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Ecoles du Monde

La boite à merveilles d'Ahmed Sefrioui :


Résumé,analyse et études - Etudes de textes
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Résumé général de l'œuvre(1) :

L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans.
Par un va et vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de
l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du
narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme
véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance,
l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples
(=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi
que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à
passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une
façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un
véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms
de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La
figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand
il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à
sa femme.Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk
des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté.
Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès
pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez
lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille
du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce
dénouement.

Résumé publié par Miss Sara Touzani :

Ahmed Sefrioui, ou Sidi Mohammed, évoque son enfance passée à l'ancienne


Médina de Fes. Il menait une vie tranquille auprès de sa mère, femme au
foyer, et son père, tisserand.Il a consacré une bonne partie du livre à parler
des voisins, des amis de la famille, de leurs habitudes, de leur problèmes et de
leur vie quotidienne, et particulièrement de Lalla Aicha, la meilleure amie de
samère, qui a souffert à cause de son mari ingras.La paisibilité de la vie de cet
enfant de six ans fut troublée par la perte de la bourse de son père, une bourse
qui contenait tout son capitale. Ce qui obligea le père de la famille à travailler
dans les champs pour pouvoir reprendre ton travail.Pendant son absence, la
mère et l'enfant visitaient quotidiennement des mauselées pour demander aux
saints de leurs rendre le père sain et sauf.Leur voeux fut exocé un mois après
le départ du père, ensuite les choses s'arrangèrent petit à petit.Au milieu de
tous ces événements, la boite à merveilles que possédait Sidi Mohammed
jouait un rôle très important, elle lui représentait un véritable réconfort
quand il avait des ennuies, c'était synonyme d'accès à son propore monde.

Résumé 3

Sidi Mohammed .un enfant de six ans .fragile solitaire .et passionné par sa
boite à merveilles .il passe son temps entre le Msid et les jupes de sa mère
Il nous raconte sa mauvaise expérience au bain maure .les journées néfastes
au Msid dont le Fquih un homme coléreux et autoritaire
Il évoque également la dispute de sa mère avec Rahma. La disparition de
Zineb et la mort du coiffeur.
Il relate la joie avec laquelle en recevoit l’Achoura : L’achat des vêtement
neufs , des jouets , célébrer la nouvelle année au Msid
Il passe en suite au mauvais souvenir ou son père perdu son capital et a du
partir travailles en dehors de Fès .et les journées mornes qu’il a passé seul
avec sa mère jusqu’au retour du père
Enfin avec bonheur il retrouve sa chère boite à merveille.

Par : Bouchra Et-Takaouy


Faite en classe
Résumé de la Boite à Merveilles
Le narrateur adulte, miné par la solitude commence son récit pour mieux comprendre sa
solitude qui date depuis toujours. Il présente ensuite les locataires de Dar chouafa : lalla
kenza la voyante ( au rez-de-chaussée), Driss el Aouad , sa femme Rahma et leur fille zineb
(au premier étage) et fatma Bziouya au deuxième étage).Il évoque le souvenir du bain maure
et de sa Boite à Merveilles où les objets qui s'y trouvent lui tiennent compagnie . Puis, il
relate le souvenir d'une dispute entre sa mère et Rahma.
En revenant du m'sid , le narrateur trouve sa mère souffrante.. Lalla Aicha son amie, vient lui
rendre visite et réussit à la convaincre de rendre visite à Sidi Boughaleb.A la fin de cette
visite, sidi Mohamed est griffé par un chat. Fatigué , le petit enfant ne va pas au m'sid et nous
décrit les matinées à la maison tout en évoquant l'origine de ses parents, et le souvenir de
Driss le teigneux, l'apprenti de son père.
Le narrateur raconte sa journée au Msid . le soir, remarquant que Fatima Bziouiya s'éclaire
avec une lampe à pétrole, Lalla Zoubida insiste pour que son mari lui en achete une, ce qui
est fait le lendemain. Ensuite, Il évoque le souvenir de la disparition de zineb, et comment sa
mère réussit à la retrouver à la maison des Idrissides. Rahma, en guise de louange à Dieu,
prépare un repas pour les mendiants. Toutes les voisines y participent de bon cœur.
Les premiers jours de printemps, Lalla Zoubida et son fils rendent visite à lalla Aicha. Sidi
mohamed profite de l'occasion pour jouer avec les enfants des voisins .Lalla Aicha raconte
ensuite à son amie les malheurs de son mari avec son associé Abdelkader. Le lendemain, La
mère rapporte ce récit malheureux à son mari. Celui-ci va évoquer devant le petit sidi
Mohamed le souvenir d'Abdellah l'épicier qui racontait des histoires.
Un mercredi, le Fquih explique à ses élèves ses projets pour Achoura. A la maison, Lalla
Zoubida ne se fatigue pas à raconter les malheurs de Lalla Aicha à Fatima, puis à Rahma leur
faisant promettre de garder le secret. Ensuite, le narrateur relate le souvenir de la mort de Sidi
Md Ben Tahar. Ayant assisté à la scène, le petit enfant fait un cauchemar la nuit.
Pendant les préparatifs pour Achoura au Msid, le fquih organise le travail et forme des
équipes. Le petit Sidi Mohamed est nommé chef des frotteurs .Le matin suivant, il
accompagne sa mère à la kissaria pour acheter un nouveau gilet. De retour chez lui, sidi
Mohamed se dispute avec Zineb.Sa mère se met en colère. Triste et pris de faim,, le petit
enfant plonge dans ses rêveries. Le narrateur nous rapporte ensuite l'histoire de Lalla khadija
et son mari l'oncle Othman racontée aux voisines par Rahma.
la veille de l'Achoura, les femmes s'achètent des tambours et Sidi Mohamed une trompette. Il
participe au Msid aux préparatifs de la fête. Le lendemain , il accompagne son père chez le
coiffeur où il écoute sans interêt les conversations des adultes.
Le jour de l'achoura, le petit enfant se réveille tôt et met ses vêtements neufs avant d'aller au
m'sid célébrer cette journée exceptionnelle.. Après le repas, Lalla Aicha vient rendre visite à
la famille du narrateur.
Après l'Achoura, la vie retrouve sa monotonie. Mais avec les premiers jours de chaleur, la
mère déclare la guerre aux punaises. Un jour, le père du narrateur décide d'emmener sa
femme et son fils au souk des bijoux pour acheter des bracelets . Accompagnée de Fatma
Bziouya, la famille du narrateur arrive au souk des bijoutiers mais le père se trouve le visage
tout en sang après une bagarre avec un courtier. Lalla Zoubida,superstitieuse, ne veut plus ces
bracelets, elle pense qu'ils portent malheur. La mère raconte à lalla Aicha la mésaventure du
souk. Sidi Mohamed tombe malade.
Le père a perdu tout son capital. Il décide de vendre les bracelets et d'aller travailler aux
environ de Fès. Sidi Mohamed souffre toujours de fièvre. Le départ du père est véu comme
un grand drame . Un jour, la mère rend visite à son amie Lalla Aicha qui lui propose d'aller
consulter un devin : Si elArafi .
le narrateur évoque le souvenir du voyant Si Elarafi. Lalla Zoubida rentre chez elle tout en
gardant le secret de la visite... elle décide de garder son enfant à la maison et de l'emmener
chaque semaine faire la visite d'un marabout.
Un matin elle reçoit la visite d'un envoyé de son mari. Lalla Aicha vient prie son amie de lui
rendre visite le lendemain parce qu'elle a des choses à lui raconter.
Chez Lalla Aicha, les femmes discutent. Elle reçoit la visite de Salama, qui raconte son rôle
dans le mariage de Si Larbi avec la fille du coiffeur et les problèmes du nouveau couple..
Le narrateur dans ce dernier chapitre raconte le retour de son père. Sidi Mohamed raconte à
son père les événements passés pendant son absence. Le père du narrateur apprend que
M.Larbi s'est séparé avec sa jeune épouse.. Sidi Mohamed, toujours aussi solitaire qu'au
début et aussi rêveur, sort sa boite à merveilles et se laisse bercer par ses rêves...

Chapitre (1):

- la description de « DAR CHOUAFA » et leur entourage puis vient la description


du Msid et vient après la séance du Bain maure.
- La dispute de RAHMA avec Lalla Zoubida.
- Evanouissement du garçon.

