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Fiche de Lecture

de

Guillaume Duval : Sommes-nous des paresseux ?

E tape I :

Quelques informations à propos de l'auteur du livre étudié :

Le livre étudié est tiré de Guillaume Duval . Ce dernier est Ingénieur de formation, et
rédacteur en chef adjoint du mensuel « Alternatives Économiques ». Il a travaillé pendant
13 ans pour différentes multinationales avant de rejoindre la coopérative Alternatives
économiques. Il intervient régulièrement sur des thèmes tels que la responsabilité sociale
des entreprises, ou encore le développement durable.

Il est aussi l'auteur d’un second livre « Le libéralisme n’a pas d’avenir » , et aussi «
l'entreprise efficace , la seconde vie du taylorisme » .

Les caractéristiques du livre en question :

Ce livre est intitulé « Sommes nous des paresseux ? … Et 30 autres question sur la France
et les Français » , il comprend 226 pages , et est tiré de la collection H. C. ESSAIS , avec
pour éditeur Seuil , édité le 3 Janvier 2008 . Son ISBN est : 978-2-02-02-095906-3 .

E tape II :
1. Le livre en quelque mots clés :

Travail - Chômage – baby-booms –vieillissement démographique - égalité professionnelle -


Inégalités – Pouvoir d'achat - Smicards – Éducation – École - Système scolaire -
Ascenseur social - Précarité – pauvreté – crise du logement – Immigrés - Insécurité –
criminalité - Famille - Système de santé – système médicale - Crise écologique -
désindustrialisation – Entreprises - Impôts – charges sociales - économie - Action publique
– cohésion sociale - Dette publique - Réformes - France - modèle scandinave - « déclin »
de la France

2. En quoi le livre est approprié au programme de SES ?

Le livre correspondrait aux trois niveaux : Seconde Première et Terminal :

Seconde :
Programme :

2. La famille : une institution en évolution ; ( avec pour notion essentielle : - Diversité des
formes familiales - Relations de parenté - Ménage )
3. L'emploi : une question de société ; 3.1 La population active ; ( avec pour notion
essentielle : - Actifs / inactifs - Emploi salarié / non salarié - contrat à durée indéterminée/
emplois précaires - Chômage )
5 - La consommation : une activité économique, sociale et culturelle ; 5.2 Consommation
et mode de vie ( avec pour notion essentielle : - Biens privés / Biens collectifs - Pouvoir
d'achat - Niveau de vie - Effet de signe

Première :
Programme :

1. Les activités économiques et sociales ; 1.3 L'organisation politique : État de droit


( avec pour notion essentielle : Pouvoir, nation, légitimité, État, règles de droit )
2. La régulation économique et sociale ; 2.2 L'action des pouvoirs publics : Les
fondements de l'intervention des pouvoirs publics : allocation, redistribution, régulation,
réglementation ( avec pour notion essentielle : Externalités et biens collectifs : égalité-
inégalité, redistribution, protection sociale, assistance /assurance )

Terminale :
Programme :

1. Accumulation du capital, organisation du travail et croissance économique ; 1-2


Travail et emploi :
* 1-2-1 Organisation du travail et croissance ( avec pour notion essentielle : Division du
travail , Qualification, Taylorisme, Fordisme, Toyotisme, Contrat de travail )
* 1-2-2 Croissance, progrès technique et emploi ( avec pour notion essentielle : Marché
(de biens et services), salariat, salaire, coût du travail, marché du travail, chômage,
précarité, flexibilité )

2. Inégalités, conflits et cohésion sociale : la dynamique sociale ; 2-1 Stratification


sociale et inégalités :
* 2-1-1 La dynamique de la stratification sociale ( avec pour notion essentielle :
Inégalités, professions et catégories socioprofessionnelles (PCS)
* 2-1-2 Les enjeux et déterminants de la mobilité sociale ( avec pour notion essentielle :
Égalité/inégalité des chances, mobilité/immobilité, reproduction )
* 2-1-3 Idéal démocratique et inégalités ( avec pour notion essentielle :Société
démocratique, justice sociale, équité )
2-3 Intégration et solidarité :
* 2-3-1 La cohésion sociale et les instances d'intégration ( avec pour notion
essentielle :Lien social, socialisation, intégration, exclusion )
* 2-3-2 Protection sociale et solidarités collectives ( avec pour notion essentielle :État-
providence, assurance/assistance, redistribution )

Ainsi , ce livre peut enrichir \ compléter , les connaissances pour chacun de ces chapitres .
Cela dit le programme de terminal semble être celui qui correspond le plus aux livre .

