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Le choix de Richelieu[modifier | modifier le code]

Le Cardinal de Richelieu, premier ministre du Roi, 1633 par Philippe de


Champaigne

Louis XIII, décidé à participer davantage aux affaires de l’État et


de se lier à un seul ministre, gouverne avec Brûlart de Sillery et
son fils, le marquis de Puisieux, ainsi qu’avec La Vieuville qui
sont vite disgraciés pour incompétence.
En 1624, Marie de Médicis parvient à faire entrer le cardinal de
Richelieu au conseil du roi, prélat qui a été le représentant du
clergé aux États généraux de 1614 et ministre du
gouvernement Concini. La plupart des historiens mettent en
évidence l'étroitesse des relations entre Louis XIII et Richelieu
qui écrit : « Je soumets cette pensée comme toutes les autres à
votre majesté » pour signifier au roi qu'il ne tentera jamais de
gouverner à sa place. La relation du Roi avec Richelieu est
assez complexe et a sans doute évolué avec le temps vers une
affection réelle. Il est l'auteur de cet éloge sur le cardinal : « Le
cardinal de Richelieu est le plus grand serviteur que la France
ait eu ».
Les deux hommes partagent une même conception de la
grandeur de la France et des priorités qui s’imposent dans le
domaine politique. Mais le Cardinal, beaucoup plus posé et
responsable, semble respecter beaucoup plus la fonction que
l'homme12. Le programme politique de Richelieu se décline de
plusieurs manières : l'abaissement des grands féodaux, la
rationalisation du système administratif et la lutte contre la
maison deHabsbourg à l'extérieur (Guerre d'Italie (1624-
1625), Guerre franco-espagnole, Guerre de Trente Ans).
Richelieu combat les protestants moins d'une façon planifiée
que pour assurer l'autorité de l'État. Toutes les guerres contre
les huguenots sont déclenchées par le soulèvement d'un de
leurs chefs (duc de Rohan, Benjamin de Rohan, duc de
Soubise). Même le siège de La Rochelle n'est sans doute pas
souhaité jusqu’à ce que Rohan déclenche les hostilités. La
reddition de cette dernière ville, après un très long siège qui
s'achève en 1628, est suivie de la promulgation de l’édit de
grâce d’Alès (28 juin 1629), interdisant les assemblées
politiques et supprimant les places de sûreté protestantes, mais
maintenant la liberté de culte dans tout le royaume sauf à Paris.
Une politique conduite par Richelieu contre les Grands et
l'Espagne[modifier | modifier le code]
Affaiblir les Grands[modifier | modifier le code]
Louis XIII en costume de sacre, par Philippe de Champaigne, Royal
Collection

Louis XIII doit faire face à l’hostilité d’une partie de la famille


royale à l'égard de Richelieu et de sa politique anti-espagnole.
Il se brouille avec sa femme. Après 11 ans de mariage, le
couple, qui s'entend mal, n'a toujours pas donné d'héritier à la
couronne. En 1626, la reine, poussée par la duchesse de
Chevreuse, participe au complot du comte de Chalais, ayant
pour but d'assassiner le roi et mettre son frère et héritier, le
joyeux Gaston de France, sur le trône. À partir de cette date, le
couple vit séparé.
Dès le début de l'implication de la France dans la guerre de
Trente Ans (1635), Anne d'Autriche tente de renseigner
secrètement l'Espagne sur les dispositions militaires et
politiques françaises (bien qu'elle soit tenue à l'écart de toutes
les décisions du roi). La trahison est découverte mais l'affaire
est finalement étouffée par le roi lui-même, qui est trop pieux
pour penser sérieusement à un divorce de répudiation, qui
provoquerait en outre des difficultés avec le Saint-Siège.
Il écarte également définitivement sa mère lors de la journée
des Dupes (10 novembre 1630), pendant laquelle la cour croit
le cardinal congédié, à la suite d’une violente altercation entre
le roi et la reine-mère. Cette journée se termine par l'exil de la
reine-mère à Moulins (le roi ne la revit plus jamais),
l'emprisonnement du chancelier Michel de Marillac et
l'exécution du frère de celui-ci, le maréchal de Marillac, pour
des motifs fallacieux, le procès étant dirigé par des hommes du
cardinal.
Louis XIII doit mater plusieurs révoltes organisées par son frère
et héritier, Gaston d'Orléans, et faire enfermer nombre de ses
demi-frères comme le duc de Vendôme. Conscient des
dilemmes qui agitent le roi, Pierre Corneille lui dédie plusieurs
répliques du Cid.
Le roi veut aussi rabaisser l'orgueil des Grands du royaume et
se montre inflexible à plusieurs reprises, ordonnant l'exécution
du comte de Montmorency-Bouteville pour avoir violé
l'interdiction des duels et celle du duc de Montmorency pour
révolte. La légende qui fait de Louis XIII un fantoche soumis à
Richelieu a pour origine le refus de nombre de contemporains
de donner au roi le crédit des nombreuses exécutions qui
eurent lieu sous son règne.
Louis XIII veut que les enfants de la noblesse, trop souvent
rebelles, soient réunis non loin de Paris et crée en 1638
le Collège de Juilly pour leur inculquer l'amour de leur roi dans
un lieu où il pourra leur rendre visite régulièrement.
Briser l'encerclement espagnol[modifier | modifier le code]
Depuis François Ier, le Royaume de France est encerclé par les
possessions des Habsbourg (Espagne, Saint-Empire, Pays-
Bas, influence en Italie, colonies...). Plusieurs guerres ou
complots ont opposé les Habsbourg aux Valois, en particulier
au moment des guerres de religion. Henri IV au moment de son
assassinat en 1610 était sur le point de faire alliance avec les
protestants pour relancer la guerre contre la très catholique
Espagne. Pendant la régence, à cause de la peur d'une
nouvelle guerre, sa veuve Marie de Médicisse rapproche du
parti pro-espagnol et conclut deux alliances matrimoniales avec
les enfants de Philippe III (1612). En
1615, Louis XIII épouse Anne d'Autriche, et Élisabeth le
dauphin Philippe, prince des Asturies.
Mais la France redoute toujours la politique impérialiste des
Habsbourg, notamment en Allemagne, et se fait défenseur des
« libertés germaniques ». Sur les conseils de
Richelieu, Louis XIII attend l'occasion favorable pour desserrer
la domination diplomatique et reprendre le projet de son père,
la guerre contre l'Espagne plusieurs fois reportée. Or, les
Habsbourg sont en difficulté dans l'Empire face aux protestants
lors de la guerre de Trente Ans. De plus, le redressement de la
France par Richelieu amène l'accroissement des tensions
franco-espagnoles.
À partir de 1631,la diplomatie française se rapproche des
ennemis de l'Espagne, et particulièrement des puissances
protestantes qu'elle finance. D'abord, les deux pays se
contentent d'une guerre froide (passage du pas
de Suse et Guerre de Succession de Mantoue).
L'année 1635 marque un véritable tournant : la France déclare
la guerre ouverte à l'Espagne. Le roi est dans une position
délicate, d'un point de vue politique comme religieux, puisqu'il
se retrouve en conflit avec deux rois catholiques
Habsbourg : Ferdinand IIIdu Saint-
Empire et Philippe IV d'Espagne. Son allié est le
protestant Gustave II Adolphe de Suède. Militairement, jusqu’à
la fin du règne, le roi est engagé dans une terrible guerre durant
laquelle il commande plusieurs fois personnellement (siège
de Corbie). Il occupe ainsi la Catalogne révoltée dans la guerre
des faucheurs (1641). Après ces quelques années difficiles,
l'armée française vient peu à peu à bout de l'armée espagnole.