Chapitre (2):

- La visite de Lalla Aicha.


- Elles se rendent avec sidi Mohamed à Sidi Ali Boughaleb.
- Le Nr se fait griffer.
- Le lever dans la maison traditionnelle.

Chapitre (3):

- Fatma Bziouya a achetée une lampe à pétrole.


- Le lendemain Lalla Zoubida demande à Mâalam Abdeslam de lui acheter une se
dernier succombe a désir et la lui achète.
- La disparition de Zineb.
- Rahma organise un repas pour les pauvres.

Chapitre (4):

- Les deux femmes pleurent à cause de ce que vient de leur révèle My Larbi à sa
femme. (escroquer par son associé).

Chapitre (5):

- La mort d’un voisin : Sidi Ahmed Ben Tahar.


- Cauchemar et délire.

Chapitre (6):

- Nettoyage du Msid et fierté du Nr nommé «chef des frotteurs».


- L’achat des habits neufs à la « kissarya ».
- Mésaventure de Si Othman (marié à une très jeune fille).

Chapitre (7) :

- deux jours avant Achoura et les préparatifs commencent.


- Le réveil tôt du garçon.
- Coupe de cheveux et la douche nocturne.
- Rites : psalmodie au Msid.
- La visite de Lalla Aicha.

Chapitre (8):

- Dépit du Nr en raison du rire de ces parents d’une de ses réflexions.


- Querelle du père dont on a perdu la trace juste après avec un courtier.
- Cauchemars marquants de l’enfant.
- Cris et pleurent après que le mari de Lalla Aicha épouse une seconde femme (la
fille du coiffeur).
- Le Nr tombe malade.
- La dispute entre maalam abdeslam et le dellal.

Chapitre (9):

- le père a perdu son maigre capital, sa résolution de partir travailler comme


moissonneur.
- Départ du père.
- Conséquence : détérioration, solitude, vie double de l’enfant.
- La visite chez Lalla Aicha.

Chapitre (10):

- le Nr, sa mère, Lalla Aicha se rendent chez le Fqih Sidi El Arafi.


- Prémonition du Fqih.
- La mère décide de retenir l’enfant à la maison.
- Visite d’un émissaire de la part du père.
- Visite de Lalla Aicha qui réserve une surprise à son amie.

Chapitre (11):

- Evolution de la relation entre My Larbi et sa nouvelle épouse.


Chapitre (12):

- Euphorie, considération sur le chant.


- Retour du père.
- Joie extrême.
- Visite courtoisie de Driss El Aouad.

Auteur inconnu

Résumé chapitre par chapitre

L’hiver

Chapitre I:

-Dar Chouafa
Deux éléments déclenchent le récit : la nuit et la solitude. Le poids de la solitude.
Le narrateur y songe et part à la recherche de ses origines : l’enfance.Un enfant de
six ans, qui se distingue des autres enfants qu’il côtoie. Il est fragile, solitaire,
rêveur, fasciné par les mondes invisibles. A travers les souvenirs de l’adulte et le
regard de l’enfant, le lecteur découvre la maison habitée par ses parents et ses
nombreux locataires. La visite commence par le rez-de-chaussée habité par une
voyante. La maison porte son nom : Dar Chouafa. On fait connaissance avec ses
clientes, on assiste à un rituel de musique Gnawa, et on passe au premier où
Rahma, sa fille Zineb et son mari Aouad, fabricant de charrues disposaient d’une
seule pièce. Le deuxième étage est partagé avec Fatma Bziouya. L’enfant lui habite
un univers de fable et de mystère, nourri par les récits de Abdellah l’épicier et les
discours de son père sur l’au-delà. L’enfant de six ans accompagne sa mère au bain
maure. Il s’ennuie au milieu des femmes, Cet espace de vapeur, de rumeurs, et
d’agitation était pour lui bel et bien l’Enfer. Le chapitre se termine sur une sur une
querelle spectaculaire dont les acteurs sont la maman de l’enfant et sa voisine
Rahma.

Chapitre II

-Visite d’un sanctuaire


Au Msid, école coranique, l’enfant découvre l’hostilité du monde et la fragilité de
son petit corps. Le regard du Fqih et les coups de sa baguette de cognassier étaient
source de cauchemars et de souffrance. A son retour, il trouve sa mère souffrante.
La visite que Lalla Aicha, une ancienne voisine, rend ce mardi à Lalla Zoubida, la
mère de l’enfant, nous permet de les accompagner au sanctuaire de Sidi
Boughaleb. L’enfant pourra boire de l’eau de sanctuaire et retrouvera sa gaieté et
sa force. L’enfant découvre l’univers du mausolée et ses rituels. Oraisons, prières
et invocations peuplaient la Zaouia. Le lendemain, le train train quotidien
reprenait. Le père était le premier à se lever. Il partait tôt à son travail et ne
revenait que tard le soir. Les courses du ménage étaient assurées par son commis
Driss. La famille depuis un temps ne connaissait plus les difficultés des autres
ménages et jouissait d’un certain confort que les autres jalousaient.

Chapitre III:

-Le repas des mendiants aveugles


Zineb, la fille de Rahma est perdue. Une occasion pour lalla Zoubida de se
réconcilier avec sa voisine. Tout le voisinage partage le chagrin de Rahma. On finit
par retrouver la fillette et c’est une occasion à fêter. On organise un grand repas
auquel on convie une confrérie de mendiants aveugles. Toutes les voisines
participent à la tâche. Dar Chouafa ne retrouve sa quiétude et son rythme que le
soir.

Le printemps

Chapitre IV:

-Les ennuis de Lalla Aicha


Les premiers jours du printemps sont là. Le narrateur et sa maman rendent visite à
Lalla Aicha. Ils passent toute la journée chez cette ancienne voisine. Une journée
de potins pour les deux femmes et de jeux avec les enfants du voisinage pour le
narrateur. Le soir, Lalla Zoubida fait part à son mari des ennuis du mari da Lalla
Aîcha, Moulay Larbi avec son ouvrier et associé Abdelkader. Ce dernier avait
renié ses dettes et même plus avait prétendu avoir versé la moitié du capital de
l’affaire. Les juges s’étaient prononcés en faveur de Abdelkader. L’enfant, lui était
ailleurs, dans son propre univers, quand ce n’est pas sa boîte et ses objets
magiques, c’est le légendaire Abdellah l’épicier et ses histoires. Personnage qu’il
connaît à travers les récits rapportés par son père. Récits qui excitèrent son
imagination et l’obsédèrent durant toute son enfance.

Chapitre V :

L’école coranique.
Journée au Msid. Le Fqih parle aux enfants de la Achoura. Ils ont quinze jours
pour préparer la fête du nouvel an. Ils ont congé pour le reste de la journée. Lalla
Aîcha , en femme dévouée, se dépouille de ses bijoux et de son mobilier pour venir
au secours de son mari. Sidi Mohamed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est mort.
On le pleure et on assiste à ses obsèques. Ses funérailles marquent la vie du
voisinage et compte parmi les événements ayant marqué la vie d de l’enfant.

Chapitre VI :

Préparatifs de la fête.
Les préparatifs de la fête vont bon train au Msid. Les enfants constituent des
équipes. Les murs sont blanchis à la chaux et le sol frotté à grande eau. L’enfant
accompagne sa mère à la Kissaria. La fête approchait et il fallait songer à ses habits
pour l’occasion. Il portera un gilet, une chemise et des babouches neuves. De
retour à la maison, Rahma insiste pour voir les achats fait à la Kissaria.Le narrateur
est fasciné par son récit des mésaventures de Si Othman, un voisin âgé, époux de
Lalla Khadija, plus jeune que lui.

Chapitre VII :

La fête de l’Achoura.
La fête est pour bientôt. Encore deux jours. Les femmes de la maison ont toutes
acheté des tambourins de toutes formes. L’enfant lui a droit à une trompette.
L’essai des instruments couvre l’espace d’un bourdonnement sourd. Au Msid, ce
sont les dernières touches avant l e grand jour. Les enfants finissent de préparer les
lustres. Le lendemain , l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le tour des
marchands de jouets et ne manqueront pas de passer chez le coiffeur. Chose peu
appréciée par l’enfant. Il est là à assister à une saignée et à s’ennuyer des récits du
barbier. La rue après est plus belle, plus enchantée. Ce soir là, la maison baigne
dans l’atmosphère des derniers préparatifs.
Le jour de la fête, on se réveille tôt, Trois heures du matin. L’enfant est habillé et
accompagne son père au Msid célébrer ce jour exceptionnel. Récitation du coran,
chants de cantiques et invocations avant d’aller rejoindre ses parents qui
l’attendaient pour le petit déjeuner. Son père l’emmène en ville.
A la fin du repas de midi, Lalla Aicha est là. Les deux femmes passent le reste de
la journée à papoter et le soir, quand Lalla Aicha repart chez elle, l’enfant lassé de
son tambour et de sa trompette est content de retrouver ses vieux vêtements.

