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Mémoire de Travail de Fin d’Etudes

Pour l’obtention du diplôme

d’Ingénieur d’Etat de l’EHTP

Filière
Génie Civil

Sujet :

Etude comparative de dimensionnement


d’un bâtiment suivant le BAEL91 et
l’Eurocode 2

Encadrés par :
Réalisé par :
Dr. Abdelmajid NIAZI (EHTP)
ALMI Naoual
Mr. Mohammed LAHYAOUI(SOCOTEC)
BENDRISS AMRAOUI Soukaina
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Dédicace
A Dieu Tout Puissant, créateur du ciel et de la terre pour son amour sans cesse renouvelé
dans notre vie, Gloire et Louange lui soient rendues.

A Ma Très Chère Mère,


Aucune expression ne saurait exprimer tout mon amour, toute mon estime et toute ma gratitude.
Quoique je fasse, je ne saurais te choyer comme tu t’appliques si finement à le faire…qu’il
m’arrive que tu penses à moi beaucoup plus que je ne le fais pour moi-même…
Cette dédicace me paraît donc bien dérisoire pour traduire ma reconnaissance envers ta tendresse
et ta grande générosité.

A Mon très cher Père,


Pour qui je voue la plus grande admiration et en qui j’ai toujours retrouvé le mentor qui -même
discret et drapé de silence m’éclaire, me guide et me pousse sans cesse à me surpasser.
Qu’il trouve ici l’expression de mon affection, de mon attachement et de mon amour.

A mes très chers frères Abdelillah, Mohcine et Mohammed, à qui je dois tout l’amour, avec tous
mes voeux de les voir réussir leurs vies ;

A tous mes proches pour leur encouragement.

A mes honorables enseignants pour tout le savoir qu’ils m’ont inculqué.

A mon cher binôme Soukaina.

A toutes mes amies, avec toute mon estime et ma sympathie.

A tous mes collègues pour leur esprit d’entraide et de convivialité qui a régné tout au long de
notre cursus.

Naoual ALMI

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Dédicace
A Dieu Tout Puissant, créateur du ciel et de la terre pour son amour sans cesse renouvelé
dans notre vie, Gloire et Louange lui soient rendues.

A Ma Très Chère Mère,


Aucune expression ne saurait exprimer tout mon amour, toute mon estime et toute ma gratitude.
Quoique je fasse, je ne saurais te choyer comme tu t’appliques si finement à le faire…qu’il
m’arrive que tu penses à moi beaucoup plus que je ne le fais pour moi-même…
Cette dédicace me paraît donc bien dérisoire pour traduire ma reconnaissance envers ta tendresse
et ta grande générosité.

A Mon très cher Père,


Pour qui je voue la plus grande admiration et en qui j’ai toujours retrouvé le mentor qui -même
discret et drapé de silence m’éclaire, me guide et me pousse sans cesse à me surpasser.
Qu’il trouve ici l’expression de mon affection, de mon attachement et de mon amour.

A mon très cher frère Omar à qui je dois tout l’amour, avec tous mes voeux de le voir réussir sa
vie ;

A tous mes proches pour leur encouragement.

A mes honorables enseignants pour tout le savoir qu’ils m’ont inculqué.

A mon cher binôme Naoual.

A toutes mes amies, avec toute mon estime et ma sympathie.

A tous mes collègues pour leur esprit d’entraide et de convivialité qui a régné tout au long de
notre cursus.

Soukaina BENDRISS AMRAOUI

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

REMERCIMENTS

Au terme de ce travail de fin d’étude on tient à présenter nos


remerciements les plus sincères à Monsieur Mohammed LAHYAOUI
ingénieur structure à Socotec qui nous a offert l’opportunité d’effectuer
ce stage et qui a eu l’amabilité d’assurer notre encadrement durant la
période de réalisation de ce travail.

Nous adressons également nos remerciements à Monsieur


Abdelmajid Niazi , qui nous a fait l’honneur d’encadrer ce travail.
Nous tenons à lui exprimer notre profonde reconnaissance pour les
conseils qu’il nous a prodigué.

Nos sincères remerciements à Mr EL FASSI EL FIHRI et aux


responsables et au corps professoral de L’Ecole Hassania des Travaux
Publics pour les efforts en vu d’assurer une meilleure formation aux
élèves ingénieurs.

Enfin, mes remerciements vont à tous ceux qui ont contribué de prés
ou de loin à l’élaboration de ce projet.

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Résumé
L’Eurocode 2 est obligatoirement applicable à l’union européenne depuis début 2006.
Ainsi les états membres sont amenés à laisser de coté toutes les normes nationales. Que fera donc
notre pays devant cette situation ? Doit-il suivre l’évolution, ou bien continuer à appliquer les
règlements anciens !
En effet, la construction au Maroc, se caractérise par la multiplicité des maîtres d’ouvrage et des
maîtres d’œuvre, peu préparés à une reconversion vers de nouvelles règles techniques.
Devant cette perspective, le bureau de contrôle Socotec nous a proposé comme projet de
fin d’étude, l’élaboration la présente comparaison BAEL 91/EUROCODE 2 en ce qui concerne la
partie béton armé applicable au bâtiment.

Notre but est d’apprécier l’apport du nouveau règlement, de découvrir les difficultés de ses
applications, de détecter les failles et les limites de l’ancien règlement et enfin de tirer les
différences entre la démarche de chaque règlement.

Pour ce faire nous avons commencé par une comparaison théorique entre les deux
règlements avec des exemples de synthèse pour mettre en évidence les différences et les analogies,
l’étape suivante était une étude de cas d’un bâtiment R+4 contreventé par voile, ou nous étions
amené à faire le prédimensionnement des éléments structuraux : poutres, poteaux, voiles,
semelles, puis leurs dimensionnement par les deux règlements, enfin nous nous sommes servi des
logiciel CBS-Pro et ROBOT Millenium afin d’étudier son comportement dynamique sous actions
sismiques suivant le RPS 2000 et le PS92.

Sommaire
Introduction
Etude comparative entre le BAEL91 et Eurocode2 ___________________________________ 22
1. Durabilité et enrobage des armatures ______________________________________________ 22
1.1. BAEL91 et fascicule de documentation 1992 ______________________________________________ 22
1.2. Eurocode 2 et NF EN 206-1 ____________________________________________________________ 23

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

1.2.1. Classes d’exposition _____________________________________________________________ 23


1.2.2. Enrobage ______________________________________________________________________ 26

2. Matériaux ____________________________________________________________________ 29
2.1. Acier ______________________________________________________________________________ 29
2.1.1. BAEL91/Acier __________________________________________________________________ 29
2.1.2. Eurocode2/Acier ________________________________________________________________ 29
2.2. Béton _____________________________________________________________________________ 31
2.2.1. BAEL91/Béton __________________________________________________________________ 31
2.2.2. béton/Eurocode2 _______________________________________________________________ 34

3. Chargement___________________________________________________________________ 41
3.1. BAEL-NF P 06-001 ___________________________________________________________________ 41
3.1.1. Catégories des constructions ______________________________________________________ 41
3.2. Eurocode1 _________________________________________________________________________ 43
3.2.1. Catégories d’usage ______________________________________________________________ 43
3.2.2. Cas des réductions des charges pour effet de surface __________________________________ 47

4. Combinaison de charges _________________________________________________________ 48


4.1. Combinaison de charges – BAEL91 ______________________________________________________ 48
4.1.1. Etats limites ultimes -ELU –BAEL91 _________________________________________________ 48
4.1.2. Etats limites de service-ELS –BAEL91________________________________________________ 49
4.1.3. Valeurs des coefficients ψ relatifs aux charges d’exploitation-NF P 06-001 _________________ 49
4.2. Eurocode0 _________________________________________________________________________ 50
4.2.1. Etats limites ultimes -ELU –EC0 ____________________________________________________ 50
4.2.2. Etats limites de service-ELS –EC2 ___________________________________________________ 51
4.2.3. Valeurs des coefficients ψ relatifs aux charges d’exploitation-EC1 ________________________ 51

5. Dispositions constructives relatives aux armatures ___________________________________ 52


5.1. BAEL 91 ___________________________________________________________________________ 52
5.1.1. Espacement des barres __________________________________________________________ 52
5.1.2. Rayon de courbure minimal _______________________________________________________ 53
5.1.3. Adhérence ____________________________________________________________________ 53
5.2. Eurocode 2 _________________________________________________________________________ 54
5.2.1. Espacement des barres __________________________________________________________ 54
5.2.2. Diamètres minimaux des mandrins de cintrage _______________________________________ 55
5.2.3. Adhérence ____________________________________________________________________ 55

6. Etat limite ultime de flexion ______________________________________________________ 58


6.1. Eurocode 2 _________________________________________________________________________ 58

7. Effort tranchant aux états limites ultimes ___________________________________________ 59


7.1. BAEL 91 ___________________________________________________________________________ 59
7.1.1. Contrainte de cisaillement ________________________________________________________ 59
7.1.2. Etat limite ultime du béton _______________________________________________________ 59
7.1.3. Méthode de calcul des armatures transversales ______________________________________ 60
7.1.4. Répartition des armatures transversales ____________________________________________ 61
7.1.5. Charges appliquées au voisinage des appuis _________________________________________ 61
7.1.6. Zones d’appui __________________________________________________________________ 61
7.2. Eurocode 2 _________________________________________________________________________ 63
7.2.1. Définitions ____________________________________________________________________ 63

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

7.2.2. Méthode de calcul des armatures transversales ______________________________________ 64


7.2.3. Charges concentrées appliquées au voisinage de l’appui _______________________________ 66

8. Torsion_______________________________________________________________________ 68
8.1. BAEL 91 ___________________________________________________________________________ 68
8.1.1. Contrainte tangente de torsion ____________________________________________________ 68
8.1.1.1. Section creuse _______________________________________________________________ 68
8.1.1.2. Section pleine ________________________________________________________________ 68
8.1.2. Vérification du béton ____________________________________________________________ 69
8.1.2.1. Section creuse _______________________________________________________________ 69
8.1.2.2. Section pleine ________________________________________________________________ 69
8.1.3. Justification des armatures _______________________________________________________ 69
8.2. Eurocode 2 _________________________________________________________________________ 70
8.2.1. Contrainte tangente de torsion ____________________________________________________ 70
8.2.1.1. Section creuse _______________________________________________________________ 70
8.2.1.2. Section pleine ________________________________________________________________ 71
8.2.2. Vérification du béton ____________________________________________________________ 71
8.2.2.1. Section creuse _______________________________________________________________ 71
8.2.2.2. Section pleine ________________________________________________________________ 71
8.2.3. Vérification des armatures ________________________________________________________ 71

9. Poinçonnement ________________________________________________________________ 72
9.1. Eurocode 2 _________________________________________________________________________ 72
9.1.1. Principe _______________________________________________________________________ 72
9.1.2. Répartition des charges et contour de contrôle de référence ____________________________ 73
9.1.3. Cisaillement limite sans armatures de renfort ________________________________________ 74
9.1.3.1. Vérification au niveau de la section de contrôle de référence _________________________ 74
9.1.3.2. vérification au nu du poteau ____________________________________________________ 75
9.1.3.3. Cas particulier des semelles des fondations ________________________________________ 75
9.1.4. Cisaillement limite avec armatures de renfort ________________________________________ 75
9.2. BAEL91 ____________________________________________________________________________ 75

10. Etat limite de service et de déformation __________________________________________ 77


10.1. BAEL 91 ___________________________________________________________________________ 77
10.1.1. Limitation des contraintes en service _______________________________________________ 77
10.1.2. Etat limite d’ouverture de fissures _________________________________________________ 77
10.1.3. Etat limite de déformation ________________________________________________________ 78
10.2. Eurocode 2 _________________________________________________________________________ 79
10.2.1. Limitation des contraintes de service _______________________________________________ 79
10.2.2. Maitrise de la fissuration _________________________________________________________ 79
10.2.2.1. Largeur limite de la fissuration __________________________________________________ 79
10.2.2.2. Pourcentage d’acier minimal ___________________________________________________ 80
10.2.2.3. Contrôle de la fissuration sans calcul direct _______________________________________ 81
10.2.2.4. Calcul de l’ouverture des fissures ________________________________________________ 82
10.2.3.1. Vérification des flèches par limitation du rapport portée/hauteur utile _________________ 83
10.2.3.2. Vérification des flèches par le calcul _____________________________________________ 84
10.2.3.3. Valeur limite des flèches _______________________________________________________ 85

Etude d’un bâtiment R+4 selon les deux règlements _________________________________ 86

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

1. Présentation du projet __________________________________________________________ 87


2. Description du projet ___________________________________________________________ 87
3. Données géotechniques _________________________________________________________ 88
La contrainte admissible du sol donnée par le laboratoire est de 2 bars. ____________________ 88
Du point de vue sismicité, le terrain se situe dans la zone 2 et classé site type 1. _______________ 88
4. Règlements en vigueur __________________________________________________________ 88
5. Caractéristiques des matériaux ___________________________________________________ 88
6. Calcul de la structure ___________________________________________________________ 89
6.1. Conception du bâtiment ______________________________________________________________ 89
6.2. Pré dimensionnement des éléments de la structure ________________________________________ 89
6.2.1. Poutres _______________________________________________________________________ 89
6.2.2. Dalles ________________________________________________________________________ 90
6.2.3. Poteaux _______________________________________________________________________ 90
6.2.4. Voiles ________________________________________________________________________ 90
6.2.5. Evaluation des charges __________________________________________________________ 91
6.2.6. Descente de charges ____________________________________________________________ 91

(voir annexe pour la descente de charge des autres poteaux) _______________________________ 92


6.3. Dimensionnement des éléments _______________________________________________________ 92
6.3.1. Calcul d’une poutre isostatique ____________________________________________________ 92
6.3.1.1. Suivant le BAEL 91 ____________________________________________________________ 92
6.3.1.2. Suivant l’Eurocode ____________________________________________________________ 93
6.3.1.2.1. Hypothèse de calcul _______________________________________________________ 93
6.3.1.2.2. Calcul des armatures de flexion ______________________________________________ 93
6.3.1.2.3. Enrobage nominal des armatures _____________________________________________ 93
6.3.1.2.4. Vérification à l’état limite de service et de déformation ___________________________ 94
6.3.1.2.5. Détermination des armatures d’effort tranchant ________________________________ 96
6.3.1.3. Comparaison des résultats donnés par l’Eurocode 2 et le BAEL 91 ______________________ 97
6.3.2. Calcul d’une poutre continue______________________________________________________ 99
6.3.2.1. Suivant l’Eurocode2 ___________________________________________________________ 99
6.3.2.1.1. Evaluation des sollicitations _________________________________________________ 99
6.3.2.1.2. Détermination des armatures de flexion ________________ Error! Bookmark not defined.
6.3.2.1.3. Vérification de la résistance de la liaison âme-membrure __ Error! Bookmark not defined.
6.3.2.1.4. Dispositions des armatures de flexion ________________________________________ 101
6.3.2.1.5. Détermination des armatures transversales ___________________________________ 102
6.3.2.2. Suivant le règlement BAEL 91 __________________________________________________ 103
6.3.2.2.1. Méthodologie ___________________________________________________________ 103
6.3.2.2.2. Calcul des armatures longitudinales __________________________________________ 103
6.3.2.2.3. Calcul des armatures transversales __________________________________________ 104
6.3.2.2.4. Calcul des armatures de couture ______________________ Error! Bookmark not defined.
6.3.2.3. Comparaison des résultats donnés par l’Eurocode 2 et le BAEL 91 _____________________ 105
6.3.3. Calcul du poteau C-10 __________________________________________________________ 106
6.3.3.1. Description du poteau ________________________________________________________ 106
6.3.3.2. Données de calcul ___________________________________________________________ 106
6.3.3.3. Effets des actions ____________________________________________________________ 106

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

6.3.3.4. Dispositions constructives du poteau ____________________________________________ 106


6.3.3.5. Calcul des armatures _________________________________________________________ 107
6.3.4. Semelle isolée C-10 ____________________________________________________________ 109
6.3.4.1. Données de calcul ___________________________________________________________ 109
6.3.4.2. Effets des actions ____________________________________________________________ 109
6.3.4.3. Résultats de calcul ___________________________________________________________ 109
6.3.5. Calcul de voile armé ____________________________________________________________ 111
6.3.5.1. Suivant l’EC2 ________________________________________________________________ 111
6.3.5.1.1. Données ________________________________________________________________ 111
 Données géométriques _________________________________________________________ 111
 Matériaux ____________________________________________________________________ 111
 Chargement __________________________________________________________________ 111
6.3.5.1.2. longueur de flambement, imperfections géométriques θ i ,ei ,élancement λ __________ 112
6.3.5.1.3. Condition de prise en compte des effets de second ordre ________________________ 112
6.3.5.1.4. Calcul du moment du premier ordre M0Ed _____________________________________ 113
6.3.5.1.5. Calcul de la courbure à partir des armatures minimum __________________________ 113
6.3.5.1.6. Calcul de e2,M2 et MEd _____________________________________________________ 113
6.3.5.1.7. Armatures ______________________________________________________________ 113
6.3.5.1.8. Dispositions constructives __________________________________________________ 114
6.3.5.2. Comparaison avec le DTU 23.1 _________________________________________________ 114
6.3.6. Analyse sismique du bâtiment ____________________________________________________ 114
6.3.6.1. Analyse modale _____________________________________________________________ 115
6.3.6.2. Vérification des déplacements _________________________________________________ 117
6.3.6.3. Dimensionnement du voile V1 _________________________________________________ 118
6.3.6.4. dimensionnement de la Semelle filante SF1 _______________________________________ 126

Conclusion
Bibliographie
Annexes

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1:définition des niveaux de protection du béton _________________________ Error! Bookmark not defined.

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Tableau 2:définition des classes d'agressivité __________________________________ Error! Bookmark not defined.
Tableau 3: exigence vis-à-vis l'agressivité ______________________________________ Error! Bookmark not defined.
Tableau 4 Classes d'exposition en fonction des conditions d'environnement ________________________________ 25
Tableau 5:Valeurs limites spécifiées pour les classes d'exposition courantes ________________________________ 25
Tableau 6: Valeurs limites spécifiées pour les classes d'exposition particulières _____________________________ 26
Tableau 7:la classe structurale en fonction de la durée de vie du projet ____________________________________ 27
Tableau 8:Modulation des classes structurales _______________________________________________________ 27
Tableau 9:Valeur de Cmin(mm) en fonction de la classe structurale et la classe d'exposition ___________________ 27
Tableau 10:propriétés des armatures du béton armé EC2 _______________________________________________ 31
Tableau 11: caractéristiques de résistance et de déformation des bétons __________________________________ 37
Tableau 12: Valeurs nominales du retrait de dessiccation non gêné εcd,0 (en ‰) _____________________________ 39
Tableau 13:Valeurs de kh en fonction de h0___________________________________________________________ 39
Tableau 14: catégories d'usage ____________________________________________________________________ 44
Tableau 15: charges d'exploitation selon la catégorie d’usage ___________________________________________ 45
Tableau 16: catégories d'usage des aires de stockage et des locaux industriels ______________________________ 45
Tableau 17 :Valeurs caractéristiques (aires de stockage et locaux industriels) ______________________________ 45
Tableau 18: aires de circulation et de stationnement dans les bâtiments __________________________________ 46
Tableau 19: classification des toitures ______________________________________________________________ 46
Tableau 20: combinaisons fondamentales de charges d'un bâtiment______________________________________ 49
Tableau 21: Combinaisons d'action à l'ELS ___________________________________________________________ 49
Tableau 22: valeurs des coefficients ψ ______________________________________________________________ 50
Tableau 23: Valeurs de calcul d'actions(EQU) (ensemble A) _____________________________________________ 51
Tableau 24: valeurs recommandées de ψ ____________________________________________________________ 52
Tableau 25 Valeurs de la longueur lS en fonction de la limite d'élasticité de l'acier ___________________________ 53
Tableau 26 Diamètre minimal des mandrins de cintrage _______________________________________________ 55
Tableau 27 Diamètre minimal des mandrins de cintrage: cas des assemblages soudés _______________________ 55
Tableau 28 Valeurs de lb,rqd en fonction des condition de bétonnage ______________________________________ 56
Tableau 29 Valeurs des coefficients α _______________________________________________________________ 56
Tableau 30: valeurs du coefficient α6 _______________________________________________________________ 57
Tableau 29 Limites des ouvertures admises par l'Eurocode 2 ____________________________________________ 79
Tableau 30 Diamètre maximal des barres en fonction de la contrainte de l'acier et de l'ouverture de la fissure ___ 81
Tableau 31 Valeurs des espacements en mm _________________________________________________________ 82
Tableau 32 Valeurs de base du rapport portée/hauteur ________________________________________________ 84

LISTE DES FIGURES


Figure 1: Classes d'exposition _____________________________________________________________________ 24

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 2 Diagramme contrainte –déformation de l’acier BAEL 91_________________________________________ 29


Figure 3:diagramme contrainte-déformation à palier incliné ______________________ Error! Bookmark not defined.
Figure 4:diagramme contrainte-déformation à palier horizontal ___________________ Error! Bookmark not defined.
Figure 5: diagramme parabole-rectangle du béton ____________________________________________________ 32
Figure 6: diagramme rectangulaire simplifié _________________________________________________________ 33
Figure 7: diagramme parabole-rectangle ____________________________________________________________ 37
Figure 8: diagramme bilinéaire simplifié ____________________________________________________________ 38
Figure 9: diagramme rectangulaire du béton _________________________________________________________ 38
Figure 10 Recouvrement des barres ________________________________________________________________ 54
Figure 11 Distance entre barres ___________________________________________________________________ 54
Figure 12 Paquet de barres _______________________________________________________________________ 54
Figure 13 Définitions des conditions de bonne adhérence _______________________________________________ 55
Figure 14 Définition de cd ________________________________________________________________________ 57
Figure 15 Définition des longueurs d'ancrage ________________________________________________________ 57
Figure 16 Dispositions des armatures d'effort tranchant ________________________________________________ 60
Figure 17 Définition de la largeur a de la bielle de compression au niveau d’un appui ________________________ 62
Figure 18 Modèle de calcul de l'effort tranchant ______________________________________________________ 64
Figure 19 Armatures d’effort tranchant dans des travées courtes, avec bielle de transmission directe ___________ 66
Figure 20 section soumise a la torsion pure __________________________________________________________ 68
Figure 21: Section rectangulaire pleine équivalente à une section creuse __________________________________ 69
Figure 22:Méthode de remplacement d'une section pleine par une autre creuse ____________________________ 69
Figure 23: symboles utilisés en torsion ______________________________________________________________ 70
Figure 24 coupe ________________________________________________________________________________ 72
Figure 25 vue en plan____________________________________________________________________________ 73
Figure 26 : Contours de contrôle de référence types autour d'aires chargées _______________________________ 73
Figure 27 : Contours de contrôle de référence pour des aires chargées au voisinage d'un bord ou d'un angle ______ 74
Figure 28 : Contour de contrôle de référence pour une aire chargée proche d’une trémie _____________________ 74

Notations et symboles

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Dans le tableau ci-dessous :


 la première colonne comporte les notations et symboles extraits des
Règles Eurocode 2 ,
 la seconde colonne reprend les définitions attachées aux symboles
précédents,
 la troisième colonne indique les notations correspondantes des
Règles BAEL 91.
1. Majuscules Romains

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2. minuscules Romains

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Introduction

L’Eurocode 2 est issue des travaux du CEB (comité européen du béton) qui a produit un
premier code modèle en 1987. A partir de ce code, la commission européenne a décidé d’établir
une norme européenne qui, après une longue période de gestation, a été publiée en décembre 1992
sous le nom d’ENV 1992-1-1 (norme provisoire), accompagnée de son document d’application
national ( DAN). Entre – temps le CEB avait mis à jour son code modèle, et l’avait numéroté
CM90. C’est sur la base de celui-ci et de l’ENV que le CEN a entrepris la transformation de la
norme provisoire en norme définitive EN 1992-1-1.
En Juillet 2002 le technical committee chargé de cette norme (TC 250 SC2) a voté le texte
définitif en anglais, qui a été traduit en allemand et en français, avec mises à jour éditoriales dans
les trois langues. Celui-ci a été proposé au vote des états, et il a été publié début 2004 dans toute
l’Europe comme norme harmonisée. Pendant ce temps, en France, on rédigeait l’annexe nationale,
dont la mise en l’enquête pour la transformer en en norme nationale.
L’Eurocode 2 est composé de quatre parties :
 EN 1992-1-1 partie 1 : Règles générales et règles pour les bâtiments
 EN 1992-1-2 partie 1 : Règles générales – calcul du comportement au feu.
 EN 1992-2 partie 2 : ponts en béton
 EN 1992-3 partie 1 : silos et réservoirs
La partie 1-1 comprend toutes les généralités sur le calcul des ouvrages en béton. Les autres
parties nécessitent d’avoir cette partie 1-1 sous les yeux pour pouvoir être utilisées, car elles ne
comportent que les compléments ou les modifications des règles pour leur application aux
structures qu’elles traitent.
Comme pour tous les Eurocodes, l’application en France de l’EC2 ne pourra se faire qu’en
concomitance avec son annexe nationale. Celle-ci aura en effet un caractère normatif sur le plan
national, après la procédure habituelle d’adoption d’une norme française.
L’annexe nationale définira les valeurs des paramètres appelés NDP dans le texte
européen, dont la valeur est laissée au libre choix de chaque pays. De plus, dans cette annexe, on
trouvera le chois des méthodes proposées et l’applicabilité des annexes informatives. Elle ajoutera,
en outre, des précisions non contradictoires permettant d’éclaircir certains points qui le
nécessiteront.

