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FACULTE DES SCIENCES

SMP 5

ELECTRONIQUE NUMERIQUE

M. Agnaou
1
PLAN DU COURS

 Numérotation

 Algèbre de Boole.
 Logique combinatoire.

 Logique séquentielle.
2
Représentations numériques analogiques

 2 manières de représenter les valeurs numériques de


grandeur (température, vitesse, etc.)

 Représentation analogique: Représentation d’une


grandeur qui prend toutes les valeurs d’un intervalle
continu.
Ex. tachymètre, microphone, etc.

 Représentation numérique: Représentation d’une


grandeur qui varie par pas discrets à l’intérieur d’une
plage.
Ex. compteur numérique avec LED, horloge numérique, etc.
• Grandeur Analogique • Grandeur Numérique

V(t)
V(t)
Vmax
5V

t t
Vmin

Tension continue Tension numérique

Vmin < V (t) < Vmax 2 États (0 volt - 5 volts)


Exemples de système numérique
Exemple de système analogique
Exemple d’un système qui combine le
numérique et l’analogique: la caméra
numérique compacte
Caméra numérique compacte

Traitement analogique:

 Un capteur CCD (Coupled Charge Device) transforme


l’énergie lumineuse reçue en un signal électrique.

 Un convertisseur analogique/numérique (CAN) se


charge, par la suite, de convertir ce signal en données
binaires.
Conversion Analogique - Numérique
Exemple de convertisseur
analogique numérique (CAN)
En résumé
Avantages des systèmes et techniques numériques

 les systèmes sont plus simples à concevoir


 le stockage de l’information est facile
 la précision et l’exactitude sont accrues
 on peut programmer leurs opérations
 les circuits numériques sont moins affectés par le bruit
 on peut mettre un grand nombre de systèmes (circuits)
numériques sur la même puce
Un seul désavantage:

 Le monde réel est analogique

Solution

1. Traduire les signaux analogiques du monde réel en signaux


numériques.

2. Traiter (agir) sur l’information numérique

3. Convertir les sorties numériques en une forme analogiques


analogique à adapter au monde réel
FACULTE DES SCIENCES

SMP 5

ELECTRONIQUE NUMERIQUE

M. Agnaou
1
Numérotation
Représentation d’un nombre en base b
• N = (4583)10
= 4 × 103 +5 × 102 +8 × 101 +3 × 100

• N = an bn + an-1 bn-1 + ………. + a1 b1 + a0 b0

0  ai  b – 1

• On appelle ai le poids
- a0 est le chiffre de poids faible
- an est le chiffre de poids fort

• Par convention en note le poids le plus fort à gauche et le


nombre N s’écrit en juxtaposant les ai

- (N)b = ( an an-1 … a1 a0)b


• Représentation utilisée par les humains
- base 10 ou décimale
- 10 symboles utilisés : 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9

• Représentation utilisée par les ordinateurs


- Base 2 ou binaire , base Hexadécimale

• Pour représenter un nombre en base b on


utilise b symboles
- base 2 : 0 , 1
- base 8 : 0,1,2,3,4,5,6,7
- base 16 : 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,A,B,C,D,E,F
Représentation d’un nombre en base 10
Le système Binaire
Toute l’information en électronique digital est binaire.

Base : 2
Chiffre : 0 , 1
Nombre : 101101

Poids des chiffres : 25 24 23 22 21 20

32 16 8 4 2 1
Exemple

Base 10 Base 2

0 0
1 1
2 10
3 11
4 100
5 101
6 110
7 111
8 1000
9 1001
10 1010
• 1 chiffre = 1 bit
• 1 nombre de 8 bits = 1 octet (byte)

• le bit de poids faible


10110001
• le bit de poids fort

• En pratique 1 chiffre sera matérialisé par


un fil mis au potentiel 0 Volt ou 5 Volt.
Changements de base

• Passage de la base 10 à la base b

N = an bn + an-1 bn-1 + ………. + a1 b1 + a0 b0


= (an bn-1 + an-1 bn-2 + ………. + a1 ).b + a0
Division successives: (1ere façon)
Soustractions successives: (2eme façon)
Chaque valeur décimale d’un système basé sur des
mots (octets) de 8 bits sera une combinaison des 8
poids binaires suivants: 128, 64, 32, 16, 8, 4, 2, 1

Soit par exemple 143:


143 est composé de 1 fois 128 (MSB)
143 - 128 = 15 est composé de 1 fois 8
15 – 8 = 7 est composé de 1 fois 4
7 – 4 = 3 est composé de 1 fois 2
3 – 2 = 1 est composé de 1 fois 1 (LSB)
Donc (1 0 0 0 1 1 1 1)2 me donne 143 décimal
• Passage de la base b à la base 10

 Ecrire simplement la forme polynomiale, puis calculer.