L’été.

Chapitre VIII :

Les bijoux du malheur.


L’ambiance de la fête est loin maintenant et la vie retrouve sa monotonie et sa
grisaille. Les premiers jours de chaleur sont là. L’école coranique quitte la salle du
Msid, trop étroite et trop chaude pour s’installer dans un sanctuaire proche.
L’enfant se porte bien et sa mémoire fait des miracles. Son maître est satisfait de
ses progrès et son père est gonflé d’orgueil. Lalla Zoubida aura enfin les bracelets
qu’elle désirait tant. Mais la visite au souk aux bijoux se termine dans un drame.
La mère qui rêvait tant de ses bracelets que son mari lui offre, ne songe plus qu’a
s’en débarrasser. Ils sont de mauvais augure et causeraient la ruine de la famille.
Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore finis. Son mari vient de
l’abandonner. Il a pris une seconde épouse, la fille de Si Abderahmen, le coiffeur.
Si l’enfant se consacre avec assiduité à ses leçons, il rêve toujours autant. Il
s’abandonne dans son univers à lui, il est homme, prince ou roi, il fait des
découvertes et il en veut à mort aux adultes de ne pas le comprendre. Sa santé
fragile lui joue des tours. Alors que Lalla Aîcha racontait ses malheurs, il eut de
violents maux de tête et fut secoué par la fièvre. Sa mère en fut bouleversée.

Chapitre IX :

Un ménage en difficulté.
L’état de santé de l’enfant empire. Lalla Zoubida s’occupe de lui nuit et jour.
D’autres ennuis l’attendent. Les affaires de son mari vont très mal. Il quitte sa
petite famille pour un mois. Il part aux moissons et compte économiser de quoi
relancer son atelier. L’attente, la souffrance et la maladie sont au menu de tous les
jours et marquent le quotidien de la maison. Lalla Zoubida et Lalla Aicha, deux
amies frappées par le malheur, décident de consulter un voyant, Sidi Al Arafi.

Chapitre X :

Superstitions.
Les conseils , prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent les deux femmes.
L’enfant est fasciné par le voyant aveugle. Lalla Zoubida garde l’enfant à la
maison. Ainsi, elle se sent moins seule et sa présence lui fait oublier ses malheurs.
Chaque semaine, ils vont prier sous la coupole d’un saint. Les prédications de Sidi
A Arafi se réalisent. Un messager venant de la compagne apporte provisions,
argent et bonne nouvelles de Sidi Abdesalam. Lalla Aicha invite Lalla Zoubida.
Elle lui réserve une surprise. Il semble que son mari reprend le chemin de la
maison.

Chapitre XI :

Papotage de bonnes femmes.


Thé et papotage de bonnes femmes au menu chez Lalla Aicha. Salama, la
marieuse, est là. Elle demande pardon aux deux amies pour le mal qu’elle leur a
fait. Elle avait arrangé le mariage de Moulay Larbi. Elle explique que ce dernier
voulait avoir des enfants. Elle apporte de bonnes nouvelles. Plus rien ne va entre
Moulay Larbi et sa jeune épouse et le divorce est pour bientôt. Zhor, une voisine,
vient prendre part à la conversation. Elle rapporte une scène de ménage. Le flot des
potins et des médisances n’en fint pas et l’enfant lui , qui ne comprenait pas le sens
de tous les mots est entraîné par la seule musique des syllabes.

Chapitre XII :

Un conte de fée a toujours une chute heureuse.


La grande nouvelle est rapportée par Zineb. Maâlem Abdslem est de retour. Toute
la maison est agitée. Des you you éclatent sur la terrasse Les voisines font des
vœux. L’enfant et sa mère sont heureux . Driss, est arrivé à temps annoncer que le
divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé. La conversation
de Driss El Aouad et de Moulay Abdeslem, ponctuée de verres de thé écrase
l’enfant. Il est pris de fatigue mais ne veut point dormir. Il se sent triste et seul. Il
tire sa Boite à Merveille de dessous son lit, les figures de ses rêves l’y attendaient.
Fin.

NB/
par MR : Daif Abdelaziz.

Fiche de lecture:

Titre: La boîte à merveille

Genre: Roman

Auteur: Ahmed Sefrioui

Date de parution:1954

Edition: Librairie des Ecoles.

L’auteur:

Ahmed Sefrioui est un écrivain marocain qui passe pour l’initiateur de la


littérature marocaine d’expression française. Il est né à Fès en 1915 de parents
Amazighs. Il a grandit dans la médina, d’où la présence prégnante et cet espace
dans son œuvre et particulièrement dans “la Boîte à merveilles”.

Sefrioui fut fondateur du musée Al Batha à Fès, une ville omniprésente dans la
majorité de ses écrits. De l’école coranique aux écoles de Fès puis arrivé à la
langue française, se manifeste tout un parcours qu’on trouve aussi présent dans
ses écrits (historiques). Jeune journaliste dans « l’action du peuple », puis
conservateur dans le musée « Addoha » à Fès, en citant des fonctions publics à
partir de 1938 aux ministères de la culture, de l’éducation nationale et du
tourisme à Rabat. Il est mort en 25 février 2004.

PARMI SES OEUVRES

Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il
obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un
Marocain).

La boîte à merveille (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du
petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de
ce qui est aujourd’hui la littérature marocaine d’expression française.
La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973).

Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L’Harmattan, 1989).

LES ANECDOTES SUR AHMED SEFRIOUI

Argent : Dans le film qu’il a tourné, l’écrivain marocain s’est révélé un homme
très simple sans autre ambition que de révéler la culture de son pays au monde
entier. Il disait lui-même : ‘Je n’ai jamais fait d’argent. Je ‘Je n’ai jamais fait
d’argent. n’ai même pas de quoi me payer un lopin de terre pour mon
enterrement.’

Film : En mai 1994, la télé marocaine a consacré un film à Ahmed Sefrioui, sur sa
vie. Juste avant de mourir, il avait demandé à le revoir mais sa requête s’est
perdue dans les couloirs de la chaîne.

L'histoire:

La Boîte à Merveille
La symphonie des trois saisons...

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de


tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de
Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance
exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et
de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit.
C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le
lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir
trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société
marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du
monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un
parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe.

NB/ Par MR : Daif Abdelaziz.


Schéma narratif :

-Etat initial :

L'auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie


heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu'au
Ch. VIII). L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit
enfant. D'ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux.

-Elément perturbateur :

Ce qui trouble cette félicité c'est la ruine du père qui a perdu son capital : l'argent
qu'il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.

-Péripéties :

Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir


amasser de l'argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X,
XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l'école coranique à cause de sa
faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les
voyants.

-Dénouement :

Le retour du père.

-Situation initiale :

Le retour de l'équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à


Merveilles.
Personnages principaux de l'œuvre :

Je :
C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi
Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille
au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui
aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de
fréquentes diarrhées.
La boite à merveille :
Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de
cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides,
des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou
en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette
de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de
Zineb.
Lalla Zoubida :
la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et
s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme
d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est
pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
Sidi Abdeslem :
le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa
famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la
ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il
vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau.
Il a la quarantaine.
La chouaffa :
Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza.
Dris El Aouad :
C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept
ans qui s'appelle Zineb.
Fatma Bziouya :
Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est
jardinier.
Abdelleh :
Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu
l'occasion d'entendre.
Le fqih du Msid :
Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets
du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.Un grand maigre à barbe
noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
Lalla Aicha :
Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne
malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla
Zoubida.
Driss le teigneux :
Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et
faisait les commissions.

L'équilibre initial coïncide dans la Boîte à merveilles avec une prise de conscience
d'une carence, d'un manque (…moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en
sens tout le poids) et se transforme en rupture.

