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Introduction

Partie I: l'audit comptable et financier

Chapitre I : Revue des postes significatifs du bilan

Paragraphe I : l’actif

Paragraphe II : le passif

Chapitre II : Analyse de la formation du résultat &les différents ratios

I) formation du résultat

II) Les indicateurs de performances (les ratios)

Partie II : Audit juridique et fiscale

Chapitre I: faire un Diagnostic juridique

Chapitre II : audit fiscal

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Introduction

L’audit d'acquisition est effectuée par l'acquéreur potentiel afin de limiter


certains " risques d'acquisitions " inhérents à l'entreprise cible. Généralement
réalisée par un cabinet d'audit, l'audit d'acquisition s'intéressera à la fois au passé,
au présent et au futur de la cible. L'objectif étant de dégager une véritable
radiographie. Cette étape est une phase clé dans l'acquisition, tant pour le cédant (la
valorisation pouvant être revue à la baisse) que pour l'acquéreur (il doit pouvoir
connaître et évaluer les risques inhérents à la cible avant un engagement ferme).

Quelle est l’utilité de l’audit d’acquisition ?

Un acquéreur peut être induit en erreur en se basant uniquement sur son


intuition lors d’un rachat d’entreprise dans le sens ou elle ne crée pas toujours la
valeur supplémentaire escomptée. L’acquéreur potentiel peut, en confiant à un
cabinet une mission d'audit réduire ces risques.

L’auditeur est donc chargé d'émettre une opinion motivée et d'informer


l'acquéreur sur l'opportunité de l'opération envisagée.

Un audit global devrait traiter toutes les fonctions de l'entreprise (audit


commercial, audit social, stratégique, juridique et fiscal ainsi qu'un audit comptable et
financier) afin de mettre en évidence les forces et les faiblesse de l'entreprise.
Dans notre rapport on se focalisera sur l'audit comptable et financier et puis sur
l'audit juridique.

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Partie I: l'audit comptable et financier:

La mission de l'auditeur étant de a ce niveau d'émettre une opinion sur la


régularité, la sincérité et la fidélité des comptes, il doit donc en premier lieu acquérir
des connaissances générales sur l'entreprise c'est-à-dire "connaissance des
activités, des moyens, des normes et politiques de la direction, du personnel de
l'entreprise et des caractéristiques du système comptable", puis il doit apprécier les
procédures et enfin déboucher sur l'analyse comptable. C'est ce que nous allons voir
par la suite.

Chapitre I : Revue des postes significatifs du bilan


L'auditeur se penchera essentiellement sur des éléments présentant un risque
pour l'acquéreur.

Paragraphe I : l’actif
I) L’immobilisation incorporelle

1) Le fond de commerce

En règle générale, le fonds de commerce se présente comme un instrument de


travail et un moyen de placer le capital. Il ne correspond comptablement à aucun
poste. Il est constitué d'éléments incorporels tels que la clientèle, l'achalandage, le
droit au bail, nom commercial, l'enseigne, marques de fabrique, licences et
d'éléments corporels (matériel, mobilier et outillage bref l'équipement du fonds).

De tous ces éléments, la clientèle représente le plus essentiel, celui sans lequel le
fonds de commerce ne saurait exister.

 Les différents points à vérifier

Situation : la qualité de l'emplacement a toujours été considérée comme un


gage de sécurité et, par conséquent, comme un facteur essentiel de la valeur.
L'auditeur doit analyser la pertinence de cet emplacement et évaluer son prix.

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Importance des locaux : Il en est de même de la qualité et de l'état de
l'immeuble dans lequel est installé le fonds de commerce sachant que la
configuration et l'importance des locaux influent plus ou moins sur la valeur du fonds,
selon le type de commerce exercé.

Marchandises : Bien qu'il fasse l'objet d'une estimation à part, le stock,


l'analyse de son importance et de son obsolescence, peut constituer un facteur de
plus-value ou de moins-value du fonds de commerce.

2) L’inscription à l'actif des brevets

Cette rubrique comporte :

 L’immobilisation des dépenses internes relatives à des brevets pris par


l’entreprise, à la suite des travaux menés en son sein ;

 L’acquisition de brevets extérieurs.

Un brevet n’a de valeur que s’il a débouché ou peut déboucher sur la


commercialisation de nouveaux produits rentables pour l’entreprise et ceci à un
horizon prévisible. Il convient donc d’examiner de manière très prudente, si les
brevets en portefeuille et inscrits dans les comptes, sont toujours utiles à
l’entreprise et quelle rentabilité elle peut en tirer.

