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BIBLIOTHÈQUE D'HUMANISME ET RENAISSANCE
organe d'Humanisme et Renaissance
PRÉSIDENT :
Abel Lefranc
Membre de Г Institut
COMITÉ DE RÉDACTION :
REVUE paraissant trois fois par an, publiée par la Librairie E. DROZ
Tome XIV - Mars 1952
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BIBLIOTHEQUE D'
HUMANISME
ET
RENAISSANCE
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/';-=09 )(8* =-0/']
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Copyright by E. Droz, Geneve (Switzerland)
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LISTE DES SOUSCRIPTEURS
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XXXII LISTE DES SOUSCRIPTEURS
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LISTE DES SOUSCRIPTEURS XXXIII
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XXXIV LISTE DES SOUSCRIPTEURS
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LISTE DES SOUSCRIPTEURS XXXV
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XXXVI LISTE DES SOUSCRIPTEURS
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LISTE DES SOUSCRIPTEURS XXXVII
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Mélanges
AUGUSTIN RENAUDET
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UN HISTORIEN DE L'HUMANISME:
AUGUSTIN RENAUDET
En manière d'envoi:
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VIII LUCIEN FEB VRE
labeur d'historien - q
nous as apporté d'esse
veux dire, d'adapté au
Laisse-moi donc quitte
tant usé, jadis, quand
travers le passé. Je te
quelles dettes les histo
et de ton labeur aujou
*
* *
1 Cf. mon article de la Revue de Synthèse Historique , t. XVII, 1908, pp. 199-205 :
La Préréforme catholique en France ďaprés M. Augustin Renaudet.
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AUGUSTIN RENAUDET IX
1 Notons que, pour faire de l'histoire de l'art, en ces temps où les jeunes chercheurs
étaient loin de bénéficier des moyens matériels d'étude que l'organisation de la Recherche
Scientifique leur assure aujourd'hui, il fallait jouir d'une large aisance qui permît, de
pays à pays, de musée à musée, les déplacements multipliés sur quoi fonder la connais-
sance comparée des œuvres, des milieux et des techniques. Je relis, dans une lettre du
7 octobre 1903, cette phrase de Renaudet, qui dit tout : « L'histoire de l'art peut donner
des renseignements de même ordre, mais je sais qu'elle m'est fermée ».
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X LUCIEN F EB VRE
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AUGUSTIN RENAUDET XI
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XII LUCIEN FEBVRE
II
1 « Je n'estime pas beaucoup les historiens qui étudient des parties de l'histoire
où ils n'aiment et ne haïssent rien. Monsieur Seignobos et Monsieur Langlois affirment
qu'un historien et un chimiste sont une seule et même chose. Ces bonnes gens ont
l'esprit scientifique et ils traitent les faits historiques comme des séries d'équations
qui s'alignent, se multiplient et se détruisent jusqu'à l'infini... Si l'histoire n'avait pas
d'autre contenu, elle ne m'attirerait guère. Pour moi, je lui vois avant tout un intérêt
psychologique ; j'y cherche la formation et l'évolution des idées et des motifs de civi-
lisation au milieu desquels nous vivons... ; et dès lors, je ne suis plus un chimiste ; ce
que j'étudie excite en moi non seulement l'intelligence critique, mais le sentiment et
la volonté » (2 février 1903).
2 « Je lis beaucoup de Luther, le bon Luther est décidément mon homme » (3 mars
1903).
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AUGUSTIN RENAUDET XIII
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XIV LUCIEN F EB VRE
1 N'oublions pas qu'un homme aussi averti que Gabriel Monod pouvait écrire
à Renaudet, au moment où celui-ci commençait à réunir les matériaux de sa thèse de
diplôme, embryon d'une thèse future de doctorat - que l'objet de ce travail devait se
définir ainsi : « Se faire une idée aussi exacte que possible de ce qu'était dans le dernier
quart du XVe et le premier du XVIe siècle, ce monde des congrégations religieuses qui
a été le vrai foyer de la Réforme ». Renaudet m'écrivait au contraire, le 3 mars 1903 :
t Les moines ne sont à aucun degré les précurseurs de la Réforme ; je crois même que c'est
parmi eux, dans les couvents réformés, que la Réforme trouva dès l'abord ses premiers
et plus conscients adversaires. On aurait pu réformer indéfiniment les monastères sans
arriver à la Réforme ». - Voilà un point de départ (Gabriel Monod) et un point d'arrivée
(Augustin Renaudet) qui se trouvaient séparés d'assez radicale façon.
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AUGUSTIN RENAUDET XY
1 Ce n'est point le lieu d'ouvrir une discussion, en effet, sur le concept de Pré-
réforme. Pré - Réforme, au départ, signifie avant la Réforme : notion chronologique.
Mais un glissement de sens s'opère : « Pré - Réforme = qui prépare la Réforme ». Quelle
Réforme ? Celle qu'annonce, que met en train Luther. Mais si - comme Renaudet l'a
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XVI LUCIEN FEBVBE
III
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AUGUSTIN RENAUDET XVII
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XVIII LUCIEN F EB VRE
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AUGUSTIN RENAUDET XIX
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XX LUCIEN F EB VRE
secrète irritation, l'Eloge de la Folie. S'il s'agit d'y trouver des nota-
tions intéressantes sur tel ou tel des problèmes qui se posaient au
regard de l'honnête homme d'alors, bien : je mets volontiers en
fiche mon Encomium Moriae . Mais s'il s'agit de lire d'un trait ce
livre d'une accablante sagesse, cette perpétuelle référence à l'homme
tout court, à l'homme sans ambition, sans imagination ni chimère,
à l'homme qui fuit l'aventure et s'en détourne d'instinct, avec la
prestesse un peu basse d'un Panurge ou d'un Tournebroche - cette
invincible « moyenneté », à la longue, me fatigue et m'humilie. C'est
une Marseillaise de la crainte. Un hymne aux pantoufles.
Crainte de tout ce qui est nouveau, de tout ce qui sort de l'ordi-
naire ; crainte de tout risque, de toute exaltation, de toute « folie »
pour reprendre le mot. Sainte-Beuve, l'homme des coteaux modérés,
des altitudes moyennes - l'homme que ne dépasse jamais de son
plein gré la ligne des 200 mètres (mais, entre 100 et 200, comme ii
respire à l'aise, comme il s'épanouit ?) - Sainte-Beuve n'a, je crois,
rien écrit sur Erasme. Je ne suis pas bien sûr que ce grand liseur l'ait
jamais lu. Et c'est dommage. S'il l'eût fréquenté une bonne fois, à
usage de Lundi , comme il en eût parlé avec sympathie, avec perti-
nence, avec pénétration. Notez bien qu'en lui, non plus qu'en
Erasme, la prudence, la modération, la crainte de tout envol et de tout
dépassement n'excluent pas le moins du monde une forme de courage
assez rare : celle de rompre avec son milieu, et les gens de son milieu
ou de son «monde» quand il le faut: pour défendre, par exemple,
contre les clameurs du Sénat Impérial, Ernest Renan, sa vie de Jésus
et la liberté d'écrire ce qu'on pense (quand on est Renan et qu'on
écrit comme lui). - Mais j'imagine les deux hommes surpris par un
grondement insolite, levant le nez en l'air, et constatant que leurs
contemporains ont réussi à voler ; qu'Icare désormais ne s'abime
pas plus nécessairement dans les flots qu'il ne s'écrase sur les peupliers
de la route quand il conduit une de ces « absurdes » voitures sans
chevaux créées par lui dans le même temps : le rappel à la raison qui
s'ensuivrait chez « l'ami de la modération » du XIXe siècle comme
chez l'apôtre de «l'homme moyen » du XVIe - ce rappel serait bien
difficile à supporter pour nous ? Mais imaginez par contre l'enthou-
siasme de Léonard devant une telle conquête de l'humanité ? Et
je dis Léonard. C'est faire la partie belle, puisqu'il n'a cessé de rêver
cet affranchissement du terrien. Pourquoi ne pas dire simplement,
tout près de nous, Rabelais? Songeons à ce qu'on peut appeler ses
chapitres de voyant ?
Non, il ne suffit pas, pour incarner l'humanisme, de déclarer
qu'on parle au nom de l'homme moyen. Ou plutôt, ce n'est qu'un
aspect, qu'une variété de l'humanisme. Car il y a aussi ceux qui
parlent au nom de l'homme qui s'ennuie d'être moyen , qui a honte de
la médiocrité : au nom de l'homme qui veut se dépasser, au nom de
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AUGUSTIN RENAUDET XXI
IV
1 Sur ceci, cf. Lucien Febvre, Un Destin , Martin Luther , lre édition, Paris, 1928,
pp. 269-70 - 3e édit., Paris, 1951, p. 184-185.
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XXÏI LUCIEN F EB VRE
1 Cf. notamment dans les Mélanges d'Histoire économique et sociale , 1943, IV,
p. 21 sqq, l'étude intitulée : Le Machiavel d'A. Renaudet - à rapprocher d'Augustin
Renaudet et ses Etudes Erasmiennes, dans les Annales d'Histoire Sociale , t. I, 1939,
p. 407 sqq.
¿ Par exemple, dans la Revue de Synthèse , III, 1932, p. 212 sqq : La fin du Moyen
Age dans la collection Peuples et Civilisations.
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AUGUSTIN RENAUDET XXIII
Lucien Febvre
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BIBLIOGRAPHIE
DES PUBLICATIONS D 'AUGUSTIN RENAUDET
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XXVI BIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPHIE XXVII
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XXVIII BIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPHIE XXIX
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XXX BIBLIOGRAPHIE
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ENGLAND AND THE DECREE
OF THE COUNCIL OF VIENNE
ON THE TEACHING OF GREEK,
ARABIC, HEBREW, AND SYRIAC
by Robert Weiss
During the year 1312 the General Council of the Church assembled
at Vienne, issued a decree quite remarkable in its scope and outlook.
This decree 1 enacted that teaching posts in Hebrew, Chaldaean,
by which was meant the Syriac language, Arabic, and Greek 2,
should be established forthwith at the Papal Court and at each of the
four principal ' studia generalia ' of Christendom, that is to say at
Paris, Oxford, Bologna, and Salamanca. Each of these places was
to have two teachers for each of these tongues, whose duties were to
be not only lecturing, but also preparing Latin versions of writings
in the language they were professing. Needless to say, some financial
arrangement was essential to actuate the provisions of such a scheme.
This was not, however, overlooked by the Council, which duly ruled
that the necessary sums were to be provided by the Roman Curia
for the masters teaching there, and by the King of France for Paris.
As for Oxford, Bologna, and Salamanca, the necessary funds were
instead to be raised through ecclesiastical taxation, and prelates,
monasteries, chapters, exempt and non exempt colleges, and rectors
of churches, were to be liable to it.
1 The text of the decree may be found in Corpus Iuris Canonici , ed. E. Friedberg,
vol. II (Lipsiae, 1881) cols. 1179-1180 ; Chartularium Universitatis Parisiensis , ed.
H. Denifle and E. Chatelain, vol. II, pt. 1 (Parisiis, 1891), pp. 154-155 ; C.J. Hefele,
Histoire des Conciles , vol. VI, pt. 2 (Paris, 1915), pp. 688-689, etc.
2 The printed texts of the decree, on which cf. supra , n. 1, have only " viri catholici
sufficientem habentes Hebraice, Arabice et Chaldee linguarum notitiam.". There are,
however, texts which read instead " viri catholici habentes Hebraice, Grece, Arabice
et Chaldee linguarum notitiam cf. Corpus Iuris Canonici, vol. II, col. 1179, n. 7 ;
Chartularium Universitatis Parisiensis , vol. II, pt. 1, p. 155, n. 1. That " Grece "
should be in the text is proved by the fact that the letter sent by John XXII to the
Bishop of Paris in 1326 to enquire whether the Vienne decree was being enforced,
on which cf. Ibid., vol. II, pt. 1, pp. 293-294 ; M. Viller, La question de Vunion des
Eglises entre grecs et latins , Revue d'histoire ecclésiastique , XVII (1921), p. 294, n. 2,
includes Greek among the languages mentioned. This language is also included in the
orders issued by the Bishops of Lincoln and Winchester to raise the tax connected with
the decree in their dioceses, cf. infra , p. 4 ; which shows that ' Grece ' was in the texts
at their disposal, this being also the case with Worcester Priory, cf. ibid., p. 4. In his
commentary on the Clementines, Giovanni d'Andrea, who was writing during the first
half of the fourteenth century, said in connexion with this passage : " Hebraice in
originali habuimus hebraice grece arabice etcetera et illud grece in ipso originali erat
cancellatum et forte propter litteram que est... " cf. CONstituciones Clementis Pape
Quinti una cum apparatu Johannis Andree (Venice, 1479) ff. F 2 r-v. The original
mentioned by Giovanni d'Andrea is doubtless the copy of the Clementines sent to the
University of Bologna by Pope John XXII in 1317, on which cf. Corpus Iuris Canonici ,
vol. II, p. 1131.
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2 ROBERT WEISS
In due course the Council's decree was inserted into the Clemen-
tines 1, thus becoming part of the Corpus Iuris Canonici. Yet in
spite of this, it was hardly enforced at once at the various places
affected by it. In fact it is quite certain that this enactement, which
gave legal force to the missionary ideals of many members of the
Western Church, proved, surprisingly enough, somewhat of a failure.
The motives which led to the passing of this decree, are not without
interest. Let it be said at once, that they were not exactly of a
humanist nature. What moved the Council to take such a step, was
not a desire to spread knowledge for its own sake. It was instead
missionary enthusiasm, that enthusiasm developed during the
thirteenth century, which had in Roger Bacon and Raymond Lull
its most prominent spokesmen. The conversion of the infidel and
the advancement of biblical exegesis 2, these were the two conside-
rations which prompted the Council's action. It may be noted in
connexion with the decree's provisions, that what the Roman Court
and the four ' studia generaba ' were now expected to do, had already
been done to some extent by the Mendicant Orders 3. Which obviously
means that the Council, well aware of the value of the prescribed
languages, intended that now their knowledge should be spread
very widely, instead of hardly straying beyond Franciscan and
Dominican circles, as had hitherto been the case. This idea of bringing
in the Universities, to assist in advancing the linguistic knowledge
required for missionary purposes, was not new either. In 1286 Pope
Honorius IV had written to the Chancellor of Paris about some
clerks " in Arabica lingua et in ceteris partium orientalium linguis
eruditi, qui Parisius mittebantur " 4, while in 1298 Raymond Lull
had sent a letter to the University of Paris, advocating the founda-
tion of a " studium Arabicum, Tartaricum et Grecum.5" The study
of the first and third of these languages, as well as Hebrew, had also
been strongly advocated by Roger Bacon 6 and Humbert of Romans 7.
And these were actually languages for which there was now some
demand. So much so that in 1310, but two years before the passing
of the Vienne decree, the General Chapter of the Dominicans assem-
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ENGLAND AND THE DECREE OF THE COUNCIL OF VIENNE 3
bled at Piacenza, had asked the Master General that Hebrew, Greek,
and Arabic, should be taught in the Order As we saw, it was these
very languages together with Syriac, which was rightly considered
essential for biblical studies, that had been selected by the Council.
Whether they were all taught at the appointed places soon after the
publication of the decree is, however, highly doubtful. In 1320 a
converted Jew, Master John Salvati of Villeneuve, was teaching
Hebrew in Paris and money was being collected then in the Diocese
of Langres to pay him 2. But nothing is heard about the other lan-
guages. Nor, for that matter, do we hear much of what was happening
elsewhere 3.
As far as England was concerned, nothing appears to have been
done to comply with the Council's orders 4 until 1320, when Arch-
bishop Walter Reynolds began to act 5. It was during that year that
the matter wTas fully discussed, and decisions taken accordingly, at
the meeting of the Canterbury Convocation assembled at West-
minster. Needless to say, the most immediate problem was the
raising of the necessary money. As we saw, the Vienne decree had
allowed special taxation to be passed for the purpose. Accordingly,
Convocation sanctioned a tax of one farthing in the pound, to be
levied from ecclesiastical goods in the Canterbury Province, for the
stipend of the convert " docentis Oxon. linguam hebraicam " and
"pro negotiis communibus ecclesie". Richard de Wymbish 6,
Prior of the Conventual Church of the Holy Trinity within Aldgate
in London, was especialy appointed for the collection of this revenue,
while the first Saturday in Lent in 1321, was fixed as the last day
by which the money raised was to reach the collector 7.
Soon after this decision had been passed, letters were issued
to the Bishops, directing them to see that the Convocation's decisions
1 Douais, od. ciť., p. 138, п. 6.
2 Chartularium Universitatis Parisiensis , vol. II, pt. 1, p. 237. Already on February
24th, 1319, Pope John XXII has asked the Bishop of Paris to see that Master John
should teach Hebrew and translate from that language in Paris, cf. ibidy vol. II, pt. 1,
pp. 228-229.
3 It should be noted that Petrarch's friend, Barlaam of Seminara, was actually
teaching Greek at the Papal Court at Avignon in 1342, this being shown by the follow-
ing payment made to him by the Pope : " 1342 Aug. 7 de mandato pape ad relationem
d. camerarii fr. Barlan abbati S. Salvatoris Constantinopol. in curia legenti grecum,
ratione helemosine pro 81 diebus 53 fi. 20 s. mon. A vin." cf. K.H. Schäfer , Die Ausgaben
der apostolischen Kammer unter Benedikt XII , Klemens VI , und Innocenz VI (Paderborn,
1914), p. 198. This passage is already quoted in G. Mercati, Se la versione dall'ebraico
del codice veneto greco VII sia di Simone Atumano arcivescovo di Tebe (Roma, 1916),
p. 28, n. 2.
4 On the effect of the Vienne decree in England cf. so far A. G. Little, Studies
in English Franciscan History (Manchester, 1917), pp. 216-8 ; H. Rashdall, The
Universities of Europe in the Middle Ages9 ed. F.M. Powicke & A.B. Emden, vol. Ill
Oxford, 1936), pp. 161-2. The little about it in G.R. Stephens, The Knowledge of
Greek in England in the Middle Ages (Philadelphia, 1933), p. 90, is far from reliable.
5 Interest in the decree was awakened by the publication of the Clementines , which
included it, cf. supra , p. 2, by John XXII in 1317, on which cf. infra , p. 7. n. 4.
6 He was Prior from 1316-1325, cf. W. Dugdale, Monasticon Angličanům , vol. VI,
pt. 1, (London, 1846), p. 151.
7 The decisions of Convocation are known from the circular letter of Archbishop
Reynolds, on which cf. infra , p. 4.
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4 ROBERT WEISS
1 Diocesan Registry, Rochester, Register of Rishop Hethe, f. 49^. Cf. also Diócesis
Rossensis Registrum Hamonis Hethe , pars prima (Canterbury and York Society, London,
1914), p. 89.
2 Lambeth Palace, London, Register of Archbishop Reynolds, ff. 98v-99v ; the text
of the circular is printed from it in D. Wilkins, Concilia Magnœ Britanniœ ei Hiber-
niœ , vol. II (Londini, 1737), pp. 499-500.
3 Cf. infra , Appendix I.
4 Printed in The Registers of John de Sandale and Rigaud de Asserio Bishops of
Winchester (A.D. 1316-23 j, ed. F. J. Baigent (London, 1897), p. 389.
5 Cf. Early Computus Rolls of the Priory of Worcester , ed. J.M. Wilson & C. Gordon
(Worcestershire Historical Society, Oxford, 1908), p. 7. The roll is printed as being
of 1286-1287 but is of 1320-1321, this being correctly stated in Documents illustrating
Early Education in Worcester 685 to 1700, ed. A. F. Leach (Worcestershire Historical
Society, London, 1913), p. 42.
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ENGLAND AND THE DECREE OF THE COUNCIL OF VIENNE 5
official, received 17 y2d from the Yicar of the Church of All Sain
at Oakham, for the expenses of the masters lecturing in the Hebre
Greek, Arabic, and Chaldean languages at Oxford *-â
This instance from Oakham is the last one we know of concernin
the levy of the tax for the support of language teachers at Oxford.
The silence about it after 1325 is naturally ominous, and can only
suggest that eventually the scheme broke down altogether. This is,
moreover, confirmed by a literary source, a passage in the Philobi-
blon of Richard de Bury 2, where the author explains why the orders
of the Council of Vienne had failed in England, the reason given by
him being that the prelates concerned had neglected to see that the
decree was observed. It was obviously this, the indifference and half
hearted efforts of those concerned in its execution, that had made its
success impossible. It is therefore not without interest to see in
connexion with this, how Richard de Bury had intended to fulfil in
part the provisions enacted by the Council of Vienne, since the hall
which he was planning to set up at Oxford, and unfortunately never
materialised, was to be endowed with copies of Roger Bacon's Greek
and Hebrew grammars 3, as well as other works useful for learning
those tongues. What these other writings were we do not know, but
it seems quite probable that what Richard had in mind were bilingual
texts, such as Graeco-Latin and Hebrew-Latin Psalters 4 or Bibles,
those texts in fact which were to prove such popular instruments for
learning Greek and Hebrew until the Renaissance 5.
More than a century had passed since the publication of the
Vienne decree, when it was re-issued in 1434 by the 19th session
of the Council of Basle 6. Nothing more is, however, heard about it
again in England until the sixteenth century. During this century
we hear once more of it in 1517, when the Statutes of Corpus Christi
College, Oxford, issued on June 29th of that year by Richard Fox,
Bishop of Winchester, laid down that the Reader of the Grecists
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6 ROBERT WEISS
1 Cf. Statutes of the Colleges of Oxfordy vol. II (London, 1853), Statutes of Corpus
Christi Colleae , Oxford , p. 49.
2 The Correspondence of Sir Thomas More , ed. E. F. Rogers (Princeton, 1947), pp. 118.
3 Ibid., p. 185.
4 Supra , p. 5, n. 2.
ö Ibid., p. 4.
6 Ibid. y loc. cit.
7 Ibid ., p. 3.
8 Ibid ., p. 4. For the mention of Greek in this document and in that in Appendix II
cf. infra , p. 8, n. 1.
9 Ibid., p. 8.
1U Supra, p. 4, n. 5.
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ENGLAND AND THE DECREE OF THE COUNCIL OF VIENNE 7
APPENDICES
1 It may be noted that there is no evidence of any steps about obeying the Vienne
decree either in the York Province or Scotland, Wales or Ireland. According to the
Council's decree, on which cf. supra , p. 1. n. 1., also Scotland, Wales, and Ireland were
to be responsible for the support of the teachers at Oxford.