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Etude comparative entre le BAEL91 et


Eurocode2

1. Durabilité et enrobage des armatures

1.1. BAEL91

Le BAEL91 vient pour définir les 3 degrés de nocivité des ouvertures de fissures selon les caractéristiques
d'exposition d'une construction par rapport à son environnement ainsi que la situation d'un élément de
construction par rapport à l'enveloppe de celle-ci.

 Cas de fissuration très préjudiciable : La fissuration est considérée comme très préjudiciable
lorsque les éléments en œuvre sont exposés à un milieu agressif (eau de mer, atmosphère marine

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

telle que embruns et brouillards salins, eau très pure, gaz ou sols particulièrement corrosifs) ou bien
doivent assurer une étanchéité.
 Cas de fissuration préjudiciable : La fissuration est considérée comme préjudiciable lorsque les
éléments en cause sont exposés aux intempéries ou à des condensations ou peuvent être
alternativement noyés et émergés en eau douce.
 Cas de fissuration peu préjudiciable : La fissuration est considérée comme peu préjudiciable dans
les autres cas.

Donc l'enrobage de toute armature est au moins égal à :

 5 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour
les ouvrages exposés à des atmosphères très agressives;
 3 cm pour les parois coffrées ou non qui sont soumises (ou sont susceptibles de l'être) à des actions
agressives, ou à des intempéries, ou des condensations, ou encore, eu égard à la destination des
ouvrages, au contact d'un liquide ;
 1 cm pour des parois qui seraient situées dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pas
exposées aux condensations.

1.2.Eurocode 2 et NF EN 206-1

1.2.1. Classes d’exposition

L’Eurocode 2 définit 18 classes d’environnement, divisées en 6 parties :


 X0 : aucun risque de corrosion ni d’attaque ;
 XC : corrosion induite par carbonatation ;
 XD : corrosion induite par des chlorures ;
 XS : corrosion induite par des chlorures présents dans l’eau de mer ;
 XF : attaque gel-dégel ;
 XA : attaque chimique ;

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 1: Classes d'exposition

Et voilà le tableau qui présente ces 18 classes :

Description de l'environnement : Exemples informatifs illustrant le choix des classes


Désignation d'exposition
de la classe
1 Aucun risque de corrosion ni d'attaque
X0 Béton non armé et sans pièces Béton à l'intérieur de bâtiments où le taux
métalliques noyées d'humidité de l'air ambiant est très faible
toutes expositions sauf en cas de
gel/dégel, d'abrasion et d'attaque
chimique
Béton armé ou avec des pièces
métalliques noyées : très sec
2 Corrosion induite par carbonatation
XC1 Sec ou humide en permanence Béton à l'intérieur de bâtiments où le taux
d'humidité de l'air ambiant est faible
Béton submergé en permanence dans de l'eau
XC2 Humide, rarement sec Surfaces de béton soumises au contact à long
terme de l'eau
Un grand nombre de fondations
XC3 Humidité modérée Béton à l'intérieur de bâtiments où le taux
d'humidité de l'air ambiant est moyen ou élevé
Béton extérieur abrité de la pluie
XC4 Alternativement humide et sec Surfaces de béton soumises au contact de l'eau,
mais n'entrant pas dans la classe d'exposition XC2
3 Corrosion induite par les chlorures
XD1 Humidité modérée Surfaces de béton exposées à des chlorures
transportés par voie aérienne
XD2 Humide, rarement sec Piscines
Éléments en béton exposés à des eaux industrielles
contenant des chlorures
XD3 Alternativement humide et sec Éléments de ponts exposés à des projections

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

contenant des chlorures


Chaussées
Dalles de parcs de stationnement de véhicules
4 Corrosion induite par les chlorures présents dans l'eau de mer
XS1 Exposé à l'air véhiculant du sel Structures sur ou à proximité d'une côte
marin mais pas en contact direct
avec l'eau de me
XS2 Immergé en permanence Éléments de structures marines
XS3 Zones de marnage, zones Éléments de structures marines
soumises
à des projections ou à des
embruns
5 Attaque gel/dégel
XF1 Saturation modérée en eau, sans Surfaces verticales de béton exposées à la pluie et
agent de déverglaçage au gel
XF2 Saturation modérée en eau, avec Surfaces verticales de béton des ouvrages routiers
agents de déverglaçage exposés au gel et à l'air
véhiculant des agents de déverglaçage
XF3 Forte saturation en eau, sans Surfaces horizontales de béton exposées à la pluie
agents de déverglaçage et au gel
XF4 Forte saturation en eau, avec Routes et tabliers de pont exposés aux agents de
agents de déverglaçage ou eau de déverglaçage.
mer Surfaces de béton verticales directement exposées
aux projections d'agents de déverglaçage et au gel.
Zones des structures marines soumises aux
projections et exposées au gel
6 Attaques chimiques
XA1 Environnement à faible Sols naturels et eau dans le sol
agressivité chimique
XA2 Environnement d'agressivité Sols naturels et eau dans le sol
chimique modérée
XA3 Environnement à forte agressivité Sols naturels et eau dans le sol
chimique
Tableau 1 Classes d'exposition en fonction des conditions d'environnement

À ces classes sont associées des exigences minimales que le béton doit respecter. Ces exigences concernent
: la conception structurale, le choix des matériaux, les dispositions constructives, l’exécution, le contrôle de
qualité, les inspections, les vérifications, les mesures particulières (par exemple, l’emploi d’armatures en
acier inoxydable).

Classes d'exposition X0 XC1/XC2 XF1 XF2 XF3 XF4


XC2, XC4, XD1
EEFF/Liant équivalent maximal - 0.65 0.60 0.55 0.55 0.45
Classe de résistance minimale - C20/25 C25/30 C25/30 C25/30 C30/37
Teneur minimale 150 260 280 300 315 340
en liant équivalent (kg/m3)
Teneur minimale en air (%) - - - 4 4 4
Additions maximales 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.15
ex : cendres volantes
Tableau 2:Valeurs limites spécifiées pour les classes d'exposition courantes

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Classes d'exposition Marines Chlores Chimiques
XS1/XS2 XS3 XD2 XD3 XA1 XA2 XA3
EEFF/Liant équivalent 0.55 0.50 0.55 0.50 0.55 0.55 0.45
maximal
Classe de résistance C30/37 C35/45 C30/37 C35/45 C30/37 C35/45 C40/50
minimale
Teneur minimale 330 350 330 350 330 350 385
en liant équivalent (kg/m3)
Teneur minimale en air (%) - - - - - - -
Additions maximales 0.15 0.15 0.15 0.15 0.3 0.15 0.00
ex : cendres volantes
Nature ciment PM PM - - - - -
Tableau 3: Valeurs limites spécifiées pour les classes d'exposition particulières

1.2.2. Enrobage

Les recommandations de l’EUROCODE 2 en matière d’enrobage sont novatrices. Elles visent, en


conformité avec la norme NF EN 206-1, à optimiser de manière pertinente la durabilité des ouvrages

La détermination de la valeur de l’enrobage doit prendre en compte :


 la classe d’exposition dans laquelle se trouve l’ouvrage (ou la partie d’ouvrage),
 la durée d'utilisation de projet attendue,
 la classe de résistance du béton,
 le type de systèmes de contrôles qualité mis en œuvre pour assurer la régularité des performances
du béton,
 la nature des armatures (acier au carbone, inox),
 la maîtrise du positionnement des armatures.
La valeur de l’enrobage peut ainsi être optimisée en particulier :
 si l’on choisit un béton présentant une classe de résistance à la compression supérieure à la classe
de référence (définie par la classe d’exposition),
 s’il existe un système de contrôle de régularité des performances du béton et de maîtrise du
positionnement des armatures.

L'enrobage nominal doit être spécifié sur les plans. Il est défini comme l'enrobage minimal cmin plus une
marge de calcul pour tolérances d'exécution Δcdev :
cnom = cmin + Δcdev
et cmin = max {cmin,b ; cmin,dur + Δcdur,γ – Δcdur,st – Δcdur,add ; 10 mm} .

Avec :
cmin,b enrobage minimal vis-à-vis des exigences d'adhérence,
cmin,dur enrobage minimal vis-à-vis des conditions d'environnement,
Δcdur,γ marge de sécurité,
Δcdur,st réduction de l'enrobage minimal dans le cas d'acier inoxydable,
Δcdur,add réduction de l'enrobage minimal dans le cas de protection supplémentaire,

Et La valeur de Δcdev à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe Nationale. La valeur
recommandée est Δcdev = 10 mm.

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Le processus de détermination de l’enrobage des armatures dans chaque partie d’ouvrage comporte les huit
étapes suivantes :
 1ère étape : prise en compte des classes dʼ exposition
 2ème étape : Choix de la classe structurale : Les bâtiments et les ouvrages de génie civil courants
sont dimensionnés pour une durée d’utilisation de projet de 50 ans, ce qui revient à une classe S4.

Catégorie de Durée indicative Exemples


Durée d’utilisation d’utilisation de
de projet projet (années)
1 10 Structures provisoires

2 10 à 25 Éléments structuraux remplaçables, par exemple poutres de roulement, appareils


d’appui
3 15 à 30 Structures agricoles et similaires

4 50 Structures de bâtiments et autres structures courantes


5 100 Structures monumentales de bâtiments, ponts et autres ouvrages de génie civil
Tableau 4:la classe structurale en fonction de la durée de vie du projet

classe structurale
critère Classe d’exposition selon Tableau 1
X0 XC1 XC2/XC3 XC4 XD1 XD2/XS1 XD3/XS2/XS3
Durée Majoration Majoration Majoration Majoration Majoration Majoration Majoration de
d’utilisation de 2 classes de 2 classes de 2 classes de 2 classes de 2 classes de 2 classes 2 classes
de projet de
100 ans
Classe de ≥C30/37 ≥C30/37 ≥C35/45 ≥C40/50 ≥C40/50 ≥C40/50 ≥C45/55
résistance minoration minoration minoration minoration minoration minoration minoration de
de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe 1 classe
Elément Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration de
assimilable à de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe 1 classe
une dalle
Maîtrise de Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration de
la qualité de de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe de 1 classe 1 classe
production
du béton
Tableau 5:Modulation des classes structurales

 3ème étape : détermination de lʼenrobage minimal vis-à-vis de la durabilité Cmin,dur


Les valeurs de Cmin,dur (en mm) requis vis-à-vis de la durabilité sont données en fonction de la classe
d’exposition et de la classe structurale dans le tableau suivant :

Classe Classe d’exposition


structurale X0 XC1 XC2/XC3 XC4 XD1/XS1 XD2/XS2 XD3/XS3
S1 10 10 10 15 20 25 30
S2 10 10 15 20 25 30 35
S3 10 10 20 25 30 35 40
S4 10 15 25 30 35 40 45
S5 15 20 30 35 40 45 50
S6 20 25 35 40 45 50 55
Tableau 6:Valeur de Cmin(mm) en fonction de la classe structurale et la classe d'exposition

 4ème étape : prise en compte du type dʼarmature : l’enrobage Cmin,dur peut être réduit, d’une valeur
ΔCdur.st ou ΔCdur.add

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 5ème étape : prise en compte de contraintes particulières : l’Eurocode 2 prescrit d’augmenter


l’enrobage minimal dans les cas suivants : parements irréguliers, abrasion du béton, Béton coulé au
contact de surfaces irrégulières.
 6ème étape : détermination de lʼenrobage minimal vis-à-vis de lʼadhérence Cmin,b
Il convient que Cmin,b ne soit pas inférieur :
 au diamètre de la barre dans le cas d’armature individuelle;
 au diamètre équivalent dans le cas de paquet d’armatures.
Cmin,b est majoré de 5 mm si le diamètre du plus gros granulat du béton est supérieur à 32 mm.
 7ème étape : détermination de lʼenrobage minimal Cmin
 8ème étape : prise en compte des tolérances dʼexécution
L’enrobage minimal doit être majoré, pour tenir compte des tolérances pour écart d’exécution (ΔCdev). La
valeur recommandée est ΔCdev = 10 mm sauf justification particulière.
L’enrobage nominal est donné par la formule :
Cnom = Cmin + ΔCdev

Si la réalisation ou la conception et l’exécution des éléments d’ouvrage sont soumis à un système


d’Assurance Qualité, Il est possible de réduire la valeur de ΔCdev à une valeur comprise entre 5 et 10 mm.
Cette réduction possible de ΔCdev permet d’inciter à un meilleur contrôle du positionnement réel des
armatures et une meilleure qualité de réalisation

Synthèse durabilité
 Le BAEL ne stipule pas de classe d’exposition mais il indique les dispositions à prendre en compte
pour la protection des armatures.
 L’Eurocode a donné plus d’importance à la partie durabilité et plus particulièrement à la
classification des environnements.
 L’approche de l’enrobage introduite par l’Eurocode2 est très différente de celle du BAEL91.

Exemple de synthèse :

On prend l’exemple d’un plancher parking avec un béton de C30/35 :


 Il s’agit d’une classe XC1
 Donc pour une classe de résistance de C30, on a une minoration d’une classe
 Il s’agit d’une dalle : donc on va minorer d’une classe
En conclusion, on a en gros une minoration de deux classes, d’où une classe structurale S2, ce qui donne un
enrobage cmin=10mm, donc un cnom=10+10=20mm>10mm du BAEL.
Et si de plus on a un béton de meilleure qualité on aura une minoration d’une classe de plus, ce qui fait une
classe structurale S1.

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

2. Matériaux

2.1.Acier

2.1.1. BAEL91/Acier

 critères mécaniques

Limite d’élasticité : fe
Module d’élasticité longitudinal : Es

 Le BAEL présente un seul diagramme contraintes –déformations pour l’acier : le diagramme à palier
horizontal.

Figure 2 Diagramme contrainte –déformation de l’acier BAEL 91

L’allongement est limité à 1% dans le BAEL

2.1.2. Eurocode2/Acier

 Critères mécaniques :
Limite d’élasticité caractéristique : fyk
Module d’élasticité longitudinal : Es
 Forme du diagramme de contraintes-déformations : à palier horizontal, à palier incliné

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 3: diagramme contraintes-déformations à palier horizontal

Figure 4: diagramme contrainte-déformation à palier incliné

Le diagramme contrainte –déformation à palier incliné représente l’écrouissage de l’acier, on notera que la
déformation est limitée à εud. Le diagramme contrainte-déformation à palier horizontal représente l’élasto-
plasticité parfaite de l’acier, on notera que la déformation n’est pas limitée.

L’EC2, suivant en cela la norme EN 10080, définit trois classes de ductilité :


• classe A : ductilité normale (treillis soudés formés de fils tréfilés ou laminés à froid) ;
• classe B : haute ductilité (barres HA laminées à chaud) ;
• classe C : très haute ductilité (aciers réservés à des usages spéciaux ; constructions parasismiques).

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Tableau 7:propriétés des armatures du béton armé EC2

Synthèse Acier
 Le BAEL limite l’allongement à 1% alors que l’Eurocode 2 permet désormais de retenir un
allongement de 2,25 à 4,5% selon la ductilité de l’acier
 Le module d’élasticité, dans les deux règlements est pris égal à Es = 200 000 MPa.
 Les deux règlements diffèrent dans la classification des armatures, le BAEL91 les classe selon
FE400 Ou Fe500 alors que l’Eurocode les classe selon le tableau 10.
 L’Eurocode 2 va plus loin que le BAEL91 qui limite l’acier aux Fe500, alors que le premier va
jusqu’au 600MPa.

2.2.Béton

2.2.1. BAEL91/Béton

 La résistance à la compression à j jours est donnée par la relation suivante :


𝐣
 fcj= 𝟒.𝟕𝟔+𝟎.𝟖𝟑𝐣fc28 si fc28 ≤ 40MPa
𝐣
 fcj= 𝟏.𝟒𝟎+𝟎.𝟗𝟓𝐣fc28 si fc28 > 40MPa
 La résistance de calcul en compression est définit comme suit :
𝟎,𝟖𝟓
σbc= 𝐟
𝜸𝒃 𝐜𝟐𝟖

Où γb: le coefficient de sécurité du béton

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Situation de projet Durable ou transitoire Accidentelle


γb 1.5 1.15

 La résistance caractéristique à la traction du béton à j jours est donnée par la relation qui suit :

ftj=0.6+0.06 fcj si fcj ≤ 60 MPa


ftj =0.275 fcj 2/3 si fcj > 60 MPa

 Le coefficient de poisson

Le coefficient de poisson νest pris égal à :


 0 : pour le calcul des sollicitations (justifications aux états limites ultimes : béton fissuré)
 0,2 : pour le calcul des déformations (justifications aux états limites de service : béton non
fissuré)

 Coefficient de dilatation thermique

Le coefficient linéaire de dilatation thermique du béton peut être pris égal à 10-5 °C-1.

 Le module de déformation longitudinale instantanée du béton Eij est égal à :


Eij= 11000∛fcj

 Les diagrammes contraintes-déformations du béton :


 Diagramme parabole –rectangle de compression du béton

Figure 5: diagramme parabole-rectangle du béton

Avec γb : Le coefficient de sécurité


 θ = 1 si la combinaison d’actions considérée a une durée d’application supérieure à 24 h
 θ = 0,9 si cette durée est comprise entre 1 et 24 h
 θ = 0, 85 si cette durée est inférieure à 1 h.

Diagramme rectangulaire de compression du béton

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 6: diagramme rectangulaire simplifié

 Retrait du béton

Le retrait final εr est donné par l’expression suivante :


𝟖𝟎 𝟏
εr = (100-ρh)(6+𝟏𝟎+𝟑𝒓 )(𝟏+𝟐𝟎𝝆 ) 𝟏𝟎−𝟔
𝒎 𝒔

Avec :
ρh : étant l’humidité relative (ρh =60% en moyenne à Casablanca ,dans l’eau ρh = 100%)
rm : le rayon moyen de la section en cm = aire/périmètre
𝝆𝒔 : Section des armatures passives longitudinales As / section du béton, dans le cas de béton précontraint
par prétention, As représente la section des armatures de précontrainte adhérentes.
Le retrait varie en fonction du temps de la façon suivante :
εr(t) = εr×r(t)

εr : étant le retrait total final


𝟏
Avec : r(t) =
𝒕+𝟗𝒓𝒎
t : l’âge du béton en jours.

Le raccourcissement unitaire dû au retrait atteint les valeurs suivantes dans le cas de pièces non massives à
l'air libre :
- 1,5.10-4 dans les climats très humides,
- 2. 10-4 en climat humide, ce qui est le cas de la France sauf son quart sud-est,
- 3. 10-4 en climat tempéré sec, tel que le quart sud-est de la France,
- 4. 10-4 en climat chaud et sec,
- 5. 10-4 en climat très sec ou désertique.
 Les déformations du béton dû au fluage
La déformation due au fluage εfl au bout d’un temps t1 après la mise en charge est définie par la relation
suivante :

Page 33
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Ou
εi : déformation instantanée au temps t1(âge du béton à la mise en charge)

(t - t1) : la durée d’application du chargement, en jours


ρs : section des armatures passives longitudinales As / section du béton, dans le cas de béton précontraint
par prétention, As représente la section des armatures de précontrainte adhérentes.
ρh : étant l’humidité relative (=60% en moyenne à Casablanca, dans l’eau ρh = 100%)
Aire
rm : le rayon moyen de la section en cm rm=( )
Périmètre

2.2.2. béton/Eurocode2

 La résistance à la compression du béton fck(t) à t jours :

fck(t) =fcm(t) -8(MPa) pour 3< t <28 jours

fck (t)=fck pour t ≥ 28 jours

fck : la résistance caractéristique (fractile 5 %) mesurée sur cylindre, déterminé à 28 jours (f c28 dans le
BAEL).

fcm(t) : la résistance moyenne en compression du béton à l'âge de t jours donnée par l’équation suivante :

fcm (t)=βcc(t) fcm

28 1/2
Avec βcc(t)=exp{s [1 − ( t ) ]}
fcm : la résistance moyenne en compression du béton à 28 jours
βcc(t) : un coefficient qui dépend de l'âge t du béton
t : l’âge du béton, en jours
s : un coefficient qui dépend du type de ciment :

Page 34
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

= 0,20 pour les ciments de classe de résistance R


= 0,25 pour les ciments de classe de résistance N
= 0,38 pour les ciments de classe de résistance S
 La résistance de calcul en compression est définie comme suit :
𝛂
fcd= 𝛄𝐜𝐜 𝐟𝐜𝐤
𝐜

γc: le coefficient partiel relatif au béton

Situation de projet Durable ou transitoire accidentelle


γc 1.5 1.2

αcc est un coefficient tenant compte des effets à long terme sur la résistance en compression et des effets
défavorables résultants de la manière dont la charge est appliquée

 La résistance moyenne en traction directe du béton à l'âge de t jours :

fctm(t) = (βcc(t))αfctm

fctm: valeur moyenne de la résistance en traction directe du béton

α= 1 pour t<28j

α=2 /3 pour t>28 j

 La résistance à la traction moyenne fctm est définie comme suit :


fctm = 0,3.fck^ (2/3) pour les bétons de classe C12 à C50
fctm = 2,12ln (1 + (fcm/10)) pour les classes supérieures à C50

Avec la notion de résistance moyenne fcm = fck + 8 (MPa)

N.B

La résistance moyenne de l’Eurocode 2 définie à partir de la résistance caractéristique n’a pas la même
signification que la résistance moyenne des essais permettant de définir la valeur caractéristique.

– valeur caractéristique inférieure fctk0, 05 = 0,7.fctm (fractile 5 %)

– valeur caractéristique supérieure fctk0, 95 = 1,3.fctm (fractile 95 %)

On utilise la valeur moyenne fctm pour évaluer les déformations et le pourcentage d’acier minimum La
valeur inférieure est utilisée pour définir fctd ,pour calculer la longueur d’ancrage de référence des aciers
lb,rqd et la section d’acier de couture. La valeur supérieure n’est plus utilisée dans l’Eurocode.

 La résistance de traction de calcul :

fctd= αct fctk/γc

γc : le coefficient partiel relatif au béton

fctk: valeur caractéristique inférieure de la traction

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

αct: un coefficient tenant compte des effets à long terme sur la résistance en traction et des effets
défavorables résultant de la manière dont la charge est appliquée, αct = 1

 Résistance à la traction en flexion :

Cette résistance est définie par :


fctm,fl=max{(1.6-h)/1000fctm,fctm}
où :
h : la hauteur totale de l'élément, en mm
fctm : la résistance moyenne en traction directe

 Coefficient de poisson

Le coefficient de Poisson ν est pris égal à :

o 0,2 : pour le béton non fissuré


o 0 : pour le béton fissuré.
 Coefficient de dilatation thermique

Le coefficient de dilatation thermique du béton est égal à 10-5 °C.

 Module de déformation
fck+8 0,3
Ecm=22000( 10
)

Module en fonction du temps

Ecm(t) = Ecm[fcm(t)/fcm ]0,3

Expression dans laquelle Ecm(t) et fcm(t) sont les valeurs à l'âge t (jours) et Ecm et fcm les valeurs déterminées
à 28 jours.
 diagramme contraintes-déformations :
 diagramme parabole rectangle

Le calcul des sections peut être effectué en utilisant la relation contrainte-déformation suivante :
𝜀𝑐
σc =fcd (1-(1-𝜀𝑐2)n) pour 0< εc< 𝜀𝑐2
σc=fcd pour εc2 <εc < εcu2
ε c2 raccourcissement unitaire du béton atteint pour la contrainte maximale,
ε cu2 raccourcissement ultime

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 7: diagramme parabole-rectangle

n, εc2 ,εcu2 sont indiqués dans le tableau suivant :

Tableau 8: caractéristiques de résistance et de déformation des bétons

 Diagramme bilinéaire simplifié

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

L’Eurocode 2 permet d’utiliser également des diagrammes bilinéaires dans lesquels la parabole est
remplacée par une droite. La valeur de εc2 = 2.10-3 est alors ramenée à εc3 = 1,75.10-3 pour les bétons
classiques de classe ≤ C 50/60.

