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USTO UNIVERSITE DES SCIENCESET TECHNOLOGIE D'ORAN USTO MB

Introduction à l'architecture vernaculaire

Cours de théorie de projet première année

Fait par

Mme Bouzid Kerouicha Ryma MAA en architecture

Melle Hamza Cherif Yamina MAA en architecture


1. Architecture
vernaculaire
Introduction
"Depuis des centaines d'années, les populations adaptent leur habitat au
milieu dans lequel elles vivent : je pense notamment aux maisons à patio
des villes marocaines, qui préservent la fraîcheur et l'intimité, et à ces
incroyables habitations creusées à même le sol dans le désert au nord de
la Chine, explique l'architecte Vladimir Doray, qui dirige l'agence
WRA. Ces deux exemples ont conforté mon intuition d'apporter une
réponse plus sociale à la prolifération du pavillonnaire et de lutter ainsi
Définition
contre le délitement du vivre ensemble."
l'architecture vernaculaire peut être définie ainsi : 1

Elle est l'expression des valeurs que la culture populaire de chaque


pays( ou région) a investies dans l'habitation.

Architectures lentement élaborée au cours des siècles, exécutée avec


des moyens et des techniques locaux exprimant des fonctions précises
, satisfaisant des besoins sociaux , culturels et économiques.

Par le caractère, l'originalité et l'invention, elle façon l'environnement


et s'y intègre naturellement. elle surprend et stimule l'imagination

NB : le terme architecture vernaculaire est actuellement utilisé dans le


sens architecture propre au lieu .

1
voir architecture vernaculaire SILVO GUINDANI ET ULRICH DOEPPER
Fernand Pouillon ou André Ravéreau. En 1982, la vallée du m'zab a été
2. L'architecture du M'zab classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Pour les ibadites, la région du M'zab fut d'abord un refuge. Il leur


fallait trouver un endroit sur pour échapper aux persécutions menées
par les califes fatimides. Les ibadites avaient édifié un empire qui
rayonna sur tout le Maghreb et dont la capitale était Tahert. Après la
chute de la ville en 910, leur histoire n'est qu'une suite de replis qui les
amène finalement dans la région du m'zab. Au XIe siècle, ils y fondent
cinq cités fortifiées ( les ksour ) : El-Ateuf "tajnint" (1011 ou 1012),
Bou-Noura " bunur" (1046 ou 1048), Ghardaïa " tagherdayet" (1053),
Melika " mlishet" (1124) et Beni-Isguen "isjen" (1347 ou 1350). Connu
sous le nom de pentapole du M'zab. Plus tard furent construit au Nord
dans les oasis isolées les cités de Berianne ( 1679) et Guerrara ( 1630
ou 1631 ). Les ibadites s'intégrèrent si bien au milieu naturel qu'on
finit par les désigner sous le nom de Mozabites.

Pour des raisons militaires les villes se situent sur des pitons ou des
croupes ce qui dégage en même temps les terres cultivables. Les cités
répondent à un schéma radioconcentrique, elles s'organisent autour
de la mosquée cette dernière est construite à l'endroit le plus haut et
sert de dépôt d'armes , de magasin, voire de tour de guet. À l’
intérieur des remparts, toutes les villes disposent de puits qui les
approvisionnent en eau potable