2 For the library of the Oxford Grey Friars and Grosseteste's benefactions to it
cf. A.G. Little, The Grey Friars in Oxford (Oxford Historical Society, Oxford, 1891),
pp. 55-62 ; W. Pronger, Thomas Gascoigne , English Historical Review , LIII (1938)
pp. 621-623 ; S. Harrison Thomson, The Writings of Robert Grosseteste (Cambridge,
1940), pp. 25-36 ; N.R. Ker, Medieval Libraries of Great Britain - A list of Surviving
Books (Royal Historical Society Guides and Handbooks, London, 1941), p. 79.
3 I reproduce here the text as given in the Register without any emendations.
The punctuation is that of the original.
4 Concilio is actually meant. The text from sacro approbante Consilio to in hoc
casu reproduces that of the decree, on which cf. supra , p. 1, n. 1, with occasionally
slightly different readings and without the passage dealing with the instructions for
the application of the decree at the Roman Court, Paris, Bologna, and Salamanca.
The inclusion of " Grece " on which cf. supra , p. 1. n. 2, shows of course that the text of
the decree at the Bishop's disposal contained this reading. It seems very likely that
he knew this text from the Clementines , which had been published by John XXII on
October 25th, 1317, cf. Hefele, op. cit., vol. VI, pt. 2, p. 665.
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8 ROBERT WEISS
1 As the text from quod pro stipendiis to Quocirca vobis is a quotation from Archbi-
shop Reynolds's circular, it may be assumed that the copy of it which reached the
Bishop of Lincoln included the words atque grecam in this passage, although these
words do not occur in the copy of the circular sent to Lincoln entered in the register
of Archbishop Reynolds, and in that sent to the Bishop of Rochester, on both of which
cf. supra , p. 4. That this must have been so is also shown by the mandate issued
by the Bishop of Winchester, on which cf. ibid., p. 4, n. 4, where the words atque grecam
occur also in a similar quotation from the aforementioned circular. The reference to a
magister grecorum in the accounts of Worcester Priory, cf. ibid., p. 4, n. 5. shows that the
order issued by the Bishop of Worcester must also have included a reference to the
Greek language.
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ENGLAND AND THE DECREE OF THE COUNCIL OF VIENNE 9
II
1 Liddington was one of the episcopal manors of the Bishop of Lincoln in County
Rutland.
2 The document in the Westminster Muniment Room is the original, written o
a narrow strip of parchment. Only fragments of the green seal remain now. I reproduce
the test without any emendations and with its punctuation.
3 The Rural Deanery of Rutland within the Archdeaconry of Northampton,
which included then the whole of County Rutland, cf. The Victoria County History of
the County of Rutland , ed. W. Page, vol. I (London, 1908), p. 158.
4 Obviously a mistake for arabica. The list of languages is doubtless derived from
the document in Appendix I.
5 The Rural Dean of Rutland was acting here as collector on behalf of the Arch-
deacon of Northampton's Official.
6 Henry Burghersh, Bishop of Lincoln.
7 The Church of All Saints at Oakham in County Rutland had been secured by
the Monks of Westminster early in the thirteenth century, cf. The Victoria County
History of the County of Rutland , vol. I, p. 144. On it cf. ibid, vol. II, pp. 18-25.
0 I would like to record here my grateful thanks to Miss Irene Churchill, Mr. H.N.
Grimwade, Mr. Laurence Tanner, and Miss Dorothy Williamson, without whose kind-
ness I would not have had access to several important documents.
ADDITIONAL NOTE. For the decree of 1311 cf. also B. Altaner, Ra.ymundus
Lullus und der Sprachenkanon (Can. 11) des Konzils von Vienne (1312), Historisches
Jahrbuch , LUI (1933), pp. 190-219. Altaner shows in this article that 4 Chaldaean '
means 4 Syriac % cf. ibid. pp. 217-218. For the effect of the decree of 1311 at the
Papal Court cf. В. Altaner, Die Durchführung des Vienner Konzilsbeschlusses über
die Errichtung von Lehrstühlen für orientalische Sprachen , Zeitschrift für Kirchengeschichte ,
LII (1933), pp. 227-231. For the study of Oriental languages and Greek among the
Religious Orders cf. the bibliographical indications in R. Loenertz, La Société des
frères pérégrinants (Roma, 1937), p. 29, п. 59. It is interesting to note that in 1324
the Chapter of Chartres gave a sum of money 4 4 pro eo qui legit Parisius Chaldeum
cf. A. Clerval, Les écoles de Chartres au moyen âge (Chartres, 1895), p. 393, and that
the decree of 1311 was mentioned by Jacobus Latomus during the second decade of
the sixteenth century, cf. Theologorum Neerlandicorum Disputationes contra Lutherum ,
ed. F. Pijper (Hagae-Comitis, 1905), pp. 48-49.
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RENCONTRES DE DANTE
ET DE STACE
1 Ритд. xx-xxi.
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STACE 11
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12 ANDRÉ PÉZARD
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STAGE 13
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14 ANDRÉ PÉZARD
Les imaginations ont beau jeu. Qu'une suprême copie ait été conservée
par je ne sais quel ser Martino, biographe providentiel, plutôt que
par Dante lui-même, je ne vois guère ce qu'on y gagne en vraisem-
blance. Au contraire ! On ne peut pas prouver a priori que ser Martino
ait existé pour lire les Silves ; et il n'est pas impossible a priori de
prouver que Dante les a lues. Nous n'aurions pour cela qu'à indiquer
dans les Silves non plus deux passages insignifiants et disjoints comme
l'allusion à la couronne d'or et l'allusion à la couronne de myrte, mais
un passage tenant debout à lui tout seul, un vers où tout mot porte,
qui serait la justification, cachée jusqu'ici, d'un épisode capital de la
Comédie : d'une invention sur laquelle les interprètes se sont épuisés
de siècle en siècle, et que son mystère même rend poétique. Une telle
rencontre, il est vrai, c'est une fortune qu'on n'ose pas espérer.
Nous pourrions nous contenter à moindres frais : il nous suffira
de trouver dans les Silves la source d'une comparaison typique,
comme celles que Dante emprunte à l'Enéide , aux Métamorphoses
ou à la Pharsale. Je veux dire une image qui n'existe que chez Stace
et chez Dante, et que nécessairement on a crue jusqu'ici jaillie du
seul génie de Dante ; la plus harmonieuse de ses similitudes - ou
peut-être au contraire la plus bizarre et déplaisante, s'il arrive à
Dante, comme au bon Homère, de sommeiller.
C'est encore beaucoup demander. Une preuve moins éclatante,
non méprisable cependant, serait à chercher peut-être non plus dans
le domaine des images et idées que l'on risque toujours de solliciter
et déformer si l'on est habile, si le hasard a bien combiné les choses ;
mais dans une rencontre d'expression, une alliance de mots si hardie
qu'elle soit visiblement le fait d'une volonté consciente, créatrice
chez l'ancien, imitatrice chez le moderne.
Il est vrai que Stace écrivant en latin et Dante en italien, la
traduction va fausser les symétries ; le parallélisme ne serait parfait
que si l'on pouvait confronter au latin de Stace le latin même de
Dante : à un hapax antique un hapax médiéval. Cette preuve sera
d'un mécanisme un peu élémentaire, mais commençons par là.
4. La tête du Latium. Dans son Epître aux Cardinaux , XI, 22,
Dante appelle Rome Latíale caput. Stace, dans V Epithalame de Stella,
écrit :
... mœnia Romse,
imperii Latíale caput... ( Silv . I, и, 191-2).
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STACE 15
1 Silv. II, VI, 82-83 ; trad H. J. Izaac. - Cf. Thébaïde VI, 474-6, où Jocaste
apparaît, truces oculos sordentibus obsita canis // exsanguesque... genas , et brachia planetu
// nigra ferens.
2 Inf. XX, 23 ; XXIII, 60, cf. 97-98 ; XXXIII, 94-99 ; XXXIV, 53 ; Purg. XXII,
84, etc. - Il n'aurait pas hésité je pense, s'il avait eu à traduire cet autre passage
des Silves (III, ni, 176-7) : Heu quantis lassantem brachia vidi ,// pianeti bus...
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16 ANDRÉ PÉZARD
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STACE 17
1 Silu. III, il, 50-58 ; trad. H. J. Izaac. - Pour le vers 56, Sœvus et e puppi longo
clamore magister 1 1 dissipât amplexus... je me demande s'il n'aurait pas mieux valu
traduire : « par un son prolongé de sa trompe ». Le maître d'équipage, dans le tableau
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18 ANDRÉ PÉZARD
symétrique tracé par Martial (X, 104), est appelé tumidus magister : l'épithète fait
allusion, je pense, aux joues gonflées du maître qui sonne le départ ; la sculpture antique
a souvent représenté de telles figures (E. Espérandieu, Ree. gén. des bas-reliefs de la
Gaule rom., t. I. fig. 807). En poésie aussi c'est un thème d'école, et Stace ne peut
ignorer Martial : Jam tumidus vocat magister // castigatque moras... // Navem , seis
puto , non moratur unus... - Cependant, tumidus peut signifier « gonflé de colère »,
colère réelle ou de commande. Le sœvus de Stace, alors, serait inspiré de ce tumidus.
1 Par. II, 1-3, 10-15.
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STACE 19
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20 ANDRÉ PÉZARD
« Virgile nous avait laissés veufs de lui », écrit Dante. C'est à Stace
encore qu'il emprunte cette idée, et son expression même. Stace
disait de la nef où monte Msecius Geler : « Elle s'apprête à faire fran-
chir les ondes à plus de la moitié de mon âme », animas partem nostras
majorem 2. L'Alighieri a reconnu dans ce vers une parole plus ancienne
et illustre : quand Stace pleure le départ de son ami, il imite Horace,
qui ne pouvait « les yeux secs » voir s'embarquer pour Athènes
Virgile, « la moitié de son âme » : il disait, mieux que Stace, dimidium
animas meas (Od. I, ni, 8). Dante sait gré à Stace de lui remettre en
mémoire Horace et l'ode Sic te diva potens... grâce à qui la figure de
Virgile, autrement intéressante que celle de Mœcius Geler, pourra
dignement se parer d'un dernier reflet poétique en quittant la scène
du paradis terrestre. Mais Horace à lui seul n'offre pas de quoi
nourrir l'inspiration de l'Alighieri en ce chant où la Comédie change
de figure. Pour illustrer sa pensée, si riche de résonances sentimentales,
Dante a besoin des compléments que Stace donne au motif à peine
indiqué de l'ode à Virgile.
En tout cas le scemi du vers dantesque ne saurait mieux se justifier
que par le dimidium d'Horace. Les glossateurs se bornent à dire :
scemi , « privés » ; c'est faible. Scemo vient de semus qui signifie
« réduit à une moitié » ou « à demi vide » : et c'est pour ceci que je le
traduisais par « veuf », viduus : qui a perdu sa « moitié ».
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STAGE 21
Comparetti, dans son Virgile au moyen âge (I, 268) l'égalait aux plus
belles réussites du lyrisme antique. Et chez nous Louis Gillet ne
manquait pas une occasion de la citer en exemple de Г art dantesque.
Au huitième ciel, Dante voit resplendir le Triomphe du Christ :
la voûte bleue s'éclaire de myriades de flammes, qui sont les élus ;
et au milieu d'elles apparaît un soleil - Jésus - de qui chacune
reçoit sa clarté.
Quale ne' plenilunii sereni
Trivia ride tra le ninfe etterne
che dipingon lo ciel per tutti i seni,
vidi sopra migliaia di lucerne
un sol che tutte quante l'accendea,
come fa il nostro le viste superne 1.
Il y a ici, ce qui est rare, une comparaison double, ou si l'on veut
une similitude renforcée d'une proportion : - Autant la lune fait
pâlir les étoiles, le ninfe etterne , autant l'éclat du Christ passe la
clarté des saints qui le reflètent.
Voici le modèle profane offert par Stace dans Y Epithalame de
Stella et Violentala. Vénus vante à l'Amour l'éclat charmant de la
jeune épouse :
Je l'ai reçue à sa naissance, je l'ai réchauffée sur mon sein... Je
l'ai vue avec joie grandir à ma ressemblance. Contemple la fière beauté
de son front et l'édifice de ses tresses. Mesure de combien elle l'emporte
sur les dames romaines : tout autant que la fille de Latone domine
les nymphes, et que moi-même je surpasse les néréides.
Latias metire quid ultra
emineat maires : quantum Latonia nymphas
virgo premit , quantumque egomet nereidas exto.
Celle-ci elle était digne de jaillir avec moi des flots azurés, et de
prendre place dans ma conque ; et si elle avait pu s'élever jusqu'aux
demeures de flamme et pénétrer dans notre séjour, vous-mêmes vous
vous y tromperiez, Amours 2.
Les dantologues jusqu'ici ont mis en regard du tableau de Dante
une demi-ligne de У Ecclésiastique et deux vers insignifiants d'Horace 3.
Mais c'est seulement chez Stace que Dante a pu trouver ces « nym-
phes » célestes qui sont aussi des « flammes », chez lui seul ce mou-
vement de pensée qui entrecroise les traits pittoresques et les rapports
géométriques si j'ose dire.
Cette image de la lune parmi les étoiles, Stace la reprend deux ou
trois fois encore dans ses Silves , pour la parfaire. A son ami Rutilius
1 Par. XXIII, 25-30. « Telle, dans les nuits sereines de pleine lune, Diane rit
parmi les nymphes éternelles dont le ciel s'enlumine en toutes ses profondeurs : tel
je vis resplendir par dessus des milliers de lampes un soleil qui les enflammait toutes,
comme notre soleil allume là-haut les planètes. »
2 Silv. I, il, 110-120 ; trad. H. J. Izaac.
3 Eccli. L, 6 : Quasi luna plena in diebus suis lucet. - Epod. XV, 1-2 : Nox erat
et cœlo fulgebat luna sereno // inter minora sidera.
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22 ANDRÉ PÉZARD
Ici Stace laisse au lecteur le soin de se rappeler que la lune est plus
brillante que les étoiles. Ailleurs, son ongle appuie au contraire : il
s'agit par exemple de montrer un bel enfant - le petit esclave favori
de Flavius Ursus - dont la grâce éclipse tous ses compagnons, mais
ne saurait atteindre pourtant à la beauté parfaite de son maître :
Qualis eras I procul en cunctis puerisque virisque
pulchrior, et tantum domino minor ! Illius unus
ante decor, quantum procedit clara minores
luna faces , quantumqiie alios premit Hesperus ignés 3.
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STACE 23
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24 ANDRÉ PÉZARD
donc, de même science, qu'Ulysse s'est perdu avec son navire ? Mais
qui Га dit ? Il semble, au ton de Virgile, que nous devrions « savoir »
aussi en quel livre la chose est écrite. La seule incertitude qu'on nous
permette est celle du lieu et des conditions de ce naufrage ; et ce serait
dans ces limites imposées que s'exerce le bon plaisir de Dante.
Il y a un texte en effet où Dante a cru lire que la nef d'Ulysse
s'était abîmée en haute mer ; et ce texte se trouve dans les Silves.
Dante a même dû penser de bonne foi que le garant de Stace était le
grand Homère, et que tous ceux qui jadis avaient pu lire l'Odyssée
savaient la perdition d'Ulysse.
Dans son Eucharisticon , Stace pour chanter dignement la gloire
de Domitien souhaite posséder la lyre de Virgile « qui conduisit Enée
aux champs Laurentins », ou la lyre d'Homère, « qui épuisa en
courses sur les flots Ulysse revenant de guerre »,
sequore qui multo reducem consumpsit Ulixem 4
Pour nous il n'y a guère qu'une façon d'entendre ce vers 2. Mais
un bachelier peut s'y tromper, et Dante parfois interprète de façon
bien curieuse certains vers de Virgile : c'est justement à Stace lecteur
de Virgile qu'il prête ses élucubrations 3. Ses vues sont à coup sûr
moins aventureuses ici.
Le verbe consumpsit, sans qu'on le presse le moins du monde, peut
signifier « il fit périr » ; et même périr corps et biens.
Reducem tient lieu pour Stace d'un participe présent : c'est
« tout au long de son retour » qu'Ulysse est victime de la fortune.
Mais l'adjectif a aussi souvent le sens d'un participe passé : « une fois
rentré ». Il n'est pas interdit, même, de l'étayer sur une opposition :
« alors qu'Ulysse avait pu revenir » d'une guerre de dix années et
d'un fatal voyage de dix autres années, il alla chercher la mort dans
une aventure gratuite 4.
Quant à multo qualifiant œquore, on peut lui attribuer la valeur
particulière d'intensité ou de violence que cet indéfini prend aisément,
en prose comme en vers : chez Gicéron multa nox veut dire « nuit
épaisse », et chez Pline multus sol « gros soleil » ; Stace lui-même dans
les Silves écrit multus dies , « vive clarté » (I v 45) ; multo fratre ,
1 Silv. IV, il, 4. - Pour plus de symétrie, H. J. Izaac faisait de reducem son verbe
principal, ajoutait un lieu d'arrivée, et réduisait consumpsit à une épithète : «... qui
ramena à son foyer Ulysse épuisé par ses courses sur les flots ». - C'est trop songer
à l'épisode final de l'Odyssée.
2 Quicherat pourtant traduisait : « chanta le retour d'Ulysse (épuisa le sujet
d'Ulysse) ».
3 Purg. XXII, 40-41.
4 Je ne crois pas utile de prétendre, comme on le fait souvent, que Dante a ignoré
ou « supprimé » le retour d'Ulysse à Ithaque. Le vers Quando mi dipartii da Circe peut
se prendre largement : « Une fois que je me fus séparé de Circé » pour rentrer au foyer.. .
Il put alors se croire libre ; mais un charme mortel jeté par la magicienne empoisonna
lentement le cœur du héros et finit par l'arracher aux siens. Dante abrège, à l'accou-
tumée. - Mais si l'on préfère entendre que selon Dante le retour même fut interrompu,
cela ne change rien à mon interprétation générale.
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STACE 25
1 Cf. Silv. IV, iY, 27, nimio Hyperione : « par un soleil trop ardent » ; imité de
Lucain : nimius Titan (IX, 384).
2 Silu. II, vu, 48-51.
3 Silv. II, i, 118 ; II, vi, 57 ; V, m, 148.
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26 ANDRÉ PÉZARD
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RENCONTRES DE DANTE ET DE STACE 27
Et moi, vieux aussi, exilé à mon corps défendant, battu des flots
de la fortune, « navire sans voile et sans gouvernail » *, que ne don-
nerais-] e pas au contraire pour retrouver ma patrie, et mes enfants,
si mes parents sont morts !
Nous avons semblé négliger l'allusion faite aussi à Famour
conjugal,
il debito amore
lo qual dovea Penelopè far lieta.
1 Conv. I, ni, 5.
2 Euboicos penates (12) : Dante n'a pas dû comprendre qu'il s'agissait de Naples,
colonie de Chalcis.
3 Silv. III, v, 6-10 ; 18 ; 46-47.
4 Fessus (12) : senium componere (13) ; in senium (24).
5 Vers 17-18 ; 46-47.
6 J'ajoute qu'en nul autre passage des Silves il n'est plus question d'Ulysse.
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28 ANDRÉ PÉZARD
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SVILUPPO DELL'ARTE
E DEL PENSIERO DI DANTE
di Bruno Nardi
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30 BRUNO NARDI
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 31
sofìche, come si legge nel sonetto Parole mie, che per lo mondo siete
(. Rime , LXXXIV, 1-4).
Alle prese con le difficoltà che lo studio della filosofìa gli poneva
innanzi, e allettato in pari tempo dai nuovi orizzonti che quella gli
andava scoprendo, quanto più s'impegnava per la nuova via, egli
trovò non solamente rimedio alle sue lacrime, « ma vocaboli d'autori
e di scienze e di libri » (Сопи., II, xii, 5), sì che in breve tempo, rac-
colto nello studio di questi, sentì nascere nel suo animo una gagliarda
passione per il nuovo mondo che andava scoprendo, mentre il mondo
poetico della sua adolescenza si velava d'oblio ( Conv ., II, n, 4).
La Vita Nuova fu scritta da Dante sul punto di dare l'addio ai
canti dell'adolescenza, che avevano per argomento centrale, anche
se per avventura non unico, l'amore per Beatrice ; ossia al mondo
poetico dello « stil nuovo ». La differenza tra le rime del periodo della
Vita Nuova e il libretto della Vita Nuova è questa : le rime furon
composte quando il poeta era ancora digiuno di cultura filosofica ;
il racconto invece nel quale più tardi furono inserite, fu steso quando
egli aveva già preso a frequentare le scuole di filosofia e aveva varcato
da qualche anno la soglia dell'età « temperata e forte », ossia, com'egli
dice, « all'entrata della sua gioventù », riferendosi specialmente alla
narrazione della morte di Beatrice e a quel ch'egli fece per conso-
larsene.
In una autocitazione che Dante, nel secondo trattato del Convivio,
fa del libretto giovanile, ci fa sapere che la fine di esso era assai
diversa da quella che ora vi leggiamo. Secondo l'esplicita attestazione
del Convivio, che non v'è ragione di mettere in dubbio, la Vita Nuova
finiva col racconto dell'apparizione della donna gentile, del contrasto
fra il pensiero di Beatrice, che teneva ancora la rocca della mente del
poeta, e il nuovo amore, e infine della vittoria di questo nuovo amore,
« che era virtuosissimo sì come virtù celestiale », e con la ripetuta
confessione di Dante, che il suo « beneplacito fu contento a dispo-
sarsi a quella imagine » della pietosa consolatrice (Conv., II, n, 1-5).
Invece nella Vita Nuova quale è giunta a noi, dopo la morte di
Beatrice appare, sì, una donna che tenta di sedurre il poeta e di
guadagnarne l'amore « contra la costanzia de la ragione » ; ma
questi resiste al « malvagio pensiero » e, fugata l'immagine della ten-
tatrice, parla di quella mirabile visione della morta amica rapita alla
gloria del cielo, e delle cose che lo indussero nel proposito di non
dire più di questa donna benedetta, finché non potesse degnamente
trattare di lei (Vita Nuova, XL II, 1).
Il confronto fra la precisa ed esplicita attestazione del Convivio
e il racconto che si legge alla fine della Vita Nuova, quale è giunta a
noi, ci pone innanzi non una semplice dissonanza fra due interpre-
tazioni che in momenti diversi Dante potesse dare di uno stesso
avvenimento, ma la mancanza di corrispondenza tra la citazione
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32 BRUNO NARDI
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 33
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34 BRUNO NARDI
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 35
II
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36 BRUNO NARDI
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 37
sul pensiero di Dante. E se egli, più tardi, farà esaltare nel cielo del
sole, proprio per bocca di frate Tommaso, la « luce eterna di Sigieri »,
avrà ben ragione di farlo, e mi sembra strano che si vadano cercando
attenuanti per perdonargli l'ardimento.