14 de julio de 1789, la toma de la Bastilla


La airada población de París se lanzó al asalto de la
prisión de la Bastilla, una antigua fortaleza que se había
convertido en símbolo del despotismo real. Su caída en
manos del pueblo constituyó el vibrante comienzo de la
Revolución Francesa.
Número 63, Página 74

El 14 de julio de 1789, una muchedumbre se lanzó al asalto de una fortaleza real en las
afueras de París. Cuando la noticia llegó a Versalles, el rey preguntó: «¿Es una
revuelta?». Un ministro le contestó: «No, Sire, es una revolución».

La destitución por parte de Luis XVI de su ministro de finanzas,Jacques


Necker, desencadenó una revolución. La noticia de la crisis provocó en París una
verdadera conmoción. El 12 de julio, tres mil personas se concentraron en los jardines del
Palais Royal, y desfilaron en una manifestación multitudinaria que recorrió la ciudad al
modo de una procesión fúnebre, con banderas negras, abrigos y sombreros también
negros y el busto de Necker cubierto con un velo; todos lloraban la caída del ministro en el
que habían depositado sus esperanzas. En boca de todos estaban palabras nuevas como
libertad, nación, tercer estado, constitución, ciudadano... Por ello, los parisinos
comprendieron enseguida que la destitución de Necker era la señal de que el rey quería
acabar con la transformación constitucional iniciada dos meses antes; era un «golpe de
Estado», un acto «despótico» contra el que había que reaccionar.

En la ciudad reinaba por entonces un clima de miedo y hasta de paranoia, consecuencia


de las malas cosechas, que provocaron graves problemas de subsistencia y que
aumentaron la presencia de pobres y mendigos. Por otro lado, el rey estaba preparando
una brutal represión, al movilizar las tropas en torno a la capital, con orden de ocuparla o
incluso, según algunos, de arrasarla. La jornada del martes 14 de julio puso en marcha la
Revolución. Al despuntar el día se difundió el rumor de que en el Hotel de los Inválidos, un
hospital militar al oeste de la ciudad, se habían depositado 30.000 fusiles. El edificio cayó
en manos de la muchedumbre, que requisó esa misma cantidad de fusiles y 12 cañones.
Según muchos historiadores, éste fue el momento decisivo de la jornada, el instante en el
que Luis XVI perdió la batalla por París y por su poderabsoluto. A continuación, miles de
hombres se dirigieron a la Bastilla, en el otro extremo de la ciudad, para aprovisionarse de
pólvora. Finalmente, pasadas las 5 de la tarde, el gobernador Launay mandó abrir las
puertas y la guarnición se rindió. La rendición fue saludada como una gran victoria, y de
inmediato el episodio cristalizó en la mente popular como una gran gesta, adornada con
actos heroicos, hasta convertirse en el símbolo del triunfo de la Revolución y del inicio de
una nueva era de libertad.

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