Un désert dans le désert, c'est ainsi que l'on qualifie la région de La construction des maisons était soumise à de véritables règles
chebka à 600 kilomètres au sud d'Alger. Ce plateau rocheux du nord d’urbanisme qui concernaient l’orientation et la hauteur en particulier
du Sahara ( nommé Hammada) est entaillé par l'oued M'zab qui , il ne devait pas être possible de voir chez le voisin et il n’était pas
traverse la vallée du Nord-Ouest au Sud-Est. Le climat y est permis de lui porter ombre.
redoutablement chaud et sec. C'est pourtant ici que les ibadites,
D’autres règles plus religieuse régissaient les constructions: rien
s'installèrent dès le XIe siècle. Le modèle de ville et d'habitation
dans l’apparence extérieure des maisons ne devait marquer les
élaboré qu'ils conçurent leur permit de supporter cet environnement
différences de fortune, cette absence d’ostentation faisait qu’aucune
hostile. Fonctionnelles , écologiques avant la lettre, les constructions
maison ne tranchait sur les autres par sa grandeur ou son style.
du M'zab aux lignes épurées ont été une source d'inspiration pour des
architectes et des urbanistes du XXe siècle comme Le Corbusier,
la chaux : les carbonates sont très abondantes dans la région, mais la
calcination nécessite beaucoup de bois ce qui rend l'opération difficile ,
2.1.Matériaux actuellement on fait venir du bois du Nord pour fabriquer la chaux
Les matériaux et les procédés utilisés sont conçues pour résister à la industriellement sur place.
chaleur, Said Mazouz, professeur d'architecture et d'urbanisme à
l'université de Oum El Bouaghi souligne que : " les murs mesurent un le plâtre il est produit industriellement , son utilisation supplante
mètre d'épaisseur à leur base. Ils sont formés de moellons de pierres actuellement celle du timchent
recouverts de timchent, un mortier de plâtre traditionnel de couleur le palmier: il est utilisé qu’après sa mort, la construction emploi le
grise obtenu à partir du gypse. Des études ont mis en évidence les stipe(tronc) pour réaliser les poutres, ou pour la menuiserie, la palme
propriétés d'inertie thermiques remarquables de ces murs. Ils ont la (séchée) est utilisée dans le plancher ou en guise de cintre pour la
capacité de retarder la pénétration de la chaleur pendant 14heures. construction de l'arc.
Autrement dit, la chaleur entre au moment où la fraîcheur du soir peut
la compenser".

Si Autrefois, la construction faisait appel à des matériaux


exclusivement locaux , ce n'est plus une règle aujourd'hui, de façon
général on note la présence des matériaux suivants

Pierre: des blocs grossiers, de dimensions variables, sont extraits des


strates régulières de calcaire blanc, ils sont mis en vente sans avoir
subit de taille; un simple équarrissage peut avoir lieu sur le chantier,

Brique crue: de la taille d’un parpaing elle est fabriquée à partir des
sols les plus argileux (le toub). La terre mouillée , est ensuite séchée au
soleil. Parfois on ajoute de la paille à la pate pour lui donner plus de
cohésion et de solidité,

le sable: argileux, il est utilisé directement comme mortier. Non


argileux, il entre dans la composition de certains liants.

le timchent : sorte de plâtre traditionnel , de couleur grise, obtenu à


partir d'un gypse hydraté de la Chebka
2.2.Organisation spatiale

Les maisons, de forme cubique et de taille semblable, elles


comprennent généralement de deux niveaux, fruit de l'adaptation au
climat et aux conditions sociales. Pour se protéger de l'excessive
lumière saharienne, le patio est couvert , son toit est percé d'une
modeste trappe nommé chebek, ce dernier est recouvert d'une grille, il
est une source de lumière et d'air. Autour de cet espace central
s'organisent les pièces : on retrouve le foyer , le lieu de tissage ,
latrines, ablution une pièce est spécialement isolée pour la prière ou
les réunions, chambres , salons ...etc. À l'étage le chebek à pour
conséquence de créer un important plateau de terrasse, bordé le plus
souvent d'une galerie nommé iqomar. La largeur des pièces se réduit à
la portée de la poutre de palmier (environ 2 m).
2.3.Géométrie
Au m'Zab la forme de maison est le résultat de l'adaptation au site à
son relief, au mitoyenneté , au matériaux de construction.

A) Forme et orthogonalité

Les ibadites ont adopté un système de la solive de palmier c’est-à-dire


une charpente impliquant le principe de l’orthogonalité , or ils ne se
sont pas enfermés dans l’exactitude de l’angle à 90°, il en résulte un
quadrilatère irrégulier, trapézoïdal cette irrégularité n’est décelée que
lors d’un relevé. Les maisons sont bâties dans un total
désintéressement de la symétrie. Les formes des maisons du ksar sont
B) Ordonnance et rythme
le résultat de l’adaptation de ces dernières au site et aux mitoyennetés
donnant des formes irrégulières, les maisons des palmerais essayent L’ordonnance architecturale est l’organisation des éléments d’un
d’avoir une certaine orthogonalité sans y arriver réellement. ensemble construit, en dehors des besoins de ces derniers. Cette
organisation est fonction de « lois », de notions de « composition »
telles que : l’unité, le balancement, les rapports proportionnels, les
rythmes etc » . Le m’zab a rompu avec la notion d’ordonnance, ses
constructions et ses ensembles ne sont pas des compositions. Le m’zab
nous propose d’acquérir l’harmonie par de justes moyens d’objectivité
interne, en ignorant tout à fait les intentions d’aspect. L'ordre auquel
obéissent les constructions mozabites sont les règles de bon voisinage,
( on s’interdit de terminer dans une maison une arcature au droit d’un
mur mitoyen pour éviter que la poussée oblique de la dernière travée
soit risque de désordre pour le voisin, ou comme dit plus on ne doit
absolument pas voir chez le voisin)

