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Génie Civil
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Encadrés par :
Réalisé par :
Dr. Abdelmajid NIAZI (EHTP)
ALMI Naoual
Mr. Mohammed LAHYAOUI(SOCOTEC)
BENDRISS AMRAOUI Soukaina
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Dédicace
A Dieu Tout Puissant, créateur du ciel et de la terre pour son amour sans cesse renouvelé
dans notre vie, Gloire et Louange lui soient rendues.
A mes très chers frères Abdelillah, Mohcine et Mohammed, à qui je dois tout l’amour, avec tous
mes voeux de les voir réussir leurs vies ;
A tous mes collègues pour leur esprit d’entraide et de convivialité qui a régné tout au long de
notre cursus.
Naoual ALMI
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Dédicace
A Dieu Tout Puissant, créateur du ciel et de la terre pour son amour sans cesse renouvelé
dans notre vie, Gloire et Louange lui soient rendues.
A mon très cher frère Omar à qui je dois tout l’amour, avec tous mes voeux de le voir réussir sa
vie ;
A tous mes collègues pour leur esprit d’entraide et de convivialité qui a régné tout au long de
notre cursus.
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REMERCIMENTS
Enfin, mes remerciements vont à tous ceux qui ont contribué de prés
ou de loin à l’élaboration de ce projet.
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Résumé
L’Eurocode 2 est obligatoirement applicable à l’union européenne depuis début 2006.
Ainsi les états membres sont amenés à laisser de coté toutes les normes nationales. Que fera donc
notre pays devant cette situation ? Doit-il suivre l’évolution, ou bien continuer à appliquer les
règlements anciens !
En effet, la construction au Maroc, se caractérise par la multiplicité des maîtres d’ouvrage et des
maîtres d’œuvre, peu préparés à une reconversion vers de nouvelles règles techniques.
Devant cette perspective, le bureau de contrôle Socotec nous a proposé comme projet de
fin d’étude, l’élaboration la présente comparaison BAEL 91/EUROCODE 2 en ce qui concerne la
partie béton armé applicable au bâtiment.
Notre but est d’apprécier l’apport du nouveau règlement, de découvrir les difficultés de ses
applications, de détecter les failles et les limites de l’ancien règlement et enfin de tirer les
différences entre la démarche de chaque règlement.
Pour ce faire nous avons commencé par une comparaison théorique entre les deux
règlements avec des exemples de synthèse pour mettre en évidence les différences et les analogies,
l’étape suivante était une étude de cas d’un bâtiment R+4 contreventé par voile, ou nous étions
amené à faire le prédimensionnement des éléments structuraux : poutres, poteaux, voiles,
semelles, puis leurs dimensionnement par les deux règlements, enfin nous nous sommes servi des
logiciel CBS-Pro et ROBOT Millenium afin d’étudier son comportement dynamique sous actions
sismiques suivant le RPS 2000 et le PS92.
Sommaire
Introduction
Etude comparative entre le BAEL91 et Eurocode2 ___________________________________ 22
1. Durabilité et enrobage des armatures ______________________________________________ 22
1.1. BAEL91 et fascicule de documentation 1992 ______________________________________________ 22
1.2. Eurocode 2 et NF EN 206-1 ____________________________________________________________ 23
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2. Matériaux ____________________________________________________________________ 29
2.1. Acier ______________________________________________________________________________ 29
2.1.1. BAEL91/Acier __________________________________________________________________ 29
2.1.2. Eurocode2/Acier ________________________________________________________________ 29
2.2. Béton _____________________________________________________________________________ 31
2.2.1. BAEL91/Béton __________________________________________________________________ 31
2.2.2. béton/Eurocode2 _______________________________________________________________ 34
3. Chargement___________________________________________________________________ 41
3.1. BAEL-NF P 06-001 ___________________________________________________________________ 41
3.1.1. Catégories des constructions ______________________________________________________ 41
3.2. Eurocode1 _________________________________________________________________________ 43
3.2.1. Catégories d’usage ______________________________________________________________ 43
3.2.2. Cas des réductions des charges pour effet de surface __________________________________ 47
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8. Torsion_______________________________________________________________________ 68
8.1. BAEL 91 ___________________________________________________________________________ 68
8.1.1. Contrainte tangente de torsion ____________________________________________________ 68
8.1.1.1. Section creuse _______________________________________________________________ 68
8.1.1.2. Section pleine ________________________________________________________________ 68
8.1.2. Vérification du béton ____________________________________________________________ 69
8.1.2.1. Section creuse _______________________________________________________________ 69
8.1.2.2. Section pleine ________________________________________________________________ 69
8.1.3. Justification des armatures _______________________________________________________ 69
8.2. Eurocode 2 _________________________________________________________________________ 70
8.2.1. Contrainte tangente de torsion ____________________________________________________ 70
8.2.1.1. Section creuse _______________________________________________________________ 70
8.2.1.2. Section pleine ________________________________________________________________ 71
8.2.2. Vérification du béton ____________________________________________________________ 71
8.2.2.1. Section creuse _______________________________________________________________ 71
8.2.2.2. Section pleine ________________________________________________________________ 71
8.2.3. Vérification des armatures ________________________________________________________ 71
9. Poinçonnement ________________________________________________________________ 72
9.1. Eurocode 2 _________________________________________________________________________ 72
9.1.1. Principe _______________________________________________________________________ 72
9.1.2. Répartition des charges et contour de contrôle de référence ____________________________ 73
9.1.3. Cisaillement limite sans armatures de renfort ________________________________________ 74
9.1.3.1. Vérification au niveau de la section de contrôle de référence _________________________ 74
9.1.3.2. vérification au nu du poteau ____________________________________________________ 75
9.1.3.3. Cas particulier des semelles des fondations ________________________________________ 75
9.1.4. Cisaillement limite avec armatures de renfort ________________________________________ 75
9.2. BAEL91 ____________________________________________________________________________ 75
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Conclusion
Bibliographie
Annexes
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Tableau 2:définition des classes d'agressivité __________________________________ Error! Bookmark not defined.
Tableau 3: exigence vis-à-vis l'agressivité ______________________________________ Error! Bookmark not defined.
Tableau 4 Classes d'exposition en fonction des conditions d'environnement ________________________________ 25
Tableau 5:Valeurs limites spécifiées pour les classes d'exposition courantes ________________________________ 25
Tableau 6: Valeurs limites spécifiées pour les classes d'exposition particulières _____________________________ 26
Tableau 7:la classe structurale en fonction de la durée de vie du projet ____________________________________ 27
Tableau 8:Modulation des classes structurales _______________________________________________________ 27
Tableau 9:Valeur de Cmin(mm) en fonction de la classe structurale et la classe d'exposition ___________________ 27
Tableau 10:propriétés des armatures du béton armé EC2 _______________________________________________ 31
Tableau 11: caractéristiques de résistance et de déformation des bétons __________________________________ 37
Tableau 12: Valeurs nominales du retrait de dessiccation non gêné εcd,0 (en ‰) _____________________________ 39
Tableau 13:Valeurs de kh en fonction de h0___________________________________________________________ 39
Tableau 14: catégories d'usage ____________________________________________________________________ 44
Tableau 15: charges d'exploitation selon la catégorie d’usage ___________________________________________ 45
Tableau 16: catégories d'usage des aires de stockage et des locaux industriels ______________________________ 45
Tableau 17 :Valeurs caractéristiques (aires de stockage et locaux industriels) ______________________________ 45
Tableau 18: aires de circulation et de stationnement dans les bâtiments __________________________________ 46
Tableau 19: classification des toitures ______________________________________________________________ 46
Tableau 20: combinaisons fondamentales de charges d'un bâtiment______________________________________ 49
Tableau 21: Combinaisons d'action à l'ELS ___________________________________________________________ 49
Tableau 22: valeurs des coefficients ψ ______________________________________________________________ 50
Tableau 23: Valeurs de calcul d'actions(EQU) (ensemble A) _____________________________________________ 51
Tableau 24: valeurs recommandées de ψ ____________________________________________________________ 52
Tableau 25 Valeurs de la longueur lS en fonction de la limite d'élasticité de l'acier ___________________________ 53
Tableau 26 Diamètre minimal des mandrins de cintrage _______________________________________________ 55
Tableau 27 Diamètre minimal des mandrins de cintrage: cas des assemblages soudés _______________________ 55
Tableau 28 Valeurs de lb,rqd en fonction des condition de bétonnage ______________________________________ 56
Tableau 29 Valeurs des coefficients α _______________________________________________________________ 56
Tableau 30: valeurs du coefficient α6 _______________________________________________________________ 57
Tableau 29 Limites des ouvertures admises par l'Eurocode 2 ____________________________________________ 79
Tableau 30 Diamètre maximal des barres en fonction de la contrainte de l'acier et de l'ouverture de la fissure ___ 81
Tableau 31 Valeurs des espacements en mm _________________________________________________________ 82
Tableau 32 Valeurs de base du rapport portée/hauteur ________________________________________________ 84
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Notations et symboles
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2. minuscules Romains
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Introduction
L’Eurocode 2 est issue des travaux du CEB (comité européen du béton) qui a produit un
premier code modèle en 1987. A partir de ce code, la commission européenne a décidé d’établir
une norme européenne qui, après une longue période de gestation, a été publiée en décembre 1992
sous le nom d’ENV 1992-1-1 (norme provisoire), accompagnée de son document d’application
national ( DAN). Entre – temps le CEB avait mis à jour son code modèle, et l’avait numéroté
CM90. C’est sur la base de celui-ci et de l’ENV que le CEN a entrepris la transformation de la
norme provisoire en norme définitive EN 1992-1-1.
En Juillet 2002 le technical committee chargé de cette norme (TC 250 SC2) a voté le texte
définitif en anglais, qui a été traduit en allemand et en français, avec mises à jour éditoriales dans
les trois langues. Celui-ci a été proposé au vote des états, et il a été publié début 2004 dans toute
l’Europe comme norme harmonisée. Pendant ce temps, en France, on rédigeait l’annexe nationale,
dont la mise en l’enquête pour la transformer en en norme nationale.
L’Eurocode 2 est composé de quatre parties :
EN 1992-1-1 partie 1 : Règles générales et règles pour les bâtiments
EN 1992-1-2 partie 1 : Règles générales – calcul du comportement au feu.
EN 1992-2 partie 2 : ponts en béton
EN 1992-3 partie 1 : silos et réservoirs
La partie 1-1 comprend toutes les généralités sur le calcul des ouvrages en béton. Les autres
parties nécessitent d’avoir cette partie 1-1 sous les yeux pour pouvoir être utilisées, car elles ne
comportent que les compléments ou les modifications des règles pour leur application aux
structures qu’elles traitent.
Comme pour tous les Eurocodes, l’application en France de l’EC2 ne pourra se faire qu’en
concomitance avec son annexe nationale. Celle-ci aura en effet un caractère normatif sur le plan
national, après la procédure habituelle d’adoption d’une norme française.
L’annexe nationale définira les valeurs des paramètres appelés NDP dans le texte
européen, dont la valeur est laissée au libre choix de chaque pays. De plus, dans cette annexe, on
trouvera le chois des méthodes proposées et l’applicabilité des annexes informatives. Elle ajoutera,
en outre, des précisions non contradictoires permettant d’éclaircir certains points qui le
nécessiteront.
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1.1. BAEL91
Le BAEL91 vient pour définir les 3 degrés de nocivité des ouvertures de fissures selon les caractéristiques
d'exposition d'une construction par rapport à son environnement ainsi que la situation d'un élément de
construction par rapport à l'enveloppe de celle-ci.
Cas de fissuration très préjudiciable : La fissuration est considérée comme très préjudiciable
lorsque les éléments en œuvre sont exposés à un milieu agressif (eau de mer, atmosphère marine
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telle que embruns et brouillards salins, eau très pure, gaz ou sols particulièrement corrosifs) ou bien
doivent assurer une étanchéité.
Cas de fissuration préjudiciable : La fissuration est considérée comme préjudiciable lorsque les
éléments en cause sont exposés aux intempéries ou à des condensations ou peuvent être
alternativement noyés et émergés en eau douce.
Cas de fissuration peu préjudiciable : La fissuration est considérée comme peu préjudiciable dans
les autres cas.
5 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour
les ouvrages exposés à des atmosphères très agressives;
3 cm pour les parois coffrées ou non qui sont soumises (ou sont susceptibles de l'être) à des actions
agressives, ou à des intempéries, ou des condensations, ou encore, eu égard à la destination des
ouvrages, au contact d'un liquide ;
1 cm pour des parois qui seraient situées dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pas
exposées aux condensations.