La nuit et le poids de la solitude déclenchent le récit. Le narrateur (l’adulte) se


penche sur son passé à la recherche de réponses possibles (Ma solitude ne date pas
d’hier….P3.) ou de réconfort (pour égayer ma solitude, pour me prouver que je ne
suis pas mort. P6.).

L’enquête se construira sur la mémoire fabuleuse héritée de l’enfant de six ans.


(Cire fraîche...les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables…cet
album…P6.)

Les outils de l’enquêteur sont donc les images d’un album. Portraits et paysages se
succéderont au fur et à mesure qu’il en tournera les pages. L’abondance de
l’imparfait est justifiée par la dominance du descriptif. La nostalgie orne le récit de
couleurs, de parfums et de tendresse, la perception de l’enfant l’entraîne dans le
monde du merveilleux et de la magie.

L’ESPACE
Fonction

Il permet un itinéraire. Le déplacement de l’enfant s'associe à la rencontre de


"l'aventure". Et à la quête de la connaissance. On peut réduire l'itinéraire dans le
cas de Sefrioui à un schéma simple, deux types de base dominent. (L’aller -
retour….L’initiation et la conquête.). L’enfant revient toujours à son point de
départ, la maison, plus exactement la pièce occupée par la famille. L'espace offre
un spectacle, plus qu’il ne sert de décor à l'action, cette dernière n’étant pas
privilégiée. Il est soumis au regard du personnage. I' enfant se dresse en spectateur.
La relation entre le lieu et son état d'âme est forte. Une correspondance symbolique
s'établit entre l’enfant et les lieux décrits.

Organisation

On peut facilement constater des oppositions symboliques et fondamentales,


souvent binaires.( clos / ouvert …sombre / éclairé…espace réel /rêvé). Ceci permet
une mise en place de l’ambiance du secret, de l’étrange, et du mystère imprégnant
le récit dès son ouverture de l’ambiance des contes merveilleux.

Représentation

La narration prend en charge les éléments descriptifs concernant le cadre de


l’action. L’enfant explore progressivement ce cadre : la ruelle, le msid , La rue Jiaf
et le bain maure. La description est dynamique.

La ruelle (p3) « Il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et
revient s’asseoir sur le pas de la maison »

La maison(P3 ) « au rez-de chaussée….Au premier….Le deuxième étage…. »

LE TEMPS

Comme dans les contes de fée, le temps est vague, imprécis, flou. Premier repère,
l’âge du personnage principal : six ans.

L’enfant - narrateur a une conception du temps motivée par l’attente, celle de son
père chaque soir et celle de grandir. L’écoulement du temps est saisi dans une
logique arithmétique. Matin et soir font une journée, les jours font des mois, les
mois des saisons et les saisons l’année.

Une journée ordinaire est marquée par le réveil, le msid, les jeux, les conversations
des voisines, et le retour du père, tard le soir. Les jours de la semaine retracent plus
des activités habituelles (Lundi, jour de lessive, mardi, journée particulièrement
redoutée au msid.). Un événement exceptionnel comme un retour précipité du père
à la maison ou la visite d’un étranger constituera un repère. Ainsi, l’Achoura, fête
qui va bouleverser le train train quotidien de l’enfant, les différentes visites de
Lalla Aicha, le départ du père vont permettre de construire une suite justifiant un
déroulement chronologique. Les indicateurs de temps renforceront cette
chronologie par le marquage des saisons (L’hiver / 3 chapitres, le printemps / 4
chapitres et l’été / 5chapitres). On peut alors aisément estimer la durée du récit à
trois saisons et avancer que le narrateur enfant approche de ses sept ans à la fin du
roman.

Le nœud de l'histoire:

La faillite du père du narrateur, Abdesslam qui a perdu son capital dans le souk.

Le "happy-end ":

- Le thème du retour est crucial dans la boîte à merveilles :


1- Le retour du père déclenche de nouveau la joie et le bonheur de la famille
du narrateur.
2- Le retour de Moulay Larbi: Lalla Aîcha reprendre du coup sa vie conjugale
Heureuse.
3- Le retour de l'enfant: Sidi Med réouvre sa boite à merveilles.

L'ethnographie:

A.Sefrioui se livre à décrire minutieusement des lieux à vocation, à la fois


religieux et culturelle. Le sanctuaire,) titre d'exemple, ainsi que des personnages
tels que sidi El Arafi, Chouafa etc. Parallèlement, les remets non traduits du
dialecte renforce ce souci ethnographique flagrant.

Le regard de l'enfant:

Tant donné qu'il est enfant, le narrateur à le droit de s'insinuer dans des zones bel et
bien intimes et sans aucun doute infranchissable: prenons à titre d'illustration "le
bain maure". Effectivement, la scène du bain maure fait de l'enfant un espion qui
guette le monde féminin en franchissant toutes les frontières (description des corps
des femmes: mamelles pendantes, cuisse humides, ventre ballonnés, fesses
grises…
Le pacte autobiographique:

Tel tout écrivain autobiographique, A.Sefrioui, quant à lui, promet le lecteur de lui
communiquer un récit rétrospectif sincère et véridique:

« J'avais peut-être six ans, ma mémoire était une cire fraîche et les moindres
événements s'y gravaient en images ineffaçable. Il me reste cet album pour égayer
ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort.».p.6

1- Propice de la mémorisation.
2- Autobiographie sincère.
3- Pérennité aspirée.

- Le récit d'Ahmed Sefrioui est marqué surtout par des interventions ironiques
(l'ironie: faire comprendre le contraire de ce qu'on veut dire):
Il ironise sur Zineb qui s'intéresse à l'état maladif noir…
Il ironise sur l'altitude de L.Aîcha (la chanson…).
Le sanctuaire: un saint qui préfère intensément les chats!

C’est vrai que plusieurs ensembles littéraires coexistent ça fait longtemps et comme ça ils ont
interferé au Magreb aussi, et par moyen de la langue d’écriture soit arabe, berbère,
français ...et travers de leur statut, leur fonctionnement et surtout leur public, les littératures
algérienne, marocaine ou tunisienne montrent la voix de ce people qui ont une remarcable
contribuition au champ littéraire mondial....
Cette littérature d’expression française s’assure dans la mesure où elle considere le Magreb
comme son centre de gravité, elle se developpe travers des écrivains qui demandent une
identité maghrébine plus especifique. Son public été toujours international, pour montrer le
soif de independance qu’ils ont eu surtout au moment de naissance du moviment que était en
combat de libération national. Cette littérature est gravement marquée par le statut
problématique du Français, langue consideré comme d’aliénation dans laquelle on proclame
l’indéfectible amour de la langue maternelle, mais aussi langue du combat identitaire ou
langue du recul critique proposé par le détour de la langue étrangère ou de l’exil.

Ici, quelques noms connus de cette littérature que je trouve comme extraordinaire, puisque
montrent l’amour, la revendication d droits et force brave de ce people qui ont d’inspiration
révolutionnaire en nom de l’amour par leurs traditions et pays.

1939 Jean Amrouche (Algérie), Chants bèrberes de kabylie


1952 Mohammed Dib (Algérie) La Grande Maison , Mouloud Mammeri (Algérie),La coline
oubliée
1953 Albert Memmi (Tunisie), La statue de sel
1954 Driss Chraïbi (Maroc), Le passé simple
1956 Kateb Yacine (Algérie), Nedjma
1959 Kateb Yacine (Algérie), Le cercle des Répresailles
1967 Mohammed Khaïr-Edinne (Maroc), Agadir
1971 Abdelkebir Khatibi (Maroc), La mémoire tatouée
1979 Abdelwahab Maddeb (Tunisie), Talismano
1985 Hélé Beji (Tunisie), L´oeil du jour

Entre d’autres donc la liste est très longue...J’ai choisi aussi, de chaque pays un representant
pour parler sur eux et alors sont ils...

Ahmed Sefroui – Maroc

Il est né em 1915, à Fès au Maroc, dans une famílle bèrbere arabisée, il a frequenté l’école
coranique et puis le collège Moulay-Idriss. Il a travaillé sur plusieurs métiers, interprète,
office-boy, etc. Et il arrivé à être haut functionaire au Service des Monuments historiques de
Rabat. Ahmed Sefrioui décrit bien les milieux traditionels du Maroc en oublient les
problemes politiques. Il a écrit “J’étais un enfant seul” où il parle des aspects interieurs de sa
réligion islamique, melangeant avec des souvenirs de son enfance en famille. Voici un petit
extrait de son oeuvre....