Rythme : au M’zab, les éléments de mise en œuvre, tels que les palmes,
sont rétifs à des mesures constantes: quant aux fonctions de passages,
elles ne peuvent être réduites à une seule dimension répétitive. La
notion de rythme est également éliminée.
C) Proportions :

Le rapport hauteur largeur obéit uniquement aux conditions


d’utilisation et non a un nombre précis ainsi Le rapport de dimensions
d’ouvertures ou de bâtiments sont ceux que réclament l’usage ici et
les propriétés des matériaux. ( ses rapports sont fonction de la
manière d'habiter, en occurrence on calcul la hauteur des bâtiments et
des ouvertures selon la station assis au sol )
2.4.Parcours
A) Ruelles

Les ruelles du Ksar sont étroites ombragées et cela pour se protéger


de l’ excès de lumières, les matériaux ne peuvent pas avoir une grande
capacité portante donc on s’adapte à leur limite de portance , les
ruelles sont sinueuses pour cause de l’adaptation des maisons sur le
relief, on retrouve des escaliers a des moments du parcours, large et
saccadées des fois . Les rues ne connaissent pas de façades d’aspect
austère elles ne sont là que pour permettre le passage des hommes et
des animaux.
B) Chicane

On entre dans la maison par une chicane, la skiffa, qui donne sur une
seconde porte. Même si la première est ouverte, rien n'est dévoilé de
l'intimité de ses habitants. la chicane est l'espace intermédiaire entre
un dehors public et un intérieur privé, placée en angle , elle joue un
double rôle : social et climatique. elle permet de briser la vue vers le
cœur de la maison et ainsi d'un point de vue climatique , elle sert de
prise d'air indispensable pour la ventilation en effet la porte est
pensée ouverte en toutes circonstances.
C) west eddar : centre de la maison , amessent eddar D) escalier

Le patio central est couvert, seule une petite ouverture ( chebek ) y est L’escalier du M’Zab est presque systématiquement d’une seule volée
pratiquée, la relation au ciel est de ce fait rompue, il ne peut jouer le car les étages y sont moins élevées, il est pris entre deux murailles
même rôle qu'au Maghreb. Dans la maison mozabite il dessert toutes d’une structure , la dernière volée qui mène a la terrasse est protégée
les pièces de la maison. par une couverture qui suit le rampant des marches , ce qui est
intéressant dans ce parcours c’est que l’œil ne souffre pas du passage
critique où le regard va du dessous le plafond inferieur au dessus du
plancher , il est étroit et pas très haut.
F) Terrasse : espace découvert , centre du haut, emess enej

Les terrasses qui reconstituent en quelque sorte le patio du Maghreb ,


et qui est au rez-de-chaussée appelé centre de la maison , la terrasse
s’appelle en mozabite centre du haut notion qui n’existe pas dans les
maisons du Maghreb. On peut trouver deux acrotères celui qui se
termine a ras du sol indiquant que la terrasse n’est pas aménagée et
celui qui est surélevé de la moitié d’un niveau est donne un aspect
spécifique à la maison mozabite .

E) l'iqomar : le niveau de la terrasse comporte un portique nommé


Iqomar bordant un coté du chebek ou plusieurs, il peut être d'une
travée ou de deux ,
2.5.Lumière2

A) Ouverture

Les ouvertures, servent principalement à la ventilation et la vision,


comparables à des meurtrières elles font jusqu’à 7 cm de largeur la
hauteur variant de 30 a 60 cm et c’est tant pour protéger l’intimité que
pour protéger du soleil.