Figure 8: diagramme bilinéaire simplifié

 Diagramme rectangulaire de compression du béton

Figure 9: diagramme rectangulaire du béton

Le coefficient λ définissant la hauteur utile de la zone comprimée, vaut:


λ= 0.8 pour fck< 50 MPa
λ= 0.8-(fck -50) / 400 pour 50MPa < fck< 90 MPa

Le coefficient η définissant la résistance effective, vaut :


η=1 pour fck< 50 MPa
η=1-(fck -50) / 200 pour 50MPa < fck< 90 MPa

 retrait du béton

La déformation totale de retrait se compose de la déformation due au retrait de dessiccation et de la


déformation due au retrait endogène. La déformation due au retrait de dessiccation évolue lentement, car
elle est fonction de la migration de l'eau au travers du béton durci. La déformation due au retrait endogène
se développe au cours du durcissement du béton : elle se produit par conséquent en majeure partie aux
cours des premiers jours suivant le coulage. Le retrait endogène est une fonction linéaire de la résistance du
béton. Il convient d'en tenir compte de manière spécifique lorsque du béton frais est coulé au contact de
béton durci.

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Par conséquent, la déformation totale de retrait εcs est égale à :


εcs = εcd + εca
où :
εcs est la déformation totale de retrait
εcd est la déformation due au retrait de dessiccation
εca est la déformation due au retrait endogène

La valeur finale du retrait de dessiccation, εcd,∞ ,est égale à kh ⋅εcd,0 .


εcd,0 peut être lu dans le Tableau suivant :

fck/fckcube Humidité relative %


(MPa) 20 40 60 80 90 100
20/25 0.62 0.58 0.49 0.30 0.17 0.00
40/50 0.48 0.46 0.38 0.24 0.13 0.00
60/75 0.38 0.36 0.30 0.19 0.10 0.00
80/95 0.30 0.28 0.24 0.15 0.08 0.00
90/105 0.27 0.25 0.21 0.13 0.07 0.00
Tableau 9: Valeurs nominales du retrait de dessiccation non gêné εcd,0 (en ‰)

L'évolution du retrait de dessiccation avec le temps est donnée par :


εcd(t) = βds(t, ts) ⋅kh ⋅εcd,0

kh est un coefficient dépendant du rayon moyen h0 , donné par le tableau suivant :

h0 kh
100 1.00
200 0.80
300 0.75
≥500 0.70
Tableau 10:Valeurs de kh en fonction de h0

(𝒕−𝒕𝒔 )
Et βds(t, ts)=
(𝒕−𝒕𝒔 )+𝟎.𝟎𝟒√𝒉𝟎𝟑

t est l'âge du béton à l'instant considéré, en jours


ts est l'âge du béton (jours) au début du retrait de dessiccation (ou gonflement). Normalement, ceci
correspond à la fin de la cure.
h0 est le rayon moyen (mm) de la section transversale = 2Ac/u
avec :
Ac aire de la section du béton
u périmètre de la partie de la section exposée à la dessiccation.

La déformation due au retrait endogène est donnée par :


εca (t) =βas(t) εca(∞)

Expression dans la quelle : εca(∞) = 2,5 (fck – 10) 10^-6

Page 39
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Et βas(t) = 1 – exp (– 0,2 t 0,5)

t étant exprimé en jours.

 La déformation du béton du au fluage

La déformation de fluage à l’instant infini pour une contrainte donnée et appliqué à t0 est donnée par

 Si σc ≤ 0,45fck (t0)
Le coefficient du fluage ф (∞, t0) est fonction de Ec le module tangent, qui peut être pris
égal à 1,05 Ecm.,il est déterminé à partir de l’abaque (voir annexe)
 si σc > 0,45fck (t0)
Le coefficient de fluage est déterminé par la relation suivante :

Фk (∞, t0) : le coefficient de fluage théorique non linéaire, qui remplace ф(∞,t0)
kσ : le rapport σc/fcm(t0), dans lequel σc est la contrainte de compression et fcm(t0) la résistance
moyenne en compression du béton à la date du chargement

Synthèse Béton

 la NF EN 206-1a introduit une nouvelle désignation C25/30, qu’il faut comprendre de la façon
suivante : 25 MPa est la résistance caractéristique à la compression sur cylindre, et 30 MPa la
résistance à la compression sur cube.
 Le BAEL suppose que la résistance à la compression du béton à j jours dépend de l’âge du
béton et de sa résistance à la compression à 28jours. Dans l’EC2, la résistance à la
compression dépend, en plus des deux paramètres définis par le BAEL, de la classe de
résistance du ciment introduite dans le coefficient multiplicateur βcc. Soit pour une Classe
C25/30 on trouve 17.67MPa pour l’EC2> 16.5MPa pour le BAEL91.
 L’Eurocode2 prend un coefficient de minoration de la résistance de calcul égal à 1 tandis que
le BAEL91 prend une valeur de 0.85, soit pour la classe C25/30 fcd=16.7MPa pour l’EC2 et
14.16MPa<16.7MPa pour le BAEL91.
 En plus de la résistance caractéristique à la traction du béton, l’EC2 prévoit la définition d’une
résistance moyenne en traction directe du béton, une résistance de calcul en traction et une
résistance à la traction en flexion, ce qui prouve que l’EC2 prévoit plus d’hypothèses de
calcul que le BAEL91.
 Le coefficient partiel de sécurité pour le cas accidentel est pris égal à 1.2 pour l’Eurocode2 et
1.15 pour le BAEL91.
 L’Eurocode 2 retient une valeur moyenne fctm et en déduit deux valeurs caractéristiques, alors
que le BAEL fait référence à une seule valeur caractéristique ftj, définie à partir de la résistance
à la compression, soit 1.8MPa pour l’EC2< 2.1MPa pour le BAEL91.
 On constate que les coefficients de poisson et dilatation thermique sont identiques pour les
deux règlements.

Page 40
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Pour le BAEL91, le calcul du module longitudinal de déformation à j jours dépend de la


résistance en compression à j jours mais selon l’Eurocode, il dépend de la résistance moyenne
en compression à j jours et celle à 28j en plus du module longitudinal de déformation à 28j.
soit pour une classe C25/30, Le module de déformation à 28jest égal à 31475.8MPa pour
l’EC2 < 32164MPa pour le BAEL91.
 Diagramme contraintes- déformations
 Les deux règlements définissent le diagramme de calcul du béton presque de la même
manière
 Pour les courbes de contraintes- déformations, on retrouvera dans l’EC2 celles du
règlement BAEL91 plus une courbe bilinéaire qui peut remplacer la parabole rectangle.

3. Chargement

3.1.BAEL-NF P 06-001

3.1.1. Catégories des constructions

 Constructions courantes :
Les constructions qui entrent normalement dans cette catégorie sont :
o Les bâtiments à usage d'habitation et d'hébergement ;
o Les bâtiments à usage de bureaux ;
o Les constructions scolaires ;
o Les constructions hospitalières ;
et, le plus souvent :
o les bâtiments à usage commercial (magasins, boutiques,...) à l'exclusion des bâtiments de stockage
o les salles de spectacle

Dans les constructions courantes, les charges d'exploitation sont modérées : les valeurs de ces charges sont
alors au plus égales à deux fois celles des charges permanentes ou à 5 000 N/m.
Ces valeurs sont données dans les tableaux suivants :

Nature du local Charges d’exploitations (KN/m2)


Hébergement en chambres, salles de jeux et 1,5
repos des crèches
Hébergement collectif (dortoirs) 2,5
Salles de restaurants, cafés, cantines (nombre de 2,5
places assises<100
Salles de réunion avec tables de travail 2,5
Halles divers (gares, etc.) ou le public se déplace 4
Salles d’exposition de moins de 50m2 2,5
Salles d’exposition de plus de 50 m2 3,5
Salles de réunion et lieux de culte avec 5
assistance debout
Salles, tribunes et gradins des lieux de spectacle 6
et de sport avec places debout
Salles de théâtre de conférence, amphithéâtres, 4
tribunes avec sièges

Page 41
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Cuisines des collectivités, non compris gros 2,5


matériel
Boutiques et annexes 5
Balcons 3,5
Balcons de bâtiment recevant du public 6
Loggias Dito locaux contigus
Circulations inférieures des bâtiments Dito locaux desservis ou 5 si public

Nature et destination du local Charges d’exploitation


(kN/m2)
Bâtiments à usage d’habitation
Logement y compris
Combles aménageables 1,5
Balcons 3,5
Escaliers
(marches isolées exclues) 2,5
Greniers proprement dits 2,5
Garage et stationnement des voitures légères 2,5

Bâtiments de bureaux
Bureaux proprement dits 2,5
Circulation et escaliers 2,5
Halls de réception 2,5
Halls à guichets 4
B.Scolaires et universitaires
Salles de classe, sanitaires 2,5
Dortoirs collectifs 2,5
Ateliers, laboratoires
(mat, lourd exclu) 2,5
Circulations et escaliers 4
Bibliothèques, salles de réunion 4
Cuisines collectives 5
B. hospitaliers et dispensaires
Chambres 1,5
Circulations internes 2,5
Locaux médicotechniques
(salles de travail et d’opération) 3,5

De plus, les charges localisées appliquées à un élément quelconque de plancher (dalle, poutrelle, poutre)
doivent être inférieures à la plus grande des deux valeurs : 2 000 N et le quart de la charge d'exploitation
totale susceptible d'être appliquée à cet élément.
Ex : les charges de meuble, de cloisonnement ou d’autres équipements de faible poids (appareils ménagers,
canalisations)

 Les Constructions industrielles :

Les constructions qui entrent dans cette catégorie sont :

o Les bâtiments industriels proprement dits (usines, ateliers...) ;

Page 42
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

o Les entrepôts.
Dans les constructions industrielles, les charges d'exploitation sont relativement élevées : les valeurs de ces
charges sont alors supérieures à deux fois celles des charges permanentes ou à 5000 N/m ; elles
comprennent le plus souvent des charges localisées importantes, éventuellement mobiles, et pouvant
donner lieu à des effets dynamiques.

 Les constructions spéciales :

Dans les constructions spéciales, certaines parties de la structure peuvent être assimilées à des éléments de
constructions courantes, d'autres à des éléments de constructions industrielles, d'autres enfin relèvent de
l'application des règles générales
Ex : une construction comportant des parkings de véhicules légers, couverte par un plancher sous chaussée

3.1.2. Dégression

 Dégression horizontale

Les valeurs des charges d’exploitation sont susceptibles de minoration lorsqu’elles sont appliquées à de
grandes surfaces, et éventuellement de majoration pour de petites surfaces

 Garages et parcs de stationnement pour les véhicules légers de surfaces S en m2


Q= 2,5kN/m2 S ≤20 m2
Q= (3- 0,025S) kN/m2 20m2≤S≤50m2
Q= 1,5kN /m2 S≥60m2
 Combles aménageables et Halls à guichets
Les valeurs des charges d’exploitation sont à multiplier par le coefficient λ défini ci-après
λ=1 S≤15m2
λ= (190-S)/175 15≤S≤50m2
λ=0,8 S≥50m2
 Bureaux, dortoirs collectifs et chambres d’hôpital
Les valeurs des charges d’exploitation sont à multiplier par le coefficient λ défini ci-après :
λ= 1,5- S /30 S≤15m2
λ= (190-S)/175 15≤S≤50m2
λ=0,8 S≥50m2

 Dégression verticale

Pour les bâtiments à usage d’habitation ou d’hébergement comportant plus de cinq étages, les surcharges
verticales peuvent être minorées selon la loi de dégression verticale
𝟑+𝐧
Le coefficient de la dégression verticale est comme suit : 𝟐𝐧
Avec n=nombre d’étages

3.2.Eurocode1

3.2.1. Catégories d’usage

 Bâtiments résidentiels, sociaux, commerciaux ou administratifs

Page 43
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

L’Eurocode 1 distingue quatre catégories d’usage. Ces quatre catégories A, B, C et D sont fonction de
l’usage des surfaces (usage d’habitation, bureaux, commerces, etc.)

 A Habitation, résidentiel
 B Bureaux
 C Lieux de réunion (à l’exception des surfaces des catégories A, B et D)
 D Commerces

Les charges sur les planchers, les balcons et les escaliers sont fonction de ces catégories.

Tableau 11: catégories d'usage

Pour déterminer les charges d’exploitation, l’Eurocode 1 classe les planchers et les toitures en catégories en
fonction de leur utilisation. Les valeurs caractéristiques de ces charges sont données dans le tableau
suivant :

Page 44
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Tableau 12: charges d'exploitation selon la catégorie d’usage

 Dispositions particulières
 Lorsque les planchers sont soumis à des usages multiples, ils doivent être calculés pour la
catégorie la plus défavorable, qui produit les effets des actions (forces) les plus élevés.

 Le poids propre des cloisons mobiles est pris en compte par une charge uniformément répartie
qk qu’il convient d’ajouter aux charges d’exploitation supportées par les planchers. Cette
charge uniformément répartie dépend du poids propre des cloisons de la manière suivante :
 cloisons mobiles de poids propre ≤ 1,0 kN/m linéaire de mur : qk = 0,5 kN/m2
 cloisons mobiles de poids propre ≤ 2,0 kN/m linéaire de mur : qk = 0,8 kN/m2
 cloisons mobiles de poids propre ≤ 3,0 kN/m linéaire de mur : qk = 1,2 kN/m2
 cloisons mobiles plus lourdes : tenir compte, dans le calcul, de leur emplacement et de leur
orientation ainsi que de la nature de la structure des planchers.

 Aires de stockage et locaux industriels

Les aires de stockage et locaux industriels sont classés en deux catégories :

Tableau 13: catégories d'usage des aires de stockage et des locaux industriels

Les valeurs caractéristiques des charges d’exploitation sont données dans le tableau suivant :

Tableau 14 :Valeurs caractéristiques (aires de stockage et locaux industriels)

Page 45
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Garages et aires de circulation accessible aux véhicules

Les aires de circulation et de stationnement à l’intérieur des bâtiments sont classées en deux catégories.

Tableau 15: aires de circulation et de stationnement dans les bâtiments

Les surfaces chargées, classées selon des catégories, sont calculées en utilisant les valeurs caractéristiques
qk (charge uniforme) et Qk (charge concentrée) données dans le tableau suivant

 Toitures

Les toitures sont classées, suivant leur accessibilité, en trois catégories.

Tableau 16: classification des toitures

Pour les toitures de catégorie H, l’Eurocode 1 fournit les valeurs de charges d’exploitation suivantes :

Pour les toitures de catégorie K, l’Eurocode 1 fournit les charges d’exploitation.

Page 46
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Il faut majorer la charge verticale statique Qk par le coefficient dynamique φ avec φ = 1,40

 Charges horizontales sur les garde-corps et les murs de séparation

L’Eurocode 1 fournit les valeurs de charges d’exploitation horizontales suivantes pour les garde-corps et
les murs de séparation agissant comme des barrières.

3.2.2. Cas des réductions des charges pour effet de surface

 Coefficients de réduction pour les planchers et les toitures

On peut appliquer un coefficient de réduction αA aux valeurs qk. Ce coefficient ne peut être utilisé que pour
les catégories d’usage A, B, C3, D1 et F.
𝐴0
αA=0,77 + 𝐴
Avec A est l’aire chargée et la valeur de A0 est fixée à 3,5 m2.

 Coefficients de réduction pour les poteaux et les murs

On peut appliquer un coefficient de réduction αn à la charge d’exploitation totale apportée par plusieurs
étages. Ce coefficient est donné par la relation suivante :
2+(𝑛−2)𝜓0
αn= 𝑛
avec n le nombre d’étages situés au-dessus de l’élément étudié.

Synthèse chargement

 Les valeurs des charges d’exploitation pour les deux règlements sont assez proches avec une plus
grande marge pour l’Eurocode 2.

Exemples de synthèse
Pour les salles de concert, les salles de sport y compris les tribunes, le BAEL prévoit une charge
d’exploitation de 6 kN /m2, l’Eurocode lui prévoit une valeur variant entre 5 et 7,5 kN /m2

 Coefficient de réduction horizontale

Prenons le plancher d’un bâtiment à usage d’habitation (catégorie A) de surface S>50m2

Pour le BAEL :

Page 47
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Le coefficient de réduction est


λ= 0.8
Pour l’Eurocode :
Le coefficient de réduction est : (A=50m2)
𝐴0
αA=0,77 + 𝐴

D’où αA=0.84 > 0.8

 Coefficient de réduction verticale


On remarque que le coefficient de réduction verticale du l’Eurocode1 est légèrement supérieur à celui du
NF P 06-001.

Prenant l’exemple d’un bâtiment à usage d’habitation de 5 étages


Pour le BAEL :
3+𝑛
Le coefficient de réduction est : 2𝑛
Soit 0,8
Pour l’Eurocode :
Le coefficient de réduction est :
2+(𝑛−2)𝜓0
αn=
𝑛

D’où αn=0,82

Tableau récapitulatif des résultats :

BAEL91 Eurocode2
Coefficient de dégression 0,8 0,84
horizontale
Coefficient de dégression 0,8 0,82
verticale

4. Combinaison de charges

4.1.Combinaison de charges – BAEL91

4.1.1. Etats limites ultimes -ELU –BAEL91

 Combinaisons fondamentales : Σ1,35 Gi, sup + 1,5 Q1 +Σ1, 3 ψ0iQ

Pour le cas particulier d’un bâtiment, on a :

Page 48
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Tableau 17: combinaisons fondamentales de charges d'un bâtiment

 Combinaisons accidentelles et sismiques : Gmax+Gmin+FA+ψ11 Q1+ ∑ψ2i Qi

4.1.2. Etats limites de service-ELS –BAEL91

La combinaison d’actions à considérer et la suivante :


Gmax+Gmin+Q1+∑ ψ0iQi

Tableau 18: Combinaisons d'action à l'ELS

4.1.3. Valeurs des coefficients ψ relatifs aux charges d’exploitation-NF P


06-001

Les valeurs des coefficients ψ relatifs aux charges d’exploitation sont données par le tableau ci dessous :
Il s’agit des valeurs dites de :
 Combinaison ψ0i Qi

Page 49
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Fréquentes ψ1i Qi
 Quasi-permanente ψ2i Qi

Tableau 19: valeurs des coefficients ψ

4.2.Eurocode0

4.2.1. Etats limites ultimes -ELU –EC0

Il existe plusieurs types d’états limites ultimes dans l’EC0 :


 EQU : perte d’équilibre statique de la structure considérée comme un corps rigide ;
 STR : défaillance interne ou déformation excessive de la structure ou des éléments structuraux y
compris semelles, pieux lorsque la résistance des matériaux de construction de la structure domine
;
 GEO : défaillance ou déformation excessive du sol, lorsque les résistances du sol ou de la roche
sont significatives pour la résistance ;

 Combinaisons fondamentales :
 ensemble A : Equilibre statique

Pour vérifier l’équilibre statique d’une structure (EQU), il convient d’utiliser les valeurs de calcul des
actions définies dans le tableau suivant :

Page 50
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Tableau 20: Valeurs de calcul d'actions(EQU) (ensemble A)

ensemble B : Dimensionnement des éléments structuraux STR+ Résistance du terrain GEO

Pour vérifier le dimensionnement des éléments structuraux et la résistance du terrain, il convient d’utiliser
les valeurs de calcul des actions définies dans le tableau suivant :

C'est-à-dire : Σ1,35 Gi, sup + 1,5 Q1 +Σ1,5 ψ0iQ


 Combinaisons accidentelles et sismiques :

Gkj,sup+Gkj,inf +Ad+ψ11 Qk,1+ 1,5∑ψ2i Qk,i

En cas d’actions sismiques, La combinaison d’action à considérer est

Gkj,sup+Gkj,inf+ γ1AEK+ ∑ψ2i Qk,i

4.2.2. Etats limites de service-ELS –EC2

 en combinaison caractéristique :
Gkj,sup+Gkj,inf+Q1+∑ ψ0iQi
La combinaison caractéristique est normalement utilisée pour des états-limites irréversibles.
 en combinaison fréquente :
Gkj,sup+Gkj,inf+ ψ11Q1+∑ ψ2iQi
La combinaison fréquente est normalement utilisée pour des états-limites réversibles.
 en combinaison quasi-permanente :
Gkj,sup+Gkj,inf+ ψ21Q1+∑ ψ2iQi
La combinaison quasi-permanente est normalement utilisée pour des effets à long terme et l'aspect
de la structure.

4.2.3. Valeurs des coefficients ψ relatifs aux charges d’exploitation-EC1

Les valeurs caractéristiques sont spécifiées dans l’eurocode1. On distingue, comme dans le BAEL, les
valeurs caractéristiques principales Qk et les valeurs de combinaisons, à savoir :
– ψ0Qk valeur de combinaison,

Page 51
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

– ψ1Qk valeur fréquente,


– ψ2Qk valeur quasi permanente.
Les valeurs recommandées des coefficients ψ, utilisés pour le calcul des valeurs représentatives des actions,
sont données dans le tableau suivant.

Tableau 21: valeurs recommandées de ψ

Synthèse combinaisons

 Nous remarquons des différences au niveau des combinaisons de charges : il existe plusieurs types
de combinaisons ELU aux Eurocodes suivant qu’il s’agisse d’une perte d’équilibre, d’une
déformation excessive, d’une déformation du sol…
 Par ailleurs, les coefficients de combinaison de charges sont plus élevés pour l’EC0 par rapport au
BAEL91pour les actions secondaires. En effet, sous combinaisons ELU, les actions
d’accompagnement sont multipliées par 1.3* ψ0i pour le BAEL et par 1.5* ψ0i pour l’EC2.
 Les valeurs des coefficients ψ sont en général plus faibles que les valeurs de la NF P-06-001 qui
retient ψ0 = 0,77 au lieu de 0,7 de l’Eurocode1 pour tous les locaux

5. Dispositions constructives relatives aux armatures


Le béton armé étant une structure composite : béton et acier, il est nécessaire de bien connaître le
comportement de l’interface entre les deux matériaux.

5.1.BAEL 91

5.1.1. Espacement des barres

Entre deux armatures voisines, la distance libre doit être au moins égale, dans toutes les directions, à :
- leur diamètre si elles sont isolées ;
- la largeur des paquets dont elles font partie dans le cas contraire.

Page 52
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

5.1.2. Rayon de courbure minimal

 Pour les ronds lisses (sauf pour étrier, cadre et épingle) r ≥ 3ф


 Pour les barres HA Fe400 et Fe500 r ≥5,5ф

5.1.3. Adhérence

 Contrainte limite d’adhérence

τsu=0.6 ψs2 ftj

1 : ronds lisses
Ψs = 1,5 : barres HA courantes

ftj : résistance caractéristique à la traction du béton à j jours.


τsu=1.35 ft28 pour un HA
 longueur d’ancrage
ls= ∅fe/4 τsu
fcj (MPa) 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Fe E400 Ls /∅ 41 35 31 27 25 22 21 19 18
Fe E500 Ls /∅ 51 44 39 34 31 28 26 24 22
Tableau 22 Valeurs de la longueur lS en fonction de la limite d'élasticité de l'acier

 Longueur de recouvrement

Si les barres sont espacées d'une distance « c » inférieure à 5 fois leur diamètre, la longueur de
recouvrement est égale à la longueur de scellement droit.
Si les barres sont espacées de plus de 5 fois leur diamètre, la transmission de l'effort d'une barre à l'autre se
fait à travers des bielles de béton à 45° situées d ans le plan des deux barres. La longueur de recouvrement
est égale à la longueur de scellement droit plus la distance "c" entre les deux barres : Lr= Ls + c

Donc en résumé :
- Si c < 5Φ Lr = Ls si c <5Φ
- Si c > 5Φ Lr = Ls + c sinon
avec
- Lr longueur de recouvrement
- Ls longueur de scellement droit
- c distance qui sépare les deux barres

Page 53
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 10 Recouvrement des barres

5.2.Eurocode 2

5.2.1. Espacement des barres

L'espacement des armatures de béton armé (barres) doit permettre une mise en place et un compactage
satisfaisants du béton, et ainsi garantir le développement d'une bonne adhérence.

Il convient d'adopter une distance libre (horizontalement et verticalement) entre barres parallèles ou
entre lits horizontaux de barres parallèles supérieure ou égale à la plus grande des valeurs suivantes : k1
fois le diamètre de la barre, (dg + k2) mm ou 20 mm (où dg est la dimension du plus gros granulat).
Donc l’espacement doit vérifier :
d ≥ = max [k1ф ; 20 mm; dg + k2]
Avec dg diamètre du plus gros granulat.
Les valeurs de k1 et k2 à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe Nationale.
Les valeurs recommandées sont k1 = 1 et k2 = 5 mm.