 Exemples:
– (237)8 = 2x82 + 3x81 + 7x80 = (159)10
– (56A)16 = 5x162 + 6x161 + 10x160 = (1386)10
– (101)2 = 1x22 + 0x21 + 1x20 = (5)10
• Passage de la base 2 à la base 8

N = a 3n-1.2 3n-1 + a 3 n- 2 .2 3 n- 2 + a 3 n-3 .2 3 n-3 + .... + a 3 .2 3 + a 2 .2 2 + a 1.2 1 + a 0 .2 0


     

= 2 3 n-3 a 3n-1.2 2 + a 3 n- 2 .2 1 + a 3 n-3  + ....... + 2 0 a 2 .2 2 + a 1.2 1 + a 0 


   
a'n - 1 a '0

= a ' n - 1 8 n-1 + a ' n - 2 8 n-2 + .......... + a '1 8 1 + a ' 0 8 0

Exemple
* 39 =(100
 111)
2
4 7

=(47)
8
*
- Regrouper 3 bits à partir de la droite (1 110 111)
- On complète par des zéros à gauche pour avoir des groupements de 3 bits
( 001 110 111 ) 2 = ( 167 ) 8
Passage de la base 8 à la base 2

 Opération inverse à la précédente

 Exemple: (3452)8 = (?)2

(3452)8 = (011 100 101 010)2


Passage base 16 base 2
Représentation des nombres fractionnaires
Ce sont des nombres qui comportent des chiffres après la virgules

* En base 10
- 98,765 = 9.10 1 + 8.10 0 + 7.10 - 1 + 6.10 - 2 + 5.10 – 3
* En base n
- an … a0, … a- p = an bn + ….. + a0 b0 + …..+ a-p b-p
* Exemples
- (10,101)2 = 1 . 21 + 0 . 20 + 1 . 2 - 1 + 0 . 2- 2 + 1 . 2- 3 = ( 2,625 )10
- (2,07)8 = 2 . 80 + 0 . 8 - 1 + 7 . 8 - 2 = 2 + 0,109375 = (2,109375)10
- (F,5)16 = F . 16 0 + 5 . 16 – 1 = 15 + 0,3125 = ( 15,3125 ) 10
Passage de la base 10 à la base n

 On multiplie la partie fractionnaire par n, On répète l’opération


sur la partie fractionnaire du produit jusqu’à ce qu’elle soit nulle (
ou que la précision souhaitée soit atteinte)
Exemple : Passage de la base 10 à la base 2
 54,25 ( 10 ) = 54 ( 10 ) + 0,54 ( 10 )
 ( 54 ) 10 = ( 110110 ) 2
 0,25 × 2 = 0,50 0

 0,50 × 2 = 1,00 1 (54 ) 10 = ( 110110,010 ) 2

 0,00 × 2 = 0,00 0
Exemple : Passage de la base 10 à la base 8

 20,35 ( 10 ) = 20 ( 10 ) + 0,35 ( 10 ) = ( 24,2631 ) 8


 ( 20 ) 10 = ( 24 ) 8
 0,35 × 8 = 2,80 2

 0,80 × 8 = 6,40 6

 0,40 × 8 = 3,20 3

 0,20 × 8 = 1,60 1

Une longueur finie en base 10 peut être infinie en base B


On conserve la précision relative 10-3 est approximée par 2-10
Représentation des nombres
négatifs
 En décimal on utilise les signes « + » ou « - »
Positif : + 114 ou 114 Négatif : - 114

 Comment représenter un nombre négatif dans un


ordinateur ?

 Contraintes
* En binaire seul 0 et 1 sont utilisables
* Utilisation d’un nombre fixe de bits
Méthode 1: signe/valeur absolue
Le bit de poids fort indique le signe du nombre :
 0 si nombre positif - 1 indique un nombre négatif
 Les autres bits indiquent la valeur absolue
(représentation binaire non signé)

Exemple
Bit de Bit de
signe signe

0 1 1 1 0 0 0 1 1 1 1 1 0 0 0 1

+ 113 - 113
Sur 3 bits on obtient :
S/ VA Valeur
Décimal
000 +0 000
001 +1
010 +2
011 +3

100 -0 100
101 -1
110 -2
111 -3

Si on travail sur n bits , l’intervalle des valeurs qu’on peut


représenter en S/VA :
-(2 (n -1) -1) ≤ N ≤ +(2 (n -1) -1 )
Avantages et inconvénients de la représentation
signe/valeur absolue

Avantage
 C’est une représentation assez simple
Inconvénients
 Le zéro possède deux représentations +0 et -0 ce qui conduit à
des difficultés au niveau des opérations arithmétiques.