3. Quelle est l'apport de ce livre par rapport au cours de SES ?

C'est un livre qui comprend plusieurs « enquêtes » qui peuvent illustrer le cours .C'est
aussi un complément et un enrichissement du programme d'ES , en particulier au niveau
des analyses statistiques . Ce livre peut nous permettre de comprendre comment
argumenter sur un problème d’actualité à partir de données d’enquête.

E tape III :

1. Présentation de la couverture du livre :

 Est-elle attrayante ?

La couverture du livre n'a seulement qu'une petite illustration , représentant un


thermomètre ( le thermomètre est un symbole judicieux , il représente l'état de santé des
Français ) , et a très peu de couleurs . Le fond est blanc , et la couleur d'écriture dans les
tons de noir/gris . Ainsi on ne peux pas vraiment dire qu'elle est très attrayante , cela dit ,
le titre écrit en gros : « Sommes-nous des paresseux ? » interpelle le lecteur .

 Est-elle représentative du livre ?

Pas vraiment , la couverture du livre semble vide , alors que l'intérieur est riche en
informations.

2. Dans l'introduction :

Guillaume Duval, à écrit ce livre dans l'objectif d'établir un diagnostic de la situation


actuelle en France. Ce dernier estime que les Français ne disposent pas d'une information
suffisamment précise .L'un des principaux slogans de campagne de Nicolas Sarkozy, «
travailler plus pour gagner plus » l'a aussi incité à écrire ce livre , il trouve que c'est une
contre-vérité. Ce slogan pour lui , « constitue une insulte aux millions de française et de
français qui travaillent déjà très dur chaque semaine » . D'où le titre de cette ouvrage : «
Sommes nous des paresseux ? » , autrement dit , « Les français travaillent ils trop peu?
».

Guillaume Duval entreprend dans 31 chapitres de six à dix pages de répondre à une
question liminaire telle que «Les Français sont-ils des paresseux?», «Pourquoi y a-t-il tant
de smicards en France?» . Sont ainsi abordés les thèmes du travail, de l’école, de la
mobilité sociale, du vieillissement démographique, des inégalités entre hommes et
femmes, de l’immigration, de la Sécurité Sociale, du logement, du pouvoir d’achat, de
l’écologie, de la dette publique, etc. Chacun des 31 textes qui le composent est une brève
démonstration nourrie de quelques chiffres-clés qui sont ici abordés, éclairés avec des
données statistiques, analysés, comparés à ceux d’autres pays Européens ou autres…

Ainsi à l'aide de ces données et de ces statistiques économiques ,il tente de redessiner
avec plus de réalisme , la société française dans son aspect économique.

L'auteur adopte ce plan :