J’étais un enfant seul

À six ans j’étais seul, peut-être malhereux, mais je n’avais aucun point de rèpere qui me
permît d’appeler mon existence : solitude ou malheur.
Je n’étais ni heureux, ni malhereux. J’étais un enfant seul. Cela je le savais. Point farouche de
nature, j’ébauchai de timides amitiés avec les bambins de l’école coranique, mais leur durée
fut brève (...) Moi, je ne voulais rien imiter, je voulais connaître. (...) Mon père me parlait du
paradis. Mais pour y renaître, il fallait d’abord mourir. Mon père ajoutait que se tuer était un
grand péché qui interdisait l’accès à ce royaume. Alors je n’avais qu’une solution : attendre !
Attendre de devenir un homme, attendre de mourir pour renaître au bord du fleuve Salsabil.
(...) J’ai six ans, l’anné prochaine j’en aura sept et puis huit, neuf et dix. À dix ans on est
presque un homme.

Ahmed Sefrioui, la boîte à merveilles, 1954 © Éditions du Seuil, 1978

Kateb Yacine – Algérie

Il est né à Constantine, ville tel où il était familiarisé três tôt avec des traditions populaires du
Magreb e de quelle il été familiarisé avec les traditions populaires du Maghreb et de quelle il
adquerait le sens d’appartenance tribale. Il a fait l’école coranique et puis l’école française
obligé par son père, et là il a commencé a decrouvir les vertus libératrices de l’esprit critique.
A partir de as jeunesse jusqu’à as mort, Kateb Yacine été fiér de leurs pensées et as ideologie,
été toute as vie revolte contre la colonisation, et été aussi eduqué pour être contre
l’étouffement bureaucratique, contre les nouvelles oppressions suscitées pas l’Algérie
nouvelle. Il a écrit des poèmes, romans et aussi du théâtre. Dentre leurs oeuvres, “Dans la
gueule du loup”
une unité de son fameux “Polygone Étoilé” est sans doute la plus importante. Je vous
presente là un extrait de cette célèbre composition où l’auteur décrit sa biographie en
montrent sa relation avec la langue française.

Dans la gueule du loup


Quelqu’un qui, même de loin, aurait pu m’observer au seins du petit monde familial, dans
mes premières années d’existence, aurait sans doute prévu que je serais un écrivain, ou tout
au moins un passioné de lettres, mais s’il s’était hasardé à prévoir dans quelle langue
j’écrirais, il auriat dit sans hésiter : « en langue arabe, comme son père, comme sa mère,
comme ses oncles, comme ses grands-parents ». il aurait dû avoir raison, car autant que je
m’en souvienne, les premières harmonies des muses coulaient pour moi naturellement, de
source maternelle. (...) Tout alla bien, tant que je fus un hôte fugitif de l’école coranique(...)
Pourtant, quand j’eus sept ans, dans une village (...), mon père prit soudain la décision
irrévocable de me fourrer sans plus tarder dans la « gueule du loup », c’est-à-dire à école
française. (..) ...Ainsi avais je perdu tout à la fois ma mère et son language, les seuls trésors
inaliénables – Et poutant aliénés !

Kateb Yacine, Le Polygone Étoilé © Éditions du Seuil, Paris, 1966

Samir Marzouki – Tunisie

Né à Tunis en 1951, est universitaire. Il n’y a pas beaucoup des infos sur lui, mais le peu que
jai pu trouver est que avec sa poèsie vien marqué l’émergence d’une nouvelle génération
d’écrivains maghrébins, dont la langue française est dédramatisée, plus ludique que
douluoreuse. Il a écrit « Je n’est pas un autre » une allusion que fait titre à une formule
célèbre de Rimbaud, cette perle nous invite à ne pas prendre trop au sérieux ce court poème.

Je n’est pas un autre

Ma soupe est pleine de cheveux


Ma vie regorge de chagrins
Je n’ai jamais ce que je veux
Car je n’ai pas le pied marin

J’écris des vers


Tout de travers
Que j’arrose
D’eau de rose

Ma soupe est pleine de cheveaux


Ma vie regorge de catins
Ma peine vaut ce qu’elle vaut
Peine de roi de pantin

Je dis des mots


Bêtes normaux
Que je grime
Par des rimes

Samir Marzouki, Braderies, Maison tunisienne d’Édition, Tunis, 1991

Guide de lecture de La Boite à Merveilles


1- La Boîte à merveilles et son auteur : entre le rejet et la consécration

1.1- La littérature marocaine de langue française Pendant à peu près quatre


décennies (c’est-à-dire de 1912, date où le Maroc entre sous le protectorat français,
jusqu’au 1937, date de publication des premières œuvres de Sefrioui), la littérature
marocaine est demeurée "exclusivement française sur le Maroc" . Aussi était-il
normal que le roman marocain d’expression française fût, pendant un moment, le
prolongement de cette littérature dite "littérature coloniale". En effet, les premiers
écrivains nationaux, désireux de présenter leur propre vision de la société,
produiront d’abord des œuvres imprégnées de ce caractère "ethnographique"
(appellation péjorative qui désigne une forme inconsciente d’aliénation culturelle).
Mais cette étape sera vite dépassée puisque la littérature marocaine va s’inscrire
dans la modernité avec des écrivains talentueux et courageux comme Driss
Chraïbi, Abdelatif Laâbi, Mohamed Khair-eddine …. 2.2- Place de Sefrioui et son
oeuvre dans cette littérature Ahmed Sefrioui, en tant que pionnier de cette
littérature, appartient évidemment à la première génération, celle des écrivains
marocains qui, ayant été éduqués dans l’école instaurée par le protectorat, ont
choisi "la langue de l’occupant" pour exprimer leur intimité et donner " de la
réalité socioculturelle une vision de l’intérieur, en opposition avec les
représentations mythiques et idéologiques des écrivains français." . A la littérature
coloniale et ethnographique ils opposaient cette fois-ci une littérature jaillissant de
l’âme même des autochtones. "C’est la littérature du Maroc profond ou ce que
Sefrioui nomme lui-même “La littérature des profondeurs natales” . 2.3-
Caractéristiques de l’oeuvre de Sefrioui

Selon des critiques peu cléments, l’auteur de La Boite à Merveilles, ne pourra pas
s’affranchir de l’héritage exotique et pittoresque de ses maîtres .Il adoptera un style
et une technique d’écriture qui laissent entendre que ses œuvres sont destinées à un
lectorat étranger plutôt que marocain. Certains ont vu dans l’œuvre de Sefrioui, en
plus du caractère "ethnographique", une absence d’engagement contre l’occupant
français et un manque d’intérêt vis-à-vis de tout ce qui se passait dans le pays. Le
lecteur de son roman est plongé dans une sorte d’"autofiction" où la réalité se meut
avec la rêverie. « On y relève certes, une authenticité et une fraîcheur que lui
permet la focalisation par le regard d’enfant, mais aussi des procédés qui rappellent
le roman exotique comme l’insistance sur le pittoresque et la présence de mots
arabes traduits en bas de page ou commentés dans le contexte, dont la visée
implique un lecteur étranger à la culture marocaine. » (Gontard, op.cit.) En plus de
ces deux caractéristiques, des critiques vont jusqu’à percevoir chez Sefrioui une
certaine aliénation . Mais des spécialistes de la littérature marocaine d’expression
française, moins virulents, estiment au contraire que l’absence manifeste du colon
dans le récit est une façon biaisée d’ignorer "cet Autre" et "avec beaucoup de
mépris". Ils n’hésiteront pas, dans un effort de réhabilitation de Sefrioui, à dire que
l’intégration, par ce dernier, de "l’oralité" et des "expressions culturelles
populaires" ou de " la vision soufie de l’existence" dans ses romans est une
méthode savante de combattre l’ethnocentrisme et l’égocentrisme de l’européen
colonisateur, qui considérait ces formes d’expression comme du "folklore" ou
comme de la "sous culture. " (Vous trouverez en annexe trois extraits développant
ces points de vue sur les écrits de Sefrioui)

2- Contenu de l’oeuvre et biographie de son auteur

2.1- La Boîte à merveilles, un genre indéterminé ? En dépit des efforts des


critiques, de nombreuses œuvres manifestement autobiographiques, mais ne posant
aucun pacte ou se déclarant appartenir à un genre fictionnel, restent indéterminées.
Dans le cas de "La Boite à merveille ", pourtant considérée par la critique
spécialisée comme l’une des toutes premières autobiographies de la littérature
marocaine d’expression française, les événements sont rapportés à la 1ère personne
; mais à aucun moment, ce pronom ne s’identifie explicitement à l’individu de
l’auteur qui s’appelle Sefrioui et se prénomme Ahmed alors que le personnage
principal de l’intrigue s’appelle sidi Mohamed fils de Zoubida et du mâalem
Abdesslam le tisserand. Dès la page de couverture l’auteur se plaît à brouiller les
pistes, en qualifiant son œuvre de " roman". Le lecteur est obligé de vérifier si le
côté anecdotique dans l’œuvre correspond aux éléments biographiques de l’auteur,
pour décider du genre de ce récit.

