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« …Terminé.

L’oreillette radio grésilla quelques secondes, comme pour signifier que la conversation était
bien finie. L’hélicoptère de transport qui les avait amenés ici s’éloignait dans un hurlement
de moteur. Wolf jeta un coup d’œil à sa droite. Melinda était adossée contre un arbre, les bras
croisés, l’air quelque peu énervé. Son armure lui allait parfaitement bien. Le terme armure
était plus destiné aux armures lourdes, car celle de couleur verte que portait Melinda tenait
plus de la combinaison. Quelques protections étaient disséminées ça et là et avaient l’air plus
que valable. Plusieurs traits lumineux se déplaçaient le long de ses bras et de ses jambes. Ni
elle ni Wolf ne portaient de casque, mais une oreillette qui partait de l’oreille pour se diviser
en deux branches, l’une finissant par un micro et venant se placer devant la bouche, l’autre se
terminant par une petite plaque de verre, devant l’œil. Ce petit gadget permettait de
communiquer avec les membres de son équipe et d’afficher une mini carte de la zone, en
transparence sur l’œillère. L’armure était légèrement moulante tout en laissant une énorme
possibilité de mouvements. L’armure verte de Melinda mettait d’ailleurs ses formes en
valeurs et Wolf appréciait le spectacle. Melinda fit onduler ses cheveux en secouant la tête. Il
y avait un malheureux petit problème… Et quelque chose perturbais Wolf.

« Ils on perdu deux élèves, récita Melinda. Ils envoient tous les professeurs sur le terrain. La
situation parait critique, ils laissent deux élèves leurs prêter main forte, ils leurs donnent des
armures d’entraînement, et la seule chose qu’ils trouvent à dire, c’est « On débride vos armure
a 30%, nous ne pouvons pas nous permettre plus. » Dit moi que je suis en train d’halluciner. »

Wolf grogna. Il la regarda avec éloquence rare, un regard qui en disait long sur ce qu’il
pensait des professeurs et de leurs points de vue, d’une mission de nuit pour chercher deux
personnes sur une centaine de km, et surtout, de ce qu’il pensait du bridage d’armure. Melinda
soupira encore et se décolla de l’arbre en haussant les épaules.

« Bon, on n’y peu rien, dit-elle, fataliste. Mais à ce train là, ils auront le temps de mourir cent
fois avant qu’on les trouve.

-‘Xact, marmonna Wolf en levant la tête. on va y passer un moment. Tu sais courir ? demanda
t-il. Avec ce truc, j’veux dire. Il montra sa propre armure.

-C’est le premier truc qu’on apprend à faire, triple c… idiot. Elle activa le chargement de
l’armure en s’accroupissant. J’imagine qu’on ne peu pas matérialiser d’armes ? Les traits
lumineux sur la tenue accélérèrent.

-Nan, pas dans une combinaison comme celle là. Marche mécaniquement, pas magiquement.
De toute façon, on s’en fou, le simple fait de pousser quelqu’un avec ça sur le dos est une
arme en soit. Il chargea son armure. Dommage quand même. Qu’on en n’ai pas de vraies,
quoi.

L’armure de Melinda émis un faible bip. Elle soupira une foi de plus.

-30% de charge. ‘Peu même pas flotter a 10 cm, avec ça. Bon, on y va. Fit-elle alors que le
même bip sortait de l’armure de Wolf.

Il opina, compta jusqu'à trois et lâcha les gaz. Une détonation retentie alors qu’il partait en
courant, poussée par les moteurs et les nano-machines de la combinaison. La charge de 30%
de puissance ne ferait pas long feu a cette vitesse, aussi décida t’il de réduire un peu son allure
en calquant la sienne sur celle de Melinda. Son oreillette grésilla.

« On arrive dans la zone de recherche. On s’occupe de l’endroit où on a détecté le dernier


écho du bracelet. 2 km carré autour du point rouge, sur la carte. On prend chacun un côté ?

-Ca me va. On se retrouve au centre quand on a fini. Faudra recharger de toute façon. »

Melinda acquiesça et ralentit en entrant dans la zone de recherche. Elle fit un petit signe et
repartit à pleine vitesse, vers le Sud. Wolf dût donc se résoudre à rechercher les deux disparus
vers le nord, ou le terrain était plus accidenté. Au bout de quelques minutes, Wolf fit une pose
tandis que l’oreillette grésillait.