1. Les Français sont-ils des paresseux ?


2. Les Français sont-ils de moins en moins égaux ?
3. Le pouvoir d’achat progresse t-il vraiment ?
4. Pourquoi y a-t-il tant de smicards en France ?
5. Les diplômes ont-ils perdu toute valeur?
6. L'école réduit-elle les inégalités?
7. Pourquoi l'école marche t-elle mal?
8. L'ascenseur social est il en panne ?
9. Les jeunes sont ils les victimes des baby boomers?
10. Pourquoi les Française ont-elles si peu de pouvoir?
11. Y a t-il trop d'immigrés en France ?
12. Les immigrés menacent ils l' «identité nationale»?
13. Les « vieux » vont ils couler la protection sociale?
14. Le départ des «baby boomers » va t-il régler la question du chômage ?
15. Les chômeurs français sont-il trop bien traités ?
16. Pourquoi est il aussi difficile de se loger en France?
17. Insécurité : les Français ont ils raison d'avoir peur?
18. Les Français tournent ils le dos à leur familles ?
19. Les français sont ils bien soignés ?
20. La France est elle à la hauteur face à la crise écologique ?
21. Pourquoi les Français trouvent ils le travail aussi pénible?
22. Le travail des français coutent-il trop cher ?
23. La France va-t-elle devenir un gigantesque parc de loisir ?
24. Les Français ont ils trop peu d'esprit d'entreprise ?
25. Les Français paient ils trop d'impôts ?
26. Pourquoi l'État français n'est il pas plus efficace ?
27. Pourquoi la France n'arrive t-elle pas à réduire sa dette ?
28. La France est elle menacée de faillite ?
29. Est ce la faute de Bruxelles si la France va mal ?
30. Pourquoi les Français descendent ils si souvent dans la rue ?
31. La France peut elle devenir un pays scandinave ?

2.

« Les Français sont-ils des paresseux ? » : Cette question s’inscrit dans le droit fil de
la question polémique des 35 heures ; Elle concerne le rapport des Français avec le travail
. Les Français pensent qu’ils sont paresseux... D'après l'auteur , certes les débats autour
des 35 heures ont beaucoup laissé entendre que les Français travaillent trop peu , mais en
y regardant de plus près , cela se discute. Un lot de statistiques officielles permettra de
mieux comprendre .

Les Français pensent qu’ils ne produisent pas assez, qu’ils sont paresseux... Il s’agit en fait de
contre-vérités .Leur productivité est supérieure à celle des Anglais, des Allemands et des
Japonais. Ils travaillent également plus longtemps que dans des pays comme le Danemark ou
les Pays-Bas. Mais les Français ne perçoivent pas la réalité de cette situation...

Selon de Bureau Of Labor Statistics (BLS) du ministère Américain du travail, une personne
qui occupe un emploi en France a, en 2006, produit en moyenne 73400 dollars de richesse,
contre 65700 pour un Anglais, 59900 pour un Allemand ou 57800 pour un Japonais . L’écart
s’est réduit depuis la mise en place des 35 heures. Par contre, on commence à travailler plus
tard en France du fait d’une politique volontariste pour accroître le niveau de qualification de
la main d’œuvre et on finit généralement beaucoup plus tôt. De ce fait, c’est la tranche des
25-54 ans qui subit une forte pression productive dans notre pays. La répartition de la charge
de travail n’est pas optimale, mais la mise en place des 35 heures a tout de même transféré
du travail sur les 15-25 ans (25% à occuper un emploi en 1997 contre 30% en 2001) et les
55-64 ans (passés de 28% en 1998 à 35% en 2002) .

Constat empirique : * Il faut savoir que si en France on entre généralement tard sur le
marché du travail , c'est surtout du à une politique publique volontariste de prolongation des
études initiales, pour accroître le niveau de qualification de la main d'œuvre .
Cette politique n'a pas été menée de façon optimale : les moyens n'ont pas suivi dans les
universités ,et l'échec scolaire n'a que très peu reculé . Conséquence : il y a beaucoup de
jeunes qui sortent de l'école sans diplôme .

* « Le fait de privilégier le départ des salariés les plus âgés en préretraite , plutôt que de
mettre au chômage des salariés dans la force de l'âge , ne paraît pas non plus totalement
irrationnel, tant que le nombre des sans-emploi reste élevé . »
Cette répartition de la charge de travail au sein de la société n'est pas optimale , puisqu'une
pression productive très lourde sur les 25-54 ans est fortement présente .Ces derniers le
vivent mal et sont prématurément usés en fin de carrière .
Cette utilisation de trop courte durée des capacités acquise par les individus au cours de leur
formation initiales ,et dans leurs activités professionnelles, équivaut de plus à un gaspillage
des ressources les plus précieuses au sein d'une société : le savoir et le savoir-faire de ses
membres .
Solution pour remédier à ce déséquilibre et a faire en sorte que les Français travaillent plus
longtemps dans leur vie : réduire le temps de travail des 25-54 ans .
Conséquences : * le temps global de travail des français à augmenté tout au long de leur
vie . * on a limité les difficultés dues aux chômages des jeunes , et au déséquilibre du
financement des régimes sociaux pour les plus âgés.