Certo egli tenne nel debito conto anche frate Tommaso, del
quale ricorda più volte la somma Contra gentiles. Ma io ho molte
ragioni per dubitare che sia andato abbastanza a fondo nella conos-
cenza del pensiero tomistico. L'opera di Tommaso sulla quale Dante
mostra d'aver più a lungo meditato, è il commento all' Etica nico-
machea nella traduzione di Roberto Grosseteste, ritoccata da Guglielmo
di Moerbeke.
Questo eclettismo della cultura del Convivio appare anche per
un altro verso. Non soltanto trae profitto da dottrine filosofiche
le più varie, ma tende a mescolarle con concetti teologici, come
quando dice che per le tre donne che, secondo il Vangelo di Marco,
si recarono al sepolcro di Cristo, « si possono intendere le tre sètte
della vita attiva, cioè li Epicurei, li Stoici e li Peripatetici» ( Conv .,
IV, XXII, 15) ; e quando afferma che par le tre virtù della fede, della
speranza e della carità « si sale a filosofare a quelle Atene celestiali,
dove li Stoici e Peripatetici e Epicurei, per la luce della veritade
etterna, in uno volere concordevolmente concorrono » (Ib., III,
XIV, 15). Sicuro : anche gli Epicurei, dei quali Alberto Magno, nel
De natura et origine animae (II, c. 11), opera ben nota a Dante,
aveva detto che insieme ai Peripatetici, agli Stoici, agli Accademici
e a Bragmani, « concorditer ab ipsa veritate coacti, animam post
dissolutionem corporis immortaliter vivere tradiderunt ». Pare che
l'autore del Convivio non sapesse ancora che « Epicuro e i suoi
seguaci... l'anima col corpo morta fanno». Allo stesso modo, la filosofìa
di cui si celebran le lodi nel terzo trattato dello stesso Convivio è iden-
tificata con la Sapienza dei libri salomonici e col Logos del quarto
Vangelo, per una contaminazione del primo libro della Metafisica
aristotelica col libro dei Proverbi.
Se poi ci fermiamo a considerare i problemi che occuparono
l'animo del poeta in questo secondo periodo dello sviluppo della
sua arte e del suo pensiero, non è difficile vedere che il problema al
quale dapprima rivolse l'acume della sua mente, « forse trenta mesi »,
dopo ch'egli s'era dato allo studio della filosofìa ed era fuggito dalla
pastura del vulgo, fu quello della verità e di ciò che costituirse il
supremo bene dell'uomo !
La canzone Voi che'ntendendo vuol dimostrare che amore umano
non è soltanto quello che accende in noi la bellezza muliebre ; v'è
un'altra specie d'amore che va oltre le fattezze sensibili e il corruscar
degli occhi di donna mortale, ed ha per oggetto la contemplazione
del vero eterno. Oltre al piacere che suscita nel cuore la vista della
bellezza, v'è il piacere virile che desta nella mente la scoperta della
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38 BRUNO NARDI
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 39
congedo dal simbolo della donna gentile, per la ragione che con lei
«non v'è amore». Il che parrebbe significare che, come Dante si fu
addentrato nel mondo della filosofìa, e il linguaggio di questa gli
parve meno astruso di quel che gli pareva in principio, trovò l'alle-
goria ingombrante, e da quel punto decise di lasciare in disparte la
« bella menzogna », per trattare apertamente, « con rima più sottile »
il vero che sotto il velame dell'allegoria si nascondeva.
A prendere questa decisione il poeta dev'essere stato condotto
anche da un'altra considerazione. La soluzione dei problemi filosofici
toccati nel secondo e terzo trattato del Convivio , e specialmente negli
ultimi capitoli del terzo, esigeva chiarezza e precisione di concetti,
sia nell'enunciazione dei problemi stessi, sia nel metterne in evidenza
le difficoltà, sia nella critica delle opinioni giudicate false ; ed alla
chiarezza e precisione dei concetti doveva corrispondere nel linguaggio
esattezza ed evidenza di parole. Ora è risaputo che i filosofi, da Pla-
tone, che del resto fu il poeta della filosofia, ai nostri tempi, ogni
volta che si sono trovati in qualche serio imbarazzo, se la son cavata
con un bel paragone ; per esempio, quello dell'idea eterna come
suggello della cera mortale. Dai paragoni raccorciati è venuta fuori la
metafora, e questa ha suggerito l'uso dei simboli, delle allegorie,
delle favole e delle parabole. Se non che, il paragone e la metafora
traggono valore dalla scoperta di una qualche somiglianza о analogia
che sono ben lontane dall'esser perfette e totali. Se i traslati danno
vivacità espressiva al linguaggio, quando sono giustificati da un'effet-
tiva somiglianza, a lungo andare diventano causa d'errore, in quanto
sviano l'intelletto da quello che costituisce la vera difficoltà di un
problema e dal rigore dei procedimenti logici.
Come sappiamo, all'allegoria Dante aveva fatto ricorso, perchè
pensava ancora che della filosofia « non era degna rima di vulgare
alcuna palesemente poetare » ; e questo perchè riteneva che il volgare
non potesse manifestare, come può il latino molte cose concepite
dalla mente (cfr. Conv.9 I, v, 12). Liberarsi dall'allegoria e usare
il volgare come lingua capace di esprimere i più alti concetti della
mente era tutt'uno. Prima di accingersi a scrivere il quarto trattato
del Convivio , il pregiudizio della superiorità del latino sul volgare
era già caduto dal suo animo come una foglia inaridita, ed egli doveva
già aver posto mano a quel libello di Volgare Eloquenza , a cui già
pensava nel primo trattato, quando, pur dibattendosi ancora nella
rete di quel pregiudizio, già auspicava alla nascente lingua italiana
le più superbe fortune.
La canzone Le dolci rime d'amor e il quarto trattato del Convivio ,
che n'è il commento, ci conducono ormai a contemplare la filosofia
« revelata facie ».
Veramente Dante aveva tentato di svelarcene le divine sem-
bianze nei due precedenti trattati e specialmente sulla fine del terzo.
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40 BRUNO NARDI
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 41
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42 BRUNO NARDI
III
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 43
parte di Dante. E per confortare la sua tesi egli s'era dato dattorno
facendo varie congetture sui tramiti pei quali quella leggenda poteva
essere resa nota al poeta fiorentino. Oggi finalmente noi possiamo
leggerla per intero nella traduzione latina e in quella francese, fatte
entrambe, per ordine di re Alfonso il Savio, da Bonaventura da
Siena, notaio del re, nel 1264, un anno prima della nascita di Dante.
Enrico Cerulli, che ne ha curata l'edizione critica (Il ' Libro della
scala ' e la questione delle fonti arabo-spagnole della Divina Commedia.
Città del Vaticano, 1949. Un'altra edizione ne ha curato contempo-
raneamente J. Muñoz Sendino, Madrid 1949), ha trattato ampia-
mente a con ricca documentazione della diffusione dell'opera
nell'Occidente latino dal secolo XIII al XV. Ma la conclusione a cui
egli è giunto è molto guardinga e riservata, per ciò che si riferisce
all'influenza diretta della leggenda islamica sul pensiero e sull'arte
dantesca.
A mio modo di vedere, tutte queste ricerche dimostrano una cosa
sola : che il superbo edifìcio del « poema sacro », non è sorto in un
deserto poetico, e che nel canto dantesco echeggiano voci di molte
generazioni di credenti, come nel canto omerico la Voce di molti
lontani aedi, come nella Chanson de Roland la voce di tutta la Francia
cristiana nel periodo glorioso della lotta contro i Mori ; ma non
spiegano quel carattere personalissimo e inconfondibile, onde la
Divina Commedia , al pari dei poemi omerici e della Chanson de Roland ,
ci appare, nella sua particolare struttura, creazione individuale
dell'onnipotente fantasia di Dante. La cui erudizione è meno vasta di
quel che i dantisti non credono. Basta ricordare che egli ignora il
ritorno di Ulisse a Itaca, la perdita di tutti i compagni e la morte di
lui per mano di Telegono. Il che significa che egli ignorava, non che
l'Odissea, il Roman de la rose e tutte le storie romanzesche alimentate
dal De bello troiano di Ditti e Darete. È forse strano che egli ignorasse
la leggenda dell'ascensione di Maometto, così diversa e lontana dal
modo di concepire di lui ?
Egli stesso, del resto, ci ha indicato, fin dal secondo canto
dell 'Inferno, le due fonti essenziali della sua poetica ispirazione : il
sesto libro dell'Eneide e la visione di S. Paolo :
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44 BRUNO NARDI
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 45
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46 BRUNO NARDI
« a pro' del mondo che mal vive ». La certezza che Dio stesso gli
avesse mostrata la vera cagione del disordine che regnava nel mondo
e gFimponesse di levar la sua voce per denunciarla, facendosi ban-
ditore di una riforma politica e religiosa, col ristabilimento dell'auto-
rità imperiale e col ritorno della chiesa alla sua missione evangelica,
prendeva forma e consistenza di visione profetica, ed egli sentiva
incombere su di sè un fato divino, sì che nessun impedimento poteva
arrestare il suo « fatale andare ».
Nell'atto di consacrarsi alla missione impostagli, Dante si
accingeva a compiere una purificazione di tutto se stesso : della sua
arte, del suo pensiero, della sua vita. Aveva varcato da poco la qua-
rantina, e F« età temperata e forte » volgeva al declino. Anche dopo
la morte di Beatrice, anche quando il suo animo era stato preso dalla
passione del sapere, non sembra egli fosse divenuto insensibile
agli allettamenti della bellezza muliebre ; le rime petrose e verosimil-
mente qualche altra son fortemente passionate di desideri erotici.
Ora conveniva purificare la fantasia da ogni passione peccaminosa.
Ed anche l'amore per la donna gentile non era scevro di desideri
peccaminosi, se Beatrice nel paradiso terrestre può ricordargli quella
dottrina che egli aveva seguitato e che dista dalla via divina quanto
la terra dal cielo cristallino. E che questa brama di sapere, come il
folle volo d'Ulisse, fosse veramente qualcosa di peccaminoso, è
provato dal fatto che l'acqua del Letè glie ne cancella il ricordo.
Conveniva dunque purificarse anche l'intelletto.
Di nessuma purificazione invece, aveva bisogno l'amore per
Beatrice, l'angiola giovanissima della sua adolescenza, « venuta di
cielo in terra a miracol mostrare » e poi ritornata a vivere nella luce
di Dio. Togliendo in mano il libretto della Vita Nuova , parve all'autore
che la conclusione di esso, ora che l'immagine della donna gentile
s'era dileguata dalla sua mente, ed egli aveva abbandonata l'impresa
del Convivio , non s'addicesse più all'ordine d'idee in cui entrato.
E la mutò, sì tosto che gli apparve quella mirabile visione, in seguito
alla quale egli decise di non parlare più di Beatrice finché non potesse
più degnamente trattare di lei, nella fiducia di potere un giorno dir di
lei quello che non fu mai detto d'alcuna donna. Così il libretto gio-
vanile diventava preludio alla Commedia , cui s'accenna in modo da
non lasciare adito a dubbio nell'ultimo capitoletto di esso. E per
tranquillità di coloro che forse non avevano dimenticato la donna
gentile, Dante accenna all'apparizione di lei, come ad una breve
seduzione superata.
Dicevo che la Divina Commedia è nata dalla contaminazione
dell'arte virgiliana con la poesia biblica. L' Eneide e la Bibbia , che
apparentemente sembrano estranee l'una altra, si son fuse in modo
mirabile nel poema dantesco. La lettura dei libri sacri aveva svegliato
in Dante la coscienza profetica con la quale s'accinse all'immenso suo
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sviluppo dell'arte e del pensiero di dante 47
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DANTE E PETRARCA
DI FRONTE
AL SACRO ROMANO IMPERO
di Giuseppe Toffanin
1 Dante stesso, del resto, li escludeva dal novero dei Sapienti. « Né si dee chia-
mare vero filosofo colui che è amico di Sapienza per utilitate , siccome sono li legisti,
medici e quasi tutti li religiosi, che non per sapere studiano, ma per acquistare moneta
o dignitade. » Convivio, III, xi, 10.
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DANTE E PETRARCA 49
quest'anima i suoi conti non doveva più renderli al Cielo. Non le re-
stava quindi che cercare il suo fine e la sua eternità nella terra, cioè
nella comunità degli individui raziocinanti, costituiti in una sola
ragione perpetua, e perpetuamente progressiva, da una specie di
divinità terrena, lo Stato.
Miscredente о no, in questo, sul piano storico, il razionalismo dei
giuristi attira al secolo XIII l'appellativo di averroista, quasi quanto
il naturalismo dei fisici : che ebbe molti effetti in comune con esso,
e certo infuse nel concetto di Stato quel valore di autosufficienza che
finiremo a ritrovare nel moderno concetto di Stato Etico, e a risentire
negli inni d'oggi, come il seguente : « О repubblica santa ! »
3. Ma, con tutto il suo statalismo, a chi più vicino Dante ? A San
Tommaso о ad Averroè ?
L'inchiesta parrebbe perfino indiscreta a carico del poeta che
attraversa l'oltretomba con il pensiero fisso all'Empireo, e contro il
separatore dell'umana ragione dall'Intelletto Possibile leva la sua
protesta nell'ultima balza del Purgatorio.
E ciò non pertanto, chi più intensamente di lui inteso alla quadra-
tura del cerchio, cioè a separare i due poteri senza separare le due
felicità che ne dipendono ? Si trattava di togliere di mezzo l'eredità
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50 GIUSEPPE TOFFANIN
1 F. Ercole, Le tre fasi del pensiero politico di Dante , in Giornale Storico della
Letteratura Italiana , suppl. 1921, pp. 397 sgg.
2 E' il corollario della glossa d'Accursio, come osserva il Pézard, interessante
sempre, anche dove non s'accetta : « A ce point précis, la Glose d'Accurse formule un
corollaire imprévu : * Est-ce que, selon ce texte, il s'entend que quiconque veut être
jurisprudent ou jurisconsulte doit lire la théologie ? Je réponds que Non ; car toutes
choses sont contenues dans le Corpus Juris même. » A. Pézard, Dante sous la pluie de
feu , Paris, 1950, p. 182.
3 Non certo ai versi del VI del Purgatorio :
Ahi gente che dovresti esser divota
E lasciar seder Cesar nella sella ;
che non rappresentano se non una perifrasi di questo passo del De Monarchia.
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DANTE E PETRARCA 51
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52 GIUSEPPE TOFFANIN
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DANTE E PETRARCA 53
e per il Corpus Juris medesimo ; il solo sdegno che Dante non avrebbe
né partecipato né capito. E donde l'attinse il Petrarca ? Esattamente
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54 GIUSEPPE TOFFANIN
l'altra dipendente dal vecchio Steiner 3, che, con alla mano versi
sull'istituto imperiale dello stesso poema :
vincetur ab annis
rimosoque situ paulatim fessa [Roma] senescet
et per frusta cadet... 4
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DANTE E PETRARCA 55
solabar ut uno
lumine dum poteram ; sic nunc orbata duobus
non possum tacitas ultra perferre tenebras 2 ;
о del compianto della terza delle Sine titulo per l'eternità dell'Impero
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56 GIUSEPPE TOFFANIN
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DANTE E PETRARCA 57
Alma
sed nihil in patria magis admirabile cernit,
quam studium mores hominumve, habitataque multo
corda Deo, ignaros segre passura tyrannos.
Нэес facies rerumque decor dulcedine captum
impellunt, glomerantque avido sub pectore flammam,
incenduntque sitim. Nihil ilium sacra videndi
corpora : nihil patrům tumulos, nil sanguine tincta
innocuo loca movit amor. Terrena supernis
sceptra etenim potiora putans, extendere fines
tegmine sub pacis rabidus lupus incubât. Alte
crescere ab exiguis radicibus orta cupressus,
perniciesque solet. Non hie, mihi crede, quiescet :
longius aspirat funesta iniuria, quae nunc
invasit vere deserta mœnia Lucse.
Quid loquor ? Ah demens I Forsan patet una salutis
hsec via : quae mores referát iam sera vetustos.
Certe animo spes una sedet : fors impia, bella
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58 GIUSEPPE TOFFANIN
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PETRARCH'S "AVERROISTS" :
A NOTE ON THE HISTORY OF ARISTOTELIANIAM IN VENICE,
PADUA, AND BOLOGNA
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60 PAUL OSKAR KRISTELLER
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petrarch's « averroists » 61
1 P. 326.
2 For example, Giovanni Contarmi studied liberal arts and theology at Oxford
and Paris between 1392 and 1408 (G. Dalla Santa, Uomini e fatti dell'ultimo Trecento
e del primo Quattrocentoy Nuovo Archivio Veneto , N. S. XXXII, pt. I, 1916, 5-105).
3 G. Degli Agostini ( Notizie istorico-critiche intorno la vita e le opere degli
Scrittori Viniziani I, Venice, 1752, p. 5 f.) published from a manuscript, then at
SS. Giovanni e Paolo in Venice, the following marginal note, added to Petrarch's
words " Veniunt ad me de more amici illi quatuor " (ed. Capelli, p. 19) : " Hii erant
Dominus Leonardus Dandolo : Thomas Talentus : Dominus Zacharias Contareno
omnes de Venetiis : Quartus Magister Guido de Bagnolo de Regio. Primus miles,
secundus simplex mercator, tertius simplex nobilis, quartus medicus physicus."
E. Cicogna ( Delle Inscrizioni Veneziane , III, Venice, 1830, p. 362 ff.) added that
the same manuscript, then at the Marciana, identifies the four persons in another
passage : " Ita tarnen ut primus (Leonardus Dandalo) literas nullas sciât, nota tibi
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62 PAUL OSKAR KRISTELLER
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petrarch's « averroists » 63
1 Marino Sanuto (I Diarii , vol. XXXI, Venice, 1891, col. 198) 'reports on Aug. 9,
1521, that at that time a substitute was to be named during the absence of the occupant,
Sebastiano Foscarini, in Cyprus. On this occasion, mention is made of the testament
of Tommaso Talenti, stating " che per li Procuratori, di prò de la Camera d'Imprestedi,
sia pagato ducati 50 a l'anno a uno letor leze in loycha et philosofìa ", and that the
government had always added 150 ducati per year to that salary. It further appears
that on August 7, 1455, Domenego Bragadin was named to suceed Paulo di la Pergola
as occupant of that chair, and that when Bragadin was old, Antonio Corner was
appointed as his substitute and future successor (this document is cited in part by
Cicogna, I.e.). Cicogna also informs us (op. cit. V, 1842, p. 63) that after the resigna-
tion of Antonio Giustinian, in June, 1505, a concorso was issued for the cattedra di
filosofìa in patria , in which Vincenzo Querini took part and which was won by Sebastiano
Foscarini.
2 It is known, for example, that Paulus Pergulensis was a pupil of Paulus Venetus,
an influential professor at Padua during the first decades of the fifteenth century.
3 For Guido da Bagnolo, see Agostini (who gives his epitaph) ; Tiraboschi (who
utilizes his testament of 1362 and other documents, first published by N. Tacoli,
Memorie storiche della Città di Reggio , II, Parma, 1748, p. 251 ff.) ; Livi.
4 Livi, p. 83-91.
5 In his testament, he stipulates the return of a volume of Averroes to a Fran-
ciscan monastery from which he had borrowed it (" Item vollo et ordino quod dentur
comenta Averois que habeo conventui fratrum minorum de Nicosia qui ea mihi con-
cesserunt Livi, p. 54).
6 It was first published by Tacoli, Z.c., and again by Livi, p. 52-56.
7 " Possessiones duas in districtu sive territorio Bononie... ut cum fuerit undecim
annorum ipsa Allisia nubeat allicui scolari Begino studenti Bononie si supervixerit "
(ibid. p. 53).
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64 PAUL OSKAR KRISTELLER
1 Ibid.
2 " Item vollo et ordino quod libri mei de medizma et artibus portentur Bononiam
et dispensentur ibi pauperibus scolaribus..." (ibid., p. 54). In the sentence of 1380
concerning the estate of Guido, mention is made of " eius libri in artibus et medicina
qui fuerunt portati Bononiam and it is decided " inter ipsos scolares (i.e., de Regio
in Bononia commorantes) dictos libros distribui et errogari debere " (ibid. ,p. 83 f.
and 91).
3 " Magistrum Fabianům de Zancariis doctorem medicine ", who received his
degree in 1349 and was professor of medicine to 1365. Reference is also made to another
copy of the testament made " in presentia Gozzadini de Bononia " (Livi, p. 55).
Fabiano Zancari's father, Alberto Zancari, was a famous professor of medicine at
Bologna and might have been Guido's teacher.
4 This conclusion was also drawn by Livi (p. 60).
5 G. Fantuzzi (Notizie degli Scrittori Bolognesi III, Bologna, 1783, p. 184 f.)
mentions a document of 1471 in which the college is said to have nine students whom
he lists. Tiraboschi (Biblioteca Modenese I, p. 134 ff.) cites a document proving its
existence in 1657. Livi (p. 58-60) shows that it existed until 1807 and that at least
an attempt to reestablish it was made in 1814.
6 In the documents published for the period by A. Gloria (Monumenti dell'Uni-
versità di Padova , 1318-1405, 2 vol., Padua, 1888), only the name of Zaccaria
Contarmi appears in a political capacity in 1369 and 1381.
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petrarch's « averroists » 65
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SACCHETTI AND BARTOLUS
by Charles Mitchell
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SACCHETTI AND BARTOLUS 67
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68 CHARLES MITCHELL
The reasons, moreover, why in this case the Italian could not
be prohibited from using the German's ancestral arms were exactly
those implied in the Bardi knight's first answer to Scindigher's
seconds, when he protested that he was simply passing through
Ferrara on his lawful occasions to take office in Padua.
Such were the dry legal bones which Sacchetti clothed in breathing
flesh and blood.
1 Di Francia (F. S. Nov., loc. cit.) noted that S. 's postscript was apparently
imitated by Poggio in his Facetia XX, where a Frenchman and a Genoese take the
part of the German and the Florentine, and an ox and a cow the part of the horse
and mare.
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SACCHETTI AND BARTOLUS 69
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PROBLEMI DI RELIGIONE
E FILOSOFIA
NELLA CULTURA FIORENTINA
DEL QUATTROCENTO
di Eugenio Garin
1 Ms. magliab. (Bibl. Naz. Firenze), IX, 127, c. 7 : « Non posses ferme capere
intellectu quantum et quale misterium tunc apparuit viventium oculis. Vidi quidem,
vidi quasi per universam Italian infinita virorum millia, nec erant plebei tantum,
sed mixti mercatores cum urbium principibus et plebeis. Hii omnes erant induti saccis,
cincti cordulis, rúbea cruce signati, post vexillum Crucifìxi... » (cfr. Ser Lapo Mazzei,
Lettere di un notaro a un mercante del secolo XIV con altre lettere e documenti per cura
di Cesare Guasti, Firenze 1880, vol. II, p. 360).
