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Ces grands mouvements de terrain peuvent être plus ou moins réguliers et assez lents (glissement de la
Frasse, en Suisse, de 40 millions de m3, depuis plusieurs siècles, glissements du littoral normand,
glissement de la Clapière (Saint Etienne de Tinée) ... ou très brutaux comme l’éboulement rocheux de
Randa en avril et mai 1991(20 et 10 millions de m3)
2 Description du phénomène
Le moteur des mouvements de terrain est la pesanteur, mais d’autres causes peuvent déclencher le phénomène ou
l’amplifier.
L’eau sera, très souvent, une cause très aggravante par l’action de la pression interstitielle, des forces
hydrodynamiques, de la modification des caractéristiques mécaniques des sols fins.
Les séismes pourront être un facteur déclenchant de mouvements de terrain de très grandes ampleurs,
spécialement bien entendu pour les zones fortement sismiques.
Les variations climatiques : pluie, fonte des neiges, sécheresse, gel-dégel.
L’érosion des sols superficiels non cohérents, mais aussi l’érosion des falaises littorales.
On distingue trois grandes catégories de mouvements de terrain :
les affaissements et effondrements de massifs sous minés;
les écroulements (roches);
les glissements (roches et sols).
Plus le mouvement de terrain prévisible est important, plus les études géologiques, hydrologiques et
hydrogéologiques devront être poussées, tout calcul de stabilité de pentes devenant illusoire s’il ne prend pas en
compte l’ensemble de ces données.
Les cavités peuvent être naturelles (vides de dissolution ou karsts) ou provenir d’anciennes carrières ou de
bassins miniers.
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Chapitre 7
On distingue les affaissements si le phénomène est lent et progressif, créant une dépression topographique
continue et les effondrements brutaux qui sont limités en surface par des bords subverticaux qui délimitent le
fontis. Les effondrements profonds peuvent se traduire, dans un premier temps par des affaissements de surface,
puis évoluer vers des fontis.
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Chapitre 7
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Chapitre 7
L L C
QD D
z z
QG W γ1 W
hw B
WT WN γ2 A T
β β N
Le poids total du sol se décompose en une composante normale totale au plan AB, WN et une composante
tangentielle totale au plan AB, WT.
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Chapitre 7
On désigne :
e (x), ligne d'action de la force interne qui s'exerce
sur une section verticale,
V(x) et H(x), les composantes verticales et horizontale
de la force interne.
Chaque tranche est en équilibre sous l’action des
forces extérieures qui lui sont appliquées.
forces volumiques (poids volumique, eau…)
forces surfaciques (réactions entre tranches, réactions à la base de la partie stable sur la partie qui
glisse)
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Chapitre 7
D'autre part, l'équation d'équilibre de l'ensemble du volume de sol AMB par rapport à O fournit une
équation supplémentaire
Projection des forces élémentaires sur Ox
En projetant les forces élémentaires normales σ.ds et tangentielles τ.ds à la tranche sur les axes (x,y) (rotation
de ), on obtient en prenant σet τavec leurs signes :
Equilibre de rotation des forces élémentaires par rapport au point M, point de passage de γh.dx, σ.ds
et τ.ds (moment de la tranche par rapport à M)
On a donc cinq fonctions inconnues : H(x), V(x), σ(x), τ(x), e(x) et le coefficient de sécurité F.
On dispose des quatre équations (1), (2), (3) et (6) et de la loi de Mohr-Coulomb.
Ce système ne peut donc se résoudre sans une hypothèse complémentaire sur les fonctions inconnues
et les diverses méthodes de calcul (une vingtaine) diffèrent essentiellement par la nature de l'hypothèse
complémentaire, ce qui explique que suivant les méthodes retenues, on obtiendra des "coefficients de
sécurité" différents. Pour être retenue pratiquement, une méthode de calcul devra être validée par
l'expérience.
L'hypothèse complémentaire peut porter soit :
sur une répartition des forces internes (Fellenius, Bishop, Morgenstern et Price...),
sur la position de la ligne d'action e (Janbu...),
sur la répartition de la contrainte normale (Raulin et al 1974) généralement appelée méthode des
perturbations.
On retiendra les méthodes les plus utilisées pratiquement
méthode de Fellenius
méthode de Bishop
méthode des perturbations développées en France.
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Chapitre 7
Dans cette méthode, on suppose que la surface de rupture potentielle est circulaire, on découpe le sol
en tranches élémentaires et on adopte comme hypothèse que les tranches sont indépendantes : Hi =
Vi = 0 (Fig.12)
i 1 F
R
i 1
[( i .hi . cos i sin i ).dsi ] R
[(( .h . cos
i i
2
i ) ui )tg i Ci].dsi
F i 1
n
( .h . cos
i 1
i i i sin i ).dsi
Pratiquement, on ne découpera pas suivant des tranches infiniment petites (30 à 50 tranches maximum,
généralement) et on fera le calcul à partir des poids de chaque tranche.
Wi i .hi .dxi avec dxi dsi cos i
d’où Wi i .hi . cos i .dsi et en remplaçant dxi par bi (largeur d’une tranche)
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Chapitre 7
n
W .sin
i 1
i i
W .sin
1
i i
( u )tg C
F F
tg C
W [( u).b] .b.tg b.tg
F F
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Chapitre 7
d'où l'on tire la valeur de σ' que l'on reporte dans l'équation des moments par rapport au centre du cercle
I, de l'ensemble des tranches.
1 n bi n
F 1
i i
[( .tg ) C ]
cos i
1
Wi . sin i .R
n
[(Wi ui .bi )tg ] (Ci.bi )
tgi
1 cos i sin i .
F F
n
W .sin
1
i i
La valeur initiale du coefficient Fo est obtenue, en général, par la méthode de Fellenius ; on opère
ensuite par itérations successives jusqu'à la précision désirée.
6 CONCLUSIONS
Les deux méthodes les plus couramment utilisées en bureau d'études sont :
la méthode de BISHOP simplifiée, la méthode de FELLENIUS permettant de calculer,
généralement, le coefficient de sécurité initial ;
la méthode des perturbations, en particulier pour les ruptures non circulaires. Elle a l'avantage de
fournir le lobe des contraintes normales le long de la surface de rupture.
Généralement, c'est au projeteur de rechercher la surface potentielle de rupture qui donne le coefficient
de sécurité minimum Fmin
Les calculs de stabilité de pentes nécessitent au préalable d'avoir déterminé la répartition des pressions
interstitielles dans tout le volume de sol exploré.
Généralement, pour qu'il y ait stabilité, on recherchera un "coefficient de sécurité global" de 1,5 en
phase définitive et de 1,3 en phase provisoire.
Les calculs aux états limites ultimes (ELU) sont en cours de développement dans l’EC7.
Les calculs de stabilité sont effectués en France à partir des principaux logiciels suivants :
GEOSTAB
PETAL
TALREN