Mais , si du aux mesures adoptés récemment , les 25-54 ans se mettent à travailler plus
longtemps , il y a des risques que le chômage diminue peu , et qu'il soit difficile de faire
reculer l'âge effectif de départ en retraite des salariés .

« Les Français sont-ils de moins en moins égaux ? » . Il est vrai qu'on lit un peu
partout que les inégalités augmentent , mais pourtant les statistiques officielles prouve le
contraire .

Constat empirique : En effet , si on revient en arrière , on constate que les inégalités ont
fortement diminuées :
* Après l'écroulement de la seconde guerre mondiale , les « Trente glorieuses » marquèrent
une remontée des inégalités
* Vers les années 70 , elle diminuèrent .
* D'après l'Isee, les 25 dernières années n'ont pas entrainées une aggravation des
inégalités . Exemple de compréhension : Entre 1996 et 2004 , les 10 % de français les plus
pauvres auraient vu leur niveau de vie augmenté de 17 % ; tandis que les 10 % les plus
riches , n'auraient gagnés « que » 10 % ; et le français moyen 11 % . Mais cette évolution
globale, plutôt positive , cache cependant des dynamisme plus contrastés... Si on quitte ces
statistiques officielles pour s'en remettre à l'observation directe , « les revenues et les
niveaux de consommation des plus riches donnent bien le sentiment de s'être littéralement
envolés vers des sphères inconcevables pour le commun des mortelles ...» .
Exemple de compréhension : « les restaurants haut de gamme ne désemplissent guère les
magasins de vêtements de luxe se multiplient ...»

« Le pouvoir d’achat progresse t-il vraiment ? » . Selon Guillaume Duval , les


statistiques montrent que le pouvoir d'achat des français progresse , pourtant il affirme que
cela ne traduit pas réellement ce que certains ressentent au quotidien.

Constat empirique : D'après l'Isee , durant ces dernières années , le niveau de vie des
français n'a cessé d'augmenté , le pouvoir d'achat du « revenu disponible » des ménages ,
selon le jargon de la Comptabilité nationale aurait augmenté de 2,3 % en 2006 , après une
hausse de 1,7% en 2005 , et 2,6 en 2004 . Mais , comme la population continue
d'augmenter en France , le pouvoir d'achat de chaque personne progresse déjà officiellement
sensiblement moins vite . Il n'aurait gagné que 1,7 en 2006 .
En essayant de creuser le mystère , on a pu voir que , dans son combat contre la vie
chère ,le groupe de distribution Leclerc a construit le bureau d'informations et de
prévisions économiques,un indice du « pouvoir d'achat effectif du consommateur » , en
retranchant des revenus des ménages,tels que le considère l'Isee ,les dépenses liées au
logement , aux transports ,aux assurances , et aux remboursements de crédits , considérés
comme des cout incompressibles sur lequel le consommateur n'a guère de prise réelle
.Compte tenu du niveau plus élevé que la moyenne de la hausse des prix sur ces postes , on
aboutit en effet à une perte du pouvoir d'achat des consommateurs de 1% en 2003 , et de
0,7 en 2005 sur le reste de leur revenus . Mais il existe plusieurs bonnes raisons encore de
douter de la qualité de l'appréciation statistiques du pouvoir d'achat .

« Pourquoi y a-t-il tant de smicards en France ? » . Guillaume Duval tente de nous


expliquer pourquoi autant de personnes sont payés au SMIC , et y reste pendant une grande
partie de leur vie .

