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Nagios
Sur quels critères juger une solution de supervision ? Quel est le fonctionnement de Nagios,
référence open source en matière de supervision ?
La mise en place de la solution de supervision devant être traitée comme un projet à part entière,
commençons par l’étude des besoins.
En ces périodes où les budgets des services informatiques fondent comme neige au soleil, la gestion
des licences est de plus en plus contraignante. Les demandes des utilisateurs augmentent et
conduisent à une accumulation de licences. Les outils de supervision ne font pas exception à cette
règle. On peut, dans certains cas, arriver à ces situations où seuls les environnements critiques sont
supervisés, faute de moyens pour acquérir les licences nécessaires aux autres environnements. Cette
situation est dommageable à la qualité du service fourni aux utilisateurs – l’outil risque par exemple
de ne pas être utilisé pour signaler un problème sur un environnement de test avant mise en
production. L’utilisation d’un outil open source est tout indiquée dans ce genre de situation.
La solution ne peut progresser que si elle possède une grande communauté. On peut parler de
masse critique d’utilisateurs pour qu’une solution devienne une référence dans le monde de l’open
source. Les solutions non innovantes n’ont pas beaucoup d’utilisateurs et périclitent.
Une fois qu’une solution est très présente au sein de la communauté, vient la phase où les
entreprises commencent à s’y intéresser : se pose alors la question de l’assistance.
Le choix de Nagios
Si l’on retient tous ces critères dans le choix d’une solution open source stable, performante et ayant
une forte communauté, Nagios sort largement vainqueur. Cette solution est en effet la référence en
matière de supervision dans le monde de l’open source.
Histoire de Nagios
L’histoire d’un outil peut nous en apprendre beaucoup sur lui. Nagios est développé par Ethan
Galstad et débute son histoire en 1999 sous le nom de NetSaint. Quelque temps plus tard, à cause
d’un problème de propriété intellectuelle sur le nom, il devient Nagios. Actuellement en version 3.1,
il a plus de neuf ans d’existence. Comme nous le verrons par la suite, il se bonifie avec l’âge, à l’image
d’un grand vin.
Il a évolué depuis ses tous débuts afin de s’adapter à des parcs de plus en plus importants, tout en
améliorant ses performances et ses capacités de gestion de configuration.
1 les performances ;
2 la gestion de la configuration ;
Performances de Nagios
En matière de performances, Nagios n’a rien à envier aux outils de supervision propriétaires. Il
permet, avec un serveur modeste, de surveiller près de 10 000 éléments. Si cette performance est
déjà tout à fait honorable, Nagios propose des options pouvant sensiblement augmenter cette
valeur.
L’architecture même de Nagios permet de surveiller autant de nœuds que souhaite l’utilisateur. La
supervision peut être distribuée entre plusieurs serveurs, tout en centralisant l’administration sur
une unique console.
Gestion de la configuration
Un point délicat concernant la plupart des outils d’administration, mais touchant tout
particulièrement les solutions de supervision, est la gestion de la configuration. Plus on a de points à
surveiller, plus la configuration devient lourde, avec les risques, si elle devient trop dure à gérer,
d’être laissée de côté. Nagios propose diverses solutions pour faciliter la gestion d’un nombre élevé
de points surveillés, et c’est même une de ses grandes forces !
Architecture générale
Un outil de supervision peut paraître un monstre de complexité lorsqu’on commence à l’étudier : il
n’en est rien. Le fonctionnement de Nagios est très simple... à condition d’en étudier les parties une
par une. L’administrateur définit la configuration de Nagios dans des fichiers plats. Nous étudierons
par la suite leur structure. Nagios est un simple programme écrit en langage C. Si on exclut la partie
interface web de visualisation, il ne fait pas plus de 60 000 lignes de code, ce qui est assez faible pour
un outil d’une telle renommée. Nagios se lance en tant que processus d’arrière-plan sur un serveur
Unix, GNU/ Linux de préférence. Il lit la configuration fournie par l’utilisateur et commence à
ordonnancer ses vérifications. Lorsqu’il s’aperçoit d’une erreur sur un élément supervisé, il notifie les
utilisateurs concernés.
define type {
parametre1=valeur1 ;commentaire
parametre2=valeur2
}
Jean Gabès Nagios 3 pour la supervision et la métrologie Déploiement, confi guration et optimisation
Préface de Cédric Temple (du projet FAN) Avec la contribution de Nat Makarévitch ÉDITIONS
EYROLLES