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05 Les Psaumes Chapitre 35 à 40

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Jeudi, 22 Octobre 2009 22:44

05 Les Psaumes Chapitre 35 à 40

Pasteur Guy COLLETTE le 05 Mar 05

PSAUME 35 :

Si nous revenons au Psaume précédent et aux versets 7 et 8, nous comprenons qu’à un tel Dieu
d’amour, son enfant peut crier vers Lui, afin d’échapper à ses nombreux ennemis et aux multiples dangers
qu’il encourt.

Nous n’avons pas, comme David, d’ennemis personnalisés, certes non ! Mais nous savons, par la Parole,
qu’il y a aussi, pour nous, un combat contre des ennemis non moins réels, bien qu’invisibles à nos yeux,
cf. Ephésiens 6/12, Hébreux 12/1 « fardeau et péché» ; et en fait, comme David, nous devons lutter et prier
le Maître, cf. Psaume 35/2-3.

Bien sûr, nos armes, à nous, sont spirituelles. Si tant est que nous les possédions, « elles sont à notre
disposition ». N’oublions jamais, et ce psaume nous le rappelle, beaucoup de frères et sœurs dans le
monde sont persécutées. Satan inspire toujours, contre les enfants de Dieu, des sentiments de haine, de
mensonge et de meurtre, cf. versets 4, 11, 21, 25, 26 des ennemis qui répondent par la haine à l’amour des
saints qui témoignent et prient, cf. versets 12-14.

Ce long Psaume est avant tout la prophétie des luttes et des souffrances du Sauveur, rejeté, haï et
crucifié ; celui qui, selon 1 Pierre 2/23, ne rendait pas le mal à ses persécuteurs, mais au contraire, les
bénissait. Bénissons Dieu pour la liberté que nous avons encore d’exprimer notre foi et de pouvoir
témoigner du Sauveur, et sachons en profiter avec zèle et sagesse. Pensons à l’avertissement de Jésus lui-
même (Jean 9/4). En même temps, ayons une pensée d’amour dans nos prières pour ceux qui subissent
bien des tourments à cause de leur foi, cf. 1 Pierre 5/9.

Le verbe « imposées », que traduisent certaines versions, ne rend pas l’exactitude de la pensée du grec qui
a surtout le sens de « supporter » avec courage et détermination une contrainte implacable.

La fin du Psaume 35/25-28 est un hymne de triomphe au Dieu tout puissant et victorieux. Le verset 27
est littéralement « Qu’il soit reconnu grand » « igedol Yahwé ». C’est l’élévation reconnaissante du
croyant qui exalte son Libérateur ; antithèse avec le verset 26 « qu’ils soient confus ». L’adjectif employé
ici est « ibash » qui, tout au contraire de l’élévation, est la fenaison totale d’une plante ou de sa fleur, cf.1
Pierre 1/24-25.

Si nous sommes fidèles, le Seigneur nous donne toujours « la victoire en celui qui nous a tant aimés » 2
Corinthiens 2/14.

PSAUME 36 :

Ici, le Psalmiste fait un constat moral des choses indécentes que pratiquent les âmes perverties par
l’égarement du péché, de l’homme rebelle. Il rejoint Paul qui, dans Romains 3/18, stigmatise l’attitude de
l’insensé qui ne veut rien entendre de l’évangile et, de ce fait, agit dans ce qu’il croit la liberté de l’homme
qui s’est affranchi de l’autorité divine, devenant ainsi l’esclave de ses propres convoitises, laissant
apparaître alors ses instincts débridés et sans scrupules.

C’est pourquoi, dans Romains 12/9, le même apôtre dira pour nous qui sommes sauvés et voulons plaire
au Seigneur : « Ayez le mal en horreur ». L’expression « en horreur » est en terme grec une très vive
répulsion de quelqu’un ou de quelque chose. Il peut s’imaginer au sujet d’une personne qui fuirait
vivement et hâtivement un lieu où se trouverait la peste ou le choléra.

David ne fait pas, dans le Psaume 36, que déplorer et constater le méchant et le mal, mais à partir du
verset 6, jusqu’au verset 10, il exalte Dieu et ses bienfaits ; car, s’il est vrai que nous sommes obligés de
vivre dans cette atmosphère délétère du monde païen, avec tous les risques de contamination de notre
conscience qui risquerait, à la longue de ce contact, de s’en trouver émoussée, nous avons le recours
constant à notre Sauveur, cf. verset 6 : « Sa bienveillance atteint jusqu’aux cieux » et ne risque jamais de
faire défaut.

Le verset 10 est le cœur du Psaume 36. Le Seigneur est bien une source inépuisable où l’âme peut sans
cesse se rafraîchir et se désaltérer, cf. Jean 4/10, 14 ; Jean 7/37-38.

L’expression hébraïque « source de la vie » est « maqor haïm », très prisée de l’israélite pieux. Elle fait
partie de la liturgie du temple. Cette expression est l’un des noms que le juif pieux donne à son Dieu dont
elle est une partie de son essence comme de son mystère.
« Maqor » est un mot de grande noblesse qui décrit le Seigneur comme celui seul qui communique,
développe, entretient la vie dans l’amour ; un flot de tendresse en découle également.

La seconde partie du verset 10 complète ce tableau hautement glorieux avec le Seigneur qui, plus que
l’astre le plus rayonnant, éclaire par sa lumière. Vie et lumière sont des thèmes inépuisables de la
littérature des Pères d’Israël dans leurs ouvrages de piété. Se référer aux écrits révérés de Do Gaon de
Vilna.

Les trois mots hébreux de la phrase du verset 10 (alors qu’il en faut sept en français) ont comme racine
le rayonnement de la pure lumière. C’est un symbole qui exprime que le Seigneur seul possède, est, et
donne la vraie lumière, cf. Jean 8/12 : « Je suis la lumière du monde ». Jean dira, dans son évangile, « en
elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes » Jean 1/4. Comme quoi, tout se rejoint et se
complète dans la Parole de Dieu, et ainsi tout s’explique pour le croyant qui la médite.

Que notre vie en Christ puisse être, pour le croyant qui veut en vivre, aussi cohérente, aussi vivante et
lumineuse.

PSAUME 37 :

Ce Psaume, comme la plupart des précédents, n’est pas une prière du fidèle au sujet des méchants qui le
tourmentent. C’est, au contraire, la réponse d’en haut qui lui parvient. Elle ne lui apporte pas encore la
délivrance attendue, mais bien les ressources et les instructions nécessaires pour faire face au mal qui
l’environne. C’est aussi quelque chose de vrai pour nous. Nous avons vu la promesse du Psaume 32/8 : «
Je t’instruirai… te montrerai ».

Au verset 5, nous avons un premier conseil : « Remets ton sort à l’Eternel ». La version Tob traduit : «
Tourne tes pas vers le Seigneur » et Chouraqui : « Roule ta route vers Yahwé ». Le terme « gol » est
littéralement intraduisible dans notre langue.

La phrase est un sémitisme appuyé, mais la pensée du texte est que nous sommes sur un chemin que
nous ne connaissons pas, et de ce fait, nous devons remettre à un guide sûr, connaissant tout le parcours
en détail, notre marche ; et bien le suivre. De plus, la racine du terme « gol » a donné « gil » qui est une
joie paisible et sécurisante. N’oublions pas 1 Pierre 2/11 : « Nous sommes étrangers et voyageurs ici-bas
».

Le verset 5 du Psaume nous dit également de nous confier en Dieu. Cela n’est pas nouveau, mais il
ajoute : « C’est lui qui agira », ce qui donne au texte un supplément d’âme. Notre confiance en lui honore
le Seigneur et lui permet de faire ou d’amener les circonstances en notre faveur, d’apporter la vraie
solution, sans bricolage ou entre-deux.

Le verset 7 est un élément de degré profond dans l’attitude du croyant qui a une foi profonde et sereine :
« Garde le silence… attends-toi à lui ». La pensée rejoint bien Lamentations de Jérémie 3/25-26 et Esaïe
30/15.

Indéniablement, c’est un exercice difficile et contraignant pour notre chair qui ne brûle que d’intervenir
et de régler tout, en toutes choses. L’exemple typique est bien Saül, en 1 Samuel 13/9-14, avec les
conséquences que cela lui a coûté.

Le verset 11 de notre Psaume donne une lecture intéressante des promesses divines « Les humbles
possèderont le pays… Paix complète ». Ici, il ne faut pas penser au ciel seulement, mais il y a pour notre
vie terrestre, vécue en Christ, la promesse de possessions spirituelles, de victoires remportées, de
bénédictions accordées dans notre vie de témoignage, de prière. « Tout est à Dieu » dira l’apôtre Paul.

Le terme verbal « possèderont » est « Irash » qui vient d’héritage. Il y a, pour nous, « les héritages
désolés » que le Seigneur veut donner et ajouter à l’Eglise. Nous parlons de toutes les âmes perdues qui
doivent hériter avec, devenir notre possession en Christ. Elles sont volées par le diable mais pourtant elles
doivent devenir notre couronne d’or, cf. verset 34.

Le verset 25 du Psaume 37 est un réconfort en même temps qu’un témoignage pour les anciens qui ont
l’âme d’un Caleb, cf. Josué 14/6-15 « Toujours Il fait grâce ». Sachons, avec l’âge qui est le nôtre, mais
aussi avec notre foi, supporter nos petits ou plus grands handicaps inhérents à la vie humaine, avec
confiance sereine et joyeuse.

Le verset 37 dit « Observe l’intégrité ». C’est la meilleure traduction possible de « Shëmartam ». Dieu
réclame de notre part que nous soyons attentifs et discrets, cf. Matthieu 6/27 ; Matthieu 11/4, Apocalypse
4/1 ; 5/1 ; 6/1.

Cette faculté d’observation, si particulière à l’homme et qui lui est si utile, devient indispensable à
l’homme spirituel ; et Satan qui le sait, essaiera toujours de perturber notre attention, notre vigilance, ce
pouvoir de concentration autour de la prière, de la prédication et du conseil de Dieu.

Ce verset 37 est donc très important dans notre vie chrétienne. Les Thessaloniciens le savaient bien, eux
qui vivaient tellement par l’écoute attentive de la Sainte Ecriture ; de là, leurs progrès merveilleux, cf. 1
Thessaloniciens 1/5- ; chap.2/13 ; 2 Thessaloniciens 1/3.

La fin du Psaume 37, versets 39-40, veut placer le fidèle devant la réalité d’une vie engagée pour celui
qui sera toujours son défenseur et son protecteur, cherchant en Lui notre abri et notre source. Nous ne
pouvons jamais, même au milieu de la tourmente, être sans ressource. Il est salut et délivrance. Gloire à
son Nom !

PSAUME 38 :

L’incipit ou l’en-tête du Psaume 38 porte dans nos versions françaises « Pour souvenir » ou
« Pour commémoration ». Cette notation donne la tonalité à l’ensemble du Psaume. Le terme Hébreu «
Lehazekir » imprime le fait qu’une image mentale très forte s’est gravée dans la mémoire de David.

Elle s’impose à lui avec force et netteté. Il n’a plus en vue ses ennemis et leur méchanceté, mais il sent
profondément son propre péché, cf. versets 3 à 5.

Il y a donc ici un phénomène découvert récemment par la psychologie des profondeurs, phénomène dit
de « projection subjective » qui fait que la conscience de l’homme est travaillée par ses fautes.
Au Psaume 37, il ne voyait que la faute des autres et les méchants comme son seul obstacle. Ici, au
contraire, au Psaume 38, il réalise ses propres péchés et le besoin de la grâce du pardon divin, cf. 1 Jean
1/8-10.

David réalise que le mal n’est pas que chez les autres (versets7-9) ; qu’il faut mettre sa propre vie en
règle avec son Dieu, puis se confier en lui, ainsi étant, dans la main du Seigneur, en paix avec le Seigneur
et sa propre conscience, cf. 1 Jean 3/20-22. N’oublions jamais cette expérience de David, qui doit être la
nôtre.

Ces versets de la première épître de Jean conditionnent notre vie de communion avec Dieu, car faut-il le
rappeler ici, l’on a cette fâcheuse et humaine tendance : « à voir la paille dans l’œil de l’autre et à ne pas
réaliser la poutre qui se trouve dans le sien ». Or, pour David, le Saint-Esprit lui fait souvenir qu’il a
besoin d’un examen de conscience.

C’est là le titre du Psaume et de sa repentance sincère et humble. Il ne va pas lui incomber de répondre
à ceux qui le persécutent et le poursuivent méchamment ; encore moins de se venger, mais il a cette parole
magnifique et spirituelle du verset 16 : « C’est toi qui répondras, Seigneur mon Dieu », anticipant
prophétiquement ce que Paul dit en Romains 12/17-19 : « Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien aimés ».

D’ailleurs, dans le verset 16b, lorsque David dit : « C’est toi qui répondras… » le verbe « répondre » est
« anoh » qui, au sens dérivé, signifie « exaucer » ; la requête d’un malheureux n’ayant dans sa faiblesse
qu’à compter sur son Dieu, sa justice et son amour.

Pour cela, il a montré clairement à son Dieu sa bonne foi, son sérieux et sa droiture, sans ambiguïté, cf.
Verset 19 : J’avoue ma faute ». Là encore, le poids des mots n’a rien à voir avec un bavardage superficiel
et vain. Un seul mot dans l’hébreu est, à lui seul, un signifiant profond. C’est : « Ëdag », verbe qui montre
que ce qui pèse sur son cœur est un fardeau ; que seule la confession de son péché, en même temps que
son délaissement est l’amorce même de la victoire qu’il recherche, cf. Ps.32/5-7.
Voyez combien tout est lié dans la Parole de Dieu.