1.2.Eurocode 2 et NF EN 206-1
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À ces classes sont associées des exigences minimales que le béton doit respecter. Ces exigences concernent
: la conception structurale, le choix des matériaux, les dispositions constructives, l’exécution, le contrôle de
qualité, les inspections, les vérifications, les mesures particulières (par exemple, l’emploi d’armatures en
acier inoxydable).
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Classes d'exposition Marines Chlores Chimiques
XS1/XS2 XS3 XD2 XD3 XA1 XA2 XA3
EEFF/Liant équivalent 0.55 0.50 0.55 0.50 0.55 0.55 0.45
maximal
Classe de résistance C30/37 C35/45 C30/37 C35/45 C30/37 C35/45 C40/50
minimale
Teneur minimale 330 350 330 350 330 350 385
en liant équivalent (kg/m3)
Teneur minimale en air (%) - - - - - - -
Additions maximales 0.15 0.15 0.15 0.15 0.3 0.15 0.00
ex : cendres volantes
Nature ciment PM PM - - - - -
Tableau 3: Valeurs limites spécifiées pour les classes d'exposition particulières
1.2.2. Enrobage
L'enrobage nominal doit être spécifié sur les plans. Il est défini comme l'enrobage minimal cmin plus une
marge de calcul pour tolérances d'exécution Δcdev :
cnom = cmin + Δcdev
et cmin = max {cmin,b ; cmin,dur + Δcdur,γ – Δcdur,st – Δcdur,add ; 10 mm} .
Avec :
cmin,b enrobage minimal vis-à-vis des exigences d'adhérence,
cmin,dur enrobage minimal vis-à-vis des conditions d'environnement,
Δcdur,γ marge de sécurité,
Δcdur,st réduction de l'enrobage minimal dans le cas d'acier inoxydable,
Δcdur,add réduction de l'enrobage minimal dans le cas de protection supplémentaire,
Et La valeur de Δcdev à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe Nationale. La valeur
recommandée est Δcdev = 10 mm.
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Le processus de détermination de l’enrobage des armatures dans chaque partie d’ouvrage comporte les huit
étapes suivantes :
1ère étape : prise en compte des classes dʼ exposition
2ème étape : Choix de la classe structurale : Les bâtiments et les ouvrages de génie civil courants
sont dimensionnés pour une durée d’utilisation de projet de 50 ans, ce qui revient à une classe S4.
classe structurale
critère Classe d’exposition selon Tableau 1
X0 XC1 XC2/XC3 XC4 XD1 XD2/XS1 XD3/XS2/XS3
Durée Majoration Majoration Majoration Majoration Majoration Majoration Majoration de
d’utilisation de 2 classes de 2 classes de 2 classes de 2 classes de 2 classes de 2 classes 2 classes
de projet de
100 ans
Classe de ≥C30/37 ≥C30/37 ≥C35/45 ≥C40/50 ≥C40/50 ≥C40/50 ≥C45/55
résistance minoration minoration minoration minoration minoration minoration minoration de
de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe 1 classe
Elément Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration de
assimilable à de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe 1 classe
une dalle
Maîtrise de Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration de
la qualité de de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe 1 classe
production
du béton
Tableau 5:Modulation des classes structurales
4ème étape : prise en compte du type dʼarmature : l’enrobage Cmin,dur peut être réduit, d’une valeur
ΔCdur.st ou ΔCdur.add
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Synthèse durabilité
Le BAEL ne stipule pas de classe d’exposition mais il indique les dispositions à prendre en compte
pour la protection des armatures.
L’Eurocode a donné plus d’importance à la partie durabilité et plus particulièrement à la
classification des environnements.
L’approche de l’enrobage introduite par l’Eurocode2 est très différente de celle du BAEL91.
Exemple de synthèse :
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2. Matériaux
2.1.Acier
2.1.1. BAEL91/Acier
critères mécaniques
Limite d’élasticité : fe
Module d’élasticité longitudinal : Es
Le BAEL présente un seul diagramme contraintes –déformations pour l’acier : le diagramme à palier
horizontal.
2.1.2. Eurocode2/Acier
Critères mécaniques :
Limite d’élasticité caractéristique : fyk
Module d’élasticité longitudinal : Es
Forme du diagramme de contraintes-déformations : à palier horizontal, à palier incliné
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Le diagramme contrainte –déformation à palier incliné représente l’écrouissage de l’acier, on notera que la
déformation est limitée à εud. Le diagramme contrainte-déformation à palier horizontal représente l’élasto-
plasticité parfaite de l’acier, on notera que la déformation n’est pas limitée.
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Synthèse Acier
Le BAEL limite l’allongement à 1% alors que l’Eurocode 2 permet désormais de retenir un
allongement de 2,25 à 4,5% selon la ductilité de l’acier
Le module d’élasticité, dans les deux règlements est pris égal à Es = 200 000 MPa.
Les deux règlements diffèrent dans la classification des armatures, le BAEL91 les classe selon
FE400 Ou Fe500 alors que l’Eurocode les classe selon le tableau 10.
L’Eurocode 2 va plus loin que le BAEL91 qui limite l’acier aux Fe500, alors que le premier va
jusqu’au 600MPa.
2.2.Béton
2.2.1. BAEL91/Béton
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La résistance caractéristique à la traction du béton à j jours est donnée par la relation qui suit :
Le coefficient de poisson
Le coefficient linéaire de dilatation thermique du béton peut être pris égal à 10-5 °C-1.
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Retrait du béton
Avec :
ρh : étant l’humidité relative (ρh =60% en moyenne à Casablanca ,dans l’eau ρh = 100%)
rm : le rayon moyen de la section en cm = aire/périmètre
𝝆𝒔 : Section des armatures passives longitudinales As / section du béton, dans le cas de béton précontraint
par prétention, As représente la section des armatures de précontrainte adhérentes.
Le retrait varie en fonction du temps de la façon suivante :
εr(t) = εr×r(t)
Le raccourcissement unitaire dû au retrait atteint les valeurs suivantes dans le cas de pièces non massives à
l'air libre :
- 1,5.10-4 dans les climats très humides,
- 2. 10-4 en climat humide, ce qui est le cas de la France sauf son quart sud-est,
- 3. 10-4 en climat tempéré sec, tel que le quart sud-est de la France,
- 4. 10-4 en climat chaud et sec,
- 5. 10-4 en climat très sec ou désertique.
Les déformations du béton dû au fluage
La déformation due au fluage εfl au bout d’un temps t1 après la mise en charge est définie par la relation
suivante :
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Ou
εi : déformation instantanée au temps t1(âge du béton à la mise en charge)
2.2.2. béton/Eurocode2
fck : la résistance caractéristique (fractile 5 %) mesurée sur cylindre, déterminé à 28 jours (f c28 dans le
BAEL).
fcm(t) : la résistance moyenne en compression du béton à l'âge de t jours donnée par l’équation suivante :
28 1/2
Avec βcc(t)=exp{s [1 − ( t ) ]}
fcm : la résistance moyenne en compression du béton à 28 jours
βcc(t) : un coefficient qui dépend de l'âge t du béton
t : l’âge du béton, en jours
s : un coefficient qui dépend du type de ciment :
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αcc est un coefficient tenant compte des effets à long terme sur la résistance en compression et des effets
défavorables résultants de la manière dont la charge est appliquée
fctm(t) = (βcc(t))αfctm
α= 1 pour t<28j
N.B
La résistance moyenne de l’Eurocode 2 définie à partir de la résistance caractéristique n’a pas la même
signification que la résistance moyenne des essais permettant de définir la valeur caractéristique.
On utilise la valeur moyenne fctm pour évaluer les déformations et le pourcentage d’acier minimum La
valeur inférieure est utilisée pour définir fctd ,pour calculer la longueur d’ancrage de référence des aciers
lb,rqd et la section d’acier de couture. La valeur supérieure n’est plus utilisée dans l’Eurocode.
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αct: un coefficient tenant compte des effets à long terme sur la résistance en traction et des effets
défavorables résultant de la manière dont la charge est appliquée, αct = 1
Coefficient de poisson
Module de déformation
fck+8 0,3
Ecm=22000( 10
)
Expression dans laquelle Ecm(t) et fcm(t) sont les valeurs à l'âge t (jours) et Ecm et fcm les valeurs déterminées
à 28 jours.
diagramme contraintes-déformations :
diagramme parabole rectangle
Le calcul des sections peut être effectué en utilisant la relation contrainte-déformation suivante :
𝜀𝑐
σc =fcd (1-(1-𝜀𝑐2)n) pour 0< εc< 𝜀𝑐2
σc=fcd pour εc2 <εc < εcu2
ε c2 raccourcissement unitaire du béton atteint pour la contrainte maximale,
ε cu2 raccourcissement ultime
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L’Eurocode 2 permet d’utiliser également des diagrammes bilinéaires dans lesquels la parabole est
remplacée par une droite. La valeur de εc2 = 2.10-3 est alors ramenée à εc3 = 1,75.10-3 pour les bétons
classiques de classe ≤ C 50/60.
retrait du béton
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h0 kh
100 1.00
200 0.80
300 0.75
≥500 0.70
Tableau 10:Valeurs de kh en fonction de h0
(𝒕−𝒕𝒔 )
Et βds(t, ts)=
(𝒕−𝒕𝒔 )+𝟎.𝟎𝟒√𝒉𝟎𝟑
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
La déformation de fluage à l’instant infini pour une contrainte donnée et appliqué à t0 est donnée par
Si σc ≤ 0,45fck (t0)
Le coefficient du fluage ф (∞, t0) est fonction de Ec le module tangent, qui peut être pris
égal à 1,05 Ecm.,il est déterminé à partir de l’abaque (voir annexe)
si σc > 0,45fck (t0)
Le coefficient de fluage est déterminé par la relation suivante :
Фk (∞, t0) : le coefficient de fluage théorique non linéaire, qui remplace ф(∞,t0)
kσ : le rapport σc/fcm(t0), dans lequel σc est la contrainte de compression et fcm(t0) la résistance
moyenne en compression du béton à la date du chargement
Synthèse Béton
la NF EN 206-1a introduit une nouvelle désignation C25/30, qu’il faut comprendre de la façon
suivante : 25 MPa est la résistance caractéristique à la compression sur cylindre, et 30 MPa la
résistance à la compression sur cube.
Le BAEL suppose que la résistance à la compression du béton à j jours dépend de l’âge du
béton et de sa résistance à la compression à 28jours. Dans l’EC2, la résistance à la
compression dépend, en plus des deux paramètres définis par le BAEL, de la classe de
résistance du ciment introduite dans le coefficient multiplicateur βcc. Soit pour une Classe
C25/30 on trouve 17.67MPa pour l’EC2> 16.5MPa pour le BAEL91.
L’Eurocode2 prend un coefficient de minoration de la résistance de calcul égal à 1 tandis que
le BAEL91 prend une valeur de 0.85, soit pour la classe C25/30 fcd=16.7MPa pour l’EC2 et
14.16MPa<16.7MPa pour le BAEL91.
En plus de la résistance caractéristique à la traction du béton, l’EC2 prévoit la définition d’une
résistance moyenne en traction directe du béton, une résistance de calcul en traction et une
résistance à la traction en flexion, ce qui prouve que l’EC2 prévoit plus d’hypothèses de
calcul que le BAEL91.
Le coefficient partiel de sécurité pour le cas accidentel est pris égal à 1.2 pour l’Eurocode2 et
1.15 pour le BAEL91.
L’Eurocode 2 retient une valeur moyenne fctm et en déduit deux valeurs caractéristiques, alors
que le BAEL fait référence à une seule valeur caractéristique ftj, définie à partir de la résistance
à la compression, soit 1.8MPa pour l’EC2< 2.1MPa pour le BAEL91.
On constate que les coefficients de poisson et dilatation thermique sont identiques pour les
deux règlements.
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
3. Chargement
3.1.BAEL-NF P 06-001
Constructions courantes :
Les constructions qui entrent normalement dans cette catégorie sont :
o Les bâtiments à usage d'habitation et d'hébergement ;
o Les bâtiments à usage de bureaux ;
o Les constructions scolaires ;
o Les constructions hospitalières ;
et, le plus souvent :
o les bâtiments à usage commercial (magasins, boutiques,...) à l'exclusion des bâtiments de stockage
o les salles de spectacle
Dans les constructions courantes, les charges d'exploitation sont modérées : les valeurs de ces charges sont
alors au plus égales à deux fois celles des charges permanentes ou à 5 000 N/m.