2 Dans cette partie nous citons en premier les deux sources de lumière
qui sont l'ouverture et le chebek, l'espace terrasse et Iqomar sont
intéressant à étudier par leur rapport à la lumière. cependant
l'étudiant se doit pour les prochains cours de s'intéresser à la relation
de chaque espace avec la lumière.
B) Chebeq

Principale prise d'air et de lumière. Le patio mozabite est recouvert


d’un chebeq sorte d’ouverture modérée ouverte sur le ciel, cette
solution a pour conséquence immédiate d’atténuer la lumière au rez-
de-chaussée , ainsi on ne peut y ouvrir des appartements comme au
Maghreb, seul des pièces sont a disposition.
D) Terrasse : E) l'iqomar : l'orientation du portique de l'étage , ouvert au Sud, est
remarquable. L'été, le soleil est haut, et ses rayons ne peuvent y
Les terrasses sont orientées sud pour pouvoir bénéficier de la chaleur déranger le séjour. L'hiver, bas sur l'horizon, il réchauffe et pénètre
en hiver dans le ksar, et c’est dans la journée on use des terrasses, largement cet espace
abritées des vents et chauffées par le soleil , dans les palmeraies on les
fuit le jour on les cherche la nuit , les construction sont moins
nombreuses on multiplie les chambres à l’étage pour bénéficier de la
fraicheur du soir

2.6.Usages et pratiques
Les mozabites se distinguent par les pratiques et usages vis à vis de
leur habitat, ainsi l'été, pendant la journée, le chebek est recouvert
d'une natte ou de palmes pour protéger la maison de la chaleur. On le
découvre le soir pour permettre à la fraîcheur de pénétrer, à l'inverse
de l'hiver

les Mozabites pratiquaient aussi une sorte de nomadisme saisonnier


et journalier, passant l'hiver dans le ksar, et l'été à la palmeraie, dans
une maison plus sommaire, comme nous l'avons déjà mentionné les
terrasses sont orientées sud pour pouvoir bénéficier de la chaleur en
hiver dans le ksar, et c’est dans la journée qu’on use des terrasses,
abritées des vents et chauffées par le soleil , dans les palmeraies on les
fuit le jour on les cherche la nuit . 3. l'architecture de la
casbah d'Alger3
"Elle est unique . Elle n'a pas sa pareille.
Aucune autre n'a à la fois cette orientation , cette position , ce climat ,
cette précise architecture . Une ville dont les terrasses habitées s'étagent
en escalier jusqu'à la mer"

3 La Casbah d'Alger désignait à la base la ville haute , la citadelle lieu de

pouvoir , on devrait parler de médina d'Alger, le terme s'est étendue et on


l'emploi de nos jours pour désigner la vieille ville
La construction de la ville commença en 1516 et se poursuivit dans le
courant du XVIIe siècle. Bien que son organisation administrative et
militaire y eut entrainé la présence de nombreux Turcs, Alger n'était
pas une ville ottomane. La ville combinait la science de l'architecture
militaire turque à la tradition architecturale arabo-méditerranéenne.
L'état florissant du commerce se reflète dans la richesse extrême du
décor interne des maisons d'Alger. La position naturelle
exceptionnelle du site explique ses rues sinueuses, véritables
méandres caractéristiques de la ville ancienne. Elle fut classée site
historique du patrimoine international en 1992.
Alger donne l’image d’un triangle dont la base serait la mer et le
sommet la citadelle les deux côtés du triangle sont des remparts, l’un
d’entre eux suit un ravin profond propice à la défense, l’autre qui est
l’axe de la croupe sur laquelle est posée , ainsi par sa configuration
Alger ne peut ni avancer ni reculer. La ville d’Alger à l’origine était
desservie par plusieurs portes :Bab El Oued , Bab Azoun, et la porte
des Iles (Djazair), bab El Bhar, bab Jdid, cette basse ville est
administrative, militaire et commerçante.
3.1.Matériaux

Rodin de thuya utilisé comme


matériau parasismique

Les matériaux de construction utilisés sont pour la


plupart locaux : le bois, la pierre, la chaux, le tuf, brique,
et le bois de thuya , ils n'est cependant pas rare de
trouvé dans les riches demeures des matériaux
décoratifs importés : marbre d'Italie, faïence d'Hollande 3.2.Organisation spatiale
ou de Tunisie....etc Sous-sol Rez-de-chaussée
A : pièce A: entrée / B: Skiffa / C : patio /
D : galerie / H: escalier / I , G : Plans des différents niveaux d'une
B : citerne pièce d'habitation ou réserve / maison algéroise avec légende
F : pièce