« Tu arrive à voir un truc, toi ? Déjà qu’un repérage dans la jungle, c’est galère, mais de nuit,
avec un projecteur qui n’éclaire pas grand-chose, je souffre.

-Fallait s’en douter. On ne peu même pas utiliser de magie pour essayer d’y voir plus clair. Et
puis merde, y’a un truc qui me dérange, y’a quoi toi pour en parler, alors… Tu ne trouves pas
bizarre que le silence règne ? Une jungle, c’est sensé être plein de bruit, même la nuit, non ?
Arrête-toi de courir cinq secondes. »

Le point vert qui s’affichait sur la mini-carte devant son œil droit ralentit et s’arrêta. Un
silence oppressant l’entourait à présent que le moteur de son armure était en veille. Plus aucun
bruit, même le vent semblais ne pas se manifester. Et puis, la chaleur ambiante était trop
pesante pour être naturelle, surtout à cette époque. Surtout de nuit. Et dans une jungle. Il
venait de trouver la source de tous leurs ennuis.

« Si t’es intelligent, fit la voix de Melinda dans son oreillette, Tu dois arriver a la même
conclusion que moi. C’est une barrière magique de grande envergure ou je m’y connais pas.

-Bingo. Maintenant, voyons si tu me suis. Les barrières de grande taillent nécessitent une
grande source de pouvoir. Melinda acquiesça. Les animaux fuyant la magie, il est normal
qu’ils aient fuis ce grand pouvoir. Je peu expliquer le fait que le vent ne souffle plus, par ce
que la magie dont on parle est tellement puissante qu’elle l’arrête, tout simplement.
Maintenant, je ne vois pas comment ce foutu truc a pus s’activer durant la soirée. Tout le
monde est passé par ici sans problèmes, alors pourquoi eux, non ? Melinda resta silencieuse
un moment. Melinda, tu m’entends ? demanda Wolf le ton un peu moins sur de lui.

-Ouais, panique pas, je réfléchissais sur la question du « pourquoi les Profs n’on rien
remarqué. »

-Tu as une théorie, je suppose ?

-Ben oui, cette question. Je pense que c’est par ce que… Attend, je vérifie. On se retrouve au
point de contrôle.

Elle coupa la radio. Wolf réactiva la combinaison et se déplaça rapidement vers le point rouge
sur sa mini-carte. Le point qui représentait Melinda partit dans la direction opposée, puis
revins assez rapidement vers le centre. Il l’entendit plus qu’il ne la vit arriver. Elle freina
sèchement en entrant dans son champ de vision, glissa sur quelques mètres et se stabilisa en se
retenant contre un arbre.

« Tu fait un bouquant d’enfer, commenta Wolf.

-Ta gueule. Elle lui jeta un regard noir. Ma théorie est fondée. En gros, le champ est puissant
au niveau du centre, là ou nous somme en ce moment. Mais 1 km plus au sud, on recommence
a entendre faiblement quelques animaux et il y a une petite brise légère. Donc, en fait, toute la
puissance est concentrée sur un point, mais tout autour, tout va bien. C’est pour ça que
personne n’as rien remarqué. Par contre, je n’explique pas pourquoi tout marche encore.
Radar et radio, j’entends, ajouta t-elle.

-Ca se tien plutôt bien, je trouve. Le fait qu’on ne capte pas le signant des deux paumés
pourrait s’expliquer par le fait que ce champ magique ne brouille que les ondes spécifiques
aux bracelets ? Il trifouilla son œillère. Ah, j’ai raison. Permet moi de te dire que tu as
disparus des écrans, fit-il en lui collant sa mini carte devant les yeux. T’es plus là. Appelle les
profs. »

Elle ne se fit pas prier. En moins de 3 minutes, tous les professeurs les plus proches s’étaient
réunis autour des deux élèves. Ils mirent vingt minutes avant de réussir a leurs expliquer la
situation et dix de plus pour leurs exposer les preuves. Ils commencèrent enfin à… débattre.
Wolf était passablement assis contre un arbre, la tête dans les mains, tandis que les
professeurs passaient en revus les solutions qu’ils avaient. Au bout d’un moment, Melinda le
rejoignit.

« Je commence à me demander pourquoi ils sont prof, chuchota t-elle sur un ton a la limite de
l’inaudible. On a déjà perdu 30 minutes à parler. Ils sont longs à la détente. Pire que toi, je
n’imaginais pas ça possible.