 Pour les opérations arithmétiques il nous faut deux circuits :


l’un pour l’addition et l ’autre pour la soustraction .

L’idéal est d’utiliser un seul circuit pour faire les deux opérations, puisque
a- b =a + ( -b )
Méthode 2 : Représentation en complément à un

• On appel complément à un d’un nombre N un le nombre N’ tel que :

N+N’=2n-1
n : est le nombre de bits de la représentation du nombre N .

Exemple :

Soit N=1010 sur 4 bits N’= (24 - 1)-N

N’=(16-1 )-(10) = (1111)2 – (1010)2 = 0101

1 0 1 0
+
0 1 0 1
1 1 1 1
• Pour trouver le complément à un d’un nombre, il
suffit d’inverser tous les bits de ce nombre :

le bit 0 devient 1 et le 1 devient 0.

Exemple

Sur 4 Bits Sur 5 Bits

1 0 1 0 0 1 0 1 0

0 1 0 1 1 0 1 0 1
 On dispose également d’un bit de signe comme dans la méthode
« signe/valeur absolue » mais pour la valeur négative on prend le
complément à 1 de la valeur absolue.
 Pour la valeur positive on garde la même valeur que dans la
méthode Signe / Valeur absolue
 Pour la valeur négative on complémente à 1 et on prend « 1 »
pour le bit de signe.

Exemple
Bit de Bit de
signe signe

0 1 1 1 0 0 0 1 1 0 0 0 1 1 1 0

+ 113 - 113
Si on travail sur n bits , l’intervalle des valeurs qu’on peut
représenter en CA1 :
-(2 (n -1) -1) ≤ N ≤ +(2 (n -1) -1 )
Méthode 3 : Représentation en complément à deux
Si on travail sur n bits , l’intervalle des valeurs qu’on peut
représenter en CA2 :
-(2 (n -1)) ≤ N ≤ +(2 (n -1) -1 )
Si on travail sur 3 bits :
Valeur en Valeur en Valeur Valeur en Valeur en Valeur
CA1 binaire décimal CA2 binaire décimal

000 000 +0 000 000 +0


001 001 +1 001 001 +1
010 010 +2 010 010 +2
011 011 +3 011 011 +3
100 - 011 -3 100 - 100 -4
101 - 010 -2 101 - 011 -3
110 - 001 -1 110 - 010 -2
111 - 000 -0 111 - 001 -1

CA2(0) = (111)+1= 1 000 = (000) sur 3 bits


Opérations arithmétiques en CA2

Effectuer les opérations suivantes sur 5 Bits , en utilisant la représentation en CA2

0 1 0 0 1 + 0 1 0 0 1
+ +9
+9
0 0 1 0 0 -4 1 1 1 0 0
+4
+5
+ 13 1 0 0 1 0 1
0 1 1 0 1

Report

Le résultat est positif


Le résultat est positif
(00101)2= ( 5)10
(01101)2= ( 13)10
1 0 1 1 1 1 0 1 1 1
-9 + -9 +
1 1 1 0 0 0 1 0 0 1
-4 +9
- 13 +0
1 1 0 0 1 1 1 0 0 0 0 0

Report Report

Le résultat est négatif :


Le résultat est positif
Résultat = - CA2 (10011)= -( 01101)
(00000)2= ( 0)10
= - 13
Retenue et débordement

 On dit qu’il y a une retenue si une opération


arithmétique génère un report .

 On dit qu’il y a un débordement (Over Flow ) ou


dépassement de capacité: si le nombre de bits
utilisés est insuffisant pour contenir le résultat.
L ’opération est donc fausse.
Cas de débordement

0 1 1 0
0 1 0 0 1 1 0 1 1 1
+9 + +
-9
0 1 0 0 0 1 1 0 0 0
+8 -8
+ 17 1 0 0 0 1 - 17
0 1 0 1 1

Négatif
Positif

 débordement si la somme de deux nombres positifs donne un nombre négatif


 Ou la somme de deux nombres négatifs donne un Nombre positif
 Il y a jamais un débordement si les deux nombres sont de signes différents.
Codes

• BCD « Binary Coded Decimal »

• Gray ou binaire réfléchi

• ASCII « American Standard Code for Information


Interchange »
Code BCD
(Binary Coded Decimal )