On constate que cette baisse des salaires est surtout le résultat de la politique de baisse des
charges sociales sur les bas salaires depuis vingt ans. « Non seulement la politique de baisse
du coût du travail à proximité du SMIC ,a ouvert une trappe à bas salaires dans laquelle une
part croissante de ceux qui ont un emploi sont durablement enfermés , mais en plus , sur le
long terme,elle a fragilisé la position de la France dans la division internationale du travail en
lui faisant occuper une position «bas de gamme» , directement menacée par la montée en
puissance des pays émergents. »
L'auteur ,pour se justifier ,va faire recours à nombreux statistiques .

« Les diplômes ont-ils perdu toute valeur? ». Selon Guillaume Duval ,l'idée se propage ,
pourtant la France n'est pas devenu sur diplômé .

En effet l'allongement des études , n'a pas porté en France les fruits espérés ; cela n'est pas
lié uniquement au dysfonctionnement de l'école , il résulte avant tout de l'effet durable de
politique économique excessivement restrictives notamment durant les années 90 . Durant
ces dernières décennies , la France, au cours des dernières années, a surtout créé des
emplois peu qualifiés, qui ne sont pas toujours pourvus par des demandeurs d’emploi sans
qualification mais par des jeunes fraîchement issus du système scolaire et plus qualifiés que
leurs aînés, du fait d’un effort concomitant du pays pour allonger la durée des études, ce qui
génère une frustration de salariés, souvent jeunes, qui se sentent déqualifiés.

« Pourquoi l'école marche t-elle mal? ».

Le système scolaire ne serait pas vraiment adapté à la nouvelle donne d'un enseignement de
«masse». En effet malgré la généralisation de l'accès au secondaire , les moyens n'ont pas été
réellement mis en œuvre en France pour que tous acquièrent dans de bonnes conditions des
qualifications utiles pour eux mêmes et pour l'économie du pays . Conséquence : l'école
contribue à perpétuer les inégalités sociales au lieu de les déjouer.

La thèse du docteur Fitzhugh Dodson affirme que «tout se joue avant six ans» , c'est à dire
que la réussite éducative dépendrait de l'expérience vécue par les enfants dans leurs plus
jeunes années.

« Y a t-il trop d'immigrés en France ? » «Les immigrés menacent ils l' «identité
nationale »? »

Avec le Japon, la France est l’un des pays qui a le plus fermé ses frontières à l’immigration
ces dernières années ; «Une fermeture qui constitue plutôt un handicap qu'un atout pour
l'avenir». La part des immigrés dans l’emploi a d’ailleurs reculé en France. A côté de cela, des
pays comme l’Allemagne et l’Espagne ont largement ouverts leurs frontières. La limitation
excessive de l’immigration demeure l’un des éléments qui explique le faible dynamisme
économique de la France.
L'intégration des immigrés et de leur enfants à la société française se heurtent a de
nombreuses difficultés ; plusieurs initiatives ont été mise en place pour limiter les
discriminations .

Rapportant les résultats d'un organisme d’enquête américain, Guillaume Duval souligne à
juste titre que les musulmans français sont 42% à s’estimer « d’abord citoyens français »,
contre 13% des musulmans allemands ou 3% des musulmans espagnols.

« Le départ des «baby boomers » va t-il régler la question du chômage ? » « Les


chômeurs français sont-il trop bien traités ? »

La thèse expliqué par l'auteur est : « le départ en retraite des baby-boomers est il la solution
au chômage ? » . Cette thèse s'appuie sur un mécanisme simple : les baby-boomers
occupent de nombreux emplois . Quand ces derniers partiront à la retraite , ils laisseront de
nombreux aux chômeurs et aux personnes arrivant sur le marché du travail . Mais l'auteur
tente de nous expliquer que cette thèse se discute ; le départ en retraite des baby-boomers
ne résoudra pas mécaniquement la question de chômage …

En plus de ça , l'auteur nous affirme que les chômeurs français ne sont pas « trop » bien
traités , étant donné que la France est un des pays d'Europe qui consacrent le moins d'argent
à indemniser , former , et accompagner les chômeurs ...