Figure 11 Distance entre barres

Pour un paquet de barres, l’Eurocode 2 impose de prévoir un espacement entre deux lits d’armatures
horizontales pour assurer un bon compactage du béton autour des aciers.
Pour le calcul, le paquet est remplacé par une barre fictive présentant la même section et le même
centre de gravité que le paquet, le diamètre équivalent est tel que :
Фn =ф√𝒏 avec n le nombre de barres

Figure 12 Paquet de barres

Page 54
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

5.2.2. Diamètres minimaux des mandrins de cintrage

Le diamètre de courbure minimal des barres doit être tel qu'il évite toute fissure de flexion dans
l'armature ainsi que toute rupture du béton situé dans la partie courbe de celle-ci.
Afin d'éviter d'endommager les armatures, il convient de plier la barre avec un mandrin de diamètre
supérieur ou égal à фm,min
 Cas des barres et des fils

Diamètre de la barre Diamètre minimal du mandrin dans le cas


des coudes, crochets ou boucles
ф≤16mm 4ф
ф>16mm 7ф
Tableau 23 Diamètre minimal des mandrins de cintrage

 Cas des assemblages soudés

Diamètre minimal du mandrin

5ф d≥3ф 5ф
d<3ф 20ф
Tableau 24 Diamètre minimal des mandrins de cintrage: cas des assemblages soudés

5.2.3. Adhérence

 Conditions de bonne adhérence

L’Eurocode 2 définit les conditions pour lesquelles un acier a une bonne adhérence : soit la barre
présente une inclinaison de 45° à 90°par rapport à l’horizontal lors du bétonnage ; soit l’inclinaison est
inférieure à 45°et les barres doivent être noyées dans un élément d’une hauteur inférieure à 25 cm ou,
dans le cas contraire, situées dans la moitié inférieure ou à au moins 30 cm du haut (soit min [h/2 ; 30
cm]).

Figure 13 Définitions des conditions de bonne adhérence

Page 55
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Contrainte d’adhérence ultime

fbd = 2,25.η1.η2 .fctd

fctd est la résistance de calcul en traction du béton, définie comme suit :


fctd=αct fctk, 0.05/γc
η1 = 1 si bonnes conditions d’enrobage ; η1 = 0,7 si mauvaises conditions ;
η2 = 1 si ф ≤ 32 ; η2 = (132 – ф)/100 sinon (ф en mm) ;
 Longueur d’ancrage de référence

ls= фσsd/4fyd

Fck 20 25 30 35 40 45 50 60
Lb,rqd /∅ (bonne adhérence) 47 40 36 32 29 27 25 24
Lb,rqd /∅ (mauvaise adhérence) 68 57 52 45 42 39 36 34
Tableau 25 Valeurs de lb,rqd en fonction des condition de bétonnage

 Longueur d’ancrage de calcul

Dans le cas des barres pliées, la longueur d’ancrage de calcul lb,d se mesure le long de la développée
de la barre
L’Eurocode 2 définit la longueur d’ancrage d’une barre comme la longueur d’ancrage de référence
multipliée par une série de coefficients :
lb,d = α1.α2.α3.α4.α5.lb,rq

α1 = coefficient prenant en compte la forme de l’ancrage α1=1 si droit ; α1=0,7 si cd > 3ф.
α2 : coefficient prenant en compte le confinement de l’enrobage du béton.
α3 : coefficient prenant en compte l’influence du confinement par des armatures transversales.
α4 : coefficient prenant en compte l’influence d’un ou plusieurs aciers transversaux soudés.
α5 : coefficient prenant en compte la présence d’une contrainte de compression transversale p.

Type Traction Compression


d’ancrage
Forme de la barre Droit α1=1 α1=1
Courbe α1=0.7 si cd >3∅ α1=1
Confinement par enrobage Droit 0.7 ≤ α2 = 1 – 0,15.(cd – ∅)/∅ ≤ 1 1
du béton Courbe 0,7 ≤ α2 = 1 – 0,15.(cd – 3∅)/∅ ≤ 1 1
Confinement par armatures Tout type 0,7 ≤ α3 = 1 – Kλ ≤ 1 1
transversales non soudées
aux armatures principales
(chaînage)
Confinement par armatures Tout type α 4=0.7 0.7
transversales soudées (ex. :
présence de TS)
Confinement par Tout type 0,7 ≤ α5 = 1 – 0,04.p ≤ 1 1
compression transversale

Tableau 26 Valeurs des coefficients α

Page 56
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 14 Définition de cd

p = contrainte de compression transversale à l’ELU sur la longueur ancrée lb,d


λ = (ΣAst – ΣAst,min)/As
ΣAst : section transversale mise en place sur lb,d
ΣAst, min : section minimale transversale égale à 0,25.As pour les poutres, et 0 pour les dalles.
K défini selon la figure ci-dessous

Figure 15 Définition des longueurs d'ancrage

 longueur de recouvrement

L’Eurocode 2 définit la longueur de recouvrement entre deux ou plusieurs barres par :

l0 = α1.α2.α3.α4.α5.α6 lb, rqd


Avec
l0 ≥ l0 min = max [0,3.α5.lb,rqd ; 15ф ; 20 cm]

Et α1, α2, α3, α4 α5 définis ci-dessus.


Pour le calcul de α3 = 1 – Kλ prendre dans le calcul de λ
ΣAst,min = As(σsd/fyd), avec As l’aire de la section d’une des barres comportant un recouvrement
Et α6 = (ρl/25)0,5 < 1,5
Avec ρl pourcentage de recouvrement situé dans la zone centrée sur le recouvrement étudié et définie par
une marge de +/– 0,65.l0.

Pourcentage de ≤ 25% ≤33% ≤ 50% >50%


recouvrement/section
totale d’acier
α6 1 1,15 1,4 1,5
Tableau 27: valeurs du coefficient α6

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Synthèse dispositions constructives


 pour les barres à haute adhérence, la contraine d’adhérence fbd donnée par l’Eurocode 2 tient
compte des conditions de bétonnage, du diamètre de la barre, en plus de la résistance de calcul en
traction du béton, tandis que dans le BAEL, la contrainte τsu ne dépend que de la valeur
caractéristique de traction du béton ftj .
o Ainsi pour des diamètres inférieures à 32mm et une résistance en compression du béton à
28 jours de 25 MPa et en supposant de mauvaises conditions d’adhérence on trouve τsu=
2,83MPa et fbd =1,89 MPa soit τsu=1,5fbd

 Le BAEL retenait fyk et non fyd comme l’Eurocode, soit 15% d’ancrage de plus fyd=fyk/γs.

 L’EC 2 définit deux longueurs d’ancrage la première de référence et une deuxième de calcul, le
BAEL n’en définit qu’une seule.

 Pour la détermination de la longueur d’ancrage de calcul l’EC 2(contrairement au BAEL) prend en


considération plusieurs facteurs d’influence : forme de la barre, confinement par enrobage,
confinement par armatures transversales non soudées, confinement par armatures transversales
soudées, il tient compte aussi du type d’ancrage (droit, courbe, tout type)

 Pour un acier fe E500, et un béton de 25MPa, on a une longueur d’ancrage de 44ф pour le BAEL
et 40ф pour l’Eurocode.

6. Etat limite ultime de flexion

6.1.Eurocode 2

L’Eurocode 2 reconduit les règles fondamentales du BAEL, à savoir : les sections restent planes ; les
armatures adhérentes tendues ou comprimées subissent les mêmes déformations que le béton adjacent;
la résistance du béton à la traction est négligée ; les contraintes se déduisent de la règle des trois pivots.
Pour les bétons de résistance ≤ 50 MPa, le raccourcissement relatif εbc du béton est limité à εcu2,
déformation ultime prise égale à 3,5.10-3 en flexion, et à εc2 = 2.10-3 (déformation atteinte sous la
contrainte maximale fcd = fck/1,5) en compression simple.
Pour les classes supérieures à C50, le pivot C tend à se rapprocher du pivot B.
L’Eurocode 2 ne retient plus le pivot A à εsu = 10 %, mais à 0,9.εuk pour le diagramme à branche
inclinée.
Pour les aciers de type B, 0,9.εud = 4,5 % donc σ = 470 MPa.
Pour les aciers de type A, 0,9.εud = 2,25 % donc σ = 460 MPa.
C’est une nouveauté qui, en pratique, apporte peu par rapport au BAEL, si ce n’est un léger gain sur la
limite élastique des aciers : 460 MPa pour les 500A ou 470 MPa pour les 500B, soit un gain de 6 % par
rapport aux 435 MPa du BAEL.
Dans le cas particulier des aciers à branche horizontale, L’Eurocode 2 n’impose aucune limitation du
pivot A.

Synthèse flexion simple ELU

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Dans l’Eurocode, le pivot C est placé à (1 – εc2/εcu2).h, soit le (3/7).h du BAEL pour des
bétons courants de classe inférieure ou égale à C50.
 Dans l’Eurocode le pivot A n’est plus à εsu = 10 %, mais à 0,9.εuk pour le diagramme à
branche inclinée. Ce qui constitue une nouveauté par rapport au BAEL91,qui rapporte un
léger gain de 6% dans la limite élastique des aciers.
 L’Eurocode 2 conserve la règle des trois pivots élaborée par le BAEL avec une différence
dans les valeurs limites de contraintes et de déformations

7. Effort tranchant aux états limites ultimes

7.1.BAEL 91

7.1.1. Contrainte de cisaillement


𝐕𝐮
τu=𝐛
𝟎 ×𝐝
Ou :
Vu : valeur de calcul de l’effort tranchant vis-à-vis de l’ELU
b0 : la largeur de l’âme de la poutre
d : la hauteur utile de la poutre
Dans le cas de sections circulaires on pourra adopter :
𝟏,𝟒𝐕𝐮
τu= ф𝐝

En cas des pièces dont toutes les sections droites sont entièrement comprimées, il n’y a pas lieu d’appliquer
les prescriptions qui suivent à condition que la contrainte soit au plus égale à la valeur suivante :
τu≤ min (0,06fcj/γb, 1,5MPa)

7.1.2. Etat limite ultime du béton

 Dans les cas ou les armatures d’âme sont droites et dans celui ou elles comportent à la fois des
barres relevées et des armatures droites.
La contrainte τu doit vérifier
 En fissuration peu préjudiciable
τu≤ min (0,2fcj/γb, 5MPa)
 En fissuration préjudiciable ou très préjudiciable
τu≤ min (0,15 fcj /γb, 4MPa)
 Dans le cas ou les armatures d’âme sont inclinées à 45° sur l’axe de la poutre
τu≤ min (0,27 fcj /γb, 7MPa)
 Dans le cas ou les armatures d’âme sont inclinées sur la ligne moyenne avec un angle 45°
<α<90°, la valeur limite de τu peut être déterminée par interpolation linéaire entre les cas a et b
N .B :

Si τu ≤ τu max: on peut continuer le calcul

Si τu ≤ τu max : on change α, ce qui donne un nouveau τu max ou on change d et/ou b0


(Attention à l’augmentation du poids propre)

Page 59
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

7.1.3. Méthode de calcul des armatures transversales

La justification vis-à-vis de l’état ultime des armatures d’âme s’exprime :

𝐀𝐭 𝛄𝐬 (𝛕𝐮 −𝟎,𝟑 𝐤 𝐟𝐭𝐣 )


ρt0 =𝐛 ≥
𝟎 𝐬𝐭 𝟎,𝟗𝐟𝐞 (𝐬𝐢𝐧𝛂+𝐜𝐨𝐬𝛂)

Figure 16 Dispositions des armatures d'effort tranchant

Avec

At : Section d’un cours d’armature

b0 : largeur d’âme

st : espacement entre deux cours successifs

γS : coefficient de sécurité de l’acier γS =1,15

fe : limite d’élasticité de l’acier

τu : contrainte de cisaillement

ftj : la résistance du béton à la traction à j jours (en général à 28 jours)

k=1 flexion simple

3Nu
k= 1+ ⁄B f flexion composé avec compression, B section du béton seul
cj

10Nu
k= 1 - ⁄B f flexion composée avec traction
cj

k=0 reprise de bétonnage ou fissuration très préjudiciable

k=1 surface de reprise (indentations de 5mm au minimum)

Dans le cas courant de la flexion simple k=1 avec armatures droites α= 90°

Page 60
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

On a

𝐀𝐭 𝛄𝐬 (𝛕𝐮 −𝟎,𝟑 𝐤 𝐟𝐭𝐣 )



𝐛𝟎 𝐬𝐭 𝟎,𝟗𝐟𝐞

Le pourcentage minimal d’armatures transversales est donné par :

𝟏
ρtmin= 𝐟 max (τu /2 ; 0.4 MPa)
𝐞

ρt=max (ρt0 ; ρtmin)

 On se fixe la section d’armatures At : Le diamètre des armatures transversales Øt doit vérifier


l’inéquation suivante :
𝐡 𝐛
фt≤min (𝟑𝟓 , ф𝐥 , 𝟏𝟎)
Où Фl : Diamètre des armatures longitudinales
 Puis on déduit l’espacement st des cours successifs d’armatures transversales d’âme qui doit
vérifier
st≤min (0,9d, 40cm)

 Si ce n’est pas le cas, on choisit une nouvelle valeur de At et on recommence.

7.1.4. Répartition des armatures transversales

Pour déterminer la section d’acier transversale et l’espacement des cadres, il faut procéder de la manière
suivante :
 Pour des raisons de mise en œuvre, les espacements st sont choisis dans la suite de Caquot (non
obligatoire, conseillée)
7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 13 - 16 - 20 - 25 – 35
 On se fixe la valeur de la section d’armature transversale At, ce qui revient dans les faits à choisir
le diamètre des armatures transversales (avec фt≈ фl/3 < Min {h/35; b0/10;фl}). Pour des facilités
de mise en œuvre, on placera des cadres identiques sur toute la travée.
 On détermine l’espacement st0 = zb fe At/ γs Vu sur l’appui, et le premier cadre est placé à st0/2 du
nu de l’appui.
 On choisit les espacements dans la suite de Caquot et en les reportant autant de fois qu’il y a de
mètres dans la demi travée à partir de l’abscisse max (st /2 ; 7cm)

7.1.5. Charges appliquées au voisinage des appuis

 Si une force concentrée est appliquée à une distance du nu de l'appui a ≤0.5h, elle est
considérée comme directement transmise à l'appui et n'est pas prise en compte.
 L'effort tranchant développé par une charge concentrée appliquée à une distance du nu
comprise entre 0.5h et 1.5h peut être multipliée par un coefficient minorateur 2a/3h

7.1.6. Zones d’appui

 Appui de rive
 Effort de traction dans l’armature inférieure :

Page 61
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

On doit prolonger les armatures inférieures au delà du bord de l’appui et y ancrer une section d’armatures
longitudinales suffisantes pour équilibrer l’effort tranchant sur l’appui Vu0 soit :
𝛄𝐬
Ast ancrée≥ 𝐕𝐮𝟎
𝐟𝐞
 Ancrage des armatures inférieures :
On doit déterminer le type d’ancrage des armatures inferieures (droit ou par crochet). Pour cela, on calcule
la longueur de l’ancrage droit nécessaire

L =Vu0/ (ns π ф τsu)

Ou ns est le nombre de barres ancrées. Si l ≤ a alors un ancrage droit est suffisant, sinon il faut prévoir des
crochets

 Dimension de l’appui :

La contrainte de compression dans la bielle doit vérifier :


𝐟𝐜𝟐𝟖
σbc=2Vu0/b.a ≤ 𝟎, 𝟖 𝛄𝐛

Figure 17 Définition de la largeur a de la bielle de compression au niveau d’un appui

 Appui intermédiaire :
 Ancrage et bielle d’appui
Mu
Il convient d’ancrer une section Ast ≥ γs (Vu+ z
)/fe , qu’il faut vérifier à chaque côté d’appui ( à
gauche et à droite)
Pour la contrainte de compression, il faut effectuer la même vérification que pour un appui simple
mais de chaque côté de l’appui (Vu à gauche et à droite de l’appui).
 Surface de l’appui :

Si Ru est la réaction totale d’appui, il faut vérifier :

𝐑𝐮 𝐟𝐜𝟐𝟖
≤ 1,3
𝐬𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥′𝐚𝐩𝐩𝐮𝐢 𝛄𝐛

Page 62
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

7.2.Eurocode 2

7.2.1. Définitions

VEd : L’effort tranchant agissant dans la section considérée résultant des charges extérieures appliquées
VRd, c : l’effort tranchant résistant de calcul de l’élément en l’absence d’armatures d’effort tranchant
VRd, max : valeur de calcul de l’effort tranchant maximal limité par l’écrasement des bielles de
compression.
L’Eurocode 2 distingue deux cas :
1) Le cisaillement assez faible ne nécessitant aucune armature d’effort tranchant
2) Le cisaillement plus élevé nécessitant la présence d’armatures d’effort tranchant.

 1er cas : aucune armature d’effort tranchant n’est requise

Dans les régions de l’élément où le tranchant VEd reste inférieur à VRd, c l’Eurocode 2 n’impose aucune
armature d’effort tranchant. Même si aucune armature d’effort tranchant n’est prévue, un ferraillage
transversal minimum est dû.
Ce ferraillage minimum peut être omis dans :
 Les dalles (pleines, nervurées ou alvéolées) lorsqu’une redistribution transversale des charges est
possible.
 Les éléments mineurs (ex. : linteaux de portée ≤ 2 m) qui ne contribuent pas de manière
significative à la résistance d’ensemble de la structure (éléments secondaires)

L’effort tranchant résistant de calcul est donnée par l’expression suivante :


VRd,c = (CRd,c k (100ρ1 fck)1/3+ k1σcp) bwd
Avec une valeur minimum

VRd,c min=(vmin+k1σcp)bwd

200
k= 1+√ d ≤2 (d la hauteur utile en mm)
A
ρ1 = b sld ≤ 0,02
w
Asl : aire des armatures tendues
bw la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue

NEd
σcp= Ac
< 0,2 fcd en MPa (fcd= fck/1,5)
NEd : l’effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures appliquées (en MN)
NEd>0 compression, VRd,c=0 en traction
Ac : l’aire de la section droite du béton (m2)

Les valeurs retenues par la France dans son Annexe national sont :
0,18
CRd,c = γc
k1=0,15 ;
Vmin= 0,035 k3/2 fck1/2 pour les poutres
0,35/γc fck1/2 pour les voiles
0,34/ γc fck1/2 pour les dalles

 2ème cas : des armatures d’effort tranchant sont requises


Dans les zones de l’élément où VEd>VRd,c il convient de prévoir des armatures d’effort tranchant en
quantité suffisante de telle sorte que :

Page 63
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

VEd ≤ VRd
L’Eurocode retient pour le calcul des éléments comportant des armatures d’effort tranchant le modèle du
treillis (voir la figure)

Figure 18 Modèle de calcul de l'effort tranchant

Les notations dans la figure sont définies comme suit :


α : angle entre armatures du tranchant et membrure tendue principale ;
θ : angle des bielles de compression avec la membrure tendue principale ;
ftd : valeur de calcul de l’effort de traction dans les armatures longitudinales ;
fcd : valeur de l’effort de compression dans l’axe longitudinal de l’élément ;
bw : la plus petite largeur de la section entre les aciers et la zone comprimée ;
z : bras de levier des forces internes, pour un élément de hauteur constante, correspondant au moment
fléchissant maximal dans l’élément considéré (z = 0,9.d) ;
Asw : aire de la section des armatures d’effort tranchant ;
s : espacement des cadres ou étriers ;
fyd : limite d’élasticité des armatures d’effort tranchant (fyk/1,15 = 0,87.fyk).
N .B
L’angle θ des bielles de l’âme est variable, il peut être choisi en fonction du cisaillement entre 21°8 et 45°.
Cela correspond à :
1≤cot θ≤2,5

7.2.2. Méthode de calcul des armatures transversales

 On calcule l’effort tranchant agissant VEd dans la section considérée, résultant des charges
extérieures appliquées (VEd >VRd,c)
 On prévoit un ferraillage minimal

ρwmin=0,08 (fck )1 /2 /fyk

 on augmente le pourcentage

𝑨𝒔𝒘
ρw= 𝒔 𝒃𝒘 𝒔𝒊𝒏𝜶
Soit en agissant sur Asw soit sur la valeur de s.
A chaque fois, on calcule à l’aide du couple (Asw, s) la valeur de l’effort tranchant résistant VRd
On retient (Asw , s)qui vérifie

VEd ≤ VRd

Page 64
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

La résistance à l’effort tranchant VRd est la plus petite des deux valeurs ci-dessous :

𝑨𝒔𝒘
VRd, s= z fywd (cotθ +cotα) sinα
𝒔

VRd,max=αcw bwz v1 fcd (cotα+cotθ)/(1+cot2θ)

VRd,max: l’effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer l’écrasement des bielles
de béton armé

Asw : l’aire de la section des armatures d’effort tranchant
s : l’espacement des cadres ou étriers
fywd : la limite d’élasticité de calcul des armatures d’effort tranchant
𝐟𝐲𝐤
fywd = 𝟏,𝟏𝟓
fcd : la valeur de calcul de la résistance en compression du béton
v1 : coefficient de réduction de la résistance en compression du béton
𝐟𝐜𝐤
v1=0,6 (1 - )
𝟐𝟓𝟎

Si les armatures d’effort tranchant travaillent à moins de 0,8 fyk


La valeur de v1 peut être portée à
v1=0,6 pour fck≤60MPa
fck
v1=0,9 - 200 pour fck>60MPa
αcw: un coefficient tenant compte de l’état de contrainte dans la membrure comprimée

αcw= 1 pour les structures non précontraintes


= 1 +σcp/fcd 0 < σcp<0,25fcd
=1,25 0,25fcd< σcp<0,5 fcd
=2,5(1- σcp/fcd) 0,5fcd< σcp<1,0 fcd

σcp : contrainte de compression moyenne dans le béton due à l’effort normale de calcul
N.B
 Pour la flexion composée avec la traction, on remplace αcw par αcw,t
σ
αcw, t= 1 + f ct
ctm
 L’aire effective maximale de la section des armatures d’effort tranchant Asw, max

𝟏
𝐀𝐬𝐰𝐦𝐚𝐱 𝐟𝐲𝐰𝐝 𝛂 𝐯 𝐟
𝟐 𝐜𝐰 𝟏 𝐜𝐝

𝐛𝐰 𝐬 𝐬𝐢𝐧𝛂
 Il convient que l'espacement longitudinal maximal entre les cours d’armatures d’effort tranchant ne
soit pas supérieur à sl, max :
sl, max= 0.75d (1+ cotα)
Où α est l’inclinaison des armatures d’effort tranchant par rapport à l'axe longitudinal de la poutre.

Pour des éléments comportant des armatures droites, la résistance à l’effort tranchant VRd devient la plus
petite des deux valeurs ci- dessous
𝑨𝒔𝒘
VRd,s= 𝐬 z fywd cotθ
VRd,max=αcw bw z v1 fcd / (cotθ+tanθ)

Page 65
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

L’aire effective maximale de la section des armatures d’effort tranchant Asw, max, est donnée par
l’expression suivante :

𝐀𝐬𝐰,𝐦𝐚𝐱 𝐟𝐲𝐰𝐝
≤ 1 /2 αcwv1fcd
𝐛𝐰 𝐬

7.2.3. Charges concentrées appliquées au voisinage de l’appui

 Lorsque des charges sont appliquées sur la face supérieure de l'élément, à une distance av
du nu de l'appui telle que 0.5d ≤av < 2d, la contribution de cette charge à l'effort tranchant
agissant VEd peut être minorée par β= av/2d.
Pour l'effort tranchant VEd ainsi calculé, il convient de satisfaire la condition :
VEd ≤ Asw · fywd · sinα
Où Asw · fywd est la résistance des armatures qui traversent les fissures d'effort tranchant
dans la zone chargée.
Il convient de ne tenir compte des armatures d'effort tranchant que dans la partie centrale,
sur une longueur de 0,75 av. Il convient d'appliquer la réduction par β pour le seul calcul
des armatures d'effort tranchant. Cette réduction est uniquement valable lorsque les
armatures longitudinales sont complètement ancrées au droit de l'appui.

Figure 19 Armatures d’effort tranchant dans des travées courtes, avec bielle de transmission directe

 Pour av ≤0,5d, il convient de prendre la valeur av = 0,5d.


Pour la valeur de VEd calculée sans appliquer le facteur de réduction β, il convient de
satisfaire la condition :
VEd ≤ 0,5 bw. d.ν.fcd

Où ν: le facteur de réduction de la résistance du béton fissuré à l'effort tranchant

Synthèse effort tranchant ELU


 En résume pour l’EC2, il faut respecter deux conditions :
1. la première condition veille à éviter la rupture de la bielle de béton en compression

VEd ≤ αcw bw z v1 fcd (cotα+cotθ)/ (1+cot2θ)

2. la seconde veille à éviter la rupture par plastification de l’étrier

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2
𝑨𝒔𝒘
VEd ≤ z fywd (cotθ +cotα) sinα
𝒔

Alors que pour le BAEL91on vérifie la contrainte tangente selon l’état de fissuration de notre
structure.