 Décimal Codé Binaire : en français


 Chaque chiffre d'un nombre est codé sur 4 bits

Exemple
1 2 9 5 6 2

0001 0010 1001 0101 0110 0010

(129)10 = ( 0001 0010 1001)BCD (562)10 = (0101 0110 0010)BCD


Code Gray

Code Gray ou binaire réfléchi : code à symétries multiples

Construction 0
1
Code Gray
Code Gray ou binaire réfléchi : code à symétries multiples

Construction 0
1
1
Symétrie
0

«Miroir»
Code Gray
Code Gray ou binaire réfléchi : code à symétries multiples

Construction
00 On complète par des 0
01
11
10 On complète par des 1
Code Gray

Code Gray ou binaire réfléchi : code à symétries multiples

Construction
00
01
11
10 Symétrie
10
11
01
00
Code Gray
Code Gray ou binaire réfléchi : code à symétries multiples

Construction 000
001
On complète par des 0
011
010
110
111 On complète par des 1
101
100
Code Gray
Binary Gray
0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 0 0 0 1 0 0 0 1
2 0 0 1 0 0 0 1 1
3 0 0 1 1 0 0 1 0
4 0 1 0 0 0 1 1 0
5 0 1 0 1 0 1 1 1
6 0 1 1 0 0 1 0 1
7 0 1 1 1 0 1 0 0
8 1 0 0 0 1 1 0 0
9 1 0 0 1 1 1 0 1
10 1 0 1 0 1 1 1 1
11 1 0 1 1 1 1 1 0
12 1 1 0 0 1 0 1 0
13 1 1 0 1 1 0 1 1
14 1 1 1 0 1 0 0 1
15 1 1 1 1 1 0 0 0
Codage des caractères
 Les caractères englobent : les lettres alphabétiques ( A, a, B ,
B,.. ) , les chiffres , et les autres symboles ( > , ; / : …. ) .
 Le codage le plus utilisé est le ASCII (American Standard Code
for Information Interchange)
 Dans ce codage chaque caractère est représenté sur 8 bits .
 Avec 8 bits on peut avoir 28 = 256 combinaisons
 Chaque combinaison représente un caractère
– Exemple :
• Le code 65 (01000001)2correspond au caractère A
• Le code 97 (01100001) correspond au caractère a
• Le code 58 (00111010 )correspond au caractère :
Représentation des caractères
FACULTE DES SCIENCES

SMP 5

ELECTRONIQUE NUMERIQUE

M. Agnaou
1
Algèbre de Boole
et
Logique combinatoire
Tables de vérité

Entrées Sortie
C B A S
0 0 0 0
0 0 1 0
0 1 0 1
0 1 1 1
1 0 0 0
1 0 1 1
1 1 0 1
1 1 1 0
Opérations de base

• Reposent sur 3 opérateurs de base:


– ET, OU, NON
– Toutes les équations logiques sont formées de ces
3 opérateurs
Fonction logique NON
• En anglais: NOT
• Représentation:

F=A
a a
1
Table de vérité

Entrée Sortie

A F A F
0 1

1 0 Symbole graphique
Fonction logique ET
• En anglais: AND
• Représentation:

F = A * B ou A • B ou AB

Table de vérité a
a.b
&
b
Entrée Sortie

B A F

0 0 0
A
0 1 0 F

1 0 0 B

1 1 1 Symbole graphique
Application de la porte ET
Fonction logique OU
• En anglais: OR
• Représentation:

F=A+B

Table de vérité
a
Entrée Sortie  a+b
b
B A F

0 0 0
A
0 1 1 F

1 0 1 B
1 1 1 Symbole graphique
Application de la porte OU
Fonction logique NON-ET
• En anglais: NAND
• Représentation:

F=A*B

a
Table de vérité a.b
&
b
Entrée Sortie

B A F

0 0 1
A
0 1 1 F

1 0 1 B
1 1 0 Symbole graphique
Application de la porte NON ET
Fonction logique NON-OU
• En anglais: NOR
• Représentation:

F= A+B

Table de vérité
a
Entrée Sortie a+b

b
B A F

0 0 1
A
0 1 0 F

1 0 0 B
1 1 0 Symbole graphique
Fonction OU-EXCLUSIF
• En anglais: EXOR
• Représentation: A*B+A*B

F=AB

Table de vérité

Entrée Sortie
a
a+b
B A F b =1

0 0 0
A
0 1 1 F

1 0 1 B
1 1 0 Symbole graphique
Fonction NON OU-EXCLUSIF
• En anglais: EXNOR
• Représentation:
A*B+A*B

F=AB

Table de vérité
a
Entrée Sortie
b
=1
B A F

0 0 1
A
0 1 0 F

1 0 0 B
1 1 1 Symbole graphique
Lois fondamentales de l’algèbre
booléenne

• Règles, postulats et théorèmes


– Utiles pour la simplification des équations
logiques !
Règles, postulats et théorèmes

• Fermeture:
 Si A et B sont des variables Booléennes, alors
A+B , A*B sont aussi des variables Booléennes.

