GELE5222 Chapitre1

GELE5222 Chapitre 1 :
Propagation d’ondes
Gabriel Cormier, Ph.D., ing.
Université de Moncton
Hiver 2012
Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 1 / 81

Introduction
Contenu
Contenu
Révision des concepts de base : ligne de transmission
Coefficient de réflexion
Abaque de Smith
Désadaptation à la source

Lignes de transmission
Ligne de transmission
Structure pour guider des ondes électromagnétiques

Exemples :
Câble coaxial
Fil de cuivre
Ligne microruban
Une onde ÉM préfère se propager sur des centaines de km plutôt que
traverser quelques mm d’isolant.

Lignes de transmission Câble coaxial
Câble coaxial
Le type le plus commun.
conducteur
diélectrique

Lignes de transmission Deux fils
Deux fils
De moins en moins utilisé.
conducteurs

Lignes de transmission Plaques parallèles
Plaques parallèles
Peu utilisé, mais utile dans certains cas.
conducteurs

Lignes de transmission Microruban
Microruban
Le type le plus commun pour les circuits intégrés.

Lignes de transmission Coplanaire
Coplanaire
Le deuxième type le plus commun pour les circuits intégrés.

Lignes de transmission Modélisation
Modélisation d’une ligne de transmission
i(z, t)
On analyse une petite section
+
v(z, t) ∆z de la ligne.
−
∆z z
On utilise des R∆z L∆z

éléments idéaux + +
pour modéliser la
v(z, t) G∆z C∆z v(z + ∆z, t)
ligne.
− −
∆z

Modélisation
Dans le modèle précédent,

R = résistance en série [Ω/m]. Représente les pertes du conducteur.
L = inductance en série [H/m].
G = conductance parallèle [S/m]. Représente les pertes du
diélectrique.
C = capacitance parallèle [F/m].
Dans une ligne sans pertes, R = G = 0.

Modélisation
On relie la tension et le courant à z et z + ∆z, et dans la limite où

∆z → 0, on obtient :
dV (z)
= −(R + jωL)I(z)
dz
dI(z)
= −(G + jωC)V (z)
dz

Modélisation
On solutionne :

d2 V (z)
− γ 2 V (z) = 0
dz 2 V (z) = V0+ e−γz + V0− eγz

d2 I(z)
+ −γz
 I(z) = I0 e + I0− eγz
− γ 2 I(z) = 0

dz 2
où p
γ = α + jβ = (R + jωL)(G + jωC)
V0+ : onde qui se propage vers la charge
V0− : onde qui se propage vers la source

Impédance caractéristique
Lien entre la tension et le courant :

s
V+ R + jωL R + jωL
Z0 = 0+ = =
I0 γ G + jωC
L’impédance caractéristique Z0 représente le rapport entre la tension et le

courant sur la ligne.

Longueur d’onde
Représente la distance parcourue par une sinusoı̈de pendant 1 période.

2π
λ=
β
La longueur d’onde est réduite dans un diélectrique.
λ0
λg = √
r
où
c
λ0 =
f

Vitesse de phase
Représente la vitesse à laquelle se déplace un point de phase

constante.
ω
vp = = λ g f
β
La vitesse de phase est réduite dans un diélectrique.
c
vp = √
r

Ligne sans pertes
Sans pertes : R = G = 0
Les équation se simplifient :
r
L
Z0 = (Z0 est réel)
C
√
γ = jβ = jω LC
On obtient aussi :
√ 2π 1
β = ω LC λ= √ vp = √
ω LC LC

Paramètres des lignes de transmission
Ligne coaxiale
! 2 fils ! Plaques parallèles Unité
µ b µ D µd
L ln cosh−1 H/m
2π a π 2a w
2π0 π 0 0 w
C F/m
ln(b/a) ! cosh−1 (D/2a) d
Rs 1 1 Rs 2Rs
R + Ω/m
2π a b πa w
2πω00 πω00 ω00 w
G S/m
ln(b/a) cosh−1 (D/2a) d

Paramètres des lignes de transmission
La constante diélectrique d’un milieu peut être complexe :
= 0 − j00 = 0 (1 − j tan δ)
où
tan δ est le facteur de pertes diélectriques,
0 = r 0
00 = 0 tan δ

Résistance de surface
Rs est la résistance du conducteur en supposant que tout le courant

circule à une profondeur égale à la profondeur de pénétration δs .
r
1 ωµ
Rs = =
σδs 2σ

Effet de peau
Plus la fréquence augmente, plus le courant circule près de la surface

d’un conducteur.
La densité de courant diminue en se rapprochant du centre du
conducteur.
La profondeur à laquelle la densité atteint 37% (1/e) de sa valeur à la
surface est :
1 1
δs = = √
α πf µσ

Transport de puissance
Ligne sans pertes :

puissance transportée par les champs électriques et magnétiques
aucune puissance transportée dans les conducteurs.
Ligne avec pertes :
une partie de la puissance entre dans le conducteur
dissipation sous forme de chaleur.

Théorie des lignes de transmission
Comment intégrer une ligne de transmission dans un circuit ?

Quel est l’impact sur les composantes ?
L’effet principal est la réflexion d’onde.

Ligne sans pertes terminée par une charge
On applique une onde V0+ e−jβz à la ligne, à z < 0.
V (z), I(z) IL
+
Z0 , β VL ZL
−
z
l 0
La charge peut être n’importe quoi : transistor, antenne, etc.

On applique une onde V0+ e−jβz à la ligne, à z < 0.
V (z), I(z) IL
V0+ e−jβz
+
Z0 , β VL ZL
−
z
l 0
La charge peut être n’importe quoi : transistor, antenne, etc.