Les derniers versets 21 et 23 montrent que si l’ennemi ne relâche pas sa pression, le verbe « s’opposer »
est « Râdaph », locution verbale de recherche de destruction par tous les moyens. Toutefois, David est de
nouveau dans la sérénité ; aussi, pour cela est-il bon de préciser qu’au verset 23, l’expression exclamative
littérale « housah » n’est pas un appel d’un homme paniqué ou désespéré.
Permettez-moi de nous mettre en garde au sujet de certaines traductions qui vont volontiers et sans
nuances dans ce sens. Non, le terme montre la confiance de David dans un secours proche et efficace qui
ne peut lui manquer en temps opportun. Au contraire, David montre, ici, une intimité d’âme et d’esprit
avec son Dieu.

Rappelons-nous les affirmations du Psaume 91. Tirons leçon des enseignements pratiques du Psaume
38 et surtout retenons que nos échecs, nos difficultés, nos épreuves, ne sont pas dûs qu’aux autres, mais
nous avons nos responsabilités propres, cf. Proverbe 23/29 : méditation à consommer sans modération
dans l’esprit du texte.

PSAUME 39 :

Ce Psaume a du caractère. David prend un élément du fruit de l’esprit « le contrôle de soi », « la


tempérance » devant l’impudent, le méchant, l’impertinent, cf. versets 2-4 ; Ps. 32/9, et en cela, il rejoint
non seulement les recommandations du Nouveau Testament devant les provocateurs 2 Corinthiens 10/12-
14, mais il dépasse ses émotions pour imiter le Parfait qu’Esaïe nous dépeint dans son livre, chapitre
53/7 ; 1 Pierre 2/23.

On ne peut prendre l’exemple de plus haut, mais toutefois, l’être humain a ses limites et ses impatiences
brûlantes et persistantes. David n’échappe pas à ses faiblesses, cf. versets 5-6 et le sage Salomon, son fils,
par l’Esprit, répond à ses interrogations ; voir Ecclésiaste 8/8. Il y a dans le texte littéral un phénomène
grammatical très spectaculaire et vraiment divin dans un jeu de mots que les savants biblistes appellent
allitération ; cela a pour but de renforcer la puissance autant que la profondeur de la pensée implicite.

En voici, si vous le permettez, une explication un peu technique mais utile pour vous souligner la
sensibilité spirituelle du texte. « Fragile » est le mot « hadel » qui exprime une vie qui peut cesser en un
clin d’œil, donc, l’extrême fragilité de l’être. Le mot hébreu « heled » qui veut dire « durée de la vie ou
mesure assignée à chaque individu, qu’il ne peut dépasser quoiqu’il fasse », et il va employer le mot «
heldi » qui est au sens propre, verset 5 « ma durée », cf. « la largeur de la main ». Ici, pensée de la
relativisation de la vie propre à lui-même.

Le Psaume 90/12, seul psaume de Moïse sur la relativité de la vie humaine, est d’autant important qu’il
vient d’un homme qui a côtoyé le Seigneur de près. Moïse a eu la double expérience de la vie humaine et
de l’éternité de par ses rapports étroits et uniques avec le Très-Haut. Ses contacts avec Dieu ont été dans le
surnaturel, et l’éternel, cf. Exode 20/21 ; chap. 34/33-35 ; Deutéronome 34/10. Moïse a connu des
moments de ce qu’est l’éternité.

Une autre particularité du Psaume 39 est soulignée dans la version Darby. Elle apparaît 4 fois dans son
texte aux versets 5,6 et 12 et à laquelle il est bon que nous prêtions attention : c’est l’adverbe affirmatif «
certainement » nous rappelant Paul en 1Timothée 1/15 : « C’est une parole certaine… ». Paul l’emploie 5
fois dans l’épître à Tite. Darby souligne ainsi 4 vérités importantes :

* Verset 5 : l’homme est fragile et cependant plein de vanité, cf. Ps. 73/16 à 20.
* Verset 6 : l’homme vit, travaille, accumule pour ce qui n’a qu’apparence et vie éphémère, cf. Ecclésiaste
5/14.

* Ses luttes, agitations, pour amasser ce qu’il n’emportera jamais dans l’au-delà et qui lui tient tant à
cœur alors que Christ parle en Matthieu 6/33 « Cherchez premièrement son royaume ».
* Verset 12 : Toute la gloire, la renommée humaine, le prestige de l’homme débouchent sur un vide
béant et stupéfiant, cf. 1 Pierre 1/24.

En résumé, le Psaume 39 prend 4 dimensions dans son évolution descriptive.

* La 1ère, verset 5 : « Eternel, fais-moi connaître ». Le sens du verbe connaître employé est ici la
connaissance de la Parole de Dieu, dans sa volonté, pour que l’homme entre dans son plan, cf. 2 Timothée
3/16-17.

* La 2ème dimension est au verset 9. C’est le mot « hatzil » qui connote la délivrance acquise par le
salut de Dieu et le pardon des péchés ; « ne pas retourner à ce qu’il a vomi » malgré les multiples
tentations qui peuvent survenir, cf. Philippiens 2/12.

* La 3ème mention importante est au verset 13. Il lui est primordial qu’il ne lui arrive pas ce qui est
survenu au roi Saül dont il connaît la triste épopée quand Dieu s’est détourné de lui, cf. 1 Samuel 28/6.
Garder communion et contact avec Dieu, cf. 1 Pierre 2/11, va dans ce sens pour le chrétien au milieu
du monde.

* La 4ème dimension, c’est la prière, verset 14, qui est si insolite, la demande est une requête sincère : «
Détourne de moi le regard ». Job a cette réaction au chapitre 10 de son livre, versets 4-6 : « l’amour parfait
bannit la crainte ». Le Saint-Esprit fait sentir à David la sainteté de Dieu, cf. Esaïe 6/5. Cette réaction assez
étrange de David est un choc salutaire pour son âme. Il prend la mesure de la gloire du Seigneur, en même
temps que ce que peut signifier le drame du péché dans ses conséquences néfastes. Précisons que le verbe
employé ici :

Détourne-toi » qui, en hébreu, est « heshad », est une forme supplicative d’un homme malheureux de sa
faiblesse, et en tant qu’un homme pécheur, va dans le sens que le Seigneur détourne de lui tout jugement,
ou possibilité d’épreuve à son égard. Il veut être en paix et rassuré, cf. Luc 5/8. Il y a la même occurrence
pour Pierre avec Christ.

PSAUME 40 :

Certaines de nos versions ont traduit la première partie du verset 1 au plus-que-parfait : « J’avais mis
en l’Eternel mon espérance » et il faut avouer que, faute de mieux, il semble que la traduction est assez
réussie, eut égard à la forme verbale du texte hébreu, très bien rythmé dans sa formulation, cf. Psaume
130/5.

Certains commentateurs bibliques, et non des moindres, voient dans ce Psaume la personne, des paroles
et des actes de Christ. En voyant la disposition de versets qui se retrouvent dans le Nouveau Testament, on
ne peut douter de la validité de leurs affirmations, cf. versets 7-11 ; Hébreux 10/5-10.

Au verset 13, nous trouvons Christ portant le poids insupportable de nos péchés et « les maux sans
nombre » de nos maladies que guérissent ses meurtrissures ; tout cela, c’est sa grande souffrance
expiatoire pour notre salut qui est exposée. De plus, ses ennemis mortels qui l’environnent et l’angoissent,
cf. versets 15-16. Mais il y a, grâce au travail de son âme de juste, tous ceux qui par son ultime sacrifice et
par la foi vont se réjouir du salut acquis si durement à la croix du Calvaire, c’est l’objet du verset 17 si
riche en conséquences bénies.
Il y a là quelques réflexions à dégager et une analyse instructive au sujet des versets 10 et 11.
Il est parlé, deux fois, de la « grande assemblée ». D’abord, pour le Seigneur, l’Assemblée est toujours
représentative de son corps. Petite ou plus importante en personnes, elle est « beqahal rab » en qualité et
en beauté par les âmes qui la composent et c’est à partir d’elle que le message de l’Evangile est
proclamé : « J’annonce la bonne nouvelle de la justice ». Le mot « basor », employé ici, est le mot «
Evangile » en hébreu.

L’affirmation est sans ambiguïté, cf. 1 Timothée 3/14-16. Paul, lui aussi, est clair dans la réalité vivante
que représente l’Eglise locale. L’Assemblée est le tremplin d’où la bonne nouvelle doit rayonner, de son
centre jusqu’aux villes et villages qui la jouxtent.

Psaume 40/11 : A nouveau, nous trouvons l’allusion au sujet de la « grande assemblée » mais avec une
nuance grammaticale importante, non plus « dans » cf. verset 10, mais ici, verset 11 « A la grande
assemblée », en hébreu biblique «leqahal rab ».

Il s’agit, ici, de l’édification, de l’instruction, de l’étude de la Parole par la prédication ; remarquez « je


parle ». Le verbe « amarti » concerne des paroles audibles sur des sujets bien déterminés de la doctrine et
de l’exhortation.

Si l’assemblée veut être rayonnante dans le témoignage et la propagation de l’Evangile, cf.verset 10, la
condition du verset 11 doit être remplie d’où l’importance de la Bible et son développement au sein du
peuple de Dieu. Quelle harmonie possède le Saint Livre dans la révélation des pensées divines ! Ce
Psaume nous le prouve encore, c’est pourquoi n’oublions pas 2 Pierre 20/21.

Nos versions ont traduit que les prophètes ont été « poussés par le Saint-Esprit ». Or, si j’analyse bien
le verbe employé dans le Nouveau Testament grec, je puis affirmer que la traduction exacte du verbe «
pheromenoi » est « portés, soutenus par l’Esprit ». Ils avaient comme un fardeau de révélations à nous
apporter de la part du Seigneur, et ils ne pouvaient l’accomplir qu’avec l’assistance étroite du Saint-Esprit,
c’était pour eux tellement divin et miraculeux ; de là, l’emploi, dans la phrase donnée par Pierre, de la
préposition « hupo » devant « le Saint-Esprit.

Précisément le Psaume 40 est de cette veine. Il se termine au verset 18 par une grande consolation pour
chacun en général et l’opprimé en particulier. « Mais le Seigneur pense à moi ». Rectifions la traduction de
nos Bibles qui emploient prosaïquement le verbe « penser » « keshabli », qui, en hébreu, manifeste, non
seulement une forme passive mais implique en même temps que le Seigneur prépare un plan de délivrance
et de réparation des dommages causés au juste. Quel réconfort et quel encouragement pour nous !

A SUIVRE...

Reçu du Pasteur Alain Denizou pour mettre sur le site

www.pasteurdaniel.com

les Psaumes Chapitre 25 à 34


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Mauvais Très bien
Jeudi, 22 Octobre 2009 22:27

04 les Psaumes Chapitre 25 à 34

Pasteur Guy COLLETTE le 28 Jan 05

PSAUME 25 :

Ce Psaume ouvre une série nouvelle jusqu’au Psaume 39. Cette série nouvelle est signalée par un
astérisque au début du Psaume. Il faut faire attention, dans notre lecture, aux astérisques qui signalent le
commencement d’une série et qui aussi, dans le texte, séparent les pensées principales.

Le Psaume 25 parle du fidèle en général, de sa vie intime avec le Seigneur.

Le verset 1 montre ce que doit être notre début de journée : élévation de nos âmes dans un élan de foi
et de confiance, renouveler et confirmer chaque jour notre consécration au Seigneur. Il y a, dans le fait
d’élever son âme vers Dieu, de la part du psalmiste dans le verbe employé « asoh », abandon de son être
entre les mains divines, acquiescement de la volonté de Dieu dans toute sa vie, cf. Romains 12/1-2.

Les versets 4 à 7 rappellent le Psaume 119 et la prière de 2 Jean 4/5 et Psaume 43/3. Le croyant a
besoin de cet encadrement de la vérité de la Parole dans sa marche. Au verset 4, « tes voies » « ou rehotika
» représente le chemin tracé pour les caravanes dans le désert, en le suivant strictement, elles ne peuvent
s’égarer.
Quelle assurance pour nous !

Les versets 12 à 15 nous montrent que Dieu révèle ses pensées et ne fait comprendre sa Parole qu’à
ceux qui sont disposés à s’y soumettre. Voilà sans doute pourquoi règnent autant d’ignorance et parfois de
souffrances dans la vie et l’esprit de certains enfants de Dieu. D’ailleurs, au verset 14, il est parlé de «
pensée secrète ». C’est en hébreu le terme « sod » qui recèle la pensée de communication secrète qui n’est
révélée qu’à ceux qui appliquent leur cœur soumis à pénétrer par l’esprit, la pensée divine, cf.
Deutéronome 29/29.

Deux prières se dégagent du Psaume 25.

1) Versets 4-7 qui est une prière dont le but est de marcher par l’Esprit dans les voies divines, cf. Galates
5/25.

2) La seconde prière, versets 16-21, réclame du Seigneur sa Grâce, sa protection et son appui devant
l’ennemi et ses assauts.

Verset 16 : « tourne-toi ». Le mot hébreu signifie : le regard de Dieu, sa présence dans la vie de David.

