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1. Guide de Choix 1.

1 Introduction
1.2 L’équipement d'automatisme

1.1 Introduction
Les progrès des automatismes industriels ont permis aux industriels d'augmenter
leur productivité et de réduire les coûts. La généralisation de l'électronique, la
puissance et la souplesse des logiciels autorisent des conceptions plus modulaires,
une meilleure exploitation et offrent de nouveaux outils de maintenance.

O
Les exigences des clients ont aussi considérablement évolué, la concurrence, les
contraintes de productivité et de qualité imposent une démarche à partir du
processus de création de valeur.

b Le processus de création de valeur du client

M
Le processus de création de valeur du client s'articule autour d'un flux
principal correspondant à sa prestation de base (C Fig. 1), par exemple la
fabrication d'un produit, le transport de personnes, le déplacement d'une
charge.

G
Ce processus nécessite des moyens matériels composés de machines et
d'équipements d'automatisme. Ces moyens peuvent être regroupés dans
un seul lieu comme une fabrication manufacturière, mais aussi répartis
sur des zones très étendues comme un ensemble de traitement et de

N
distribution d'eau.
A Fig. 1 Processus de création de valeur Pour assurer son fonctionnement, le processus nécessite des flux
complémentaires tel que l'électricité, l'air, l’eau, le gaz, les emballages, etc.
O
Le processus rejette des déchets qu’il faut collecter, transporter, traiter et
éliminer.

1.2 L’équipement d'automatisme


D
Un équipement d'automatisme est caractérisé par cinq fonctions de base
associées et reliées par des liaisons de puissance et de contrôle (C Fig. 2).

b Les 5 fonctions de base


d

v L'alimentation électrique
Elle assure la distribution de l'énergie électrique vers les organes de
ar

puissance et de contrôle. Elle doit pouvoir être interrompue et protégée


en conformité avec les normes d'installation électrique et celles des
machines. Cette fonction est généralement assurée par un disjoncteur, ou
un interrupteur porte-fusibles.
v La commande de puissance
on

Elle permet de commander les charges électriques (actionneurs) à partir


des ordres émis par l'automatisme. Un contacteur assurera la commande
d'une charge en tout ou rien, tandis qu’un variateur électronique
A Fig. 2 Les fonctions de base permettra la commande progressive d'un moteur ou d'une résistance de
chauffage.
v Le dialogue

Il est l'interface entre l'homme et la machine. Il permet de donner les


ordres et de visualiser l'état du processus. La commande est assurée par
des boutons poussoir, des claviers et des écrans tactiles. La visualisation
étant faite par des voyants, des colonnes lumineuses et des écrans.
v Le traitement
Il s’agit de la partie logique de l'automatisme qui permet à partir des ordres
émis par l'opérateur et des mesures de l'état du processus de commander
les pré-actionneurs et de fournir les informations nécessaires. Une large
palette s'offre à l'automaticien, depuis la solution la plus simple (un bouton
poussoir commande directement un contacteur), en passant par les
systèmes à logique programmable, jusqu'à l'association collaborative entre
des automates et des ordinateurs. La disponibilité d'automates simples à
faible prix a pratiquement fait disparaître les schémas à relais.

10
1. Guide de Choix 1.2 L’équipement d'automatisme

v L'acquisition
Elle permet de détecter un seuil ou de mesurer la valeur d'une grandeur 1
physique. A ce jour presque toutes ces grandeurs sont détectables ou
mesurables. Les progrès technologiques permettent d'offrir un large choix
de capteurs.

O
b L'équipement doit satisfaire aux contraintes externes
- assurer la sécurité des personnes et des moyens de production,
- respecter les exigences de l’environnement telles que la température, la
protection contre les chocs, les poussières ou les ambiances agressives.

M
b Les liaisons de puissance
Elles assurent la connexion entre les différents organes et comportent des
câbles, des jeux de barres, des connecteurs et des protections

G
mécaniques telles que des gaines et des écrans. Les valeurs de courant
s'échelonnent de quelques ampères à plusieurs milliers d’ampères.
Outre les contraintes thermiques, leur calcul doit prendre en compte les
contraintes électrodynamiques et mécaniques.