-Mais je t’emmer… Il gémi. Non, ça vaux pas le coup de se battre maintenant. En plus, ça te
ferais plaisir, alors non. Plutôt mourir.

-Je peu régler le dernier point si tu y tiens. Allez, boude pas, je plaisantais. Mais quand même,
repris t-elle après un petit silence, si tu y tiens… Elle fit une moue rêveuse.

Ils gardèrent ensuite le silence. Les professeurs débattaient toujours, se demandaient qui
étaient les incapables qui n’avaient rien remarqué, qu’il y avait visiblement un problème
d’organisation. Finalement, ils se mirent tous d’accords sur le fait qu’il fallait se dépêcher de
trouver les deux élèves manquant. Wolf repris un peu ses esprits en entendant cette annonce.
Il fallait trouver les générateurs magiques au plus vite. Les professeurs se répartirent en
équipe de trois et s’envolèrent tous dans une même détonation. Le proviseur resta sur place,
lui.

« Je vous interdit formellement de bouger d’ici avant qu’on ai retrouvé Joshua et Milène. Je
suis bien clair ? Regardez-moi quand je vous parle, tout les deux.

-Oui monsieur, firent-ils en cœur.


-Je ne tolèrerais pas de désobéissance à ces ordres. Merci pour votre aide qui a été d’un très
grand secours, mais maintenant, c’est fini. On viendra vous chercher quand on les aura
trouvées

Il décolla sans plus attendre. Melinda le regarda s’éloigner et hurla des insanités une foi qu’il
fut hors de vue. Puis elle se laissa tomber a coté de Wolf en soufflant. Apparemment, elle était
calmée. Ou trop fatiguée pour faire autre chose. Ils passèrent ainsi quelques temps dans le
silence le plus complet, troublé seulement par leurs changements de position et le doux
ronronnement de leurs armures. Finalement, la première communication radio depuis
plusieurs minutes retentie.

« Serge, nous venons de neutraliser un générateur, 3 km au sud du point du central.

-Très bien, recherchons le reste entre 5 et 10 Km. Et on se dépêche. Terminé. »

La radio se coupa. Melinda regarda Wolf comme pour lui poser une question, se ravisa et
soupira. Elle regarda Wolf encore une foi et posa finalement sa question, un peu embarrassée.

« Hm. C’est qui, Serge ? »

-Le directeur, il me semble.

-Oh. Elle loucha. C’est humain cette chose ? On en apprend de bonnes en ce moment. La
radio grésilla une foi de plus. Font chier, fit-elle par-dessus la conversation.

-Arrête de râler.

-... désactiver un générateur au Nord. Il était dans un arbre. Celui qui a fait ça prend toutes les
précautions.

-Merci, Ludo, fit la voix du directeur. Allez vers l’ouest. Céline, revenez vers l’est, ça iras
plus vite si on se regroupe. Terminé. »

-Je râle si je veux, merde.

-Encore heureux que t’attendes pas mon accord. Il garda le silence quelques secondes. Ils
font chier, soupira t-il. »

Il fouilla dans une sacoche qui pendait à sa taille et en sortit un paquet de chewing-gum. Il en
tira une cigarette qu’il tendit a Melinda par pure politesse, certain qu’elle refuserait.

« Merci, fit-elle en la prenant entre ses doigts. »

Elle avait l’air aussi étonnée que lui. Wolf sortit une seconde cigarette et le briquet du même
paquet, alluma la sienne puis celle de Melinda et rangea le tout.

« Si quelqu’un apprend ça, on est mort, dit-elle en recrachant la fumée. Ca faisait super
longtemps, merci.
-Avec le mal que je me suis donné pour camoufler mes clopes, personne ne trouvera avant
longtemps. Et arêtes avec tous ces remerciements. Encore un et demain il neige.

-Mais… T’est emmerdant. A l’origine, je suis pas méchante, c’est toi qui me rends comme ça.

-… Laisse tomber. Mange ça quand t’auras fini. Ça cachera les odeurs. »

Il lui envoya un paquet de chewing-gum. Des vrais, cette fois. Ils fumèrent en silence pendant
un petit moment, assis côte à côte. Wolf réfléchissait tandis que la nicotine le calmait un peu.
Il n’était pas un gros fumeur, mais ces petits bâtonnés avaient le don de lui rendre la vie plus
facile.

