cet objectif? Il doit répondre aux critères de base suivants :
n'existe pas, malheureusement, de réponse géné-
rale à cette question. La réponse dépend plutôt •Suivre de près le concept de marketing choisi
du mix spécifique: produit - marché - entreprise. par l’entreprise (ex : innovation, luxe, technolo-
gique, culture,…)
En résumé, le choix d'une stratégie de produit et •Projeter l’image de marque de l’entreprise de
de communication en marketing international est manière claire et uniforme sur les différents mar-
fonction de trois facteurs clés : chés choisis.
•Intégrer de manière souple les différences so-
• le produit lui-même, défini en termes de be- cioculturelles des marchés où elle opère.
soins satisfaits ou de fonctions remplies; •Respecter le caractère universel des messages si
• le marché, caractérisé par les conditions dans l’entreprise a opté pour des produits ou services
lesquelles le produit est utilisé, les préférences à caractère universel.
des clients potentiels et leur capacité d'acquérir
le produit; Dans la mesure où de nombreuses nations redé-
• enfin, les coûts d'adaptation et de production couvrent leurs caractéristiques socioculturelles
de la firme au regard de ces approches en ter- propres, il peut être dangereux de pousser trop
mes de produit et de communication. loin l’application d’une politique de communica-
tion globale et homogène.
Ce n'est après avoir mené cette analyse du pro-
duit, du marché, des capacités de la firme et de
Ce chapitre fait partie du syllabus du cours de marketing international donné par Bernhard Adriaensens à
Pendant de longues années, Esso a utilisé, à travers le monde, une campagne de communication basée
sur le tigre comme mascotte et le slogan « Put a Tiger in your Tank ». A première lorsque l’on rencontre
cette campagne dans des pays très différents, elle semble vraiment standardisée. La réalité est moins
claire. En effet, la traduction littérale du slogan n’a pas toujours pu se faire. Voici pour preuve quelques
traductions :
Résultat le tigre passe du réservoir au moteur. Après tout, il faut de l’essence dans le réservoir pour faire
fonctionner le moteur. Mettre le tigre dans le moteur paraît plus actif comparé à une image plus passive
lorsqu’il est enfermé dans un réservoir.
L’image du tigre est, bien sûr, faites de puissance et de souplesse un peu agressive. Cela reste positif
dans des pays où les tigres n’existent que dans les livres, les films et les zoos. Mais n’oublions pas que
dans certains pays le tigre constitue un danger mortel pour la population locale (en Asie particulière-
ment) et il offre alors une image nettement moins positive.
Le vert est la couleur idéale pour suggérer la fraîcheur et la bonne santé en Amérique du Nord. C’est la
couleur évoquant la maladie dans les pays couverts de jungles épaisses et vertes. C’est aussi la couleur
d’excellence des pays musulmans (le drapeau de l’Islam est vert) mais il est quasiment interdit dans de
large portion de l’Indonésie qui est, par ailleurs, le pays musulman le plus peuplé. Au Japon, le vert est
considéré comme une couleur High Tech, mais les américains n’accepteraient pas du matériel de haute
technologie de couleur verte. Le noir est la couleur universelle du deuil, sauf en Asie où c’est le blanc,
au Brésil où c’est la couleur pourpre, le jaune au Mexique ou le rouge sombre en Côte d’Ivoire. Pour les
Américains le bleu est une couleur masculine, mais le rouge est plus mâle au Royaume-Uni et en France.
Rose est la couleur féminine aux Etats-Unis, alors que le jaune est plus féminin dans de nombreux autres
pays. Le rouge symbolise la chance en Chine mais la mort en Turquie. Dans beaucoup de régions du
monde, une friandise emballée dans un papier bleu clair doit être mentholé. En Afrique, l’emballage de-
vra être rouge.