2 Lapo Mazzei, Lettere , II, p. 273-310.
3 Lapo Mazzei, Lettere , II, p. 315. A proposito dell'eloquenza del Salutati il Mazzei
arriverà a scrivere una volta : « s'io avesse ser Coluccio nel petto... » (Leí/ere, I, p. 373).
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PROBLEMI DI RELIGIONE E FILOSOFIA 71
1 Sui grandi mercanti fiorentini sono da vedere soprattutto gli scritti fondamentali
del Sapori ; ma cfr. anche Gino Luzzatto, El mercader italiano del siglo XIV ,
« Jornadas del centro de cultura italiana en la republica Argentina », I, 1948, p. 21-32.
La più profonda e singolare espressione sul terreno culturale di questa posizione noi
troviamo nel Salutati, la cui opera va dall'ascetico de sœculo et religione all'esaltazione
dell'attività mondana delle lettere e del de nobilitate legum et medicinae.
2 La critica della forma scolastica, che col suo tecnicismo respingeva il lettore,
così aspra in Leonardo Bruni, diventerà un luogo comune nella letteratura filosofico-
retorica della seconda metà del 400, tutta intenta a scrivere dialoghi di imitazione
platonica. Leonardo da Pisa, che fu in relazione col Ficino, nei suoi dialoghi sull'amore
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72 EUGENIO GARIN
(ms. Magliab. XXI, 115) oppone nettamente duo disserendi genera: liberale et iucundum
il primo ; breve , aridum , argutum , il secondo, che per essere inteso ha bisogno sibyllis
et oraculis. Perfino Niccolò Tignosi da Foligno, medico ed aristotelico, maestro del
Ficino, nella sua difesa contro i detrattori (Laur. plut. 48, 37 ; Naz. Conv. soppr. C.
8. 1800) si scaglia contro lo stile contorto ed involuto degli scolastici, cui addita a
modelli il Bruni, il Manetti, l'Acciaiuoli (nullaque sit nisi aperta et enucleata locutio).
1 Bastiano Foresi, Triumphus virtutum ad Laurentium Medicem , cap. XVI (dal
ms. Palat. 345 della Naz. di Firenze, c. 35 v). In una nota marginale del codice si legge :
« Tutta l'opera della Christiana religione consite in misericordia e pietà ». Il poema
del Foresi, giova ricordarlo, fu presentato a Lorenzo dal Ficino, amico del Foresi
stesso (sul Foresi cfr. F. Palermo, I manoscritti palatini di Firenze , Firenze, 1853,
vol. I, p. 606-611 ; A. Della Torre, Storia delV Accademia Platonica di Firenze , Firenze,
1902, p. 793-4 ; V. Rossi, Il Quattrocento , Milano, 1938, p. 260.
2 Vespasiano da Bisticci, Vite , Firenze, 1938, p. 467- Sulla lettura delle opere
di Aristotele nel 400 fiorentino mi sia concesso rinviare alle mie ricerche negli Atti
dell* Accademia » Colombaria «, Firenze 1950, e nel volume offerto a Rodolfo Mondolfo
dall'Università di Tucuman.
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PROBLEMI DI RELIGIONE E FILOSOFIA 73
1 Matteo Palmieri, La città di vita, III, 22 (ed. M. Rooke ; ma seguo il ms. Naz.
II, 11, 41, corretto dall'Autore). E' interessante rilevare come la classificazione ploti-
niana delle virtù venga imponendosi nella letteratura moralistico-politica fiorentina
della seconda metà del 400. Lo schema dell'Enneade I, 2, consegnato da Macrobio
al pensiero medievale (In somn. Scip. I, vili, 5 ; cfr. H. van Lieshout, La théorie
plotinienne de la vertu. Essai sur la genèse d'un article de la Somme Théologique de
saint Thomas , Fribourg, 1926 ; P. Henry, Plotin et l'Occident, Louvain, 1934, p. 248
sgg.) si diffonde ancor prima che Ficino lo faccia suo nei luoghi ben noti. Così lo tro-
viamo nelle opere del Palmieri, nelle orazioni di Pier Filippo Pandolfini (ms. Naz. II,
IV, 192, c. 215 sgg.) ; lo seguirà il Foresi nel Trionfo delle virtù .
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74 EUGENIO GARIN
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PROBLEMI DI RELIGIONE E FILOSOFIA 75
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76 EUGENIO GARIN
II
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PROBLEMI DI RELIGIONE E FILOSOFIA 77
1 Sugli studi ebraici del Manetti U. Cassuto, Gli Ebrei a Firenze nell'età del
Rinascimento , Firenze, 1918, p. 275-77 ; U. Cassuto, I manoscritti palatini ebraici
della Biblioteca Apostolica Vaticana e la loro storia , Città del Vaticano, 1935, p. 45-7 ;
sui suoi studi biblici S. Garofalo, Gli umanisti italiani del sec. XV e la Bibbia , « Biblica»,
XXVII, 1946. I luoghi del Manetti a cui qui si allude si trovano tutti nel quarto libro
(ed. Basilea 1532 ; ms. Urb. lat. 5, cc. 143v-159v). Nell'opera del Manetti si coglie
molto bene la connessione dei due motivi, critico e dell'esigenza di interiorità, tanto
lucidamente lumeggiati da D. Cantimori nei suoi Eretici italiani (Firenze, 1939).
2 Scrive il Manetti : « se infatti l'amicizia è così dolce e soave in questo mondo
umano dove tanti sono i sospetti, tante le frodi, tali e tanti i pericoli che quoti-
dianamente incombono, qual soavità e dolcezza pensiamo debba essere in quella divina
e mutua e reciproca carità, dove regna una pace suprema senza inganni e senza diffe-
renze ? ».
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78 EUGENIO GARIN
nel momento stesso in cui si nega che il peccato abbia spezzato del
tutto il rapporto con Dio, mentre il finito è posto come un infinito
contratto e capace di riscattarsi ascendendo all'infinito. Il battere
con tanta insistenza sulla divinità dell'uomo, sulla sua vocazione, sulla
sua libertà, sulla positività della vita ; l'insistere sull'interiorità del
divino ; sulla presenza universale del Verbo ; il presentare il Cristia-
nesimo come l'anima e il coronamento trionfale della storia dell'uma-
nità : tutti questi motivi sottintendono una riafïermazione del
valore del mondo, di cui Dio è il compimento e la religione rivelata
una conferma. Del quale completamento taluno può anche dubitare
- insegni in proposito quella amara venatura che percorre tante
pagine d L.B. Alberti - senza che per questo la vita terrena cessi di
essere la base ferma e positiva di ogni sforzo umano, senza che
tramonti la fiducia nella validità e nel significato dell'attività umana,
la quale acquista il senso di una vera e propia teofania, anzi dell'unica
vera teofania г.
D'altra parte la coscienza di un divenire storico delle religioni,
qualla sottintesa tendenza a ricondurre nei confini dell'umano
l'esperienza religiosa, non significa affatto una esclusione del divino,
ma una iscrizione di esso al centro di tutta la realtà mondana ; una
conferma del valore dell'uomo e della vita.
Il tema costante di una perenne rivelazione, che è tutt'uno con
una perenne filosofia ; di una luce che vive nella mente degli uomini
tutti, dacché sono uomini ; l'accordo delle fedi e il loro culminare nel
Cristianesimo che tutte le risolve ; sono, questi, motivi che vanno ad
incontrare quelli della divinità dell'uomo, della sua libertà, del suo
creare come poetare, del suo essere microcosmo che incentra in un
nodo solo tutto l'universo. E sono motivi che giustificano il ridursi
di tutta la filosofia a filosofìa dell'uomo, « morale » e « civile ». Attra-
verso la mediazione umana la contrazione nella finitezza torna peren-
nemente a dilatarsi nell'infinito divino, la natura viene a svelare nel
suo intimo la sopranatura. Alla divergenza e incommensurabilità fra
finito e infimo si tende a sostituire la convergenza ; attraverso l'uomo
il finito si risolve di continuo in infinito e Dio si svela intimo a noi più
di noi stessi.
Di qui una serie di trascrizioni e traduzioni importantissime :
come quelle dei temi magico-astrologici che vengono riscattati da
ogni empietà e collocati in una visione ove i cieli - per essere divini
e viventi - narrano la gloria di Dio ; e le stelle simboleggiano i segni
e le persone più sante, la Vergine e la Croce ; e in ogni sfera del mondo,
in ogni regno, in ogni settore, tutto - il divino come l'umano, fra
loro inscindibili - è presente e operante. Di qui uno spogliarsi di
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PROBLEMI DI RELIGIONE E FILOSOFIA 79
III
Siamo giunti così a quelli che sono stati i punti essenziali del
pensiero fiorentino della seconda meta dell Quattrocento : l'immagine
ermetica dell'uomo, la dichiarazione di una pia philosophia coincidente
con una docta religio , l'annuncio del secolo nuovo, ossia del regno della
spirito, in cui uno sarà il gregge ed uno solo il pastore (come già nel
titolo del sintomatico opuscolo del fìciniano e pichiano e savonaro-
liano Giovanni Nesi, predicatore laico celeberrimo ai suoi giorni) 2.
I temi ermetici dell'uomo divino e del logos rivelatore serpeggiano
dal Salutati al Manetti, che li attinge largamente a Lattanzio, ma
s'impongono con una fortuna mirabile dopo la versione ficiniana del
Pimandro che, unitamente all' Asclepio, viene esercitando un'influenza
larghissima. Traccie di letture ermetiche, a un certo momento, si
trovano un po' dappertutto. Perfino nel Protesto di Pier Filippo
Pandolfini del 13 luglio 1475 noi troviamo che Ermete ha sostituito
le sue sacre testimonianze a quelle consuete di Aristotele e San Tom-
maso ; e al Trismegisto si rifa, nei suoi così diffusi discorsi ufficiali,
il Dati senese 3. L'ermetismo assume il tono di una nuova religione,
0 almeno di una maniera nuova di interpretare il Cristianesimo e la
sua funzione universale nella storia dell'umanità. La fortuna dell'erme-
tismo fìciniano anticipa quella ancora più grande della cabala di
Giovanni Pico. Una ininterrotta tradizione fondata su un perenne
rivelarsi di Dio ; una continua presenza del divino nell'uomo e nell'in-
tera realtà ; una partecipazione dell'uomo alla vita del tutto : ecco
1 temi caratteristici di questo insegnamento. Il quale apriva la possi-
bilità a intendere l'intima armonia di ogni credo, l'incontro imman-
1 E* inutile ricordare qui i nomi del Ficino, il commento del Pico al Salmo « caeli
enarrant... », ì'Heptaplus tutto fondato sulle corrispondenze fra le varie sfere della
realtà. Per quanto si è detto dei simboli e dei rapporti con le costellazioni v'è appena
bisogno di indicare nel De vita del Ficino il terzo libro de vita cœlitus comparanda .
Più importante sarebbe invece insistere sulla trasfigurazione dell'uomo microcosmo
di tipo magico nell'immagine pichiana dell'uomo che non è tutto, ma si può fare tutto,
che in atto non è alcuna cosa, ma che può divenire tutto perchè è assoluta possibilità.
2 UOraculum de novo s século di Giovanni Nesi fu stampato in Firenze nel 1496.
3 Sulla diffusione della versione ficiniana del Pimander cfr. Р. O. Kristeller,
Supplementum ficinianum (Fior. 1937), I, p. LVII-VIII ; ma molto ancora vi sarebbe
da dire sulle influenze che anteriormente sono pur frequenti e derivano, oltre che
dsdì'Asclepius, dalle citazioni presso i Padri. Il Protesto del Pandolfini è nel Riccardiano
2204, c. 33r e sgg. Le orazioni del Dati sono comprese nella edizione delle opere, Senae,
1503.
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80 EUGENIO GARIN
1 I luoghi qui citati e riassunti sono tratti dal Ficino, Della religione cristiana
(ed. 1474) e dalla redazione latina della stessa opera, uscita in Firenze con ogni proba-
bilità nel 1476.
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PROBLEMI DI RELIGIONE E FILOSOFIA 81
più alta virtù cristiana, la carità, che « sola l'anime beate nella
celeste patria accompagna, dove all'altre sono serrate le porte » К
Nella pace religiosa l'apologetica fìciniana si conciliava mirabil-
mente con la posizione, così diversa nelle origini, di quanti leggevano
nelle stelle un prossimo incontro, oltre ogni setta e ogni legge, di tutti
gli uomini. Erano essi empi « averroisti » ed astrologi che attendevano
i resultati di una qualche grande congiunzione (« però che Marte
angulare è in Scorpio //E perchè meglio intenda, in ascendente //Si
ritrova congiunto con Saturno // Nella revoluzion tanto potente... »),
sovvertitrice di regni e di religioni. Era il platonico Giorgio Gemisto
Pletone che nella prossima fine dell'Ebraismo, dell'Islamismo e del
Cristianesimo presentiva imminente il trionfo della religione della
ragione per il completo riscatto degli uomini tutti 2. Luigi Pulci
metteva in bocca al diavolo Astarotte conclusioni molto vicine a
quelle del suo avversario Ficino :
1 Johannis Nesii de caritate (25 febr. 1477), ms. Riccardiano 2204, p. 157v. Come
è ben noto Y Oratio del Pico doveva in origine intitolarsi carmen de pace .
2 Sulla teoria delle grandi congiunzioni nel 400 mi sia lecito rimandare, per brevità,
a quanto ho scritto nel commento alle Disputationes del Pico (Firenze 1946). Del
Pletone Giorgio di Trebisonda scriveva nella Comparatio (III, 20) : « audivi ego ipsum
Fiorenti® (venit enim ad Concilium cum Grsecis) asserentem unam religionem uno
animo, una mente, una prsedicatione universum orbem paucis post annis esse sus-
cepturum. Cumque rogassem Christine an Machumeti - neutram, inquit... Percepì
etiam a nonnullis Grsecis, qui ex Peloponneso hue profugerunt, palam dixisse ipsum
anteaquam mortem obiisset... non multis annis post mortem suam et Machumetum
et Christum lapsum iri et veram in omneš orbis oras veritatem perfulsuram... »
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82 EUGENIO GARIN
1 I versi del Pulci sono tratti dal Morgante , XXV, ottave 233-36. Sulla posizione
del Pulci cfr. E. Walser, Lebens- und Glaubensprobleme aus dem Zeilalter der Renais-
sance. Die Religion des Luigi Pulci , ihre Quellen und ihre Bedeutung , Marburg a.d.
Lahn, 1926. Sul problema stesso cfr. Cassirer, Individuo e Cosmo nella filosofia del
Rinascimento , trad, it., Firenze, 1935. Ma un'analisi che vada a fondo dei vari aspetti
e dei vari atteggiamento pratici e di pensiero, sviluppando per l'Italia i temi già lucida-
mente indicati dal Renaudet ( Préréforme et humanisme à Paris pendant les premières
guerres d'Italie , Paris, 1916), manca ancora.
¿ Cosí il Nesi nell 'Oraculum. Sui toni gioachimiti, e sulle loro fonti nascoste, ha
fatto assai giuste osservazioni G. Spini, Introduzione al Savonarola , « Belfagor », III,
1948, p. 419. Sul profetismo piagnone dopo il Savonarola sarebbe da studiarsi Francesco
da Meleto, servendosi, oltre che dei suoi scritti, della minuta confutazione di Paolo
Orlandini, finora sfuggita, e contenuta nella sua enorme opera apologetica,
YEptathicum (ms. Naz. Firenze II, i, 158).
3 L'esaltazione del Savonarola accanto al Ficino è fatta dall' Orlandini in un
poemetto scritto poco dopo il supplizio del Domenicano. Esso è conservato nel ms.
originale a Firenze, presso la Bibi. Naz. Conv. G. 4.826.
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UN TRATTATO INEDITO
DI ERMOLAO BARBARO :
IL DE CŒLIBATU LIBRI
di Vittore Branca
Neil' epistola autobiografica diretta nel 1485 ad uno dei suoi più
ardenti ammiratori lontani, Arnoldo de Waernewynck, Ermolao
Barbaro così inizia l'enumerazione dei suoi scritti : « Octavo decimo
setatis anno De cœlibatu libros duos pueriliter conscripsimus » *-é
Si direbbe che in questa notizia di sé e dei suoi studi, così profonda-
mente segnata dell'ammirazione devota per l'avo Francesco, Ermolao
abbia voluto in qualche modo legare alla memoria e alle suggestioni
dell'autore del De re uxoria gli inizi della sua animosa carriera di
eroe della cultura, di « altra colonna degli studi » accanto al Poliziano 2.
Nonostante questa citazione del De cœlibatu in una delle pagine più
rilevate del suo epistolario, nonostante che l'epistola ad Arnoldo sia
tra le pochissime che abbiano avuto la fortuna di stampe fin dal
Cinquecento 3, il primo scritto sistematico del Barbaro è rimasto
completamente ignorato. Citato non senza fraintendimenti ed equivoci
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84 VITTORE BRANCA
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UN TRATTATO DI ERMOLAO BARBARO 85
iniziali delle varie parti dei libri stessi sono, con semplice eleganza,
distinte con colori e oro. Il manoscritto tuttavia non appare compiuto
e rifinito in tutti i suoi particolari : sono ancora in bianco i tratti
corrispondenti a parole о a frasi greche, e non mancano in certe
pagine spazi vuoti destinati probabilmente a miniature о fregi
ornamentali.
Ma proprio la straordinaria eleganza fu fatale a questa operetta
e al manoscritto. Dopo la dispersione della Biblioteca Aragonese,
venuto - come indica la nota sopra riportata - nelle mani di Celio
Calcagnini 1 e da lui donato al Convento di S. Domenico in Ferrara,
il codice passò, con la soppressione dei Conventi, all'Ariostea ; ma in
questi passaggi о probabilmente - come possono indicare i tronconi
di pergamena e i tagli - in tempi più recenti (e certo prima del 1895,
quando lo esaminò per il Mazz atinti lo Zingarelli) fu vandalicamente
mutilato. Sono state tagliate e asportate la carta iniziale - certo
riccamente miniata - con il titolo del trattato e l'inizio della dedica
al padre ; la carta terza contenente Finizio del primo libro ornato
evidentemente con lettera iniziale preziosamente miniata ; la carta
compresa fra le attuali 81 e 82 nel libro terzo dell'opera (forse conte-
nente una miniatura dell'Olimpo ?)
Le mutilazioni iniziali privando il manoscritto del nome dell'au-
tore e del titolo facilitarono naturalmente e le confusioni e l'oblio
fino ai giorni nostri.
♦
* *
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86 VITTORE BRANCA
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UN TRATTATO DI ERMOLAO BARBARO 87
Per questo non è vero che la vita contemplativa sia sterile e manchi
di gioie : ne ha di profonde e intime, e certo ha meno dolori di quella
matrimoniale.
Nam habuit setas illa, quse post Socratem est subsequuta, máximos
scelerum et libidinis fautores. Quo fìt ut mirari interdum soleam
eos fuisse philosophos publice nuneupatos, qui a nulla re tantum
1 Qui, come nei simili casi seguenti, indico con puntini gli spazi lasciati in bianco
nel codice in corrispondenza a parole greche.
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88 VITTORE BRANCA
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UN TRATTATO DI ERMOLAO BARBARO 89
1 La questione però è ripresa anche sulla fine del IV libro, per concludere che la
povertà è solo un ostacolo, non un impedimento assoluto alla vita contemplativa :
« Succensebunt mihi fortasse viri pauperes atque infortunati quod se, ut ex iis quae
dicta sunt patere potest, ita omisimus atque contempsimus ut eos tantum instituere
videretur qui et locupletes essent et opulenti. Quibus ita velim responsum sit omnibus :
non consulto me illos despexisse sed ea tantum voluisse ut tractarentur quae, meliori
via et breviori ad eam metam quam fìgebamus perducebant. Nunc, vero, ut etiam
vobis faciamus satis, viri inopes atque egeni, ne vestram probitatem, quse plerumque
maxima sub vestris palliis latere solet, omnino aspernemur, brevissime ea complecti
poterimus quae requirere haud iniuria a nobis videmini. Primum igitur id vobis ante
oculos sit ut vestrum ingenium cognoscatis. Si prompti eritis ad contemplandum, si
fortes ad resistendum voluptati, aut non longe a fine eritis aut ad finem proculdubio
pervenietis : sed maiore difficultate, grandiore periculo, laboribus etiam vehementius
arduis. Quod si stadium iam percurreritis, tum vos latissime vobis ipsis opem fere tis,
tum vobis omnia abunde suppeditabunt. Quo pacto, inquies ? quia mediusfidius Deus
est nunquam defuturus vobis, quom sui causa viderit tot esse labores a vobis perlatos,
tot difficultates toleratas : quin etiam, ut vobis ampliorem spem faciamus, merito
vestro perinde ac maiore et laudabiliore movebitur ut vos esse in tuto possitis » (cc.
120b-121b). Dove è interessante notare specialmente l'esplicita fiducia, il naturale
ricorso a Dio e alla sua provvidenza.
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90 VITTORE BRANCA
Il terzo libro , dopo una rapida distinzione fra la castità del celibe
e la castità dell'ammogliato, è tutto dedicato ai modi e alle condi-
zioni di facilitare la vita del celibe. Ermolao indugia ad esaminare
minutamente il regime di vita ideale, tutto regolato da una grande
temperanza, da una minuta vigilanza sui sensi : scende a classificare
minuziosamente i cibi, le vesti, gli spettacoli, i contatti le abitudini
le commozioni da evitare ; e quindi per contrapposizione enumera
« quae adhibenda sunt ad pudicitiam in cœlibatu conservandam »,
cioè la frugalità, le continue occupazioni, la semplicità nelle vesti
e nelle cure del corpo, la fuga degli onori e della vita pubblica, gli
alti e religiosi pensieri.
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UN TRATTATO DI ERMOLAO BARBARO 91
Questa conoscenza dei sommi veri, questa sapienza del bene e del
male, i celibi, « naturae divinitatique proximi» (c.l07b), devono tra-
durla in virtù attive : nella liberalità, nella prudenza, nella fortezza.
Per questo Ermolao osa affermare « utilitatis publiese neminem esse
tantum servatorem quantum eum qui ita cœlebs est et contem-
plator » : perchè quelle stesse tre somme virtù, che possono fiorire
anche negli uomini dediti alla vita attiva, raggiungono la loro pie-
nezza solo nei sacerdoti della vita contemplativa.