• Commutativité
 A+B= B+A
 A*B = B*A
Règles, postulats et théorèmes

• Associativité

 A + (B + C) = (A + B) + C
 A * (B * C) = (A * B) * C

• Distributivité

 ET/OU: A(B + C) = AB + AC
 OU/ET: A+(B*C) = (A+B)*(A+C)
Règles, postulats et théorèmes

• Idempotence
 A+A = A

 A*A=A

• Complémentarité
 A+A=1

 A*A=0
Règles, postulats et théorèmes

• Identités remarquables
 1+A=1 et 1*A=A

 0+A=A et 0*A=0

 AB+AB = B et (A + B) (A + B) = B

 A+AB=A et A (A + B) = A

 A+AB=A+B et A(A+B)=AB

• Distributivité interne
 A + (B + C) = (A + B) + (A + C)

 A * (B * C) = (A * B) * (A * C)
Règles (ou propriétés) de l’algèbre
booléenne
 Théorème de de Morgan

A.B=A+B

A+B= A.B

Application principale :
Transformation d’une somme en produit et inversement
Ecriture des équations logiques

Entrées Sortie
C B A S • Solution pour S=1.
0 0 0 0 • si C=0 et B=1 et A=0;
0 0 1 0 • ou si C=0 et B=1 et A=1;
0 1 0 1 • ou si C=1 et B=0 et A=1;
0 1 1 11 • ou si C=1 et B=1 et A=0.
1 0 0 0
1 0 1 1
1 1 0 11
On peut donc écrire:
1 1 1 0

S  ABC  ABC  ABC  ABC


Ecriture des équations logiques

Entrées Sortie
C B A S • Solution pour S=0.
0 0 0 0 • si C=0 ou B=0 ou A=0;
0 0 1 0 • Et si C=0 ou B=0 ou A=1;
0 1 0 1 • Et si C=1 ou B=0 ou A=0;
0 1 1 1 • Et si C=1 ou B=1 ou A=1.
1 0 0 0
1 0 1 1
1 1 0 1
On peut donc écrire:
1 1 1 00

S  ( A B C ) .( A B C ) .( A B C ) .( A B C )
Formes canoniques
Première forme canonique

Minterme ou intersection de base

Première forme canonique : Somme de minterne

Deuxième forme canonique

S  f ( A, B, C )  ( A  B  C ) . ( A  B  C ) . ( A  B  C ) . ( A  B  C )
Maxterme ou réunion de base

deuxieme forme canonique : Produit de maxterne


f fonction logique de n variables

• On appelle « minterme » exemple n  4 variables a, b, c, d 


de n variables, l’un des m  a b c  d est un minterme
produits de ces variables m  a b c  d est un autre minterme
ou de leurs
m  a  b  c n'est pas un minterme
complémentaires.

• On appelle « maxterme » M  abcd est un maxterme


de n variables, l’une des M  a b cd est un autre maxterme
sommes de ces variables M  a  b  c n'est pas un maxterme
ou de leurs
complémentaires.
Choix de la formes canoniques

Première forme canonique = expression des 1 de la fonction

Deuxième forme canonique = expression des 0 de la fonction

Les deux formes canoniques sont équivalentes

On choisit celle qui donne le résultat le plus simple


peu de 0 => deuxième forme
peu de 1 => première forme
Passage d’une forme canonique à une autre

f  f
Soit f une expression booléenne écrite sous
la forme d’une somme de mintermes
(respectivement d’un produit de
maxtermes), son complément f est le
produit de tous les maxtermes
(respectivement la somme de tous les
mintermes ) qui ne figurent pas dans f.
Exemples : 1ère forme vers 2ème forme

 
f  a b  a b  a  b  a  b 
 aa  ab  ab  bb
= a  b  a  b  ( a  b )  ( a  b)
Simplification des fonctions

Objectif : Fabriquer un système Méthodes :

à moindre coût Algébriques


et/ou rapide Graphiques
fiable
peu consommateur

Résultat : on cherche la forme minimale d’une fonction


nombre minimal de monômes

Possibilité de plusieurs formes minimales : formes équivalentes


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SMP 5
ELECTRONIQUE NUMERIQUE
Systèmes logiques séquentiels