 L’EC2 utilise la hauteur utile d pour le calcul du coefficient de minoration pour les charges
concentrées appliquées au voisinage de l’appui, alors que le BAEL91 utilise la hauteur totale h.

 la particularité de cette section de l’EC 2 réside dans le calcul de la résistance à l’effort tranchant
par une méthode de bielles d’angle variable, cette inclinaison est comprise entre 22° et 45°
(1<cotθ<2,5) alors qu’elle est fixée à 45 ° dans le BAEL.

 En cas des charges appliquées sur la face supérieure de l'élément, à une distance a du nu de l'appui
telle que 0.5d ≤ a < 2d, la contribution de cette charge à l'effort tranchant agissant VEd peut être
minorée par β= a /2 d dans l’EC2 .Tandis que le BAEL suppose un effort tranchant développé par
une charge concentrée appliquée à une distance a du nu comprise entre 0.5h et 1.5h qu’on doit
multipliée par un coefficient de minoration 2a/3h.

 Dans L’EC2, nous notons une absence des spécifications particulières comme la section des aciers
longitudinaux ancrés en zone d’appui, chose qui est bien détaillée dans le BAEL91.

 Pour fck ≤25MPa, l’EC2 exige un pourcentage minimal d’armature transversale inférieur ou égal à
celui donné par le BAEL.
Ex : pour une fck=20MPa et fe=500MPa

BAEL
1
ρtmin=[0,4𝑀𝑃𝑎] 𝑓𝑒
ρtmin= 8 𝟏𝟎−𝟒

Eurocode2

ρwmin=0,08 (fck )1/2 /fyk


ρwmin=7 .15 𝟏𝟎−𝟒

 L’espacement longitudinal maximal entre les cours d’armatures transversales permis dans l’EC2
est inférieur à celui du BAEL (En cas des armatures transversales verticales)
Ex : cas d’armatures transversales droites
BAEL
st, max=min (0, 9 d, 40cm)
st, max= 27cm
Eurocode2
Pour des armatures d’effort tranchant verticales
st, max=0,75d
st, max =22,5cm

Page 67
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

8. Torsion
Une poutre à plan moyen est sollicitée en TORSION lorsque la résultante des forces appliquées n’est pas
contenue dans le plan moyen, mais dans un plan parallèle à celui-ci. La torsion pure se rencontre rarement
en béton armé, le plus souvent, la torsion est accompagnée d’une flexion.

Figure 20 section soumise a la torsion pure

8.1.BAEL 91

8.1.1. Contrainte tangente de torsion

8.1.1.1. Section creuse

La contrainte tangente, pour des sections de forme convexe, a pour expression :

τ= T/2 Ω b0

T= moment de torsion,

b0 = min (a/6, épaisseur réel de la paroi)


a : le diamètre maximal qu’il est possible d’inscrire dans le contour extérieur de la section
Ω = aire du contour tracé à mi-épaisseur des parois.

8.1.1.2. Section pleine

L’expérience montre que pour une pièce à profil plein de forme convexe, la zone centrale n’apporte aucune
contribution à la résistance à la torsion et qu’elle peut donc être négligée.
Donc pour un profil plein de forme convexe, on remplace la section réelle par une section creuse
équivalente dont l'épaisseur de paroi est égale au sixième du diamètre du cercle qu'il est possible d'inscrire
dans le contour extérieur : b0= a/6
La contrainte de torsion se calcule alors comme pour les sections creuses.

Page 68
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
Figure 21: Section rectangulaire pleine équivalente à une section creuse

Figure 22:Méthode de remplacement d'une section pleine par une autre creuse

8.1.2. Vérification du béton

8.1.2.1. Section creuse

Pour la vérification du béton, la contrainte tangente de torsion τT est cumulée avec la contrainte tangente τv
due à l'effort tranchant éventuel.
La contrainte résultante est limitée aux valeurs τlim : τT + τv ≤ τlim

 En fissuration peu préjudiciable


τlim =min (0,2fcj/γb, 5MPa)
 En fissuration préjudiciable ou très préjudiciable
τlim =min (0,15fcj/γb, 4MPa)

8.1.2.2. Section pleine

Pour les sections pleines, on doit vérifier la relation suivante :


τT 2+ τv2 ≤ τlim2

8.1.3. Justification des armatures

On calcule la section des armatures longitudinales en appliquant la règle de couture à la section droite :

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

∑𝑨 𝒇𝒆 𝑨𝒕 𝒇𝒆𝒕 𝑻𝒖
= ≥
𝒖 𝜸𝒔 𝒔𝒕 𝜸𝒔 𝟐𝛀

∑𝐴: la somme des sections des aciers longitudinaux ;


u : le périmètre du contour d’aire.
At : la section d’un cours d’armatures transversales orthogonales à l’axe de la pièce correspondant au
nombre de brins contenus dans une paroi, réelle ou fictive
st : l’équidistance des cours d’armatures transversales selon cet axe

8.2.Eurocode 2

8.2.1. Contrainte tangente de torsion

8.2.1.1. Section creuse

La contrainte tangente, pour des sections de forme convexe, a pour expression :


τTi = TEd/2Akt
La sollicitation tangente VEd,i dans une paroi i du fait de la torsion est donnée par :
VEd,i = st,i tef,i zi
TEd = couple de torsion,
t = épaisseur de la paroi au point considéré,
A k = aire du contour tracé à mi-épaisseur des parois.
zi = longueur de la paroi i
uk = périmètre du feuillet moyen du tube de section Ak ;

Figure 23: symboles utilisés en torsion

Page 70
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

8.2.1.2. Section pleine

On se ramène au cas précédent en remplaçant la section réelle par une section creuse équivalente
d’épaisseur fictive vérifiant :
2c < tef < A/u
c = enrobage des barres longitudinales ;
A = surface totale de la section délimitée par le périmètre extérieur, aires des parties creuses comprises ;
u = périmètre extérieur de la section ;
tef = l’épaisseur du tube fictif.
La contrainte tangente a pour expression : τTi = TEd/2Aktef

8.2.2. Vérification du béton

8.2.2.1. Section creuse

La résistance d'un élément soumis aux sollicitations d'effort tranchant et de torsion est limitée par la
résistance des bielles de béton. Afin de ne pas dépasser cette résistance, il convient de satisfaire la
condition suivante :
TEd/TRd,max + VEd/VRd,max ≤ 1,0

TEd est le moment de torsion agissant de calcul


VEd est l'effort tranchant agissant de calcul
TRd,max est le moment de torsion résistant de calcul donné par
TRd,max = 2ν acw fcd Ak tef,i sinθ cosθ
acw=1 pour les sections non précontraintes
ν=0.6(1-fck/250)
VRd,max est la valeur maximale de l'effort tranchant résistant de calcul

8.2.2.2. Section pleine

Les sections pleines approximativement rectangulaires ne requièrent qu'un ferraillage minimal sous réserve
que la condition ci-après soit vérifiée :
TEd/TRd,c + VEd/VRd,c ≤ 1,0

TRd,c est le moment de fissuration en torsion, qui peut être déterminé en posant st,i = fctd
VRd,c est l’effort tranchant résistant de calcul de l'élément en l'absence d'armatures d'effort tranchant

8.2.3. Vérification des armatures

L'aire de la section des armatures longitudinales de torsion Asl peut être calculée au moyen de l'expression:

∑𝑨𝒔𝒍 𝑻𝒆𝒅
𝒇𝒚𝒅 = 𝟐𝐀𝐤cotθ
𝒖𝒌

uk est le périmètre de la surface Ak


fyd est la limite d'élasticité de calcul des armatures longitudinales Asl
θ est l'angle des bielles de compression

Page 71
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Synthèse torsion
 Le BAEL retient des épaisseurs de tube plus fines que l’Eurocode 2.
 L’Eurocode2 utilise des efforts pour la vérification alors que le BAEL91 utilise des
contraintes.

Exemple : pour une poutre de 60 cm de large et 120 cm de haut, le BAEL retient b/6 soit 10 cm, alors que
l’Eurocode 2 propose une valeur comprise entre 6 cm (2 fois un enrobage de 3 cm) et 20 cm = ((60×
120)/2(60 + 120)).
Mais c’est le produit t.Ak qui gouverne le cisaillement, ici, on a 0,20(0,40× 1) = 0,08 à comparer à
0,10(1,10 × 0,50) = 0,055 soit 45 % de cisaillement en moins possible avec l’Eurocode 2.

9. Poinçonnement
Le poinçonnement peut résulter d'une charge concentrée ou d'une réaction appliquée à une aire
relativement petite, dite aire chargée, Aload , d'une dalle ou d'une fondation.

9.1.Eurocode 2

9.1.1. Principe

L’Eurocode 2 admet que dans le cas d’une charge ou d’une réaction concentrée, le cisaillement s’évalue sur
la base d’une diffusion de 22°6 (arctg(1/2)), c’est-à-dire que le contour de contrôle de référence u1 est situé
à une distance 2d de l’aire chargée, l’Eurocode 2 demande de le tracer de manière à minimiser sa longueur.
L’Eurocode 2 impose de vérifier la résistance au poinçonnement au nu du poteau avec un cisaillement
limite de vRd,max , et sur le contour de contrôle de référence u1 avec un cisaillement limite vRdc.

Figure 24 coupe

Page 72
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 25 vue en plan

 Cas ou le cisaillement est supérieur à vRdc


Si le cisaillement vEd > vRdc, alors des armatures de poinçonnement sont nécessaires ; l’Eurocode 2 impose
de trouver un autre contour uout=βvEd/vRdcd à partir duquel plus aucune armature de poinçonnement n’est
nécessaire.

9.1.2. Répartition des charges et contour de contrôle de référence

On admet que le contour de contrôle de référence u1 est situé à une distance 2d de l'aire chargée ; il
convient de le tracer de manière à minimiser sa longueur.
La hauteur utile de la dalle est considérée comme constante et peut normalement être prise égale à :

𝒅𝒚 + 𝒅𝒛
𝒅𝒆𝒇𝒇 =
𝟐
Où dy et dz sont les hauteurs utiles des armatures dans deux directions orthogonales

Figure 26 : Contours de contrôle de référence types autour d'aires chargées

Dans le cas d'une aire chargée située au voisinage d'un bord ou d'un angle, il convient de choisir un contour
de contrôle semblable à ceux indiqués sur la figure suivante :

Page 73
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 27 : Contours de contrôle de référence pour des aires chargées au voisinage d'un bord ou d'un angle

Pour les cas d’une aire proche d’une trémie située à moins de 6d d’un poteau ou d’une charge, On déduit de la surface
de contour u1 la zone qui intercepte le trou.

Figure 28 : Contour de contrôle de référence pour une aire chargée proche d’une trémie

9.1.3. Cisaillement limite sans armatures de renfort

9.1.3.1. Vérification au niveau de la section de contrôle de référence

Aucune armature d’effort tranchant n’est nécessaire si VEd< VRdc .


La valeur du cisaillement limite, au niveau de la section de contrôle de référence u1, (c’est-à-dire situé à
2d), est égale à :

Avec
CRd,c= 0,18/γc
Vmin=0,035.k3/2 . √𝑓𝑐𝑘
200
K=1+√ 𝑑
≤ 2 Ou d est la hauteur utile en mm

ρl Pourcentage moyen d’armatures longitudinales.

Page 74
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

σcp=Ned/Ac , Ned :l’effort normal agissant sur la section de contrôle et Ac la section du béton

9.1.3.2. vérification au nu du poteau

La valeur du cisaillement limite au nu du poteau est égale à :

Avec u0 périmètre du poteau


L’Eurocode 2 précise que le cisaillement doit être inférieur à vRdmax.

9.1.3.3. Cas particulier des semelles des fondations

Dans le cas de poteaux sur semelles, on doit tenir compte des sections de contrôle comprises entre le nu du
poteau et 2d. Mais, si on se rapproche du nu du poteau, on peut alors tenir compte d’une majoration de vRdc
par 2d/a où a est la distance du nu du poteau au contour de contrôle considéré.

9.1.4. Cisaillement limite avec armatures de renfort

Si vEd > vRdc, il convient de prévoir des armatures d’effort tranchant qui permettent d’obtenir une capacité
résistante VRdc,cs

Avec Vrdc,cs =VEd


Asw l’aire d’un cours d’armatures de poinçonnement sur un périmètre autour du poteau exprimé en mm²
d la hauteur utile moyenne
sr l’espacement des armatures radiales en mm
fywd,ef = 250 + 0,25d < fyd (= fyk/1,15)
α l’angle des armatures avec le plan de la dalle

Mais l’Eurocode 2 impose également de vérifier le non-écrasement des bielles d’où :

9.2.BAEL91

Sous l'action de forces localisées, il y a lieu de vérifier la résistance des dalles au poinçonnement par effort
tranchant. Cette vérification s'effectue comme suit :
On admet qu'aucune armature d'effort tranchant n'est requise, si la condition suivante est satisfaite :

Qu≤ 0,045 uc h fcj/γb

Qu la charge de calcul vis-à-vis de l’état limite ultime

Page 75
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

h l’épaisseur totale de la dalle


uc le périmètre du contour défini au niveau du feuillet moyen

Si la condition n'est pas satisfaite, on considère le contour u parallèle à uc le plus éloigné de celui-ci (donc
avec u > uc) pour lequel
Qu≤ 0,045 u h fcj/γb

On dispose des armatures d'effort tranchant dans toute la zone intérieure à ce périmètre, en appliquant :
𝐀𝐭 𝛄𝐬 (𝛕𝐮 −𝟎,𝟑 𝐤 𝐟𝐭𝐣 )

𝐛𝟎 𝐬𝐭 𝟎,𝟗𝐟𝐞 (𝐬𝐢𝐧𝛂+𝐜𝐨𝐬𝛂)

Tous ces termes sont définis dans la partie effort tranchant.

Synthèse poinçonnement
 l’Eurocode 2 impose la vérification au poinçonnement au nu du poteau et sur le contour de
contrôle de référence situé à une distance 2d (diffusion à 22,6°), alors que le BAEL l’a exigé pour
un contour de contrôle diffusé à 45°c-à-d à une distance de h.
 l’Eurocode limite vRdc à vmin , ceci dû au fait que l’Eurocode diffuse plus que le BAEL91.

 L’Eurocode 2 retient une diffusion plus large sur 2d et non plus d comme le BAEL, mais impose
aussi de vérifier tous les contours compris entre 0 et 2d pour les semelles.

 le cisaillement limite dans l’Eurocode tient compte de l'effet favorable dû à la présence d'un
ferraillage horizontal alors que ce n’est pas le cas dans le BAEL91 sauf justification
correspondante ou on prend
Qu=(0,05+1,5ρl)d uc fcj/γc

Exemple de synthèse

Un poteau à section rectangulaire a = 0,30 m, b = 0,30 m supporte une dalle de h = 0,25 m, on suppose
avoir un pourcentage d’armature de 0,002
La réaction d’appui à l’ELU est de N= 300 KN
Une hauteur utile de 23cm
o Eurocode2
Le contour de contrôle, à la distance 2d du poteau, a pour périmètre :
u=2*(a+b)+4πd=4,09m
Donc vEd=VEd/ud=0,3/(0,23*4,09)=0,32MPa
La contrainte limite pour se passer d’armatures de poinçonnement est :
Crdc=0,18/1,5=0,12
200
K=1+√180=2,05>2

vrdc=0,41MPa
On a bien vEd=0,32MPa< vrdc=0,41MPa

Page 76
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

La condition du non-poinçonnement est vérifée.


o BAEL91
Le contour de contrôle est :
u=2*(a+b)+4h=2,2m
vlim=0,045*u*h*fc28/γc=0,41MN>0,3MN
La condition du non-poinçonnement est vérifée.

10. Etat limite de service et de déformation


Les états limites de service sont définis compte tenu des conditions d’exploitation ou de durabilité.

Il s’agit de :

 Une limitation des contraintes en service :


- Etat limite de compression du béton
- Etat limite de traction de l’acier
 Etat limite d’ouverture de fissures
→durabilité des ouvrages
Ex : non corrosion des aciers
 Etat limite de déformations dues à la flexion
→limitation des désordres
Ex : flèches des planchers limités pour éviter les désordres de fissuration des cloisons

10.1. BAEL 91

10.1.1. Limitation des contraintes en service

La contrainte de compression du béton est limitée à 0,6 fc28

10.1.2. Etat limite d’ouverture de fissures

Les fissures de largeur excessive peuvent compromettre l’aspect du parement, l’étanchéité des parois, la
tenue des armatures vis-à-vis de la corrosion.

La limitation de l’ouverture des fissures est assurée par la vérification des conditions suivantes

 Cas des fissurations peu préjudiciables


 σs ≤ fe
 densité d’armatures de peau au moins égale à 3cm2/m
 Cas des poutres avec ф>20mm→eh ≤ 4 ф
 Cas des dalles →eh≤ min (33cm, 3h) (h l’épaisseur totale de l’élément)

 Cas des fissurations préjudiciables


 σst ≤ ξ
2
Avec ξ=Min { 3 fe ; Max (0,5fe ;100√ηftj)}

Page 77
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Ou fe : limite d’élasticité de l’acier

η: Coefficient de fissuration

η=1 pour les ronds lisses y compris les treillis soudés

η=1,6 pour les barres HA si ф≤6mm alors η=1,3

 ф≥6mm
Avec ф : diamètre des armatures les plus proches des parois
 Cas des dalles et des voiles dont e≤40 cm→ eH≤min (25cm ; 2h) (h l’épaisseur totale de
l’élément)
 densité d’armatures de peau au moins égale à 3cm2/m
 cas des poutres avec ф >20cm→ eH ≤ 4ф
 Cas des fissurations très préjudiciables
 σst ≤ 0,8 ξ
 ф ≥8mm
Avec ф : diamètre des armatures les plus proches des parois
 cas des dalles et des voiles dont e≤40cm→ eH≤min (25cm ; 1,5h) (h l’épaisseur totale de l’élément)
 densité d’armatures de peau au moins égale à 5cm2/m
 cas des poutres avec ф >20cm→ eH ≤ 3ф

10.1.3. Etat limite de déformation

Lorsque les déformations peuvent gêner l'utilisation de la construction ou engendrer des désordres dans
cette dernière ou dans les éléments qu’elle supporte, il convient de limiter ces dernières.

Les déformations dues à la flexion sont obtenues par les équations suivantes :

 Etat non fissuré


d2 y M(x)
dx2
= EI

E : module de déformation longitudinal du béton


I : moment de l’inertie de la section rendu homogène (n=Es/Eb=15)
M(x) : le moment fléchissant dans la section

 Etat fissuré
d2 y εs+εbc
=
dx2 d

εbc : le raccourcissement relatif du béton sur la fibre extrême comprimée (εbc=σb/Eb)


εs : l’allongement relatif moyen de l’acier le plus tendu (εs =σs/Es)
d : la hauteur utile de la section considérée

Les flèches admissibles sont données comme suit :

 Pour un élément support reposant sur deux appuis

Page 78
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

La flèche est égale à :


L /500 si L≤5m
0,5cm +L/1000 si L >5m
 Pour un élément support en console
La flèche ne doit pas dépasser :
L/250 si L≤2m

10.2. Eurocode 2

10.2.1. Limitation des contraintes de service

 Etat limite de compression du béton


σc ≤ 0,6 fck
 Etat limite de traction de l’acier
σs ≤ 0,8 fyk

10.2.2. Maitrise de la fissuration

L’Eurocode 2 introduit la notion d’apparence selon laquelle la fissuration doit être limitée afin de ne pas
porter préjudice au bon fonctionnement de la structure et de ne pas rendre son aspect inacceptable

10.2.2.1. Largeur limite de la fissuration

En absence d’exigences spécifiques telles que l’étanchéité d’un ouvrage l’Eurocode suppose que :

 Pour les classes d’exposition X0 et XC1, la limitation de la largeur de fissuration maximum de


calcul à une valeur de l’ordre de 0,4mm est généralement satisfaisantes vis-à- vis de l’apparence et
de la durabilité.
 Pour des classes supérieures XC2 à XC4, XF1 à XF3, XA1 et XA2, XD1 et XD2, XS1 à XS3, la
valeur de la limite est ramenée à 0,30 mm

L’Eurocode donne une limite maximum d’ouverture de fissures (voir le tableau)

Tableau 28 Limites des ouvertures admises par l'Eurocode 2

Page 79
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

10.2.2.2. Pourcentage d’acier minimal

Pour respecter une fissuration dite admissible au sens de l’Eurocode 2 il faut disposer un minimum
d’armatures dans la zone tendue du béton, ce pourcentage minimal est donné par l’expression suivante :

As,min σs=kc .k.fct,eff. Act

Avec

As, min : section minimale d’acier dans la zone tendue du béton

σs : contrainte maximum admissible

k : coefficient prenant en compte l’effet d’autocontraintes non uniformes

k = 1 pour les sections rectangulaires ou les ailes dont la dimension minimum est ≤ 30 cm

k =0,65 pour les sections rectangulaires ou les ailes dont la dimension minimum est ≥80 cm

fct, eff : valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les premières fissures sont
supposées apparaître : fct,eff = fctm. On peut adopter une valeur inférieure, fctm(t), si l’on prévoit que cette
fissuration se produira avant 28 jours

Act : aire de la zone de béton tendue. La zone tendue est la partie de la section dont le calcul montre
qu’elle est tendue juste avant la formation de la première fissure.

kc : coefficient qui prend en compte la nature de la distribution des contraintes, avant fissuration

En traction pure kc=1

En flexion simple ou composée :

 Section rectangulaire et pour les ailes des sections en T ou les membrures des caissons

𝐅𝐜𝐫
kc=0,9 ≥ 0, 5
𝐟𝐜𝐭,𝐞𝐟𝐟 𝐀𝐜𝐭

Où Fcr désigne la force de traction dans les ailes juste avant formation de la première fissure sous moment
de fissuration calculé avec fct, eff ;

 sections rectangulaires et les âmes des sections en T ou des caissons


𝛔𝐜
kc=0, 4[1 - 𝐡 ] ≤1
𝐤𝟏( ∗)𝐟𝐜𝐭,𝐞𝐟𝐟
𝐡

Où σc=NEd/b.h (>0 en compression)

Avec NEd force déterminée à l’ELS sous combinaison quasi-permanente

b : la largeur de la section considérée

h : la hauteur de la section considérée

h*=h si h<1m

Page 80
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

h*=1 si h≥1m

2h∗
k1=1,5 en compression et k1= en traction
3h

10.2.2.3. Contrôle de la fissuration sans calcul direct

 Diamètre maximal des barres


Pour éviter de calculer l’ouverture des fissures, l’Eurocode 2 donne les diamètres de barres
maximaux (en fonction de la contrainte de l’acier et de la valeur recommandée de
l’ouverture de fissuration)

Tableau 29 Diamètre maximal des barres en fonction de la contrainte de l'acier et de l'ouverture de la fissure

Les valeurs indiquées dans le tableau sont calculées sur la base d’une flexion simple (k2 = 1), d’un
chargement de longue durée (kt = 0,4), de h – d = 0,10.h, hcr = h/2, fct,eff = 2,9 MPa et d’un enrobage de
25mm

Si l’on souhaite prendre en compte les paramètres d et la résistance du béton fctm, on peut corriger les
diamètres par le coefficient suivant :

— flexion (une partie de la section au moins est comprimée)

𝐤𝐜 𝐡𝐜𝐫
фs=фs*(fct,eff/2,9) 𝟐(𝐡−𝐝)

—en cas de traction (Traction axiale)

𝐤𝐜 𝐡𝐜𝐫
фs=фs*(fct,eff/2,9) 𝟖(𝐡−𝐝)

ou

 фs: est le diamètre maximal modifié de la barre


 фs* : est le diamètre maximal de la barre donné dans le Tableau
 h: est la hauteur totale de la section
 hcr : est la hauteur de la zone tendue juste avant la fissuration,

Page 81
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Espacements maximums

L’Eurocode impose des écartements maximums des aciers en fonction des contraintes

Tableau 30 Valeurs des espacements en mm

10.2.2.4. Calcul de l’ouverture des fissures

La maitrise de la fissuration peut également être faite par le calcul suivant :

wk=sr, max (εsm- εcm)

Avec

 sr, max : espacement maximal des fissures


 εsm : déformation moyenne de l’armature sous la combinaison de charges appliquées, compte tenu
de la rigidité du béton tendu
 εcm : déformation moyenne du béton entre les fissures, section non fissurée

 L’espacement maximal entre fissures sr, max peut être évalué comme suit :
 Si l’espacement entre armatures tendues est inférieur à 5(c +ф/2) (c’est le cas pour les
poutres)
𝟎,𝟒𝟐𝟓 𝐤 𝟏 𝐤 𝟐
sr, max=k3c + ф
𝛒𝐩,𝐞𝐟𝐟

Avec enrobage et ф diamètre de la barre en mm,


k1 = 0,8 pour les barres HA
k2 = 0,5 pour la flexion et k2 = 1 pour la traction pure : en flexion composée avec traction, k2 = (ε1+ε2)/2.ε1
avec ε1 la plus grande déformation de traction
k3=3, 4

ρp,eff=As/Ac,eff

As: l’aire de la section des armatures de béton armé


Ac, eff: l'aire de la section effective de béton autour des armatures tendues

 Si l’espacement entre armatures tendues est supérieur à 5(c + ф/2) (c’est le cas pour les
dalles)

Page 82
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

sr, max=1,3 (h – c)

 Cas des éléments armés dans deux directions

Si la fissure présente un angle de plus de 15° avec la direction du renfort des armatures, sr, max peut être
calculé par :
𝟏
sr, max = 𝐜𝐨𝐬 𝛉 𝐬𝐢𝐧 𝛉
+
𝐬𝐫,𝐦𝐚𝐱 𝐱 𝐬𝐫,𝐦𝐚𝐱𝐲

 θ:l'angle entre les armatures dans la direction y et la direction de la contrainte principale de


traction
 sr,max x sr,max,y sont les espacements des fissures calculés respectivement dans les directions x et y

 la différence entre εsm et εcm est donnée par :

𝝈𝒔 𝝈𝒄𝒓 𝝈
εsm - εcm= - kt ≥ 0,6 𝑬𝒔
𝑬𝒔 𝑬𝒔 𝒔

fct,eff
Où σcr= (1 +αe ρp,eff)
ρp,eff
Avec
 σs : la contrainte dans les armatures tendues
 fct,eff : valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les
premières fissures sont supposées apparaître (fct,eff = fctm)
 αe : le rapport Es/Ecm
 Es : le module d’élasticité de l’acier
 Ecm : le module d’élasticité sécant du béton
 kt: un facteur dépendant de la durée de la charge
 kt = 0,6 dans le cas d'un chargement de courte durée
 kt= 0,4 dans le cas d'un chargement de longue durée

10.2.3. Limitation des flèches

10.2.3.1. Vérification des flèches par limitation du rapport


portée/hauteur utile

L’Eurocode 2 n’impose pas de calculer les flèches d’un élément si son rapport l/d reste inférieur à des
limites définies par les formules suivantes :

Page 83
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 l/d : la valeur limite du rapport portée/hauteur


 K : un coefficient qui tient compte des différents systèmes structuraux
 ρ0: le pourcentage d'armatures de référence ρ0=√fck10−3
 ρ : le pourcentage d'armatures de traction nécessaire à mi portée(ou sur appui dans le cas des
consoles) pour reprendre le moment engendré par les charges de calcul
 ρ´ : le pourcentage d'armatures de compression nécessaire à mi-portée (ou sur appui dans le cas des
consoles) pour reprendre le moment engendré par les charges de calcul
 Valeurs de base du rapport portée/hauteur utile pour les éléments en béton armé (bâtiment), en
l'absence d'effort normal de compression

Tableau 31 Valeurs de base du rapport portée/hauteur

10.2.3.2. Vérification des flèches par le calcul

 Cas des sections non fissurées

Dans cet état, l’acier et le béton agissent de manière élastique, c’est la résistance des matériaux

 Cas des sections fissurées :


 Calcul de courbure

L’Eurocode 2 considère un paramètre α qui peut être, par exemple, une déformation, une courbure ou une
rotation.