Pourquoi est il aussi difficile de se loger en France?

Face aux évolutions notre société ,ainsi qu'à la hausse des prix de l'immobilier , les politiques
publiques ont failli au cours des vingt dernières années . En particulier en matière de
logement social.

Pourquoi les Français trouvent ils le travail aussi pénible?

L’auteur le souligne, les Français qui en ont un, vivent souvent mal leur travail. Il s’agit
d’une évolution qui ne concerne pas uniquement la France, mais dont l’ampleur est plus
importante dans notre pays.

On n’a pas vu, comme on s’y attendait à la fin des « Trente glorieuses », la disparition
du travail répétitif et parcellisé.

Les enquêtes montrent, comparées aux autres pays de l’UE, aux USA, au Canada,
etc...,que les conditions de travail ne paraissent pas pires en France. D’ailleurs non
seulement les Français sont 35% à déclarer effectuer des tâches répétitives (qui durent
moins de 10 minutes) contre 40% dans l’UE (des 15), mais ils sont plus nombreux que
la moyenne à résoudre des problèmes non prévus (86% contre 81%) et à mettre en
œuvre leurs propres idées dans le travail (65% contre 59%)… Ils disent d’ailleurs
apprécier cela.

S’ils se perçoivent plus « créatifs » et « autonomes » que ceux des autres pays
d’Europe, ils sont par contre plus exposés au bruit, aux poussières et à des postures
pénibles…
Certes, l’apparente contradiction entre « ce qui est », et « ce qui est ressenti » peut
trouver sa source dans la dualité du marché du travail. Celle-ci étant gommée par les
analyses qui s’intéressent à des moyennes. Nous avons d’ailleurs vu plus haut que la
France a gardé des emplois peu qualifiés… Se côtoient donc, plus que dans d’autres pays
comparables, des conditions plus difficiles et des conditions moins pénibles.

Mais une autre piste est suggérée par l’auteur. Elle concerne les relations dans le travail.
Les Français s’estiment peu consultés par leur hiérarchie lorsqu’il y a des changements,
ils ont peu d’échanges formalisés avec leurs supérieurs et surtout, seulement 51% des
travailleurs français interrogés disent pouvoir obtenir l’aide d’un collègue contre 66%
dans l’ex UE... Il en est de même pour une aide de leur hiérarchie ou une aide
extérieure…
En d’autres termes, il n’y a qu’en Italie qu’on a le même sentiment d’être laissé seul en
cas de difficulté. L’auteur indique qu’il s’agit là d’une vraie faiblesse de notre système, la
clé du succès économique étant de plus en plus liée à la qualité de la coopération.

« Les Français paient-ils trop d’impôts ? », «Pourquoi la France n’arrive-t-elle


pas à réduire sa dette ? », « Pourquoi l’état Français n’est-il pas plus efficace ?
» , « La France est-elle menacée de faillite ? » .

L'auteur propose une réflexion sur la capacité de notre système économique et productif à
se positionner dans un environnement mondial qui a évolué.
Il note que le débat sur l’ampleur des impôts ,est récurrent dans notre pays. Les Français,
dans leur majorité, sont d’avis que l’on paie trop d’impôts et de charges sociales et en
2001, la gauche a lancé un mouvement de baisse de l’impôt sur le revenu, amplifié
depuis par la droite.
Pourtant, l’auteur souligne qu’il n’est pas du tout établi que payer beaucoup d’impôts soit
un handicap pour une économie telle que la nôtre. Il suggère, au contraire, que des
biens publics de qualité sont de plus en plus nécessaires au bon fonctionnement de la
société, de l’économie, des marchés… Il fait d’ailleurs remarquer que les pays qui paient
moins d’impôts que la France ne s’en portent pas vraiment mieux.

Ainsi plus un pays est développé, plus il devient complexe et sensible au moindre aléa ,
plus il a besoin d’une intervention publique forte pour le stabiliser et pour lui fournir des «
biens » qui lui permettent de fonctionner correctement.
Bref, pour être efficace et pour produire, notre économie a besoin de services et
d’infrastructures et ce n’est donc pas un hasard si le montant des « prélèvements
obligatoires » croît en même temps que le niveau de développement du pays.