II) immobilisation corporelle

On doit vérifier le respect des normes de comptabilisation des immobilisations


corporelles.

Acquise à titre onéreux: comptabilisées en coût d'acquisition

Selon le CGNC (code générale des normes comptables) le coût d'acquisition


est constitué par les éléments suivants:

"a) du prix d'achat augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes non
récupérables et diminué des réductions commerciales obtenues et des taxes
légalement récupérables ;

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b) des charges accessoires d'achat y afférentes, tels que :
- transports
- frais de transit
- frais de réception
- assurances - transport ...
à l'exclusion des taxes légalement récupérables ».

III) Immobilisation financière:

Il s’agit de titres de participation stables et des prêts à long ou moyen terme qui ont
pu être accordés par l’entreprise.

Pour les seconds, il convient de s’assurer que les règles de prudence comptables
ont bien été appliquées et que, notamment, des provisions ont bien été dotées en
cas de risque de non remboursement ou de retard dans les échéances.

Quand aux participations, elles doivent être valorisées à leur valeur de marché (pour
voir ce qu’elles représentent réellement comme valeur).

IV) les actifs d’exploitations

Il très important de vérifier l'état des créances et la solvabilité des clients afin de
limiter le risque d'explosion du Besoin en Fonds de Roulement.

 Les stocks :

L'auditeur s'attachera à vérifier l'état des stocks afin de s'assurer qu'ils ne sont pas
invendables et que l’acquéreur ne sera pas obliger à les provisionner par la suite (en
d'autre terme, vérifier s'ils sont suffisamment provisionnés). Il faut vérifier
l’importance du stockage sur les derniers exercices (le stockage augmentant le
risque de dépréciation des stocks). D'autre part, il doit connaître la méthode de
valorisation choisie par l'entreprise.

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 Les créances : L’examen des créances doit porter sur leur valeur réelle.
Les créances exigibles mais non réglées doivent faire l’objet d’un examen
particulier. Car elles peuvent instantanément augmenter son BFR et ses
dettes. Les créances clients peuvent en effet devenir une dette bancaire à
court terme, si elles ont été escomptées, c'est-à-dire si la société a échangé
ses créances contre une avance en liquidités auprès d'une banque. Si les
clients de la société cédante ne peuvent payer, la banque pourra exiger le
remboursement des créances impayées à la société cédante elle-même,
d’où le risque pour l’acquéreur.

Il faut également vérifier si les créances incertaines sont provisionnées comme


le postule le CGNC « Lorsque le règlement futur d'une créance paraît incertain,
notamment à la suite d'un litige avec le débiteur, ou en raison de sa situation
financière, une provision pour dépréciation doit être constituée, calculée sur la
base de la perte probable future ».

Paragraphe II : le passif

Le passif constitue les ressources de l'entreprise destinées à financer les emplois


figurant à l'actif. Quatre rubriques méritent une analyse particulière.

A/ capitaux propres

Ils sont égaux à l'écart existant entre les avoirs de l'entreprise (tout son actif) et ses
dettes. Pour juger véritablement de son importance, il faut adjoindre au capital les
réserves et le report à nouveau (bénéfices antérieurs non affectés et reportés) et
vérifier qu'il est bien entièrement libéré.

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B/ Provisions

Les provisions existantes et souhaitables doivent être complètement revues.

Il convient de relever dans les engagements hors bilan, tout ce qui mérite une
provision.

Les provisions peuvent concerner:

_des couvertures du passif:provisions pour charges ou pour risques.

_des diminutions des valeurs d'actifs:provisions pour dépréciation des


immobilisations, créances, titres etc.

1) provision pour risques et charges

Les provisions pour charges correspondent à des dépenses à venir dont la


survenance est certaine ou quasi certaine. Leur montant peut normalement être
évaluer avec une assez grande précision.

La situation est différente pour les provisions pour risques. L'appréciation de leur
nécessité et du montant à leur attribuer est beaucoup plus subjective. L'auditeur doit
vérifier que tous les risques potentiels ont été provisionnées et qu'elles représentent
un montant suffisant.

2) provision pour subventions

L'auditeur doit vérifier que tout ou partie des subventions ne sont pas à rembourser
sous certaines conditions.

S'il en est ainsi, il doit vérifier l'existence d'une provision destinée à les couvrir.