Verset 20 : « Garde mon âme ». Terme technique pour la sentinelle ou le vigile qui surveille sans
relâche pour éloigner l’ennemi qui peut attaquer.
PSAUME 26 :

Ce Psaume montre l’enfant de Dieu qui marche dans une vie de sanctification pratique et dont le
témoignage est actif et concret.

Verset 2 : « Sonde-moi, éprouve-moi ». Verset 3 : « Je marche dans ta vérité ». Verset 4 : « Je ne


m’assieds pas avec le menteur ». Verset 6 : Je lave mes mains dans l’innocence ».

Vraiment ce Psaume réunit les conditions de béatitudes du Psaume premier, pour avoir l’approbation de
Dieu, sa bénédiction et ainsi avoir les éléments incontestables qui mènent à une vie de victoire et de
réussite telle que le Seigneur le désire pour chacune de nos vies.

David recherche l’approbation de Dieu, cf. Philippiens 4/8 et il repousse et combat dans sa vie ce qui
nuit à la sanctification de son âme, cf. Psaume 26/5 ; 1 Timothée 6/14.

Au verset 2, l’homme de Dieu emploie un terme technique pour éprouver les métaux précieux ; «
bahoneni » est ce terme en hébreu. David se soumet à un examen approfondi de sa conscience guidé par
l’Esprit de Dieu pour que rien, en lui, ne fasse obstacle à sa communion avec son Dieu, cf. Psaume
139/23-24 ; 1 Corinthiens 11/28.

C’est pour nous aussi la condition sine qua non de notre épanouissement, de notre communion avec
Dieu et pour que nous progressions et arrivions à une maturité réelle. LePsalmiste est un homme qui
aime Dieu et sa Parole et recherche dans la sanctification, à le prouver, cf. verset 6 qui a une signification
profonde (1 Corinthiens 2/12-16).
Mais il aime la congrégation des saints, l’assemblée des fidèles, cf. le verset 12. Le rassemblement avec
ceux qui partagent le même élan de foi vers leur Sauveur, qui les assiste de sa présence et de son Esprit
pour l’aider à marcher dans le chemin étroit, cf. Matthieu 18/19-20 ; 7/14.

Que dans cette joie et ce zèle du Psaume 26, nous avancions avec la même persévérance victorieuse sur
le chemin de la sanctification. Impératif ! (Hébreux 12/14).

PSAUME 27 :

Ce Psaume nous place au début de la création quand le Seigneur dit : « Que la lumière soit » Genèse
1/3, « et la lumière fut ». Aucune œuvre durable, aucune vraie conversion ne peut se faire, s’expérimenter
que dans la lumière, cf. Jean 1/12 ; 1 Jean 1/67 ; Jean 8/12.

Le geôlier de Philippes demande de la lumière, cf. Actes 16/29. Le Seigneur a marché, parlé, œuvré «
pendant qu’il faisait jour ». Dieu a créé d’abord la lumière et ensuite il a fait ses œuvres merveilleuses.

Le Psaume 119/105 nous montre comment Dieu a prévu notre marche, notre progression si ce n’est à la
lumière de sa Parole. A l’éclairage des saints écrits, c’est là que nous pouvons, avec vérité, affirmer «
L’Eternel est ma Lumière et mon Salut » (Psaume 27/1).
Notre témoignage donné et vécu dans le monde est précisément que selon Jean 12/36 « Que nous
soyons des enfants de Lumière » et l’apôtre Paul parle même « de flambeaux qui brillent dans le monde »,
cf. Philippiens 2/15, ce qui montre bien ce besoin capital de notre rayonnement spirituel et la clarté
manifeste de nos paroles et de nos œuvres en tant que chrétiens engagés.

Dans ce Psaume, le psalmiste fait trois prières qui ont la forme suivante.
1) Verset 4 : une demande : en hébreu « shaol » est une forme humble de la prière qui réclame son
nécessaire. Ici David aime passionnément la maison de Dieu, s’y retrouver, y partager avec le peuple de
Dieu des moments de communion en la présence du Seigneur et de ses fidèles. Là se trouve sa vie.

2) Verset 7 : Prière d’invocation. En hébreu « qeroa » est le cri du cœur vers Dieu pour secourir.
Rencontre avec Dieu : ici, l’invocation est pour une révélation du Seigneur dans une présence de l’être
divin dans la vie du psalmiste, une communion intime.

3) Verset 11 : Prière de protection et d’orientation de sa vie par l’enseignement et la révélation ; en


hébreu « horëh » (*) est l’enseignement, les conseils, les directives d’un père à son fils. Il y a dans ce mot
l’affection paternelle et sa vigilance sur la sécurité de son enfant.
Ces trois prières nous concernent nous aussi.

(*) Note : en hébreu, les « horim » sont les « parents ». Le mot « Thora » vient de cette racine dont le
mot clé est « harah » qui signifie « engendrer, concevoir ». La Parole de Dieu est vraiment une racine de
vie (spirituellement, notre mère qui nous a engendrés en Christ).

PSAUME 28 :

Ce Psaume peut avoir une relation avec 1 Samuel 30/6, épisode douloureux de la vie de David, au cours
de laquelle ses compagnons parlent de le lapider et c’est alors « qu’il se fortifie en l’Eternel son Dieu ».
David connut une grande détresse devant ces évènements de Tsiklag.

Il est à noter que, sous la grâce, nous n’avons pas à formuler une telle prière qui craint de ne pas obtenir
de réponse, effroi devant la mort, peur que le mal domine. L’enfant de Dieu, racheté par le sacrifice du
Seigneur, se reconnaît avec la prière de David à partir du verset 6.
Le verset 7 comporte une prise de conscience de David, de la victoire qui est la sienne en Dieu, son
Sauveur.

Le texte hébraïque montre que son cœur est comme traversé par une force intense qui le rejoint, lui
donne paix et confiance, et que d’une façon miraculeuse, l’Eternel est à ses côtés. Ce qu’il faut retenir
dans ce Psaume, c’est le mot « Force » qui revient deux fois : versets 7 et 8 : « une force » et « une
forteresse ».
L’ensemble de ces mots revêt la pensée d’un rempart tel celui qui entourait le temple de Jérusalem ou
d’un grand mur de protection autour d’un édifice, ce qui souligne la confiance de David, ses chants de
délivrance et de victoire, cf. 2 Corinthiens 12/9-10.

Dans cette phrase, l’apôtre Paul emploie le verbe rare en grec biblique et unique dans le Nouveau
Testament « Episkenou » qui évoque la présence glorieuse de la nuée, invisible mais sensible, qui apporte
force et secours. Même expérience à 10 siècles d’intervalle de celle de David qui est celle de l’unique
berger du Psaume 28/9 « dont le secours ne manque jamais dans la détresse », cf. Psaume 46/2.
Quel réconfort pour nous aujourd’hui !

PSAUME 29 :

Dans les versets 1 et 2 du Psaume, quatre verbes à l’impératif nous demandent de glorifier, adorer,
respecter profondément le Seigneur, car, faut-il le rappeler, nous avons, par notre engagement le jour de
notre baptême, formulé des vœux de fidélité et d’obéissance envers le Sauveur.

Si nous formalisons à notre avantage les promesses divines par lesquelles le « oui et l’amen » de notre
Dieu en Jésus-Christ nous font bénéficiaires, nous avons, nous, enfants de Dieu, des devoirs vis à vis de
notre Dieu. L’un des plus importants de ces devoirs est de lui être reconnaissant en le louant et en
l’adorant.

Pour qu’une alliance fonctionne, il faut que les deux parties remplissent bien leur fonction. Pour le
Seigneur, il est fidèle et bon ; quant à nous, est-ce que nous le sommes toujours et sincèrement ? cf.
Hébreux 7/22, Hébreux 10/22-23.

Le Psaume 29 possède trois parties :

1 Nous venons d’en voir la première (versets 1 et 2).

2 La seconde comporte les versets 3 à 9, où sept fois nous trouvons le mot « voix de l’Eternel » « Qol lé
Yahwhé » qui est sujet d’un verbe d’action ou d’un attribut.

3 La troisième partie, versets 10 et 11, nous montre le règne du grand Roi qui exerce pouvoir et
puissance sur son peuple qu’il bénit, garde et auquel est donnée la paix.

Dans la seconde partie (versets 3 à 9) où se situe, sept fois répétée, la Parole de Dieu. (Le chiffre 7 étant
la perfection de cette Parole dans ses œuvres) nous avons la révélation de ce qu’elle fait.

Verset 3 : « elle retentit sur les eaux ». Là, il y a une pensée prophétique merveilleuse étant donné que la
surface des eaux est appelée poétiquement « l’onde ». Cela rejoint pleinement la découverte scientifique
du rayonnement électromagnétique qui a vu naître les ondes radiophoniques, et par ce moyen, nous savons
que, par le monde, la « voix de Dieu » fait connaître le message de l’Evangile, cf. Psaume 19/5.

Verset 4 : « la voix de l’Eternel est puissante ». Nous savons la puissance de l’Evangile pour délivrer le
pécheur et les possédés, pour édifier, consoler. De là l’exclamation de Paul, cf. Romains 1/16.

Verset 5 : « la voix de l’Eternel brise ». Nous savons qu’elle brise le roc comme un marteau, selon
Jérémie 23/29. Elle brise l’orgueil humain (symbolisé par le cèdre du Liban). Elle atteint de plein fouet le
cœur et la conscience de l’homme, cf. Actes 16/29-30.

Verset 7 : « la voix de l’Eternel fait jaillir des flammes de feu ». Littéralement « partage, découpe les
flammes », cf. Actes 2/3. Nous avons ici la prophétie de la première Pentecôte où des langues de feu
séparées viennent se poser sur les 120. Le verbe hébreu « hatzeb » traduit ici par « fait jaillir » est bien la
pensée des langues de feu séparées à la chambre haute, du baptême du Saint-Esprit, toujours actuel et réel.

Verset 8 : « la voix de l’Eternel fait trembler ». Le verbe « yahil » qui est employé ici marque l’idée
d’orage violent qui, accompagné de vents extrêmement forts, arrache par un tournoiement, arbres et objets
sur son passage. Il y a, pour nous, une pensée de délivrance au sein de nos épreuves, cf. Psaume 63/1-3.

Verset 9 : « la voix de l’Eternel fait enfanter ». Le verbe hébreu « Holël », utilisé pour l’accouchement
avec douleurs d’une parturiente, nous fait penser à la nouvelle naissance des pécheurs sauvés et
transformés par la prédication de l’Evangile, cf. 2 Corinthiens 5/18. Nous avons ici quelques œuvres de la
Parole vivante de Dieu.
Les versets 10 et 11 situent la domination divine sur l’univers, sur l’humanité.
Le verset 11 souligne la souveraineté divine sur le peuple mis à part qu’est l’Eglise, cf. Matthieu 28/18 et
Jean 17/11, verset 14-17.

PSAUME 30 :

Dans ce Psaume, David prend spirituellement de la hauteur par rapport aux circonstances qu’il a
éprouvées et qui, sans sa foi, lui auraient été fatales. Mais il se situe dans une confiance réelle par le verbe
« je t’exalte », en hébreu « arommeka ».
Le temps verbal signale un état de cœur qui savoure la victoire et une paix pleinement retrouvée, cf.
Ephésiens 2/4-6. Cette référence nous montre qu’avec le Seigneur il y a toujours une sortie de l’épreuve, si
par la foi nous prenons notre place en fidélité et avec confiance. Prenons toujours de la hauteur vis-à-vis
des difficultés (cf. 2 Corinthiens 4/17).

Les versets 5-6 du Psaume montrent que, dans la nuit de l’épreuve, une joie intérieure permet à David
de chanter (Psaume 42/12 ; Job 35/10). Se décourager dans l’épreuve est un danger.

Le verset 8 parle de « montagne affermie ». David s’est trop appuyé sur ses acquis. Sa prospérité est
devenue un obstacle à la communion avec le Seigneur. Il est avantageux qu’il en soit dépouillé. Que le
Seigneur ébranle les fondements de nos appuis trop humains qui sont une fausse sécurité !

Le verset 9 recentre sa vision : « j’ai crié vers toi ». Voilà bien ce qui nous rappelle Hébreux 12/2 « les
yeux fixés sur Jésus ». « Vers » ou « sur » ont la même fonction : sortir de nous-mêmes et de nos
assurances religieuses avec leurs certitudes charnelles et orgueilleuses que génère un certain passé, rempli
d’expériences, qui se suffit à lui-même.
Le Seigneur montre à David qu’il faut toujours, de mieux en mieux et de plus en plus, « ne compter
que sur Lui » cf. verset 8 « tu cachas ta face et je fus troublé », cf. Jean 15/5 qui est une belle application
de notre propos. Il doit y avoir dépendance absolue du disciple à son Maître, « celui qui demeure en moi ».
David avait, pour une raison non précisée, perdu pied et s’était retrouvé comme au fond d’un puits, à la
merci de ses adversaires, cf. Psaume 30/2. Il en fait foi, lorsqu’il dit : « tu m’as relevé ». Il emploie le
verbe « daleh » qui veut dire : repêcher quelqu’un qui se noie, ou tirer hors d’un puits ou d’une fosse celui
qui y est tombé.

Le verset 12 de notre Psaume confirme la fidélité du Seigneur. Même si nous sommes infidèles « celui
qui mène tout à bonne fin pour nous et en tous les domaines », cf. Psaume 57/3, saura nous délivrer.