N
b Les liaisons de contrôle
Elles permettent la commande et le contrôle de l'automatisme. Le câblage
traditionnel par fils séparés est progressivement substitué par des connexions
O
préfabriquées avec des connecteurs et des bus de communication.

b Le cycle de vie de l'équipement d'automatisme


Un équipement est conçu, utilisé et entretenu tout au long de son cycle
D
de vie. Celui-ci se définit par ses acteurs, leurs besoins, les contraintes
internes du client et les contraintes externes (légales, normatives, etc.).
Les étapes sont les suivantes :
- définition de la machine ou du processus par le client,
- choix des équipements d’automatisme,
d

- approvisionnement des constituants,


- mise en œuvre, test,
- exploitation,
- maintenance,
ar

- démantèlement, recyclage, destruction.

b Le coût des équipements


La réduction des coûts est une préoccupation à tous les niveaux de choix
on

et de décisions. Elle est très liée au contexte du client. Bien que ce guide
ne présente que l'aspect technique, sa réalisation a été conduite avec un
souci permanent d'optimisation économique.

b L'évolution du marché et des besoins


Au cours des dernières années, le marché du contrôle des automatismes

a été soumis à de fortes contraintes économiques et technologiques.


Les principales priorités des clients sont devenues :
- la réduction du temps de mise sur le marché des offres (time to
market),
- la prolifération des offres dues à la re-conception incrémentale
(conception modulaire permettant de commercialiser de nouveaux
produits sans refaire toute l'offre) et à la personnalisation,
- la pression des coûts.
Cette donne génère de nouveaux besoins :
- réduire le temps de développement et la complexité,
- accroître la flexibilité, particulièrement dans le cas des changements
de série pour les manufacturiers,
- fournir des informations pour la gestion de production et pour la
maintenance (réduire les coûts, les temps d'arrêts, etc.).

11
1. Guide de Choix 1.2 L’équipement d'automatisme
1.3 Les architectures d'automatisme

Pour répondre à ces besoins, la fourniture de produits fiables et


performants doit être complétée par une offre d'architectures “prêtes à
l'usage” qu'utiliseront les acteurs intermédiaires que sont les systèmes
Intégrateurs ou les OEM pour spécifier et réaliser la solution adaptée à
l'utilisateur final. La figure 3 illustre la liaison entre les acteurs du marché
et l'offre que nous leur proposons.

O
M
G
A Fig. 3 Les acteurs du marché des automatismes

N
La fourniture d'architectures valorise les acteurs intermédiaires depuis le
distributeur ou grossiste, le fabriquant de tableaux, l'installateur ou le
O
fabriquant de machine. Cette démarche leur permet de répondre plus
sûrement, plus justement et plus rapidement aux clients finaux dans
différents secteurs d'applications, tel que l'agroalimentaire, l'infrastructure
ou le bâtiment par exemple.
D
1.3 Les architectures d'automatisme
L'approche hiérarchique traditionnelle traduite en concept aussi bien dans
les processus manufacturiers (CIM : Computer Integrated Manufacturing)
d

que dans les processus continus (PWS : Plant Wide Systems) a été
substituée, à la fin des années 90 par une démarche de décentralisation.
Les fonctions d'automatisme ont été implémentées au plus près du
ar

processus.
Le développement du “Web”, s'appuyant sur Ethernet et le protocole
TCP/IP, a d'abord pénétré les systèmes complexes d'automate.
Progressivement ceux-ci se sont éclatés et se sont intégrés dans les
autres fonctions donnant naissance aux “smart devices”.
on

Cette architecture a permis une interconnexion transparente entre les


systèmes de contrôle et les outils de gestions informatiques (MES, ERP).
Simultanément les composants (actionneurs, variateurs de vitesse,
capteurs, entrées/sorties, etc.) ont évolué progressivement vers le
concept de “composant intelligent” (smart device) en intégrant des

possibilités de programmation et de communication.

