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Ces recherches amènent plus d¶un spécialiste à prendre sérieusement en considération les
m, ces textes sacrés des plus anciennes traditions religieuses de l¶humanité
dans lesquels les caractéristiques de l¶après-vie, l¶itinéraire initiatique du défunt, les dangers
et les récompenses de l¶autre monde sont rigoureusement passés en revue. Et la rencontre
entre science et religions a bien souvent de quoi troubler le plus sceptique des observateurs.
Tous les grands systèmes de croyance affirment l¶existence d¶une vie au-delà de la tombe.
Cela pourrait ne paraître qu¶une volonté collective propre à l¶homme de tout temps et de tout
pays de se survivre. Comment admettre en effet qu¶avec toute notre intelligence, l¶importance
de nos réalisations ici-bas, la prééminence de l¶esprit sur la matière qui nous caractérise,
l¶espèce humaine ne soit réduite à quelques décennies de présence sur la terre? Ne sommes-
nous pas faits pour dépasser notre simple condition physique? Il existe en nous quelque chose
nous survit obligatoirement. Démarche à la fois logique et, pourrions-nous dire, presque
légitime de sociétés d¶êtres vivants qui ont conscience d¶elles-mêmes et ont par voie de
conséquence élaboré des systèmes religieux donnant pour certitude qu¶il existe une autre vie
dans l¶au-delà.

*
morsqu¶on étudie ces croyances chez les peuples les plus différents et les plus éloignés de la
planète, il est un fait qui ne peut manquer de retenir l¶attention. C¶est leur similitude. Que ce
soit dans l¶Amérique précolombienne, en Egypte ancienne, en Asie centrale ou chez les
autochtones peu connus d¶Australie, les voyages de l¶âme après la mort physique se
ressemblent étrangement. Il faut admettre deux raisons à ce phénomène. Ou bien ces sociétés
ont eu, bien avant l¶ère historique de nos manuels de classe, de mystérieux contacts entre-
elles, ou bien toutes, grâce à des moyens d¶investigation complètement étrangers à notre
savoir actuel, ont fait une expérience assez identique de la vie après le trépas. Il est possible
d¶envisager raisonnablement une source commune à toutes les traditions de l¶humanité. mes
spécialistes de l¶histoire mystérieuse s¶accordent au moins sur un point. Nous aurions été
civilisés par des êtres venus d¶ailleurs qui sont devenus les dieux et les héros de nos légendes.
Entre autres connaissances, ils auraient légué à nos lointains ancêtres ce qu¶ils savaient eux-
mêmes sur le mystère de la survie des âmes. Il est tout aussi logique de penser que l¶homme
préhistorique disposait de facultés paranormales aujourd¶hui disparues. Ces pouvoirs perdus
auraient permis à certains, à l¶origine de la civilisation humaine, d¶explorer l¶après-vie. Cette
dernière étant évidemment la même pour n¶importe quel habitant humain de la planète, nous
aboutirons à des m plus ou moins semblables sur toute la terre.

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Quelle que soit la théorie que l¶on choisisse- nous insistons encore sur le fait que l¶une et
l¶autre se défendent à titre égal-, c¶est cette identité traditionnelle qui demeure fondamentale.
Elle prêche en faveur d¶une part de la réalité du phénomène de suivie pour l¶âme, d¶autre part
en faveur de l¶intérêt des éléments contenus dans ces traditions pour mieux connaître l¶étrange
voyage qu¶entreprend une certaine partie mystérieuse de nous-mêmes une fois que nos
structures physiologiques ont rejoint l¶immense creuset de la matière inerte. Il est difficile
d¶étudier dans leur ensemble toutes ces données religieuses. D¶abord, on doit se rendre à une
évidence. m¶homme s¶est toujours prodigieusement intéressé à une éventuelle vie au-delà de
ce monde. Malgré cela, les chercheurs n¶ont jamais véritablement tenté une approche générale
des traditions en question. Ils se sont contentés de recherches ponctuelles. Malheureusement,
nul n¶a entrepris, comme le suggère pourtant E. Kübler-Ross, un travail de synthèse. Or c¶est
à partir d¶une telle démarche que l¶on pourrait justement établir un « guide type » de l¶au-delà
et le confronter avec les travaux de la science d¶aujourd¶hui sur les expériences de survie.