Le verset 13 est important par l’emploi de la préposition conjonctive « afin que » qui nous montre que
pour le Seigneur, il y a, dans nos épreuves, un but, pour un plus à notre avantage (Romains 8/28).

PSAUME 31 :

Nous avons ici, de la part du psalmiste, une grande symphonie de foi, de confiance, d’assurance, de
stabilité spirituelle, de maturité dans la stature de son caractère d’homme de Dieu. C’est « en Toi » « mon
Rocher » « ma Forteresse » « son Refuge ». Ce n’est plus « sa montagne » du Psaume 30/7-8.

Avec son raisonnement « je disais », sa propre tranquillité, sa propre assurance « je ne chancellerai


jamais », ce renouveau en lui vient de l’échec que lui a fait subir une confiance trop charnelle. Le Psaume
31 est empreint d’humilité, de réalisme sur sa propre faiblesse et la vanité des choses terrestres et
humaines, cf. versets 5-7, 10-11. Certes, il y a ici l’arrière plan de la croix qui, pour David comme pour
chacun de nous, doit nous apprendre la leçon du dépouillement et l’autorité que le divin crucifié doit avoir
sur nos vies, cf. versets 15-16 et Marc 8/34.

C’est là l’école de Dieu, la vraie vie du disciple, être comme Marie « aux pieds du Maître et « apprendre
de Lui », Luc 10/39 ; Matthieu 11/29.

Au verset 16 du Psaume 31, le terme « mes destinées » est, en hébreu, une racine du terme « temps »
qui est « ët », ce qui nous montre que notre confiance en Dieu, notre foi en Lui, notre fidélité à sa Parole,
en ses promesses, se vérifient dans la durée qui en dégage la fermeté et la sincérité. D’ailleurs, la meilleure
preuve de notre allégation se voit nettement dans le verset conclusif du Psaume.

Le verset 25 « fortifiez-vous… qui vous attendez ». Le verbe « attendre » a pour racine le mot « temps »
qui est toujours le révélateur certain de l’engagement humain dans son essence. En remarque, pour
terminer ce Psaume 31 que nous avons survolé, il est bon de remarquer le verset 23 « et moi je disais dans
ma précipitation… ».
Prenons garde à ce que nous disons ou faisons avec précipitation, ce qui est un état d’esprit qui ne
dispose guère à la sagesse, cf. Proverbes 21/5 ; Esaïe 52/12. Le terme hébreu employé pour « précipitation
» est « hapoz » terme qui signifie qu’il y a un trouble déstabilisateur dans l’esprit de celui qui agit sans
discernement logique des paroles prononcées ou de l’acte commis dans un tel état d’esprit.

Au contraire, appliquons notre cœur et alignons notre foi sur l’affirmation du verset 24 qui rectifie le
précédent « L’Eternel garde les croyants ». Ce qui est remarquable dans le texte hébraïque au sujet de ces
paroles, et que la traduction en français ne peut rendre, c’est que le croyant, qui s’attend au Seigneur et qui
fait dépendre sa vie de Sa Grâce, est absolument assuré de la protection et des soins attentifs du divin
Maître. L’essentiel est bien de le suivre étroitement dans un esprit de foi, d’amour et d’obéissance.

PSAUME 32 :

C’est un Psaume à caractère dit « pénitentiel », c’est-à-dire où l’homme reconnaît qu’il est pécheur et
se repent devant Dieu. De plus, dans la Bible hébraïque, il fait partie des Psaumes à la tête desquels est
mentionné le terme « maskil » qui montre une réflexion à grande élévation spirituelle et qui, bien médité
et compris, doit avoir une influence édifiante, donner selon Dieu, sagesse et intelligence à l’homme qui s’y
soumet, rendre son comportement tout à fait en harmonie avec la volonté divine et par là même, nous faire
entrer dans la pleine bénédiction, voir verset 1 : « heureux celui ».

Second Psaume de béatitude avec le Psaume 1/1, la condition étant que tout péché doit être confessé et
abandonné, condition absolue à toute vie spirituelle qui veut progresser et s’épanouir, cf. versets 3-4, ceci
en relation avec le Nouveau Testament, notamment cf. I Jean 1/7-10 et chapitre 2/1-2.

Le chrétien, droit et intègre, sincère et engagé, y trouve consolation et juste équilibre dans sa marche et
le sens de ses responsabilités. La reconnaissance de nos fautes et de nos faiblesses nous garde dans
l’humilité et fortifie l’élan vital de notre témoignage et de notre crédibilité devant Dieu et les hommes. Cf.
1Pierre 3/16-17, Jacques 4/6.

Le terme « orgueilleux », employé par Jacques dans ce verset, est « uperephanois » qualifiant quelqu’un
qui paraît mais qui n’est pas vraiment ce qu’il affiche dans la superbe de sa personne. Bien au contraire,
c’est l’apparence sans consistance, un clinquant sans valeur.
Le verset 8 du Psaume 32 est un joyau du psautier. Il est d’une richesse inépuisable et plus précieuse
que l’or, étant entendu que cette promesse ne peut être valable que si les conditions des précédents versets
sont remplies. Le verset 8 ne trouve son accomplissement que dans la mesure d’une réelle communion
avec le Seigneur, renforcée d’une non moins réelle sensibilité à l’influence du Saint-Esprit, cf. 1
Corinthiens 2/12-13 et verset 15 ; ceci doit être bien compris.

L’apôtre Paul savait de quoi il parlait, compte tenu de ces propos qu’il place au début d’une épître
adressée à une assemblée turbulente où la chair et le péché manifestent contradiction et désordre.

Revenons au verset 8 de notre Psaume qui se structure avec trois verbes dont le Seigneur est le sujet et
l’inspirateur.

1) « Je t’instruirai » : but primordial de la Parole de Dieu, cf. 2 Timothée 3/16-17 « afin que l’homme
de Dieu soit adapté et préparé ». Quelle noblesse dans l’expression, quel honneur pour nous pécheurs! Le
premier verbe est « asekileka » qui est une forme compulsive de l’instruction.
La pensée étant de mettre en nous une sagesse, un esprit de prudence et de décision en rapport avec la
connaissance et la compréhension que nous avons retirées de notre méditation des Ecritures Saintes, ce qui
réclame de notre part un réel désir de nous soumettre aux desseins de Dieu.

2) « Je te montrerai » : Chouraqui traduit par « Je t’enseigne sur cette route ou tu vas », cf. Psaume
33/18. Le verbe hébreu est « aoreka » et, compte tenu de l’équilibre délicat de la phrase à tournure très
sémitique, il est plausible de dire que le Seigneur éclaire de sa lumière le chemin qu’il nous trace selon sa
volonté et qu’il y aura toujours, dans cette voie suivie, des signes et des preuves d’encouragement pour
que nous y persévérions malgré les embûches et les ornières rencontrées sur la route, cf. 2 Timothée 2/7.

Le troisième verbe « Je te conseillerai » « yatzah », verbe conditionnel puisque, pour cela, nous devons
remplir les conditions précédemment mentionnées (versets 5-6). Le verbe « conseiller », en hébreu « atzah
» recouvre la pensée d’une approbation d’un supérieur à un subordonné qui, lui présentant un projet,
donne à celui-ci carte blanche pour sa mise en œuvre, lui donne son appui et son concours,
Les deux parties restant en étroite relation pendant tout le déroulement de l’opération, cf. Psaume 33/11
; 37/7 ; Proverbes 24/6 ; 16/1. Il est important de mentionner que la phrase « J’aurai le regard sur toi » n’a
pas de verbe en hébreu. Cette disposition grammaticale, commune aux langues sémitiques dans leur
syntaxe, se nomme « forme défective ».
Ce que perd la phrase dans l’élégance de son style, elle le compense amplement dans la richesse de sa
signification.

Chouraqui traduit « mon œil sur toi ». Phrase qui respecte bien la pensée littérale du texte de la
Bible hébraïque qui est « aliéka yéni » « sur toi mon œil » ; la préposition « al » = « sur » jouant le rôle
signifiant d’un contact étroit et permanent.

De tout cela, ressortent pour nous trois critères importants qui nous incombent si nous voulons
bénéficier de l’excellence de cette promesse, l’une des plus capitales de toute la Parole de Dieu pour notre
vie en Christ ; vie de bonheur, de victoire et de véritable progrès dans notre marche avec le Seigneur.

1) Rechercher la face du Seigneur pour connaître sa volonté, ses desseins pour nous, cf. 2 Chroniques
34/3.

2) Etre absolument soumis et disponible à la volonté du Maître, verset 9 « Ne soyez pas comme » mais
voir 1 Samuel 3/10 ; Luc 10/39.
3) Faire une confiance totale et sans réserve au Seigneur et à sa Parole (prenons garde à nos préjugés et
à notre courte vue ; desservis souvent que nous sommes par le spectre de nos désirs) Cf. Jacques 4/1-6, qui
est très strict à ce sujet. Soyons aussi bien disposés que Pierre en Luc 5/5 « sur ta parole » cf. Psaume
32/10 « celui qui se confie en l’Eternel ». Ainsi notre cœur rayonnera comme l’indique le dernier verset du
Psaume 32/11 dans une jubilation dans la joie, la paix et l’adoration.

PSAUME 33 :

Le début de ce Psaume reprend le dernier verset du précédent. Par le pardon de ses péchés, le juste se
réjouit de sa marche guidée par son Dieu ; sa vie est transformée ; sa joie exulte de son âme
reconnaissante. C’est le lot de toute vraie conversion.

Le verset 4 nous dit que « la Parole de Dieu est droite ». C’est cette Parole qui va, chaque jour, être la
nourriture sustentant la foi du racheté. Le mot « droite » traduit l’hébreu « yashar » qui implique rigueur,
rectitude et droiture. Ceux qui la mettent en pratique dans leur vie sont « yeshârim », c’est-à-dire les
hommes droits, qui marchent en harmonie avec les exigences, les conseils et précepts de cette Parole, cf.
Jean 17/17 ; Jacques 1/25.

Le qualificatif « yashar » implique une marche en ligne droite et directe, sans détour. L’un des noms
poétiques d’Israël est « yeshouroun » qui vient de cette racine « yashar » et connote le nom même de Jésus
qui, en hébreu, est « Yeshoua ». Nous voyons, là, toute l’importance de ce terme dans nos vies
chrétiennes.

Le verset 9 de notre Psaume a, lui aussi, une signification pratique dans sa résonance spirituelle : « Car Il
dit, et la chose arrive ; il ordonne, et elle existe » cf. Esaïe 34/16. Le terme « ordonne », verbe hautement
qualitatif en hébreu biblique « tzaouh » se rencontre souvent dans les Psaumes et spécialement dans le
119.

Il signifie l’ordre du Maître ou d’un Puissant qui ne peut être discuté ; une chose décidée qui doit se
réaliser, d’où le terme générique de « commandement ». Israël en connaissait la portée effective. Est-ce
que l’Eglise réalise ce que Dieu exige et ordonne dans sa Parole ? Est-ce que chaque chrétien s’y soumet ?
cf. 1 Thessaloniciens 2/13 ; 1 Corinthiens 2/13.

Dans le Nouveau Testament, nous trouvons environ 1050 ordres donnés par des verbes à l’impératif ou
au subjonctif.

Les versets 18-22 du Psaume 33 forment deux petites unités formant ce que les commentateurs appellent
une « péricope ».

Versets 18-19 : reprise de la pensée du Psaume 32/8, avec la promesse de la protection et de la vigilance
divines sur tout fidèle au Seigneur ; le verbe « attendre » jouant un rôle central autour duquel gravitent les
promesses. En hébreu, le verbe employé a une signification très explicite qu’il est dur de rendre en
français « lemihalim » que l’on peut rendre par une attente dans la foi et la prière, dans une espérance très
soutenue et patiente ; ce qui implique de la persévérance.

Les versets 20-22 forment la seconde unité qui affirme la première par une profession de foi du croyant «
Notre âme attend l’Eternel ». Seulement, ici, le verbe « attendre » n’a plus la même forme lexicale que la
première fois ; c’est le verbe « racoh » qui est l’attente du chasseur à l’affût du gibier ou le pêcheur
attendant que morde le poisson.
Cette attente demande contrôle de soi, maîtrise de toute émotion forte en toute circonstance ; c’est
vraiment mettre toute sa foi et sa confiance dans le Seigneur et ses promesses sans ambiguïté possible.
Paul a possédé ce trait de caractère spirituel en des occasions précises notamment voir 2 Corinthiens 1/9 ;
Actes 27/25.
Nous pouvons remercier le Seigneur pour ce Psaume 33 et particulièrement pour la richesse des nuances
si colorées et si précises de sa fin. Déjà riche en son message, il est encourageant dans sa conclusion.
Laissons le Saint-Esprit façonner le contenu de notre « attente » par l’expression vigoureuse de notre
foi.

PSAUME 34 :

Dans ce Psaume, David est dans une situation délicate dont l’histoire est racontée dans 1 Samuel 21/11-
16, victime du redoutable roi Saül. Cette situation, humiliante pour David, va le conduire à pouvoir donner
gloire à Dieu qui permettra cette difficulté et dictera à David, conduit par l’Esprit, les paroles qui vont
suivre.

C’est comme si le Seigneur nous rassemblait, autour de lui, tendrement et disait : « Venez mes enfants,
écoutez-moi ». L’Esprit, en effet, nous enseigne dans ce Psaume.