M. Agnaou
1
Plan du Chapitre

1. Définition

2. Définition d’une bascule

3. Présentation de quelques bascules (RS, D, JK)

4. Applications :

1. Les compteurs modulo n

2. Les registres

3. Les mémoires
2
Définitions

Logique combinatoire Logique séquentielle

• la valeur des sorties St • La valeur des sorties à l’instant


dépendent de la valeur des t dépendent de la valeur des
entrées et de la valeur des
entrées (Ei)
sorties à l’instant t-1
St = f(E0, E1, E2…) St = f(E0, E1, E2…, St-1)

3
Exemple de circuit séquentiel

4
Notation des états

• Comment noter un état « Q » dans le passé, le


présent ou le futur?
Temps

Q(n-1) : état de Q(n) : état de Q(n+1) : état


Q à l'instant Q à l'instant de Q à l'instant
précédent présent suivant

5
L’horloge composant passant indéfiniment et régulièrement d’un niveau haut à un
niveau bas (succession de 1 et de 0).

Niveau Haut: 1 Front


montant
1
0 0

Niveau Bas : 0
Front
descendant La période T en seconde

Fréquence = nombre de changement par seconde en hertz (Hz)


Fréquence = 1/période f 1
T
Une horloge de 1 hertz a une période de 1 seconde
……………………………1 megahertz……………………..1 millisec
……………………………1 gigaHz……………………………..1 nanoSec 6
Synchrones/Asynchrones
• Les bascules asynchrones : non asservies à une horloge et
prenant en compte leurs entrées à tout moment.

• Les bascules synchrones : asservies à des impulsions


d’horloge et donc insensibles aux bruits entre deux tops.

Données
Entrées sorties
Bascule
Asynchrone
Synchrone
Horloge
7
Fonctions mémoires

• Bascule RS à porte NAND

0
/S 1 0
& Q
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1
0 0 0 1 1

/R & 1
/Q
0

Rappel sur le NAND


0 NAND X = 1
1 NAND X = X 8
Fonctions mémoires

• Bascule RS à porte NAND

0
/S 1 1
& Q
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1
0 0 0 1 1
0 0 1 1 1
/R & 1
/Q
0

Rappel sur le NAND


0 NAND X = 1
1 NAND X = X 9
Fonctions mémoires

• Bascule RS à porte NAND

1
/S 0 0
& Q
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1
1
0 0 0 1 1
0 0 1 1 1
/R & 1
/Q 0 1 0 0 1
0

Rappel sur le NAND


0 NAND X = 1
1 NAND X = X 10
Fonctions mémoires

• Bascule RS à porte NAND

1
/S 0 1
& Q
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1
1
0 0 0 1 1
0 0 1 1 1
/R & 1
/Q 0 1 0 0 1
0 0 1 1 0 1

Rappel sur le NAND


0 NAND X = 1
1 NAND X = X 11
Fonctions mémoires

• Bascule RS à porte NAND

0
/S 1 0
& Q
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1
0 0 0 1 1
0 0 1 1 1
1
/R & 0
/Q 0 1 0 0 1
1 0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
Rappel sur le NAND
0 NAND X = 1
1 NAND X = X 12
Fonctions mémoires

• Bascule RS à porte NAND

0
/S 1 1
& Q
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1
0 0 0 1 1
0 0 1 1 1
1
/R & 0
/Q 0 1 0 0 1
1 0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
Rappel sur le NAND 1 0 1 1 0
0 NAND X = 1
1 NAND X = X 13
Fonctions mémoires

• Bascule RS à porte NAND

1
/S 0 0
& Q
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1
1
0 0 0 1 1
0 0 1 1 1
0
/R & 1
/Q 0 1 0 0 1
1 0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
Rappel sur le NAND 1 0 1 1 0
0 NAND X = 1 1 1 0 0 1
1 NAND X = X 14
Fonctions mémoires

• Bascule RS à porte NAND

1
/S 1 1
& Q
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1
0
0 0 0 1 1
0 0 1 1 1
1
/R & 0
/Q 0 1 0 0 1
1 0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
Rappel sur le NAND 1 0 1 1 0
0 NAND X = 1 1 1 0 0 1
1 NAND X = X 1 1 1 1 0
15
Fonctions mémoires
• Bascule RS à porte NAND
/R /S Qn Qn+1 /Qn+1 REMARQUE /S
0 0 0 1 1 & Q

0 0 1 1 1 Indéterminée
0 1 0 0 1 Mise à 0
0 1 1 0 1 (R=1: Reset) /R & /Q

1 0 0 1 0 Mise à 1
1 0 1 1 0 (S=1: set)
/R /S Qn+1
1 1 0 0 1
0 0 Interdit
1 1 1 1 0 Mémoire
0 1 0
1 0 1
1 1 Qn
16
Fonctions mémoires
• Bascule RS à porte NOR
R
R S Qn Qn+1 /Qn+1 > Q
0 0 0 0 1 1
0 0 1 1 0
0 1 0 1 0 S > /Q
0 1 1 1 0 1
1 0 0 0 1
1 0 1 0 1 R S Qn+1