2.2- Biographie de l’auteur, pour quelles traces dans son œuvre ? Écrivain
marocain qu’on a tendance à considérer comme le pionnier de la littérature
marocaine d’expression française. Il est né à Fès, en 1915, de parents berbères. Le
parcours de cet écrivain, est celui de ces petits marocains scolarisés sous le
protectorat : l’école coranique est un passage obligatoire pour tout élève avant que
celui-ci n’accède aux écoles du colon (dites écoles de fils de notables ou
d’indigènes). Dans ce genre d’établissement, il aura comme professeur l’un des
auteurs français progressistes, François Bonjean, qui lui préface son premier livre
et le sollicite plus tard pour écrire la préface d’une réédition marocaine d’un de ses
ouvrages en 1968. Il signe son nom, en 1949, en recevant le grand prix littéraire du
Maroc pour son premier livre " Le Chapelet d’Ambre". Mais auparavant, il aura
fait ses preuves de journaliste dans l’organe « l’action du peuple », avant d’être
nommé conservateur au musée d’« Al Batha », qu’il va fonder à Fès. Il accèdera
par la suite à quelques hauts postes administratifs :

d’abord aux services des Arts et Métiers de sa ville natale.


puis à partir de 1938 au sein des ministères de la Culture, de l’Education Nationale
ou à la Direction du Tourisme à la capitale Rabat. Ahmed Sefrioui va nous quitter
en mars 2004, après nous avoir légué une œuvre littéraire riche et variée qui sera
rééditée ou traduite dans d’autres langues : le Chapelet d’ambre (le Seuil, 1949), la
Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973), le Jardin des sortilèges ou le parfum
des légendes (l’Harmattan, 1986).

2.3- Ce que raconte la Boîte à merveilles La ville de Fès, capitale spirituelle du


royaume est omniprésente dans la majorité des écrits d’Ahmed Sefrioui. Dans la
Boîte à merveilles, le lecteur suit le regard du jeune « Mohammed », un enfant de
six ans, qui lui fait découvrir le quotidien de sa famille, colocataire d’une maison
de la médina où elle occupe deux chambres au deuxième étage. Au gré de jeux de
ce gamin, de ses déplacements et de ceux de sa mère, dans les ruelles, pour une
raison ou une autre, on découvre la médina de Fès, avec ses souks et ses fondouks ;
on visite ses marabouts, ses mausolées et ses bains ; on assiste à ses fêtes et ses
rites ; on hume ses senteurs et ses arômes ; on pénètre dans ses écoles coraniques et
on rencontre ses "fqihs" ses artisans et leurs apprentis ; on côtoie ses porteurs et
leurs bêtes…. Notre guide est un môme, grand rêveur. Il est le fils unique d’une
famille dont le père est un tisserand qui trime et sue pour le bonheur de son petit
foyer. Un ménage qui a quitté son village dans les montagnes pour s’installer à Fès
comme d’autres. Cette famille semble ne manquer de rien jusqu’au jour où le
"Mâalem" Abdeslem perd tous les frais de roulement de son atelier et toutes ses
économies lors d’une visite au souk pour l’achet de bracelets à sa femme Zoubida.
Cet événement va bouleverser le train de vie de cette petite famille habituée au
partage et au commérage avec les autres occupants de la grande maison. Le père va
être obligé de quitter Fès pour aller travailler (temporairement) comme
moissonneur dans les villages avoisinants de Fès. Tout rentra dans l’ordre quand le
chef de famille va retourner dans son foyer avec l’argent nécessaire pour relancer
son atelier. Sur cette intrigue intégrée dans l’action principale (celle de la quête par
le héros d’une compagnie idéale pour réparer le manque né d’un sentiment de
solitude implacable) viennent se greffer une série de petites histoires anecdotiques
(la disparition de la petite voisine Zineb, la vie conjugale de l’oncle Othman, la
ruine puis le second mariage de Moulay Larbi, l’époux de Lalla Aïcha, l’amie de
Zoubida, etc.) dont la narration est prise en charge par un ou plusieurs autres
personnages et rapportée au discours direct par le héros. Deuxième partie : des
personnages et un espace (Regardez les articles précédentes), un contenu
(Regardez ci-dessus):

1- Le synopsis de l’oeuvre

Ce synopsis contient les faits et événements majeurs de chacun des douze chapitres
ainsi que leurs circonstances :

Chapitre. 1 (pp. 7-8) Pour illustrer l’inéluctable sentiment de solitude qui


l’empêche encore de dormir le je narrant (personnage adulte) effectue un retour au
passé qu’il entame par l’image d’une impasse et d’un enfant anonyme, solitaire lui
aussi mais triste, car il ne parvient pas à piéger les moineaux dont il voulait faire
ses compagnons. Après ce songe, le narrateur nous introduit dans la demeure
familiale qui se trouvait, à deux pas de son école coranique de Derb Nouala.
Plusieurs familles se partageaient cette grande maison de deux étages :