La maison algéroise est conçue sur un plan à peu près immuable,


probablement hérité des civilisations antiques : une cour centrale
(un patio), autour de laquelle se distribuent les pièces d'habitation,
précédées de galeries en arcs brisés outrepassés reposant sur des
colonnes ou sur des poteaux de bois, sur deux étages. L'accès au
patio n'est jamais direct. Une entrée sous forme de couloir, souvent
bordé de banquettes, se prolonge d'une chicane qui dissimule
faux étage Second niveau l'intérieur de l'immeuble, jusqu'à ce que le visiteur soit autorisé à y
pénétrer.

La maison riche ne se distingue de la demeure humble que par ses


dimensions au sol, son entrée un peu plus opulente et surtout
l'importance de sa sqifa. Naturellement, la richesse du décor varie
en proportion de la fortune du constructeur.

Toutes les maisons connues disposent d'un puits ou d'une citerne,


souvent des deux. Des caves ont pu servir d'entrepôt de denrées
alimentaires.

Dans les riches demeure ( comme Dar Aziza ) se trouve généralement


J: faux étage comprenant au second étage une belle pièce (salon de réception intime, mais aussi,
K : pièce doté d'un k'bou/M: espace
latrine et pièce d'eau salon d'honneur, précède d'une double galerie. C'est également à ce
ouvert /J cuisine /L: pièce
niveau que l'on trouve les cuisines et les bains, Ceux-ci sont souvent
surmontes d'un faux étage. (Des latrines avoisinent les bains).
Terrasses
3.3.Géométrie B)Ordonnance et rythme
A) Forme et orthogonalité

Forme quadrilatère

L’espace s’articule autour de la cour carré ou rectangulaire

Le résultat étant quatre appartements s’ouvrant sur galerie

On essaye de respecter l’orthogonalité pour pouvoir avoir des angles


réguliers.

Dans une partie des façades de la maison se trouve le Kbou incrusté


sorte d’Iwan.

Un rythme est donné par la répétition des arcatures (brisées


outrepassées )

Au croisement des angles une coupole surplombe l’espace


coupole au
croisement
des angles

coupole au dessus du K'bou


C) Proportion

Les constructions de la Casbah répondent a de stricts règles


géométriques, les rapport hauteur largeur sont préalablement calculés
pour pouvoir insérer tous les éléments constituant l’espace
architectural a juste proportion.
3.4.Parcours

A) Ruelles

Les rues de la Casbah sont étroites et en escalier épousant le relief


accidenté du site.

Les façades sur rue sont dénuées de décoration.

Les fontaines constituent des points d’ arrêts , décorées elles


ponctuent le parcours .
B) Porche, Driba, Squifa

Dans les grandes demeures et les palais la sqiffa peut devenir cet
aménagement qu'est la driba, munie en son milieu d'une chicane
supplémentaire menant à la maison.

P: Porche place du maitre à


l’écart de la circulation, ou
oustouana marquée par un œil
sur plan. Ailleurs, hors des remparts de la ville, dans les somptueuses villa nous
a : banquette pouvons observé un porche sous K'bou
c : Service
b.1 : Squifa intérieure le west
eddar est au même niveau de
driba
b.2 : Escalier vers le west ed dar
situé au niveau superieur
C ) West Ed Dar (Le Patio) Le patio ou west eddar , véritable âme de la maison , source de lumière
et de chaleur, relation au ciel, espace de vie communautaire par
excellence , c'est ici qu'on se déroule les fêtes, ici aussi qu'on tisse , on
fait la lessive. Au delà de sa forme et de son ornementation se sont les
activités qui s'y déroule que le définisse. Le patio est à ciel ouvert , il
est bordé d'une galerie à colonnades puis les entrées des chambres(
appartements de la famille patriarcale étendue.)
D) K'BOU