« -William ? Melinda brisa le silence. Pourquoi tout le monde t’appelle Wolf ? T’as pourtant
rien d’un loup…

-C’est un secret. Entre le Major Melinda et moi. Isabelle est peut-être au courant, mais j’ai des
doutes… J’ai une question, moi aussi. Pourquoi tu t’acharne à me pourrir la vie ? Il souriait de
toutes ses dents.

-En fait, y’a que ta mère qui es au courant. Quoi ? fit-elle en voyant Wolf s’étouffer de rire.
Y’a un problème ?

-Nah, c’est rien, fit-il, hilare. C’est que la seule foi ou j’ai appelé le Major « Maman » j’ai pris
la trempe du siècle. Une vraie branlée, j’en ai encore mal. Il essuya une larme aux coins de
son œil. Si elle t’entendait, tu serais déjà encastré dans l’arbre. »

Il mit une bonne minute à calmer son fou rire, et encore, ce fût grâce a Melinda qui lui cola sa
botte dans le derrière. Se frottant encore la partie douloureuse de son anatomie, il se rassit,
non ans grimacer un peu.

« -Évite de frapper si fort, la prochaine foi. L’armure, ça fait pas tout. Il activa la radio.
Monsieur, ici William. Je viens d‘avoir une idée bizarre. Le silence l’incita à développer.
Heu… Je pensais qu’il faudrait peut-être cherche un capteur magique dans notre zone…
Sinon, elle ne restera pas… »

Un jurons suivit de plusieurs exclamations retentirent dans la radio. Wolf tourna la tête en
direction de Melinda et se passa une main sur le visage. Elle était prise d’un fou rire nerveux.
Personne ne pensait à rien dans cette foutue école, il fallait que se soit les élèves qui fasse
avancer l’affaire. Wolf commençait vaguement à se poser des questions.

« -Demandez à Mademoiselle Debray de bien vouloir arrêter de rire, Melinda fût dégrisée en
quelques seconde, et commencez les recherches. Ne vous écartez pas de plus de 500 mètre de
l’endroit ou vous vous trouver. Compris ? Insista le directeur.

-Oui monsieur. Firent-ils en cœur tandis que l’homme coupait la communication sans attendre
de réponse. P’tain, repris Wolf dans la foulée. J’étais certain que ça allais nous retomber sur
la gueule. Fait chier, voila. »

Il termina sa cigarette et en alluma une seconde. Il tendit le paquet à Melinda.


« -Il en reste une. Bon courage.

Il partit en courant, La laissant sur place en compagnie du vide. Melinda l’insulta allègrement
par radio et partie de son coté.

-Au fait, enchaina Wolf après la série d’insulte de son binôme, Debray, c’est pas le nom d’un
colonel de la caserne d’Anglard ?

-Si, si, c’est mon père. Elle fit silence. Comment tu sais ça, toi ?

-Je te rappelle que la femme qui m’a élevé est gradée, fit-il en riant. J’ai passé quelques temps
à Anglard, je me souviens de ton père par ce qu’il m’a appris quelques trucs. Ah. J’ai trouvé
le réceptacle magique.

-J’arrive, répondit Melinda. »

Le réceptacle avait une forme vaguement ovale et était posé sur un socle. La chose luisait de
plusieurs couleurs à la foi, créant un mélange harmonieux dans les tons verts et bleus, tinté
parfois de gris. Immanquable pour qui le cherchait. Wolf haussa un sourcil. Il n’avait jamais
quelque chose de semblable. La couleur du réceptacle était verte, bien qu’en tournant au tour,
Wolf s’aperçus qu’elle changeait de teinte. L’objet en lui-même était assez petit pour tenir
dans la paume de sa main. C’était horriblement lourd, même avec l’armure. La charge de 30%
s’envola en un instant, et la chose retomba dans son socle avec un bruit sourd.

« -Qu’est ce que tu branle ? fit la voix de Melinda dans son dos.

-J’étudie. Attend. »

Un petit bip se fit entendre. L’armure se rechargeais toute seule. Il caressa tout doucement la
surface du petit ovale. Il y avait une petite aspérité sous ses doigts, il appuya tout en douceur.
La chose s’ouvrit dans un grand soufflement.

« -Oh merde… firent les deux jeunes en même temps. C’est quoi ce truc ? Ajouta Melinda.