b Le composant intelligent ou smart device


Cette notion inclut les nano-automates, les petits îlots d'automatisme
(tel que Power Logic, Sepam, Dialpact, etc.) ainsi que les composants
intégrant la fonction contrôleur, tel que les variateurs de vitesse.
Ces produits sont suffisamment intelligents pour gérer localement les
fonctions du processus et interagir entre eux. Le fait d'assurer une
communication transparente permet de reconfigurer les tâches, de faire
des diagnostics. Ces fonctions sont bien intégrées à la philosophie Web
(adressage individuel, formatage des informations prêtes à l'emploi,
gestion des fournisseurs d'informations).

12
1. Guide de Choix 1.3 Les architectures d'automatisme

Ces smart devices ont adopté systématiquement une approche de


connexion/déconnexion à chaud (plug and play) pour la puissance, les
bus de contrôle et les capteurs. Cette approche permet le remplacement
1
rapide et aisé de l'équipement en cas de défaillance.
L'intégration de navigateurs dans les claviers/écrans, commandes radio
et autres interfaces hommes/machines a accéléré le déploiement des

O
technologies Web, jusqu'aux niveaux des composants (C Chapitre 10
Traitement de données et Logiciel).
L'intégration de fonctions de contrôle dans les smart devices ont permis
de réduire le flux de données échangées sur les réseaux et donc de

M
diminuer les coûts, de réduire la puissance des automates et d'accélérer
les temps de réponse. Le besoin de synchronisation est ainsi limité grâce
aux traitements locaux réalisés par les “smart devices”.

b Les réseaux

G
En parallèle, les réseaux sont de plus en plus acceptés. La convergence
s'est faite autour de quelques standards qui couvrent 80 % des
applications. De nombreuses possibilités s'offrent aux concepteurs
(Can Open, AS-Interface, Profibus, DeviceNet, etc.) mais la tendance est

N
à la standardisation d'un réseau unique. Dans ce cadre, Ethernet qui a
déjà conquis le domaine de l'informatique industrielle tend également à
adresser les besoins des bus de terrain.
O
Aujourd'hui, une large proportion de constituants est directement
connectable sur les réseaux. Tout ceci est le résultat des effets combinés
de la diffusion des technologies Web, de la rationalisation des standards
de communication, de la décroissance rapide des prix des technologies
de l'information et enfin de l'intégration de l'électronique dans les
D
composants électromécaniques.
Ces développements ont conduit à la définition de bus de terrain adaptés
à la communication entre composants et automates tel que Modbus,
Can Open, AS-Interface, Device Net, Interbus S, Profibus, Fip, etc.).
Le poids croissant des besoins d'échange incitent les clients à donner
d

priorité au choix des réseaux avant les équipements d'automatisme.

b Les logiciels et outils de développement


ar

Les outils de programmation ont beaucoup évolué depuis les logiciels


captifs des plates-formes matérielles jusqu'aux logiciels purement
fonctionnels et téléchargeables sur différentes configurations matérielles.
La configuration des communications entre les différents composants est
on

générée automatiquement.
Les informations produites par les différents programmes sont accessibles
à travers un outil fédératif et partagent une base de données commune
distribuée, réduisant considérablement le temps de capture des
informations (paramètres, variables, etc.).
Jusqu'à ce jour les concepts des langages de programmation d'automates

industriels restent stables. Pratiquement tous les fournisseurs font la


promotion d'offres basées sur la norme IEC 61131-3 et quelques fois
améliorées par des outils supportant le contrôle collaboratif.
Les principales améliorations à venir concernent l'information générée par
des produits qui vont permettre :
- de générer automatiquement la configuration de l'automate et le
nommage des entrées/sorties,
- d'importer et d'exporter des fonctions entre le logiciel de l'automate et
celui des composants,
- d'intégrer les schémas électriques dans les outils de diagnostic,
- de gérer une base de données communes, même pour une
configuration simple,
- d'offrir une transparence complète,
- de proposer une ergonomie permettant l’apprentissage pour plusieurs
usages.