C) les dettes financières

On doit distinguer deux « masses » distinctes :

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a) les dettes financières

L'auditeur doit se pencher sur la politique que suit l'entreprise en matière


d'endettement : il doit observer la cadence et le montant des remboursements des
dettes, les moyens mis en place pour les rembourser, la cadence et le montant des
nouveaux emprunts mis en place, ainsi que l'utilisation qui en est faite.

b) les dettes d'exploitation et dettes diverses

Chargées de financer le cycle d'exploitation, Il convient d'étudier les conditions de


règlement dont l'entreprise bénéficie auprès des fournisseurs et de les comparer aux
usances de la profession.

 "Hors bilan"
Les engagements hors bilan doivent être analysé avec soin et être amender au fur et
à mesure des investigations réalisées. Ils peuvent comporter des risques élevés pour
lesquels, pour des raisons circonstancielles, une provision n'a pas été jugée
opportune. Exemple: un procès en cours auquel le dirigeant n'a pas constituer une
provision, pour ne pas admettre dans leurs comptes l'éventualité d'une
condamnation.

 Crédit-bail

Le crédit-bail est en principe hors bilan selon les normes comptables marocain.

Dans ce cadre un retraitement s'impose pour avoir une vue réaliste de la situation
de l'endettement financière de l'entreprise. On intégrera le crédit-bail dans le bilan
comme suit :

A l'actif, on enregistre en immobilisation les montants du matériel et/ou de


l'immobilier qui font objet du crédit-bail. Ce matériel ou immobilier est pris pour une
valeur de reste à amortir calculée selon les mêmes principes que pour les autres
immobilisations. Au passif, on fait figurer le montant restant à payer au bailleur.

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Chapitre II : Analyse de la formation du résultat &

les différents ratios

I) formation du résultat

Le compte de résultats enregistre chaque année les produits et les charges de l'exercice. La
différence constitue le résultat de l'activité. Il sépare les éléments d'exploitation, les éléments
financiers et les éléments exceptionnels ainsi il est aisé de calculer le résultat net.

Ils permettent d'expliquer comment se forme le résultat comptable. À travers ces résultats,
l’auditeur peut savoir si l’entreprise dégage des résultats sur son exploitation ou si elle tire
l’essentiel de ces résultats à partir d'évènements exceptionnels.

Réalisé en huit étapes successives, L’état des soldes de gestion (ESG) permet de mettre en
évidence la formation du résultat et aide à l'interprétation et à la compréhension financière.

A) Les différents soldes de gestion significatifs

1 / la marge commerciale

Il s'agit d'un concept qui ne s'applique qu'aux entreprises de négoce qui revendent
en l'état des marchandises achetées. La marge commerciale constitue le supplément
de valeur apporté par l'entreprise.

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La marge commerciale permet de déterminer un taux de marge par comparaison
entre coût d'achat des marchandises vendues et prix de vente. C’est l'élément qui
cerne le mieux la notion de coût variable puisque seuls prix d'achat et prix de vente
sont proportionnels, toutes les autres charges étant par nature structurelles et non
liées au prix de vente. Si l’auditeur constate une augmentation de la marge
commerciale ceci prélude une croissance de la rentabilité.

2 la production de l’exercice

Pour évaluer avec exactitude l’activité de l’entreprise, l’auditeur doit de se pencher


sur cet agrégat.

La production de l'exercice mesure l'activité industrielle d'une entreprise. Elle se


compose des biens et services produits par une entreprise industrielle ou
commerciale durant un exercice. Au cours d'un exercice donné, une entreprise
produit pour vendre, pour stocker mais aussi pour son propre compte (travaux faits
par l'entreprise pour elle-même). C'est donc par la totalisation de ces trois éléments
que se mesure réellement le niveau d'activité de l'entreprise.

3 l’analyse de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée s’obtient par la différence entre la production et la consommation


de l’exercice. Son étude permet d’appréhender la véritable richesse de l’entreprise
(son pouvoir d'achat) ce que l'entreprise ajoute par son activité dans le circuit
économique.

Elle revêt une importance particulière car elle mesure aussi son degré d'intégration
économique, si l'entreprise est indépendante vis-à-vis de l’extérieur (en assurant
elle-même un certain nombre de phases de production) ou si elle fait appel à la
sous-traitance. Sachant que plus l'entreprise est indépendante de l’extérieur plus
elle prend des risques en cas de réduction d'activité du fait de l'incompressibilité de
certaines de ces charges. Dans le même sens, l’auditeur pourra évaluer l’importance
des frais de structure.

