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Ces dernières années, un concept, qui peut sembler particulièrement

abstrait au premier abord, a émergé dans le discours des entreprises (qu’il s’agisse
de PME ou de multinationales, de l’économie sociale ou de l’économie
capitaliste). Ce concept est celui de la « responsabilité sociétale des entreprises »
(RSE).
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Ce concept de RSE (qui a émergé, au départ, dans le monde anglo-saxon)
a fait l’objet d’une déclinaison en Europe dans les années 2000. C’est ainsi que
l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE) a été créé, en
2000, sur la base de cette appellation. Le concept a été formalisé par la
Commission européenne dans le cadre d’un Livre vert publié en 2001 et intitulé
« Prise en compte par les entreprises, de manière volontaire, des enjeux sociaux et
environnementaux dans leurs relations commerciales et leurs relations avec les
parties prenantes » .
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Cet intitulé suggère trois points :
 L’entreprise qui s’engage dans une démarche de responsabilité le fait de
manière volontaire en allant au-delà de ses seules obligations légales. Cela va
de soi pour des entreprises qui ont leurs implantations dans des pays
développés ; mais cela pose problème pour celles qui ont des établissements
dans des pays où les autorités publiques sont défaillantes dans tel ou tel
domaine ;
 L’entreprise doit concilier le respect des exigences sociales et environnementales
avec son objectif de performance économique et financière. L’entreprise qui
s’engage dans cette démarche le fait non pas par esprit de mécénat ou
de charity business, mais bien parce qu’elle y trouve son intérêt ;
 L’entreprise doit rendre compte de sa politique auprès de ses différentes parties
prenantes (auprès de ses stakeholders) que sont ses actionnaires, ses salariés, ses
clients, les consommateurs, les autorités publiques, les « riverains »… Cette
multiplicité d’interlocuteurs introduit de la complexité, car l’entreprise devra
arbitrer entre les exigences, le plus souvent contradictoires entre elles, de ses
différentes parties prenantes.
L’idée d’imposer une « reddition de comptes » (reporting) pour objectiver
les démarches des entreprises de manière à ne pas rester dans le discours et
l’incantatoire s’est formalisée par la création d’outils (dits outils de RSE), que sont
notamment :
 la notation extra-financière, liée notamment au développement de
l’« Investissement socialement responsable » (ISR) ;
 les rapports de développement durable résultant des obligations légales (en
France) et de l’action de la Global Reporting Initiative (GRI) qui vise à ce que
le reporting en matière de développement durable devienne comparable
entre organisations et aussi courant que le reporting en matière financière ;
 les démarches d’audit des fournisseurs ;
 les engagements unilatéraux des entreprises (sous la forme de codes de
conduite) ;
 les engagements contractualisés avec les parties prenantes (dont notamment
les ONG et les syndicats) ;
 les systèmes de management (notamment dans le cadre des normes ISO) ;
 les labels et les systèmes d’étiquetage des produits devant permettre aux
consommateurs de s’y retrouver plus facilement.
Aujourd’hui, toutes les entreprises structurent leur démarche de développement
durable autour de l’un ou de plusieurs de ces outils, très souvent parce qu’elles y
sont contraintes (cf. l’obligation de publier leurs résultats, pour les entreprises
cotées en bourse ou la pression des donneurs d’ordres…). Mais, dans certains cas,
elles y voient une opportunité de revisiter leurs process, leur modèle économique
ou leurs relations avec leurs parties prenantes (syndicats, clients, etc.), voire
plusieurs de ces différents aspects…

 Définition de la RSE :

La RSE signifie : « Responsabilité sociale et environnementale » ou


« Responsabilité sociétale de l’entreprise », selon les sources et les réseaux, et prend
l’appellation RSO quand il s’agit d’organisations au sens large du terme (en
réalité toute structure, qu’elle soit sur le secteur marchand ou non marchand,
privée ou public).

Ainsi :
 La RSE est vue comme un levier de la réussite économique et correspond à
la contribution de l’entreprise au développement durable.
 Elle représente pour les entreprises une action qui, sans obligations ou
réglementations à appliquer (au-delà de la loi), peut constituer une véritable
valeur ajoutée.

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un concept qui désigne


l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et
environnementales à leurs activités commerciales et à leurs relations avec

leurs parties prenantes.

Les entreprises ont un comportement socialement responsable lorsqu’elles


vont au-delà des exigences légales minimales et des obligations imposées par les
conventions collectives pour répondre à des besoins sociétaux. La RSE permet aux
entreprises, quelle que soit leur taille, de contribuer à concilier les ambitions
économiques, sociales et environnementales en coopération avec leurs partenaires.

À ce titre, la RSE est devenue un concept de plus en plus important, tant


dans le monde que dans l’Union Européenne et s’inscrit dans le débat sur la
mondialisation, la compétitivité et le développement durable.

L’expérience, acquise avec l’investissement dans des technologies et des pratiques


commerciales écologiquement responsables, suggère qu’en allant plus loin que le
respect de la législation, les entreprises peuvent accroître leur compétitivité.

L’application de normes sociales dépassant les obligations juridiques

fondamentales, par exemple, dans le domaine de la formation, des conditions de


travail ou des relations entre la direction et le personnel, peut également avoir des
retombées directes sur la productivité.

C’est ainsi que s’ouvre une voie permettant de gérer le changement et de concilier
le développement social et une compétitivité accrue.
Dans le cadre de la norme ISO 26000, ce concept est largement exposé. S’il
existe un lien étroit avec développement durable, la responsabilité sociétale se
concentre avant tout sur l’organisation (entreprise, collectivité territoriale…), et on
considère que l’objectif majeur est de contribuer au développement durable, à la
santé et au bien-être de la société.

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