Au verset 1, David simule la folie pour échapper aux soupçons que le roi philistin est en droit d’avoir
contre le redoutable guerrier qu’est David.

Le texte hébraïque emploie, à cet effet, des mots qui montrent une attitude bizarre qui,
psychologiquement en temps normal, n’appartient pas à la personnalité de David. C’est un autre homme,
un autre langage, une autre façon d’être par rapport à son environnement.

Dieu le conduit de manière particulière qui échappe à la raison humaine.

Cela rejoint ce que dit Paul en 1 Corinthiens 2/12-16. Cette expérience de David, étrange et
mystérieuse, est le symbole prophétique de l’homme nouveau dont la conduite spirituelle et morale peut
devenir, pour l’homme naturel, une folie.

David témoigne, dans le Psaume 34, de la bonté et de la fidélité divine, de son secours infaillible pour
ses fidèles. Les verbes d’action en leur faveur sont puissants et encourageants : « Il m’arrache » Versets 5
et 18. « Il sauve » versets 7 et 19. « Il délivre » versets 8 et 20.
Il libère » verset 23. Tout cela s’enchaîne par les lettres de l’alphabet qui apparaissent dans l’ordre au
commencement de chaque verset (système littéraire dit : acrostiche), ce qui donne, aux pensées émises,
une densité dans la signification du message « Dieu fidèle dans les moindres détails de nos vies ».

Le verset 8 est l’un des plus connus, dans les assemblées chrétiennes, avec le verset 6. Toutefois, l’un
comme l’autre réclame que nous soyons attentifs et obéissants à la volonté du Seigneur, pour en être les
bénéficiaires.

Au verset 6, « tourner son regard », « nabith » montre un mouvement d’attention respectueuse qui
compte sur la grâce de Dieu et s’attend vraiment à Lui, avec rayonnement de foi.

Au verset 8 , il y a deux mouvements qui se complètent l’un l’autre. Le premier « l’ange campe » «
sabib ».Ce verbe implique la protection très rapprochée dont est l’objet l’âme qui garde dans sa vie la
présence du Seigneur.
Le second « les délivre » « vaïletzm » : verbe d’action de renflouement d’un navire échoué ou coulé. Ce
qui montre que toute catastrophe ou dommage dans une vie chrétienne trouve toujours solution et remède
pour « ceux qui se réfugient en Lui. » Verset 23.
A suivre...

Reçu du Pasteur Alain Denizou pour mettre sur le site

www.pasteurdaniel.com

03 Les Psaumes Chapitre 20 à 24


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Mauvais Très bien
Lundi, 05 Octobre 2009 23:56
03 Les Psaumes Chapitre 20 à 24

Guy COLLETTE le 31 Déc. 04


PSAUME 20.

Nous avons commencé une nouvelle année ; et avec notre cœur, présenté nos vœux oralement ou par
écrit à ceux que nous connaissons et aimons.

Le Psaume 20 est comme une carte de vœux, cf. versets 2 à 6. Il y a là un élan du cœur, un désir de
bonheur parfait pour les autres, cf. 3 Jean 1/ 2-3. Nos vœux pour les autres, pour nous qui sommes enfants
de Dieu, ne doivent pas être formulés dans la banalité coutumière et stérile.
Mais nos vœux, en paroles ou par écrit, doivent s’étayer par nos prières qui monteront vers Dieu et
invoqueront le Seigneur pour le salut, la fidélité, la santé et le travail de ceux que nous bénissons dans le
Seigneur, rejoignant ainsi David qui formulait ses vœux comme un acte spirituel important dans la vie de
ses protégés.

Que ceux auxquels nous souhaitons tant de bonheur et prospérité puissent vérifier, au jour du besoin, la
sincérité de nos propos. Tant ont besoin de secours dans leur détresse, d’une présence dans leur angoisse,
d’aide dans des moments de difficultés ! Qu’ils sachent sur qui nous nous appuyons, cf. Psaume 20/8.
Et ainsi, pourrons-nous les conduire à Lui ou les ramener au Seigneur, les soutenir pratiquement dans
leur vie malheureuse afin que leur « foi ne défaille pas » Verset 20. « Soyons debout et tenons ferme avec
eux et pour eux », cf. Romains 16/ 1-2.

PSAUME 21 :

Chaque Psaume a sa personnalité ainsi que sa sensibilité qui lui est propre. Ici, il est vraisemblable que
ce Psaume a un caractère royal. Il reflète l’homme rétablit par Dieu en Jésus-Christ, dans sa dignité de Roi
de la création, selon Genèse 1/28. Quelqu’un a écrit que « l’homme était un roi déchu qui gardait en Lui la
nostalgie du ciel ».

Ce plan de Dieu pour l’homme a été déréglé à cause du péché selon Genèse 3/17-19.
Toutefois, auparavant, le Seigneur, qui n’est jamais dépassé ni contraint par aucun événement ou
circonstance fortuite, aura prévu en Christ et par la croix le moyen de sauver et rétablir l’homme dans son
statut prévu initialement, cf. Genèse 3/15.
C’est dans ce cadre des paroles prophétiques de ce verset de la Genèse que le Seigneur nous révèle son
dessein d’amour qu’Il veut pour le bonheur de l’être humain. Dieu contre-attaque par le Sauveur pour
restaurer l’homme racheté et régénéré.

Dans Genèse 1/28 « Elohim » donne à l’homme une souveraineté sur sa création. Il dit : « Soumettez-la !
» en parlant de la terre et ce qu’elle contient. Le verbe employé dans le texte original est « Kabesh », ce
qui exprime le sens de donner à l’homme une autorité, un blanc-seing sur les créatures. Le verbe relève
d’une autorité de Maître, mais le Seigneur va prononcer une parole encore plus forte. Dans sa forme
verbale, c’est le verbe « Dominez sur » qui traduit l’hébreu « Radoh », ce qui veut dire : qui est le pouvoir
d’un roi qui règne sur son royaume.

Donc, l’homme était dans le plan divin comme un roi sur la création divine avec toute la gloire mais
aussi la responsabilité que cela implique. Satan a voulu ruiner ce plan par séduction animée par sa jalousie
contre la créature que Dieu a faite à son image et pour sa gloire ; jalousie meurtrière qui dans un premier
temps a semblé renverser le plan divin ; et c’est là où le Seigneur renverse la stratégie diabolique par la
riposte magistrale qu’est Genèse 3/15.

Là encore, les verbes hébreux à la forme active ont un message merveilleux. Si l’ennemi gagne la
première manche « Tu lui écraseras le talon », Jésus-Christ va connaître une mort terrible, mais son grand
sacrifice a tué l’ennemi à la tête, c’est-à-dire au sein même de sa puissance. Le terme « écraser » «
shoupêh » a le sens de reprendre sa place en remettant les choses en ordre. C’est l’œuvre de Christ à la
croix, c’est l’œuvre en nous du Saint-Esprit lors de la conversion.

Le Psaume 21 est à sa place, dans la vie du chrétien authentique. En Christ, nous sommes un royaume
de sacrificateurs à la gloire de Dieu et de vainqueurs, cf. Luc 10/19 ; Apocalypse 1/16 ; 5/10 ; 20/6.

PSAUME 22 :

Même si l’on peut supposer que le roi David lui-même s’est trouvé devant une situation où les ennemis
d’Israël étaient bien présents, et que David se trouvait dans de graves difficultés, cf. Verset 2, il est certain
que l’on reconnaît sans peine Jésus, face à ses adversaires, au grand combat de la croix et tout ce qui s’y
rapporte.

David était prophète ; et l’Esprit-Saint œuvrait en lui pour que tout soit annoncé d’avance et qu’ainsi,
l’humanité en général et les juifs en particulier puissent reconnaître le Sauveur, cf. 2 Pierre 1/20-21.

En effet, tout le long de ce magnifique Psaume 22, nous trouvons le processus des évènements (paroles
et faits) de la passion du Seigneur :

- Abandon de Dieu (verset 2) : ce qui marque le plus le Christ.

- Les moqueries (versets 8 et 9).

- Les tortures physiques et morales (verset 13) : tortures corporelles extrêmement violentes (versets 15
et16). Les clous enfoncés dans sa chair (V. 17), l’épée dans son côté (V.18 et 21).
Au verset 1, il est parlé sur une note très poétique de « biche de l’aurore », en hébreu cela donne « ayelet
hashakhar », dont la traduction décodée revient à exprimer la phrase suivante : « chant après la souffrance
». Avons-nous des chants dans la souffrance, comme après ? cf. Actes 16/25.
La foi vraie et profonde devrait concilier en nous, chants et souffrances, chants et délivrance. Un
sommet du Psaume 22 semble bien être le verset 13 ; « Les taureaux de Basan » étant réputés pour leur
férocité redoutable, une force et une résistance à toute épreuve ; donc, offensifs, brutaux et tenaces.
Cela était le summum comme moyen de montrer le combat et les ennemis terribles auxquels le
Seigneur a dû être confronté, cf. Luc 22/44-45 ; Marc 14/33-34 ; Matthieu 27/48-50. Il y avait, dans ces
moments pénibles de la crucifixion, les râles sinistres des agonisants sortant de la poitrine asphyxiée et
tétanisée du supplicié. Quels tourments ! cf. Ps. 22/22.

Mais revenons au verset 13. Le terme « taureaux » est mentionné deux fois, avec dans le texte littéral,
deux mots différents.

- Le premier terme est « parim » qui veut dire : petit taureau très nerveux, genre vachette landaise ;
animal dont les cornes ne sont pas trop offensives, mais qui peuvent blesser douloureusement. Cela
ressemble, pour nous, aux harcèlements réitérés de l’ennemi qui nous fatiguent, nous irritent, nous
contrarient, parfois blessent nos cœurs et ralentissent notre marche.

- Le second terme du verset 13 est le mot « abirim » qui veut dire : taureau redoutable de Basan, dont
l’encornage peut être fatal à celui qui se trouve devant lui. Ici, le Seigneur nous montre qu’Il a dû affronter
ce monstre et que la croix a été la conséquence d’un combat titanesque, combat dont Jésus-Christ est sorti
victorieux.
Et si, dans nos luttes, nous devons rencontrer ce genre d’adversaire, c’est par Jésus notre Maître, dans
la prière confiante de la foi en son nom, que nous triompherons des épreuves les plus douloureuses, cf.
Hébreux 2/14-14.

Avant de clore les quelques réflexions sur ce Psaume si riche, je voudrais attirer votre attention sur le
verset 7 qui nous est si familier. Le « ver » dont il est question ici, est en hébreu le « tolah » ou petit ver
sans apparence physique imposante, mais qui a la particularité d’être d’un rouge couleur de sang.
Cela est un symbole profond, car le nom de ce « tolah » a la même racine grammaticale que le mot «
toledot » qui signifie : générations, origine, généalogie.
Donc ici, le Saint Esprit nous rappelle que dès le commencement, au début de l’humanité, celle-ci est
tombée dans la catastrophe du péché et de ses terribles conséquences qui a atteint toute la création, mais
que dans son abaissement, son dépouillement, le Fils de Dieu, par le sang versé à la croix, celui qui a été
méprisé, rejeté, comme écrasé, tel ce simple ver de terre rouge sang, sans apparence, dont on se moque par
dérision de son peu d’éclat et d’attirance,
Celui qui dit « Je suis un ver (tolah) et non un homme » ; c’est pourtant par Lui, par son œuvre et son
sang versé que nous sommes pardonnés, sauvés, rachetés, si nous l’acceptons comme notre bien-aimé et
glorieux Sauveur.

N’est-ce pas significatif ? N’est-ce pas merveilleux ? Gloire lui soit rendue. Dans les choses qui
paraissent sans importance, Dieu peut y cacher un vrai trésor, cf. Philippiens 2/4-8

PSAUME 23 :

Au Psaume précédent, le bon Berger a donné sa vie pour ses brebis, maintenant au Psaume 23 il est
digne de leur confiance, d’être celui qui va les paître, les conduire. Il va devant ses brebis dont il est le bon
Berger de Jean 10/4. Il se démarque des mercenaires, cf. Jean 10/12. De tous ces mauvais bergers
d’Ezéchiel 34/2 à 6.
Dans le même chapitre 34, jésus apparaît aux versets 7 à 10 rappelant David gardant et défendant ses
brebis, cf. 1 Samuel 17/34-37.
Le Psaume 23 est le plus connu de tous les Psaumes parmi la jeunesse comme les plus âgés. Il dégage
une puissance de foi, une invitation à la confiance, à nous abandonner entre les mains du Seigneur.

En hébreu, le verset 1 n’a que quatre mots alors qu’en français il en faut neuf, ce qui montre la
puissance du credo en la grâce divine de la part de l’Israélite qui chantait ces paroles, la profondeur de son
affirmation, de sa profession de foi. Le texte hébreu est révélateur de la profondeur de l’amour confiant et
reconnaissant de David envers son divin Berger.
Les expressions qui peuvent sembler bizarres pour nos mentalités occidentales sont révélatrices pour un
sémite, de sa reconnaissance, sa joie en Dieu et sa foi dans le vrai Berger.
Au verset 5 : « Tu oins d’huile ma tête ». Littéralement, le mot « dishanet » se traduit par « tu engraisses
ma tête » « tu me donnes l’abondance ».