Dans tous les pays, les choses, les couleurs, les nombres, les odeurs,… ont des significations. La senteur
citron est symbole de fraîcheur dans les pays occidentaux, mais aux Philippines l’odeur du citron est as-
sociée à la mort. Au Japon, le chiffre 4 vaut notre chiffre 13 et le 7 signifie la malchance au Ghana, au
Kenya et à Singapour. Le hibou apporte la malchance en Inde comme le chat noir en Europe. Au Japon,
le renard est associé aux sorcières mais est le gardien des récoltes dans la religion shintoïste. En Chine,
un chapeau vert indique un mari dont l’épouse est infidèle.
On met souvent en avant les valeurs confucéennes (*) comme étant l’élément moteur du dynamisme
asiatique. Elles sont considérées comme la base du pluralisme autoritaire à opposer au libéralisme dé-
mocratique de l’Occident.
La négation de l’individualisme : l’appartenance au groupe avec ses conséquences obligatoires est plus
importante que les droits humains individuels. Les individus essaient d’être à l’unisson plutôt qu’en dés-
accord avec la Société.
La famille est l’unité sociologique fondamentale : le taux de divorces est notablement moins élevé en
Asie que dans le monde occidental. La famille est considérée comme une forme de sécurité sociale plus
efficace que les coûteux systèmes sociaux et impersonnels des pays occidentaux.
L’éducation est hautement considérée et les individus sont prêts à consentir d’importants sacrifices pour
en bénéficier.
La modestie et la renonciation sont la règle aussi longtemps que quelqu’un puisse montrer en consom-
mant avec discernement qu’il ou elle peut réellement profiter d’une jouissance personnelle (L’Asie est le
marché n°1 pour les cognacs français XO vendus a plus de 80 USD la bouteille).
Une forte orientation vers le travail est favorisée par un ambiance d’effort collectif.
Forte orientation de « travail collectif national » : les syndicats, le monde des affaires et les gouverne-
ments collaborent fortement dans le même sens. Les conflits existent mais sont traités d’une manière dif-
férente (au Japon, l’ouvrier en grève travaille tout en indiquant par un brassard qu’il proteste).
La forme asiatique de « contrat social » : le rôle de l’Etat est fondamentalement de faire la loi et de la
faire respecter (comme à Singapour). Les citoyens suivent les règles pour autant qu’elles soient considé-
rées comme justes et humaines.
La presse est libre mais n’est pas un « quatrième pouvoir » : les pays Asiatiques sont convaincus de l’im-
portance d’une presse libre comme élément d’un bon gouvernement, mais la presse ne dispose pas d’un
pouvoir absolu et doit tenir compte du consensus national.
Malgré ces caractéristiques assez largement répandues à travers l’Asie, les pays restent très différents
les uns des autres. Les Chinois se perçoivent comme très différents des Japonais, des Coréens ou des
Vietnamiens. La Diaspora chinoise est présente dans de nombreux pays et possède des pouvoirs écono-
miques étendus où elles est présente mais a parfois des problèmes de coexistence avec les populations
locales (Exemple : le soulèvement des Indonésiens contre les Chinois, forte situation conflictuelle entre
Malais et Chinois en Malaisie).
Une étude scientifique menée dans 23 pays a permis de dégager les autre principes de base des valeurs
de l’éthique confucianiste :
La stabilité de la société est basée sur des relations inégales exprimant les obligations mutuelles et com-
plémentaires qui existent par exemple entre père et fils, entre frère aîné et frère plus jeune, entre gou-
vernant et sujet.
La famille soit être un exemple pour les organisations sociales. L’individu doit être puni s’il perturbe
l’harmonie, mais toute le monde doit pouvoir sauver la face et l’on doit préserver la dignité de chacun.
Le comportement vertueux envers les autres consiste à ne pas traiter les autres comme nous n’aimerions
pas être traité nous même.
La vertu en rapport avec la mission de chacun consiste à essayer d’acquérir les compétences et l’éduca-
tion, à travailler durement, à ne pas dépenser plus que nécessaire, à être patient et persévérant.