Avec :
αI,αII valeurs des paramètres respectivement calculées dans le cas non fissuré et entièrement fissuré.
ξ : coefficient de distribution

ξ = 0 pour les sections non fissurées


β1 : coefficient qui prend en compte la durée du chargement :

Page 84
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

= 1 si courte durée
= 0,5 si chargements prolongés (c’est en général le cas en quasi permanent)
σs : contrainte de l’acier tendu calculée à partir d’une section fissurée
σsr : contrainte de l’acier calculée à partir d’une section fissurée sous un chargement provoquant la
fissuration de la section
Courbure due au retrait

Les courbures dues au retrait sont évaluées par :

 1/rcs : la courbure due au retrait


 εcs : déformation libre totale du retrait
 αe : coefficient d’équivalence effectif = ES/EC, eff

 S : le moment statique de la section d'armatures par rapport à l’axe passant par le centre de gravité
de la section
 I : le moment d'inertie de la section

10.2.3.3. Valeur limite des flèches

La déformation d'un élément ou d'une structure ne doit pas être préjudiciable à leur bon fonctionnement ou
à leur aspect c’est la raison pour laquelle Il convient de fixer des valeurs limites appropriées des flèches,
en tenant compte de la nature de l’ouvrage, des finitions, des cloisons et accessoires, et de sa destination
 Pour les poutres, dalles ou consoles sous combinaison quasi permanente la flèche limite est la
suivante : L/250
 Lorsque les flèches sont susceptible de générer des désordres dans les éléments à proximité de
l’élément considéré soumis à des charges quasi permanente, la flèche après construction ne doit pas
excéder à : L/ 500

Synthèse ELS/déformation
 Les deux règlements (BAEL et Eurocode 2) limitent la contrainte du béton à 0,6 fck, l’EC2 exige de
plus la limitation de la contrainte d’acier à 0,8fyk pour éviter une fissuration excessive du béton ou
une très grande déformation du béton.

 L’EC2 introduit, pour la protection des aciers une limite d’ouverture de fissure en fonction de type
de la structure et de l’environnement. Contrairement au BAEL qui utilisait des limitations de
contraintes de l’acier en fonction du préjudice du à la fissuration.

Page 85
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 L’EC 2 introduit la notion d’apparence selon laquelle la fissuration doit être limitée afin de ne pas
porter préjudice au bon fonctionnement de la structure et de ne pas rendre son aspect inacceptable.

 Pour respecter une fissuration dite « admissible » au sens de l’EC 2 il faut prévoir un pourcentage
minimal d’acier et limiter les espacements et les diamètres des aciers.

 Pour vérifier les limitations des déformations, l’EC2 prévoit la vérification par limitation du
rapport portée/hauteur utile ainsi que la vérification par le calcul des flèches tandis que le BAEL
nécessite uniquement la vérification des flèches admissibles.

 Pour la limitation des flèches, le BAEL différencie entre la flèche admissible d’une poutre console
(1/250) et celle qui repose sur deux appuis (l/500 pour L<5m et 0,5cm +L/1000 sinon), alors que
l’Eurocode 2 limite la flèche de tous les deux à l/250.

 Il faut aussi noter que l’EC2 a introduit la notion d’un coefficient d’équivalence variable alors que
le BAEL91 l’a pris constant égal à 15.

Etude d’un bâtiment R+4 selon les deux


règlements

Page 86
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

1. Présentation du projet

Il s’agit d’une étude de conception, dimensionnement par les deux règlements BAEL91 et Eurocode2et
calcul parasismique d’un bâtiment R+4, à usage habitation, d’une hauteur totale de 17,10 m et une
superficie de 209 m2, Ce bâtiment contient une terrasse accessible.

Notre travail s’est articulé sur cinq axes :


 Conception structurale et Prédimensionnement ;
 Dimensionnement des éléments en B.A par les deux règlements;
 Dimensionnement des voiles par le PS92 et RPS200.
 Conclusion quant aux deux règlements.

2. Description du projet

Il est impératif, avant de commencer toute conception d’éléments structuraux d’un bâtiment, de
bien comprendre et maitriser les aspects architecturaux de la structure.

Il s’agit donc d’un bâtiment R+4 avec une terrasse accessible, d’une superficie totale de 209 m2

Les différents niveaux sont disposés comme suit :


 Un RDC de 3,90m de hauteur ;
 Les 4 étages d’une hauteur de 2,80m ;
 Une terrasse accessible.

Figure
29:
coupe

verticale du bâtiment

 Le RDC
et tous les autres
étages sont

Page 87
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

constitués chacun de quatre appartements :

Chaque appartement contient : un salon, 2chambres, une cuisine, une salle de bain et WC.

Figure 30: plan architectural type des étages

3. Données géotechniques

La contrainte admissible du sol donnée par le laboratoire est de 2 bars.

Du point de vue sismicité, le terrain se situe dans la zone 2 et classé site type 1.

4. Règlements en vigueur

Tous les calculs sont basés sur les règlements suivants :

 Règles BAEL91 modif 99: pour le dimensionnement des éléments en béton armé.
 NF EN 1992-1-1 :L’Eurocode 2 accompagné de l’annexe national français pour le calcul des
structures en béton

 Règlement de construction parasismique RPS 2000 : un règlement officiel approuvé par le décret
n°2-02-177 du 9 hija 1422 (22 février 2002).
Les administrations, les maîtres d'ouvrage et les professionnels dans l'acte de construire au Maroc
sont donc tenu de respecter ses articles.
 Règles de construction parasismique PS 92

5. Caractéristiques des matériaux

BAEL 91 EUROCODE 2

Page 88
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Résistance caractéristique du fc28 =25 MPA fck=25 MPa


béton
Résistance de calcul du béton σbc=14,17MPa fcd=16,67 MPa
Limite d’élasticité de calcul de fsu=500/1 ,15 =435 MPa fyd=500/1 ,15 =435 MPa
l’acier du béton
fissuration Fissuration peu préjudiciable Classe d’exposition XC1
pour la superstructure Limite d’ouverture des fissures :
0,4mm
Enrobage des aciers 1 cm Classe structurale S4 →enrobage 2,5

6. Calcul de la structure

6.1.Conception du bâtiment
La conception a été faite de façon à pouvoir respecter les contraintes architecturales et les règles de
conception parasismique tout en essayant d’avoir le maximum de symétrie possible, et ce pour ramener
au plus le centre de torsion au centre de masse
On considère donc une structure avec un contreventement par voiles.
La structure porteuse est identique pour tous les niveaux
Les voiles qui ont été mis en œuvre descendent jusqu’aux fondations (Voir les plans architecturaux et
les plans de coffrage en annexe)

6.2.Pré dimensionnement des éléments de la structure

6.2.1. Poutres
Les poutres sont rectangulaires de section b x h, avec b la largeur et h la hauteur de la poutre.
Selon les règles de pré-dimensionnement des poutres, on doit avoir
 pour une travée continue:
𝐿 𝐿
16
≤ h ≤ 10

Avec : h : la hauteur de la poutre


L : la portée entre nus d’appuis de la poutre
L
Dans notre cas, on a fixe les hauteurs des poutres à la valeur de 12 arrondie à 5 cm près.
o Pour une travée isostatique
𝐿
h ≥ 10

Page 89
Etude comparative entre BAEL91 et EC2
𝐿
Dans notre cas, on a fixé la hauteur des poutres à la valeur de 10 arrondie à 5cm.

D’autre part, les largeurs doivent vérifier la condition suivante :


0.3h≤ b ≤ 0.6h
Finalement, et selon ces formules de pré dimensionnement, on aura les sections suivantes :

Axe L : la portée b*h : la section


A 5.35 , 3.10 20*55, 20*35
B 3.4 20*35
C 3.80 , 3.00 20*35, 20*30
D 1.5 20*35
E 5.69, 3.00 , 3.30 25*50, 20*30, 20*30
1 2.85 20*30
2, 12 4.9 25*55
3, 5, 9, 11 4.05 20*45
4,10 4.90, 1.50 25*55, 20*30

6.2.2. Dalles
Dans notre cas, on va opter pour une dalle en corps creux, l’épaisseur doit vérifier :
e ≥ 𝟐𝟓
𝑳
à 𝑳
𝟐𝟐.𝟓

Selon le catalogue de SADET, on trouve :


Nom de la dalle Son épaisseur
D1, D1’ 20+4
Les autres 16+4

6.2.3. Poteaux
D’après la descente des charges, les dimensions des poteaux sont choisies à partir de la relation :

a × b ≤ (Nu /14)

6.2.4. Voiles
Selon l’article 7.3.1.4.1 du RPS 2000 ; L’épaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur nette
he de l’étage.

emin = max (15 cm, he/20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.

Page 90
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

emin = max (15 cm, he/22) pour un voile rigidifié à une extrémité.
emin = max (15 cm, he/25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.
 Pour les étages, he=2,8m  e = 15cm
 Pour le rez-de-chaussée, he=3,9m  e =20cm
On fixera alors l’épaisseur des voiles à 15cm pour les étages courants, et 20 cm pour le rez-de-chaussée.

6.2.5. Evaluation des charges


Les charges sollicitant notre bâtiment sont données dans le tableau suivant :

charge permanente G charge d'exploitation Q


(kg/m²) (kg/m²)
PH 4èmeétage 614 175
PH étage courant 525 150
PH RDC 500 150

6.2.6. Descente de charges


On exposera la démarche de calcul pour un seul poteau qui est le poteau (A-9)

On a une surface de chargement de 8,56m².

Donc les charges, y compris le poids des poutres, sont comme suit :

Charges permanentes G Charges d’exploitation Q


(T) (T)
PH 4èmeétage 6.73 1.5
PH étage courant 5.96 1.28
PH RDC 5.75 1.28

En admettant la discontinuité des travées, les charges doivent être majorées de :

 10% pour les poteaux intermédiaires voisins des poteaux de rive dans le cas des bâtiments
comportant au moins deux travées.
 15% pour les poteaux courants de la file centrale d’un bâtiment à deux travées

Après tout calcul fait on trouve :

Page 91
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Poteau (A-9) G G cumulé Q Q cumulé Nu(T) a*b en cm² section


Terrasse 6,73 6,73 1,5 1,5 13,6 97,16 20*20
4ème 5,96 12,69 1,28 2,78 25,56 182,58 20*20
3ème 5,96 18,65 1,28 4,06 37,52 268,01 20*20
2ème 5,96 24,61 1,28 5,34 49,48 353,43 25*25
1er 5,96 30,57 1,28 6,72 61,44 438,85 25*25
RDC 5,75 36,32 1,28 7,90 73,10 521,84 25*30

(voir annexe pour la descente de charge des autres poteaux)

6.3.Dimensionnement des éléments

6.3.1. Calcul d’une poutre isostatique


Nous effectuons le calcul de la poutre isostatique de l’axe A dans le plancher du RDC.

 Données géométriques :
 La portée de la poutre entre axes est égale à 5,35 m
 La largeur de la poutre b= 0,2 m
 Sa hauteur h=0,55m
 Sa hauteur utile d=0,50m

 Chargement :
 Charges permanentes
 Poids propre de la dalle creuse 280 kg/m2
 Revêtement 140 kg/m2
 Charges d’exploitation : Q=150kg/m2
D’où le chargement suivant :
G = (0,14+0,28)×(5,35+4,05/2)×1,15 + 0,2×0,55×2,5×1,15=2,6 T/ml
Q=1, 15×0, 15×(5, 35+4, 05/2) =0,81T/ml

6.3.1.1. Suivant le BAEL 91


Les résultats de calcul suivant le BAEL sont résumés dans le tableau suivant :

Travée isostatique T1
Portée (m) 5,35m
Section (cm2) 20×55
G(T/ml) 2,6
Q(T/ml) 0,81
Pu(T/ml) 4,72

Page 92
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Vu(T) 12,62
τu (MPa) 1,26
Section d’aciers longitudinaux (cm2) 8,96
Acier placé 6HA14
Acier Contrainte d’adhérence (MPa) 2,83
longitudinal Longueur de scellement (m) 0,62
Longueur de recouvrement (m) 0,62
Section des armatures transversales (cm2) 0,56 cm2
Armatures Section minimale 1,26 10-3
d’effort Acier placé 2HA6
tranchant фt, max(mm) 14
st (cm) 17,4
st,max(cm) 40

6.3.1.2. Suivant l’Eurocode

6.3.1.2.1. Hypothèse de calcul

 Le diagramme de calcul du béton est un diagramme parabole -rectangle :


 Début du palier plastique εc2=0,2%
 Maximum du palier plastique εcu2=0,35
 La résistance de calcul en compression du béton
𝛼𝑐𝑐 𝑓𝑐𝑘
o fcd= 𝛾𝑐
= 1×25/1,5= 16,67 MPa
 On opte pour le diagramme de calcul de l’acier pour celui avec branche inclinée avec une
déformation limite de εud= 0,9 εuk et une contrainte maximale de k fyk/γs
 Si on choisit un acier de classe B on a k= (ft/fy)k ≥1,08 et εuk ≥ 5%

6.3.1.2.2. Calcul des armatures de flexion


Travée isostatique T1
Portée (m) 5,35m
Section (cm2) 20×55
G(T/ml) 2,6
Q(T/ml) 0,81
Pu(T/ml) 4,72
Section d’aciers longitudinaux (cm2) 8,65
Acier placé 6HA14
Acier Contrainte d’adhérence (MPa) 2,7
longitudinal Longueur de scellement (m) 0,32
Longueur de recouvrement (m) 0,46

6.3.1.2.3. Enrobage nominal des armatures


La classe d’exposition retenue est XC1 : milieu sec

Page 93
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

L’enrobage nominal est donné par l’expression suivante :

cnom = cmin + Δcdev


et cmin = max {cmin,b ; cmin,dur + Δcdur,γ – Δcdur,st – Δcdur,add ; 10 mm} .

cmin, b=14 mm c’est le plus grand diamètre des barres

cmin,dur=15mm c’est la valeur donnée dans le tableau pour la classe d’exposition XC1 et la classe
structurale S4 dans notre cas il n’y a pas de changement de classe.

Δcdur,γ=0 pas de marge de sécurité

Δcdur,st=0 Acier ordinaire de béton armé

Δcdur,add=0 pas de protection supplémentaire

La valeur recommandée pour Δcdev est de 10 mm

D’où un enrobage cnom= 15 + 10 =25mm

Soit une distance du centre de gravité des aciers à la sous –face égale à (25+14) mm=4cm <5cm

Donc la hauteur utile d=0,5m adopté au début convient.

6.3.1.2.4. Vérification à l’état limite de service et de déformation


 Limitation de la compression du béton

L’Eurocode 2 indique le principe de la limitation destinée à éviter les fissurations longitudinales, la micro
fissuration et le fluage excessif, cette limitation est égale sous chargement déduit de la combinaison
caractéristique à 0,6 fck pour les classes d’exposition XD, XF, XS, et à 0,45 fck sous chargement quasi-
permanent
Dans l’exemple traité (XC1) il n’ya donc pas de limitation applicable.

 Limitation de l’ouverture des fissures


Pour des éléments en BA soumis à une classe d’exposition XC1, l’Eurocode 2 limite la largeur de
fissuration maximum à une valeur de l’ordre de 0,4 mm, cette limite est généralement satisfaisante vis-à-vis
de la durabilité et l’apparence pour des combinaisons de charges quasi –permanentes.

 Vérification de la flèche
o Sans calcul
L’Eurocode 2 n’impose pas de calculer les flèches d’un élément si son rapport l/d reste inférieur à
des limites définies par les formules suivantes :

Page 94
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

ρ =As/bd =8,65*10-4/0,2*0,5 =8,6510-3


ρ0 =√𝑓𝑐𝑘 10-3=510-3
on a ρ >ρ0
Pour une poutre isostatique K=1
(l/d)max =11m
On a l/d=5, 35/0,5=10,7< (l/d)max
On en déduit que le calcul de flèche pour cette poutre n’est pas imposé par l’EC2.
o Avec calcul
La flèche est calculée par la formule suivante :
f=ξ fII + (1- ξ )fI
fII : flèche calculée avec l’hypothèse que toutes les sections droites de l’élément sont fissurées
fI : flèche calculée avec l’hypothèse que toutes les sections droites de l’élément sont fissurées

ξ : coefficient de distribution

ξ =1−β (Mcr/Ms) 2

Avec

β: coefficient qui prend en compte la durée du chargement :


= 1 si courte durée
= 0,5 si chargements prolongés (c’est en général le cas en quasi permanent)
Mcr : Moment de fissuration
Mcr= fctm,fl I/(h−y)
Ms : Moment sous charges quasi-permanentes
La flèche sera calculée en utilisant la formule de la Resistance des matériaux
f=Ml2/10.EI
Avec III : Inertie de la section fissurée
II : Inertie de la section non fissurée
III = by3/3 +n A (d –y) 2 avec y : position de l’axe neutre
II = by3/3 + (b-y) 3 /3 + n A (d –y) 2
Module du béton à prendre en compte
𝐸𝑐𝑚
Ec,eff=1+𝜑(∞,𝑡 =34000/(1+2)=11300MPa
0)

Les résultats de calcul effectué sont donnés dans le tableau (voir annexe)
On a f=5,89 10-3 m <l/250 =0,0214

Page 95
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Donc la flèche est vérifiée

6.3.1.2.5. Détermination des armatures d’effort tranchant


Effort tranchant de calcul
 A l’axe de l’appui :
La valeur de l’effort tranchant est donnée comme suit :
VEd, eff = Pul/2 = 12,62 T
 Au nu d’appui :
Poutre isostatique →a= min {0,5t ; 0,5h}=0,15m
Avec t la profondeur de l’appui t=0,3m, et h la hauteur de la poutre
VEd= VEd, eff - pua
= 11,91 T
 Effort tranchant réduit (transmission directe des charges aux appuis)
VEd0= VEd -Put
=10,5 T
Effort tranchant résistant de calcul de l’élément sans aucune armature d’âme VRd,c

VRd, c = (CRd,c k (100ρ1fck)1/3+ k1σcp) bwd

On a alors VRd, c = 0,054 MN


On a VRd, cmin= (vmin+k1σcp)bwd
Avec Vmin= 0,035 k3/2fck1/2= 0,364
D’où VRd, cmin=0,036 MN
Vérification
On a VEd0=0,105 > 0,054
D’où la nécessité des armatures d’effort tranchant

Détermination des armatures d’effort tranchant

o Choix de l’inclinaison de la bielle


On a l’expression de l’angle d’inclinaison des bielles θ est donnée comme-suit :

Cotθ= 1+ √𝟏 − 𝟒𝐯𝟎 (𝐯𝟎 − 𝐜𝐨𝐭𝛂) /2v0

Avec
𝑽𝑬𝒅
v0= 𝒃𝒛𝒗𝟏𝒇𝒄𝒅
𝐟𝐜𝐤
v1= 0,6 (1 - 𝟐𝟓𝟎)= 0,54
v0=0,147
Donc Cotθ=6,65

θ= 22°< 45°
La valeur recommandée pour Cotθ est comprise entre 1 et 2,5
On a trouvé Cotθ>2,5
Donc on retient Cotθ=2,5
o Vérification du non écrasement des bielles en compression du béton :

Page 96
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

L’effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer l’écrasement des
bielles de béton armé est le suivant :

VRd, max=1/2*αcw bw z v1 fcd sin2θ

En adoptant des armatures d’âme droites α=90° ; αcw=1 en flexion simple


𝟐,𝟓+𝟎
On a VRd, max=0, 2.0, 9.0, 5.0, 54.16, 67.𝟏+𝟐,𝟓𝟐
= 0,28MN

On a VEd=0,119MN < 0,28MN

Donc vérifié.
o Armatures d’effort tranchant :
 Les armatures d’effort tranchant sont déterminées (voir annexe)
𝑨𝒔𝒘
𝒔
= 0,0214 cm2/cm

 Section d’armatures maximales :


𝐴𝑠𝑤𝑚𝑎𝑥
Donc = 0,206cm2/cm
𝑠
𝑨𝒔𝒘 𝐴
On a bien 𝒔 < 𝑠𝑤𝑚𝑎𝑥𝑠
 Section d’armatures minimales

𝑨𝒔𝒘
= 0,0214>0,016 ok
𝒔
o Dispositions constructives

 Espacement longitudinal ; D’où s0=0,56/0 ,0214=26 ,17cm

 Espacement longitudinal maximal ; sl, max=37,5cm


On a bien s0<sl, max
 Espacement transversal, st=12,4 cm
 Espacement transversal maximal
st,max= 37,5 cm
On a bien st<st,max

 Répartition des armatures transversales


Selon la suite de caquot (voir annexes poutre isostatique)
13 +3e25 + 3e35 +1e 22 +1e40

6.3.1.3. Comparaison des résultats donnés par l’Eurocode 2 et le


BAEL 91
 Comparaison des sollicitations aux points critiques

Règlement utilisé Résultats


Section calculé (cm2) 8,96
BAEL91 Section placé (cm2) 9,24
Acier placé 6HA14
Section minimale (cm2) 0,96

Page 97
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Section calculé (cm2) 8,65


EC 2 Section placé (cm2) 9,24
Acier placé 6HA14
Section minimale(cm2) 1,34

Avec
𝒇𝒕𝒋
BAEL 91 Asmin=0,23× 𝒇 × 𝒃 × 𝒅
𝒆

𝒇𝒄𝒕𝒎
EC 2 Asmin =0,26× ×𝒃×𝒅
𝒇𝒚𝒌
o Observations
 D’après le tableau, on constate que les deux règlements prévoient la même section
des armatures de flexion ceci est du au fait que ces derniers utilisent la même règle
de calcul qui est celle des « trois pivots », la seule différence réside dans les valeurs
des contraintes et des déformations limites.
 On remarque également que l’EC 2 prévoit une section minimale d’acier
longitudinal supérieur à celle du BAEL

 Armatures transversales

Règlement utilisé Résultats


Ast/s 3,2 cm2/m
Acier placé 2HA6
BAEL (Ast/s)min 2,52cm2/m
Espacement initial 17,4 cm
Espacement maximal 40 cm
Ast/s 2,14 cm2/m
(Ast/s)max 0,206
(Ast/s)min 1,6cm2/m
EC Acier placé 2HA6
Espacement initial 26,17cm
Espacement maximal 37,5cm

o Observations

 D’après le tableau, nous pouvons voir que la section d’armatures d’effort tranchant est la
même pour les deux règlements
 On remarque que l’espacement longitudinal maximal admis dans l’EC 2 est inférieur à celui
du BAEL
 On remarque également que Ast/s calculée dans l’EC 2 est inférieure à celle déduite du
BAEL, ceci est dû à l’inclinaison variable des bielles dans l’EC2:lorsque θ diminue ,Ast/s
diminue aussi .