Ces valeurs sont données dans les tableaux suivants :
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Bâtiments de bureaux
Bureaux proprement dits 2,5
Circulation et escaliers 2,5
Halls de réception 2,5
Halls à guichets 4
B.Scolaires et universitaires
Salles de classe, sanitaires 2,5
Dortoirs collectifs 2,5
Ateliers, laboratoires
(mat, lourd exclu) 2,5
Circulations et escaliers 4
Bibliothèques, salles de réunion 4
Cuisines collectives 5
B. hospitaliers et dispensaires
Chambres 1,5
Circulations internes 2,5
Locaux médicotechniques
(salles de travail et d’opération) 3,5
De plus, les charges localisées appliquées à un élément quelconque de plancher (dalle, poutrelle, poutre)
doivent être inférieures à la plus grande des deux valeurs : 2 000 N et le quart de la charge d'exploitation
totale susceptible d'être appliquée à cet élément.
Ex : les charges de meuble, de cloisonnement ou d’autres équipements de faible poids (appareils ménagers,
canalisations)
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
o Les entrepôts.
Dans les constructions industrielles, les charges d'exploitation sont relativement élevées : les valeurs de ces
charges sont alors supérieures à deux fois celles des charges permanentes ou à 5000 N/m ; elles
comprennent le plus souvent des charges localisées importantes, éventuellement mobiles, et pouvant
donner lieu à des effets dynamiques.
Dans les constructions spéciales, certaines parties de la structure peuvent être assimilées à des éléments de
constructions courantes, d'autres à des éléments de constructions industrielles, d'autres enfin relèvent de
l'application des règles générales
Ex : une construction comportant des parkings de véhicules légers, couverte par un plancher sous chaussée
3.1.2. Dégression
Dégression horizontale
Les valeurs des charges d’exploitation sont susceptibles de minoration lorsqu’elles sont appliquées à de
grandes surfaces, et éventuellement de majoration pour de petites surfaces
Dégression verticale
Pour les bâtiments à usage d’habitation ou d’hébergement comportant plus de cinq étages, les surcharges
verticales peuvent être minorées selon la loi de dégression verticale
𝟑+𝐧
Le coefficient de la dégression verticale est comme suit : 𝟐𝐧
Avec n=nombre d’étages
3.2.Eurocode1
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
L’Eurocode 1 distingue quatre catégories d’usage. Ces quatre catégories A, B, C et D sont fonction de
l’usage des surfaces (usage d’habitation, bureaux, commerces, etc.)
A Habitation, résidentiel
B Bureaux
C Lieux de réunion (à l’exception des surfaces des catégories A, B et D)
D Commerces
Les charges sur les planchers, les balcons et les escaliers sont fonction de ces catégories.
Pour déterminer les charges d’exploitation, l’Eurocode 1 classe les planchers et les toitures en catégories en
fonction de leur utilisation. Les valeurs caractéristiques de ces charges sont données dans le tableau
suivant :
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Dispositions particulières
Lorsque les planchers sont soumis à des usages multiples, ils doivent être calculés pour la
catégorie la plus défavorable, qui produit les effets des actions (forces) les plus élevés.
Le poids propre des cloisons mobiles est pris en compte par une charge uniformément répartie
qk qu’il convient d’ajouter aux charges d’exploitation supportées par les planchers. Cette
charge uniformément répartie dépend du poids propre des cloisons de la manière suivante :
cloisons mobiles de poids propre ≤ 1,0 kN/m linéaire de mur : qk = 0,5 kN/m2
cloisons mobiles de poids propre ≤ 2,0 kN/m linéaire de mur : qk = 0,8 kN/m2
cloisons mobiles de poids propre ≤ 3,0 kN/m linéaire de mur : qk = 1,2 kN/m2
cloisons mobiles plus lourdes : tenir compte, dans le calcul, de leur emplacement et de leur
orientation ainsi que de la nature de la structure des planchers.
Tableau 13: catégories d'usage des aires de stockage et des locaux industriels
Les valeurs caractéristiques des charges d’exploitation sont données dans le tableau suivant :
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Les aires de circulation et de stationnement à l’intérieur des bâtiments sont classées en deux catégories.
Les surfaces chargées, classées selon des catégories, sont calculées en utilisant les valeurs caractéristiques
qk (charge uniforme) et Qk (charge concentrée) données dans le tableau suivant
Toitures
Pour les toitures de catégorie H, l’Eurocode 1 fournit les valeurs de charges d’exploitation suivantes :
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Il faut majorer la charge verticale statique Qk par le coefficient dynamique φ avec φ = 1,40
L’Eurocode 1 fournit les valeurs de charges d’exploitation horizontales suivantes pour les garde-corps et
les murs de séparation agissant comme des barrières.
On peut appliquer un coefficient de réduction αA aux valeurs qk. Ce coefficient ne peut être utilisé que pour
les catégories d’usage A, B, C3, D1 et F.
𝐴0
αA=0,77 + 𝐴
Avec A est l’aire chargée et la valeur de A0 est fixée à 3,5 m2.
On peut appliquer un coefficient de réduction αn à la charge d’exploitation totale apportée par plusieurs
étages. Ce coefficient est donné par la relation suivante :
2+(𝑛−2)𝜓0
αn= 𝑛
avec n le nombre d’étages situés au-dessus de l’élément étudié.
Synthèse chargement
Les valeurs des charges d’exploitation pour les deux règlements sont assez proches avec une plus
grande marge pour l’Eurocode 2.
Exemples de synthèse
Pour les salles de concert, les salles de sport y compris les tribunes, le BAEL prévoit une charge
d’exploitation de 6 kN /m2, l’Eurocode lui prévoit une valeur variant entre 5 et 7,5 kN /m2
Pour le BAEL :
Page 47
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
D’où αn=0,82
BAEL91 Eurocode2
Coefficient de dégression 0,8 0,84
horizontale
Coefficient de dégression 0,8 0,82
verticale
4. Combinaison de charges
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Les valeurs des coefficients ψ relatifs aux charges d’exploitation sont données par le tableau ci dessous :
Il s’agit des valeurs dites de :
Combinaison ψ0i Qi
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Fréquentes ψ1i Qi
Quasi-permanente ψ2i Qi
4.2.Eurocode0
Combinaisons fondamentales :
ensemble A : Equilibre statique
Pour vérifier l’équilibre statique d’une structure (EQU), il convient d’utiliser les valeurs de calcul des
actions définies dans le tableau suivant :
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Pour vérifier le dimensionnement des éléments structuraux et la résistance du terrain, il convient d’utiliser
les valeurs de calcul des actions définies dans le tableau suivant :
en combinaison caractéristique :
Gkj,sup+Gkj,inf+Q1+∑ ψ0iQi
La combinaison caractéristique est normalement utilisée pour des états-limites irréversibles.
en combinaison fréquente :
Gkj,sup+Gkj,inf+ ψ11Q1+∑ ψ2iQi
La combinaison fréquente est normalement utilisée pour des états-limites réversibles.
en combinaison quasi-permanente :
Gkj,sup+Gkj,inf+ ψ21Q1+∑ ψ2iQi
La combinaison quasi-permanente est normalement utilisée pour des effets à long terme et l'aspect
de la structure.
Les valeurs caractéristiques sont spécifiées dans l’eurocode1. On distingue, comme dans le BAEL, les
valeurs caractéristiques principales Qk et les valeurs de combinaisons, à savoir :
– ψ0Qk valeur de combinaison,
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Synthèse combinaisons
Nous remarquons des différences au niveau des combinaisons de charges : il existe plusieurs types
de combinaisons ELU aux Eurocodes suivant qu’il s’agisse d’une perte d’équilibre, d’une
déformation excessive, d’une déformation du sol…
Par ailleurs, les coefficients de combinaison de charges sont plus élevés pour l’EC0 par rapport au
BAEL91pour les actions secondaires. En effet, sous combinaisons ELU, les actions
d’accompagnement sont multipliées par 1.3* ψ0i pour le BAEL et par 1.5* ψ0i pour l’EC2.
Les valeurs des coefficients ψ sont en général plus faibles que les valeurs de la NF P-06-001 qui
retient ψ0 = 0,77 au lieu de 0,7 de l’Eurocode1 pour tous les locaux
5.1.BAEL 91
Entre deux armatures voisines, la distance libre doit être au moins égale, dans toutes les directions, à :
- leur diamètre si elles sont isolées ;
- la largeur des paquets dont elles font partie dans le cas contraire.
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
5.1.3. Adhérence
1 : ronds lisses
Ψs = 1,5 : barres HA courantes
Longueur de recouvrement
Si les barres sont espacées d'une distance « c » inférieure à 5 fois leur diamètre, la longueur de
recouvrement est égale à la longueur de scellement droit.
Si les barres sont espacées de plus de 5 fois leur diamètre, la transmission de l'effort d'une barre à l'autre se
fait à travers des bielles de béton à 45° situées d ans le plan des deux barres. La longueur de recouvrement
est égale à la longueur de scellement droit plus la distance "c" entre les deux barres : Lr= Ls + c
Donc en résumé :
- Si c < 5Φ Lr = Ls si c <5Φ
- Si c > 5Φ Lr = Ls + c sinon
avec
- Lr longueur de recouvrement
- Ls longueur de scellement droit
- c distance qui sépare les deux barres
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
5.2.Eurocode 2
L'espacement des armatures de béton armé (barres) doit permettre une mise en place et un compactage
satisfaisants du béton, et ainsi garantir le développement d'une bonne adhérence.
Il convient d'adopter une distance libre (horizontalement et verticalement) entre barres parallèles ou
entre lits horizontaux de barres parallèles supérieure ou égale à la plus grande des valeurs suivantes : k1
fois le diamètre de la barre, (dg + k2) mm ou 20 mm (où dg est la dimension du plus gros granulat).
Donc l’espacement doit vérifier :
d ≥ = max [k1ф ; 20 mm; dg + k2]
Avec dg diamètre du plus gros granulat.
Les valeurs de k1 et k2 à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe Nationale.
Les valeurs recommandées sont k1 = 1 et k2 = 5 mm.
Pour un paquet de barres, l’Eurocode 2 impose de prévoir un espacement entre deux lits d’armatures
horizontales pour assurer un bon compactage du béton autour des aciers.
Pour le calcul, le paquet est remplacé par une barre fictive présentant la même section et le même
centre de gravité que le paquet, le diamètre équivalent est tel que :
Фn =ф√𝒏 avec n le nombre de barres
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Le diamètre de courbure minimal des barres doit être tel qu'il évite toute fissure de flexion dans
l'armature ainsi que toute rupture du béton situé dans la partie courbe de celle-ci.
Afin d'éviter d'endommager les armatures, il convient de plier la barre avec un mandrin de diamètre
supérieur ou égal à фm,min
Cas des barres et des fils
5ф d≥3ф 5ф
d<3ф 20ф
Tableau 24 Diamètre minimal des mandrins de cintrage: cas des assemblages soudés
5.2.3. Adhérence
L’Eurocode 2 définit les conditions pour lesquelles un acier a une bonne adhérence : soit la barre
présente une inclinaison de 45° à 90°par rapport à l’horizontal lors du bétonnage ; soit l’inclinaison est
inférieure à 45°et les barres doivent être noyées dans un élément d’une hauteur inférieure à 25 cm ou,
dans le cas contraire, situées dans la moitié inférieure ou à au moins 30 cm du haut (soit min [h/2 ; 30
cm]).
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
ls= фσsd/4fyd
Fck 20 25 30 35 40 45 50 60
Lb,rqd /∅ (bonne adhérence) 47 40 36 32 29 27 25 24
Lb,rqd /∅ (mauvaise adhérence) 68 57 52 45 42 39 36 34
Tableau 25 Valeurs de lb,rqd en fonction des condition de bétonnage
Dans le cas des barres pliées, la longueur d’ancrage de calcul lb,d se mesure le long de la développée
de la barre
L’Eurocode 2 définit la longueur d’ancrage d’une barre comme la longueur d’ancrage de référence
multipliée par une série de coefficients :
lb,d = α1.α2.α3.α4.α5.lb,rq
α1 = coefficient prenant en compte la forme de l’ancrage α1=1 si droit ; α1=0,7 si cd > 3ф.
α2 : coefficient prenant en compte le confinement de l’enrobage du béton.
α3 : coefficient prenant en compte l’influence du confinement par des armatures transversales.
α4 : coefficient prenant en compte l’influence d’un ou plusieurs aciers transversaux soudés.
α5 : coefficient prenant en compte la présence d’une contrainte de compression transversale p.