Renfoncement dans le mur ou décrochement , le K'bou est un espace à


part entière

En Alger, chaque pièce présente en principe un k'bou, sur les quatre


cotés de la cour. On a des chambres longues et étroites dont le mur du ici le kbou crée un passage
fond se creuse en son centre d'un nouvel espace carré : le K'bou ( de ombragé sur rue
kouba , coupole qui souvent le surplombe) , juste en face de la grande
porte ouverte sur l'extérieur. Les maisons riches peuvent en posséder
plusieurs, d'orientation différente, pour les diverses saisons . C'est le
lieu privilégié pour la réunion intime ( aussi princière si le k'bou est
important ) ou même les travaux calmes nécessitant l'adossement et le
repli .A la casbah , la concentration urbaine est telle qu'il n y a pas de
place pour un K'bou véritable , il existera à l'étage mais partiellement
sous forme de décrochement qu'on retrouvera en encorbellement en
extérieur.

kbou crée un relief sur la


façade d'apparence austère
E ) L’escalier

Les escaliers sont a volées droites, lorsqu’ils sont de hauteur


importante et on besoin d’un certain retour .

C’est un lieu en soi et non pas seulement un passage.

Elle enveloppent la personne qui les gravitent.


F ) La terrasse

La terrasse comme le patio joue un rôle important dans la vie


communautaire notamment celle des femmes , c'est ici qu'on roule le
couscous , qu'on discute , qu'on tisse. Notons que les femmes se
déplacent de terrasses en terrasses pour rejoindre leurs voisines , sans
besoin de franchir le seuil de la porte.

Au niveau de la terrasse il reste généralement une pièce pour pouvoir


profiter de la mer nommé Menzah. L’ acrotère est a 1m10 pour
permettre de s’accouder avec un sentiment de sécurité cette mesure
sera reprise par Le Corbusier plus tard .

Toutes les terrasses ont une vue sur mer.


3.5.Lumière
A ) L’ouverture

Les fenêtres ne sont pas présentes au niveau du RDC , à l’étage elle


se présentent des deux côtés , côté rue et côté cour à la même
dimension.

Elles sont traitées avec souci du détail, la ferronnerie permet


d’atténuer les regards à l’ intérieur de la maison
B ) Portes

Par les dimensions de la porte sur cour , une quantité importante


de lumière peut accéder à l’ intérieur des chambres, de plus en
hauteur on y rajoute des shamsiyat. La porte est la plus importante
source de lumière pour les pièces provenant du patio permettant
de ne pas être dépendant de la lumière provenant de la façade côté
rue.

shamsiyat
c ) Le patio

Le patio reste la principale source de lumière à l’ intérieur des


maisons de la Casbah cette particularité a permis à la famille
d’évoluer en toute intimité tout en communiquant avec
l’environnement.

3.6.usages et pratiques

Il est intéressant de noter la qualité des espaces et leur usages :

le K'bou: lieu de réception intime , lieu de repli

Le patio : lieu de fête , de rencontre mais aussi de travail

la terrasse: lieu de prédilection des femmes, qui peuvent jouir de


la vue sur la rade, papoter avec les voisines, prendre l'air à pleins
poumons, tout en étendant le linge à sécher, les bébés entre les
jambes.
4. Glossaire 5. Bibliographie
Menzeh sorte belvédère André Ravéreau, La casbah d'Alger et le site créa la ville , actes sud
2007
skiffa, squifa, sqiffa entrée en chicane
André Ravéreau, le Mzab une leçon d'architecture, actes sud 2003
chebek : ouverture dans le plancher
Henriette Et Jean Marc Didillon , Cathériene Et Pierre Donnadieu,
amessentidar: centre du bas Habiter le désert : les maisons mozabites, édition Mardaga 1977
ikoumar , iqomar volume sous galerie à l'étage Lucien Golvin, Palais et demeures d'Alger à la période ottomane, Office
emess enej : centre du haut des publications universitaires, 1988

tisefri : salon des femmes Silvo Guindani Et Ulrich Doepper, Architecture vernaculaire, presses
polytechniques et universitaires romandes ,1990
sedda : lit maçonné
Les cités de l'extrême les cahiers de la science Octobre 2014 page 52-56
laali : salon d'hôte à l'étage
Marie Godfrain, L'architecture vernaculaire, quand l'habitat se fond
kbou : pièce en encorbellement dans son environnement, le magazine du Monde le 27.01.2014
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-
actu/article/2014/01/24/retour-aux-
sources_4353074_4497186.html#dvy0i2EdSDcZkB8w.99

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