Au verset 6 : « Le bonheur et la grâce m’accompagneront ». Le verbe « radaph » a un sens fort : celui


de poursuivre, marcher derrière quelqu’un en le pressant comme le poussant.
Au verset 4, le terme « houlette » est le terme « mishenet », sorte de bâton relevé à son extrémité par une
petite pièce de fer qui a pour but de diriger la brebis, la stimuler dans les passages difficiles, la soutenir
dans un chemin glissant.
D’ailleurs, au verset 2, le terme « venahalëni » signifie littéralement : « Il me conduit doucement ».

Le Psaume 23 se termine sur un choix, une prise de position très engagée, un vœu en même temps
qu’une prière : « habiter dans la maison de Dieu pour la durée de mes jours ». Il emploie en hébreu
l’expression « léaureké » qui exprime une durée amplifiée entre ce temps présent et l’éternité : Habiter sur
la terre dans la maison de Dieu afin et surtout d’être pour toujours dans la maison du Père, cf. Jean 14/2-3 :
« Que sa grâce nous accompagne ».

PSAUME 24 :

Le Psaume 22 nous parle du passé ou le Sauveur s’est donné sur la croix.

Le Psaume 23 nous parle du présent où le bon Berger nous conduit et nous prodigue ses tendres soins.

Le Psaume 24 que nous abordons, nous transporte dans l’avenir où le Roi de Gloire est admiré et adoré.

Verset 3 : « Qui montera ?...». Jésus-Christ a été élevé, glorifié. Le verbe « monter » est « yaaleh » ;
même racine que celui du « sacrifice » auquel le Seigneur a consenti pour expier notre péché, accomplir
notre rédemption dans un abaissement qui précède la plus grande élévation, cf. Marc 16/19 ; Luc 24/51.

Le verset 6 de notre Psaume parle de « la génération de ceux qui le recherchent» et de " ceux qui
cherchent ta face, de Jacob!" Deux réflexions sont amenées par les deux verbes employés par le Saint
Esprit :

1) « Rechercher » traduit l’hébreu « darosh » qui montre l’âme soupirant après le Seigneur parce
qu’elle a besoin de Sa Présence, soif de Lui et de son Amour.

2) Le verbe « chercher » employé dans la 2ème partie du verset est « baquesh » plus nuance que le
premier. Il révèle une quête de Dieu par la prière dans le recueillement dans un désir soutenu également de
satisfaire des besoins vitaux de l’âme et de l’ensemble de la vie humaine, c’est psychologiquement la
forme la plus noble de nos aspirations humaines.
D’ailleurs ce verbe est phonétiquement en harmonie avec le terme « âme » « nephesh » ; c’est pour cela
que le verset 7 « élevez, élevez-vous » prend toute sa signification, en ce que nos cœurs doivent s’ouvrir,
s’élargir, s’épanouir pour laisser entrer largement le Seigneur, sa Parole, nous élever spirituellement par
les influences multiples du Saint Esprit, cf.
Apocalypse 3/20 ; 2 Corinthiens 6/11-13. Dans cette dernière référence l’apôtre Paul dit aux Corinthiens,
textuellement, « vous êtes rétrécis dans vos entrailles » et employant plus loin le terme « platunthète », il
leur signifie de « s’ouvrir largement ».
Le terme technique est employé pour la largeur d’un boulevard. Qu’en est-il pour nous ? Notre amour
pour le Seigneur, l’accueil de sa volonté, la charité pour les autres, mon ouverture pour l’accueil des âmes
et leurs besoins ! Autant de questions qui trouvent leurs réponses en Christ et sa Parole.

Le Psaume 24 me donne une direction, ma bonne volonté et mon obéissance en la matière sont des aides
précieuses, Psaume 24/9 : « Que le Roi de Gloire fasse son entrée ! »
A nous d’en décider !
A suivre...
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02 Les Psaumes Chapitre 13 à 19


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Lundi, 05 Octobre 2009 23:33

Pasteur Guy Collette le 28 Nov. 04

de temps « jusques à quand ? »4 fois répétées qui pourrait faire penser à une impatience de la part
de l’homme de Dieu. Il est nécessaire de ne pas juger des choses aussi rapidement, car le verset 6 de
notre psaume montre que David, malgré l’oppression, l’adversité, ses soucis, son chagrin, reste
confiant en son Dieu, en Sa délivrance due à la bonté de son Bon Berger et de Sa miséricorde
éternelle.

Ce qui se dégage de ce texte nous amène à réfléchir sur la « philosophie des Sciences » qui érige 4
facteurs essentiels, cf. (les 4 « jusques à quand ? » de notre psaume), facteurs qui déterminent le
succès d’un chercheur de haut niveau qui veut découvrir ou inventer quelque chose qui fera avancer
la connaissance ou le progrès scientifiques ou techniques pour l’humanité.

Le premier facteur concerne sa capacité et sa connaissance dans le domaine étudié, c’est-à-dire sa


compétence.

Le deuxième facteur, le matériel de qualité avec lequel il fait sa recherche, performance des
instruments d’expérimentation qu’il emploie pour arriver à ses fins.

Le troisième facteur, c’est le matériau employé sur lequel ou lequel il travaille, la matière qu’il
soumet à sa recherche ou avec laquelle il va réaliser son projet ou sa découverte.

Le quatrième facteur enfin requis c’est la foi dans son entreprise et sa persévérance dans toutes les
circonstances favorables ou non pour le couronnement de son but à atteindre – cela est sa question –
son interrogation « jusques à quand ? » devrais-je attendre – persévérer. Il n’est pas à douter que ce
qui est vrai pour ces hommes de science peut s’appliquer à notre vie chrétienne.

Le premier facteur du scientifique qui veut réussir, nous le possédons en notre Dieu qui connaît tout,
a la compétence par excellence, tout pouvoir et toute puissance pour accomplir, cf. Job 42/2 -4.

Le deuxième facteur est rempli par l’instrument de qualité qu’est « La Parole de Dieu » d’une
performance totale et éprouvée dans le temps et les circonstances les plus variées qui répond à tous
les besoins de l’être humain, pour toutes les races, cf. 2 Timothée 3/16.

Le troisième facteur : nous travaillons, témoignons, non pas avec de la matière humaine, matériaux
charnels, mais avec les armes spirituelles, des éléments forgés par le grand sacrifice de Jésus à la
croix, avec l’Evangile du salut (paroles et œuvres du Sauveur) cf. 2 Corinthiens 10/3-5.

Le quatrième facteur. A nous de le mettre en pratique par une vie de foi, de persévérance, tenir
ferme en toutes circonstances favorables ou non en regardant à Jésus, le Grand Vainqueur de la
Croix, prier, témoigner sans relâche, à l’instar du Seigneur et des apôtres qui ont été jusqu’au bout.
La recette de la philosophie des sciences a été celle de la Bible avant tout cf. Marc 13/13. David prie
et interroge le Seigneur sans désespoir « jusques à quand ? » et avec le Seigneur il y a toujours le
« quand » qui arrive et nous réjouit. Merci au Seigneur pour le Psaume 13 qui a vraiment sa place
dans ma vie en Christ.

a, ici, toutefois avec Lui une nuance importante. Il semble qu’il s’agisse des réminiscences de la
déportation d’Israël à Babylone, peuple idolâtre avec des pratiques magiques et des mythes
enracinés et certainement que beaucoup d’hébreux se sont laissés entraîner à des licences païennes.
l ‘homme vil qui a été perverti ou aliéné à cause de l’argent, ou du commerce, ou de la politique.
Le verset 3 où il est dit que « tous sont égarés » traduit le verbe « sour » » qui marque le fait d’avoir
dévié, s’être retiré après avoir connu la vérité. D’ailleurs le verbe ou expression « iln’y a pas de
Dieu » se traduit mieux par « Dieu n’existe plus ». Donc de telles âmes nous pouvons les appeler
dans notre langage évangélique « rétrogrades ». Dieu devient absent de leur vie cf. Psaume 10/4 et
11, Romains 3/17.

Le Seigneur a prévu de telles situations. Ceux qui après avoir confessé son Nom se retirent et le
renient cf. Matthieu 12/43-45. Prions, car c’est le rôle de l’Eglise pour ceux qui « ont fait naufrage
par rapport à la foi » afin qu’ils reprennent leur place au milieu de nous. Quant à nous-mêmes
prenons au sérieux l’avertissement du Seigneur : 1 Corinthiens 10/12 « Ainsi que celui qui pense être
debout prenne garde de tomber » et cela précisément Paul le dit au sujet des Israélites idolâtres.
du Seigneur et être humbles et vigilants dans notre marche chrétienne car « l’Esprit est bien disposé,
mais la chair est faible ». L’ennemi rôde et connaît nos faiblesses. Ne tentons pas le Seigneur, ne
soyons pas des « insensés » ou « stupides ». Les deux termes sont dans la pensée du mot biblique.
Réfléchissons à Hébreux 6/4-8

du Seigneur, à vivre en Lui, par Lui. Il y a pour cela des conditions énumérées par le Saint-Esprit,
qui consistent :

* Verset 2 : En une vie sanctifiée dans la pratique de la vérité


* Verset 3 : En une langue qui ne bronche pas, sans fraude, ni mépris (Jacques chap. 3)

* Versets 4 et 5 : En une vie vécue dans un témoignage qui montre au monde que nous vivons notre
vie en témoin de Jésus-Christ.

Ce Psaume 15 présente une structure verbale merveilleusement dessinée. Il y a devant chaque verbe
que nous allons voir le pronom relatif « qui » montrant ainsi notre responsabilité personnelle :

*Qui séjournera

* Qui demeurera quatre verbes qui graduent un engagement motivé et des actes

* Qui marche volontaires de la part de chacun de nous (Amos 3/2)

1) Séjourner : implique le terme « jour ». Notre vie avec le Seigneur chaque jour, avec ce que
chaque jour apporte en lui-même – cadre élémentaire de ma fidélité dans ma vie de prière –
engagement dans mon témoignage en toutes circonstances favorables ou non, cf. Matthieu 6/24-34a.

2) Demeurer : Verbe de stabilité, persévérance dans le temps, dans les joies et les épreuves, les
fatigues et lassitudes.
, cf. Luc 6/46-49. Belle illustration de notre propos.

Du latin « habitus » provient notre verbe « habiter = habitation = demeurer ». Ce verbe signifie le
fait de se maintenir dans le temps dans une attitude, une demande d’être et de vivre, une disposition
morale et de caractère.

3) Celui qui marche : Connote d’avancer, de progresser, d’étendre nos limites, d’aller de l’avant, de
conquérir, surtout ne pas faire du surplace. Le terme hébreu « holéké » signifie une marche
régulière et soutenue dans le temps, cf. Philippiens 3/16, Colossiens 2/6, 2 Corinthiens 5/7.

4) « Et qui dit » : Un point essentiel de notre témoignage restera toujours la Parole qui reflète
immanquablement notre état de cœur : n’est-ce pas « de l’abondance du cœur que la bouche parle ».
De là, tout le sérieux dans nos conversations, nos expressions, notre langage d’enfant de Dieu,
cf. Ephésiens 4/29 ; Colossiens 3/8.

Voici donc au sujet de ce Psaume 15 quelques pistes méditatives pour notre saine réflexion.
Le Psaume 16 :

qui se trouve quelquefois en d’autres psaumes, mais qui revêt un cachet particulier quand on
trouve ce mot rare, c’est le terme « miktam » qui signifie « poème d’or », c’est-à-dire que le sens du
psaume a une teneur de grande sagesse et devrait inspirer notre vie.

Dans le psaume 16, nous trouvons un homme dont tout le trésor est le Seigneur, son temple. Il est
dénué de tout ce qui est richesse terrestre. Dans les deux premiers versets, trois fois le nom du
Seigneur y est mentionné, ce qui montre son rassasiement dans l’Eternel son Dieu

de « ËL » Dieu puissant, infini, sur lequel on peut s’appuyer en tout temps.

» donc, le Dieu de Moïse, cf.Exode 3/14. L’Eternel, l’incréé, celui qui donne la vie, qui délivre, qui
peut tout.

», c’est le Dieu créateur de la Genèse, « Elohim » mais en même temps, le Dieu qui a promis le
Messie-Sauveur, cf. Genèse 3/15. Le Dieu personnel pour chacun de ceux qui croient dans son
amour en Jésus-Christ. De là, pour le Psalmiste, la joie et le bonheur de tout trouver en Lui, à
l’image de l’apôtre Paul qui vivait pleinement de cette grâce divine et était comblé en son Sauveur,
cf. Philippiens 3/7-10 ; 4/12-13 ; Colossiens 2/10.
dans les versets 7 à 11 de ce psaume 16 dont les mêmes versets se retrouvent en Actes 2/25-28,
preuves incontestables que pour nous chrétiens, comme cela était vrai pour David ou pour Paul, le
Seigneur devrait combler tous nos plus intimes besoins.

Réglons nos vies sur cette règle d’or, cf. Psaume 16/8 « contempler = çéba = Plénitude de bonheur ».

qui se prépare à courir sur le stade une course de vitesse et qui les pieds engagés dans les starting-
blocks, va prendre ses marques, son équilibre, s’assure d’un départ rapide et sans faute. De sa
concentration psychophysique de ce moment peut dépendre succès ou échec.