L’auteur s’interroge aussi sur les raisons du manque d’efficacité de l'État. Pourquoi l’Etat
Français ne réussit-il pas mieux à construire un environnement favorable à la croissance
de l’activité économique et donc de l’emploi?

La décentralisation de l’appareil d'État a augmenté les doublons et chevauchements de


compétences entre l'État, 22 Régions, 100 départements, 36782 communes, plus de 100
Pays , 18504 groupements intercommunaux, qui interviennent sur les mêmes territoires
et souvent sur les mêmes sujets.
De plus, l'État s’est construit dans la « toute puissance », se plaçant au-dessus des lois
,et, de ce fait, il existe encore trop peu de canaux pour permettre aux usagers-citoyens
ou à leurs représentants d’agir réellement sur le fonctionnement de l’appareil d'État.

E tape IV :
1. Les points forts de ce livre :

 Dans la forme : vocabulaire approprié à un élève de lycée, et la longueur


du développement est adapté à un élève

 Dans le fond : accessibilité du contenu pour un élève de lycée,richesse des


constats , et des statistiques , qui peuvent être réinvestis dans le cours et les devoirs.

 L'ouvrage est un livre de référence dont les analyses ne sont pas considérées
comme obsolètes, c'est à dire inutile, il illustre bien une question d’actualité.

Le livre de Guillaume Duval a ainsi l’avantage de la simplicité, ce qui lui permet de remplir
assez bien son pari de contribuer de façon intelligente au débat public.

2. Les limites de ce livre :

 Dans la forme : Il n'y a pas d’ illustration (graphique, tableau )

3. Qu'auriez-vous aimé trouver de plus dans le livre ?

Plus d'illustrations , à savoir des tableaux , des graphiques …

E tape IV :

1. Notice

Le livre «Sommes nous des paresseux ? … et 30 autres questions sur la France et les
Français » est tiré de Guillaume Duval , rédacteur en chef des Alternatives économiques.
Ce dernier a pour objectif de réfuter des idées préconçues à partir des données fournies
par les meilleurs organismes statistiques nationaux ou internationaux. Une trentaine de
questions politico- économiques sont traitées : 5 à 8 pages par thème. Les questions
posées dans ce livre sont celles qu'un bon nombre d'entre nous se posent à propos de la
France et de son avenir .Sont ainsi abordés les thèmes du travail, de l’école, de la
mobilité sociale, du vieillissement démographique, des inégalités entre hommes et
femmes, de l’immigration, du logement, du pouvoir d’achat, de l’écologie, de la dette
publique, etc. Les réponses apportées s'appuient, sur des éléments solides, il présente
ces données de façon synthétique et pédagogique pour répondre à des questions aussi
variées que « Les Français sont-ils paresseux ? », « L’école réduit-elle les inégalités ? », «
Les “vieux” vont-ils couler la protection sociale ? », « Les Français ont-ils trop peu l’esprit
d’entreprise », etc. D’un format relativement bref ,et d’un style direct et ouvert, ce livre
peut toucher un public assez large.

2 . Livres et ressources traitant le même sujet au CDI

Livre : « Le chômage » de l'auteur Pourcel Patrice. Cote : 331.137 POU .


Périodique : « chômage : les jeunes très touchés par la précarité » .
Périodique : « Les inégalités en France : une réalité multiforme » . Cote: 330.122 MON
Périodique dans problème économique 2829 : « Les raisons de la crise de logements en
France »
Périodique dans alternatives économiques 252 : « Insécurité : Pourquoi ça ne s'arrange
pas? »
Article de périodique dans le monde : « La France est elle en faillite ? »
Livre : « Déclin : La France est elle menacée? » . Cote : 330.44 ALL

Ces références entre article et livre pourrait surement permettre d'approfondir les
connaissances sur les sujets traités.

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