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L’auditeur peut s’intéresser aussi à la proportion du facteur travail (le capital humain)
et du facteur capital dans l’apport de cette richesse.

4/ l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)

L’excédent brut d’exploitation est un élément fort intéressant dans l’analyse de la


rentabilité de l’entreprise, il doit permettre de maintenir et de développer l'outil de
production, de rémunérer les capitaux investis, c'est à dire de rembourser ses dettes,
de payer ses charges financières et d'investir (investissement de maintien grâce aux
amortissements et investissements de croissance grâce aux bénéfices mis en
réserve). Il représente aussi le financement généré par l'exploitation car tous les
produits et les charges d'exploitation qui se trouvent en amont de ce solde sont
encaissables ou décaissables. Ainsi si on détecte un EBE faible ceci veut dire que le
projet est économiquement peu important.

A ce niveau on peut déterminer le résultat d’exploitation de la manière suivante :

Résultat d’exploitation = EBE

+ Autres produits d’exploitations

- autres charges d’exploitation

- dotations d’exploitation

+ reprises d’exploitation.

Il caractérise les performances commerciales et industrielles hors incidence de la


politique financière et peut s’utiliser comme critère de comparaison inter-entreprise. Il
sert de charnière entre les résultats de l’entreprise et le tableau de financement.

5/ le résultat non courant

Il faut étudier l’importance relative du résultat non courant dans le résultat global.

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On trouve dans les produits non courants les produits de cession d’éléments d’actifs
reflétant la politique d’investissement de l’entreprise mais aussi les difficultés
financières. La cession étant génératrice de trésorerie ceci peut occulter des
difficultés plus ou moins importantes.

6/ le Résultat Net de l’exercice

Le résultat net synthétise la performance globale de l’entreprise sur une période, il


représente le gain ou la perte du propriétaire du capital : c’est donc un indicateur
essentiel pour l’acquéreur.

L’état des soldes de gestion permet à l’auditeur d’appréhender la croissance et la


rentabilité. Il reste maintenant à mesurer exactement quelle est la trésorerie dégagée
à un exercice donné par une entreprise.

Pour mesurer cela, on procède en deux étapes :

 Quel est le revenu définitivement acquis par l’entreprise (la capacité

d’autofinancement);

 De ce montant, quel est celui traduit par de la trésorerie.

B) La capacité d’autofinancement

Elle représente le surplus monétaire potentiel secrété globalement par


l’entreprise au cours de la période hors opérations en capital. En prenant en compte
le flux potentiel c’est-à-dire les produits encaissables (égale aux produits encaissés +
ceux qui ne le sont pas encore) et les charges décaissables, cet instrument permet
de voir le revenu de l’entreprise qui lui permettra de se maintenir et se développer
en procédant à des investissement de renouvellement ou d’expansion, faire face à la
dépréciation de ses actifs, aux risques divers et surtout assurer le financement de
son besoin de financement global.

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A travers la capacité d’autofinancement, l’auditeur pourra constater l’évolution
de la situation financière de l’entreprise, son amélioration ou sa détérioration.

Il faut prêter attention - au delà de la capacité d’autofinancement qui n’est que


« potentiel »- à la trésorerie ou l’excédent de trésorerie d’exploitation qui est parfois
un « indicateur avancé de l’évolution de la capacité d’autofinancement ».

C) Trésorerie

a) La notion de trésorerie

La trésorerie de l'entreprise se définit comme l'ensemble des actifs rapidement


transformables en liquidités pour le règlement des dettes à court terme. Le concept
de trésorerie correspond à la nécessité d'éviter l'état de cessation de paiements
pouvant mettre en cause la survie de l'entreprise. Pour l’obtenir, on transforme l'EBE
en un flux réel de trésorerie.

- ainsi pour passer des ventes facturées aux ventes encaissées, on corrige les
ventes facturées de la variation du compte « clients » entre le début et la fin de
l'exercice.

- On procède de la manière pour les achats (avec le compte « fournisseurs »), les
autres charges d'exploitation décaissables (avec les « autres dettes
d'exploitation ») et les « autres produits d'exploitation » encaissables (avec les
« autres créances d'exploitation »).

- En ce qui concerne les stocks, il convient de les neutraliser en corrigeant l'EBE de


leurs variations au cours de l'année.