Dans le Psaume 17, le Psalmiste contrôle sa confiance en Dieu, sa charge ponctuelle de foi dans
le Seigneur, cf. versets 3 et 5. Il emploie au verset 5 le verbe « tamaké », verbe rare et technique qui
exprime toute sa volonté de maintenir fermement sa position dans les voies divines, malgré
l’adversaire, l’épreuve, la nuit et la fatigue.
« quipo » montre un acharnement soutenu et qui met les nerfs à l’épreuve. Donc devant cette
situation David doit comme l’athlète s’assurer en Dieu, avoir un renouveau de sa foi pour affronter
victorieusement l’ennemi, cf. Luc 17/5 « augmente nous » en grec « prosthes »= ajouter à leur foi une
force en vue de combats à venir. C’est un terme de résistance à la charge ou tension des matériaux
employés au travail de force.

Nous aussi nous avons besoin comme David, les apôtres, dans certaines circonstances dans lesquelles
nous passons, de nous assurer dans une foi fortifiée par le Seigneur, pour que nous soyons soutenus
dans l’épreuve cf. Luc 22/32,littéralement « pour que ta foi ne s’éclipse pas ». Cela fait partie de
notre affermissement en Christ.

Le Psaume 18 :

Ce Psaume très long est très éclairant, pour nous, enfants de Dieu. En effet, il s’ouvre au verset
2 par un mot très fort, inhabituel, et très percutant « Rakam » qui signifie « aimer d’un amour
profond, tendre» dans un sentiment filial, du fils envers sa mère. La racine du mot en hébreu a
donné le terme « entrailles », c’est-à-dire, l’amour, l’attachement de David à la personne de son
Dieu ; cf. 2 Samuel 22 où nous retrouvons une copie du Psaume 18, copie située à la fin de la vie de
David.

Ce qui est frappant dans le Psaume 18, versets 2 et 3, c’est l’emploi de la première personne du
singulier « je » et des adjectifs possessifs « ma », « mon » nous montrant l’appropriation dans la vie
de David de la présence du Seigneur, de sa Personne même qui était comme intégrée à sa propre vie,
de la connaissance et de la communion qu’il avait de Dieu, une foi personnelle intense qui saisissait
le Seigneur et ses promesses, cf. Jean 17/3 ; Philippiens 3/12.

Cette vie, vécue dans de telles dispositions, ne pouvait apporter à David que la victoire et la
délivrance. Aurions-nous moins que lui ? Hébreux 10/19-23 nous montre avec quelle assurance nous
devons au moins, comme David, compter sur Dieu. David voit dans le Seigneur, plénitude de
protection et de délivrance, forteresse, rocher, bouclier force, salut.

David prie (verset 7a), loue (verset 4), compte sur son Dieu (verset 7b). Le reste du Psaume expose
d’une manière spirituelle la puissance et la grandeur des actes divins mystérieux et cachés à nos
yeux humains, mais ici révélés à David dans une révélation du Saint-Esprit.

David glorifie Dieu dans la magnificence de sa force qui est mise à la disposition de ceux qui
s’attendent à Lui et marchent à la lumière de Sa Parole. Il montre Dieu comme une forteresse, en
hébreu « Mesegabi », citadelle contre laquelle l’ennemi se brise et dans laquelle se réfugie le vrai
croyant à la marche fidèle, cf. Proverbe 18/10. De fait, le verset 4 du Psaume 18 n’est pas une
formule magique à employer à tout vent mais une réalité pour le chrétien qui vit cette vie de
communion étroite avec Christ. Celui-là, selon l’apôtre Jacques « sera heureux dans toutes ses
entreprises » cf. Jacques 1/25

:Le cosmos témoigne d’une unité extraordinaire Vraiment « les cieux racontent la gloire de Dieu » !
Est-ce que notre témoignage, notre langage, les accents de mes actes ont pour le Seigneur le même
hommage ? Ne nous targuons pas uniquement de mots. Mais que la Parole divine qui doit nous
donner connaissance, instruction, laisse la trace en nous du divin de la nouvelle créature qui soit une
hymne à la gloire de Dieu et à l’image du Psaume 19 pour celui que David appelle « Mon Rocher et
mon Rédempteur » Psaume 19/15.

A suivre...
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01 Les Psaumes Chapitre 1 à 12


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Lundi, 05 Octobre 2009 17:53
01 Les Psaumes Chapitre 1 à 12

- Les Psaumes et notre vie en Christ. Chapitre 1 à 12

Pasteur Guy Collette le 24 Oct. 04


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LES PSAUMES ET NOTRE VIE EN CHRIST

Il est significatif que le livre des Psaumes soit une courbe ascendante de notre vie chrétienne telle qu’elle
doit être vécue d’une façon normale selon l’enseignement du Nouveau Testament

D’abord le livre des Psaumes est situé juste après le livre de Job, symbole du croyant confronté à tous
les principaux problèmes humains de la vie : souffrances avec son lot de questions, la famille, les amis, la
vie religieuse et ses impératifs, l’incompréhension des autres et leur jugement, l’espérance du salut, la loi
de Dieu , la rencontre avec Lui, les luttes et les combats qu’imposent la foi, la fidélité et la fermeté devant
l’adversaire de nos âmes, sans oublier la grâce et le pardon du Seigneur, son intervention, sa bénédiction
comme la récompense à l’attente de la ferme espérance et persévérance de l’enfant qui triomphe par la foi
de tous ses ennemis.

Le livre des Psaumes est divisé en cinq parties rappelant les cinq conditions essentielles d’une vie
chrétienne victorieuse :

1) Une vie nouvelle vécue dans une vraie conversion

2) Une vie qui est une marche de foi

3) Une vie nourrie par la Parole de Dieu

4) Une vie de prière dans la sanctification et l’obéissance

5) Une vie de louange et de témoignage à la gloire de Dieu.

Programme tellement important qu’il ne peut nous tenir oisif si nous partons du principe qui le régit
dans cf. Hébreux 10/22-23.

Mais revenons à la structure même du livre des Psaumes lui-même :

§ Le Psaume 1er commence par une béatitude « heureux l’homme ». Nous rappelant, cf. Matthieu 5/1-11,
qui est la vie de la normalité, de la marche avec Dieu, sa volonté, les lois de sa Parole et la compréhension
des desseins de son amour en Jésus-Christ.

§ Le Psaume 2 place l’homme devant le Sauveur et son évangile qui au Verset 7 s’appelle le « Décret ».
Le père a publié le Décret, et le Fils l’a fait connaître en le scellant par son grand sacrifice.

§ Le Psaume 3 nous situe face à l’adversaire et nos combats avec le secours et la bénédiction divine.

§ Le Psaume 4 rappelle la prédication et le but de son message : salut et bonheur. Versets 7 et 8 «


l’Evangile de lumière » ou « Aor paneika yawhé » selon 2 Corinthiens 3/18 « Lumière de Sa face ».

§ Le Psaume 5 nous parle de notre vie de prière et de foi au sein de notre vie quotidienne : Verset 12,
l’assurance que Dieu agit, verset 13, ne nous abandonnera jamais.

§ Le Psaume 6 nous rappelle que le pardon se trouve auprès du Seigneur et non dans les œuvres de
l’homme. La Grâce seule agit efficacement, cf. Romains 5/1-2 ; 1 Jean 1/9 et chap. 2/1-2.

§ Le Psaume 7 nous parle de notre recherche de Dieu en tant que notre refuge, notre protecteur et notre
appui. Cela demande de notre part un effort réitéré dans l’exercice de notre vie de foi, cf. Hébreux 4/16.
Le verbe « s’approcher » en grec « proserkomai » montre qu’un certain effort de notre part joint à un
abandon de nous-mêmes entre les mains divines sont nécessaires avant de connaître cette proximité du
Seigneur dans une réelle communion, cf. Philippiens 4/5-6 ; Actes 17/27.
Dans cette dernière référence se trouve le verbe très rare « en tâtonnant », en grec « pselaphaô » qui
marque la marche solitaire de l’aveugle qui palpe son entourage afin de trouver ses repères. Il arrivera
donc à ses fins par tâtonnements. De là un verbe rare, mais une belle image suggestive.

§ Le Psaume 8 souligne la grandeur et la gloire du Seigneur, la petitesse de l’homme devant la bonté de


Dieu et la place qui est donnée dans le plan divin, détruite par le péché mais restaurée par la grâce du
Maître, cf. Ephésiens 2/4-6, passage qui explique si bien ce fait miraculeux.

§ Le Psaume 9 exprime bien notre vie de louange, d’adoration et de reconnaissance envers notre Dieu
Sauveur, la joie qui devrait être celle du véritable racheté. Le Nouveau Testament nous le montre
amplement, cf. Ephésiens 5/19-20 ; Colossiens 1/12 ; 3/16-17.

§ Le Psaume 10 souligne cette particularité humaine et souvent chrétienne de nos « pourquoi ? » dans les
parfois longs moments d’épreuve quand le ciel nous semble comme fermé à l’accès de nos prières et que
le mal progresse irrésistiblement. Au verset 8, il est parlé du fait « qu’il se tient en embuscade ».
Cette phrase traduit un mot très noble en hébreu, le terme rare, d’origine militaire et de combat «
bemistarîm ». Il connote un ennemi caché dans des lieux plutôt montagneux et difficilement accessibles à
la vue des observateurs. Il peut s’agir de puissances occultes et ténébreuses, mais rappelons-nous cf.
Jacques1/ 2-3 et le verset 12 ; 1 Pierre 1/6-7.

§ Le Psaume 11 est une merveille de subtilité spirituelle. Le verset 1 nous montre que pour un oiseau, à
tire d’ailes, la montagne est toujours proche à atteindre et visible à sa vue, plutôt que son nid qui est un
point dans l’espace infini. Donc c’est plus facile pour lui de fuir en cas de danger vers les cimes
montagneuses que de regagner, quelque part dans la nature, son nid où il se sent naturellement moins bien
protégé.
Cela nous parle des circonstances dans notre vie ou naturellement nous nous réfugions volontiers dans
des supports visibles (nos montagnes) plutôt que de nous réfugier dans les invisibles en Dieu, par la foi.
Nous avons facilement recours aux choses humaines plus qu’aux moyens spirituels. 2 Corinthiens 4/18 est
à méditer ainsi qu’Esaïe 28/16. David dira « C’est en l’Eternel que je me réfugie ».

§ Le Psaume 12 marque toute la déploration des effets pernicieux de la langue qui méprise, juge,
calomnie, des lèvres accusatrices rejoignant Jacques chapitre 3. On ne soulignera jamais assez l’effet
destructeur de la langue humaine (cf. Proverbes 18/21). Certains usent de leur langue et de son pouvoir de
nuire avec délectation et perfidie et cela, hélas, au sein même du peuple de Dieu (Ps.12/5).
Les méfaits de la langue décrits dans ce psaume soulignent 7 éléments :

- Verset 3, la calomnie, la flatterie d’un cœur double.

- Verset 4, son arrogance (forme affirmée de l’orgueil)

- Verset 5, la vantardise (nous sommes puissants par notre langue).

- Verset 6. A cause de cela des personnes souffrent et se sentent opprimées.

- Verset 9. Les gens usant de leur langue pour mépriser cherchent à gagner des adeptes et, de ce fait,
troublent les âmes.
Ce même verset montre que cette langue perfide abaisse le niveau spirituel et moral de ceux qui les
écoutent et les suivent. L’apôtre Paul lui-même a eu à souffrir de tels soi-disant chrétiens (cf. 2
Corinthiens chapitres 10 et 11. Quant à Jacques, il est intransigeant et très sévère avec de tels individus.
Par contre et par antidote, le psalmiste qui à n’en pas douter, a souffert des langues méchantes, montre, à
partir du verset 7,
Le contre poison de cet état de chose par la place que revêt la Parole de Dieu comme antidote à la
zizanie dans l’Assemblée : Parole de vérité, de paix et d’édification qui éclaire et rassure. Il y aura un
jugement sévère contre ceux qui méditent le mal avec leur langue, s’ils ne se repentent pas (cf. le verset
6b). Dieu justifie le juste et le bénit. Prenons au sérieux le message du Psaume 12 et gardons notre langue
pour glorifier le Seigneur et témoigner de son amour.

A suivre...
Reçu du Pasteur Alain Denizou pour mettre sur le site
www.pasteurdaniel.com

CHRIST DANS LES PSAUMES :PS 17:PS 22:PS 23:PS


24:PS 40
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Mauvais Très bien
Mardi, 21 Juillet 2009 10:12
CHRIST DANS LES PSAUMES :PS 17:PS 22:PS 23:PS 24:PS 40

CHRIST COMME PERSONNIFICATION DE LA VERITE (PSAUME 17)

Nous ne voulons considérer qu'un seul verset de ce Psaume : "Tu as sondé mon coeur, tu m'as
visité la nuit, tu m'as éprouvé au creuset ; tu n'as rien trouvé; ma pensée ne va pas au-delà de ma
parole." (v. 3)
Une telle chose ne pouvait être dite que de Christ, spécialement dans l'exercice de son ministère.
Lorsqu'il ouvrait sa bouche, "tous lui rendaient témoignage et s'étonnaient des paroles de grâce qui
sortaient de sa bouche." (Luc 4:22)
C'était parce qu'il était la Parole devenue chair et que dans Sa vie, autant que dans Ses paroles,
il manifestait la perfection divine. Dans ses paroles Il n'allait jamais au-delà de ce qui était la vérité
parfaite, la réalité du point de vue de Dieu, et cette vérité était trouvée en Lui, (Ps. 51:6) dans le
fond de son cœur, au plus secret de lui-même.
Ainsi Il pouvait répondre à ses interlocuteurs, lorsqu'ils demandèrent : "Toi, qui es-tu? Et Jésus
leur dit: Absolument ce qu'aussi je vous dis." (Jean 8:25).
Sa Personne, Sa vie, tout rendait témoignage à la vérité qui glorifiait Dieu, et ainsi ses paroles
étaient parfaitement soutenues par la réalité de Sa vie. L'apôtre Paul désirait se conduire ainsi : "Ne
falsifiant point la Parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-
mêmes à toute conscience d'homme devant Dieu." (2 Cor. 4:2)
C'est ainsi que Christ, sur la terre, faisait les délices de Dieu, et c'est ainsi qu'il fait les délices de
tous ceux qui, comme l'apôtre, aiment la vérité.

