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Nous avons constitué notre liste et l’avons présentée aux Angevins en expliquant que nous
refusions de nous situer sur le terrain du clivage gauche - droite.
Cherchant à nous faire les porte-parole des travailleurs et des habitants, nous avons
clairement indiqué que la base de notre liste était la défense des HLM, la défense des
services publics et de la laïcité, le combat pour les emplois publics sous statut avec un vrai
salaire. Nous avons placé notre présence dans ces élections municipales sous la bannière du
combat pour l’annulation des hausses de loyers consécutives aux opérations de
renouvellement urbain des quartiers et pour ce faire, nous avons réclamé la reconstitution
d’un office public municipal d’HLM.
Le maire PS sortant, JC Antonini, après avoir mis en œuvre ces opérations de rénovation
urbaine qui aboutissent à des augmentations de loyers insupportables, après avoir nié le
niveau et l’impact de ces hausses de loyers, a refusé de répondre à cette attente clairement
exprimée par des milliers d’Angevins au cours de ces derniers mois, mettant en avant son
bouclier logement. Et ceci n’est probablement pas sans rapport avec l’abstention massive
constatée dans les quartiers populaires de la Ville.
Au final, seule notre liste a mis en avant l’urgente et l’absolue nécessité de sortir de l’Union
européenne entièrement au service du capital financier, qui dicte au gouvernement Sarkozy
chacune de ses contre-réformes et de ses mesures anti ouvrières. Qui peut croire que les
travailleurs et leurs familles pourront s’en sortir et préserver leurs conditions d’existence
sans quitter l’Union européenne, sans rompre avec le traité de Maastricht qui, au nom de la
lutte contre les déficits publics, étrangle les budgets et détruit les services publics ? Qui peut
croire que les familles ouvrières pourront s’en sortir quand la Banque Centrale Européenne
interdit toute augmentation de salaire au nom de la lutte contre l’inflation, et organise la
hausse des prix, notamment celle des carburants, au nom de l’Euro fort ? Oui, avec la
majorité qui a voté non en mai 2005, nous disons : pour ouvrir une issue à la crise qui
s’aggrave chaque jour, pour préserver l’existence des communes et des services publics,
pour défendre les syndicats menacés de disparition s’ils refusent de devenir les auxiliaires
des contre réformes, il faut sortir de l’Union européenne !
Comment reconquérir, en effet, le service public des HLM en voie de privatisation, annuler
les hausses de loyers, rétablir le monopole de l’Etat sur le livret A et assurer la construction
de logements sociaux avec des loyers vraiment modérés sans rupture avec la concurrence
libre et non faussée, sans retour à un office public municipal d’HLM, sans rompre avec
l’Union européenne ?
Or, c’est précisément une question centrale : ni Antonini ni Béchu ne remettent en cause
l’Union européenne. Ils ont, tous les deux, accepté le coup de force contre la démocratie
qu’a représenté l’adoption, sans référendum, par une majorité parlementaire gauche-droite
du traité de Lisbonne. Tous les deux ont accepté que des parlementaires défassent ce que le
peuple avait fait le 29 mai 2005. Ils acceptent tous les deux que l’Union européenne aille
jusqu’au bout de la liquidation des communes, des services publics et de tous les droits et
acquis accumulés par des décennies de lutte de la classe ouvrière et de la démocratie.
Elle s’adresse particulièrement aux habitants des quartiers de la Roseraie, de Belle Beille et
des Justices qui, dans plusieurs bureaux de vote, ont cherché à se saisir du vote « Liste
ouvrière » :
- A Belle Beille où notre liste obtient par exemple 3,66% à Robert Desnos, 3,13% à Aldo
Ferraro et 3% à Jean Rostand (Lac de Maine),
La Liste ouvrière indépendante pour Angers s’adresse à eux, elle s’adresse à tous ceux qui,
dans tous les quartiers d’Angers, ont voté « Liste ouvrière ». Et, au-delà du vote « liste
ouvrière », elle s’adresse à tous ceux qui veulent préparer les conditions de la bataille de
résistance et de reconquête contre l’Union européenne et ses serviteurs de tous bords dans
notre pays, et elle leur dit : regroupons-nous, organisons-nous, préparons la prochaine
étape : la majorité du 29 mai 2005 est toujours là. Sa voix devra être entendue. Les hausses
de loyers devront être annulées. Les services publics devront être rétablis. La démocratie
devra être respectée !