Page 98
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

6.3.2. Calcul d’une poutre continue


Nous avons choisi de traiter le ferraillage d’une poutre continue à deux travées située au plancher haut du
RDC (axeE) .

Section de la travée T1 20×30cm2

Section de la travée T2 25× 50cm2

Section de l’appui A1 20 × 30cm2

Section des appuis ( A2, A3 ) 25× 50cm2

 Charges permanentes

Poids de la dalle en corps creux 20+4 : 310 kg/m2
 Revêtement 140 kg/m2
 Cloison 75 kg/m2

Enduit 30 kg/m2
 Charge d’exploitation : Q=150 kg/m2

Donc on a :

G =2,2 T/ml et 1,36 T/ml

Q= 0,59T/ml et 0,37 T/ml

6.3.2.1. Suivant l’Eurocode2

6.3.2.1.1. Evaluation des sollicitations


 Analyse élastique linéaire :

L’analyse élastique linéaire est fondée sur la théorie de l’élasticité. Pour déterminer les sollicitations, on
suppose généralement les sections non fissurées, des relations contraintes/déformations linéaires et on
utilisé les valeurs moyennes du module de Young.

Les moments sur appui sont calculés par application du théorème des trois moments.

Sans oublier que l’Eurocode utilise les portée effectives entre axe et pas ente nus d’appui.

L’EC2 utilise dans son calcul la portée effective (utile), elle est définie de la manière suivante

Leff=ln + a1+a2

ln est la portée entre nu d’appuis

Page 99
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Les valeurs de a1et a2sont déterminées de la manière suivante :

ai =min {h/2 ;t/2}

Où h est la hauteur de la poutre

t la profondeur de l’appui

Appliquons ces relations sur notre poutre :

 Poutre T1 (h=30)

a11= min {0,3/2 ; 0,2/2} =0,1 m

a21 =min {0,3/2 ; 0,25/2} =0,125 m

 Poutre T2 (h=0,5m)
a1 = a2 = min {0,5/2 ; 0,25/2} = 0,125 m

On en déduit les longueurs effectives des deux travées :

Leff1=ln + a11+a21= 2,775 + 0, 1 + 0,125 =3m

Leff2=ln+ a1 + a2= 5, 69 m

 Détermination du moment sur appui

Donc, après tout calcul fait, on trouve MA2= - 9,23 T.m

Page 100
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Détermination des moments sur travées


o Travée1

Le moment sur travée se calcule de la façon suivante :

On trouve à x= 0,87m

Ce qui donne MT1=1,17 T.m

o Travée 2

De même, on trouve pour un x=2,32m, un moment maximal de : MT2=8,08 T.m

 Détermination des efforts tranchants

A1 A21 A22 A3
Effort tranchant en T 3,37 -8,15 5,59 -8,05

6.3.2.1.2. Détermination des armatures de flexion

T1 T2 A2
Section calculée 1,1 4,3 5,02
Section minimale 0,8 1,3 1,3
Section mise en place 2HA9 4HA12 5HA12

La section minimale d’armatures permise se calcule avec :


𝑓𝑐𝑡𝑚
Asmin =0,26 × 𝑓𝑦𝑘
× b× d

6.3.2.1.3. Dispositions des armatures de flexion


 Enrobage nominal

L’enrobage cnom= 15 + 10 =25mm (voir annexe poutre continue)

Soit une distance du centre de gravité des aciers à la sous –face égale à (25+10) mm=3,5cm <4cm

Donc la hauteur utile d=0,26m adopté au début convient

 Longueur d’ancrage
 Longueur d’ancrage de référence
lb,rqd(HA9)=0,36m
lb,rqd(HA12)=0,48m

Page 101
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Longueur d’ancrage de calcul :


lb, d = α1.α2.α3.α4.α5.lb, rqd
D’où
 lb, d(HA10)= 0,25m
 lb, d(HA12)=0,33 m
Les deux valeurs calculées doivent être supérieures à la longueur d’ancrage minimale donnée par la relation
suivante :
lb, min (HA10)= max {0,3lb,rqd ; 10ф ; 10cm}=0,12 m
lb, min (HA12)= max {0,3lb,rqd ; 10ф ; 10cm}=0,14m

6.3.2.1.4. Détermination des armatures transversales


Les valeurs de l’effort tranchant de calcul sont les suivantes :

EC 2 Appui A1 Mi-travée Appui A21 Appui A22 Mi-travée Appui A3


T1 T2
Effort 3,37 -2,4 -8,15 5,59 -1,27 -8,05
tranchant
(T)

 Sur la travée T1
o Détermination de l’effort résistant de calcul sans aucune armature d’effort tranchant :

On a alors VRd, c = 0,02MN =2 T


On a VEd(mi-travée T1) < VRd, c
Donc la travée A1A2 doit seulement comporter le pourcentage minimal des armatures transversales
:
𝑨𝒔𝒘
𝒔
= 1, 6 cm2/m

On prend Ast=0,56cm2
D’où s=35 cm > st,max=19,5
D’où s=20cm
 Sur la travée T2
VRd, c =0,05MN= 5 T
On a VEd(mi-travée T2) < VRd, c

Donc la travée A1A2 doit seulement comporter le pourcentage minimal des armatures transversales :

𝑨𝒔𝒘
𝒔
= 2 cm2/m
On prend Ast=0,56cm2
D’où s=30 cm< st,max=33,75

 Sur les appuis :


o Appui A1
L’armature d’âme requise près de l’appui A2est déterminée avec l’effort tranchant VEd=3,37 T
𝑨𝒔𝒘
𝒔
= 3,18cm2/cm

Page 102
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

o Appui A2
L’armature d’âme requise près de l’appui A2est déterminée avec l’effort tranchant VEd=8,15 T
𝑨𝒔𝒘
= 4,62cm2/cm
𝒔

o Appui A3
L’armature d’âme requise près de l’appui A2 est déterminée avec l’effort tranchant VEd=8,05T
𝑨𝒔𝒘
On a 𝒔
= 4, 57 cm2/cm
Pour homogénéiser la section d’armatures transversales on prend :
𝐀𝐬𝐰
𝐬
= 4,62cm2/m

→ 2HA 6 (s=12 cm)

6.3.2.2. Suivant le règlement BAEL 91

6.3.2.2.1. Méthodologie
Choix de la méthode :

On a :

G=555kg/m2 Q<2G

Q=150 kg/m2 Q<500kg/m2

On a I1 (20× 30) ≠ I2 (25×50)


𝑙2
Et = 1, 96 > 1, 25
𝑙1

donc on va utiliser la méthode de Caquot minorée

6.3.2.2.2. Calcul des armatures longitudinales

Méthode de Caquot

 Détermination du moment sur appui

Le moment sur appui se calcule de la façon suivante :

Avec l et I sont la portée et l’inertie du poteau respectivement.

Page 103
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Pour notre cas on aura un moment de MA2= - 7,93 T.m

 Détermination des moments sur travées


o Travée1

Le moment sur travée se calcule de la façon suivante :

On trouve à x= 0,8m

Ce qui donne MT1=0,8 T.m

o Travée 2

De même, on trouve pour un x=2,25m, un moment maximal de : MT2=7,47 T.m

 Détermination des efforts tranchants

A1 A21 A22 A3
Effort tranchant en T 3,09 -7,54 5,42 -7,58

6.3.2.2.3. Détermination des armatures de flexion

T1 T2 A2
Section calculée 0,75 4,29 4,3
Section minimale 0,48 1,3 1,3
Section mise en place 2HA9 4HA12 4HA12

6.3.2.2.4. Calcul des armatures transversales

T1 T2
τu en MPa 1,5 0,67
τulim (MPa) 2,5 2,5
At/st cm²/m 4,44 0,25
(At/st)min (cm2/m) 1,6 2
Acier placé 2HA6 2HA6
Espacement initial st 13 28
Espacement maximal 24 40,5

Page 104
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

6.3.2.3. Comparaison des résultats donnés par l’Eurocode 2 et le


BAEL 91
 Comparaison des sollicitations (moment fléchissant et effort tranchant)

sollicitations Eurocode 2 BAEL 91


Moment maximal T1 1,17 0,8
en travée T2 8,08 7,47
Moments sur A2 -9,23 -7,93
appui
Effort tranchant A1 3,37 3,09
sur appui (A) A21 -8,15 -7,54
A22 5,59 5,42
A3 -8,05 -7,58

Remarques :

 On remarque que les sollicitations calculées par l’Eurocode 2 sont plus élevées que celle déduites
par la méthode de Caquot du BAEL cela est du a la définition de la porté utile, l’Eurocode l’a
défini comme la portée entre axes alors que le BAEL prend la portée entre nus d’appuis.

 Résultats de calcul des sections d’acier

 Acier longitudinal

Règlement Travée Appui A2 Travée T2


T1
BAEL Section calculée 0,75 4,23 4,3
Acier placé 2HA8 4HA12 4HA12
EC2 Acier calculé 1,1 4,3 5,02
Acier placé 3HA8 4HA12 5HA12

 On constate que les sections calculées par l’EC2 sont pratiquement les mêmes que celles obtenus
par le BAEL 91.
 Même si les moments calculés par l’Eurocode (analyse statique linéaire) sont supérieurs à ceux
calculés par Caquot, on trouve pratiquement les mêmes sections d’armatures de flexion, ceci est dû
à la définition de la résistance de calcul du béton et de la limite élastique de l’acier dans l‘EC2.
 Acier transversal

Page 105
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Règlement Travée Travée T2


T1
BAEL Ast/s 4,44 2
Acier placé 2HA6 2HA6
(s=13) (s=28)
EC2 Ast/s 1,6 2
Acier placé 2HA6 2HA6
(s=20) (s=28)

On remarque que le taux d’armatures du BAEL est élevé par rapport à celui de l’EC2, donc l’EC2 est plus
avantageux que le BAEL concernant les armatures d’effort tranchant.

6.3.3. Calcul du poteau C-10

6.3.3.1. Description du poteau


Le poteau C-10 a une section transversale rectangulaire de 30*35 et est situé au rez-de-chaussée
du bâtiment, Le poteau est considéré à nœuds non déplaçables. La hauteur sous-plafond est :
3.70m.

6.3.3.2. Données de calcul

 Données géométriques
 Largeur du poteau b=35cm
 Epaisseur du poteau a=30 cm
 Hauteur du poteau h=3.70m

 Données matériaux
Ce poteau est réalisé en béton de classe C25 dont les caractéristiques sont les suivants :

 Résistance caractéristique à la compression : fck=25MPa


 Module de déformation 𝐸𝑐𝑚 =31000MPa pour l’EC2 et 33000MPA pour le BAEL91
 Les armatures sont de classe 500B, les caractéristiques de ces barres sont
o 𝑓𝑦𝑘 =500MPa
o Module d’élasticité Es=200GPa

6.3.3.3. Effets des actions


La descente de charge de ce poteau a donnée les résultats suivants :

 Effort normal de calcul : Nu=150,67T

6.3.3.4. Dispositions constructives du poteau

Eurocode2 BAEL91
Aciers longitudinaux

Page 106
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Diamètre minimal Φl,min  8mm  --

0,10 𝑁𝑒𝑑 𝐵
 Section minimale d’acier As,min  max ( ; 0,002Ac)  max (0,2100,
𝑓𝑦𝑑
4cm²/mètre)

As,min=3,46cm² Amin=5,2cm²
6HA9=3,81cm² 8HA10=6,28cm²

 Section maximale d’acier As,max 0,04 Ac hors zone de  Amax =0,05 B


recouvrement=42cm²
0,08 Ac dans zone de Amax=52,5cm²
recouvrement=84cm²

 Nombre minimale de barres  4 barres  --

Aciers transversaux
 Diamètre minimal Φt,min max (6mm ; Φl/4) Φl/3
 Espacement maximal scl,max min (20Φl,min;e ;400mm) min (15Φl ; e+ 10cm ;
400mm)
 Espacement en zone
particulière
0,6 scl,max 3barres dans les zones
de recouvrement
-dans les sections situées à une
distance au plus égale à la plus
grande dimension de la section
transversale (au-dessus ou au-
dessous d’une poutre ou d’une
dalle)
-dans les zones de
recouvrement d’armatures, si le
diamètre maximal des barres
longitudinales est supérieur à
14 mm.

6.3.3.5. Calcul des armatures


ℎ 0,35
Le rayon de giration 𝑖 = = =0,10m
√12 √12

𝑙𝑓
L’élancement λ= 𝑖
= 25,64

Page 107
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 31:Résultats obtenus à l’aide de l’application VB pour le poteau C-10

Eurocode2 BAEL91
Effort normal résistant 𝑓 𝑓 𝑓𝑒
𝑁𝑢𝑑 = 𝐴𝑐 𝛾𝑐𝑑+𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 𝜎𝑠 𝑐28
𝑁𝑢𝑙𝑖𝑚 = 𝛼(𝐵𝑟 0,9∗𝛾 +𝐴𝑚𝑖𝑛 )
𝑐 𝑏 𝛾𝑠
𝑁𝑢𝑑 =1,91 ≥ Nu Nulim=1,38MN < Nu

vérifié Non vérifié


On doit augmenter la section
d’acier
4HA10+4HA12=7,66cm²

𝑁𝑢𝑙𝑖𝑚 =1,55 ≥ Nu

vérifié

Armatures longitudinales 6HA9=3,81cm² 4HA12+4HA10=7,66cm²


Longueur de recouvrement l0= 0,7 ∅σsd/4fbd lr= 0,6 ∅fe/4 τsu
l0= 23cm lr=32cm

l0> l0,min max{0,3 a6 lb,rqd ; 15


∅; 200 mm}
Armatures transversales
-Diamètre minimal Φt,min 6mm 4mm
-Espacement maximal scl,max 18 cm 18cm
-Espacement sur des zones Espacement de 3cadres sur 32cm, donc un
particulières 0,6*18=10,8cm espacement de 16 cm

Tableau récapitulatif :

Eurocode 2 BAEL91
Armatures longitudinales 6HA9 4HA10+4HA12
3,81*10^-4*3,7*7850=11Kg 7,66*10^-4*3,7*7850=22,24Kg

Page 108
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Armatures transversales 21 cadres de Φt=6mm 21 cadres de Φt=4mm


Soit 6Kg Soit 2,78 Kg
Ferraillage total 17 Kg 25Kg

Synthèse « calcul poteau »


On remarque que :
 si l'on ne tient pas compte des dispositions minimales du parasismique alors l'EC2 est nettement
plus favorable que le BAEL;
 cela représente une diminution de 38% des armatures pour ce cas; ceci est dû essentiellement à
la différence de la définition de l’effort normal résistant/
𝑓
 𝑁𝑢𝑑 = 𝐴𝑐 𝛾𝑐𝑑+𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 𝜎𝑠 selon l’Eurocode2
𝑐
𝑓 𝑓𝑒
 𝑁𝑢𝑙𝑖𝑚 = 𝛼(𝐵𝑟 0,9∗𝛾
𝑐28
+𝐴𝑚𝑖𝑛 𝛾𝑠
) selon le BAEL91
𝑏

6.3.4. Semelle isolée C-10

6.3.4.1. Données de calcul

 Données géotechniques
 σ = 2 bars

 Données géométriques
 La semelle isolée a les dimensions A*B
 Largeur du poteau b=35cm
 Epaisseur du poteau a=30 cm

 Données matériaux
Ce poteau est réalisé en béton de classe C25 dont les caractéristiques sont les suivants :

 Résistance caractéristique à la compression : fck=25MPa


 Module de déformation 𝐸𝑐𝑚 =31000MPa
 Les armatures sont de classe 500B, les caractéristiques de ces barres sont
o 𝑓𝑦𝑘 =500MPa
o Module d’élasticité Es=200GPa

6.3.4.2. Effets des actions


L’effort normal appliqué sur cette semelle est :

 Effort normal de calcul pondéré à l’ELS: Ns=110T


 Effort normal de calcul pondéré à l’ELU: Nu=150,67T

6.3.4.3. Résultats de calcul

Page 109
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Eurocode 2 BAEL91
Section du béton 𝑁𝑠 ∗ 𝑎⁄ 𝑁𝑠 ∗ 𝑎⁄
A=√ 𝜎∗𝑏 A=√ 𝜎∗𝑏

A≅ 𝟐, 𝟐𝟎 𝒎 A≅ 𝟐, 𝟐𝟎 𝒎

B=A*b/a B=A*b/a
B≅ 𝟐, 𝟔𝟎𝒎 B≅ 𝟐, 𝟔𝟎𝒎
𝑁𝑠 +𝐴∗𝐵∗ℎ∗2,5 𝑁𝑠 +𝐴∗𝐵∗ℎ∗2,5
𝐴∗𝐵
≤𝜎 Ok 𝐴∗𝐵
≤𝜎 Ok
Hauteur de la semelle dx ≥ (A-a)/4 dx ≥ (A-a)/4
dx=0,53m dx=0,53m
dy ≥(B-b)/4 dy ≥(B-b)/4
dy=0,55m dy=0,55m
h ≥ max (dx ;dy)+0,05 h ≥ max (dx ;dy)+0,05
donc, on prend h=0,60m donc, on prend h=0,60m

Sections des armatures 𝐴𝑎 = 𝑁𝑢 (𝐴 − 0,7𝑎)² 𝐴𝑎 = 𝑁𝑢 (𝐴 − 𝑎)


⁄8𝐴𝑑 𝑓 ⁄8𝑑 𝜎
𝑥 𝑦𝑑 𝑥 𝑠

Aa=15,55 cm² Aa=16,41 cm²


6HA12+6HA14 =16,01 7HA12+6HA14 =17,15 cm²

𝐴𝑏 = 𝑁𝑢 (𝐵 − 0,7𝑏)² 𝐴𝑏 = 𝑁𝑢 (𝐵 − 𝑏)
⁄8𝐵𝑑 𝑓 ⁄8𝑑 𝜎̅
𝑦 𝑠
𝑦 𝑦𝑑

Ab =17,75cm² Ab=18,72cm²

7HA12+7HA14 =18,69 cm² 6HA12+8HA14 =19,09 cm²

Longueur de scellement Lb,rqd= ∅σsd/4fbd lsa= ∅afe/4 τsu


Lb,rqd(A)= 56cm lsa=62,5cm ≥A/4
lsb= ∅bfe/4 τsu
Lb,rqd(B)=55cm lsa=62,5cm ≥B/4
donc toutes les barres doivent être
prolongées jusqu’aux extrémités de la
semelle avec des ancrages courbe

Vérification du non- Le périmètre du contour de La vérification au poinçonnement se


poinçonnement contrôle pour un poteau a × b est traduit par :
défini par : τ ≤ τlim
u = 2a + 2b + 2.π x Avec
tel que 0≤x≤2d τ=P1/u*h
d=(dx+dy)/2 u=2b+2a+ 4h=3,7m
essai pour x=2d=1,08 P1=P*Aext/Atot
u=8,08 Aext=Atot-((a+h)*(b+h))=5,025
L’aire à l’intérieur du contour de

Page 110
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

contrôle : τ =0,49≤ τlim=0,75


Ac = (a+ 2 x) b + (b + 2 x) a– a b
+ π x² Vérifié
Ac=5,17
L’effort agissant est égal à :
VEd = NEd [1 –Ac/(A*B) ]
VEd=0,144MN

vEd = VEd / (u . d)
vEd =0,033MPa
vRd = CRd,c k (100 ρ ,fck)1/3 (2d/x)
vRd=0,28MPa
vEd ≤vRd
la condition du non-
poinçonnement est vérifiée pour
ce contour.
Remarques :

 On Remarque que les sections d’armatures sont pratiquement les mêmes, avec un gain de 5%
pour l’Eurocode
 Le poinçonnement est assez pénalisant pour l’Eurocode 2, vu qu’il impose la vérification pour
toutes les sections existant entre le nu du poteau et le contour de contrôle.

6.3.5. Calcul de voile armé


Nous calculons le voile d’axe C

6.3.5.1. Suivant l’EC2

6.3.5.1.1. Données

 Données géométriques
 Longueur du voile :b=3,4m
 Epaisseur du voile a=20cm
 Hauteur du voile l =3,7 m

 Matériaux
 On considère un béton C25/30
fck=25MPa
Ecm=31GPa
fcd =16,67
 On considère un acier S500
fyk=500 MPa
fyd=500/1,15=435 MPa

 Chargement
Charges permanentes : G= 0,4 MN

Page 111
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Charges d’exploitation : Q=0,17 MN

6.3.5.1.2. longueur de flambement, imperfections géométriques


θi ,ei ,élancement λ
La longueur de flambement de voile est donnée par
lf =βlw
Avec lw : hauteur libre de l’élément
β coefficient qui dépend des conditions d'appui
Les valeurs de β sont déduites du tableau ci-dessous en fonction du ferraillage prévu

Pour notre cas, le voile est continu en tête et en pied avec un plancher de part et d’autre
Donc β=0,85
D’où lf =0,85lw =0,85 ×3,7 =3,14m
Déviation angulaire θi = θ0 αhαm
l=15,10>9
1
D’où θi= αm :
300

1
αm =√0,5(1 + 𝑚)
avec m : le nombre d’éléments continus verticaux
m=2
D’où αm=0,86
θi=0,0028 rad
ei = θilf /2 =0,004m =4mm
Par ailleurs une excentricité minimale est exigée et fixée par l’annexe nationale à 20 mm
Nous prendrons donc en compte dans la suite des calculs ei=20mm
Elancement λ =lf√12 /a =54,38

6.3.5.1.3. Condition de prise en compte des effets de second


ordre

Les effets de second ordre peuvent être négligés si λ≤ λlim


On a λlim =20ABC/√𝒏
A=1/ (1+0,2φeff) (on peut prendre A=0,7)
B= (1+2ω) 1/2 (on peut prendre B=1,1)
C=1,7−rm (on peut prendre rm =0,7)
n=NEd/Acfcd =0,8/0,20*3,4*16,67=0,07
D’où λlim =40,74

Page 112
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

On a λ > λlim
Donc il faut prendre en compte les effets du second ordre

6.3.5.1.4. Calcul du moment du premier ordre M0Ed


Moment du premier ordre incluant les imperfections géométriques
M0Ed =NEd ei =80×0,02=1,6 Tm

6.3.5.1.5. Calcul de la courbure à partir des armatures minimum


La courbure est donnée par
1/r =KrKφ1/r0
 Courbure 1/r0 : 1/r0 =εyd/0,45d
εyd =fyd/ES =2,17 10-3
d : hauteur utile de la section
d=200 −35=165mm
1/r0 =0,0292 m-1
 Kr : facteur dépendant de la charge axiale
Kr =min [(nu-n)/(nu-nbal) ;1]
n= NEd/Acfcd =0,8/0,20*3,4*16,67=0,07
𝑨𝒔 𝒇𝒚𝒅
nu=1 +ω avec ω= 𝑨
𝒄 𝒇𝒄𝒅
en prenant par exemple As=As,vmin =0,003 Ac =6cm2/ml
ω =0,078 d’où nu=1,078
nbal : valeur de n pour le moment résistant maximal. L’EC 2 propose de prendre
forfaitairement nbal=0,4
D’où Kr=1
Kφ : facteur prenant en compte le fluage
Kφ =max (1+βφeff ;1)
φeff =φM0Eqp/M0Ed =2*0,41 /0,8 =1,025
β =0,35+fck/200 –λ/150 =0,112
Kφ =1,115
1/r =0,032m-1

6.3.5.1.6. Calcul de e2,M2 et MEd

 Excentricité du second ordre :


e2= (1/r)lf2/c
c : facteur dépendant de la distribution de la courbure .Avec un moment du premier ordre
constant c=8
e2=0,039m
 Moment du second ordre : M2=e2NEd =3,15 Tm
 Moment total Med =M0Ed+M2 =4,74 Tm

6.3.5.1.7. Armatures
Avec Med=4,74 Tm
On trouve une section d’armatures
As,v=6,7cm2/m

Page 113
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

6.3.5.1.8. Dispositions constructives


o Ferraillage vertical
As,v =6,7cm2/ml
Soit 3, 35 cm2/ml sur chaque face du voile
Vérification du pourcentage maximal As,vmax =0,04 Ac =80cm2/m
Vérification du pourcentage minimal As,vmin =0,003Ac= 6cm2/m
Av>As,vmin
Espacement maximal des barres verticales
Sv, max =min {3a, 400mm} =min {3*200 ; 400mm}=400mm
o Ferraillage horizontal
Ah = max {0,25Av ; 0,001Ac} =max {0,25*6,7; 2}=2cm2/ml
Soit 1cm2/m sur chaque face du voile
Espacement des maximal des barres horizontales : 400mm

6.3.5.2. Comparaison avec le DTU 23.1


lf =0,8 l =0,8×3,7 m=2,97m
λ =lf√𝟏𝟐/a =51,44 < 80 => élancement vérifié

𝐵𝑟∗𝑓𝑐28 𝑓𝑒
Nulim = α ( + A* )
0,9∗𝛾𝑏 𝛾𝑠

50
α = 0,6*( )² =0,56
51,44

On vise Nulim =0,8MN

On trouve As =As,vmin=6,8cm2
Soit 3,4cm2 sur chaque face du voile

Remarques
 On remarque que l’EC2 est légèrement plus favorable que le DTU23.1
 L’EC2 introduit plusieurs variables quant à la vérification du flambement contrairement au BAEL

6.3.6. Analyse sismique du bâtiment


La modélisation a été effectuée à l’aide des logiciels CBS Pro et Robot millenium, Les différentes étapes
sont les suivantes :
on définie les paramètres suivants :
 Norme sismique : RPS 2000.
 Méthode de calcul Avancée.
 Nombre de modes : 10, 40, 80.
 Zone sismique (II), coefficient du site (site1), coefficient de comportement (1,4), classe de la
structure(II) et l’amortissement.