Page 56
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Figure 14 Définition de cd
longueur de recouvrement
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Le BAEL retenait fyk et non fyd comme l’Eurocode, soit 15% d’ancrage de plus fyd=fyk/γs.
L’EC 2 définit deux longueurs d’ancrage la première de référence et une deuxième de calcul, le
BAEL n’en définit qu’une seule.
Pour un acier fe E500, et un béton de 25MPa, on a une longueur d’ancrage de 44ф pour le BAEL
et 40ф pour l’Eurocode.
6.1.Eurocode 2
L’Eurocode 2 reconduit les règles fondamentales du BAEL, à savoir : les sections restent planes ; les
armatures adhérentes tendues ou comprimées subissent les mêmes déformations que le béton adjacent;
la résistance du béton à la traction est négligée ; les contraintes se déduisent de la règle des trois pivots.
Pour les bétons de résistance ≤ 50 MPa, le raccourcissement relatif εbc du béton est limité à εcu2,
déformation ultime prise égale à 3,5.10-3 en flexion, et à εc2 = 2.10-3 (déformation atteinte sous la
contrainte maximale fcd = fck/1,5) en compression simple.
Pour les classes supérieures à C50, le pivot C tend à se rapprocher du pivot B.
L’Eurocode 2 ne retient plus le pivot A à εsu = 10 %, mais à 0,9.εuk pour le diagramme à branche
inclinée.
Pour les aciers de type B, 0,9.εud = 4,5 % donc σ = 470 MPa.
Pour les aciers de type A, 0,9.εud = 2,25 % donc σ = 460 MPa.
C’est une nouveauté qui, en pratique, apporte peu par rapport au BAEL, si ce n’est un léger gain sur la
limite élastique des aciers : 460 MPa pour les 500A ou 470 MPa pour les 500B, soit un gain de 6 % par
rapport aux 435 MPa du BAEL.
Dans le cas particulier des aciers à branche horizontale, L’Eurocode 2 n’impose aucune limitation du
pivot A.
Page 58
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Dans l’Eurocode, le pivot C est placé à (1 – εc2/εcu2).h, soit le (3/7).h du BAEL pour des
bétons courants de classe inférieure ou égale à C50.
Dans l’Eurocode le pivot A n’est plus à εsu = 10 %, mais à 0,9.εuk pour le diagramme à
branche inclinée. Ce qui constitue une nouveauté par rapport au BAEL91,qui rapporte un
léger gain de 6% dans la limite élastique des aciers.
L’Eurocode 2 conserve la règle des trois pivots élaborée par le BAEL avec une différence
dans les valeurs limites de contraintes et de déformations
7.1.BAEL 91
En cas des pièces dont toutes les sections droites sont entièrement comprimées, il n’y a pas lieu d’appliquer
les prescriptions qui suivent à condition que la contrainte soit au plus égale à la valeur suivante :
τu≤ min (0,06fcj/γb, 1,5MPa)
Dans les cas ou les armatures d’âme sont droites et dans celui ou elles comportent à la fois des
barres relevées et des armatures droites.
La contrainte τu doit vérifier
En fissuration peu préjudiciable
τu≤ min (0,2fcj/γb, 5MPa)
En fissuration préjudiciable ou très préjudiciable
τu≤ min (0,15 fcj /γb, 4MPa)
Dans le cas ou les armatures d’âme sont inclinées à 45° sur l’axe de la poutre
τu≤ min (0,27 fcj /γb, 7MPa)
Dans le cas ou les armatures d’âme sont inclinées sur la ligne moyenne avec un angle 45°
<α<90°, la valeur limite de τu peut être déterminée par interpolation linéaire entre les cas a et b
N .B :
Page 59
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Avec
b0 : largeur d’âme
τu : contrainte de cisaillement
3Nu
k= 1+ ⁄B f flexion composé avec compression, B section du béton seul
cj
10Nu
k= 1 - ⁄B f flexion composée avec traction
cj
Dans le cas courant de la flexion simple k=1 avec armatures droites α= 90°
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On a
𝟏
ρtmin= 𝐟 max (τu /2 ; 0.4 MPa)
𝐞
Pour déterminer la section d’acier transversale et l’espacement des cadres, il faut procéder de la manière
suivante :
Pour des raisons de mise en œuvre, les espacements st sont choisis dans la suite de Caquot (non
obligatoire, conseillée)
7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 13 - 16 - 20 - 25 – 35
On se fixe la valeur de la section d’armature transversale At, ce qui revient dans les faits à choisir
le diamètre des armatures transversales (avec фt≈ фl/3 < Min {h/35; b0/10;фl}). Pour des facilités
de mise en œuvre, on placera des cadres identiques sur toute la travée.
On détermine l’espacement st0 = zb fe At/ γs Vu sur l’appui, et le premier cadre est placé à st0/2 du
nu de l’appui.
On choisit les espacements dans la suite de Caquot et en les reportant autant de fois qu’il y a de
mètres dans la demi travée à partir de l’abscisse max (st /2 ; 7cm)
Si une force concentrée est appliquée à une distance du nu de l'appui a ≤0.5h, elle est
considérée comme directement transmise à l'appui et n'est pas prise en compte.
L'effort tranchant développé par une charge concentrée appliquée à une distance du nu
comprise entre 0.5h et 1.5h peut être multipliée par un coefficient minorateur 2a/3h
Appui de rive
Effort de traction dans l’armature inférieure :
Page 61
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On doit prolonger les armatures inférieures au delà du bord de l’appui et y ancrer une section d’armatures
longitudinales suffisantes pour équilibrer l’effort tranchant sur l’appui Vu0 soit :
𝛄𝐬
Ast ancrée≥ 𝐕𝐮𝟎
𝐟𝐞
Ancrage des armatures inférieures :
On doit déterminer le type d’ancrage des armatures inferieures (droit ou par crochet). Pour cela, on calcule
la longueur de l’ancrage droit nécessaire
Ou ns est le nombre de barres ancrées. Si l ≤ a alors un ancrage droit est suffisant, sinon il faut prévoir des
crochets
Dimension de l’appui :
Appui intermédiaire :
Ancrage et bielle d’appui
Mu
Il convient d’ancrer une section Ast ≥ γs (Vu+ z
)/fe , qu’il faut vérifier à chaque côté d’appui ( à
gauche et à droite)
Pour la contrainte de compression, il faut effectuer la même vérification que pour un appui simple
mais de chaque côté de l’appui (Vu à gauche et à droite de l’appui).
Surface de l’appui :
𝐑𝐮 𝐟𝐜𝟐𝟖
≤ 1,3
𝐬𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥′𝐚𝐩𝐩𝐮𝐢 𝛄𝐛
Page 62
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
7.2.Eurocode 2
7.2.1. Définitions
VEd : L’effort tranchant agissant dans la section considérée résultant des charges extérieures appliquées
VRd, c : l’effort tranchant résistant de calcul de l’élément en l’absence d’armatures d’effort tranchant
VRd, max : valeur de calcul de l’effort tranchant maximal limité par l’écrasement des bielles de
compression.
L’Eurocode 2 distingue deux cas :
1) Le cisaillement assez faible ne nécessitant aucune armature d’effort tranchant
2) Le cisaillement plus élevé nécessitant la présence d’armatures d’effort tranchant.
Dans les régions de l’élément où le tranchant VEd reste inférieur à VRd, c l’Eurocode 2 n’impose aucune
armature d’effort tranchant. Même si aucune armature d’effort tranchant n’est prévue, un ferraillage
transversal minimum est dû.
Ce ferraillage minimum peut être omis dans :
Les dalles (pleines, nervurées ou alvéolées) lorsqu’une redistribution transversale des charges est
possible.
Les éléments mineurs (ex. : linteaux de portée ≤ 2 m) qui ne contribuent pas de manière
significative à la résistance d’ensemble de la structure (éléments secondaires)
VRd,c min=(vmin+k1σcp)bwd
Où
200
k= 1+√ d ≤2 (d la hauteur utile en mm)
A
ρ1 = b sld ≤ 0,02
w
Asl : aire des armatures tendues
bw la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue
NEd
σcp= Ac
< 0,2 fcd en MPa (fcd= fck/1,5)
NEd : l’effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures appliquées (en MN)
NEd>0 compression, VRd,c=0 en traction
Ac : l’aire de la section droite du béton (m2)
Les valeurs retenues par la France dans son Annexe national sont :
0,18
CRd,c = γc
k1=0,15 ;
Vmin= 0,035 k3/2 fck1/2 pour les poutres
0,35/γc fck1/2 pour les voiles
0,34/ γc fck1/2 pour les dalles
Page 63
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
VEd ≤ VRd
L’Eurocode retient pour le calcul des éléments comportant des armatures d’effort tranchant le modèle du
treillis (voir la figure)
On calcule l’effort tranchant agissant VEd dans la section considérée, résultant des charges
extérieures appliquées (VEd >VRd,c)
On prévoit un ferraillage minimal
on augmente le pourcentage
𝑨𝒔𝒘
ρw= 𝒔 𝒃𝒘 𝒔𝒊𝒏𝜶
Soit en agissant sur Asw soit sur la valeur de s.
A chaque fois, on calcule à l’aide du couple (Asw, s) la valeur de l’effort tranchant résistant VRd
On retient (Asw , s)qui vérifie
VEd ≤ VRd
Page 64
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
La résistance à l’effort tranchant VRd est la plus petite des deux valeurs ci-dessous :
𝑨𝒔𝒘
VRd, s= z fywd (cotθ +cotα) sinα
𝒔
VRd,max: l’effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer l’écrasement des bielles
de béton armé
Où
Asw : l’aire de la section des armatures d’effort tranchant
s : l’espacement des cadres ou étriers
fywd : la limite d’élasticité de calcul des armatures d’effort tranchant
𝐟𝐲𝐤
fywd = 𝟏,𝟏𝟓
fcd : la valeur de calcul de la résistance en compression du béton
v1 : coefficient de réduction de la résistance en compression du béton
𝐟𝐜𝐤
v1=0,6 (1 - )
𝟐𝟓𝟎
σcp : contrainte de compression moyenne dans le béton due à l’effort normale de calcul
N.B
Pour la flexion composée avec la traction, on remplace αcw par αcw,t
σ
αcw, t= 1 + f ct
ctm
L’aire effective maximale de la section des armatures d’effort tranchant Asw, max
𝟏
𝐀𝐬𝐰𝐦𝐚𝐱 𝐟𝐲𝐰𝐝 𝛂 𝐯 𝐟
𝟐 𝐜𝐰 𝟏 𝐜𝐝
≤
𝐛𝐰 𝐬 𝐬𝐢𝐧𝛂
Il convient que l'espacement longitudinal maximal entre les cours d’armatures d’effort tranchant ne
soit pas supérieur à sl, max :
sl, max= 0.75d (1+ cotα)
Où α est l’inclinaison des armatures d’effort tranchant par rapport à l'axe longitudinal de la poutre.
Pour des éléments comportant des armatures droites, la résistance à l’effort tranchant VRd devient la plus
petite des deux valeurs ci- dessous
𝑨𝒔𝒘
VRd,s= 𝐬 z fywd cotθ
VRd,max=αcw bw z v1 fcd / (cotθ+tanθ)
Page 65
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
L’aire effective maximale de la section des armatures d’effort tranchant Asw, max, est donnée par
l’expression suivante :
𝐀𝐬𝐰,𝐦𝐚𝐱 𝐟𝐲𝐰𝐝
≤ 1 /2 αcwv1fcd
𝐛𝐰 𝐬
Lorsque des charges sont appliquées sur la face supérieure de l'élément, à une distance av
du nu de l'appui telle que 0.5d ≤av < 2d, la contribution de cette charge à l'effort tranchant
agissant VEd peut être minorée par β= av/2d.
Pour l'effort tranchant VEd ainsi calculé, il convient de satisfaire la condition :
VEd ≤ Asw · fywd · sinα
Où Asw · fywd est la résistance des armatures qui traversent les fissures d'effort tranchant
dans la zone chargée.
Il convient de ne tenir compte des armatures d'effort tranchant que dans la partie centrale,
sur une longueur de 0,75 av. Il convient d'appliquer la réduction par β pour le seul calcul
des armatures d'effort tranchant. Cette réduction est uniquement valable lorsque les
armatures longitudinales sont complètement ancrées au droit de l'appui.
Figure 19 Armatures d’effort tranchant dans des travées courtes, avec bielle de transmission directe
Page 66
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
𝑨𝒔𝒘
VEd ≤ z fywd (cotθ +cotα) sinα
𝒔
Alors que pour le BAEL91on vérifie la contrainte tangente selon l’état de fissuration de notre
structure.