Les deux pièces et le patio du rez-de-chaussée étaient occupés par Kanza la


voyante.
Au 1er étage la famille de Driss Elaouad disposait d’une pièce.
La famille du narrateur, disposant de deux chambres, partageait depuis trois ans,
avec Allal le jardinier et sa femme Fatma Bziouia, le 2ème étage de cette maison
de la médina de Fès. Ayant campé cet espace familial, le narrateur nous présente
une des grandes figures de ces colocataires : Kanza la voyante dont les activités de
prédiction connaissaient, par moment, une grande affluence d’une clientèle
féminine "en quête du bonheur", comme elles connaissaient, aussi, une basse
saison, où la cartomancienne "s’occupait de sa propre santé" p.9 Le narrateur
semble justifier cette plongée dans son passé comme une cure de jouvence pour sa
solitude d’adulte. Toutes les images et les moments retrouvés constituent un
instant de bonheur et de gaieté pour l’auteur. Il pense qu’il n’était "ni heureux, ni
malheureux, mais un enfant seul".Il peint un autoportrait où il se présente comme
un petit enfant avide de savoir, qui baignait dans un univers particulier, à l’écart
des ses condisciples. Dans ce chapitre liminaire, le maître de l’école coranique, a
lui aussi, droit à une brève présentation qui précède le compte rendu de la journée
de maman au bain maure. Le narrateur en garde un sentiment d’appréhension qui
l’empêche toujours "de franchir les portes de ces lieux." Il en a toujours gardé, le
souvenir d’une scène animée de femmes nues, se mouvant dans cet espace de
promiscuité, de moiteur et de chaleur insupportables. Un lieu qui serait la réplique
exacte d’"un enfer sur terre." L’enfant attendait le retour de sa mère, en jouant dans
la rue ou en contemplant sa "boite à merveilles". Cet objet éponyme était une boite
de pacotille pleine de choses hétéroclites sans valeur mais qui n’avaient de sens
que pour lui. Dans sa solitude, ces"objets" étaient ses uniques compagnons, gisant
"là, dans leur boite rectangulaire, prêts à (lui) porter secours dans (ses) heures de
chagrin."p, 14. Le lendemain de la journée du bain était un jour de commérage
pour les voisines. La maman du narrateur leur faisait le compte rendu détaillé et
amusant de toutes les scènes auxquelles elle avait assisté. Le bain était un lieu de
potins et de purification pour toutes les femmes du quartier. La maman du
narrateur, avait l’habitude d’attendre son mari pour lui faire le résumé des
évènements "futiles"de sa journée, ou celui de ses altercations avec les autres
voisines,telle que celle qui l’opposa dans ce premier chapitre à Rahma, l’épouse de
Driss Aouad(le fabricant de charrues). En fait, cette voisine qui ne disposait pas
d’assez d’espace pour faire ses activités ménagères, avait l’habitude de faire sa
cuisine sur le palier. Or, elle eut le malheur de laver son linge un lundi - jour
réservé à Zoubida, la maman du narrateur - ; Celle-ci y vit une sorte de provocation
de la part de cette voisine sans origines et se permit de la corriger en la traitant de
toutes les bassesses. Le soir, en rapportant à son mari l’incident, la mère se fit
passer pour une victime inoffensive et clémente, tout en manifestant sa véritable
nature de langue déliée. Elle ne se retint pas, dans sa plainte, de traiter Rahma de
pouilleuse. Celle-ci riposta immédiatement et le chapitre se referme sur
l’évanouissement de l’enfant témoin, à la suite d’une tempête d’apocalypse
provoquée par un nouvel échange de cris et d’injures véhéments.
Chapitre 2 (pp. 19-32) Le narrateur se souvient du msid et de ses mardis " au
couleur de cendre". Il s’y rendait souvent le matin, après des nuits pleines de
cauchemars, et n’en revenait que vers midi pour le déjeuner. Le lendemain de la
dispute, Lalla Aicha, une ancienne voisine et amie de la famille leur rendit visite.
Elle prodigua mille conseils à Zoubida qui souffrait encore des suites de sa
querelle. La visiteuse lui fit deux propositions :
aller voir un fqih dont les talismans et les gris-gris étaient réputés efficaces pour
guérir tout type de ||||| | était fatigué de sa seconde épouse, qu’il voulait retourner
dans son premier foyer, mais qu’il n’avait pas le courage nécessaire pour cela.
Salama ajouta que tout allait rentrer dans l’ordre parce que cet époux ingrat ne
trouverait jamais d’épouse meilleure que sa première femme. Pendant que Salama
mettait les deux femmes au courant des derniers événements, Zhor, une voisine de
Lalla Aïcha, vint demander un peu de menthe ; mais en vérité, elle était venue pour
participer à la diatribe contre la seconde femme du babouchier. D’après les propos
de ces femmes, toute la famille du coiffeur était maudite et indigne de Moulay
Larbi. Les agissements de la fille du barbier montraient le caractère insolent de
cette famille et des jeunes filles de l’époque. Impressionné par la singularité et la
délicatesse de Salama, qui lui offrit des gâteaux et prit sa défense contre une
locataire acariâtre, et séduit par la fraîcheur et l’éclat de jeunesse de la voisine
Zhor, qu’il souhaita voir assise à ses côtés, l’enfant se laissa entraîner par sa
rêverie et oublia qu’il tenait un verre plein à la main.
Chapitre 12 (p179 à la fin) Ce matin, la maison se réveilla sur chant de Kanza la
voyante qui entonnait un air vite repris par Rahma et les autres voisines. Elles
chantaient la beauté de la Femme. Emporté par ce concert, le narrateur se mit à
composer des vers en hommage à une beauté incarnée de son point de vue par la
jeune Zhor vue chez Lalla Aicha. Malheureusement, ses rêveries furent
interrompues par l’arrivée de son condisciple Allal Yakoubi, envoyé par le fqih
s’enquérir de ses nouvelles. Toute la maison dut se taire lorsque Zineb vint
annoncer le retour de Maâlem Abdeslem. Surprise, Zoubida, sa femme, resta "les
bras ballants" au milieu de la pièce car elle ne croyait pas ses yeux, "elle nageait
dans la joie au point de perdre l’usage de la langue."p183 Le voisin Driss ElAouad,
venu saluer son voisin et invité par lui à partager le thé, fit part à la famille du
divorce de Moulay Larbi d’avec la fille du coiffeur, ce que Maâlem Abdeslem
approuva comme un geste de bon sens. Quant à Sidi Mohammed, après avoir servi
fièrement le grand et lourd plateau de thé, tout en appréciant l’estime partagée
entre les deux voisins et amis, il se retrouva seul ; mais cette fois, il se refusa à se
laisser envahir par le pénible sentiment de solitude et alla chercher dans sa boîte à
merveilles la compagnie de ses amis à lui.

Par Mr: Darif Abdelhak Ex Inspécteur de français à El Jadida

I) Le Genre Autobiographique

Le mot "autobiographie" est composé de trois racines grecques : "autos"


("soi-même"), "bios" ("la vie"), "graphie" ("écrire"). Une autobiographie est
le récit qu'une personne fait elle-même de sa vie passée : elle est à la fois
l'auteur, le narrateur, et le protagoniste. Dans le texte autobiographique, "je"
renvoie à la fois à l'auteur qui signe et raconte et au héros qui vécut l'histoire
racontée. Contrairement au "je" romanesque, le "je" autobiographique
désigne donc une personne réelle ; cependant cette personne peut avoir
beaucoup changé entre le moment vécu (son enfance, par exemple) et le
moment ou elle écrit : la première personne du texte autobiographique
renvoie donc à des "moi" différents. D'où la double énonciation.

- Narration et commentaire : le récit des évènements vécus est "rétrospectif"


ce qui implique l'utilisation des temps du passé (passé simple ou imparfait) où
le présent de narration.

- Mais très souvent l'auteur commente ses évènements : il utilise alors le passé
composé, le futur.

-« Le pacte autobiographique » : Philippe Lejeune désigne par cette


expression les conventions qui règlent la relation auteur-lecteur dans les
œuvres autobiographiques. L’auteur s’engage :
* à relater les évènements vécus dans l’univers réel
* à ne pas mentir
* à tout dire
L’autobiographe est un auteur sincère, le lecteur est invité à lire l’œuvre en
tenant compte de ces données : on lui demande d’accepter d’être un témoin,
un confident, un juge, un complice et parfois un voyeur.

- Ces pactes autobiographiques sont souvent exprimés dans le texte, ils


peuvent aussi être souscrits hors du texte, sur la couverture, dans d’autres
récits, dans des interviews…

II) Les enjeux de l’autobiographie


Parler de soi : L’autobiographe raconte sa propre vie et tout particulièrement
les épisodes et époques marquants. Son enfance, ses relations avec ses parents
et amis, ses premières amours, ses premiers chagrins. Il est confronté au
problème du temps qui fuit, du souvenir qui se brouille, des changements
irréversibles de la mort. Le lecteur est son confident, de son point de vue,
l’autobiographe relève du registre lyrique.

Parler pour soi : L’autobiographie sert aussi à expliquer la formation d’une


personnalité et à justifier des choix, des actes. Ainsi, Rousseau entreprend-il
d’écrire des « Confession » pour faire comprendre qui il est vraiment et pour
persuader le lecteur qu’il est un homme bon, malgré ce que disent de lui ses
détracteurs. De ce fait, l’autobiographie relève aussi de l’argumentation : elle
peut se faire plaidoyer ou réquisitoire.

Faire œuvre d’art : Quel que soit son désir de sincérité et de vérité, l’écrivain
qui rédige son autobiographie a préoccupation esthétique. Il choisit l’ordre de
la narration, développe plus ou moins certains épisodes, adopte un ton et un
style d’écriture particuliers. L’autobiographie d’écrivain n’est pas un «
document » qui aurait une valeur de vérité historique, mais un mouvement
qui se signale par ses qualités esthétiques.

III) Les genres proches de l’autobiographie

L’autoportrait : c’est une œuvre dans laquelle l’auteur analyse sa


personnalité mais sans raconter le déroulement de sa vie (Montaigne dans «
Les essais » ; 1560-1595).

Le journal intime : ce n’est pas non plus un récit rétrospectif et global


puisqu’il est écrit au jour le jour avec l’énonciation du discours.

Les mémoires : ces textes ne sont pas centrés sur la vie intime de l’auteur,
mais sur les évènements historiques dont il a été le témoin (Saint Simon dans «
Mémoires » ; 1694-1752).

Les correspondances : les lettres apportent des informations biographiques


sur leur auteur mais elles le font de manière partielle et discontinue : on ne
s’écrit que lorsqu’on est séparés, de plus les sujets abordés ne sont pas les
mêmes selon les correspondants. Les correspondances d’écrivain relèvent à la
fois de l’entreprise biographique et de la critique littéraire : on y trouve des
éclairages sur les projets de l’auteur et la genèse des œuvres.