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92 VITTORE BRANCA
1 Per questo mi pare necessario, come accennerò nelle pagine seguenti, vedere e
studiare il De coelibatu nel quadro di una tradizione diversa da quella discesa da
Giovenale, dall' Adversus Iovinianum al Petrarca ( Familiares XXII 1) e al Boccaccio
(specie nel Corbaccio) ecc. ; e che anche in quel periodo non era spenta (cfr. p. es. le
satire V e VI di Antonio Vinciguerra, un amico del Barbaro ; la Sylva nuptialis di
Andrea Nevizzano ; l'epistola In nuptias di Filippo Beroaldo ; e nel Barbaro qualche
spunto rapido e sempre scherzoso p. es. nelle epistole LXXIII e GV). Anche per il
Della Casa, come vedremo, converrà riferirsi al Barbaro, a proposito non dell' An uxor
sit ducenda ma se mai del Galateo.
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UN TRATTATO DI ERMOLAO BARBARO 93
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94 VITTORE BRANCA
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UN TRATTATO DI ERMOLAO BARBARO 95
1 « ... mirari interdum soleo eos fuisse philosophos publice nuncupatos qui a
nulla re tantum quantum a sapientia abhorrerent, quique ab exoletis ebrietate
tantum haberentur, ut studere nulli virtute possent... Nihil minus a grsecis expectetur
quam virtut.is et probitatis exemplum. Pudet referre quantum in perdocendo adeo
nullus omnium vitio vacare et impietate visus est... Quor non magno animo asseramus
graecorum doctrinam non mores, et verba non facta imitare oportere ? Sed quantum,
dii boni, aberravimus ? aut quor non potius ad viam revertamur ? » (cc. 32a-b).
2 Già sono stati citati alcuni passi significativi a questo proposito a pp. 88, 89, 93.
E per lo studio e l'ammirazione professata dal Lefèvre per Ermolao cfr. A. Renaudet,
op. cit ., p. 138 ss. e passim.
3 Cfr. Epistoles LXVIII, LXXX, LXXXI.
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96 VITTORE BRANCA
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UN TRATTATO DI ERMOLAO BARBARO 97
ADDENDA
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98 VITTORE BRANCA
Ad Georgium Merulam
Noster villicus ille, quem, Georgi,
Nosti ; villicus ille cui puellas
Famosus Muto vastitasque penis
Omnes conciliatque venditatque ;
Ob quem tu viduasque frigidasque
Solus ssepe jaces agisque noctes ;
Noster villicus ille nuntiavit
Factum te mihi derepente summum
Pœtam ас celebrem ; simulque versus
Noctu condere plurimo s diuque.
Gaudete et virides parate laurus
Colles Euganei, diesque festos
Tempestivo agite et novo p cet se.
At tu, villula nostra, villa dulcis,
Plurimum tibi gratulamur omnes,
In qua tam subiti exeunt pœtse.
Tu qui tam bona nuntia attulisti
Nobis, villice, nil quod apprecemur
Est majus, quam uti te sequantur unum
Cunni, unum cupiant p étant que et ipsum
In solo Merulam sinant grabato
Versus concinere : ut dolore vero
Condiscat miseras plicare voces
Naeniasque elegumque luctuosum.
herm. Barbar.
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG
IN DER KUNST
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100 GEORG WEISE
1 Vgl. Weise, Der doppelte Begriff der Renaissance , Deutsche Viert eljahrsschrift
f. Literaturwissenschaft u. Geistesgeschichte XI (1933), S. 501 ff. sowie Der Realismus
des 15. Jahrhunderts und seine geistigen Voraussetzungen und Parallelen , Die Welt
als Geschichte 8 (1942), S. 135 ff.
2 Vgl. die ausführlicheren Darlegungen in meiner Geistigen Welt der Gotik , Halle,
1939, S. 11 ff.
3 Auch Slut er, der ein neues Gefühl für plastisches Volumen und eine grössere
Intensität der psychologischen Charakterisierung mit dem Festhalten an dem dekora-
tiven Faltenreichtum des « Weichen Stils » verbindet, gehört nördlich der Alpen zu
den Vertretern dieses Detailrealismus.
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG 101
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102 GEORG WEISE
1 Das Wort « heroisch » wird von mir im Sinne der Terminologie der Zeit, zur
Bezeichnung einer über das Mass des Alltäglichen und Allgemeinmenschlichen hinaus-
gehenden Vollendung und Erhabenheit der körperlichen Erscheinung wie des geistigen
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG 103
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104 GEORG WEISE
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG 105
1 Vgl. Pinder, Die deutsche Plastik vom ausgehenden Mittelalter bis zum Ende
der Renaissance , Wildpark-Potsdam, 1924, S. 245 u. 372 sowie Die Kunst der ersten
Bürgerzeit , Leipzig, 1937, S. 283.
2 Vgl. Hamann, Geschichte der Kunst von der altchristlichen Zeit bis zur Gegenwart ,
Berlin, 1933, S. 431 ff.
3 Vgl. Winkler, Die altniederländische Malerei , Berlin, 1924, S. 70.
4 Vgl. Dehio, Geschichte der deutschen Kunst , Bd II, Berlin u. Leipzig, 1930,
S. 209.
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106 GEORG WEISE
1 Pinder, Die deutsche Plastiky S. 245 redet von der « naturalistischen Welle »
der Zeit bis zu der Jahrhundertmitte im Gegensatz zu der « zweiten Gotik » der späteren
Periode.
2 Vgl. Winkler, a. a. O., S. 70.
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG 107
1 Vgl. meine eigenen Ausführungen in dem Aufsatz Das gotische oder barocke
Stilprinzip der deutschen und der nordischen Kunst , Deutsche Vierteljahrsschrift für
Literaturwissenschaft und Geistesgeschichte 10 (1932), S. 206 ff.
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108 GEORG WEISE
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG 109
1 Vgl. Huizinga, Das Problem der Renaissance und Renaissance und Realismus :
Wege der Kulturgeschichte , München, 1930, S. 89 ff. und 140 ff.
¿ Vgl. vor allem die Hinweise bei Kauffmann, Donatello, Berlin, 19,35, b. 145 i.
und 179 ff.
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110 GEORG WEISE
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG 111
1 Vgl. Hamann, a. a. O., S. 436 oder Dvořák, Geschichte der italienischen Kunst
in Zeitalter der Renaissance , Bd I, München, 1929, S. 156. Im gleichen Sinne werden
von Mesnil, Botticelli , Paris, 1938, S. 118 u. 134 « la ligne expressive » als « préoccu-
pation essentielle » Botticellis und « l'eurythmie de ses lignes ondoyantes » hervor-
gehoben.
2 Vgl. Mesnil, a. a. O., S. 29 u. 111 f. sowie Pittaluga, Masaccio , Firenze, 1935,
S. 85.
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112 GEORG WEISE
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG 113
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114 GEORG WEISE
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DIE SPÄTGOTISCHE STILSTRÖMUNG 115
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116 GEORG WEISE
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LES « DÉCOUVERTES » D'ÉRASME
EN ANGLETERRE
Dans le très bel ouvrage qu'il nous a laissé sur Thomas More,
R.W. Chambers introduisant Erasme dans la vie de son personnage
a intitulé son paragraphe : « Erasmus finds England and himself ».
C'est vrai. En débarquant sur le sol britannique, à l'automne de
1499, Erasme a non seulement découvert l'Angleterre, ce qui paraît
assez simple, mais il n'a pas tardé à se découvrir lui-même, ce qui
pour tout homme, et à fortiori pour un Erasme, est assez compliqué.
Il avait alors trente ans, était entré au couvent, semble-t-il, pour
assurer sa tranquillité, avait reçu les ordres pour accompagner à
Rome un évêque qui ne s'y rendit jamais et, depuis quatre ans, il
allait de Cambrai à Paris, de Paris à Cambrai, meublant de ci de là
son esprit insatiable et commençant à donner de la voix. A vingt
ans, à l'âge des illusions, il avait écrit - et je ne crois pas « sans
conviction » - un de Contemptu Mundi pour faire l'éloge de la vie
monastique, ouvrage qui, d'ailleurs, ne devait paraître qu'en 1521
avec des additions et des réserves. Puis s'étant «frotté et limé la
cervelle à celles d'autrui » comme dira Montaigne, il avait composé
son Antibar barum Liber et ses premiers Colloques . On y voit déjà
ses illusions s'effeuiller, mais il faut reconnaître que, dans leur première
rédaction du moins, ces textes étaient le témoignage sincère d'une
âme droite et courageuse qui voulait s'affranchir pour aller au vrai
et dénonçait les méthodes, les superstitions et les abus qui entravaient
sa marche ou altéraient son idéal. Mais à quoi bon critiquer, si l'on
ne remplace pas ce que l'on veut détruire. Or manifestement Erasme,
qui voulait construire, en a trouvé les moyens en découvrant l'Angle-
terre où ceux qui l'attendaient l'ont aidé plus ou moins consciemment
à orienter son génie et à mesurer ses forces, c'est-à-dire à se connaître
lui-même.
Qu'il fût attendu, nous en avons une preuve qui éclaire singu-
lièrement notre sujet. C'est une lettre de John Colet, lui souhaitant
la bienvenue :
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118 RAYMOND MARCEL
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LES « DÉCOUVERTES » D'ÉRASME 119
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120 RAYMOND MARCEL
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LES « DÉCOUVERTES » D'ÉRASME 121
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122 RAYMOND MARCEL
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LES « DÉCOUVERTES » D'ÉRASME 123
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L'APOCALYPSE EN 1500
LA FRESQUE DE L'ANTÉCHRIST
À LA CHAPELLE SAINT -BRICE D'ORVIETO
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l'apocalypse en 1500 125
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126 ANDRÉ CHASTEL
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l'apocalypse en 1500 127
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128 ANDRÉ CHASTEL
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l'apocalypse en 1500 129
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130 ANDRÉ CHASTEL
1 Della Valle, Storia del Duomo d'Orvieto , Rome, 1791, p. 213, a avancé l'idée
qu'il s'agissait là d'Enoch et Elie destinés, d'après l'Evangile de Nicodème, que cite
longuement Jacques de Voragine, à la date de Pâques, à « attendre la venue de l'Anté-
christ, à combattre avec lui, à être tués par lui, et le troisième jour, à être élevés dans
les nuages ». Cette interprétation a souvent été répétée depuis.
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l'apocalypse en 1500 131
1 Certains auteurs ont accusé Savonarole d'avoir détruit les fresques de Fra
Angelico : Ranalli et Marchese, d'après J. Schnitzer, Savonarole , Munich, 1924,
vol. II, p. 814. Cette accusation remonterait-elle aux adversaires du Dominicain?
2 P. Villari, La storia di Girolamo Savonarole , Florence, 1898, 2e éd., vol. I,
p. 500 et ss.
3 L. Pastor, op. cit., p. 3.
4 Les déplacements successifs de la statue sont rapportés par un témoin oculaire,
Landucci : P. Villari, op. cit., t. I, p. 313-314, etc.
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132 ANDRÉ CHASTEL
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l'apocalypse en 1500 133
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134 ANDRÉ CHASTEL
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l'apocalypse en 1500 135
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136 ANDRÉ CHASTEL
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l'apocalypse en 1500 137
APPENDICE
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138 ANDRÉ CHASTEL
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l'apocalypse en 1500 139
1 Le texte, comme le signale l'apparat de O. P. K., op. cit., ad locum , est peu sûr.
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140 ANDRÉ CHASTEL
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J. L. VIVÈS
RÉFORMATEUR DE LA BIENFAISANCE
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142 MARCEL BATAILLON
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J. L. VIVES 143
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144 MARCEL BATAILLON
chapitre des mendiants sans que les moines aient eu leur tour. Et
quel impitoyable réquisitoire contre les moines quêteurs, colporteurs
de reliques et d'indulgences, contre les moines intrigants qui captent
la confiance des familles, régnent sur la chaire, s'imposent même aux
Papes et aux rois ! Agrippa, en nommant Richard ď Armagh, évoque
la grande campagne du XIVe siècle contre les ordres mendiants 1.
Mais il dessine lui-même sur le vif, non sur une tradition livresque.
Et il était diffìcile de traiter avec plus de joviale férocité « cette
religieuse et dévote bélîtrerie » 2.
Le mutisme de Yivès le prudent sur cette matière suffit-il à rendre
son livre rassurant ? Le fait qu'il ne dit même pas un mot des moines
pour les mettre hors de cause n'est-il pas fortement suspect ? C'est
de l'hérétique Allemagne, nous le savons, que part le mouvement
dont il se fait le champion. Ici encore les Literas ad Crarieveldium
nous aident à rétablir l'ambiance dans laquelle Vivès écrit. Le Néer-
landais Gérard Geldenhouwer raconte au pensionnaire de Bruges
les sujets d'admiration que lui a réservés sa visite à Strasbourg
quelques mois à peine après la publication du De subuentione pau-
perum. La grande cité alsacienne sur laquelle Ypres, semble-t-il,
prend partiellement modèle, est alors le plus brillant foyer de la réforme
luthérienne. L'humanisme trilingue y fleurit. L'Evangile est enseigné
quotidiennement, dans toute sa simplicité, par Capiton, Gaspar
Hedion, Mathieu Zell, Othon Brunfels, Martin Butzer. François
Lambert d'Avignon vient de passer par là, et aussi Lefèvre d'Etaples.
Or Strasbourg offre à Geldenhouwer d'autres nouveautés : « Là,
personne ne mendie ; les pauvres itinérants sont hébergés un jour et
une nuit aux frais de la commune ; puis, à moins qu'une maladie de
les en empêche, ils sont contraints de partir avec un blanc de viatique.
Quant aux pauvres de la ville ils reçoivent juste de quoi vivre décem-
ment selon la situation de chacun ; et tout cela est administré de bonne
foi sur des fonds publics. Les blasphèmes, les jurons, les ripailles,
l'ivresse, le jeu de dés sont prohibés par édit » 3.
Suppression de la mendicité, organisation de la bienfaisance,
réforme des mœurs, prédication de l'Evangile... tout se tient dans
cette expérience concrète. N'enchanterait-elle pas un Vivès autant
qu'un Geldenhouwer ? Osons poser la question et reconnaître que
tant de nouveautés liées constituaient une révolution profonde. Il se
peut que ni les bourgeois d'Ypres et de Bruges ni leur porte-parole
Vivès n'aient conçu la suppression du mendiant comme entraînant
1 Cf. G. Meerseman, O. P., La défense des ordres mendiants contre Richard Fitz
Ralph , par Barthélemy de Bolsenheim , O. P. (1357), (Archivům Fratrum Prsedica-
torum, t. V (1935), p. 124 sq.).
2 Comme dit le traducteur français de Corneille Agrippa, L. de May erne Turque t
(éd. s. 1., 1608 ; voir tout le long passage sur les moines mendiants, fol. 217 v° sq. La
lre éd. de cette traduction est de 1582).
3 H. de Vocht, op. cit., p. 515.
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J. L. VIVES 145
1 Sur la liberté du mariage pour les prêtres, admise par Erasme dans son Epistola
apologetica de interdicto esu carnium (1522), cf. A. Renaudet, Etudes érasmiennes
(1521-1529), Paris, 1939, p. 41. Voir pourtant les ironies amères d'Erasme au sujet
du mouvement des bons prédicateurs évangéliques de Strasbourg vers le mariage
(Lettre à Gaspar Hedion, 1524), dans Allen, Opus Epistolarum Erasmi ,• Ep. 1459,
1. 86-101, t. V, p. 482-3. Erasme y discute aussi le cas des moines défroqués (1. 109-110) :
« Certe muitos alebat cuculla, qui nunc veniunt in periculum ne magistra egestate
discant tollere unde non oportet ».
2 Elles sont noyées dans l'analyse de A. Bonilla, Luis Vives y la Filosofia del
Renacimiento, Madrid, 1903, p. 493-509.
3 Nous renvoyons à l'édition Mayans de Vivês, Opera , t. IV, p. 420-494. Voir
p. 465.
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146 MARCEL BATAILLON
sont les mendiants des rues, avec, accessoirement, les hôtes de l'hos-
pice ; il est bien plus bref sur les pauvres honteux.
Nullus ibi mendicai , écrivait Geldenhouwer réconforté par le
spectacle de Strasbourg réformée. Un des traits qui se dégage le
mieux du De subventiorte pauperum c'est l'horreur morale et physique
ressentie par Yivès en face de la mendicité professionnelle. Les
mendiants sont, à ses yeux, les pires ennemis de la bienfaisance.
Gomment leurs vices ne dégoûteraient-ils pas le peuple chrétien de
l'aumône ? Engeance ingrate dont les enfants, même s'ils ont été
recueillis tout jeunes par de bonnes âmes, lèvent le pied en volant leur
bienfaiteur, ou bien payent ses bienfaits par l'insolence. Mendiants
importuns, effrontés, qui quêtent pendant la messe, troublant jus-
qu'au recueillement de l'élévation. Mendiants répugnants qui insi-
nuent dans la foule serrée des fidèles l'horreur et la puanteur de
leurs ulcères. Mendiants simulateurs qui entretiennent avec art des
plaies repoussantes, qui traînent avec eux des enfants empruntés
ou volés pour inspirer la compassion. Mendiants riches par leur
industrie, qui demandent l'aumône à de bien plus pauvres qu'eux, et
qui, comme l'Irides d'Erasme, ne changeraient de métier pour rien
au monde. Mendiants avares qui thésaurisent et dont on retrouve
par hasard, après leur mort, les magots bien cachés. Mendiants
prodigues et débauchés, dont les femmes se prostituent ; piliers de
cabarets, goinfres qui, pour s'offrir des chapons, des poissons de choix
et de bons vins, dépensent plus facilement un doublon que les riches
un réal. Mendiants grossiers dont les repas sont plus bruyants que des
querelles de rufians et de filles publiques. Mendiants voleurs et
assassins. Mendiants impies qui n'ont que Dieu et les saints à la
bouche, qui se vantent d'être les «pauvres de Jésus-Christ», mais
qu'on ne voit jamais suivre la messe ni écouter un sermon 4
Quand Vivès attire l'attention des magistrats sur cet abcès
purulent qu'est le monde des pauvres professionnels, il y a là plus
qu'une métaphore. Certes, c'est le puritanisme bourgeois qui exprime
par lui son indignation devant l'immoralité d'une racaille cent fois
plus avide de jouissances que les possédants, cyniquement gaspilleuse
d'un argent qu'elle n'a pas gagné par son travail. Yivès traduit aussi
son angoisse devant un grave danger pour la santé publique, son
dégoût devant un spectacle qui soulève le cœur. « Faut-il que les
jours de fête on ne puisse accéder à l'église qu'entre deux haies ou deux
escadrons serrés de maladies, de tumeurs putrides, de plaies et
d'autres maux dont les noms mêmes sont intolérables, et que ce soit
le seul chemin par où doivent passer enfants, jeunes filles, vieillards
et femmes enceintes ? » Il faudrait une résistance de fer, gémit le
sensible Yivès, pour supporter cette vue sans défaillir, surtout quand
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J. L. VIVES 147
1 Ibid., p. 466.
2 G. Maranón, Españoles fuera de España (Col. Austral n° 710), Madrid, 1947,
p. 99-110.
3 Le portrait gravé par Ph. Galle (cf. M. Bataillon, Ph. Galle et Arias Montano ,
Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, t. II, Paris, 1942, p. 141).
4 Cf. M. Bataillon, Du nouveau sur J. L. Vivès , Bulletin Hispanique, t. XXXII
(1930), p. 99-102.
5 Vivès, ed cit., p. 470.
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148 MARCEL BATAILLON
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J. L. VIVES 149
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150 MARCEL BATAILLON
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J. L. VIVES 151
1 Cf. A. Journez, Notice sur Fray Lorenço de Villavicencio agent secret de Philippe II
(dans P. Fredericq, Université de Liège, Travaux du cours pratique d'histoire natio-
nale, 2e fascicule, p. 43-77, Gand-La Haye, 1884).
2 Villavicencio, De œconomia , ed. cit., p. 139-175.
3 Ibid., p. 160.
4 Ibid., p. 145-146. Fr. Lorenzo dénonce cette tendance comme allant vers le
luthéranisme ou le paganisme (« qui Lutheranismo vel Ethnicismo favent »).
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152 MARCEL BATAILLON
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J. L. VIVES 153
satrice était sans nul doute une de ces précautions dont Yivès se
louait.
Il reste qu'il Га un instant évoqué, et que ses considérations
sur les biens des pauvres transformés abusivement en biens d'Eglise
servent d'introduction à son exigence du contrôle municipal sur les
biens des hôpitaux : « Qu'on fasse le compte des revenus annuels des
hôpitaux ; et il n'est pas douteux que si l'on donne du travail aux
pauvres valides, ces revenus suffiront non seulement pour les pauvres
hospitalisés mais permettront encore des distributions à ceux du
dehors. On me dit que les richesses des hôpitaux, en chaque ville,
sont telles que, si elles sont bien administrées , elles donnent largement
de quoi subvenir à tous les besoins des citoyens tant aux besoins
ordinaires qu'aux imprévus et extraordinaires » x.
Si recte dispensentur ... Mais nous commençons à voir clair dans
Г« optimisme » de Yivès. Il a lui-même prédit que sa réforme aurait
deux sortes d'ennemis : d'une part, les pauvres qui préfèrent leur
oisiveté vicieuse à une vie de sobriété et de travail ; de l'autre, les
administrateurs parasites des fondations pieuses. Ces derniers s'indi-
gneront très fort d'un contrôle qui, disent-ils, déroge aux dernières
volontés des fondateurs. Mais le Conseil de Ville ne doit pas s'arrêter
à leurs criailleries. Qu'il lui suffise de respecter l'intention générale
des fondations : le soulagement des pauvres 2. Yivès lance tout uni-
ment ce rappel à l'ordre qui scandalisera fort Fr. Lorenzo de Villa-
vicencio : « Que les prêtres en aucun cas ne s'approprient l'argent des
pauvres sous prétexte de piété et de messes ; ils sont assez nantis
et n'ont pas besoin de plus » 3. Peut-être notre réformateur a-t-il
voulu dénoncer des prélèvements parfaitement arbitraires opérés
par les chapelains sur les revenus d'un hôpital. C'est ce qu'insinue
Fr. Lorenzo, qui voit là une calomnie gratuite 4. Mais peut-être
Vivès s'en prend-il même aux chapellenies prévues par le fondateur
et dont il admettrait aisément le retour à la masse du bien des pau-
vres. Il n'a qu'une médiocre révérence pour les testaments des hommes
riches qui attendent leur heure dernière pour faire du bien aux misé-
rables, et qui, même alors, se soucient plus de leur lignage et de leur
gloire que des pauvres. Il veut qu'on exhorte les riches à rogner
sur le luxe de leurs funérailles et de leurs chapelles pour grossir
la part des nécessiteux - à penser aux « temples vivants de Dieu »
plus qu'aux temples de pierre 5. Si un défunt, par gloriole, a prévu des
distributions de vivres à des gens nommément désignés, qu'on respecte
cette disposition lors de l'enterrement, et à la rigueur lors de la messe
1 Ibid., p. 480.
2 Ibid., p. 488-90.
3 Ibid., p. 482.
4 De œconomia ... ed. cit., p. 170.
5 Vives, ed. cit., p. 441 et 449.
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154 MARCEL BATAILLON
1 Ibid., p. 481.
2 Ibid., p. 473.
3 Ibid., p. 481.
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J. L. VIVES 155
1 Ibid., p. 483.
2 Ibid., p. 476 et 474 (« sed delicise, unde possent facile maie assuefieri »).
3 Dans YInstitutio fœminœ christianœ et le De officio mariti.
4 Vives, ed. cit., p. 477.
5 De Vocht, op. cit., p. 520. Cf. supra, p. 150 n. 2, l'empressement avec lequel
Vivès suggère aux villes de faire des économies sur le budget des fêtes, des réceptions
dispendieuses.