L'EBE corrigé prend alors le nom d'Excédent de Trésorerie d'Exploitation (ETE) et


se calcule :

ETE = EBE ± D BFR

b) Utilisation et signification

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Si la variation de trésorerie d'exploitation est positive, cela signifie que l'exploitation a
secrété une trésorerie disponible après autofinancement de l'accroissement du
besoin issu du cycle d'exploitation. Une variation négative signifierait que
l'autofinancement d'exploitation dégagé est insuffisant pour financer l'accroissement
du besoin en fonds de roulement d'exploitation. L'entreprise n'a donc pas de quoi
maintenir son capital économique et assurer sa croissance (investissements). Cette
situation serait très dangereuse si elle était structurelle. Elle impliquerait un
endettement nécessaire pour payer les charges financières, impôts, dividendes et
autres dépenses exceptionnelles. Ce serait pour l'entreprise un grand problème.

L'ETE est donc une notion importante dans le diagnostic et la prévention des
entreprises en difficultés.

L’auditeur peut également s’appuyer sur des indicateurs synthétique construits à


partir de divers informations (économique, commerciale, etc.).

II) Les indicateurs de performances (les ratios)


Les contraintes financières de l'entreprise étant la solvabilité (ou liquidité),
l'autonomie (financière) et la rentabilité. On peut résume ces contraintes dans les
ratios suivants :

1) Analyse de la liquidité :

Exprimé par ce ratio :

Actifs circulant /Dettes CT

La solvabilité est atteinte à un moment donné si l'encaisse reste positive après le


règlement de toutes les dettes exigibles. L'entreprise est réputée donc solvable si
ses actifs liquides permettent de rembourser les dettes à court terme.

2) Analyse de la rentabilité :

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Résultat net/Capitaux propres

Le rendement des fonds propres (résultat net/fonds propres) est l'indicateur le plus
pertinent pour juger de la valeur d'une Entreprise. Corrigé du taux de distribution
(dividendes / Résultat net), il mesure le taux de croissance à long terme espéré.

3) Analyse de l'activité

Résultat net/Chiffre d'affaires

La marge nette (Résultat net/Chiffre d'affaires) conditionne la prospérité à long terme


de l'Entreprise. Elle indique l'aptitude de l'Entreprise à transformer ses ventes en
bénéfices, et constitue également un indicateur du niveau de concurrence. Un niveau
élevé de marge nette est un signe d'environnement concurrentiel limité, et/ou de
maîtrise des coûts de production.

Apres avoir auditer l'entreprise comptablement et financièrement, cette analyse va


être compléter par un diagnostique juridique et fiscal.

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Partie II : Audit juridique et fiscale

L'acquéreur doit demander l'organigramme juridique complet du groupe cédant afin d'évaluer
le risque juridique.

Chapitre I/ faire un Diagnostic juridique


Ce diagnostic relève davantage des précautions à prendre pour essayer de tout connaître
des engagements pris par l’entreprise et qui, en cas d’acquisition, peuvent entraîner la
responsabilité civile, morale, financière et pénale du ((niveau)) nouveau acquéreur. ce
diagnostic va permettre de détecter les vices cachés.

Pour cela l’auditeur doit procéder à plusieurs vérifications à ce niveau:

A- Statut de la société et répartition du capital social

Ses vérifications vont être faites selon le type d'entreprise à auditer, on distingue:

 La libération du capital : Ce point est également important, car pour certaines


formes juridiques de société tel que les sociétés de capitaux et les SARL
permettent d'échelonner la libération du capital sur plusieurs années (en
d'autre terme la libération des apports n'est pas obligatoire à la constitution),
contrairement aux sociétés de personne. L'auditeur doit vérifier ce point en
consultant les comptes et documents émis lors de la création de la société
et/où lors des augmentations de capital.

 La responsabilité: dans des sociétés tel que les sociétés de personne cette
responsabilité est " illimitée et solidaire", l'auditeur doit prêter attention au
risques que l'acquéreur pourra encourir en achetant ce type d'entreprise
puisqu'elle pourrait se trouver dans l'obligation de combler un passif important,
rembourser des dettes importantes.

 Les associés: il faut tout connaître sur les actionnaires et les avantages liés aux
actions (usance du droit de préemption).

B-les contrats et leasings:

Les différents types de contrats qu'il faut vérifier sont:

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Contrats de travail et sécurité sociale : vérifier la nature des contrats, la déclaration à
la CNSS etc.

 Principaux contrats avec les clients et les fournisseurs: analyser


s'il y a eu contrats d'exclusivité pour détecter les risques de dépendance vis-à-vis
d'un fournisseur ou d'un client très important.
 Principaux contrats de location, concessions, Autorisation
nécessaires de leasing et de prêt.