13
1. Guide de Choix 1.3 Les architectures d'automatisme
1.4 Définition des architectures

En plus de la programmation, les logiciels sont de plus en plus utilisés


pour configurer, paramétrer et diagnostiquer les constituants. Toutes ces
fonctions sont parfois regroupées dans un logiciel unique.

O
1.4 Définition des architectures
Une architecture permet l'intégration et la coordination des fonctions
d'automatisme nécessaires à la machine ou au processus qui a pour

M
objectifs principaux la productivité et la sécurité de l'environnement.
La majorité des besoins d'automatisme peut être couverte par un
nombre limité d'architectures. Dans un souci de simplicité Schneider
Electric propose de classifier les architectures suivant deux niveaux

G
de structure : (C Fig. 4)
- l'intégration fonctionnelle en nombre d'armoires ou de coffrets
d'automatisme,
- le nombre de fonctions de contrôle d'automatisme, c'est à dire le

N
nombre d'unités de contrôle, des automates par exemple.
O
D
A Fig. 4 Les types d’architectures

Nous allons décrire et illustrer chacune de ces architectures dans les


d

paragraphes suivants.
ar

b All in one device - Toutes les fonctions dans un seul produit


Dans cette structure qui est la plus compacte, l'ensemble des
fonctions est groupé dans un même produit. Cette architecture va du
plus simple au plus complexe, comme l'illustrent les deux exemples
on

suivants.
A Fig. 5 Architecture simple “All in one device”

v Le rideau télécommandé (C Fig. 6)


Il ne comporte que quelques fonctions (C Fig. 5). Le contrôle est réduit à
la commande directe du pré-actionneur par le capteur et le dialogue est
limité à deux boutons poussoirs. Le pré-actionneur assure aussi les

fonctions d'alimentation électrique et de protection du circuit de


puissance.

A Fig. 6 Rideau télécommandé

14
1. Guide de Choix 1.4 Définition des architectures

v Tronçon de convoyage (C Fig. 8)


L'ensemble des fonctions de puissance et de contrôle est intégré dans le 1
variateur (C Fig. 7). La liaison avec les autres parties de l'automatisme se
fait par un bus de communication. L'alimentation de la puissance
nécessite une armoire de distribution électrique commune couvrant
l'ensemble des équipements d'automatisme du procédé.

O
M
A Fig. 8 Tronçon de convoyeur piloté par un
ATV71 intégrant une carte contrôleur

G
N
A Fig. 7 Architecture complexe
“All in one device”
O
b All in one panel - Toutes les fonctions dans une seule armoire
Cette architecture est la plus fréquente (C Fig. 9). Les fonctions
d'automatisme sont centralisées dans une seule enveloppe qui suivant les
cas sera, soit une armoire, soit le bâti de la machine et intégrera une
D
A Fig. 10 Pompe GPL seule fonction de contrôle (C Fig. 7). Vous trouverez des exemples
d’applications aux figures 10, 11 et 12.
d
ar
on

A Fig. 9 Architecture “All in one panel”


A Fig. 11 Machine d'inspection textile

A Fig. 12 Machine d'emballage

15
1. Guide de Choix 1.4 Définition des architectures

b Distributed peripheral - Fonctions distribuées dans


plusieurs armoires
Cette architecture comporte un seul automate central qui pilote plusieurs
armoires d'automatisme distribuées autour de l'installation (C Fig. 13).
Elle convient aux machines et aux procédés étendus ainsi qu'aux
machines modulaires (C Fig. 14). La liaison contrôle s'effectue par un bus

O
de terrain. L'alimentation électrique est centralisée et intègre souvent les
éléments du contrôle et de commande de la sécurité.