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156 MARCEL BATAILLON
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J. L. VIVES 157
du De subventione pauperum
du bien, formulé non sans précision par les philosophes, s'élargit à
l'infini dans la doctrine du Christ, celle-ci se ramenant au double
précepte d'amour de Dieu et du prochain. Il faut donner sans compter,
selon ses moyens, et ne pas évaluer ses moyens en partant du principe
que le riche a droit au luxe - encore moins calculer chichement la
part du pauvre sur une fortune mal acquise. Il faut faire du bien à
tous en appréciant les besoins respectifs de nos semblables et l'usage
qu'ils sauront faire de notre don ; il faut tenir compte de leur valeur
morale ou intellectuelle plus que des liens de parenté, de voisinage
ou de service qui les unissent à nous. Il faut donner joyeusement. Il
faut donner vite. Il faut donner sans vaine gloire, sans autre témoin
que Dieu, et de telle sorte que la main gauche ignore ce que la droite
a donné.
Admirable programme, digne du Sermon sur la Montagne, et très
proche d'une perfection chrétienne absolument désintéressée. Il y
a un abîme entre cet idéal de pure charité et la tradition de l'aumône
pratiquée comme une œuvre ayant valeur expiatoire à l'égal du jeûne,
de l'aumône qui s'adresse normalement au mendiant comme à un
destinataire indigne peut-être, mais commode. Yivès ne fait pas bien
mesurer cet abîme. Est-ce prudence encore ? ou n'a-t-il pas conscience
de tout ce qu'implique la suppression du mendiant ? C'est sans doute
une faiblesse du De subventione pauperum que de proposer l'idéal de
charité le plus exigeant sans trop le confronter avec la pratique rou-
tinière qui tient dérisoirement lieu de charité. L' Enchiridion d'Erasme
a porté, il a eu un retentissement considérable parce qu'il a formulé
son idéal de christianisme intérieur en l'opposant sans relâche aux
dévotions formalistes que cet idéal devait remplacer ou transmuer.
Le De subventione pauperum n'est pas un livre de même accent. Mais
la réforme de la bienfaisance n'a pas suscité de livre comparable à ce
que fut У Enchiridion pour la réforme de la piété. Et, tel qu'il est, le
De subventione reste le meilleur plaidoyer de son époque en faveur des
volontés réformatrices des villes. En 1531,Ypres gagne une première
bataille en obtenant que la Sorbonne approuve son règlement qui
supprime la mendicité (toute sécularisation des biens d'Eglise étant
exclue et le cas des moines mendiants étant, bien entendu, mis hors
de cause) 1 ; ses échevins et son bourgmestre s'occupent bientôt de
faire traduire le livre de Yivès en flamand 2. C'est donc qu'ils pré-
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158 MARCEL BATAILLON
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L'ÎLE DES ALLIANCES
(QUART LIVRE, CHAP. IX)
OU L'ANTI-THÉLÈME
par Emile Y. Telle
1 « Les « Allianciers » qui peuplent l'isle Ennasin sont des termes, que le langage
allie dans des locutions usuelles : la mie et la croûte, la poire et le fromage, la paële
et le fourgon, l'huître et l'écaillé, le pois et sa gousse, etc. Toute l'invention de Rabelais
consiste à personnifier chaque terme de ces couples de substantifs et à supposer entre
ces individus des rapports de parenté. » J. Plattard, Le Quart Livre de Rabelais
(édition dite partielle, Lyon, 1548), texte critique avec une introduction (publication
de la Société des Etudes Rabelaisiennes), Paris, H. Champion, 1910, p. 29.
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160 ÉMILE V. TELLE
❖
* *
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l'ile des alliances 161
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162 EMILE V. TELLE
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l'ile des alliances 163
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164 ÉMILE V. TELLE
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l'ile des alliances 165
qu'ils sont tous unis les uns aux autres par des liens d'affinités « spi-
rituelles » г. Pour cette raison, cette contrée connue autrefois sous le
nom d'Ile Ennasin s'appelle maintenant Ile des Alliances. Ici, Rabe-
lais s'en donne à cœur joie. A dire vrai, il lui eût été pénible de ne pas
succomber à la tentation.
*
* *
1 Dont certains sont inimaginables chez les gens « de l'autre bord », comme disent
les Canadiens d'aujourd'hui.
2 Les Amours ďalliance dans mon Œuvre de Marguerite d'Angoulême, reine de
Navarre et la Querelle des Femmes , Toulouse, 1937, p. 299-311.
3 Cf. Pantagruel , chap. XXI-XXII. Il nous manque encore une étude sur Rabelais
et le Platonisme, cf. Telle, op. cit., p. 191 et note 23 ; p. 293 et note 83.
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166 EMILE V. TELLE
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l'ile des alliances 167
ration... dit se trouver quand le pape Paul III « fit treize ou quatorze
cardinaux » г.
La seule originalité de Rabelais se réduit donc à avoir placé dans
une île, à huit jours de mer de Saint-Malo 2, ces « mal plaisans Allian-
ciers » (chap. X ; Y de l'éd. partielle) dont se gaussait déjà son frère
en religion. Et encore n'est-il pas certain que notre romancier n'ait pas
emprunté cette idée à un autre. « Il y a tant d'autres folies et meschan-
cetez qu'on ne scauroit escripre la disme (se lamentait l'ex-cordelier) :
mais ilz sont tant communs et congneuz qu'il n'est besoing en emplir
le papier » 3. Et c'est grand dommage pour nous, car ce qui sautait
aux yeux des hommes de 1550 paraît bien embrumé à l'historien
d'aujourd'hui. On aimerait avoir plus de lumière sur les prétendus
secrets et débauches des monastères. Ah î si nous avions les propos
de table d'un Rabelais, d'un Erasme !... Ce que nous savons avec
certitude, c'est que pour les réformateurs de la première heure, la
Réforme devait se limiter ou eût pu se limiter surtout et avant tout
à la restauration de la discipline dans les couvents. Mais certains
abandonnèrent tout espoir de réforme dans le cadre exclusivement
monastique pensant que le retour à la stricte discipline rendrait aux
moines un prestige dont ils n'étaient pas fâchés de les voir déchus 4.
Ils proposèrent de transformer les monastères en séminaires d'abbés
ou de prêtres 5, tout en en conservant quelques-uns à l'usage des
forcenés et des amateurs d'ascétisme suranné. Ces institutions
n'eussent plus été que des asiles réservés aux « aliénés » ... de l'Evan-
gile. D'autres envisagèrent d'en faire de simples écoles et même des
écoles préparatoires à la vie matrimoniale 6. D'autres enfin (Rabelais
est de ceux-là), les moins patients, conseillaient de les raser ou bien
d'attendre que la gent monastique mourût de sa belle mort. Chez
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168 ÉMILE V. TELLE
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l'ile des alliances 169
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170 EMILE V. TELLE
*
* *
1 Rabelais se réfère ici à l'observation de Josèphe, ibid., II, 8, § 13, sur la seconde
catégorie d'Esséniens qui, d'accord en tous points avec la première, ne pratiquaient
le mariage que dans le seul dessein de perpétuer la race.
2 Le romancier, on le voit, insiste ad satis sur la couleur rouge des « faces peintes ».
3 ZJ3., t. I, col. 827A. Cf. Pr. Smith, A Key to the Colloquies of Erasmusf Cambridge,
Harvard Theological Studies, t. XIII, 1927, p. 47. Cf. LB è, Institutio Matrimonii ,
t. V. col. 648E-649E.
4 Un historien du droit canon pourrait apporter ici des précisions que je n
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l'ile des alliances 171
1 Dans les milieux polis, on se plaisait à prendre au grand sérieux cette parenté
spirituelle : l'alliance de Mlle de Gournay avec Montaigne fit de la fille de Montaigne
sa sœur, et des seigneurs de la Brousse et de Mattecoulon ses frères. Cf. Telle, op.
cit. y p. 302, note 4.
2 Calvin, Institution de la religion chrétienne , éd. Lefranc, Pannier et Chatelain,
t. II, p. 706, 1. 20-21. - Le « cousin » d'alliance pouvait aussi s'appeler tout bonne-
ment « amy ». La Mondainne de la Comédie jouée au Mont de Marsan (1548) de la
reine de Navarre dit en parlant de son corps, dont elle est amoureuse : C'est mon amy ,
c'est mon afin ; (mon allié par cognatio spiritualis ) / C'est mon Tout, mon Dieu, mon
idolle. Vers 214-215, éd. V. L. Saulnier, Textes Littéraires français, Droz, 1946, p. 283.
3 Die Vierde ursach / ist die welltliche freundschafft / nemlich / wenn eyn frembd
kind tzum son odder tochter wirtt auffgenomen / das kan sich darnach nicht ver-
heyraten / mitt desselbigen mansz odder weybs kinder / odder seyne welltliche
geschwister nemen / Das ist auch eyn menschen thand und nichts werd. Darumb
hallt es / ob dichs gelüstet / es ist widder deyn mutter noch deyn schwester fur gott /
da du frembds blutt bist / doch es dienet auch ynn die kuchen / und gibt gellt / darumb
es auch verpotten ist. » ... « Die siebend / heyssen sie publica honestas / die Erbar-
keyt / Nemlich / wenn myr meyn brautt stirbt / ehe ich sie heym hole / szo thar ich
nicht nemen yhre schwester / bisz ynnsz Vierde gelyd / Darumb das den Bapst dunckt
und scheynbarlich trewmet / es sey feyn uñ erbarlich / das ichs nicht thu / ich gebe
denn gelt / szo ist die erbarkeyt nicht mehr. Aber droben hastu gehört / das ich meyns
weybs schwester un alle freuden nemen mag nach yhrem todt / on yhre mutter und
tochter / da bleyb bey uñ lasz die narzen faren. » éd. Otto Clemen, Bonn, 1912, t. II,
p. 342 et 343. Dans la Lettre à la noblesse allemande (juin 1520), § 25, ibid., t. I, p. 414,
Luther avait déjà proposé que l'on se défît de tout le droit canon et surtout des
Décrétales.
4 « Undecimum impedimentum dicitur publica honestas , quod potissimum ind
tum est a Pontificibus ad imitationem affinitatis, quemadmodum spiritualis cognatio
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172 ÉMILE V. TELLE
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l'ile des alliances 173
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174 ÉMILE V. TELLE
1 « Il n'y a rien si vrai que le froc et la cogule tire à soy les opprobres, injures et
maledictions du monde...» ( Gargantua , XL), cf. Erasme, Enchiridion , LB., t. V,
col. 47E. - « Leur espèce est universellement exécrée, au point que leur rencontre
fortuite passe pour porter malheur, et pourtant ils ont d'eux-mêmes une opinion
magnifique ». Eloge de la Folie , trad, de Nolhac, éd. Garnjer, p. 129.
2 « ...personne, sans doute, n'ayant rien eu à incriminer dans la première édition
du Quart Livre », Plattard, op. cit., p. 59. « Il ne s'y rencontre (dans le Quart Livre )
ni attaque ni trait de satire à l'adresse de la Sorbonne ou des moines », Vie de Rabelais
du même auteur, Paris-Bruxelles, 1928, p. 192. Lucien Romier non plus (R. E. R .,
t. X, p. 130), dont l'opinion sur le caractère de l'édition partielle du Quart Livre diffère
de celle de Plattard, n'a pas relevé la signification anti-monastique du livret.
3 Lefranc, R. E. R., t. IV, 1906, p. 339-340. La traduction est de Heulhard,
Rabelais , ses voyages en Italie , p. 265.
4 Lefranc, introduction à l'édition magistrale du Gargantua , 1913, p. LXX-
LXXII.
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l'ile des alliances 175
1 C'est l'erreur de Lefranc ( R . E. R., t. IV, p. 344) reprise par Plattard, Vie
de Rabelais , p. 192, L. Febvre, Le problème de l'incroyance au XVIe siècle . La religion
de Rabelais , p. 134-136, et Marichal, op. cíí., introd ., p. XIV.
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RABELAIS ET LA RÉFORME
DE LA JUSTICE
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RABELAIS ET LA RÉFORME DE LA JUSTICE 177
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178 ROBERT MARI CH AL
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RABELAIS ET LA RÉFORME DE LA JUSTICE 179
1 Cf. édit d'Aumale, 4 avril 1540 (Isambert, XII, p. 671) contre les nobles qui
« prennent à ferme... plusieurs fermes et censes... esquels ils font et exercent le fait
d'agriculture et labourage et tous autres actes méchaniques et roturiers ».
2 Eutrapel , éd. Courbet, I, p. 79.
3 Cf. par exemple, Guiot de Provins dans Langlois, La Vie en France au Moyen
Age , II (moralistes), Paris, 1925, p. 61.
4 Quart Livre , Prol,, 424.
5 A. Lefranc, La vie quotidienne au temps de la Renaissance , Paris, 1938, p. 107 ;
P. de Vaissière, Gentilhommes campagnards de Vancienne France , Paris, 1904. Sur
la culture cf. le sire de Gouberville, ses lectures des Amadis , ses rudiments de grec
dans Lefranc, p. 111 et 119 et Du Fail, II, 97-98.
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180 ROBERT MARICHAL
1 Ib., I, p. 87.
2 Gar g., LVII.
3 Quart Livre , XII, 26.
4 A. Lefranc, R.E.R. , III, p. 63 et R. Marichal, Mélanges Lefranc, p. 191.
5 J. Plattard, L'adolescence de Rabelais en Poitou , Paris, 1923.
6 Ib., p. 128.
7 Ch.-V. Langlois dans E. Lavisse, Histoire de France , III, 2, p. 126.
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RABELAIS ET LA RÉFORME DE LA JUSTICE 181
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182 ROBERT MARICHAL
1 Le contexte nous paraît comme à M. Lefranc, ib., p. XCII, п., imposer cette
interprétation. «
л Cf. notre article Rabelais fut-il maître des Requetes 7
3 Etude sur le gouvernement de François Ier dans ses rapports avec le Parlement
de Paris , I (1515-1525), II (1525-1527), Paris, 1922 et 1926.
4 Cf. Ch. Porée, Un parlementaire sous François Ier: Guillaume Poyet , Angers,
1898 (extr. de la Revue d* Anjou).
° Ib., p. 120.
ö Ib., p. 119.
1 Ib., p. 70-71.
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RABELAIS ET LA RÉFORME DE LA JUSTICE 183
à son profit, substitué ses propres arrêts aux arrêts des juges, bref,
comme le dit Rabelais, d'« avoir vendu les loix, les editz, les rescriptz,
les constitutions et ordonnances, en purs deniers à la partie la plus
offrante ». Et, ce qui est grave, c'est que ces accusations ne semblent
que trop fondées ; le dernier historien de Guillaume Poyet s'est vu,
en effet, obligé de conclure : « il abuse de sa puissance pour s'enrichir
malhonnêtement. Hypocrite, ingrat, vénal, telles sont les épithètes
dont la postérité Га flétri. Nous avions pensé, en commençant ce
travail, que peut-être elles étaient injustes, que Poyet était un
méconnu que nous pourrions, que nous devrions réhabiliter. En
conscience nous ne le pouvons pas ». La sévérité de ce jugement
explique et justifie la rigueur de François Ier découvrant tout à
coup les friponneries d'un ministre en qui il avait eu si longtemps
confiance. Elle expliquerait et justifierait aussi bien l'indignation de
maître François Rabelais.
Cependant, de bons esprits comme Sadolet ont refusé de croire
à la culpabilité du chancelier. Y a-t-il quelques probabilités que
Rabelais eût pu partager leur illusion ?
Il ne pouvait ignorer Poyet, non seulement parce que l'impor-
tance de ses fonctions attirait sur lui tous les regards et que Guil-
laume du Bellay s'était trouvé en Piémont sous ses ordres, mais
encore parce que celui-ci était un compatriote, appartenant à une
famille angevine. Par une rencontre curieuse c'est un Poyet, François,
dont nous ignorons les liens exacts de parenté avec le chancelier,
prieur de Ďueil, religieux de Saint-Florent de Saumur, qui fut l'insti-
gateur de l'élection de Jacques Le Roy en 1518 1.
D'autre part, Rabelais n'a pas pu ne pas suivre le procès du
chancelier ; c'est, en effet, son ami François Erraut qui fut chargé
avec François Olivier, futur chancelier, d'instruire le procès de
Poyet et c'est encore lui qui, comme garde des sceaux, eut à désigner
les membres de la Commission extraordinaire qui, par dérogation
à tous les précédents - le chancelier devait comparaître devant
toutes les chambres du Parlement assemblées - fut chargée de le
juger et lui refusa l'assistance d'un avocat en vertu de l'Ordonnance
de Villers-Cotterets que Poyet avait lui-même promulguée, répon-
dant à ses protestations : Patere legem quam ipse tulisti 2. Nul doute
que le garde des sceaux n'ait suivi lui-même cette affaire si impor-
tante et approuvé, sinon imposé, une procédure si rigoureuse. Rabe-
lais, qui avait pour lui tant d'admiration 3, pouvait-il, en lui-même,
le désavouer ?
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184 ROBERT MARICHAL
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RABELAIS ET LA RÉFORME DE LA JUSTICE 185
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186 ROBERT MARICHAL
une seconde fois cette connivence, si Ton ose dire, entre Rabelais
et les ministres du roi : pour conclure, Pantagruel déclare, en efïet :
« Pourtant seroit ce souvent meilleur (c'est à dire moins de mal en
adviendroit) es parties controverses marcher sus chausses trapes
que de son droict soy deporter en leurs responses et jugemens, comme
souhaitoit Caton de son temps et conseilloit que la court judiciaire
feust de chausses trappes pavée » 1.
Or, trois ans plus tard, dans une circonstance solennelle qui
rappelle la visite de Pantagruel au Parlement myrelinguoys, lorsque
Henri II vint, pour la première fois depuis son avènement, honorer
sa Court de Parlement de sa présence, le, mardi 2 juillet 1549, le
chancelier Olivier, celui-là même qui avait assuré avec François
Erraut l'instruction du procès Poyet, disait aux magistrats :
Prenez garde que les loix et ordonnances du Roy ne soient point
comme tissus d'araignée ou il n'y a que les mousches qui soient prises...
gardez que d'un arrest ne naissent plus de procès que auparavant
et qu'au lieu d'en sortir les parties ne se retrouvent en plus grand
travail et despense que auparavant, ce qui est advenu souvent et
dont maintes bonnes maisons sont ruinées. Il n'y a rien qui tant
face desestimer la justice et les ministres. Pour ceste cause, Caton,
qui fut surnommé Censorius, homme grave et de grande auctorité,
si comme on deliberoit au Senat de faire orner magnifiquement les
Cours et auditoires de Rome et construire des galeries pour tenir
à couvert les parties, il fut d'opinion qu'on debvoit paver de chausses
trappes toutes les cours et auditoires, afin que nul n'en approchast,
non plus que d'un dangereux rocher.2
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RABELAIS ET LA RÉFORME DE LA JUSTICE 187
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188 ROBERT MARIGHAL
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RABELAIS ET LA RÉFORME DE LA JUSTICE 189
1 Ib., 883, Arques, 16 oct. 1544, cf. aussi, édit cité plus bas, p. 913, l'aveu du roi ;
« lesquelz, encores qu'ils ayent esté par nous creez et augmentez pour l'urgente nécessité
de nos affaires, à nostre tres grand regret et desplaisir ».
2 Ib ., p. 912.
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190 ROBERT MARICHAL
1 Hist, du Nivemois, Paris, 1612, p. 364, dans Laurain, op. cit., p. 356.
2 Porée, op. cit., p. 76.
3 ISAMBERT, op. cit. y p. 665.
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RABELAIS ET LA RÉFORME DE LA JUSTICE 191
Mais le jeu de Rabelais est peut-être ici plus fin qu'il n'en a l'air.
En laissant croire au lecteur non prévenu que les juges pédanées
sont la cause des vexations que subit le seigneur de Raché, n'essaye-t-il
pas de persuader habilement la noblesse qu'elle aurait elle-même
intérêt à la disparition de ces officiers fripons et importuns, source
de tous les procès ? Peut-être est-ce excès de subtilité, mais il nous
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192 ROBERT MARICHAL
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RABELAIS ET LA PARODIE
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194 RAYMOND LEBÈGUE
Beatrix
Rien n'y est si requis que leur contentement,
Aymon
Rien n'y est si requis que mon consentement.
La Royne
Voire mais un chacun l'esperance reçoit
Amital
Voire mais un chacun l'esperance déçoit
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RABELAIS ET LA PARODIE 195
1 Nous avons choisi ces deux dictons de Salomon et de Marcoul, parce que Rabelais
les a introduits dans le conseil de guerre de Picrochole.
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196 RAYMOND LEBÈGUE
1 Aristophane, Lucien : ces deux noms sont réunis dans le bel éloge que le jeune
Du Bellay fit du protégé de son cousin : « Geluy qui fait renaître Aristophane, et faint
si bien le nez de Lucian...»
2 Aux objections que les critiques modernes font à la date de 1483, j'ajoute ceci :
celles des aventures amoureuses de Rabelais que l'on connaît, se placent, l'une à Paris,
au plus tôt en 1528-29, l'autre à Lyon, probablement vers 1539. J'hésite à croire qu'à
l'époque de ses trois paternités il eût de 45 à 56 ans.
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RABELAIS ET LA PARODIE 197
1 Cf. sur la scolastique dans l'œuvre de Rabelais, Et. Gilson, Les idées et les
lettres , p. 201 sq.
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198 RAYMOND LEBÈGUE
Adoncq nettoya très bien de beau vin blanc le col et puis la teste,
et y sinapiza de pouldre de diamerdis qu'il portoit tousjours en une
de ses fasques ; après, les oignit de je ne sçay quel oignement, et les
afusta justement, veine contre veine, nerf contre nerf, spondyle
contre spondyle, affin qu'il ne feust tortycolly... Ce faict, luy fist à
l'entour quinze ou seize points de agueille...