Les biographies : elles racontent la vie de personnes célèbres et sont rédigées


pas des spécialistes (historiens, critiques) ou des journalistes.

Les récits de vie : ce genre apparu récemment propose la biographie de


personnes inconnues mais dont la vie est originale. Ces récits sont souvent
écrits sur commande à partir de confidences recueillies au cours d’entretiens.
Ce genre est très populaire mais souvent encore méprisé par les cercles lettrés.

Les lieux dans La boite à merveilles: Cliquer ici

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La Boîte à merveilles d’Ahmed Sefrioui


Du regard ethnographique au regard critique: Cliquer
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L'objectif de "La boite à merveilles" pour le petit enfant 'Sidi Mohammed' :

Boîte sous le lit:

La Boîte à Merveilles est une boîte ordinaire contenant des objets ordinaires. Des
objets hétéroclites, en matière transparente, en métal, en nacre. Un bouton de
porcelaine, des boules de verres, des anneaux de cuivres, un minuscule cadenas
sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des
boutons sans décor (p12), des épingles (p55) un cabochon en verre taillé en
diamant offert par Rahma (p38), une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris
offerte par sa mère, (p96).
Pour les autres, ce sont des vieilleries, le « bijou fabuleux et barbare »aux yeux de
l’enfant est pour la mère « un bout de verre qui peut causer une blessure » (p39)

La métamorphose et ses secrets:

La transformation est de deux ordres. Le savoir faire et l’imagination. Ainsi, une


opération de nettoyage transforme le métal vil en métal noble. « je savais
transformer le cuivre, cette vile matière, en or pur ». L’imagination se charge du
reste, l’objet devient fabuleux, chargé de vertus, porteur d’une histoire
merveilleuse (p38). Ainsi, « Les plus humbles de mes boutons et de mes clous, par
une opération de magie dont j’avais seul le secret, se muèrent en joyaux. » p96.

Les objets du plaisir et du mystère:

L’enfant découvre le plaisir des sens très tôt grâce à ses objets. L’objet est regardé,
contemplé et caressé. Il a une âme et une vertu de talisman. Il est source de
jouissance, « Il met les sens en extase » p13, et avait un goût qu’il ne pouvait
goûter de la langue et le pouvoir d’enivrer, p13. L’impuissance à en jouir
pleinement est un moment difficile pour lui. « Je sentais toute mon impuissance à
en jouir pleinement. Je pleurais… ». Ce moment est penible quand le sommeil
empêche la contemplation, « mes yeux, hélas ! n’avaient plus la force de regarder »
; sinon encore plus cruel quand les objets perdent leur pouvoir magique et
deviennent des objets ordinaires, « cette constatation fut cruelle. J’éclatais en
sanglots.».

L’enfant, friand de contes découvre aussi que ses objets racontent des histoires. «
un bijou fabuleux provenant à n’en pas douter de quelque palaissouterrain où
demeurent les puissances de l’Invisible. »(p39). Chaque objet parle son langage
(p13), c’est un ami (p13 ; 249), peut être un message, un talisman où une pierre
maudite.

Les heures de chagrin! :

Les objets qui fascinent l’enfant et l’enchantent ont une autre fonction. Ils lui
permettent de conjurer tristesse et solitude. « La nuit, la maison tomba dans le
silence, je me sentis triste. Je sortis ma, Boite,..(p54).

La Boîte à Merveilles lui permet de s’évader d’un monde de contraintes et de


malheur, le monde réel, celui des adultes. Ce motif revient chaque fois qu’il est
question de la Boîte à Merveilles : « Pour échapper au bruit des tambours qui
bourdonnait encore sous mon crâne, j’ouvris ma Boite à Merveilles,… » (p150). «
Moi, j’avais des trésors cachés dans ma Boite à Merveilles. J’étais seul à les
connaître. Je pouvais m’évader de ce monde de contraintes... » (P71).

L’enfant fait appel dans ses moments de détresse à ses objets « prêts à me porter
secours » (p12). Grâce à sa boîte, il se sentira moins seul, moins triste. C’est dans
de pareilles circonstances que l’enfant la retire de dessous son lit : « Je me sentis
triste et seul. Je ne voulais pas dormir, je ne voulais pas pleurer. Moi aussi, j’avais
des amis. Ils sauraient partager ma joie. Je tirai de dessous le lit ma Boite à
Merveilles je l’ouvris religieusement.»(p249).
Par MR: Daif Abdelaziz.

La structure de l'œuvre: 12 chapitres. Le système des personnages:

v Chapitre 1: -sidi Mohamed: le petit de six ans (le


- La solitude de l'enfant. narrateur).
- Les habitants de Dar Chouafa.
- Les cérémonies de la voyante. -Lalla zoubida: la mère du narrateur.
-La dispute: Zoubida et Rahma.
-Lalla aicha: l'amie de Zoubida.
v Chapitre 2:
- Le Msid: un espace étouffant. -Maâlam abdesslam: la père de Sidi
- La visite du sanctuaire: L.Aicha / L.Zoubida. Mohamed.Tisserand.

- (Le mausolée): Ali Boughaleb. -Lalla Kenza: la voyante.

v Chapitre 3: -Rahma: voisine (la mère de Zineb fille que


- Le fqih du Msid: une misère ridicule. sidi Mohamed déteste). / et femme de Driss
- La disparition de Zineb __ son retour était Aouad.
l'occasion -Fatma Bziouya: apprenti de Mr. Abdesslam.
d'organiser une cérémonie.
-Moulay laarbi: mari de
v Chapitre 4: Lalla.Aîcha( remariage avec la fille du
- La visite de Lalla Aîcha: Zoubida et Aîchase coiffeur).
livrent à leur commérage et Sidi part à aux
jeux avec les enfants. -Abdellah l'épicier: le conteur (" Homère" du
- My escrocé par Abdelkader. (Déboires). petit Sidi Mohamed).

v Chapitre 5: -Sidi El Arofi: le voyant aveugle qui va


- La faillite de My Larbi (L.Aicha vend ses rassurer L.Zoubida et son amie L.Aîcha.
bijoux).
- La mort du coiffeur Sidi Mohamed Ben -Abderrahmane:le coiffeur.
Taher.
-Salama: La marieuse qui va unir My.Larbi et
v Chapitre 6: sa 2ème épouse.
- Le nettoyage du Msid fait par les enfants:
rixe enfantine. -Zhor: la voisine de L. Aîcha qui lui a
- L'achat des nouveaux vêtements à l'occasion communiqué la vie que mène My.Larbi
de Achoura. auprès de sa seconde épouse.

v Chapitre 7: -Hammoussa: le collègue de Sidi Mohamed.


-Les festivités de l'Achoura: Sidi Mohamed
part au Msid pour festoyer Par MR Serhani Mounir
l'occasion.

v Chapitre 8:
- Le combat entre le père du narrateur avec le
dellal rusé. (Le jour où il
emmène Zoubida pour lui acheter des
bracelets).
- Le remariage de My Larbi.

v Chapitre 9:
- Ruiné, après avoir perdu son capital,
Abdesslam laisse sa famille pour aller
travailler aux tau bourgs de Fès: afin de
rétablir son atelier.
- La visite de Lalla Aicha:
Changement de celle-ci.
Décision d'aller consulter le voyant Sidi El
Arofi.

v Chapitre 10:
- La visite de Sidi El Arofi: La voyant aveugle
a pu remédier aux
commentaires féminins.
- Le père, absent, parvient à ravir sa petite
famille délaissée par l'envoi d'une somme
d'argent.

v Chapitre 11:
- Le martyre dont souffre My Larbi auprès de
sa nouvelle épouse.
- Salma, la marieuse, avoue sa responsabilité.

v Chapitre 12:
- L'abstinence du petit Sidi Mohamed aller au
Msid.
- Le retour: - du père (joie de la fille).
- de My.Larbi (tranquillité d'âme de Lalla
Aicha).
- La réouverture de la boite merveilleuse par
le petit enfant, qui s'insinue
de nouveau dans son petit monde.
Par MR Serhani Mounir

A suivre :
-Activités de langue (Tête de page)
-Livre d'or (Tête de page)

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La boite à merveilles d'Ahmed Sefrioui :
Résumé,analyse et études - Etudes de textes (Ecoles du
Monde) - Auteur : Hassan EL MZARANE - Maroc
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dernière mise à jour : 2009-09-06

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