M
A Fig. 14 Fabrication de pâtisserie industrielle

G
N
OA Fig. 13 Architecture “Distributed peripheral”
D
b Collaborative control - Plusieurs fonctions de contrôle
collaboratives
Plusieurs machines ou parties de procédé comportent leurs propres
contrôleurs (C Fig. 15). Ils sont reliés entre eux et collaborent à l'exécution
d

du fonctionnement. Cette architecture concerne les grands procédés tels


que ceux de la pétrochimie, de la sidérurgie, ou des infrastructures
comme un aéroport ou un système de traitement des eaux (C Fig.16).
ar
on

A Fig. 16 Système de traitement des eaux


A Fig. 15 Architecture “Collaborative control”

16
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

1.5 Le choix des équipements d'automatisme


1
b La mise en œuvre des architectures
Nous proposons d'accompagner le client en partant de sa
problématique pour le guider et optimiser le choix de l’architecture, des

O
produits et des services qui y seront intégrés. La démarche se fait à
partir de l'écoute de ses besoins et d'un questionnement structuré que
nous allons détailler.
Pour faciliter les choix, Schneider a optimisé plusieurs variantes des

M
deux architectures les plus utilisées.
La première orientée vers les applications compactes, regroupent les
produits d'automatisme dans une armoire “tout dans une armoire”.
La deuxième correspond aux applications distribuées sur les procédés.

G
Les produits d'automatisme sont répartis dans plusieurs armoires sous
le nom de “périphérie distribuée”.
Les deux autres (All in One Device et Collaborative Control) sont, bien
entendu, conservées, mais présentées différemment. La structure “tout

N
dans un produit” est assimilée à un produit et sera traitée comme telle.
La structure “contrôle collaboratif” concerne essentiellement les
échanges de données entre automates et est traitée aux chapitres sur
les liaisons et les échanges. Elle sera détaillée aux chapitres concernant
O
les automates ainsi que dans celui présentant les logiciels.

b Les choix proposés par Schneider Electric


Les deux concepts d'architecture ci-dessus peuvent donner lieu à de
D
multiples déclinaisons. Pour faciliter le choix du client et lui proposer
des associations optimisées, Schneider Electric a retenu un total de
10 implémentations possibles.
Pour éviter la confusion entre les concepts d'architecture présentés
précédemment et les solutions pratiques que Schneider Electric propose,
d

nous utiliserons pour celles-ci le terme d'implémentations préférées.


Le tableau de la figure 17 résume cette démarche.
ar
on

A Fig. 17 Choix des implémentations de Schneider Electric


17
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme
b Les implémentations préférées
Le tableau de la figure 18 en présente une synthèse. Elles sont plus
O
amplement détaillées dans les documents fournis par Schneider Electric.
M
G
N
O
D
d
ar
on

A Fig. 18 Principales caractéristiques des “implémentations préférées ”. Retrouvez les détails des architectures dans les figures 5 à 11
18
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

b La description des implémentations préférées


v Le choix d'une implémentation préférée
1
L'approche solution de ces implémentations, intégrant l'ensemble des
contraintes du client, présente de multiples avantages :
- une simplification du choix des automatismes,

O
- la tranquillité et la confiance de l'utilisateur, car l'interopérabilité
des produits et le niveau de performances sont garanties,
- l'implémentation choisie, le client possèdera un cadre
suffisamment précis pour sélectionner, à l'aide du catalogue et

M
des guides spécialisés, les fonctions d'automatisme et les
produits nécessaires,
- la mise en œuvre est facilitée par le travail réalisé en amont.
Le tableau de la figure 19 résume la démarche proposée :

G
N
O
D
d
ar
on

A Fig. 19 Démarche du choix d’un automatisme

Pour aider le client dans ses choix, Schneider Electric a élaboré un


guide complet de questions regroupées en quatre thèmes dont le
mnémotechnique est PICCS : (Performances, Installation,

Contraintes, Coût, Surface). Un extrait est donné aux figures 20 et 21,


à titre d'exemple. Pour connaître l'ensemble des implémentations
proposées, nous vous suggérons de vous reporter aux catalogues.
Nous nous contenterons ici d'illustrer la démarche à partir
d'exemples.