1 Pantagruel , XVII.
2 En marge de ce texte, on a rappelé que, quelques années après la publication
de Gargantua , l'ambassadeur Pellicier consulta très sérieusement M0 Fr. Rabelais
sur la légitimité d'un enfant italien qui était né cinq mois et demi après les premiers
rapports conjugaux.
3 Signalé par Emile Besch, il a été reproduit par L. Febvre dans sa Religion de
Rabelais , p. 232.
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RABELAIS ET LA PARODIE 199
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200 RAYMOND LEBÊGUE
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RABELAIS ET LA PARODIE 201
12. Signalons enfin, dans un épisode amoureux (si l'on peut dire),
la parodie du grand style de la galanterie . Une dame de Paris reçoit
fort mal la cynique déclaration que lui adresse Panurge. Changeant
alors de style, il recourt aux adunata , à la mythologie, aux images les
plus suaves, aux apostrophes et exclamations :
Plus tost la terre monteroit ès cieulx et les plus haulx cieulx
descendroyent en l'abisme... Ce n'est que miel, ce n'est que sucre, ce
n'est que manne celeste de tout ce qu'est en vous. C'estoit à vous à
qui Paris debvoit adjuger la pomme d'or... О dieux et deesses celestes,
que heureux sera celluy à qui ferez celle grace de ceste су accoller...
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202 KAYMOND LEBÈGUE
1 Cet adjectif prouve que Rabelais a voulu parodier les discussions scolastiques.
Il n'y a pas d'intention parodique dans le passage de l'Aida de Guillaume de Blois
qu'Emile Roy a rapproché de ce chapitre et dans lequel Ulfus pleure la mort de sa
femme et se réjouit de la naissance de sa fille.
2 Cf. Lemaire de Belges, La plainte du désiré , éd. Yabsley, p. 25-30 ; H. Guy,
Histoire de la poésie française , I, p. 121 et passim ; V. L. Saulnier, Scèue , I, 100 et
II, 55.
3 Cf. L. Thuasne, Etudes sur Rabelais , p. 209.
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RABELAIS ET LA PARODIE 203
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204 RAYMOND LEBÈGUE
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L'ÉYANGÉLISME DE PIERRE DU VAL
ET LE PROBLÈME DES LIBERTINS SPIRITUELS
1 Voir surtout E. Picot, Théâtre mystique de Pierre du Val et des libertins spirituels
de Rouen au XVIe siècle , 1882 ; F. Lachèvre, Bibliogr. des recueils collectifs du XVIe
siècle , p. 59-76. - On ne confondra pas notre auteur avec Pierre du Val, évêque de
Séez (cf. Bull. soc. hist, protest ., XIX-XX, 524 ; sur l'évêque : Haag, France protest
1™ éd., IV, 1853, p. 521 ; 2e éd., V, 1886, p. 1090 ; Du Bellay, Regrets , CLXXXVI).
On n'a guère le droit de confondre notre homme avec le Pierre du Val, trésorier des
menus plaisirs, nommé dans la fameuse liste de suspects de 1534 (cf. Cronique de
Francoys premier , éd. Guiiîrey, p. 131), ni avec l'anabaptiste Du Val, jugé à Paris
en 1540 (voir Bull. soc. prot.t XXXII, 378). Sur Pierre du Val, chanoine de Notre-
Dame, maître au collège de Navarre, qui est parmi les chefs de la réforme parisienne
vers 1505, voir Renaudet, Préréforme et humanisme à Paris... (1916), p. 455, 619,
647, 649. Le Catalogue Rothschild signale encore un autre Pierre du Val, bourgeois de
Caen (cf. index).
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206 V.-L. SAULNIER
1 B. N., Mss., fds fr. 1715 et 24408 ; et cf. Picot, op. cit., p. 20-31.
2 Voir ses pièces, dont plusieurs présentées à Rouen : Œuvres poétiques de G. C.,
p. p. K. Chesney, 1932. - Sur les concours palinodiques, cf. A. Tougard, Les trois
siècles palinodiques , 1898, et Eug. de Beaurepaire, Les puys de palinod de Rouen et
de Caen , 1907.
3 Hommages à Marie, culte des saints (« Dieu en ses sainctz, ainsy que David
signe, / A sa puissance et son bras estendu »). On opposera les idées de Calvin : cf.
notamment Les articles de la sacrée faculté de Théologie... avec le remède contre la poison
(texte de 1544), rééd. Genève, 1941, p. 48 et suiv.
4 Les questions problématiques du pourquoy d'amours , Paris, Alain Lotrian, 1543.
B. N., Rés. Ye 1604.
5 Le Puy du souverain amour tenu par la déesse Pallas , Rouen, Nie. de Burges,
1543 (impr. de Jean Petit). Reprod. en fac-similé, avec introd. de Le Verdier, Rouen,
1920 (Soc. des biblioph. normands, n° 78), B. N. Rés. p Z 358.
6 Le Cercle d'amour , s.l. (Rouen, impr. de Jean Petit), 1544. B. N. Rés. Ye 1600.
Voir E. Picot, Les Jean Petit , libraires à Rouen , dans Rev. des liv. anciens, 1913 :
cf. p. 3.
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L'ÉVANGÉLISME DE PIERRE DU VAL 207
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208 V.-L. SAULNIER
1 Du Val se signale par l'anagramme de son nom (le vrai perdu) et sa devise :
rien sans l'esprit. Picot a réédité la préface du recueil ( Théâtre mystique , 84-97). Le
concours fut organisé à l'occasion du mariage de Catherine Vétier.
2 Le Puy , fol. К 4 v°.
3 Ibid., fol. I 4 r°. Le vers final (imposé dans le sujet du concours du dizain) est
tout près d'un texte important de Du Bellay (cf. A une dame , ou Contre les Pétrar-
quistes , vers 135-136). L'aurait-il vaguement inspiré ? Du Bellay connaissait les con-
cours de Rouen, dont il dit son mépris dans la Deffence.
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l'évangélisme de pierre du val 209
Et sans doute, avec le monde il sent encore bien des liens. Et c'est
bien d'humain attachement que vont parler d'autres vers. Mais
qu'on remarque cette sorte de délicatesse cendrée avec laquelle il y
touche ; ce serait n'avoir point d'oreille, que de reconnaître, à tels
accents, tout à fait le même poète que celui du Puy précédent :
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210 V.-L. SAULNIER
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L'ÉVANGÉLISME DE PIERRE DU VAL 211
la mort nous délivre en effet des peines corporelles, elle nous enseigne
à ne pas vivre pour le monde, mais à miser sur la vie éternelle de
l'âme. Il nous faut « recourir en Dieu » : par son amour « parfaict,
pudicq et saint », « divin et pasiphique », le Créateur nous donnera la
foi, qui fait tout comprendre :
1 La date de la moralité dont nous parlerons est incertaine, mais la pièce semble
être de ce moment.
2 Pour situer ces pièces dans leur moment, on verra : Petit de Julleville, R
toire du Théâtre comique en France au moyen âge , 1886, p. 32-103 ; E. Picot, Les
moralités polémiques ou la controverse religieuse dans l'ancien théâtre français , dans
le Bull. soc. hist, prot., XXXVI (1887), p. 169, 225, 337 et suiv. ; XLI (1892), p. 561,
617 et suiv. ; R. Lebègue, La tragédie religieuse (1929), p. 83-85 ; P. Jourda, dans :
de Moreau, Jourda, Janelle, La crise religieuse du XVIe siècle (Hist, de l'Eglise,
XVI), 1950, p. 246. Aussi Fritz Holl, Das politische und religiöse Tendenzdrama ..., 1903.
3 Publié en 1547, à Rouen, à la suite de Deux dialogues de Platon (rééd. de VAxio-
chus et de VHipparque de Dolet). Reprodu't par Picot, Théâtre mystique , p. 121 sq.
- On sait le détail célèbre sur lequel YAxiochus de Dolet avait été censuré en 1544
(cf. Copley Christie, Etienne Dolet , trad, fr., 1886, p. 443).
4 Inspiration assez voisine de celle de Marguerite de Navarre, dans sa comédie
du Trépas du Roy (1547).
5 L'Indiscret demandant si le bonheur éternel est pour tous - « sy touts y vont,
bons et maulvais » - le Discret réplique : « L'homme piain de parversité / Se damne
en pertinacité, / Et l'humble au ciel s'en va en paix ». Et il suffit que l'Indiscret accepte
d'aimer, d'invoquer l'amour, pour se voir sauvé.
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212 V.-L. SAULNIER
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l'évangélisme de pierre du val 213
1 Petit dialogue d'un consolateur consolant l'Eglise en ses afflictions , tiré du pseaume
С XX IX, s. 1., 1555 ; reproduit dans le Bull. soc. hist, prot., XIX-XX, p. 354, 417,
524 et suiv. - Le livret fut traduit en anglais, par Robert Pownoll, dès 1556. - A
la même période prend place un autre écrit de Du Val, qu'il donne lors de son séjour
en Angleterre, Le Triomphe de vérité , où sont monstrez infinis maux commis soubz la
tyrannie de l'Antéchrist (s. 1., peut-être Londres, 1552), qui est de même inspiration.
2 II paraît superflu d'insister sur l'importance de ce milieu du siècle, dans l'histoire
des rattachements à la foi réformée. C'est à la suite de sa crise de 1548 que Bèze, par
exemple, gagne Genève. Cf. P. F. Geisendorf, Théodore de Bèze , Genève, 1949,
p. 28 sq.
3 « Je dy notamment l'Eglise de Christ, la congrégation des fidèles, en quelque
part qu'ilz soyent, esleuz de Dieu à la vie éternelle : et non point la synagogue judaïque,
ne la bande mahométique, ne tout le flot papistique, ne les sectaires hérétiques. » ( Petit
dialogue ; loc. cit., p. 358.)
4 Lettre du 24 mai 1557 à l'église d'Emden ; cf. Picot, Théâtre myst ., p. 77. -
Rappelons que nous sommes maintenant aux années où la discipline calviniste, pour
imposer sa rigueur, connaît de durs combats. Sur les suites de l'affaire Servet, voir
notamment Castellion, Traité des Hérétiques (rééd. Olivet, Genève, 1913), et
F. Buisson, Sébastien Castellion , 1892, chap. XI et suiv.
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214 V.-L. SAULNIER
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l'évangélisme de pierre du val 215
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216 V.-L. SAULNIER
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l'évangélisme de pierre du val 217
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218 V.-L. SAULNIER
nouis erroribus , II, 161 ; et C. Schmidt, Gérard Roussel , prédicateur de la reine Marguerite
de Navarre , Strasbourg, 1845, p. 240 sq. - Je cite, des propositions condamnées, les
5e, 7e, 11e et 22e, non seulement pour leur importance, mais parce qu'elles me paraissent
définir aussi bien très suffisamment le credo de Pierre du Val (à l'époque considérée) :
« Ambrassons doncques d'une vive et ardente foy ung seul pour tout, sans nous divertir
ailleurs. » En Jésus est « l'entière somme de nostre salut, et toutes les partyes d'icelluy ».
« La foy évangélique n'est sans charité ». Dans l'état de foi vive, nous « povons et
debvons estre du tout persuadez et asseurez rien ne nous pouvoir défaillir, rien ne
nous pouvoir estre dényé ». - Sur les chemins de l'Evangélisme, de l'esprit de Meaux
aux Libertins, voir aussi l'essai de Schmidt, Le mysticisme quiétiste en France au début
de la Réformation sous François Ier (Bull. soc. hist, prot., t. VI), Paris, 1858.
1 Péguy, Eve. (Cf. Œuvres poétiques complètes , Bibliothèque de la Pléiade, p. 813.)
2 On n'a pas trace de contacts entre Du Val et Marguerite. Une transmission
reste possible.
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BELLUM JUSTUM
E BELLUM INJUSTUM NEL PENSIERO
DEL GIURECONSULTO
ANDREA ALCIATO
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220 GIANLUIGI BARNI
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BELLUM JUSTUM E BELLUM INJUSTUM 221
1 H. Wehberg, Le problème de la mise de la guerre hors la loi, id., 1928, p. 151 segg.,
Parigi, 1929.
2 V. Rutgers, La mise en harmonie du pacte de la Société des Nations avec le pacte
de Paris , id., 1931, p. 12 sgg., Parigi, 1932.
3 H. Kraus, La morale internationale , id., 1927, p. 520, Parigi, 1928.
4 Augustini, De civitate Dei , I, 1.
6 Erasmi Roterad., Explanatio Symboli , VI, in Op. Omnia , t. V, col. 1193 D,
Leida, 1704.
6 R. Redslob, Histoire des grands principes du droit des gens , Parigi, 1923.
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222 GIANLUIGI BARNI
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BELLUM JUSTUM E BELLUM INJUSTUM 223
1 Bartoli a Saxoferrato Super prima parte Dig. vet. comment ., Venezia, 1590,
f. 7 v.
2 Id., Consilia , cons. LXVI, Milano, 1479.
3 Baldi, Consilia , IV, cons. 439, Venezia, 1543.
4 Alberici a Rosciate, Super prima parte Dtg. vet., Lione, 1545, f. 14, n. 5.
5 F. Arias, De bello et eius iustitia, in Tract. Univ. Iuris , vol. XVI, f. 325, no 18.
6 Io. Lupi, De bello et bellatoribus , in Tract. Univ. Iuris , vol. XVI, f. 320 v, п. 1, 2.
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224 GIANLUIGI В ARNI
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1 P. Bellini, De re militari , in Tract. Univ. Iuris, v ol.' XVI, f. 335 segg., tit. I,
п. 3; tit. III; tit. IV.
2 Io. de Legnano, Tractatus de bello , in Tract . Univ. Iuris , vol. XVI, f. 37
si cfr. l'edizione curata da Th. Erskine Holland, in Classics of International Law,
Washington, 1917.
3 R. Fulgosii, In sec. par. super Cod. comment Lione, 1547, f. 32.
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BELLUM JUSTUM E BELLUM INJUSTUM 225
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226 GIANLUIGI В ARNI
che troveremo anche in Alciato, non nel passo dei suoi Paradoxa,
ma nel suo commento al tit. de iustitia et iure del Digesto, conse-
guenza che possiamo dire tragica e che richiama alla mente quanto
nel 1927 scriveva Politis : « La souveraineté a tué la théorie du
iustum bellum. La prétention des Etats de n'avoir à rendre aucun
compte de leurs actes les a portés à revendiquer le droit de faire de
leur force l'usage que bon leur semblait » 1 ; dice infatti Fulgosio :
«... Ego autem puto bellum de quo hic loquitur, ex quo sequuntur
captivitates et postliminia, esse illud solum quod est indictum inter
liberos populos vel reges..., non habita inquisitione qua ex causa
ad bellum ventum sit, пес cuius iustitise causa sit... » Quando dunque
le forme necessarie fossero state rispettate (e fra l'altro pur quella
della dichiarazione di guerra già richiesta anche dai romani 2) la
guerra poteva ritenersi lecita, con tutte le necessarie conseguenze
anche di diritto.
Il ragionamento di Fulgosio era logico : date le premesse da cui
egli partiva, e cioè che la legge, il diritto romano, trattava egual-
mente gli acquisti fatti da entrambe le parti, ne derivava la conse-
guenza della soluzione da lui data : siccome poi, come si è visto, la
guerra veniva anche considerata come un processo, quando tutte
le forme procedurali fossero state osservate e quando nelle parti
vi fosse stato, diremo, capacità di agire, nessuna differenza poteva
effettivamente esser vista fra le parti stesse. Già dunque in questo
giurista piacentino che morì nel 1427 pare che il problema morale
non sia sentito e passi quasi in seconda linea davanti alla inter-
pretazione della norma : il suo pensiero scenderà poi fino a Grozio,
quando costui scriverà che ove la guerra fosse stata condotta con
le debite forme dopo di esser stata anche dichiarata con le debite
forme, non vi poteva essere punizione per alcuno da parte degli
uomini, si poteva al massimo, continuava Grozio, parlare di un'even-
tuale punizione divina per chi avesse compiuto azioni di ostilità
per causa ingiusta 3 ; evidentemente però in questo modo il problema
usciva dalla valutazione umana per portarsi nel campo della meta-
fìsica dove il giurista non ha proprio alcun compito.
Il problema fu ripreso brevemente da Giason del Maino ; costui
può interessarci in modo particolare per esser stato fra i maestri
di Andrea Alciato : morì infatti nel 1519 all'età di ottantaquattro
anni, quando il nostro giurista iniziava la sua carriera. Alciato spesso
ricorda Giasone e, cosa curiosa, non solo per ragioni scientifiche,
ma pure, qualche volta, perchè era stato proprio Giason del Maino
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BELLUM JUSTUM E BELLUM INJUSTUM 227
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228 GIANLUIGI BARNI
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BELLUM JUSTUM E BELLUM INJUSTUM 229
necesse est, cum non minori sint in periculo qui ab huiusmodi nefa-
riis capiuntur, quam hi quos milites sua virtute et iusto bello acqui-
runt, cur ego negavere iura civilia a latrone captum, servorum iure
censeri ? in hoc igitur eos falsos esse non dubitem, quod quae servorum
ethymologia sit eandem et rationem esse cur serviant, opinati sunt.
Si igitur contra omnium quorum edita sit sentencia praeter Fulgo-
sium nostram hanc propositionem veram duxerimus, cum utrinque
bella licita sint, non est novum пес absque ratione, si tam romani
quam hostes inde lucrentur ex alterutra parte capti non iniuria
serviant, nam cum bella sint ex iure gentium orta, sequa lance eo
uti romanos cum aliis aequum fuit, tametsi enim iure civili nobiliores
redditi sint quirites, maioremque autoritatem inde comparaverint,
quoties tarnen de gentium iure agimus nulla inter eos et alienígenas
differentia est, tunc quippe id ius in usu est quod omnibus com-
mune, nulli proprium existimatur ; libet obiter referre barbari
hominis Brenni, qui Senonum regulus fuit, dicterium, is interrogan-
tibus romanorum legatis qua nam ratione Clusium iEtruriae urbem
obsidione premeret : « Iure, inquit, naturali hoc facio, quo is qui
minus fortis sit potentiori cedere iubetur, nam eo etiam pecudes et
bruta ammalia uti deprendimus, cum tauros, leones, aquilas caete-
raque animantia iccirco dominari videmus, quoniam alios viribus
praecellant, quod et vos romani secuti estis cum Fidenates, Ardeates,
Yeios, Yolscos non alia subegistis ratione, quam quod illis prsestan-
tiores virium virtute habebamini ». Quin et Aristides in oratione
quam ad Rhodios missit : « Lex, inquit, naturae est, a potentioribus
clarior facta, ut maioribus minores pareant, et qui propterea liber-
tatem tolli opinatur, hic a vero longe abest ». Nec aliud inde sequitur,
quam si homunciones nos conspiratione facta diis, gigantům more,
congrederemur, vel aemuli eos nullos esse crederemus et haec quidem
illi de pristino uti arbitrator naturali iure dixerunt, quae tarnen legibus
nostris consentanea esse fateri non ausim, cum eo iure quo nil ulte-
rius quam mera aequitas spectabatur, illicita fuisse omnia bella
magis verisimile est, idque ex Pauli verbis in tractatu de captivis
(j D. XL IX, 15, 19) probabile admodum videtur.
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230 GIANLUIGI BARN I
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BELLUM JUSTUM E BELLUM INJUSTUM 231
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232 GIANLUIGI BARN I
... Unde ex hoc textu nota unum singulare dictum quod alii
non adverterunt, scilicet quod dictio ex dénotât causam ortus media-
tam, nam bella oriuntur ut propulset ur iniuria et ut nos nostraque
1 A. Alciati, Parerga iuris , lib. VIII, c. 18, in Op. omn., vol. VI, f. 161 r, Lione.
1560.
2 Id., De acquirenda ve! amittenda possessione , lex I, in Op. omn., vol. III, parte I,
f. 32 r, n. 14, Lione, 1560. Per le diverse conseguenze secondo che si tratti di bellum
hostile o di bellum civile cfr. Cuiacii Comment, in tit . XIV, De restitutione spoliœ , in
Op. omn., vol. VI, col. 828, Napoli, 1722.
8 A. Alciati, De iustitia et iure comment ., in Op. omn., vol. I, f. 1, n. 1 sgg., Lione.
1560.
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BELLUM JUSTUM E BELLUM INJUSTUM 233
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234 GIANLUIGI BARNI
1 Erasmi Roter., Apologia ad blasphemias lac. Stunicœ , in Op. omn., vol. IX,
col. 360, Leida, 1704.
2 Id., Explanatio symboli , in Op. omn., vol. V, col. 354, Leida, 1704.
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BÈZE ET LES ITALIENS DE LYON
(1566)
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236 HENRI MEYLAN
1 Voir les lettres de Zanchi à Bullinger publiées par Traugott Schiess, dansl a
Bullingers Korrespondenz mit den Graubündnern , (dans la coll. Quellen zur Schweizer-
geschickte , Bd. XXIII-XXV), t. II, p. 505.
2 Cantimori, Eretici Italiani del Cinquecento , Firenze 1939, p. 270 ss. La lettre
de Bèze à Alamanni se trouve dans les Epistolae theologicae de 1573, n° 5.
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BÈZE ET LES ITALIENS DE LYON 237
1 Paris, Bibliothèque Nationale, fonds Dupuy, vol. 104, fol. 48-51, original auto-
graphe.
2 Cinq ans plus tard, revenant sur ce débat dans une lettre à Bullinger, datée du
13 novembre 1571, Bèze les jugera plus sévèrement : « Abhinc quadriennium Lugduni
quidam Pedemontanus valde indoctus, sed admodum impudens, Alamanius nomine,
adjuncto sibi quodam Capone, Florentino, quem vertiginosum esse aliunde quoque
constabat, inter alia portenta spargere etiam coepit Corpus Christi absurde a nobis
constitui pro re sacramenti... » Cf. Cantimori, ouvr. cité , p. 271.
3 Notre Alamanni, piémontais, ne me paraît pas avoir le moindre rapport avec le
célèbre lettré de Florence, Luigi Alamanni, qui mourut en 1550.
4 L'aide très obligeante que m'ont apportée M® Jean Tricou, notaire à Lyon, et
mon confrère René Lacour, archiviste départemental, ne m'a pas permis de rattacher
de façon certaine l'ami d'Alamanni à la branche lyonnaise des Capponi de Florence,
mais cela me paraît extrêmement vraisemblable. Plusieurs personnages portant le
nom de Cappone Capponi, ou Cappone de Capponibus, paraissent dans les registres
des notaires lyonnais, entre 1560 et 1572. Cf. Charpin-Feugerolles, Les Florentins
à Lyon , Lyon, 1893, pp. 44 ss.
5 « Meministi, opinor, quum hic quoque in fratrum coetu reprehensus esses »,
lui écrit Bèze, cela pourrait s'entendre de la Compagnie des Pasteurs, mais j'ai cherché
en vain la moindre mention de cette affaire dans les registres.
