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toujours eu pour objectif de voyager sans argent pour de nombreuses raisons. Récit
intéressant, et, surtout, conseils à (ap)prendre d’urgence!
mauvaise humeur.
— Ne pas hésiter à marcher jusqu’aux sorties des villes pour limiter les temps
d’attente.
— Suivre son instinct, si vous sentez que ce type là ou un autre n’est pas cool,
refusez ! Si vous êtes une fille, une vigilance extra est préférable. Prétextez que vous
avez promis à votre mère de ne monter qu’avec des femmes par exemple.
— Faire confiance, il y a toujours quelqu’un qui s’arrêtera et si vous souriez, ça ira
plus vite.
Demander est un exercice plus fatiguant que ce que l’on peut imaginer. Il faut
économiser sa salive surtout si les refus sont nombreux, les « non » sont quand
même très courants (plus en Europe qu’en Amérique Latine ou en Afrique). Ne vous
lancez pas dans l’explication de votre « quête » à tout-va au risque de devoir le
répéter à l’employé, au sous-manager et au manager avant qu’il vous dise que le
patron n’est pas là et que c’est lui qui prend les décisions.
— Raconter votre histoire, démontrez que vous n’êtes pas juste un mendiant
feignant, mais que vous avez un projet, que vous avez une idéologie derrière votre
démarche. Ça aide.
— Souriez…bien entendu. Comme avec le stop, ne vous énervez pas si le patron
refuse, c’est son droit. Au pire, attendez la fermeture et vérifier le conteneur.
— Vérifiez bien les horaires de fermeture et convenez avec le patron de revenir pour
les restes. Il est préférable de faire la tournée des commerces avant le rush vers 11
heures du matin ou 18h du soir et revenir ensuite pour les restes. Si vous arrivez trop
tard le soir, le patron est souvent parti.
5. Le logement
Nous sommes partis sans tente, mais la tente peut être très utile. Sans, il faut ajouter
aux demandes quotidiennes de nourriture, les demandes de logement. Les hôtels et
les auberges de jeunesse peuvent parfois accueillir en l’échange d’un service ou
pas. Encore une fois, évitez les franchises. Dans les lieux touristiques, les hôtels ont
des buffets et il nous est arrivé de pouvoir se servir à la fin et, en prime, de dormir
dans la cour de l’hôtel (à l’abri donc).
De manière générale, il est plus simple et plus pratique de juste dormir dehors. Moins
fatiguant que de chercher à trouver un lieu. Quand il pleut, c’est plus compliqué, il y a
les couloirs dans les villes, les cages d’escaliers (il faut y rentrer tard et s’y lever tôt),
ou les ponts à la campagne.
Là encore, le plus dur est de demander. Il y a beaucoup de gens généreux et
hospitaliers, mais ils ont peur… Après un premier contact, une fois qu’ils ont compris
que nous ne sommes pas des délinquants ou des vagabonds, ils ont tendance à se
détendre et les portes s’ouvrent.
Après un premier contact, une fois qu’ils ont compris que nous ne
sommes pas des délinquants ou des vagabonds, ils ont tendance à se
détendre et les portes s’ouvrent.
Pour se sentir en sécurité, il est bon de demander aux hôpitaux, aux pompiers
(souvent très accueillants), à la croix rouge et autres organismes… Éviter la police,
ils ont tendance à créer plus de problèmes qu’autre chose. Ces organismes pourront
souvent vous laisser au moins dormir dans l’enceinte, et parfois, il auront des
chambres ou des matelas. Surtout en Amérique Latine.
Les squats sont aussi une bonne option mais il n’y en a pas partout…dès que vous
entrez dans une ville, soyez à l’affût des gens aux looks alternatifs…
Couchsurfing ou Bewelcome sont des options mais il faut en général s’organiser à
l’avance, et sans argent c’est plus dur.
6. La Santé
Chacun ses habitudes. Nous n’avions rien prévu mais pas d’alcool et un régime
strictement végétarien pallie certains manques de précautions. Un filtre à eau est
nécessaire en dehors de l’Union Européenne, ou alors il faut demander de l’eau
dans les bars et restaurants qui ont des filtres en général. Bien laver les légumes, ne
pas manger quelque chose qui sent mauvais, éviter les produits laitiers périmés…
De manière générale, sans argent, l’hygiène est importante pour ne pas avoir à
débourser en rentrant chez soi, ou même se faire expatrier. La fatigue et le stress
sont deux incubateurs à maladie et donc à éviter au maximum!
En Europe, les portes sont très fermées, et il faut chercher les squats et les
alternatifs pour trouver du soutien. Une fois sorti du Vieux Continent, tout est plus
simple, les pays musulmans sont hospitaliers par nature et tout le continent
américain aussi (même les États-uniens nous sont apparus bien plus hospitaliers que
les Français!).
Le plus dur au final, est d’accepter son statut de «sans argent». Beaucoup auront
tendance à nous qualifier de profiteurs…jusqu’à ce qu’ils comprennent la démarche
et la soutiennent. Tout est dans l’attitude. Voyager sans argent n’est pas un truc pour
ne pas dépenser et valdinguer gratuitement, c’est une expérience enrichissante pour
découvrir le monde autrement, pour aller à la rencontre des autres (vu que nous
demandons tout, tout le temps, à tout le monde, nous rencontrons beaucoup de
monde), apprendre à lâcher prise, à prendre ce qui vient, ce qui nous est donné.
vent
Pour les intéressés et pour tous ceux qui souhaitent découvrir cette belle histoire, un
Marco
Marco, n’est pas le seul dans ce cas, je reçois beaucoup d’emails de ce type
et plutôt que de répondre à chacun d’entre vous j’ai souhaité écrire un
article sur le sujet, pour répondre à tous ceux qui ontl’angoisse de partir
voyager seul (e).
Mais avant d’aller plus loin laissez moi vous parler de mon
expérience…
Et pourtant, il s’agit parfois du seul moyen de réaliser ses rêves. Car une
fois tous vos amis, toute votre famille et tous vos collègues écumés, il ne
reste plus que vous sur la barque. Les questions surgissent :
PLACE À L’INCONNU
Dans tous les cas, je ne peux que vous conseiller de garder votre esprit et
vos yeux bien ouverts, et d’accepter que voyager, c’est aussi laisser une
belle place à l’inconnu. N’hésitez pas à sourire dans la rue, à engager
facilement la conversation, à demander votre chemin. Car d’un tout petit
échange, peut naître une expérience vraiment fantastique.
En fait, pour moi, le voyage solo a de nombreux avantages : c’est vous qui
avez le contrôle et décidez de tout de A à Z sans pour autant vous
sentir seul.
Je ne peux qu’encourager les personnes qui hésitent à se lancer. Ne
renoncez pas à vos rêves tout ça parce que vous avez peur de partir seul.
Cette peur n’est que passagère, et disparaîtra aussitôt votre première
destination atteinte !