CHRIST, LA VICTIME EXPIATOIRE, ABANDONNÉ DE DIEU (PSAUME 22)

Il y a deux parties dans les souffrances de Christ. D'abord, Il a souffert comme le Juste parmi
les injustes, à cause de Sa fidélité à Dieu, puisqu' Il faisait Sa volonté au milieu d'un monde dont
l'esprit général est la désobéissance et la rébellion contre Dieu. Le fait que chaque juste a dû
souffrir ainsi et que le Juste a été crucifié, c'est là la condamnation de ce monde.

La deuxième forme de souffrance est celle pour le péché. Comme tel Jésus a souffert, non
seulement de la part des hommes, mais aussi de la part de Dieu. Dans les paroles initiales de ce
Psaume 22: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"
nous lisons qu'un Dieu juste et saint avait détourné Ses yeux de la victime expiatoire lorsque nos
péchés étaient sur Lui: "Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous, afin que nous
devinssions justice de Dieu en Lui." (2 Cor. 5:21).
La perfection absolue du Seigneur dans ces heures sombres est manifestée par ces paroles de
notre Psaume : "Et toi, tu es saint, toi qui habites au milieu des louanges d'Israël." (v. 3) Au
moment même où le monde le traitait d'une manière si injuste, et que Dieu s'éloignait de Lui, le
Seigneur attribue une justice et une sainteté parfaite à Dieu.
C'était à cause de la sainteté de Dieu que Christ fut abandonné, lorsqu'il était chargé de nos
péchés. "Qui, Lui-même, a porté nos péchés en son corps sur le bois." (1 Pierre 2:24).

Après que le Seigneur eut porté nos péchés, les prières et les supplications de son âme ont été
exaucées par Dieu, et Christ est ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père. "Tu m'as répondu
d'entre les cornes des buffles. J'annoncerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de la
congrégation." (v. 21-23)
La gloire de Dieu se devait de donner son Fils dans la mort plutôt que de laisser subsister le
péché dans l'univers, mais la gloire du Père ne pouvait pas laisser son Fils bien-aimé dans le
tombeau !

Combien sont précieuses pour nos cœurs ces descriptions des souffrances du Seigneur
Jésus : "Mais moi, je suis un ver, et non point un homme, l'opprobre des hommes et le méprisé du
peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête." (v.
6,7).
Ensuite nous avons les paroles que les scribes et les pharisiens ont prononcées lorsque Jésus était
sur la croix : "Il se confie à l'Eternel, qu'il le fasse échapper, qu'il le délivre, car il prend son plaisir
en lui." (v. 8). "Ne te tiens pas loin de moi, car la détresse est proche, car il n'y a personne qui
secoure."
Ainsi, dans ces versets 9-11 et 20, nous avons les entretiens du Seigneur avec Son Dieu et Père,
prières qui ont été exaucées par la résurrection.

Les taureaux de Basan (v. 12), bêtes pures qui représentent le peuple juif, et les lions et les
chiens, bêtes impures (v. 13) qui symbolisent les nations, s'unissent ensemble dans leur œuvre
sinistre de haine contre Dieu et contre Son Fils.

Ce Psaume merveilleux termine avec une description splendide de la gloire à venir dont Christ, à
cause de Son œuvre expiatoire, sera le Chef et le Centre.

CHRIST, LE GRAND BERGER DES BREBIS (PSAUME 23)

Christ est à juste titre le Bon Berger, parce qu'il a été le premier à marcher sur le chemin que
toutes les brebis doivent suivre. Il a achevé Sa course, en se confiant dans l'Eternel comme Son
Berger.
Nous venons de considérer, dans le Psaume 22, le Seigneur Jésus comme le Bon Berger qui, sur
la croix, a donné Sa vie pour Ses brebis.
Dans ce Psaume 23, nous trouvons la tendre sollicitude du Berger pour Ses brebis. Avant elles,
Il a passé par toutes les expériences par lesquelles elles doivent passer.

Déjà au premier verset, le psalmiste exprime sa confiance dans la fidèle bonté de


l’Eternel : "L’Eternel est mon berger ; je ne manquerai de rien." Le fidèle ne manque de rien.
Les gens du monde peuvent être plus riches matériellement, mais il leur manque les choses les
plus nécessaires : la paix, la joie, une conscience tranquille, l'espérance et l'amour. Mais ceux qui
marchent par la foi ne connaissent pas de tels vides : "Celui qui aura bu de l'eau que je lui donnerai,
n'aura plus soif à jamais." (Jean 4). Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me mène à des
eaux paisibles." (v. 2)
Les eaux de l'Eternel sont aussi limpides que profondes et la soif de l'âme n'existe plus pour
celui qui en a bu.

Au contraire : "Il restaure mon âme; il me conduit dans des sentiers de justice à cause de son
nom." (v. 3). En vue de Sa gloire, le Seigneur veille sur Ses brebis, pour que leur pied ne dévie pas
du sentier de la vie.

C'est Son Nom qui est en cause dans la marche pratique de chaque croyant, et si quelqu'un ne
marche pas selon la justice, il jette un déshonneur sur le Nom du Seigneur. Le Berger est actif pour
ramener ceux qui s'égarent.

Christ Lui-même a marché d'une manière parfaite sur ce sentier des brebis, un sentier
d'obéissance à Dieu, et ce n'est qu'en suivant le Berger que nous sommes ainsi gardés du mal qui
nous entoure.
Une telle marche peut conduire à travers des tribulations, même à travers la vallée de l'ombre
de la mort, mais en regardant au Berger, la brebis peut dire : "Même quand je marcherais par la
vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi; ta houlette et ton bâton
ce sont eux qui me consolent." (v. 4)

La proximité du Berger, voilà la sécurité. Sa houlette nous parle des soins constants de Sa
grâce. Son bâton nous parle de la puissance de Son amour: "Si Dieu est pour nous, qui sera contre
nous?"

Mais les ombres de cette vallée passent, car Dieu nous éprouve pour notre bien, pour un temps ;
et ensuite le fidèle, enseigné par ces expériences, jouit de bénédictions toujours plus
précieuses. "Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête
d'huile, ma coupe est comble" (v. 5)
La présence des ennemis nous rappelle que nous sommes encore dans ce monde hostile au
Berger et hostile au brebis.

C'est un désert aride, mais c'est là que Dieu a préparé les rafraîchissements nécessaires pour nous
fortifier dans le chemin.

Rassurés par Sa présence, nous nous asseyons paisiblement à Sa table, pour nous nourrir des
bienfaits de Son amour, qui sont bien plus élevés que les verts pâturages et les eaux paisibles.
Selon une coutume orientale, de l'huile parfumée est versée sur la tête des invités, généralement par
un domestique.
Mais ici c'est le Seigneur Lui-même qui accomplit ce service, marque de distinction d'autant
plus grande. La table exprime la communion individuelle de l'âme avec Dieu, l'onction montre la
faveur de l'Eternel.
Comme Jésus a été oint du Saint Esprit, ainsi les croyants de nos jours sont oints de l'Esprit. (1
Jean 2:20; 2 Cor. 1:21). Christ a été oint d'une huile de joie au-dessus de Ses compagnons. (Ps. 45).

Comblé de tels bienfaits, le fidèle peut s’écrier : "Ma coupe est comble."Voilà la base de
l'adoration, le cœur déborde de reconnaissance et les lèvres proclament la gloire de Dieu.

C'est Christ Lui-même qui conduit les louanges. "Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous
les jours de ma vie." (v. 6). Les puissants de ce monde sont accompagnés de leurs agents de
sécurité, mais le croyant a de meilleurs compagnons: la BONTÉ et la GRATUITÉ.
Jésus sait que parfois il nous faut un secours immédiat et puissant. Il est toujours à notre
disposition, et, si nous crions, Il nous fait secourir au moment opportun par Sa bonté et Sa gratuité.
(Hébr. 4:16).
"Et mon habitation sera dans la maison de l'Eternel pour de longs jours." (v. 6).
Dans ce Psaume, le fidèle a pu considérer le passé et le présent, et maintenant il regarde vers
l'avenir. Par la foi, il sait que tout est lumière. Le Seigneur viendra pour nous introduire dans la
maison du Père, où une joie parfaite, la paix et la gloire seront notre éternelle part.

CHRIST, TRIOMPHANT, ENTRE DANS LE TEMPLE (PSAUME 24)

Ce Psaume 24 termine la série, qui, commençant par le Psaume 16, parle de l'association de
Christ avec les croyants sur la terre durant la grande tribulation et au début du millénium.
Dans cette série nous avons trouvé Christ dans le chemin de la vie, le chemin de la foi avec les
saints, dans le chemin de la justice au milieu d'un monde méchant.

Dans Ses souffrances, Christ était le centre des voies de Dieu avec Israël, souffrant comme
témoin de la vérité et comme abandonné de Dieu (Psaume 22).
Ensuite, au Psaume 23, nous avons vu Christ, le Bon Berger, fouler d'abord le même sentier que
les brebis doivent suivre sous les soins constants de l'Eternel.

Ici, dans le Psaume 24, nous trouvons Christ, lorsqu'il entrera dans le temple, triomphant
comme l'Eternel des Armées, au moment où les nations reconnaissent Israël et le Dieu de Jacob.
Finalement, la terre Lui appartient, et l'Eternel occupe sur cette terre une montagne de sainteté.
Qui montera sur cette montagne ? Ce sont ceux qui ont un cœur pur et les mains saintes. Ce
n'est pas pour ceux dont le cœur suit les idoles, ou qui vivent dans le mensonge et le faux
témoignage.
Aux saints fidèles sur la terre est réservée la bénédiction suprême de voir l'Eternel Lui-même
entrer par les portes ouvertes de Sa demeure. Le "Roi de gloire", c'est Christ Lui-même, qui a été le
précurseur des brebis, et qui entre dans ce lieu si glorieux, lorsque la plénitude de la bénédiction
sera répandue sur la terre.

LA VENUE DU FILS EN COMMUNION AVEC LE PERE (PSAUME 40)

Dans les paroles : "Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon
cœur" (v. 9), nous lisons les pensées du Fils qui sont en parfaite communion avec les conseils
éternels de Dieu. "Voici je viens… pour faire ta volonté"; c'est la venue de Christ en chair, en
parfait accord avec la volonté du Père à son sujet.

Ensuite nous lisons que tout le système de la loi avec ses sacrifices ne pouvait pas satisfaire aux
exigences de sainteté, de justice et d'amour de Dieu. Dieu n'y trouvait pas son bon plaisir, car ces
sacrifices de l'Ancien Testament mettaient un mémorial continuel du péché devant Ses yeux.
Christ est venu pour remplacer tous ces sacrifices par Son sacrifice, qui ôtait pour toujours le
péché de devant les yeux de Dieu. Jésus disait : "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui
m'a envoyé et d'accomplir son œuvre"… "Car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de
celui qui m'a envoyé." (Jean 4:34; 5:30).

Il y a une identification complète de pensée et d'activité entre le Fils et le Père:


"Tout ce que le Père fait, le Fils le fait également." (Jean 5:19) "Je suis dans le Père et le Père est
en moi… le Père qui demeure en moi, c'est Lui qui fait les œuvres." (Jean 14:10).
Son cœur a donc trouvé ses délices à être offert comme sacrifice, pour accomplir les voies
d'amour de Dieu envers de pauvres pécheurs. Sa communion avec le Père s'est montré en
Gethsémané, lorsqu'il a dit : "Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois que
ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite." (Luc 22:42).

Le rouleau du livre dont il est question au verset 7 est le livre des conseils de Dieu. C'est
Christ Lui-même qui est le grand sujet de ce livre. Nous lisons dans la Parole, que Dieu voulait
avoir des compagnons avec Christ dans la gloire et il a choisi pour cela de pauvres pécheurs, lavés
par le sang de la croix : "S'Il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence… Il
verra du fruit du travail de son âme et sera satisfait" (Esaïe 53:11).

Aussi, après avoir glorifié le Père par Son œuvre, le glorifie-t-il par la louange : "J'annonce la
bonne nouvelle de la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne ferme pas mes lèvres, Eternel, tu
le sais.. je parle de ta fidélité et de ton salut." (Ps. 40:9,10).

Christ, dans ce Psaume, nous donne Lui-même de profonds motifs pour louer Dieu, disant au
début : "Il a mis mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas, et il a mis dans ma bouche un cantique
nouveau, la louange de notre Dieu." (v. 2,3).
C'est le chant de Christ ressuscité, c'est aussi le cantique éternel de tous les élus,
Rachetés par Son sang précieux !

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