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238 HENRI MEYLAN
1 Le fait d'écrire à Bèze en français, au lieu d'employer le latin, pourrait être l'indice
que Capponi est un marchand, non un universitaire. Capponi a écrit sa lettre, le 9 juin,
alors qu'il venait de prendre connaissance de la grande épître théologique de Bèze à
Alamanni, du 2 juin, apportée à Lyon par Messire Philippe Busticii. Il nous manque
malheureusement les lettres écrites trois semaines auparavant par nos deux Italiens au
réformateur de Genève, ainsi que la réponse de Bèze à Capponi. Le porteur peut être
identifié sans hésitation avec le médecin de Crémone, réfugié à Genève dès 1555, qui
fut le premier traducteur de la Bible protestante (Cf. Léon Gautier, La médecine
à Genève... p. 43 ss.).
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BÈZE ET LES ITALIENS DE LYON 239
1 Les pasteurs de Lyon, plus nombreux que partout ailleurs, dès 1562, avaient
été successivement privés, au cours de l'année précédente, de Jacques Rufïy, un pro-
vençal, compromis dans l'émeute du 25 juin 1565, de Pierre Viret, le réformateur vau-
dois, et de David Chaillet, un neuchâtelois, bannis du royaume comme étrangers, en
août, de Christophe Fabri, enfin, rappelé à Neuchâtel en décembre, après la
mort de Farei. Restaient, si je vois bien, pour tenir tête à Alamanni, Jacques Langlois,
un normand, Jean Boulier dit La Roche, Payan et Pagès, Chassanion, du Velay ; et
Jean François Salluard, du val d'Aoste. (Cf. A. Puyroche, dans le Bulletin historique
et littéraire , publié par la Société d'Histoire du Protestantisme français, t. XII, 1863,
p. 480 ss., avec les corrections de Bernus, ibidem , t. XXXVII, 1888, p. 175.
2 M. Jean Babelon a publié dans La Gazette des Beaux Arts (mars-avril 1920) un
article sur le médaillon en bronze doré de Birague, exécuté par le même artiste, légué
à la Bibliothèque Nationale par le chevalier de Stuers.
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240 HENRI MEYLAN
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BÈZE ET LES ITALIENS DE LYON 241
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242 HENRI MEYLAN
1 L'original de Bèze a disparu ; mais le vol. 103 du fonds Dupuy contient, fol. 161
et 153, deux fragments de cette lettre, dès les mots : « Quaesivi ex te..., », qui dif-
fèrent fréquemment, mat sur des détails, du texte imprimé par Bèze dans ses
Epistolae theologicae.
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BÈZE ET LES ITALIENS DE LYON 243
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244 HENRI MEYLAN
1 Nous en sommes réduits, sur ce point, au résumé quelque peu tendancieux qu'en
a fait Bèze dans sa réponse à Claude de Saintes (1567) : « Paucis tamen Lodovici illius
factum aperiam. Is licet sese lurisconsultum, non Theologům proflteretur, sed quod vere
possum ut de homine mihi non ignoto dicere, ut qui satis diu hic apud nos sit versatus,
majoris multae audaciae quam judicii, et eruditionis sane perexiguae vir, sive ut sese
venditaret alioqui valde egens (quod tamen in ipso limine reprehendo) sive hunc eum
pertrahente levitate quadam ac temeritate, coepit nonnulla inter imperitos quosdam
jactare de Coena Domini, iis non dissimilia quae Lutherus olim Zvinglio impingebat,
quasi videlicet a Coena omnem ipsius carnis et sanguinis Domini Kotvtovtav excluderet.
Vocatus ob earn causam de more ad Ecclesiasticum (juváÔptov suum dogma sex
illis thesibus comprehensum ob tulit. Ibi reprehensus f actus est pertinacior, ut istud
hominum genus solet, et sive vana confldentia elatus, sive ab hostibus nostris incitatus,
tum apud praefectum urbis [M. de Birague], tum etiam scriptis in aulam literis,
studuit erumpere quantum potuit. Hoc ubi est optimo illi Gardinali, et per ilium postea
Sorbonicis doctoribus nuntiatum, nihil fuit bonis patribus antiquius, quam ut hanc
scintillam quoquo modo possent accenderent. » (Réimprimé dans les Tractaius theologici ,
éd. de 1582, t. II, p. 306.)
2 « Has ergo positiones dedit puri Cinglianismi apud Lugdunenses Lodoicus restau-
rátor :
1. In hoc sacramento Coenae nulla nobis ad edendum aut bibendum datur substantia
corporis et sanguinis Christi.
2. Ñeque etiam per fldem, seu incomprehensibili modo, ut vocant.
3. Quia hoc totum imaginarium, et répugnât apertissimo Dei Verbo.
4. Hanc autem manducationem corporis et sanguinis Christi, spirituálem tantum esse
contendimus.
5. Ad quam pii veram fidem ac poenitentiam afierre debent gratiarumque actionem
beneflciorum quae accepimus a Deo per Christum.
6. Christus licet a suis fidelibus non sit absens, tamen illius substantiale corpus constan-
ter affirmamus non esse praesens in hac coena. ь
Claude de Saintes, Examen doctrinae Calvinianae et Bezanae , 1567, p. 16.
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BÈZE ET LES ITALIENS DE LYON 245
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246 HENRI MEYLAN
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BÈZE ET LES ITALIENS DE LYON 247
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1 Ici encore Bèze est notre seule source d'information. « Repressus ille a Lug-
dunensibus publico etiam scripto, brevi quidem ilio, sed minime inepto, nemine prorsus
quantum intelligi potest ilium assentante, praeter unum quendam cui nemo sanus irasci
velit, tandem etiam, sic postulante ipsius pervicacia, ex Ecclesia ejectus, pro nullo
jam miser habitus donee resipisceret, ad Iudaismum, abducto in idem exitium locuplete
quodam ex ipsis quos vocant catholicis Lugdunensi mercatore, Constantinopolim
migravit. » Ad F. Claudium de Saínetes apologia prima (1567).
2 La remarquable synthèse de M. Stanislas Kot a été publiée ici-même, Humanisme
et Renaissance , t. IV, 1937, et tirée à part (105 pages). Sur le courant judaïsant,
cf. p. 112 ss.
3 Voici le texte des délibérations du chapitre Saint-Jean, que M. Lacour a bien voulu
transcrire pour moi sur le registre original, coté 10 G 130, au fol. 146 : « Le sieur doyen
a diet que, puys certain temps en ça, est arrivé ung nommé Ludovico Alamani qui
dogmatize et presche la secte judaïque, qu'est une chose dangereuse et scandaleuse
qui ne doibt estre tolleree ny permise, a requis et exhorté le chappitre d'adviser et
ordonner de remedier que cela ne soit permis ; a esté ordonné que de ce faict il sera
communiqué aux gens de Monsieur l'arche vesque. » (13 juillet 1571). Cité par l'abbé
Pierre Richard, Pierre d'Epinac, archevêque de Lyon (Paris, 1909, p. 47).
4 Si Pierre Ramus le mentionne en passant, dans sa lettre a Bullinger du 3 mars 1572,
c'est comme un exemple, et presque une victime des procédés autoritaires qu'il reproche
à Bèze, « damnatus est Lugduni quidam Alamannus qui vestram hac de re sententiam
tuebatur». Cf. Waddington, Ramus , Paris, 1855, p. 438, où le «Momannus» n'est
qu'une faute de transcription.
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248 HENRI MEYLAN
Bèze ajoutait ces mots d'un ton plus personnel : « Peut-être te sem-
blerais-je, moi aussi, parler avec trop d'assurance, mais je voudrais
que tu te souviennes que je parle au nom de Celui de qui j'ai reçu
le ministère et le pouvoir de parler, bien que je sois indigne et le
dernier des plus humbles pasteurs de l'Eglise. Ne vas pas penser
que je m'appuie sur je ne sais quelle autorité imaginaire, sache
plutôt que c'est par la grâce de Dieu que je crois ce que je dis ; et,
parce que j'ai passé par les mêmes sentiers d'erreurs où je te vois
errer, je puis discuter plus librement avec toi de ces sujets. »
« Quoniam per ea ipsa diverticula ambulavi, in quibus te errare
video 1... » ce simple membre de phrase jette quelque lumière sur
les idées qui furent celles de Bèze avant sa rupture définitive avec
l'Eglise romaine 2. Gagné très tôt, dès 1535, aux idées nouvelles,
chez Melchior Wolmar, à Bourges, par la lecture d'un traité du jeune
Bullinger, le De origine erroris in negotio Eucharistiae ac missae 3,
Bèze semble avoir rompu dès ce moment-là avec le dogme de la trans-
substantiation. Nous savons en outre, par son propre témoignage 4,
qu'il a suivi assidûment les sermons de Claude d'Espence, alors
que celui-ci prêchait à Paris, dans le sens novateur, avant
d'être contraint à se rétracter, tôt après le curé de Sainte-Croix,
François Landry, en juillet 1543. Mais Bèze n'avait pas pour autant
rompu avec l'Eglise officielle ; intérieurement détaché d'elle, il
lui restait extérieurement attaché, quand ce n'aurait été que
par ses bénéfices ecclésiastiques dont il continuait à toucher les
revenus.
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BÈZE ET LES ITALIENS DE LYON 249
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES
DU XVIe SIÈCLE, EN FRANCE
par Fernand Desonay
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES 251
*
* *
1 Paris, Champion.
2 Pour le dire en passant, il est he
cimenti dus à la plume de l'écrivain médiéval qui, d'une édition à l'autre, corrige son
manuscrit, combien était vif déjà le sentiment du style grammatical ou littéraire.
d Cf. Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance , t. VII (1945), p. 18 (Paris, Droz).
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252 FERNAND DESONAY
1 M. Jean Frappier en a procuré une réédition récente, avec une excellente Intro-
duction et des Notes critiques, dans la Collection « Textes littéraires français » (Droz,
1947).
2 Cf. dens le Temple de Vénus , vers 265, 266 et 274.
3 Cf. l'Introduction à l'éd. crit. de La Concorde..., op. cit., pp. XLI-XLII.
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES 253
♦
* *
1 Vers 248-249.
2 Cf. vers 251-252. - A noter, pourtant, que l'énumération des instruments de
musique est un lieu commun de la poésie médiévale.
3 Publié dans le Jardin de Plaisance et Fleur de Rhétorique (« Société des Anciens
Textes français », 1910 et 1924).
4 Edité par A. Héron, Rouen, 1889-1890, 3 vol.
6 C'est l'opinion que défend M. Verdun-L. Saulnier dans son récent Du Bellay:
l'homme et l'œuvre , Paris, Boivin, 1951, p. 49.
6 Ann Arbor, Univ. of Michigan, 1935, 2 vol.
7 New- York, 1939.
8 Cambridge, Harvard Univ. Press, 1942.
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254 FERNAND DESONAY
1 New-York, 1945.
2 Evanston (Illinois), Northwestern Univ. Press, 1950.
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES 255
♦
* *
1 Ce texte a été publié par Félix Gaifle, en 1932 (« Société des Textes français
modernes », Paris, Droz).
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256 FERNAND DESONAY
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES 257
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258 FERNAND DESONAY
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES 259
1 Et non à son oncle, comme on l'imprime encore communément. Il est vrai que
Ronsard lui-même a commis l'erreur quelque part (cf. vers 52-53 de l'ode XIV du
L. III). Joachim ne serait le neveu du cardinal Jean du Bellay qu'à la mode de Bretagne.
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260 FERNAND DESONAY
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* *
1 Sur les 24 chapitres de la Deffence..., on n'en peut compter que 6 (chapitres 1er,
3, 9, 10 et 11 du L. I, et chap. 3 du L. II) qui, d'après Pierre Villey lui-même, accusent
de ces emprunts littéraux (cf. Les sources italiennes de la « Deffence et Illustration de
la Langue françoyse », Paris, Champion, 1908).
2 Introduction à l'éd. crit. de Pantagruel , p. XXXIX (Collection « Textes litté-
raires français », Paris, Droz, 1946).
3 Pour l'éd. crit. de cette œuvre, voir le t. XIV des Œuvres complètes de Pierre
de Ronsard pubi, par Laumonier (« Société des Textes français modernes », Paris,
Didier, 1949).
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES 261
1 Cf. surtout l'épode 14 et la strophe 15 (in t. III des Œuvres complètes..., éd.
Laumonier, Paris, Hachette, 1921, pp. 145-146).
2 Pour le texte, voir pp. 43-50 du t. I de Г éd. Laumonier des Œuvres complètes...,
Paris, Hachette, 1914.
3 Phrase liminaire de l'art, intitulé Les déboires de Ronsard à la Cour (in Biblio-
thèque d'Humanisme et Renaissance , t. XII, 1950, p. 60).
4 Pour ce qui regarde ce rapprochement, voir Les « Odes » de Ronsard , Paris, Sfelt,
1946, pp. 10 et suiv.
5 Dans le Phèdre et l'Ion.
6 Dans l'Ars amatoria , III, 548-550.
7 Vers 28 de l'ode XVI du Livre I.
8 Phrase finale de la Préface aux Quatre Premiers Livres des « Odes ».
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262 FERNAND DESONAY
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES 263
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264 FERNAND DESONAY
1 Le texte en a été publié par André Boulenger, en 1930 (Paris, Les Belles-Lettres).
2 La réconciliation entre les deux poètes est intervenue à la suite d'une « étrenne »
en forme d'ode savante, datée du jour de l'an 1553 et qu'adresse Ronsard au vieux
courtisan. On en trouvera le texte au t. V de l'éd. Laumonier des Œuvres complètes ...,
pp. 165-174 (Paris, Hachette, 1928).
3 Les trois noms : Héroet, Scève, Saint-Gelais figurent dans la Préface des Odes
de 1550.
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LES MANIFESTES LITTÉRAIRES 265
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SIMON GOULART, ÉDITEUR DE MUSIQUE
par E. Droz
Monsieur,
Il y a long temps que je vous ay ouy desirer ce que je vous
présente maintenant, asavoir les chansons d'Orlande de Lassus,
tellement changées, qu'on les peust chanter de la voix et sur les
instrumens, sans souiller les langues ni offenser les oreilles chres-
tiennes. Et pource que vous m'exhortastes d'y mettre la main, je
prins vostre désir pour commandement, et selon que la fantasie
me prenoit, je changeay en quelques unes ce qui me sembloit devoir
estre osté. Depuis, ceste entreprise demeura comme ensevelie, à
cause des terribles changemens que nous avons veus 5. Et comme
je pensois laisser là tout, un de mes amis m'envoya ceste musique
d'Orlande accommodée à une lettre spirituelle6, ce qu'aiant veu, je
reprins courage pour agencer ce que j'en avois commencé, en telle
sorte neantmoins que ce qui m'en a esté envoié par cest ami, avec
i Cf. L. C. Jones, Simon Goulart , sa vie et son œuvre , 1543-1628, Genève, 1916.
Thèse n° 30 de la Faculté des Lettres de l'Université de Genève.
2 Sauf, bien entendu, quand il publie ses propres vers à la suite des Poemes chres-
tiens de B. de Montméja, Genève, 1574.
3 № 9 de la Liste bibliographique dressée par L. C. Jones, p. 538. De ce Thrésor »
il existe des ex. à la Staatsbibliothek de Munich, Mus. Pr. 42, au British Museum,
A.337. h. & g. et à la Bibl. nat., Vm7 236 rés. L'ouvrage fut réimprimé en 1582, puis
en 1594 et 1595 à Cologny près Genève. Voir Douen, Clément Marot et le psautier
huguenot , t. II, p. 55.
4 Cf. nage 268.
5 La Saint-Barthélemy et ses conséquences.
6 Cf. p. 270.
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SIMON GOULART, ÉDITEUR DE MUSIQUE 267
les livres qui ont esté imprimez en Angleterre, m'a relevé de peine
en divers endroits.
L'ordre que j'ai tenu a esté tel : la lettre accomodée à la Musique
d'Orlande imprimée à Paris 1 et à Louvain 2, estoit sotte, lascive
et profane, presque en toutes les chansons. En ostant quelques mots
ou plusieurs, et les accommodant (au moins mal qu'il m'a esté pos-
sible) à la Musique, j'ai rendu ces choses honnestes et chrestiennes,
pour la pluspart. Quelques unes sont restées plus gayes (peut estre)
qu'aucuns ne desireroient, mais je pense qu'il n'y aura rien qui
puisse offenser les gens de bien. Je ne doute point que plusieurs ne
se plaignent que la musique aura perdu sa grace, d'autant que
Orlande l'avo it appropriée à la lettre, en quoi il est excellent (comme
en tout ce qui est de ceste science libérale) par dessus tous les musi-
ciens de nostre temps. Mais je m'asseure que ceste plainte ne par-
tira jamais que de la bouche de ceux dont le cœur est souillé de ces
puantises et lascivetez, que beaucoup de poètes François ont semées
pour infester le monde. Or je prens plaisir à déplaire à telles gens,
et si ces livres les faschent (comme j'en suis bien content), qu'ils
achèvent de se corrompre de tout par leur vilaine musique.
Il seroit bien à désirer qu' Orlande emploiast ces graces dont le
S.Esprit l'a orné par dessus tous, à reconoistre et magnifier celui
de qui il les tient, comme il l'a fait en quelques motetz et pseaumes
latins, et je desire grandement que ces chansons lui en puissent donner
la volonté, afin que nous aions une chaste musique françoise.
Cependant, jouissez de ceste-ci, qui pourra estre mieux changée
par quelques autres ci après, car il s'en faut beaucoup que j'aie
rendu l'œuvre accompli, comme je l'eusse bien voulu.
Au reste, si l'on estime ce temps plein de troubles, n'estre encore
du tout propre pour mettre ceci en lumière, et qu'il faudroit plutost
pleurer que chanter, je respondrai qu'il n'est point défendu aux gens
de bien de s'esjouir en Dieu, avec honneste moderation, pour adoucir
aucunement leurs ennuis, comme de ma part j'ai trouvé en la Musique,
d'Orlande spécialement, des remedes souverains contre diverses
blessures de l ame. D'entrer ici es louanges de la musique, et d'Orlande
aussi, ce seroit mal à propos, et me pourroit-on bien mettre au devant
ce qu'Antalcidas respondit à quelqu'un qui vouloit louanger Hercules,
et qui est-ce (dit-il) qui le blasme ? Qui est celui aussi, tant rude et
barbare soit-il, qui n'ait l'ame picquée et comme tirée doucement
du corps par les accords mélodieux d'une si belle musique que celle
d'Orlande ? A l'espreuve on orra si je di vrai ou non. Pourtant,
Monsieur, vous recevrez du bon oeil ce p/esent, et s'il vous contente,
il me chaut bien peu du jugement qu'en feront les envieux. Et si
les gens modestes et vertueux m'en savent gré, j'en serai bien aise,
car je n'aurai du tout perdu mon temps en désirant vous complaire 3.
i Paris, Ballard.
2 Louvain, Phalèse.
3 Ce texte figure au Bassus.
4 Je serais tentée d'y reconnaître Jean de Laon, l'imprimeur ami de Goulart,
qui publia les livres de musique de Pascal de L'Estocart en 1583. Cf. BHR, t. XIII
(1951), p. 312 ss.
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268 E. DROZ
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SIMON GOULART, ÉDITEUR DE MUSIQUE 269
Mon frère, entre les dons qu'il a pieu à Dieu communiquer aux
hommes pour les attirer à soi, et entretenir en sa crainte, j'estime
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270 E. DROZ
1 Signalé par Douen, qui ne l'avait pas vu. Un exemplaire est conservé à la Bibl.
du protestantisme français, fonds André, un autre au British Museum A. 337. е.
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SIMON GOULART, ÉDITEUR DE MUSIQUE 271
*
* *
1 Allusion à la Saint-Barthélémy.
2 Munich, Staatsbibliothek, Mus. prat. 174 ; Cassel, Landesbibliothek 4.8.b. (com-
plet), photographies à la Bibl. nat., musique Fol. Vm° 23148(1).
3 A la Saint-Barthélemy, le comte de Laval se sauva en Suisse. Il rentra en France
en 1576 et se retira en Bretagne.
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272 E. DROZ
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SIMON GOULART, ÉDITEUR DE MUSIQUE 273
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274 E. DROZ
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/';-=09 )(8* =-0/']
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276 E. DROZ
In Theatrum Musicum
Aerias Baylon jacet licet inclyta turres,
Pendula Mausolus laude sepulchra vehat,
Pyramidas Memphis, tu Caesaris Amphitheatrum
Roma tui, & celebri carmine, Marce, tona :
Maius opus surgit nostro hoc, mihi crede, Theatro,
Quod modulos solum spirat Apollineos.
Non est diversa huic suavis symphonia coeli,
Нас torsit vates ilumina Threïcius
Et ne longe abeam, divinum est hocce Theatrum,
At quod divinum est censeo maius opus.
I[ohannes] S[pondanus] M[auleonensis]
Ces premiers vers latins, publiés par Jean de Sponde peu après
son arrivée dans la cité de Calvin, prouvent que le jeune humaniste
avait trouvé un accueil dans le groupe littéraire réuni autour de
Simon Goulart.
1 Sur Boni, l'un des musiciens de Ronsard, voir mon art. dans les Mélanges de
musicologie offerts à M. L. de La Laurencie , 1933.
2 Ancienne marque de l'imprimeur parisien Jean Le Royer. Cf. Renouard,
Marques typographiques parisiennes , n° 656.
3 Cassel, Landesbibliothek, Mus. 4° 29 ; Bordeaux, Bibl. de la ville, musique 754
(ténor et contra), cet ex. porte, m'écrit-on. la date de 1579.
4 Cassel, Landesbibliothek, Mus. 4°, 8.
5 Sur Ant. de Bertrand, voir l'art, de G. Thibault, dans les Mélanges de musico-
logie offerts à M. L. de La Laurencie , 1933.
б Munich, Staatsbibliothek, Mus. pr. 4°, 143 ; Paris, Bibl. nat., mus. Vm* 221,
le ténor seul des deux livres.
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JEAN DE SPONDE, INGÉNIEUR
par François Ruchon
1 Voir mon Essai sur la vie de Jean de Sponde , en tête de l'édition des Poésies , Genève,
Cailler, 1949, que j'ai publiées avec M. A. Boase.
2 Paris, chez Ruault, libraire, rue de la Harpe, 1777, in 4°.
3 Œuvres de B. Palissy, p. 674. Le commentateur signale que ce privilège a été
imprimé chez Frédéric Morel, in-12, en 1585.
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278 FRANÇOIS BUCHON
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JEAN DE SPONDE, INGÉNIEUR 279
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280 FRANÇOIS RUCHON
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JEAN DE SPONDE, INGÉNIEUR 281
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282 FRANÇOIS RUCHON
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