L’EC2 utilise la hauteur utile d pour le calcul du coefficient de minoration pour les charges
concentrées appliquées au voisinage de l’appui, alors que le BAEL91 utilise la hauteur totale h.
la particularité de cette section de l’EC 2 réside dans le calcul de la résistance à l’effort tranchant
par une méthode de bielles d’angle variable, cette inclinaison est comprise entre 22° et 45°
(1<cotθ<2,5) alors qu’elle est fixée à 45 ° dans le BAEL.
En cas des charges appliquées sur la face supérieure de l'élément, à une distance a du nu de l'appui
telle que 0.5d ≤ a < 2d, la contribution de cette charge à l'effort tranchant agissant VEd peut être
minorée par β= a /2 d dans l’EC2 .Tandis que le BAEL suppose un effort tranchant développé par
une charge concentrée appliquée à une distance a du nu comprise entre 0.5h et 1.5h qu’on doit
multipliée par un coefficient de minoration 2a/3h.
Dans L’EC2, nous notons une absence des spécifications particulières comme la section des aciers
longitudinaux ancrés en zone d’appui, chose qui est bien détaillée dans le BAEL91.
Pour fck ≤25MPa, l’EC2 exige un pourcentage minimal d’armature transversale inférieur ou égal à
celui donné par le BAEL.
Ex : pour une fck=20MPa et fe=500MPa
BAEL
1
ρtmin=[0,4𝑀𝑃𝑎] 𝑓𝑒
ρtmin= 8 𝟏𝟎−𝟒
Eurocode2
L’espacement longitudinal maximal entre les cours d’armatures transversales permis dans l’EC2
est inférieur à celui du BAEL (En cas des armatures transversales verticales)
Ex : cas d’armatures transversales droites
BAEL
st, max=min (0, 9 d, 40cm)
st, max= 27cm
Eurocode2
Pour des armatures d’effort tranchant verticales
st, max=0,75d
st, max =22,5cm
Page 67
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
8. Torsion
Une poutre à plan moyen est sollicitée en TORSION lorsque la résultante des forces appliquées n’est pas
contenue dans le plan moyen, mais dans un plan parallèle à celui-ci. La torsion pure se rencontre rarement
en béton armé, le plus souvent, la torsion est accompagnée d’une flexion.
8.1.BAEL 91
τ= T/2 Ω b0
T= moment de torsion,
L’expérience montre que pour une pièce à profil plein de forme convexe, la zone centrale n’apporte aucune
contribution à la résistance à la torsion et qu’elle peut donc être négligée.
Donc pour un profil plein de forme convexe, on remplace la section réelle par une section creuse
équivalente dont l'épaisseur de paroi est égale au sixième du diamètre du cercle qu'il est possible d'inscrire
dans le contour extérieur : b0= a/6
La contrainte de torsion se calcule alors comme pour les sections creuses.
Page 68
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Figure 21: Section rectangulaire pleine équivalente à une section creuse
Figure 22:Méthode de remplacement d'une section pleine par une autre creuse
Pour la vérification du béton, la contrainte tangente de torsion τT est cumulée avec la contrainte tangente τv
due à l'effort tranchant éventuel.
La contrainte résultante est limitée aux valeurs τlim : τT + τv ≤ τlim
On calcule la section des armatures longitudinales en appliquant la règle de couture à la section droite :
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
∑𝑨 𝒇𝒆 𝑨𝒕 𝒇𝒆𝒕 𝑻𝒖
= ≥
𝒖 𝜸𝒔 𝒔𝒕 𝜸𝒔 𝟐𝛀
8.2.Eurocode 2
Page 70
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On se ramène au cas précédent en remplaçant la section réelle par une section creuse équivalente
d’épaisseur fictive vérifiant :
2c < tef < A/u
c = enrobage des barres longitudinales ;
A = surface totale de la section délimitée par le périmètre extérieur, aires des parties creuses comprises ;
u = périmètre extérieur de la section ;
tef = l’épaisseur du tube fictif.
La contrainte tangente a pour expression : τTi = TEd/2Aktef
La résistance d'un élément soumis aux sollicitations d'effort tranchant et de torsion est limitée par la
résistance des bielles de béton. Afin de ne pas dépasser cette résistance, il convient de satisfaire la
condition suivante :
TEd/TRd,max + VEd/VRd,max ≤ 1,0
Les sections pleines approximativement rectangulaires ne requièrent qu'un ferraillage minimal sous réserve
que la condition ci-après soit vérifiée :
TEd/TRd,c + VEd/VRd,c ≤ 1,0
TRd,c est le moment de fissuration en torsion, qui peut être déterminé en posant st,i = fctd
VRd,c est l’effort tranchant résistant de calcul de l'élément en l'absence d'armatures d'effort tranchant
L'aire de la section des armatures longitudinales de torsion Asl peut être calculée au moyen de l'expression:
∑𝑨𝒔𝒍 𝑻𝒆𝒅
𝒇𝒚𝒅 = 𝟐𝐀𝐤cotθ
𝒖𝒌
Page 71
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Synthèse torsion
Le BAEL retient des épaisseurs de tube plus fines que l’Eurocode 2.
L’Eurocode2 utilise des efforts pour la vérification alors que le BAEL91 utilise des
contraintes.
Exemple : pour une poutre de 60 cm de large et 120 cm de haut, le BAEL retient b/6 soit 10 cm, alors que
l’Eurocode 2 propose une valeur comprise entre 6 cm (2 fois un enrobage de 3 cm) et 20 cm = ((60×
120)/2(60 + 120)).
Mais c’est le produit t.Ak qui gouverne le cisaillement, ici, on a 0,20(0,40× 1) = 0,08 à comparer à
0,10(1,10 × 0,50) = 0,055 soit 45 % de cisaillement en moins possible avec l’Eurocode 2.
9. Poinçonnement
Le poinçonnement peut résulter d'une charge concentrée ou d'une réaction appliquée à une aire
relativement petite, dite aire chargée, Aload , d'une dalle ou d'une fondation.
9.1.Eurocode 2
9.1.1. Principe
L’Eurocode 2 admet que dans le cas d’une charge ou d’une réaction concentrée, le cisaillement s’évalue sur
la base d’une diffusion de 22°6 (arctg(1/2)), c’est-à-dire que le contour de contrôle de référence u1 est situé
à une distance 2d de l’aire chargée, l’Eurocode 2 demande de le tracer de manière à minimiser sa longueur.
L’Eurocode 2 impose de vérifier la résistance au poinçonnement au nu du poteau avec un cisaillement
limite de vRd,max , et sur le contour de contrôle de référence u1 avec un cisaillement limite vRdc.
Figure 24 coupe
Page 72
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On admet que le contour de contrôle de référence u1 est situé à une distance 2d de l'aire chargée ; il
convient de le tracer de manière à minimiser sa longueur.
La hauteur utile de la dalle est considérée comme constante et peut normalement être prise égale à :
𝒅𝒚 + 𝒅𝒛
𝒅𝒆𝒇𝒇 =
𝟐
Où dy et dz sont les hauteurs utiles des armatures dans deux directions orthogonales
Dans le cas d'une aire chargée située au voisinage d'un bord ou d'un angle, il convient de choisir un contour
de contrôle semblable à ceux indiqués sur la figure suivante :
Page 73
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Figure 27 : Contours de contrôle de référence pour des aires chargées au voisinage d'un bord ou d'un angle
Pour les cas d’une aire proche d’une trémie située à moins de 6d d’un poteau ou d’une charge, On déduit de la surface
de contour u1 la zone qui intercepte le trou.
Figure 28 : Contour de contrôle de référence pour une aire chargée proche d’une trémie
Avec
CRd,c= 0,18/γc
Vmin=0,035.k3/2 . √𝑓𝑐𝑘
200
K=1+√ 𝑑
≤ 2 Ou d est la hauteur utile en mm
Page 74
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
σcp=Ned/Ac , Ned :l’effort normal agissant sur la section de contrôle et Ac la section du béton
Dans le cas de poteaux sur semelles, on doit tenir compte des sections de contrôle comprises entre le nu du
poteau et 2d. Mais, si on se rapproche du nu du poteau, on peut alors tenir compte d’une majoration de vRdc
par 2d/a où a est la distance du nu du poteau au contour de contrôle considéré.
Si vEd > vRdc, il convient de prévoir des armatures d’effort tranchant qui permettent d’obtenir une capacité
résistante VRdc,cs
9.2.BAEL91
Sous l'action de forces localisées, il y a lieu de vérifier la résistance des dalles au poinçonnement par effort
tranchant. Cette vérification s'effectue comme suit :
On admet qu'aucune armature d'effort tranchant n'est requise, si la condition suivante est satisfaite :
Page 75
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Si la condition n'est pas satisfaite, on considère le contour u parallèle à uc le plus éloigné de celui-ci (donc
avec u > uc) pour lequel
Qu≤ 0,045 u h fcj/γb
On dispose des armatures d'effort tranchant dans toute la zone intérieure à ce périmètre, en appliquant :
𝐀𝐭 𝛄𝐬 (𝛕𝐮 −𝟎,𝟑 𝐤 𝐟𝐭𝐣 )
≥
𝐛𝟎 𝐬𝐭 𝟎,𝟗𝐟𝐞 (𝐬𝐢𝐧𝛂+𝐜𝐨𝐬𝛂)
Synthèse poinçonnement
l’Eurocode 2 impose la vérification au poinçonnement au nu du poteau et sur le contour de
contrôle de référence situé à une distance 2d (diffusion à 22,6°), alors que le BAEL l’a exigé pour
un contour de contrôle diffusé à 45°c-à-d à une distance de h.
l’Eurocode limite vRdc à vmin , ceci dû au fait que l’Eurocode diffuse plus que le BAEL91.
L’Eurocode 2 retient une diffusion plus large sur 2d et non plus d comme le BAEL, mais impose
aussi de vérifier tous les contours compris entre 0 et 2d pour les semelles.
le cisaillement limite dans l’Eurocode tient compte de l'effet favorable dû à la présence d'un
ferraillage horizontal alors que ce n’est pas le cas dans le BAEL91 sauf justification
correspondante ou on prend
Qu=(0,05+1,5ρl)d uc fcj/γc
Exemple de synthèse
Un poteau à section rectangulaire a = 0,30 m, b = 0,30 m supporte une dalle de h = 0,25 m, on suppose
avoir un pourcentage d’armature de 0,002
La réaction d’appui à l’ELU est de N= 300 KN
Une hauteur utile de 23cm
o Eurocode2
Le contour de contrôle, à la distance 2d du poteau, a pour périmètre :
u=2*(a+b)+4πd=4,09m
Donc vEd=VEd/ud=0,3/(0,23*4,09)=0,32MPa
La contrainte limite pour se passer d’armatures de poinçonnement est :
Crdc=0,18/1,5=0,12
200
K=1+√180=2,05>2
vrdc=0,41MPa
On a bien vEd=0,32MPa< vrdc=0,41MPa
Page 76
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Il s’agit de :
10.1. BAEL 91
Les fissures de largeur excessive peuvent compromettre l’aspect du parement, l’étanchéité des parois, la
tenue des armatures vis-à-vis de la corrosion.
La limitation de l’ouverture des fissures est assurée par la vérification des conditions suivantes
Page 77
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
η: Coefficient de fissuration
ф≥6mm
Avec ф : diamètre des armatures les plus proches des parois
Cas des dalles et des voiles dont e≤40 cm→ eH≤min (25cm ; 2h) (h l’épaisseur totale de
l’élément)
densité d’armatures de peau au moins égale à 3cm2/m
cas des poutres avec ф >20cm→ eH ≤ 4ф
Cas des fissurations très préjudiciables
σst ≤ 0,8 ξ
ф ≥8mm
Avec ф : diamètre des armatures les plus proches des parois
cas des dalles et des voiles dont e≤40cm→ eH≤min (25cm ; 1,5h) (h l’épaisseur totale de l’élément)
densité d’armatures de peau au moins égale à 5cm2/m
cas des poutres avec ф >20cm→ eH ≤ 3ф
Lorsque les déformations peuvent gêner l'utilisation de la construction ou engendrer des désordres dans
cette dernière ou dans les éléments qu’elle supporte, il convient de limiter ces dernières.