-… Un détonateur magique. Appelle les profs pour leurs dire de s’en allez. Ni toi ni moi ne
pouvons nous en sortir si le compteur atteint 0. Autant réduire le nombre de victimes. Eux
sont assez loin pour ne pas êtres pris dans l’explosion. »

Il avait déjà commencé à fouiller dans la carcasse de la petite bombe. Melinda transmettait les
informations aux professeurs, qui, bien entendus, protestèrent avec véhémence. Elle due offrir
des trésors de courtoisie pour leurs faire comprendre de partir le plus loin possible. Une foi les
professeurs enfin décidé, elle éclaira Wolf pour qu’il puisse mieux travailler.

« -T’as intérêt à pas foirer ton coup, sinon je te jure que je viens te faire chier en enfers.

-Rah, tais-toi, répondit l’intéressé. Déjà que j’ai du mal, si tu me parles… Merde.

-Quoi ?
-Y’a un truc qui cloche. Y’a un compteur, mais y’a rien pour déclencher une quelconque
charge magique…

-Un leurre ? Non, attend, c’est impossible, toutes la magie arrive sur ce point. Détonateur
externe ?

-Pas possible. Sauf si… Aide-moi à foutre de truc par terre. On a encore trois minutes. »

Wolf pris l’ovale dans ses deux mains pendant que Melinda soutenais le tout par en dessous.
Ils réussirent à mettre l’objet par terre, non sans mal. L’armure de Wolf était une foi de plus
complètement déchargée. Elle se rechargeait une foi de plus en mode automatique. Il
n’attendit pas plus longtemps et se tourna vers le socle de la chose. Il passa doucement ses
mains dessus. Melinda le devança. Elle appuya sur un petit bouton, presque invisible, et le
socle s’ouvrit en deux avec un petit claquement. Wolf la regarda en arquant un sourcil. Elle se
contenta de sourire et éclaira le socle ouvert avec sa lampe. Wolf émis un petit grognement.

« -Celui qui a fait ça a oublié de mettre en relation le minuteur et le détonateur. C’est pas une
bombe, c’est juste un récepteur magique. J’comprends plus rien.

-Plus j’y pense et plus je me dis que l’attitude des profs est bizarre…Rien n’es normal… Ils
n’auraient pas du nous demander de participer aux recherches, encore moins nous fournir des
armures, même d’entrainement… Et surtout pas nous laisser seul…Et discuter bien plus que
ça quand je leurs ai dit de s’éloigner le plus possible de la bombe. Soit on nous teste, soit on
nous prend pour des idiots. Y’as pas d’autre solutions… »

Wolf l’avait écouté parler. Il en était arrivé à la même conclusion, lui aussi. Tout était trop
bizarre. Et les noms des deux disparus ne lui disaient rien. Ils avaient trop discuté au moment
de la présentation des fait, surement pour gagner du temps, et pas assez discuter quand on
leurs avait dit de déguerpir. C’était des professionnels, ils ne faisaient pas ce genre d’erreur.
Wolf lui expliqua son point de vue, tandis qu’elle acquiesçait, la radio fit entendre la voix du
proviseur.

« -Et bien, toutes mes félicitations à tout les deux. Ceci était un test pour reconnaitre certaines
de vos aptitudes, mais je vous expliquerais en détails tout à l’heure. Pour l’instant, veuillez
simplement couper le fil rouge dans le réceptacle, s’il vous plaît, ca désactivera tout ça. Et ne
bougez pas, l’hélicoptère arrive. A tout de suite.»

Wolf regarda Melinda avec un grand sourire. Il attrapa le fil rouge entre le pouce et l’index, fit
un petit mouvement de poignet et arracha le tout et toute la puissance magique se dispersa
d’un coup dans la nuit, créant un tout petit arc en ciel allant du bleu au vert. Ils ne parlaient
plus. L’arc en ciel grimpait lentement, devenant de plus en plus lumineux à mesure qu’il
prenait de l’altitude. La douce lumière bleue se reflétait étrangement sur leurs armures, créant
des sortes de vague lumineuse. Le vent revenait doucement, faisant onduler les cheveux noirs
de Melinda. Elle avait du charme, se disait Wolf, mais elle était vraiment trop têtue, trop
énervante, et surtout, elle avait le dont de lui pourrir la vie. Il s’accorda un sourire. Il lui
rendait bien le dernier point. Il reporta son regard au dessus de lui afin d’observer la lente
montée du petit arc en ciel. Le fait de voir ça était peut-être une récompense en soit. Il reporta
une nouvelle foi son regard sur Melinda. Elle avait les yeux rivés sur le ciel. Il n’y avait
vraiment que quand elle ne parlait pas que Wolf pouvait la supporter. Un léger bruit se faisait
entendre dans le lointain. Il se rapprochait de plus en plus. Ils reconnurent le bruit typique
d’un hélicoptère mais un léger tremblement de terre les fit sursauter tout les deux en même
temps.