19
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

O
M
G
N
O
D
d

A Fig. 20 Guide pour les architectures compactes


ar
on

20
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

O
M
G
N
O
D
d
ar
on

A Fig. 21 Guide pour les architectures distribuées

21
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

Nous allons prendre trois applications différentes et déterminer pour


chacune d'entre elles la ou les architectures adaptées :

v Une grue de chantier


Cette machine (C Fig. 22), malgré sa simplicité apparente, doit satisfaire à
de sévères exigences de sécurité et d'environnement. Le marché

O
concurrentiel impose au fabricant des contraintes de coûts sur tous les
éléments.
Les caractéristiques de ce type de grue sont :
- Une puissance installée de 10 à 115 kW selon la charge levée

M
(2 à 350 tonnes).
- Les mouvements de levage, de rotation, de déplacement du chariot et
de translation sont mus par des moteurs triphasés à cage à deux ou
trois vitesses ou associés à un variateur électronique.
- Le freinage est mécanique ou électrique.

G
- L'ensemble de l’application nécessite plus d'une dizaine de capteurs.
- L’interface homme/machine peut se situer en cabine ou se réaliser par
une commande radio à distance.
Le choix de l'implémentation s'oriente naturellement vers un ensemble

N
compact optimisé, rassemblé dans une seule armoire, disposé au pied
de la grue.
En surlignant en couleur le tableau de choix précédent, nous visualisons
A Fig. 22 Grue de chantier
rapidement les possibilités (C Fig. 23).
O
D
d
ar
on

A Fig. 23 Choix d’architectures pour une grue de chantier

La Compact simple est éliminée car ses possibilités sont trop limitées.
Les deux autres Compact optimisée et compact évolutive optimisée
sont adaptées. La dernière prenant l'avantage si la machine est de
conception modulaire ou si le besoin de télémaintenance est précisé.

22
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

Le choix des composants découle naturellement des contraintes du client


et de celles de l'implémentation choisie. Les figures 24 et 25 illustrent les
implémentations possibles :
1

O
M
G
N
O
A Fig. 24 Solution Compact optimisée
D
d
ar
on

A Fig. 25 Solution compact évolutive


23
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

Les fonctions des composants sont détaillées dans les chapitres suivants.
v Les convoyeurs et table rotatives (C Fig. 26 et 27)
Ce type de machine est utilisé couramment dans les industries
manufacturières. Il est étroitement lié au procédé qui l'environne. Le débit
doit être régulé en fonction des produits. Les ordres viennent des
automatismes amont et aval. Un automate contrôle plusieurs sections de

O
convoyeur, chaque élément dispose d'une ou plusieurs armoires.
Les caractéristiques principales sont les suivantes :
- faible puissance installée,
- besoin de performance moyenne,

M
- par tronçon, 2 à 10 moteurs triphasés à cage commandés par des
variateurs de vitesse,
- de 10 à 50 entrée/sorties,
- interface par clavier écran,
- connaissance en temps réel du type et du nombre de produits

G
A Fig. 26 Table rotative
transportés.
Le choix se portera sur l'une des architectures distribuées puisqu'il y a
plusieurs armoires liées.
Le tableau de choix (C Fig. 28) laisse clairement apparaître les solutions

N
préférées. La solution avec bus ASI est un peu limitée par la difficulté de
contrôler la vitesse des variateurs. La solution Ethernet, sauf cas
particulier, risque d'être trop onéreuse.
O
D
d
ar
on

A Fig. 27 Convoyeur

A Fig. 28 Choix d’architecture pour un système de convoyage

24
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

Reste donc les deux solutions à base de bus de terrain Can Open. La
première, optimisée en coût (C Fig. 29), assure les fonctions de base
demandées. La seconde (C Fig. 30) permet une transparence et une
1
synchronisation avec les autres automatismes extérieurs au tronçon décrit.
Cette dernière solution permet une évolution facile. De plus, la configuration
peut facilement être téléchargée, en cas par exemple de changement de série.

