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voir architecture vernaculaire SILVO GUINDANI ET ULRICH DOEPPER
Fernand Pouillon ou André Ravéreau. En 1982, la vallée du m'zab a été
2. L'architecture du M'zab classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Pour des raisons militaires les villes se situent sur des pitons ou des
croupes ce qui dégage en même temps les terres cultivables. Les cités
répondent à un schéma radioconcentrique, elles s'organisent autour
de la mosquée cette dernière est construite à l'endroit le plus haut et
sert de dépôt d'armes , de magasin, voire de tour de guet. À l’
intérieur des remparts, toutes les villes disposent de puits qui les
approvisionnent en eau potable
Un désert dans le désert, c'est ainsi que l'on qualifie la région de La construction des maisons était soumise à de véritables règles
chebka à 600 kilomètres au sud d'Alger. Ce plateau rocheux du nord d’urbanisme qui concernaient l’orientation et la hauteur en particulier
du Sahara ( nommé Hammada) est entaillé par l'oued M'zab qui , il ne devait pas être possible de voir chez le voisin et il n’était pas
traverse la vallée du Nord-Ouest au Sud-Est. Le climat y est permis de lui porter ombre.
redoutablement chaud et sec. C'est pourtant ici que les ibadites,
D’autres règles plus religieuse régissaient les constructions: rien
s'installèrent dès le XIe siècle. Le modèle de ville et d'habitation
dans l’apparence extérieure des maisons ne devait marquer les
élaboré qu'ils conçurent leur permit de supporter cet environnement
différences de fortune, cette absence d’ostentation faisait qu’aucune
hostile. Fonctionnelles , écologiques avant la lettre, les constructions
maison ne tranchait sur les autres par sa grandeur ou son style.
du M'zab aux lignes épurées ont été une source d'inspiration pour des
architectes et des urbanistes du XXe siècle comme Le Corbusier,
la chaux : les carbonates sont très abondantes dans la région, mais la
calcination nécessite beaucoup de bois ce qui rend l'opération difficile ,
2.1.Matériaux actuellement on fait venir du bois du Nord pour fabriquer la chaux
Les matériaux et les procédés utilisés sont conçues pour résister à la industriellement sur place.
chaleur, Said Mazouz, professeur d'architecture et d'urbanisme à
l'université de Oum El Bouaghi souligne que : " les murs mesurent un le plâtre il est produit industriellement , son utilisation supplante
mètre d'épaisseur à leur base. Ils sont formés de moellons de pierres actuellement celle du timchent
recouverts de timchent, un mortier de plâtre traditionnel de couleur le palmier: il est utilisé qu’après sa mort, la construction emploi le
grise obtenu à partir du gypse. Des études ont mis en évidence les stipe(tronc) pour réaliser les poutres, ou pour la menuiserie, la palme
propriétés d'inertie thermiques remarquables de ces murs. Ils ont la (séchée) est utilisée dans le plancher ou en guise de cintre pour la
capacité de retarder la pénétration de la chaleur pendant 14heures. construction de l'arc.
Autrement dit, la chaleur entre au moment où la fraîcheur du soir peut
la compenser".
Brique crue: de la taille d’un parpaing elle est fabriquée à partir des
sols les plus argileux (le toub). La terre mouillée , est ensuite séchée au
soleil. Parfois on ajoute de la paille à la pate pour lui donner plus de
cohésion et de solidité,
A) Forme et orthogonalité
Rythme : au M’zab, les éléments de mise en œuvre, tels que les palmes,
sont rétifs à des mesures constantes: quant aux fonctions de passages,
elles ne peuvent être réduites à une seule dimension répétitive. La
notion de rythme est également éliminée.
C) Proportions :
On entre dans la maison par une chicane, la skiffa, qui donne sur une
seconde porte. Même si la première est ouverte, rien n'est dévoilé de
l'intimité de ses habitants. la chicane est l'espace intermédiaire entre
un dehors public et un intérieur privé, placée en angle , elle joue un
double rôle : social et climatique. elle permet de briser la vue vers le
cœur de la maison et ainsi d'un point de vue climatique , elle sert de
prise d'air indispensable pour la ventilation en effet la porte est
pensée ouverte en toutes circonstances.
C) west eddar : centre de la maison , amessent eddar D) escalier
Le patio central est couvert, seule une petite ouverture ( chebek ) y est L’escalier du M’Zab est presque systématiquement d’une seule volée
pratiquée, la relation au ciel est de ce fait rompue, il ne peut jouer le car les étages y sont moins élevées, il est pris entre deux murailles
même rôle qu'au Maghreb. Dans la maison mozabite il dessert toutes d’une structure , la dernière volée qui mène a la terrasse est protégée
les pièces de la maison. par une couverture qui suit le rampant des marches , ce qui est
intéressant dans ce parcours c’est que l’œil ne souffre pas du passage
critique où le regard va du dessous le plafond inferieur au dessus du
plancher , il est étroit et pas très haut.
F) Terrasse : espace découvert , centre du haut, emess enej
A) Ouverture
2 Dans cette partie nous citons en premier les deux sources de lumière
qui sont l'ouverture et le chebek, l'espace terrasse et Iqomar sont
intéressant à étudier par leur rapport à la lumière. cependant
l'étudiant se doit pour les prochains cours de s'intéresser à la relation
de chaque espace avec la lumière.
B) Chebeq
2.6.Usages et pratiques
Les mozabites se distinguent par les pratiques et usages vis à vis de
leur habitat, ainsi l'été, pendant la journée, le chebek est recouvert
d'une natte ou de palmes pour protéger la maison de la chaleur. On le
découvre le soir pour permettre à la fraîcheur de pénétrer, à l'inverse
de l'hiver
Forme quadrilatère
A) Ruelles
Dans les grandes demeures et les palais la sqiffa peut devenir cet
aménagement qu'est la driba, munie en son milieu d'une chicane
supplémentaire menant à la maison.
shamsiyat
c ) Le patio
3.6.usages et pratiques
tisefri : salon des femmes Silvo Guindani Et Ulrich Doepper, Architecture vernaculaire, presses
polytechniques et universitaires romandes ,1990
sedda : lit maçonné
Les cités de l'extrême les cahiers de la science Octobre 2014 page 52-56
laali : salon d'hôte à l'étage
Marie Godfrain, L'architecture vernaculaire, quand l'habitat se fond
kbou : pièce en encorbellement dans son environnement, le magazine du Monde le 27.01.2014
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-
actu/article/2014/01/24/retour-aux-
sources_4353074_4497186.html#dvy0i2EdSDcZkB8w.99
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