Pour illustrer les différences entre les populations asiatiques, une petite histoire sera parlante. Dans l’hy-
pothèse où deux voitures conduites par des Coréens arrivent chacune à un bout d’un pont étroit, que
vont faire les conducteurs Coréens. Que sera la situation avec deux conducteurs japonais ou deux con-
ducteurs chinois. Il est probable que les deux Coréens vont sortir de leur véhicule respectif et régler l’af-
faire par un combat. Les deux Japonais prieront leur vis-à-vis de passer avant eux et il en résultera une
certaine confusion. Pour les Chinois, la réponse est moins évidente car le pays est tellement immense que
la réaction dépendra de la région d’où ils sont originaires. Un Chinois a proposé comme solution la plus
probable que les deux conducteurs vont déplier leur journal et commencer à le lire.
Vers 500 avant Jésus-Christ, un fonctionnaire chinois nommé Kong Fuzi (d’où le nom Confucius) tenta de
donner le bonheur à ses concitoyens. Le fondement de son enseignement était simple : l’essentiel est que
les hommes puissent vivre en paix entre eux, donc de trouver les moyens permettant de vivre les uns
avec les autres en bonne intelligence. Grâce à son enseignement, les Chinois connurent pendant des siè-
cles une vie plus calme et pacifique que les autres peuples du monde. Selon Confucius, la façon de se
comporter avec autrui a plus d’importance qu’on ne l’imagine, comme le fait de s’incliner devant une
personne âgée, de tenir la porte à quelqu’un pour lui laisser le passage, de se lever quand on parle à
un supérieur,… Il énonça de nombreuses règles de savoir-vivre et était persuadé que ces règles pou-
vaient éviter bien des conflits. Son ambition n’avait que pour seule ambition de répéter inlassablement
les us et coutumes transmis depuis des siècles afin d’en perpétuer le souvenir et pour que les hommes
continuent à les respecter. Il suffisait, selon lui, de se conformer à ces règles pour que tout devienne plus
simple. Les choses se passaient alors le plus naturellement et le plus spontanément du monde, sans même
avoir à y réfléchir. Ces règles ne rendent pas forcément les gens bons, mais elles permettent de le rester.
D’ailleurs, Confucius avait une très haute opinion de l’homme. Il considérait que les hommes naissent
bons et raisonnables. Le souci que nous avons de notre prochain, notre compassion envers celui qui
souffre, tous ces bons sentiments sont innés en nous. Notre seule tâche est de veiller à ce que ces senti-
ments restent en nous. Celui qui se comporte avec gentillesse, obéissance et respect envers ses parents,
se comportera de la même manière envers toute autre personne. Il obéira aux lois de son pays comme il
a pris l’habitude d’obéir à son père. C’est pourquoi Confucius attachait une importance fondamentale à
la famille et aux sentiments qu’elle génère, l’amour entre frères et sœurs, le respect envers les parents.
Pour lui, la famille constituait « les racines de l’humanité ». Les notions de respect et d’obéissance ne
concernaient pas seulement un inférieur vis-à-vis de son supérieur. La réciproque était également vraie.
Sur ce sujet, Confucius et ses disciples se heurtèrent souvent aux puissants. Ce à quoi, Confucius répon-
daient qu’un prince devait être le premier à donner l’exemple et qu’il se devait de respecter toutes les
règles. Donc faire preuve d’amour filial envers son père mais aussi de sollicitude et d’équité envers ses
sujets. Les princes qui ne se souciaient pas des souffrances de leur peuple n’avaient que ce qu’ils méri-
taient lorsque ce dernier se rebellait et les renversait. Le premier devoir d’un prince était de servir de
modèle à tous les sujets du royaume.
Confucius souhaitait n’enseigner que des évidences. Des choses que tous pouvaient comprendre facile-
ment et qui, de surcroît, leur paraîtraient justes et équitables.
(Inspiré de Brève histoire du Monde, par Ernst H. Gombrich, en français aux Editions Hazan, Paris,
I S B N 2 -
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