O
M
G
N
O
A Fig. 29 Solution Canopen optimisée
D
d
ar
on

A Fig. 30 Solution Canopen


v Une station de relevage pour l'alimentation en eau potable


Cet exemple (C Fig. 31) illustre une partie d'une infrastructure de
traitement et de distribution des eaux. Elle est composée d'un ensemble
d'unités réparties sur le territoire.
Ce genre d'application doit être autonome et doit garantir la continuité de
l’alimentation. Les clients sont très attentifs à la surveillance et à la
maintenance de l'installation.
Les caractéristiques de cette station sont :
- 4 pompes de 7.5kM associées à des variateurs de vitesse,
- une dizaine de capteurs (pression, débit),
A Fig. 31 Station de relevage
- un automate gérant la séquence des pompes et la communication,
- la télésurveillance de l'installation.

25
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

Le choix s'oriente vers une des implémentations distribuées. Le tableau


de la figure 32 permet de sélectionner la plus optimale.
Type
Distribuée
d'implémenation

Intitulé de l'implémentation Canopen


As-Interface optimisé Canopen Ethernet
Contraintes Transparent
globales Besoin Factory

O
Performances -Puissance installée faible à
40kW moyenne faible à forte faible à forte faible à forte
-Précision, cadence faible à liée au bus
pas de contrainte moyenne moyenne moyenne terrain
- nombre de moteurs 4 1 à 10 1 à 10 <20 >20
type de moteurs asynchrone et
Variation de Asysnchrone Asysnchrone tous type

M
vitesse selon asynchrone Variation de Variation de contraintes sur
option direct vitesse vitesse bus terrain
-Echange de données oui non possible possible oui
-Nombre d'entrées / sorties 10 capteurs <100 <100 >100 >100
-type et fonctions de dialogue clavier local +
SCADA Claviers Claviers Claviers Claviers
télégestion afficheurs afficheurs afficheurs afficheurs PC
Logique de traitement
atelier atelier

G
programmable logiciel logiciel atelier logiciel +
automate fonctions fonctions fonctions collaboration
programmable basiques avancées avancées autres systèmes
-Services à distance
(diagnostique, mise à jour...)
télégestion non possible possible oui
Installation -Nombre d'armoires non défini <5 <10 <10 n

N
-Evolutif oui oui oui oui oui
Contrainte -Ambiance (température, oui pour les
d'environnement poussière…) armoires
externes oui oui oui oui
-Sécurité (personnes, Intrusion et
matériel) continuité de fonctions fonctions fonctions fonctions
service automatisme automatisme automatisme automatisme
O
Coût -coûts de conception
-coût d'exploitation...
important
important
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
Surface et taille -taille de l'installation moyenne moyenne moyenne moyenne large
Réseau interne
sans contrainte ASI Canopen Canopen réseau de terrain
Longueur du réseau externe 100m 250m 250m >250m
codes couleur adapté
inadapté
D
A Fig. 32 Choix d’architecture pour un système de traitement des eaux

L'implémentation la mieux adaptée est celle à base d'Ethernet qui permet


une transparence totale de l'installation. Les faibles capacités d'échange
d

de données du bus ASI le limite pour cette application. Les deux autres à
base de Can Open peuvent être utilisées en liaison avec un modem, mais
les possibilités restent très limitées.
ar
on

26
1. Guide de Choix 1.5 Le choix des équipements d'automatisme

Dans les exemples suivants, l’implémentation pourra être réalisée, soit à


partir d’un automate pilotant l’ensemble des composants (C Fig. 33 et 34),
soit à partir d’un variateur de vitesse intégrant une carte contrôleur et son
1
applicatif de gestion des pompes.

O
M
G
N
O
D
A Fig. 33 Solution à partir d’un automate
d
ar
on

A Fig. 34 Solution à partir d’un variateur de vitesse

27

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