1 1 0 0 0 0 0 Qn

1 1 1 0 0 0 1 1
1 0 0
O NOR X = Non X
1 1 Interdit
1 NOR X = 0
17
Remarque

Si R = S = 1 alors Q = Q’ = 0 Si R = S = 1 alors Q = Q’ = 1

Si R = S = 0 alors Q n = Q n+1 Si R = S = 0 alors Q n = Q n+1


Conclusion

Avantages

 Simplicité

Inconvénients

 Existante d’un état interdit


 Sensibilité aux parasites ( tout événement sur
1 entrée affecte la sortie)

19
Bascule RS-H
S
& & Q

R & & /Q

Si H=0, la bascule
garde en mémoire le
dernier état des
sorties Q et /Q

Si H=1, la bascule
fonctionne comme
une bascule RS
20
Bascule RS-H

 La bascule RSH est une bascule RS


synchronisée par un signal d’horloge H.

 Cette bascule a toujours un état interdit.

 Elle reste sensible aux parasites mais elle l’est


moins que la bascule RS puisqu’elle est
uniquement sensible sur le niveau haut de l’horloge

21
Latch D
Table de vérité :

 Un latch D (ou verrou) est un circuit séquentiel synchrone


 La sortie Q recopie l’entrée D en mémoire lorsque le signal d’horloge H est
actif
 Elle permet d’éliminer l’état indésirable. 22
Remarque
D
& & Q
H

& & /Q

Bascule D Latch réalisée Bascule D Latch réalisée


avec des portes NAND avec des portes NOR

23
Exemple de bascule D (flip-flop)
Réagissant au front montant
D=S
Q

H’
X
t t
H

t D

X t
Table de vérité
H
H’
H D Q
t H’  1 1
 0 0
t
1,0 X mém.
Q
24
t
Exemple de bascule D (flip-flop)
Réagissant au front descendant

t Table de vérité
H
H D Q
 1 1
Q0  0 0
0,1 X mém.
t
Q
25
Bascule D (Flip-Flop)
 Une bascule D (Flip-Flop) est un circuit séquentiel synchrone.
 La sortie Q recopie l’entrée D lorsque le signal d’horloge H passe de 0 à
1 (front montant).
 La bascule D maintient un état binaire indéfiniment jusqu’à ce qu’un
signal d’entrée le commute vers un autre état.

26
Bascule J-K

27
Bascule J-K
0
J & 0
0
00
≥ D Q
0
H
0
K & H Q

J K Qn Qn+1
0 0 0 0

28
Bascule J-K
0
J & 0
1
11
≥ D Q
0 1 1
K & H
H Q

J K Qn Qn+1
0 0 0 0
0 0 1 1

29
Bascule J-K
0
J & 0
0
00
≥ D Q
1 0 0
K & H
H Q

J K Qn Qn+1
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 0

30
Bascule J-K
J &

≥ D Q

K & H Q

Schéma synoptique d’une


Bascule J K
J K Qn Qn+1
0 0 0 0
Mémoire
0 0 1 1
0 1 0 0 J K Qn+1
Mise à 0 0 0 Qn Mémoire
0 1 1 0
1 0 0 0 1 0 Mise à 0
1
Mise à 1 1 0 1 Mise à 1
1 0 1 1
1 1 0 1 1 1 Qn Inversion
Inversion
1 1 1 0 31
Les compteurs

32
Les compteurs

 Circuit logiques capables de compter ou


décompter de 1 à chaque impulsion d’horloge.
 Les compteurs se présentent généralement sous
la forme de circuits intégrés. Ces derniers
contiennent principalement des bascules.
 Ils comptent, le nombre d’impulsions (appliquées
à son entrée) suivant le système de numération
binaire.
33
Description des entrées/sorties
Entrées :
• Horloge (H, CLK, CP)
Entrée permettant une évolution de la sortie.
Front montant actif : Front descendant actif :

• Remise à zéro (Reset, CLR)


Entrée permettant une mise à zéro des sorties.
Active sur niveau haut ou niveau bas.
Sorties :
• Q2, Q1, Q0
34
Q2 : poids fort Q0 : poids faible
Schéma d’un compteur 3 bits

Entrée
de mise à 0
Q2

COMPTEUR
Q1 Sorties
Horloge Q0

35
CHRONOGRAMMES
Horloge active sur front descendant

1
H
0

1
Q0 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0
0

1
Q1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1
0

1
Q2 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0
0

0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2
36
COMPTEUR 3 BITS

Le compteur précédent compte de 0 à 7.