 Il est opportun de se pencher sur la question de location, les


conditions locatives c'est-à-dire le bail et ses différentes clauses : durée du
bail restant à courir, nature des commerces autorisés, importance du loyer
etc.

 brevets et marques: La marque se situe à la rencontre d’un


nom, d’un savoir-faire et d’un savoir-communiquer. L'acquéreur devra
vérifier que les marques tout autant que les brevets inscrits à l'actif du
bilan ont bien été déposés auprès de l’institut marocain de la propriété
intellectuelle par la société. Dans le cas contraire, ils seraient
inopposables aux tiers et pourraient être perdus au cours d'une procédure
judiciaire : cette situation peut-être très coûteuse pour l'entreprise (rachat
de la marque à un tiers, paiement de royalties ou redevances,...). Pour
vérifier ces points, l'acquéreur demandera les certificats de dépôt et les
actes d'acquisition au cédant et vérifiera leur publicité auprès de cet
institut.

 locations immobilières / concessions : l'auditeur doit vérifier


l'ensemble des baux commerciaux, si le cédant est locataire de biens
immobiliers. Ce point est d'autant plus important, si le cédant exploite un
réseau de franchisés ou possède des antennes commerciales et des
succursales par exemple sur un vaste territoire. Faute de quoi, peu de
temps après l'acquisition, l'acquéreur pourrait se trouver dépossédé de
biens nécessaires à la poursuite de l'exploitation. Dans le cadre de
concessions, l'auditeur doit également vérifier qu'il n'existe pas de clauses
contraignantes qui pourraient faire perdre à l'acquéreur des actifs
indispensables à l'exploitation peu de temps après l'acquisition.

 Pour ce qui des Terrains / immeubles / nantissements et


hypothèques : l'auditeur doit vérifier que les terrains constructibles inscrits à
l'actif du bilan, ont obtenus un permis de construire de la municipalité. Dans le
cas contraire, le permis serait sans valeur induisant un risque supplémentaire
pour l'acquéreur. Si d'importants biens immobiliers sont inscrits à l'actif,
l'auditeur devra vérifier que tous les actes d'achats / ventes ont bien été
transcrits au bureau des hypothèques. Il pourra par ailleurs vérifier à ce

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bureau la situation réelle des immeubles et s'assurer qu'il n'existe pas de
sûretés réelles ou garanties souscrites par le cédant sur les biens portés à
l'actif. Le cédant doit par ailleurs détenir les actes de propriété des immeubles
inscrits à l'actif. Ces vérifications permettront à l'acquéreur de réduire le risque
de perte des immeubles sans toutefois l'annihiler, le cédant pouvant signé une
promesse de vente.

C- les assurances:

L'auditeur doit chercher à se procurer des dernières expertises d'assurances pour


évaluer les précautions prises contre les éventuels accidents.

D- litiges et procès en cours:

D'une manière générale, l'auditeur essayera de se procurer des listes des clients et
de toutes autres personnes sous procédures judiciaire avec l'entreprise cédante.

Chapitre II : audit fiscal

L’audit doit passer par une analyse de la situation de l’entreprise au regard de ses
obligations fiscales. là aussi, l’analyse sera constituée par les conclusions du
derniers contrôle fiscal, à condition qu’il ne soit pas ancien.
Dans cette étape d'audit, l'auditeur doit mettre en revu les impôts directs et la TVA.
A- le contrôle en matière de TVA:

si la cible réalise des opérations imposable a la TVA, l'auditeur doit vérifier si elle
a établit une déclaration.

B- la vérification de la conservation des documents comptables et fiscaux:

Les entreprises soumises à la TVA étant tenu de conserver tous les documents
comptables (factures, journaux, grands livres, balances, bilan, CPC et autres
documents comptables) pour une période qui ne peut être inférieure à 10 ans
l'auditeur doit en vérifier.

C- les impôts directs

Si l'entreprise est assujettie a l'impôt sur les sociétés on doit vérifier les
acomptes restants à payer. Si elle est soumise à l'impôt général sur le revenu, on
doit chercher au nom de qui est-il établit.

CONCLUSION

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Le but de l'audit est de rechercher et d'apprécier la réalité de la
valeur, la consistance de l'entreprise visée et les risques qu'elle
présente. Après avoir accompli sa mission, l'auditeur élabore un rapport.
Les résultats de cet audit peuvent constituer un motif de rejet ou de
confirmation du projet d'acquisition.

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