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Il existe un handicap à cette synthèse universelle. Beaucoup de traditions ne sont pas écrites,
ou bien elles ont été consignées avec de si nombreuses variantes qu¶on est obligé d¶opérer des
choix évidemment arbitraires. Pourquoi privilégier une croyance plutôt qu¶une autre? Quelle
est la vraie ? maquelle s¶est altérée à travers les siècles et les hommes qui se la sont
transmise ? Il faut bien admettre que tout le problème de la connaissance est là. ma vie après la
mort n¶est pas le seul domaine où règne cette décevante incertitude. me savoir humain
accumulé par des milliers et des milliers de générations antérieures souffre des aléas de son
stockage au cours des siècles Il existe cependant au moins deux textes sûrs qui traitent des
péripéties de l¶âme après sa séparation d¶avec le corps : m()*
+. On peut parier sur leur fidélité. me chercheur peut encore glaner, pour préciser les
données fournies par les traditions précitées, dans les écrits religieux d¶autres peuples. Il y
trouve au moins des fragments concernant l¶après-vie. Et dans la mesure où l¶authenticité
historique de ces textes ne fait aucun doute, ces sources constituent d¶inappréciables
documents sur ce qu¶était effectivement la connaissance de l¶au-delà au moment très lointain
où ces ouvrages ont été rédigés.

+

Comme le fait remarquer + dans son excellente étude sur le m  


 de l¶ancienne vallée du Nil, les égyptologues sont loin d¶être d¶accord à propos de ce
texte. Quelle en est la provenance ? Pour certains, il est plus ancien que la civilisation
égyptienne. Il est exact qu¶il fait allusion à une terre engloutie dont serait originaire le dieu
. Elle est appelée dans le texte ?%'
. Par la suite, ajoute , ce
continent serait devenu l¶?
dans les écrits de ". Il est évident que pareille thèse
ne saurait satisfaire les historiens dits « officiels ». Ceux-ci pensent que le m
est une synthèse de croyances sur l¶au-delà. Il serait, selon eux, une compilation de données
en provenance des sources les plus diverses sur lesquelles se serait élaborée la civilisation de
l¶ancienne Egypte. Ainsi, on trouve un grand nombre de formules du m  dans les célèbres
textes des Pyramides qui sont considérés parmi les plus vieux témoignages graphiques de la
vallée du Nil. De même, on a découvert des passages entiers de l¶itinéraire de l¶âme dans l¶au-
delà sur des tablettes d¶argile de Õ  et de (
!  datant d¶une période à peu près
identique. Quelle que soit son origine, le m, soigneusement calligraphié sur
papyrus, était déposé, en tout ou en partie, auprès de la momie avant son inhumation. « Ces
dispositions, écrit   dans 
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 &, étaient censées l¶aider
dans son voyage. me défunt devait en effet traverser différentes contrées avant de vivre la
scène cruciale du Jugement, de la pesée des âmes, sous l¶œil vigilant de Thot, le scribe des
dieux, et d¶Anubis à tête de chacal, protecteur des cimetières. D¶après les Egyptiens, l¶homme
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Qui le pratique avec foi, assuraient les prêtres égyptiens, est certain de renaître à la lumière et
à la vraie vie. mem est un gage d¶éternité pour tout individu. Celui des
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 est tout aussi précis et il a exactement le même but.

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ma grande spécialiste de l¶Asie traditionnelle, & , le décrit comme le


rituel à suivre dès que commence l¶agonie. « m , dit-elle,    

 
 
    
   
  
 

   
» mes Tibétains appellent leur
livre de l¶au-delà le ÿ . Cela signifie, toujours d¶après Mme  , « un
texte dont l¶audition délivre du bardo et le est cet état intermédiaire dans lequel
demeure l¶entité désincarnée, depuis le moment de la mort jusqu¶à celui de la réincarnation».
On se demande, comme c¶est le cas pour le m de l¶ancienne Egypte, quelle est
l¶origine de cette œuvre étrange. Selon la tradition même du Tibet, les différentes versions
(très proches d¶ailleurs les unes des autres) du ÿ auraient été tirées d¶un manuscrit
sanscrit original très ancien. Aujourd¶hui, ce manuscrit est perdu. S¶il faut en croire les
Anciens, à l¶instar du m()*, il viendrait d¶un continent englouti. Ce dernier pourrait
être la $ ,  , le ) *

ou un quelconque '
. maissons historiens officiels et
marginaux polémiquer sur cette hypothèse qui vaut celle de l¶?
 à propos du m
()*. Ce qui nous intéresse ici plus particulièrement, c¶est le contenu du ÿ .
Encore une fois, nous faisons longuement référence à & .

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