On dit que c’est un compteur modulo 8.

En observant les signaux on remarque que :


F : fréquence du signal H
F0 = F/2 F0 : fréquence du signal Q0

F1 = F/4 F1 : fréquence du signal Q1

F2 = F/8 F2 : fréquence du signal Q2

Un compteur peut servir de diviseur de fréquences.


37
COMPTEUR SYNCHRONE

Dans la structure synchrone, l’horloge est la même


pour tous les étages. Le basculement de toutes les
sorties se fait en même temps.

Qa Qb Qc Qd

D Q D Q D Q D Q

/Q /Q /Q /Q

H 38
COMPTEUR ASYNCHRONE
Dans la structure asynchrone, l’impulsion de progression
du compteur est appliquée sur l’entrée d’horloge du
premier étage, les entrées d’horloge des autres bascules
reçoivent le signal de sortie de l’étage précédent.

1 1 1

SET SET SET


J Q J Q J Q
Horloge

K CLR Q K CLR Q K CLR Q


Remise à 0

Q0 Q1 Q2

39
Compteur asynchrone modulo N = 2n

 Contient n bascules JK.

 J=K=1.

 Les bascules sont montées en cascade.

40
Compteur asynchrone modulo8 =2³
• 3 bascules sont nécessaires.
1 1 1

SET SET SET


J Q J Q J Q
Horloge

K CLR Q K CLR Q K CLR Q


Remise à 0

Q0 Q1 Q2

t
Q0

t
Q1

t
Q2

t
Q0 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1
Q1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0
Q2 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0
N 0 1 2 3 4 5 6 7 0 1

41
Compteur asynchrone modulo N  2n

 On cherche la puissance de 2 immédiatement


supérieure à N.

 L’exposant de cette puissance de 2 donne le


nombre de bascules JK à monter en cascade.

 Si par exemple N =10 2³< 10 <24 → 4 bascules


42
Un compteur modulo 10 doit compter de 0 à 9
• Il faut donc arrêter le compteur à la valeur 1001.

• Il faut détecter la combinaison Q3Q2Q1Q0 =1010 et la


renvoyer sur « clear »
Remise à zéro (0000)

(10)10  (1010)2
Q0
Q1
Q2 Q1 = Q3  1 Q1.Q3  1
Q3

Q1 Q1.Q3
& Vers RESET de toutes
Les bascules
Q3
43
H

t
Q0

t
Remise à 0 des 4
Q1
bascules
t
Q2

t
Q3

N 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 44
Décompteur:
• Un décompteur possède les mêmes
caractéristiques qu'un compteur à ceci
près qu'à
– chaque nouvel événement le code binaire de
sortie est décrémenté de 1.

45
Décompteur:

46
Compteur synchrone modulo N

• Inconvénients du compteur asynchrone:

 Temps de réponse.(retard)(malgré qu’il est


facile à réaliser).
 Comme conséquence : provoquer des états
transitoires qui peuvent être indésirables.
 Solution: Compteur synchrone!!

47
Table de transition
Table de vérité de la bascule J K

J K Qn Qn+1 • On définit la table


0 0 0 0 de transition de la
0 0 1 1 bascule JK.
0 1 0 0
Qn Qn+1 J K
0 1 1 0
0 0 0 X
1 0 0 1
0 1 1 X
1 0 1 1
1 0 X 1
1 1 0 1
1 1 X 0
1 1 1 0 48
Compteur synchrone modulo 8
Déterminer les Ji et les Ki pour faire passer Qi à Qi+1

49
N Q2 Q1 Q0 J2 K2 J1 K1 J0 K0
0 0 0 0 0 X 0 X 1 X
1 0 0 1 0 X 1 X X 1
2 0 1 0 0 X X 0 1 X
3 0 1 1 1 X X 1 X 1
4 1 0 0 X 0 0 X 1 X
5 1 0 1 X 0 1 X X 1
6 1 1 0 X 0 X 0 1 X
7 1 1 1 X 1 X 1 X 1

J0 = 1 K0 = 1
50
J1 = Q0 K0 = Q0

J2 = Q0 Q1 K2 = Q0 Q1

51
Les équations de JetK:

• Alors : J0 =K0= 1
–J1 = K1=Q0
– J2 = K2 = Q0 Q1
1

SET SET SET


J Q J Q J Q
Horloge

K CLR Q K CLR Q K CLR Q

Q0 Q1 Q2
Compteur synchrone modulo 8
52
Les registres

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