Les déformations dues à la flexion sont obtenues par les équations suivantes :
Etat fissuré
d2 y εs+εbc
=
dx2 d
Page 78
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
10.2. Eurocode 2
L’Eurocode 2 introduit la notion d’apparence selon laquelle la fissuration doit être limitée afin de ne pas
porter préjudice au bon fonctionnement de la structure et de ne pas rendre son aspect inacceptable
En absence d’exigences spécifiques telles que l’étanchéité d’un ouvrage l’Eurocode suppose que :
Page 79
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Pour respecter une fissuration dite admissible au sens de l’Eurocode 2 il faut disposer un minimum
d’armatures dans la zone tendue du béton, ce pourcentage minimal est donné par l’expression suivante :
Avec
k = 1 pour les sections rectangulaires ou les ailes dont la dimension minimum est ≤ 30 cm
k =0,65 pour les sections rectangulaires ou les ailes dont la dimension minimum est ≥80 cm
fct, eff : valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les premières fissures sont
supposées apparaître : fct,eff = fctm. On peut adopter une valeur inférieure, fctm(t), si l’on prévoit que cette
fissuration se produira avant 28 jours
Act : aire de la zone de béton tendue. La zone tendue est la partie de la section dont le calcul montre
qu’elle est tendue juste avant la formation de la première fissure.
kc : coefficient qui prend en compte la nature de la distribution des contraintes, avant fissuration
Section rectangulaire et pour les ailes des sections en T ou les membrures des caissons
𝐅𝐜𝐫
kc=0,9 ≥ 0, 5
𝐟𝐜𝐭,𝐞𝐟𝐟 𝐀𝐜𝐭
Où Fcr désigne la force de traction dans les ailes juste avant formation de la première fissure sous moment
de fissuration calculé avec fct, eff ;
h*=h si h<1m
Page 80
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
h*=1 si h≥1m
2h∗
k1=1,5 en compression et k1= en traction
3h
Tableau 29 Diamètre maximal des barres en fonction de la contrainte de l'acier et de l'ouverture de la fissure
Les valeurs indiquées dans le tableau sont calculées sur la base d’une flexion simple (k2 = 1), d’un
chargement de longue durée (kt = 0,4), de h – d = 0,10.h, hcr = h/2, fct,eff = 2,9 MPa et d’un enrobage de
25mm
Si l’on souhaite prendre en compte les paramètres d et la résistance du béton fctm, on peut corriger les
diamètres par le coefficient suivant :
𝐤𝐜 𝐡𝐜𝐫
фs=фs*(fct,eff/2,9) 𝟐(𝐡−𝐝)
𝐤𝐜 𝐡𝐜𝐫
фs=фs*(fct,eff/2,9) 𝟖(𝐡−𝐝)
ou
Page 81
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Espacements maximums
L’Eurocode impose des écartements maximums des aciers en fonction des contraintes
Avec
L’espacement maximal entre fissures sr, max peut être évalué comme suit :
Si l’espacement entre armatures tendues est inférieur à 5(c +ф/2) (c’est le cas pour les
poutres)
𝟎,𝟒𝟐𝟓 𝐤 𝟏 𝐤 𝟐
sr, max=k3c + ф
𝛒𝐩,𝐞𝐟𝐟
ρp,eff=As/Ac,eff
Si l’espacement entre armatures tendues est supérieur à 5(c + ф/2) (c’est le cas pour les
dalles)
Page 82
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
sr, max=1,3 (h – c)
Si la fissure présente un angle de plus de 15° avec la direction du renfort des armatures, sr, max peut être
calculé par :
𝟏
sr, max = 𝐜𝐨𝐬 𝛉 𝐬𝐢𝐧 𝛉
+
𝐬𝐫,𝐦𝐚𝐱 𝐱 𝐬𝐫,𝐦𝐚𝐱𝐲
𝝈𝒔 𝝈𝒄𝒓 𝝈
εsm - εcm= - kt ≥ 0,6 𝑬𝒔
𝑬𝒔 𝑬𝒔 𝒔
fct,eff
Où σcr= (1 +αe ρp,eff)
ρp,eff
Avec
σs : la contrainte dans les armatures tendues
fct,eff : valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les
premières fissures sont supposées apparaître (fct,eff = fctm)
αe : le rapport Es/Ecm
Es : le module d’élasticité de l’acier
Ecm : le module d’élasticité sécant du béton
kt: un facteur dépendant de la durée de la charge
kt = 0,6 dans le cas d'un chargement de courte durée
kt= 0,4 dans le cas d'un chargement de longue durée
L’Eurocode 2 n’impose pas de calculer les flèches d’un élément si son rapport l/d reste inférieur à des
limites définies par les formules suivantes :
Page 83
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Dans cet état, l’acier et le béton agissent de manière élastique, c’est la résistance des matériaux
L’Eurocode 2 considère un paramètre α qui peut être, par exemple, une déformation, une courbure ou une
rotation.
Avec :
αI,αII valeurs des paramètres respectivement calculées dans le cas non fissuré et entièrement fissuré.
ξ : coefficient de distribution
Page 84
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
= 1 si courte durée
= 0,5 si chargements prolongés (c’est en général le cas en quasi permanent)
σs : contrainte de l’acier tendu calculée à partir d’une section fissurée
σsr : contrainte de l’acier calculée à partir d’une section fissurée sous un chargement provoquant la
fissuration de la section
Courbure due au retrait
Où
S : le moment statique de la section d'armatures par rapport à l’axe passant par le centre de gravité
de la section
I : le moment d'inertie de la section
La déformation d'un élément ou d'une structure ne doit pas être préjudiciable à leur bon fonctionnement ou
à leur aspect c’est la raison pour laquelle Il convient de fixer des valeurs limites appropriées des flèches,
en tenant compte de la nature de l’ouvrage, des finitions, des cloisons et accessoires, et de sa destination
Pour les poutres, dalles ou consoles sous combinaison quasi permanente la flèche limite est la
suivante : L/250
Lorsque les flèches sont susceptible de générer des désordres dans les éléments à proximité de
l’élément considéré soumis à des charges quasi permanente, la flèche après construction ne doit pas
excéder à : L/ 500
Synthèse ELS/déformation
Les deux règlements (BAEL et Eurocode 2) limitent la contrainte du béton à 0,6 fck, l’EC2 exige de
plus la limitation de la contrainte d’acier à 0,8fyk pour éviter une fissuration excessive du béton ou
une très grande déformation du béton.
L’EC2 introduit, pour la protection des aciers une limite d’ouverture de fissure en fonction de type
de la structure et de l’environnement. Contrairement au BAEL qui utilisait des limitations de
contraintes de l’acier en fonction du préjudice du à la fissuration.
Page 85
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
L’EC 2 introduit la notion d’apparence selon laquelle la fissuration doit être limitée afin de ne pas
porter préjudice au bon fonctionnement de la structure et de ne pas rendre son aspect inacceptable.
Pour respecter une fissuration dite « admissible » au sens de l’EC 2 il faut prévoir un pourcentage
minimal d’acier et limiter les espacements et les diamètres des aciers.
Pour vérifier les limitations des déformations, l’EC2 prévoit la vérification par limitation du
rapport portée/hauteur utile ainsi que la vérification par le calcul des flèches tandis que le BAEL
nécessite uniquement la vérification des flèches admissibles.
Pour la limitation des flèches, le BAEL différencie entre la flèche admissible d’une poutre console
(1/250) et celle qui repose sur deux appuis (l/500 pour L<5m et 0,5cm +L/1000 sinon), alors que
l’Eurocode 2 limite la flèche de tous les deux à l/250.
Il faut aussi noter que l’EC2 a introduit la notion d’un coefficient d’équivalence variable alors que
le BAEL91 l’a pris constant égal à 15.
Page 86
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
1. Présentation du projet
Il s’agit d’une étude de conception, dimensionnement par les deux règlements BAEL91 et Eurocode2et
calcul parasismique d’un bâtiment R+4, à usage habitation, d’une hauteur totale de 17,10 m et une
superficie de 209 m2, Ce bâtiment contient une terrasse accessible.
2. Description du projet
Il est impératif, avant de commencer toute conception d’éléments structuraux d’un bâtiment, de
bien comprendre et maitriser les aspects architecturaux de la structure.
Il s’agit donc d’un bâtiment R+4 avec une terrasse accessible, d’une superficie totale de 209 m2
Figure
29:
coupe
verticale du bâtiment
Le RDC
et tous les autres
étages sont
Page 87
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Chaque appartement contient : un salon, 2chambres, une cuisine, une salle de bain et WC.
3. Données géotechniques
Du point de vue sismicité, le terrain se situe dans la zone 2 et classé site type 1.
4. Règlements en vigueur
Règles BAEL91 modif 99: pour le dimensionnement des éléments en béton armé.
NF EN 1992-1-1 :L’Eurocode 2 accompagné de l’annexe national français pour le calcul des
structures en béton
Règlement de construction parasismique RPS 2000 : un règlement officiel approuvé par le décret
n°2-02-177 du 9 hija 1422 (22 février 2002).
Les administrations, les maîtres d'ouvrage et les professionnels dans l'acte de construire au Maroc
sont donc tenu de respecter ses articles.
Règles de construction parasismique PS 92
BAEL 91 EUROCODE 2
Page 88
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
6. Calcul de la structure
6.1.Conception du bâtiment
La conception a été faite de façon à pouvoir respecter les contraintes architecturales et les règles de
conception parasismique tout en essayant d’avoir le maximum de symétrie possible, et ce pour ramener
au plus le centre de torsion au centre de masse
On considère donc une structure avec un contreventement par voiles.
La structure porteuse est identique pour tous les niveaux
Les voiles qui ont été mis en œuvre descendent jusqu’aux fondations (Voir les plans architecturaux et
les plans de coffrage en annexe)
6.2.1. Poutres
Les poutres sont rectangulaires de section b x h, avec b la largeur et h la hauteur de la poutre.
Selon les règles de pré-dimensionnement des poutres, on doit avoir
pour une travée continue:
𝐿 𝐿
16
≤ h ≤ 10
Page 89
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
𝐿
Dans notre cas, on a fixé la hauteur des poutres à la valeur de 10 arrondie à 5cm.
6.2.2. Dalles
Dans notre cas, on va opter pour une dalle en corps creux, l’épaisseur doit vérifier :
e ≥ 𝟐𝟓
𝑳
à 𝑳
𝟐𝟐.𝟓
6.2.3. Poteaux
D’après la descente des charges, les dimensions des poteaux sont choisies à partir de la relation :
a × b ≤ (Nu /14)
6.2.4. Voiles
Selon l’article 7.3.1.4.1 du RPS 2000 ; L’épaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur nette
he de l’étage.
emin = max (15 cm, he/20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
Page 90
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
emin = max (15 cm, he/22) pour un voile rigidifié à une extrémité.
emin = max (15 cm, he/25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.
Pour les étages, he=2,8m e = 15cm
Pour le rez-de-chaussée, he=3,9m e =20cm
On fixera alors l’épaisseur des voiles à 15cm pour les étages courants, et 20 cm pour le rez-de-chaussée.
Donc les charges, y compris le poids des poutres, sont comme suit :
10% pour les poteaux intermédiaires voisins des poteaux de rive dans le cas des bâtiments
comportant au moins deux travées.
15% pour les poteaux courants de la file centrale d’un bâtiment à deux travées
Page 91
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Données géométriques :
La portée de la poutre entre axes est égale à 5,35 m
La largeur de la poutre b= 0,2 m
Sa hauteur h=0,55m
Sa hauteur utile d=0,50m
Chargement :
Charges permanentes
Poids propre de la dalle creuse 280 kg/m2
Revêtement 140 kg/m2
Charges d’exploitation : Q=150kg/m2
D’où le chargement suivant :
G = (0,14+0,28)×(5,35+4,05/2)×1,15 + 0,2×0,55×2,5×1,15=2,6 T/ml
Q=1, 15×0, 15×(5, 35+4, 05/2) =0,81T/ml
Travée isostatique T1
Portée (m) 5,35m
Section (cm2) 20×55
G(T/ml) 2,6
Q(T/ml) 0,81
Pu(T/ml) 4,72
Page 92
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Vu(T) 12,62
τu (MPa) 1,26
Section d’aciers longitudinaux (cm2) 8,96
Acier placé 6HA14
Acier Contrainte d’adhérence (MPa) 2,83
longitudinal Longueur de scellement (m) 0,62
Longueur de recouvrement (m) 0,62
Section des armatures transversales (cm2) 0,56 cm2
Armatures Section minimale 1,26 10-3
d’effort Acier placé 2HA6
tranchant фt, max(mm) 14
st (cm) 17,4
st,max(cm) 40
Page 93
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
cmin,dur=15mm c’est la valeur donnée dans le tableau pour la classe d’exposition XC1 et la classe
structurale S4 dans notre cas il n’y a pas de changement de classe.
