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Support de stockage: SSD et/ou

Disque Dur ?

Le guide pour comprendre et bien choisir


son SSD et son disque dur

Le disque dur est certainement le composant qui a le moins


évolué dans nos ordinateurs alors que c’est le moins rapide !

La raison de cette très faible évolution est simple :


le disque dur utilise toujours des pièces en mouvement
soumises à des impératifs purement mécaniques…

Etant donné qu’il est utilisé au démarrage de la machine pour


charger le système d’exploitation en mémoire puis toutes les applications et les fichiers, la
lenteur du disque se fait continuellement ressentir.

Depuis quelques années, un nouveau type de stockage a fait son apparition.


Le SSD ou Solid State Drive utilise directement des puces de mémoire au lieu des plateaux et
têtes de lecture/écriture des disques durs.

Les performances des SSD sont impressionnantes à plus d’un titre mais chaque technologie a
des revers…

Le disque dur

Le disque dur s’est imposé comme le système de stockage le


plus courant.
Au fil des années, il a évolué mais le principe de
fonctionnement reste inchangé.
Des plateaux en rotation sont recouverts d’un matériau
ferromagnétique et des têtes de lecture/écriture montées sur un
bras se déplacent entre le centre et la périphérie.
Le mouvement de rotation des plateaux combiné au
mouvement des têtes permet d’accéder à la totalité du
disque…

En marge de cette partie mécanique, le disque dur comporte un circuit électronique pour
piloter les têtes et communiquer avec le reste du PC.
Il comporte aussi une mémoire cache qui permet de stocker les dernières données lues.
Elle fait aussi office de tampon le temps que les têtes accèdent à une zone d’écriture…
Longtemps utilisée, l’interface Parallèle ATA est remplacée par le Serial ATA qui autorise de
meilleurs débits en pointe.

Le disque dur est trop souvent « qualifié » uniquement par sa capacité de stockage.
Pourtant, d’autres facteurs sont importants.
Ainsi, si la vitesse de rotation de 7200 rpm est devenue le standard des disques 3 ½ pouces,
les modèles 2 ½ pouces pour portables ne tournent qu’à 5400 rpm.
A noter qu’il existe également des disques plus véloces avec des vitesses de rotation de 10
000 rpm et 15 000 rpm.
Plus cette vitesse est élevée, moins il faut de temps avant que la tête n’arrive sur la zone à lire
ou écrire.
Pour atteindre de grandes capacités en utilisant un maximum de 3 plateaux (pour des raisons
de coûts et de place), les constructeurs de disques durs ont augmenté la densité d’information
stockable par cm².
La combinaison d’une haute vitesse de rotation et de plateaux très denses est la seule solution
pour augmenter les performances des disques...
Mais depuis quelques années, les limitations physiques semblent atteintes et les performances
stagnent.

Western Digital Velociraptor 300 Go et Seagate Momentus 7200.3 320 Go

Le disque dur ne démérite cependant pas, loin s’en faut ! En effet, il offre le meilleur prix au
Mo pour stocker des données…
En outre, certains modèles comme les Velociraptor tournant à 10 000 rpm sont franchement
performants et confèrent une excellente « réactivité » grâce à leur très faible temps d’accès…

Le SSD

Le Solid State Drive qui peut se traduire par « lecteur à


l’état solide » opère selon un tout autre mode de
fonctionnement.
Les informations sont stockées directement sur des puces de mémoire non volatiles.
Elles sont donc conservées même sans alimentation électrique. Les avantages de cette
approche sont nombreux.
Il n’y a plus de pièces mobiles, ce qui les rend plus résistants aux chocs et sans limitation
mécanique, le temps d’accès fond comme la neige au soleil !
Sans moteur à alimenter, la consommation baisse et il n’y a plus de délai de (re)mise en route
du « disque » au démarrage ou en sortie de veille…
Enfin, les SSD ne font aucun bruit !

Le SSD n’est cependant pas parfait. En


effet, les cellules de mémoire utilisées
s’usent à chaque lecture ou écriture.
Et si une zone est plus souvent
sollicitée, elle s’use plus vite que les
autres !
La mémoire de type NAND retenue
pour les SSD est bien moins adaptée
que la mémoire NOR…
De plus, dans les deux types de NAND
existants, la MLC est la plus utilisée
alors qu’elle est la moins performante.
Mais c’est aussi la moins chère !
En examinant le prix des SSD, on comprend rapidement que le principal défaut est le prix du
Mo malgré l’utilisation des composants les moins coûteux.

D’un point de vue technologique, dans la mémoire SLC, les cellules sont adressées une par
une alors que dans la MLC, les cellules sont empilées et adressées par bloc.
En pratique, l’accès à une cellule est plus rapide, ce qui donne l’avantage en terme de
performances à la SLC.
Avec la MCL, il faut adresser tout le bloc pour accéder à une cellule et tout le bloc de cellules
s’use…
Dans un SSD, le contrôleur (la puce qui gère les lectures et écritures ainsi que l’adressage) a
une importance capitale.
En effet, c’est à lui qu’incombe la tâche d’utiliser uniformément la totalité des cellules pour
arriver à une usure uniforme du SSD.
Contrairement aux contrôleurs bons marchés comme les JMicron JMF601 et JMF602 dont les
buffers trop petits provoquent parfois des micros blocages du système, les contrôleurs plus
aboutis comme ceux d’Intel et Samsung se montrent nettement plus efficaces.
Mais les contrôleurs les plus performants sont ceux capables d’utiliser une mémoire cache
comme Indilinx Barefoot (souvent associé à 64 Mo de cache).

OCZ Core 64 Go (entrée de gamme) et Crucial Crucial M225 128 Go (haut de gamme)

SSD et HDD complémentaires ?


Les disques durs de grande
capacité ont un taux de
transfert moyen de l’ordre de
100 Mo/s avec un temps
d’accès de 15 à 17 ms.

Cas un peu à part, les


VelociRaptor débitent dans les
120 Mo/s avec un temps
d’accès de 8 ms.
Les SSD les moins chers offrent 120 Mo/s en lecture (80 Mo/s en écriture)
et un temps d’accès de 0,1 ms.
Les meilleurs SSD flirtent avec les 250 Mo/s en lecture (220 Mo/s en
écriture) et toujours 0,1 ms de temps d’accès.

Une solution élégante pour disposer d’un ordinateur très performant à


moindre coût consiste à acheter un SSD performant mais de capacité «
modeste » (64 Go) pour y installer le système d’exploitation et les
applications les plus courantes et de lui associer un disque dur de 1 To (ou
plus) pour le stockage.
On dispose alors du meilleur des deux mondes avec une place suffisante
et des performances de premier ordre…

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