Page 114
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 32: modélisation de la structure sur CBS Pro

6.3.6.1. Analyse modale


Le calcul des modes doit être poussé de façon à satisfaire les conditions suivantes issues du PS92 6.6.2.2 :
 Atteindre la fréquence minimale de 33Hz dite « fréquence de coupure » dans chaque direction
d’excitation.
 Solliciter 90% de la masse M totale du système dans chaque direction d’excitation.
Après avoir lancé le calcul sur CBS Pro, qu’il l’a exporté vers Robot Millenium, on a obtenu les résultats
modaux suivants :

Fréquence(Hz) Masses Masses


cumulée(UX) cumulée(UY)
1 2,75 0,36 76,02 0,00
2 3,70 0,27 76,02 73,77
3 4,13 0,24 76,03 73,77
4 10,56 0,09 76,92 73,81
5 10,66 0,09 77,12 73,97

Page 115
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

6 11,49 0,09 88,17 73,97


7 11,99 0,08 89,56 74,11
8 12,17 0,08 94,19 74,13
9 13,51 0,07 94,26 74,15
10 13,72 0,07 94,28 74,18
11 13,73 0,07 94,34 74,18
12 13,94 0,07 94,34 74,18
13 13,96 0,07 94,36 74,18
14 13,99 0,07 94,47 74,18
15 14,17 0,07 94,47 74,18
16 14,21 0,07 94,55 74,18
17 15,26 0,07 94,55 75,33
18 15,33 0,07 94,55 77,22
19 15,89 0,06 94,55 89,84
20 16,47 0,06 94,58 89,96
21 16,69 0,06 94,58 91,75

Analyse :
On remarque que pour 80 modes les deux conditions : somme des masses participantes supérieures a 90%,
et fréquence propre inférieure à 33Hz sont vérifiées.
Pour autant on avise que les deux premiers modes sont les plus significatifs du point de vue participation
de masse.

Figure 33: déformée suivant Y

Page 116
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Figure 34:déformée suivant X

6.3.6.2. Vérification des déplacements


Pour répondre aux exigences de fonctionnalité et de sécurité, les déformations dues aux actions d’ensemble
du séisme doivent être limites a des valeurs réglementaires prescrites par les normes appliquées du RPS
2000.

 Les déplacements latéraux inter-étage


Selon l’article 8-3 alinéa b) du RPS 2000 Les déplacements latéraux inter-étages Δel évalués à partir des
actions de calcul doivent être limités à :

K.Δel≤0.01h pour les bâtiments de classe II

h : étant la hauteur de l’étage.

K : coefficient du comportement

En ce qui concerne notre cas, nous avons les valeurs limites suivantes :

Niveau Hauteur déplacement déplacement inter- déplacement


globaux du au étages Δel (cm) du limite Δel
séisme (cm) au séisme (cm)
X Y X Y
PH RDC 3,9 0,05169 0,02476 0,05169 0,024 2,8
PH 1ère étage 2,8 0,1119 0,05754 0,055 0,033 2
PH 2ème étage 2,8 0,1817 0,09694 0,069 0,034 2
PH 3ème étage 2,8 0,2547 0,1382 0,07 0,034 2
PH 4ème étage 2,8 0,3249 0,1785 0,0702 0,04 2
Tableau 32: déplacements inter-étages

On remarque que les déplacements inter-étages pour les deux structures étudiés
largement inférieurs aux limites prescrit par la norme R.P.S. 2000.

Page 117
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Le déplacement latéral total du bâtiment

Le déplacement latéral total du bâtiment Δg doit être limité à Δg limite = 0.004.H


H étant la hauteur totale de la structure.
Pour notre structure : Δg limite= 0.004 x 17.1 = 6.84 cm
Pour notre cas les déplacements sont : 0.3cm suivant X et 0.17 cm suivant Y.

On constate que les déformations latérales au sommet de notre structure sont largement inferieures à la
limite imposée

 Stabilité au renversement

La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dû aux combinaisons des
actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul tendant à provoquer si ce phénomène
est supérieur à l’effet de stabilisation (Article 8.2.3 RPS 2000)

Pour vérifier la stabilité au renversement, nous allons calculer l’indice de stabilité θr pour chaque niveau.

K  Wr   r
r 
Vr  hr

Avec :

hr: hauteur du niveau r.

Δr: déplacement horizontal relatif entre les 2 plancher limitant le niveau r (dr – d r-1).

Wr: poids des masses de la structure située au dessus et au niveau r.

Vr : résultante des forces horizontales V agissant au-dessus du niveau r.

K : coefficient de comportement.

Le tableau suivant résume les résultats de calcul des indices de stabilité pour différents niveaux :

Niveau Indice de
stabilité θr
PH RDC 0,0017
PH 1ère étage 0,0026
PH 2ème étage 0,0037
PH 3ème étage 0,005
PH 4ème étage 0,009
Tableau 33: indice de stabilité

On note bien que les indices de stabilité sont inférieurs à 0.1 pour tous les niveaux ce qui écarte le risque de
renversement

6.3.6.3. Dimensionnement du voile V1

Page 118
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Données de calcul
 Données géométriques
 Longueur du voile l=3,4m
 Epaisseur du voile e=20 cm
 Hauteur du voile h=3.70m
 Données matériaux

Ce voile est réalisé en béton de classe C25 dont les caractéristiques sont les suivants :

 Résistance caractéristique à la compression : fck=25MPa


 Module de déformation 𝐸𝑐𝑚 =31000MPa pour l’EC2 et 33000MPA pour le BAEL91
 Les armatures sont de classe 500B, les caractéristiques de ces barres sont
o 𝑓𝑦𝑘 =500MPa
o Module d’élasticité Es=200GPa

 Effets des actions


Le calcul par le logiciel ROBOTBAT de ce voile a donné les résultats suivants :

 Effort normal de calcul : Nu=196T


 Effort tranchant T =80 T
 Moment fléchissant M =311T.m

 Calcul des armatures :


 Détermination de la longueur de flambement

Notre mur est raidi latéralement par un autre mur.


On calculera tout d’abord l’f dans l’hypothèse d’un mur non raidi.

La méthode simpliste donne pour le rapport l’f / l les résultats suivants :

liaisons du mur Mur armé mur non armé


verticalement verticalement
mur encastré en tête et en il existe un plancher de part et 0,8 0,85
pied d'autre
il existe un plancher d'un seul coté 0,85 0,9
mur articulé en tête et en pied 1 1

Dans notre cas le mur est armé, encastré en pied et en tête et il existe un plancher de part et d’autre donc :

l’f =0,8 l =0,8×3,7 m=2,97m

λ =lf√12/a =51,44 <80

Le mur étant raidi à une extrémité, on doit chercher lf.


On a : b= 2,5 c = 2,5*(3,4 -0,20) = 8 m.
Le mur étant armé horizontalement et : l’f = 3,59 m, on a (d’après le DTU 23.1) :

Page 119
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

𝑙′𝑓
lf = 2 = 2,61 m
𝑙′ 𝑓
( 1+( ) )
𝑏

 Vérification de l’effort normal Nu


L’effort limite ultime est, dans le cas d’un mur armé, donné par la formule suivante :
𝐵𝑟∗𝑓𝑐28 𝑓𝑒
Nulim = α ( + A* )
0,9∗𝛾𝑏 𝛾𝑠

50
Avec λ = lf*√12 /a = 45,20 < 80 α = 0,6*( )² =0,73
45,20

On prendra une valeur minimale de la section d’acier :

Av,min = = 0,001*340*20 = 6,8 cm².


3,4∗(0,20−0,02)∗25 500
Nulim = 0,73*( + 6,8*10-4* ) = 8,48 MN.
0,9∗1,5 1,15

On vérifie bien que Nu=1,96 MN < Nulim

On en déduit la contrainte limite ultime: σu,lim=Nu,lim/ad= 12,48 MPa

Avec σu=Nu/ad=1,96/(0.20*3,4)=2,88MPa

 Justification à mi-hauteur du mur:

Il y a lieu de vérifier que:

σu≤ σu,lim OK
 Justification juste au-dessous du plancher

Il y a lieu de vérifier que:


σu,lim
σu≤ α
=17,1MPa OK

On prend donc, σbc = min (σu,lim ; 0.85 fcj/1.5) = 12,48 MPa

 Dimensionnement des potelets

La détermination des aciers de flexion se fait par un calcul en flexion composée avec le couple effort
normal et moment fléchissant obtenu à l’aide du logiciel Robot

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Les aciers longitudinaux sont en outre regroupés dans un potelet de dimension minimale ad',

Avec:
a
d’ = max de a.k.n/ σbc
𝑙𝑓
.k. 𝑛/𝜎𝑏𝑐
15
Avec k=1,4 n=σulim=12,48Mpa

d’= 30cm

on va prendre bf =min{3,4/2 ;100cm} =100cm pour la détermination des armatures verticales

 Détermination des armatures


Le ferraillage classique d’un voile est composé d’armatures verticales concentrées aux deux extrémités du
voile (potelets de rives), d’armatures verticales uniformément réparties et d’armatures horizontales elles

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

aussi uniformément réparties. Les armatures verticales extrêmes sont soumises à d’importantes forces de
traction/compression créant ainsi un couple capable d’équilibrer le moment appliqué.

Enfin, les armatures verticales et horizontales de l’âme ont pour rôle d’assurer la résistance à l’effort
tranchant et à l’effort normal.

o Ferraillage vertical extrême

La section à prendre en compte est de type rectangulaire avec les dimensions suivantes :

Largeur b =20cm et hauteur h= 3,4m et d= h –d'/2= 2,9m.

Le moment appliqué à cette section et de M= 311 T.m

L'effort normal appliqué à cette section est : N= 196T

Vérification au flambement :
𝑙𝑓 15𝑒
On vérifie que : ≤ max (15; ) (1)
ℎ ℎ
𝑀 𝑙
Avec e=e0+ ea= + max(2𝑐𝑚; 250)
𝑁
311 3,7
Alors 𝑒 = 196 + max (2𝑐𝑚; 250) = 1,6𝑚
Si l'inégalité (1) est vérifiée, le calcul se fera en flexion composée, sinon un calcul au flambement sera
nécessaire. Dans notre cas, on vérifie bien que :
𝑙𝑓 2.61 15𝑒

= 3,4
= 0.76 < max(15; ℎ
)=15

Le moment de calcul: Ma=N × (𝑒 + (𝑑 − 2 ))

3,4
𝑀𝑎 = 1,96 × (1,6 + (2,9 − )) = 5,48𝑀𝑁. 𝑚
2

On a d=h-d'/2= 2,9m

On a

(0,337h– 0,81d’) × bhσbc > Nu (d − d’) − M1 ( 9,38 > 0,101)

C’est à dire que la section est partiellement comprimée

𝑀 5,48
Alors on a : 𝜇 = 𝑏×𝑑2 ×𝜎 = 0.20×2,92 ×14,17 = 0.230 ≤ 𝜇𝑅 = 0.372
𝑏𝑐

D'où 𝛼 = 1.25 × (1 − √1 − 2𝜇)= 1.25 × (1 − √1 − 2 × 0.135) = 0.332

Et 𝑧 = 𝑑(1 − 0.4 × 𝛼) = 2,51𝑚


𝑀 𝛾
Donc la section d'acier est : A= [ 𝑧 − 𝑁] × 𝑓𝑠 = 8,69 𝑐𝑚²
𝑒

Soit un ferraillage de 6T14 sur les deux extrémités du voile.

Page 122
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Justification aux sollicitations tangentes (PS92) :


o Vérification de cisaillement :

On définit le pourcentage des armatures de flexion :


𝐴𝑓
ωf= 100 ( ) = 100 (8,69/20*340) = 0,13%
𝑎𝑑
On définit par ailleurs :
- La contrainte normale de compression : σ= Nu /ab
Le logiciel Robot nous donne pour notre voile les résultats suivants :

Nu (T/m) Ns (T/m)
LONGUEUR (m) 1,35G+1,5Q G+Q
V1 3,4 80T 58T

Nu (V1)= 80*3,4 = 272T ; donc σ=2,72/0,20*3,4= 4 MPa.


𝑀 311
- Le paramètre d’excentricité : αN = = = 0,46
𝑏.𝑁 3,40∗196
𝑉(1+𝑘) 0,6(1+1,4)
- L’effort tranchant de calcul : V* = 2
= 2
= 0,96MN
Cette augmentation de l’effort tranchant (k>1) est due au fait que le coefficient de comportement est plus
faible dans le cas de cisaillement.
- Le cisaillement conventionnel de calcul associé :
𝑉∗ 0,96
τ* = 𝑎𝑑 = 0,20∗3,4 = 1,41 MPa

- Le paramètre d’élancement de calcul :


𝑀 3,11
αN = 𝑏.𝑉 = 3,4∗0,96 = 0,95

On calcule :
- Le moment limite Mlim de fissuration systématique en flexion composée est déterminé à partir de la
condition de non fissuration systématique :
𝑎𝑏² 𝑓𝑡28 0,20∗3,4² 2,1
Mlim = (σ + )= (4 + ) = 2,08 MNm.
6 1,5 6 1,5

- Le cisaillement conventionnel associé :


𝑀𝑙𝑖𝑚 2,08
τ1= τ* . = 1,41 * = 0,94 MPa
𝑀 3,11
- La contrainte limite de résistance à l’effort tranchant :
2𝜎 2∗4
τ2= 0,45 √𝑓𝑡28(𝑓𝑡28 + 3
) = 0,45 √2,1(2,1 +
3
) = 1,42MPa

Page 123
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

- La contrainte limite de résistance à l’effort tranchant après fissuration, compte tenu des armatures
longitudinales :
τ3= [min (τ1, τ2)]*(1+3ωf) + 0,15σ = 1,9 MPa
Avec ωf ≤ 2%
o Détermination des armatures transversales :
Il n’est pas nécessaire de prévoir des armatures d’effort tranchant si la condition suivante est satisfaite :
τ* ≤ τlim
Avec τlim = max (τ3 ; 0,5ft28) = max (0,66 ; 0,5*2,1) = 1,9 MPa.
D’où τ*= 1,41 < τlim
La condition étant vérifiée, il ne sera pas nécessaire d’ajouter des armatures transversales
o Ferraillage vertical de compression

Le DTU. 23.1 précise que le pourcentage minimal doit être au moins égal la plus grande des deux valeurs :
400𝜃 3𝜎𝑢
𝜌𝑣 ≥ 𝑚𝑎𝑥[0.001 ; 0.0015 𝑓𝑒
(𝜎 − 1)]
𝑢,𝑙𝑖𝑚
Avec
 θ = 1pour un voile intermédiaire
 θ = 1.4 pour un voile de rive.
On trouve alors : 𝜌𝑣,𝑚𝑖𝑛 = 0.001 < 2. 10−3 (𝑅𝑃𝑆 2000)
On prend alors 𝜌𝑣 = 2. 10−3
Donc 𝐴𝑣 = 𝜌𝑣 × 𝑎 × 𝑙 =13,6cm2
Ainsi on aura un ferraillage de 6,8cm² sur chaque face du voile donc 2 *14T8 e=20cm

o Ferraillage horizontal de l’effort tranchant (parallèle aux faces du mur)

Le DTU. 23.1 précise que le pourcentage minimal doit être au moins égal la plus grande des deux valeurs :
400𝜃 3𝜎𝑢
𝜌𝑣 ≥ 𝑚𝑎𝑥[0.001 ; 0.0015 𝑓𝑒
(𝜎 − 1)]
𝑢,𝑙𝑖𝑚
Avec
 θ = 1pour un voile intermédiaire
 θ = 1.4 pour un voile de rive.
On trouve alors : 𝜌𝑣,𝑚𝑖𝑛 = 0.001 < 2. 10−3 (𝑅𝑃𝑆 2000)
On prend alors 𝜌𝑣 = 2. 10−3
Donc 𝐴𝑣 = 𝜌𝑣 × 𝑎 × 𝑙 = 13,6cm2
La section des armatures horizontales parallèles aux faces du mur doit être répartie par moitié sur chacune
des faces d’une façon uniforme sur la totalité de l’élément limité par des ouvertures
Ainsi on aura un ferraillage de 6,8cm²sur chaque face du voile. Donc 2 *14T8 e=20cm

 Dispositions constructives du voile


L’espacement des barres horizontales et verticales doit respecter :
 s ≤ min (1,5*a ; 20 cm)= 20 cm en zone critique.
 s ≤ min (1,5*a ; 30 cm)= 30 cm en zone courante.
 Les barres verticales des zones extrêmes devraient être ligaturées transversalement par avec des
cadres horizontales de diamètre фt et d’espacement st vérifiant les conditions suivantes :

Page 124
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 St≤ min (10 ΦL, 20 cm) →St=14cm


 Φt ≤max (ΦL/3, 6mm)→ Φt =6mm

Ces aciers longitudinaux sont regroupés dans un potelet de dimension minimale a=20cm d’=30cm
.
 Les barres verticales du dernier niveau doivent être munies de crochets (jonction par
recouvrement).
 Le diamètre des barres verticales et horizontales des voiles ne devrait pas dépasser le 1/10 de
l’épaisseur du voile

Page 125
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

6.3.6.4. dimensionnement de la Semelle filante SF1


Pour le calcul détaillé on se contentera de la semelle filante supportant le voile V1

Données de calcul

Données géotechniques

 σ = 2 bars

Données géométriques

On rappelle les dimensions de voile V1 qui sont :

l= 4,05 m et a= 20 cm

On ajoute des débords de 0,5m de part et d’autre de la semelle, ainsi on aura une longueur de
semelle égale à 5,05m.

On choisit B = 2m et h = 0,6m  Semelle : 2× 0,6 ×5,05

Le poids de la semelle sera donc :

Psemelle = 2× 0,6 ×5,05×2,5=15,15T

Figure 35: emplacement de la semelle filante

Effets des actions

L’effort normal total sur la semelle à l’état accidentel est : Na= N + Psemelle = 93 T

et Un moment de M=119 T.m

Page 126
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 Calcul de l’excentricité e:
𝑀 119
On a e = = = 1,28 m ≥ L/6 = 0,84m
𝑁 93

Donc une partie de la semelle sera soulevée.


𝐿
La longueur comprimée est égale à : L’= 3*( – e ) = 3,74 m
2

On a donc L’/L= 0,74 = 74%.

On déduit que 82% de la semelle est comprimée, ce qui veut dire que la semelle est stable sachant
qu’on peut tolérer, dans un cas accidentel, jusqu’à 70% du soulèvement de la semelle.

 Etat des contraintes:


2∗𝑁 2∗0,93∗10
La contrainte maximale est égale à : σmax = = = 2,48 bar
𝐿′ ∗𝐵 3,74∗2

Or on doit avoir : σmax ≤ σrup = 2* σsol

σmax= 2,48 ≤ σrup = 4 bars. La condition est donc satisfaite.

Remarque : les dimensions de la semelle ont été prises assez importantes afin de vérifier les deux
conditions suivantes :

- Ne pas dépasser 70% de soulèvement pour la semelle,


- Vérifier que σmax ≤ σrup = 2* σsol

 Ferraillage de la semelle:
 A l’état accidentel :

Le ferraillage de la semelle sera déterminé à partir du moment du débord renversé, considéré


comme une console sous charge σmax. On divisera alors le diagramme des contraintes trapézoïdale
en deux : un diagramme triangulaire de coté σmax1 et un autre rectangulaire de coté σmax2.

Page 127
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

σmax2=2,15 bars
σmax1=0,33bars

Figure 36: schéma de la semelle filante sous le voile

En utilisant les formulaires de RDM suivantes, on calcul les moments d’encastrement

Figure 37:formulaires de RDM

Le moment est égale à :


σmax2∗𝑙² σmax1∗𝑙²
M =[ + ]
2 6
0,5²∗2,15 0,5²∗0,33
Ma = [ + ]*0,1 = 0,28 MN.m/ml
2 6

 Les armatures dans la semelle :


d = h-5cm = 60-5= 55 cm
𝑀 0,28
μ= = = 0,033 <0,372
𝐵𝑑²𝜎𝑏𝑐 2∗0,55²∗14,17
α = 1,25* (1 – √1 − 2 ∗ 𝜇 ) = 0,042
z = d*(1- 0,4* α) = 0,54 m
𝑀 0,28
Aa = = = 11,92 cm²/ml
𝑧∗𝜎𝑠 0,54∗434,78
 Calcul à l’ELU :

Page 128
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

L’effort Nu vaut : Nu = 113T


(𝐵−𝑏) (2−0,2)
On aura donc une section d’armature Au = Nu* = 1,49* =14 cm²
8∗𝑑∗𝜎𝑠 8∗0,55∗434,78
 Calcul à l’ELS :

On a Ns = 113 T
(𝐵−𝑏) (2−0,2)
As = Ns* = 1,13* =10,6 cm²
8∗𝑑∗𝜎𝑠 8∗0,55∗434,78

Remarque :
L’état limite ultime est la plus contraignante dans la direction transversale de la semelle,
on aura donc 14 cm²/ml.
Suivant la longueur de la semelle, l’état limite accidentelle est celui qui donne la plus
grande valeur de A donc :
Aa = 11,92cm²/ml ce ferraillage sera attribué à la direction longitudinale.

Conclusion

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Notre projet de fin d’étude portait sur l’élaboration d’une étude comparative entre le BAEL
91 et l’Eurocode 2, à cet effet nous avons dans un premier temps effectué une comparaison
théorique des deux règlements puis nous avons procédé au dimensionnement des éléments
principaux : poutres, poteaux, voiles, semelles en utilisant les règles BAEL et l’Eurocode 2.

Nous avons pu constater qu’il y a des différences entre les deux règlements du point de vue
des caractéristiques mécaniques des matériaux (diagrammes) mais également des méthodes de
calcul notamment pour les poutres continues et les poteaux. Les résultats sont relativement
proches ou pas entre les deux règlements suivant les éléments étudiés.

Bibliographie

Page 130
Etude comparative entre BAEL91 et EC2

 NF EN 1992-1-1 (Octobre 2005) : Eurocode2 : calcul des structures en béton- Partie 1-1 :
règles générales et règles pour le bâtiment.
 NF EN 1992-1-1 /NA : annexe national à la NF EN 1992-1-1
 BAEL91 modif99
 Calcul des structures en béton de Jean Paillé
 Pratique de l’Eurocode2 de Jean Roux
 Maitrise du BAEL91 modif99 et DTU associés de Jean pierre Mougin
 Pratique du BAEL 91 de Jean Perchat et Jean Roux
 Application de l’Eurocode 2 de de Jean-Armand Calgaro et Jacques CORTADE
 V. Davidovicci, Formulaire du béton armé
 La norme NF-EN-206-1
 Règlement de construction parasismique
 Fondations superficielles THONIER
 Sites internet
 Techniques de l’ingénieur : Eurocode2 : dispositions et données générales
 Techniques de l’ingénieur : Eurocode2 :ELU
 Techniques de l’ingénieur : Eurocode2 : ELS
 Techniques de l’ingénieur : Eurocode2 : dispositions constructives

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Etude comparative entre BAEL91 et EC2

Annexes

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