Soit une distance du centre de gravité des aciers à la sous –face égale à (25+14) mm=4cm <5cm
L’Eurocode 2 indique le principe de la limitation destinée à éviter les fissurations longitudinales, la micro
fissuration et le fluage excessif, cette limitation est égale sous chargement déduit de la combinaison
caractéristique à 0,6 fck pour les classes d’exposition XD, XF, XS, et à 0,45 fck sous chargement quasi-
permanent
Dans l’exemple traité (XC1) il n’ya donc pas de limitation applicable.
Vérification de la flèche
o Sans calcul
L’Eurocode 2 n’impose pas de calculer les flèches d’un élément si son rapport l/d reste inférieur à
des limites définies par les formules suivantes :
Page 94
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
ξ : coefficient de distribution
ξ =1−β (Mcr/Ms) 2
Avec
Les résultats de calcul effectué sont donnés dans le tableau (voir annexe)
On a f=5,89 10-3 m <l/250 =0,0214
Page 95
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Avec
𝑽𝑬𝒅
v0= 𝒃𝒛𝒗𝟏𝒇𝒄𝒅
𝐟𝐜𝐤
v1= 0,6 (1 - 𝟐𝟓𝟎)= 0,54
v0=0,147
Donc Cotθ=6,65
θ= 22°< 45°
La valeur recommandée pour Cotθ est comprise entre 1 et 2,5
On a trouvé Cotθ>2,5
Donc on retient Cotθ=2,5
o Vérification du non écrasement des bielles en compression du béton :
Page 96
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
L’effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer l’écrasement des
bielles de béton armé est le suivant :
Donc vérifié.
o Armatures d’effort tranchant :
Les armatures d’effort tranchant sont déterminées (voir annexe)
𝑨𝒔𝒘
𝒔
= 0,0214 cm2/cm
𝑨𝒔𝒘
= 0,0214>0,016 ok
𝒔
o Dispositions constructives
Page 97
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Avec
𝒇𝒕𝒋
BAEL 91 Asmin=0,23× 𝒇 × 𝒃 × 𝒅
𝒆
𝒇𝒄𝒕𝒎
EC 2 Asmin =0,26× ×𝒃×𝒅
𝒇𝒚𝒌
o Observations
D’après le tableau, on constate que les deux règlements prévoient la même section
des armatures de flexion ceci est du au fait que ces derniers utilisent la même règle
de calcul qui est celle des « trois pivots », la seule différence réside dans les valeurs
des contraintes et des déformations limites.
On remarque également que l’EC 2 prévoit une section minimale d’acier
longitudinal supérieur à celle du BAEL
Armatures transversales
o Observations
D’après le tableau, nous pouvons voir que la section d’armatures d’effort tranchant est la
même pour les deux règlements
On remarque que l’espacement longitudinal maximal admis dans l’EC 2 est inférieur à celui
du BAEL
On remarque également que Ast/s calculée dans l’EC 2 est inférieure à celle déduite du
BAEL, ceci est dû à l’inclinaison variable des bielles dans l’EC2:lorsque θ diminue ,Ast/s
diminue aussi .
Page 98
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Charges permanentes
Poids de la dalle en corps creux 20+4 : 310 kg/m2
Revêtement 140 kg/m2
Cloison 75 kg/m2
Enduit 30 kg/m2
Charge d’exploitation : Q=150 kg/m2
Donc on a :
L’analyse élastique linéaire est fondée sur la théorie de l’élasticité. Pour déterminer les sollicitations, on
suppose généralement les sections non fissurées, des relations contraintes/déformations linéaires et on
utilisé les valeurs moyennes du module de Young.
Les moments sur appui sont calculés par application du théorème des trois moments.
Sans oublier que l’Eurocode utilise les portée effectives entre axe et pas ente nus d’appui.
L’EC2 utilise dans son calcul la portée effective (utile), elle est définie de la manière suivante
Leff=ln + a1+a2
Où
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
t la profondeur de l’appui
Poutre T1 (h=30)
Poutre T2 (h=0,5m)
a1 = a2 = min {0,5/2 ; 0,25/2} = 0,125 m
Leff2=ln+ a1 + a2= 5, 69 m
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On trouve à x= 0,87m
o Travée 2
A1 A21 A22 A3
Effort tranchant en T 3,37 -8,15 5,59 -8,05
T1 T2 A2
Section calculée 1,1 4,3 5,02
Section minimale 0,8 1,3 1,3
Section mise en place 2HA9 4HA12 5HA12
Soit une distance du centre de gravité des aciers à la sous –face égale à (25+10) mm=3,5cm <4cm
Longueur d’ancrage
Longueur d’ancrage de référence
lb,rqd(HA9)=0,36m
lb,rqd(HA12)=0,48m
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Sur la travée T1
o Détermination de l’effort résistant de calcul sans aucune armature d’effort tranchant :
On prend Ast=0,56cm2
D’où s=35 cm > st,max=19,5
D’où s=20cm
Sur la travée T2
VRd, c =0,05MN= 5 T
On a VEd(mi-travée T2) < VRd, c
Donc la travée A1A2 doit seulement comporter le pourcentage minimal des armatures transversales :
𝑨𝒔𝒘
𝒔
= 2 cm2/m
On prend Ast=0,56cm2
D’où s=30 cm< st,max=33,75
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
o Appui A2
L’armature d’âme requise près de l’appui A2est déterminée avec l’effort tranchant VEd=8,15 T
𝑨𝒔𝒘
= 4,62cm2/cm
𝒔
o Appui A3
L’armature d’âme requise près de l’appui A2 est déterminée avec l’effort tranchant VEd=8,05T
𝑨𝒔𝒘
On a 𝒔
= 4, 57 cm2/cm
Pour homogénéiser la section d’armatures transversales on prend :
𝐀𝐬𝐰
𝐬
= 4,62cm2/m
6.3.2.2.1. Méthodologie
Choix de la méthode :
On a :
G=555kg/m2 Q<2G
Méthode de Caquot
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On trouve à x= 0,8m
o Travée 2
A1 A21 A22 A3
Effort tranchant en T 3,09 -7,54 5,42 -7,58
T1 T2 A2
Section calculée 0,75 4,29 4,3
Section minimale 0,48 1,3 1,3
Section mise en place 2HA9 4HA12 4HA12
T1 T2
τu en MPa 1,5 0,67
τulim (MPa) 2,5 2,5
At/st cm²/m 4,44 0,25
(At/st)min (cm2/m) 1,6 2
Acier placé 2HA6 2HA6
Espacement initial st 13 28
Espacement maximal 24 40,5
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Remarques :
On remarque que les sollicitations calculées par l’Eurocode 2 sont plus élevées que celle déduites
par la méthode de Caquot du BAEL cela est du a la définition de la porté utile, l’Eurocode l’a
défini comme la portée entre axes alors que le BAEL prend la portée entre nus d’appuis.
Acier longitudinal
On constate que les sections calculées par l’EC2 sont pratiquement les mêmes que celles obtenus
par le BAEL 91.
Même si les moments calculés par l’Eurocode (analyse statique linéaire) sont supérieurs à ceux
calculés par Caquot, on trouve pratiquement les mêmes sections d’armatures de flexion, ceci est dû
à la définition de la résistance de calcul du béton et de la limite élastique de l’acier dans l‘EC2.
Acier transversal
Page 105
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On remarque que le taux d’armatures du BAEL est élevé par rapport à celui de l’EC2, donc l’EC2 est plus
avantageux que le BAEL concernant les armatures d’effort tranchant.
Données géométriques
Largeur du poteau b=35cm
Epaisseur du poteau a=30 cm
Hauteur du poteau h=3.70m
Données matériaux
Ce poteau est réalisé en béton de classe C25 dont les caractéristiques sont les suivants :
Eurocode2 BAEL91
Aciers longitudinaux
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
0,10 𝑁𝑒𝑑 𝐵
Section minimale d’acier As,min max ( ; 0,002Ac) max (0,2100,
𝑓𝑦𝑑
4cm²/mètre)
As,min=3,46cm² Amin=5,2cm²
6HA9=3,81cm² 8HA10=6,28cm²
Aciers transversaux
Diamètre minimal Φt,min max (6mm ; Φl/4) Φl/3
Espacement maximal scl,max min (20Φl,min;e ;400mm) min (15Φl ; e+ 10cm ;
400mm)
Espacement en zone
particulière
0,6 scl,max 3barres dans les zones
de recouvrement
-dans les sections situées à une
distance au plus égale à la plus
grande dimension de la section
transversale (au-dessus ou au-
dessous d’une poutre ou d’une
dalle)
-dans les zones de
recouvrement d’armatures, si le
diamètre maximal des barres
longitudinales est supérieur à
14 mm.
𝑙𝑓
L’élancement λ= 𝑖
= 25,64
Page 107
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Eurocode2 BAEL91
Effort normal résistant 𝑓 𝑓 𝑓𝑒
𝑁𝑢𝑑 = 𝐴𝑐 𝛾𝑐𝑑+𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 𝜎𝑠 𝑐28
𝑁𝑢𝑙𝑖𝑚 = 𝛼(𝐵𝑟 0,9∗𝛾 +𝐴𝑚𝑖𝑛 )
𝑐 𝑏 𝛾𝑠
𝑁𝑢𝑑 =1,91 ≥ Nu Nulim=1,38MN < Nu
𝑁𝑢𝑙𝑖𝑚 =1,55 ≥ Nu
vérifié
Tableau récapitulatif :
Eurocode 2 BAEL91
Armatures longitudinales 6HA9 4HA10+4HA12
3,81*10^-4*3,7*7850=11Kg 7,66*10^-4*3,7*7850=22,24Kg
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Données géotechniques
σ = 2 bars
Données géométriques
La semelle isolée a les dimensions A*B
Largeur du poteau b=35cm
Epaisseur du poteau a=30 cm
Données matériaux
Ce poteau est réalisé en béton de classe C25 dont les caractéristiques sont les suivants :
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Eurocode 2 BAEL91
Section du béton 𝑁𝑠 ∗ 𝑎⁄ 𝑁𝑠 ∗ 𝑎⁄
A=√ 𝜎∗𝑏 A=√ 𝜎∗𝑏
A≅ 𝟐, 𝟐𝟎 𝒎 A≅ 𝟐, 𝟐𝟎 𝒎
B=A*b/a B=A*b/a
B≅ 𝟐, 𝟔𝟎𝒎 B≅ 𝟐, 𝟔𝟎𝒎
𝑁𝑠 +𝐴∗𝐵∗ℎ∗2,5 𝑁𝑠 +𝐴∗𝐵∗ℎ∗2,5
𝐴∗𝐵
≤𝜎 Ok 𝐴∗𝐵
≤𝜎 Ok
Hauteur de la semelle dx ≥ (A-a)/4 dx ≥ (A-a)/4
dx=0,53m dx=0,53m
dy ≥(B-b)/4 dy ≥(B-b)/4
dy=0,55m dy=0,55m
h ≥ max (dx ;dy)+0,05 h ≥ max (dx ;dy)+0,05
donc, on prend h=0,60m donc, on prend h=0,60m
𝐴𝑏 = 𝑁𝑢 (𝐵 − 0,7𝑏)² 𝐴𝑏 = 𝑁𝑢 (𝐵 − 𝑏)
⁄8𝐵𝑑 𝑓 ⁄8𝑑 𝜎̅
𝑦 𝑠
𝑦 𝑦𝑑
Ab =17,75cm² Ab=18,72cm²
Page 110
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
vEd = VEd / (u . d)
vEd =0,033MPa
vRd = CRd,c k (100 ρ ,fck)1/3 (2d/x)
vRd=0,28MPa
vEd ≤vRd
la condition du non-
poinçonnement est vérifiée pour
ce contour.
Remarques :
On Remarque que les sections d’armatures sont pratiquement les mêmes, avec un gain de 5%
pour l’Eurocode
Le poinçonnement est assez pénalisant pour l’Eurocode 2, vu qu’il impose la vérification pour
toutes les sections existant entre le nu du poteau et le contour de contrôle.