« Heu ? S’étonna Wolf. »

Un cri bestial, absolument horrible, terrifiant, se fit entendre, couvrant le bruit du véhicule
volant qui se rapprochaient. Le sang de Wolf se glaça dans ses veines. Le tremblement
d’intensifia. Les deux élèves durent se retenir aux arbres environnants pour ne pas tomber.
Une voix dans la radio les prévint. En cirant.

« Courez ! »

La communication venait du pilote de l’hélicoptère. Il passa en rase motte juste au dessus des
arbres. Il évita quelque chose de justesse en décrochant au dernier moment. Il répéta son
injonction tandis que l’arbre volant qui le poursuivait s’écrasa a quelques mètres derrière
Wolf et Melinda. Ils s’entre-regardèrent. Moins d’une seconde. La décision était prise. Ils
partirent en courant, l’adrénaline augmentant légèrement leurs capacités de course, l’armure et
les nano-machines faisant leur part du travail. Pour le reste, il fallait juste courir. Ils laissèrent
derrière eux l’éternel petit cratère que créait une armure au démarrage instantané. Un arbre
s’abattit à l’endroit ou ils étaient quelques secondes plus tôt. Malgré le fait qu’ils soient tout
les deux a la vitesse maximum de l’armure, Melinda était plus rapide que Wolf. Elle avait
déjà quelques longueurs d’avance. Et wolf avait un problème.

« J’ai que 15% d’énergie, lança t-il d’un ton neutre dans la radio. Il recommença en criant
pour se faire entendre. Ils allaient trop vite pour que parler suffise.

-Il me reste 25%, répondit-elle. A cette vitesse…

Elle esquiva un arbre tombant du ciel. La chose qui les poursuivait savait viser juste.

-A cette vitesse, reprit-elle, pas plus gênée que ça par l’interruption de l’arbre volant, l’armure
n’aura jamais le temps de faire une auto recharge. »

Un autre arbre s’écrasa quelques mettre derrière eux, en arrachant d’autre au passage. Le sol
tremblais au rythme des supposé pas de leurs poursuivant. Un autre cri retentit. Wolf
frissonna. La radio grésilla pour faire entendre la voix du pilote.

« Dirigez vous vers la falaise au nord ouest. Je vous attends avec l’hélico. Visez juste, vous
n’avez qu’un essai.

-Charmant, commenta Wolf pour lui-même. »

Ils bifurquèrent vers le nord tandis que les arbres volaient toujours. Wolf repris la
communication.

-J’aurais pas assez de puissance pour atteindre la falaise ! Cria t-il dans la radio, autant pour le
pilote que pour Melinda.

-Je pars devant, j’ai une idée, lui cria t-elle. Essais juste d’avoir assez de puissance pour
sauter. » Il la vit accélérer et disparaitre entre les arbres.
Wolf désactiva toutes les fonctions secondaires de l’armure. La baisse de puissance ralentit
sensiblement, ca suffirait peut-être pour effectuer le grand saut. Il avait une petite vision sur
ce qu’avait voulait dire Melinda. La voix de la jeune fille le coupa dans ses réflexions.

« J’y suis ! fit elle. Wolf pouvait entendre le bruit des moteurs de l’engin. Prépare toi, t’as
cinq mètre d’élan à prendre avant la falaise ! »

Il ne répondit pas et continua de courir, un peu moins vite que lors du départ. Il économisait
un peu. Même avec un peu moins de 2% de puissance, il pourrait faire quelque chose. Il
esquivait toujours les arbres qui lui tombaient dessus, il lui restait peut-être 300 mètres à faire.
Il courait toujours, évitant tout les obstacles, se griffant le visage avec des branches basses,
manquant de trébucher à chaque changement de directions… Il parvint néanmoins à l’orée de
la forêt, lancé à grande vitesse. Cinq mètres de sol et trente mètre de saut l’attendait pour
rejoindre l’hélicoptère. Pour rejoindre Melinda, plutôt. Elle était en position de trapéziste, les
jambes coincées à l’intérieur de l’habitacle de l’appareil, les bras vers le sol. Elle lui assurait
quelques mètres de raté. Il accéléra subitement et fus a la vitesse maximale que pouvais lui
offrir son armure au bout des cinq mètre. Un arbre lui passa par-dessus la tête au moment ou il
prit appuis. Il envoya les gaz, une grande décharge, plus de 2% d’énergie dans un saut. Trop
d’énergie, la bote droite de l’armure explosa sous la puissance. Trop tard, il était en l’air.
Melinda cria quelque chose dans la radio. Quelque chose comme sombre crétin suivit d’une
flopée d’insulte. Elle avait suivit son plan. Finalement, elle était peut-être aussi folle que lui. Il
parvint à son objectif. Le tronc d’arbre était toujours en train de voler, et il se trouvait
accroupis dessus, filant directement vert l’hélicoptère. L’armure avait rechargé 0.15%.
Largement suffisant, se dit-il, pour un second saut au dessus de la mort. Il prit appuis sur le
tronc d’arbre et envoya l’impulsion avec l’unique jambe valide de la combinaison en hurlant
un cri de victoire, un grand « Youhouuuuuu ! ». Le tronc d’arbre explosa derrière lui à cause
de la puissance tandis que lui se réceptionnait en attrapant les bras de Melinda. L’hélicoptère
tangua dangereusement tout en reprenant de l’altitude. Melinda lui souriait, la tête en bas. Elle
parvint à le remonter à l’intérieur de véhicule et se hissa à sa suite. Maintenant que l’action se
calmait un peu, il entendait parfaitement les pales de l’hélicoptère qui accélérait, il sentait
parfaitement le vent qui s’engouffrait de la porte latérale du véhicule, légèrement entrouverte.
Il la ferma d’un coup sec et s’appuya dessus. Il récupéra deux casques au dessus de lui et en
tendit un a Melinda. Quand il posa le casque sur ses oreilles, un déluge de dialogue le
submergea. Les professeurs avaient l’air affolés. Il décida de ne pas parler. Par pure
vengeance. Il entendit crier le pilote dans la radio, d’une voix beaucoup plus forte que le
brouhaha ambiant.

« Ces gosses sont complètement barges ! »

Le silence se fit dans la radio. Un silence oppressant et lourd, qui aurait brisé des blocs de
bétons.

« Ils méritent une médaille, bordel, continua le pilote plus calmement. Ils sont complètement
barrés, répéta-il. »

Il avait l’air complètement halluciné. Wolf décida de se manifester.

« Je serais assez d’accord avec lui. Lança t-il d’un ton totalement détaché, sans un souffle de
travers.
-J’en suis aussi, fis Melinda sur le même ton.

Le silence radio refit des siennes, toujours plus lourd. Tous purent entendre le proviseur
lâcher un juron de soulagement. Tout le monde soupira.

« Non de dieux de bordel de merde ! Continua t-il sur sa lancée. William, Melinda, vous allez
bien ?

-Oui monsieur, firent-il d’une même voix.

-Oh non de dieu, si j’avais su… Rendez vous à l’infirmerie dès que vous arriver a bon port,
reprit-il d’une voix plus sèche. Compris ?

-Oui monsieur, recommencèrent-il. »

La radio se coupa. Ils gardèrent le silence quelques seconde. Wolf décida de se lever et
regarda par le petit hublot. L’arc en ciel s’élevait toujours dans le lointain, offrant cette même
lumière bleu-verte rappelant un océan. La lumière se reflétait sur la forêt, créant l’effet de
vague qu’il avait pus voir sur leur armure. Melinda l’avait rejoins près du hublot et regardait
dehors, elle aussi. Par endroit, la forêt s’ouvrait comme une plaie. En scrutant le décor
majestueux qui s’offrait a lui, Wolf aperçut l’espace d’un instant une silhouette massive se
mouvoir entre les arbres arrachés. Il préféra ne pas savoir ce que c’était. Melinda avait dû le
voir aussi car elle avait détourné la tête. Ils se laissèrent tomber dos à dos, comme quelques
heures auparavant sur la plage. Cette foi, ils ne dirent rien. Le simple fait de pouvoir sentir la
chaleur d’un corps vivant près du leurs les aider à oublier cette horreur. Vraiment, Wolf
espérait rentrer vite. Il rêvait d’un bon lit. Et d’un savon. Ah, il donnerait tout pour un
savon…

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