6.3.5.1.1. Données
Données géométriques
Longueur du voile :b=3,4m
Epaisseur du voile a=20cm
Hauteur du voile l =3,7 m
Matériaux
On considère un béton C25/30
fck=25MPa
Ecm=31GPa
fcd =16,67
On considère un acier S500
fyk=500 MPa
fyd=500/1,15=435 MPa
Chargement
Charges permanentes : G= 0,4 MN
Page 111
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Pour notre cas, le voile est continu en tête et en pied avec un plancher de part et d’autre
Donc β=0,85
D’où lf =0,85lw =0,85 ×3,7 =3,14m
Déviation angulaire θi = θ0 αhαm
l=15,10>9
1
D’où θi= αm :
300
1
αm =√0,5(1 + 𝑚)
avec m : le nombre d’éléments continus verticaux
m=2
D’où αm=0,86
θi=0,0028 rad
ei = θilf /2 =0,004m =4mm
Par ailleurs une excentricité minimale est exigée et fixée par l’annexe nationale à 20 mm
Nous prendrons donc en compte dans la suite des calculs ei=20mm
Elancement λ =lf√12 /a =54,38
Page 112
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On a λ > λlim
Donc il faut prendre en compte les effets du second ordre
6.3.5.1.7. Armatures
Avec Med=4,74 Tm
On trouve une section d’armatures
As,v=6,7cm2/m
Page 113
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
𝐵𝑟∗𝑓𝑐28 𝑓𝑒
Nulim = α ( + A* )
0,9∗𝛾𝑏 𝛾𝑠
50
α = 0,6*( )² =0,56
51,44
On trouve As =As,vmin=6,8cm2
Soit 3,4cm2 sur chaque face du voile
Remarques
On remarque que l’EC2 est légèrement plus favorable que le DTU23.1
L’EC2 introduit plusieurs variables quant à la vérification du flambement contrairement au BAEL
Page 114
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Page 115
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Analyse :
On remarque que pour 80 modes les deux conditions : somme des masses participantes supérieures a 90%,
et fréquence propre inférieure à 33Hz sont vérifiées.
Pour autant on avise que les deux premiers modes sont les plus significatifs du point de vue participation
de masse.
Page 116
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
K : coefficient du comportement
En ce qui concerne notre cas, nous avons les valeurs limites suivantes :
On remarque que les déplacements inter-étages pour les deux structures étudiés
largement inférieurs aux limites prescrit par la norme R.P.S. 2000.
Page 117
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On constate que les déformations latérales au sommet de notre structure sont largement inferieures à la
limite imposée
Stabilité au renversement
La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dû aux combinaisons des
actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul tendant à provoquer si ce phénomène
est supérieur à l’effet de stabilisation (Article 8.2.3 RPS 2000)
Pour vérifier la stabilité au renversement, nous allons calculer l’indice de stabilité θr pour chaque niveau.
K Wr r
r
Vr hr
Avec :
Δr: déplacement horizontal relatif entre les 2 plancher limitant le niveau r (dr – d r-1).
K : coefficient de comportement.
Le tableau suivant résume les résultats de calcul des indices de stabilité pour différents niveaux :
Niveau Indice de
stabilité θr
PH RDC 0,0017
PH 1ère étage 0,0026
PH 2ème étage 0,0037
PH 3ème étage 0,005
PH 4ème étage 0,009
Tableau 33: indice de stabilité
On note bien que les indices de stabilité sont inférieurs à 0.1 pour tous les niveaux ce qui écarte le risque de
renversement
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Données de calcul
Données géométriques
Longueur du voile l=3,4m
Epaisseur du voile e=20 cm
Hauteur du voile h=3.70m
Données matériaux
Ce voile est réalisé en béton de classe C25 dont les caractéristiques sont les suivants :
Dans notre cas le mur est armé, encastré en pied et en tête et il existe un plancher de part et d’autre donc :
Page 119
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
𝑙′𝑓
lf = 2 = 2,61 m
𝑙′ 𝑓
( 1+( ) )
𝑏
50
Avec λ = lf*√12 /a = 45,20 < 80 α = 0,6*( )² =0,73
45,20
Avec σu=Nu/ad=1,96/(0.20*3,4)=2,88MPa
σu≤ σu,lim OK
Justification juste au-dessous du plancher
La détermination des aciers de flexion se fait par un calcul en flexion composée avec le couple effort
normal et moment fléchissant obtenu à l’aide du logiciel Robot
Page 120
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Les aciers longitudinaux sont en outre regroupés dans un potelet de dimension minimale ad',
Avec:
a
d’ = max de a.k.n/ σbc
𝑙𝑓
.k. 𝑛/𝜎𝑏𝑐
15
Avec k=1,4 n=σulim=12,48Mpa
d’= 30cm
Page 121
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
aussi uniformément réparties. Les armatures verticales extrêmes sont soumises à d’importantes forces de
traction/compression créant ainsi un couple capable d’équilibrer le moment appliqué.
Enfin, les armatures verticales et horizontales de l’âme ont pour rôle d’assurer la résistance à l’effort
tranchant et à l’effort normal.
La section à prendre en compte est de type rectangulaire avec les dimensions suivantes :
Vérification au flambement :
𝑙𝑓 15𝑒
On vérifie que : ≤ max (15; ) (1)
ℎ ℎ
𝑀 𝑙
Avec e=e0+ ea= + max(2𝑐𝑚; 250)
𝑁
311 3,7
Alors 𝑒 = 196 + max (2𝑐𝑚; 250) = 1,6𝑚
Si l'inégalité (1) est vérifiée, le calcul se fera en flexion composée, sinon un calcul au flambement sera
nécessaire. Dans notre cas, on vérifie bien que :
𝑙𝑓 2.61 15𝑒
ℎ
= 3,4
= 0.76 < max(15; ℎ
)=15
ℎ
Le moment de calcul: Ma=N × (𝑒 + (𝑑 − 2 ))
3,4
𝑀𝑎 = 1,96 × (1,6 + (2,9 − )) = 5,48𝑀𝑁. 𝑚
2
On a d=h-d'/2= 2,9m
On a
𝑀 5,48
Alors on a : 𝜇 = 𝑏×𝑑2 ×𝜎 = 0.20×2,92 ×14,17 = 0.230 ≤ 𝜇𝑅 = 0.372
𝑏𝑐
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Nu (T/m) Ns (T/m)
LONGUEUR (m) 1,35G+1,5Q G+Q
V1 3,4 80T 58T
On calcule :
- Le moment limite Mlim de fissuration systématique en flexion composée est déterminé à partir de la
condition de non fissuration systématique :
𝑎𝑏² 𝑓𝑡28 0,20∗3,4² 2,1
Mlim = (σ + )= (4 + ) = 2,08 MNm.
6 1,5 6 1,5
Page 123
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
- La contrainte limite de résistance à l’effort tranchant après fissuration, compte tenu des armatures
longitudinales :
τ3= [min (τ1, τ2)]*(1+3ωf) + 0,15σ = 1,9 MPa
Avec ωf ≤ 2%
o Détermination des armatures transversales :
Il n’est pas nécessaire de prévoir des armatures d’effort tranchant si la condition suivante est satisfaite :
τ* ≤ τlim
Avec τlim = max (τ3 ; 0,5ft28) = max (0,66 ; 0,5*2,1) = 1,9 MPa.
D’où τ*= 1,41 < τlim
La condition étant vérifiée, il ne sera pas nécessaire d’ajouter des armatures transversales
o Ferraillage vertical de compression
Le DTU. 23.1 précise que le pourcentage minimal doit être au moins égal la plus grande des deux valeurs :
400𝜃 3𝜎𝑢
𝜌𝑣 ≥ 𝑚𝑎𝑥[0.001 ; 0.0015 𝑓𝑒
(𝜎 − 1)]
𝑢,𝑙𝑖𝑚
Avec
θ = 1pour un voile intermédiaire
θ = 1.4 pour un voile de rive.
On trouve alors : 𝜌𝑣,𝑚𝑖𝑛 = 0.001 < 2. 10−3 (𝑅𝑃𝑆 2000)
On prend alors 𝜌𝑣 = 2. 10−3
Donc 𝐴𝑣 = 𝜌𝑣 × 𝑎 × 𝑙 =13,6cm2
Ainsi on aura un ferraillage de 6,8cm² sur chaque face du voile donc 2 *14T8 e=20cm
Le DTU. 23.1 précise que le pourcentage minimal doit être au moins égal la plus grande des deux valeurs :
400𝜃 3𝜎𝑢
𝜌𝑣 ≥ 𝑚𝑎𝑥[0.001 ; 0.0015 𝑓𝑒
(𝜎 − 1)]
𝑢,𝑙𝑖𝑚
Avec
θ = 1pour un voile intermédiaire
θ = 1.4 pour un voile de rive.
On trouve alors : 𝜌𝑣,𝑚𝑖𝑛 = 0.001 < 2. 10−3 (𝑅𝑃𝑆 2000)
On prend alors 𝜌𝑣 = 2. 10−3
Donc 𝐴𝑣 = 𝜌𝑣 × 𝑎 × 𝑙 = 13,6cm2
La section des armatures horizontales parallèles aux faces du mur doit être répartie par moitié sur chacune
des faces d’une façon uniforme sur la totalité de l’élément limité par des ouvertures
Ainsi on aura un ferraillage de 6,8cm²sur chaque face du voile. Donc 2 *14T8 e=20cm
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Ces aciers longitudinaux sont regroupés dans un potelet de dimension minimale a=20cm d’=30cm
.
Les barres verticales du dernier niveau doivent être munies de crochets (jonction par
recouvrement).
Le diamètre des barres verticales et horizontales des voiles ne devrait pas dépasser le 1/10 de
l’épaisseur du voile
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Données de calcul
Données géotechniques
σ = 2 bars
Données géométriques
l= 4,05 m et a= 20 cm
On ajoute des débords de 0,5m de part et d’autre de la semelle, ainsi on aura une longueur de
semelle égale à 5,05m.
L’effort normal total sur la semelle à l’état accidentel est : Na= N + Psemelle = 93 T
Page 126
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Calcul de l’excentricité e:
𝑀 119
On a e = = = 1,28 m ≥ L/6 = 0,84m
𝑁 93
On déduit que 82% de la semelle est comprimée, ce qui veut dire que la semelle est stable sachant
qu’on peut tolérer, dans un cas accidentel, jusqu’à 70% du soulèvement de la semelle.
Remarque : les dimensions de la semelle ont été prises assez importantes afin de vérifier les deux
conditions suivantes :
Ferraillage de la semelle:
A l’état accidentel :
Page 127
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
σmax2=2,15 bars
σmax1=0,33bars
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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
On a Ns = 113 T
(𝐵−𝑏) (2−0,2)
As = Ns* = 1,13* =10,6 cm²
8∗𝑑∗𝜎𝑠 8∗0,55∗434,78
Remarque :
L’état limite ultime est la plus contraignante dans la direction transversale de la semelle,
on aura donc 14 cm²/ml.
Suivant la longueur de la semelle, l’état limite accidentelle est celui qui donne la plus
grande valeur de A donc :
Aa = 11,92cm²/ml ce ferraillage sera attribué à la direction longitudinale.
Conclusion
Page 129
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Notre projet de fin d’étude portait sur l’élaboration d’une étude comparative entre le BAEL
91 et l’Eurocode 2, à cet effet nous avons dans un premier temps effectué une comparaison
théorique des deux règlements puis nous avons procédé au dimensionnement des éléments
principaux : poutres, poteaux, voiles, semelles en utilisant les règles BAEL et l’Eurocode 2.
Nous avons pu constater qu’il y a des différences entre les deux règlements du point de vue
des caractéristiques mécaniques des matériaux (diagrammes) mais également des méthodes de
calcul notamment pour les poutres continues et les poteaux. Les résultats sont relativement
proches ou pas entre les deux règlements suivant les éléments étudiés.
Bibliographie
Page 130
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
NF EN 1992-1-1 (Octobre 2005) : Eurocode2 : calcul des structures en béton- Partie 1-1 :
règles générales et règles pour le bâtiment.
NF EN 1992-1-1 /NA : annexe national à la NF EN 1992-1-1
BAEL91 modif99
Calcul des structures en béton de Jean Paillé
Pratique de l’Eurocode2 de Jean Roux
Maitrise du BAEL91 modif99 et DTU associés de Jean pierre Mougin
Pratique du BAEL 91 de Jean Perchat et Jean Roux
Application de l’Eurocode 2 de de Jean-Armand Calgaro et Jacques CORTADE
V. Davidovicci, Formulaire du béton armé
La norme NF-EN-206-1
Règlement de construction parasismique
Fondations superficielles THONIER
Sites internet
Techniques de l’ingénieur : Eurocode2 : dispositions et données générales
Techniques de l’ingénieur : Eurocode2 :ELU
Techniques de l’ingénieur : Eurocode2 : ELS
Techniques de l’ingénieur : Eurocode2 : dispositions constructives
Page 131
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Annexes
Page 132