Le rapport tension-courant sur la ligne est égal à Z0 .

À la charge, si ZL =6 Z0 , il faut que le rapport tension-courant soit
égal à ZL . Que se passe-t’il ?
Une partie de l’onde est réfléchie sur la ligne pour que le rapport
tension-courant à la charge soit ZL .

Tension sur la ligne
L’onde réfléchie est : V0− ejβz

L’onde totale sur la ligne :
V (z) = V0+ e−jβz + V0− ejβz
V0+ se propage vers la charge (onde incidente),

V0− se propage vers la source (onde réfléchie)

Théorie des lignes de transmission Coefficient de réflexion
Le coefficient de réflexion est le rapport entre l’onde réfléchie et l’onde

incidente :
V− ZL − Z0
Γ = 0+ =
V0 ZL + Z0
et donc : −1 ≤ Γ ≤ 1.
ZL − Z0
Γ=
ZL + Z0

La tension sur la ligne est :

V (z) = V0+ e−jβz + Γejβz
Tension max sur la ligne : Vmax = |V0+ |(1 + |Γ|)

Tension min sur la ligne : Vmin = |V0+ |(1 − |Γ|)

Rapport d’onde stationnaire
C’est le rapport entre Vmax et Vmin .
Vmax 1 + |Γ|
SW R = =
Vmin 1 − |Γ|
1 ≤ SW R ≤ ∞
SWR = Standing Wave Ratio

Puissance
Puissance moyenne sur la ligne :
1 |V0+ |2
1 − |Γ|2

Pavg =
2 Z0
La puissance moyenne est constante et indépendante de z.

Si ZL 6= Z0 , la puissance de la source ne se rend pas toute à la
charge. Ce sont les pertes par réflexion :
RL = |Γ|2 = −20 log |Γ| [dB]
RL = Return Loss

Pertes de désadaptation
Représente combien de gain de plus on aurait si la charge était adaptée

(ZL = Z0 ) :
M L = −10 log 1 − |Γ|2 [dB]

ML = Mismatch Loss

Théorie des lignes de transmission Exemple
Exemple
Soit une charge avec un SWR = 1.5. Calculer le RL et ML.

Exemple
SW R − 1
|Γ| = = 0.2
SW R + 1

Exemple
SW R − 1
|Γ| = = 0.2
SW R + 1
RL = |Γ|2 = −20 log |Γ| = 0.04 = 14 dB

Exemple
SW R − 1
|Γ| = = 0.2
SW R + 1
RL = |Γ|2 = −20 log |Γ| = 0.04 = 14 dB
M L = 1 − |Γ|2 = −10 log 1 − |Γ|2 = 0.96 = 0.18 dB


Exemple
SW R − 1
|Γ| = = 0.2
SW R + 1
RL = |Γ|2 = −20 log |Γ| = 0.04 = 14 dB
M L = 1 − |Γ|2 = −10 log 1 − |Γ|2 = 0.96 = 0.18 dB

Selon les chiffres, 4% de la puissance est réfléchie et 96% est absorbée par
la charge. Si la charge était adaptée, on aurait 0.18dB de puissance de
plus à la charge.

Théorie des lignes de transmission Impédance d’une ligne
Impédance d’une ligne de transmission
L’impédance vue à l’entrée de la ligne de transmission :

Impédance de la ligne
ZL + jZ0 tan(βl)
Zin = Z(−l) = Z0
Z0 + jZL tan(βl)
Z0 , β ZL
Zin l

Impédance d’une ligne de transmission
ZL + jZ0 tan(βl)
Zin = Z0
Z0 + jZL tan(βl)
Équation très importante : la ligne transforme l’impédance de la

charge.
Plusieurs cas spéciaux :
Charge : circuit ouvert, court-circuit
Longueur : λ/4, λ/2, infinie

Exemple
Soit une ligne de transmission de 50Ω, de longueur 0.3λ. On branche une

charge de 75Ω sur la ligne. Quelle est l’impédance d’entrée ?

Exemple
Soit une ligne de transmission de 50Ω, de longueur 0.3λ. On branche une

charge de 75Ω sur la ligne. Quelle est l’impédance d’entrée ?

2π
βl = (0.3λ) = 0.6π
λ
ZL + jZ0 tan(βl)
Zin = Z0
Z0 + jZL tan(βl)
Z0 , β ZL 75 + j50 tan(0.6π)
= 50
50 + j75 tan(0.6π)
0.3λ = 35.2 + j8.6 Ω
Zin
L’impédance de la ligne est réelle, l’impédance de la charge est réelle, mais
l’impédance d’entrée est complexe.

Exemple : Implications
Selon l’exemple précédent, on peut faire l’équivalence suivante :
Zs Zs
Vg Z0 = 50Ω 75Ω Vg Zin 35.2+j8.6Ω
source source
Du point de vue de la source, rien n’a changé. L’équivalence est seulement

valide à la fréquence calculée.

Exemple : à faible fréquence
On reprend l’exemple, mais à faible fréquence : f = 1kHz, et l = 5cm

(longueur commune sur planchette).
c 3 × 108
λ= = = 3 × 105
Zs f 1 × 103
2π 5 × 10−2
Vg Z0 = 50Ω 75Ω βl = l = 2π = 1.05 × 10−6
λ 3 × 105
source
75 + j50 tan(1.05 × 10−6 )
5cm Zin = 50
50 + j75 tan(1.05 × 10−6 )
= 75 − j0.0006 Ω
La longueur de la ligne n’a pas d’importance : Zin = ZL .

Théorie des lignes de transmission Cas spéciaux
ZL = 0
Avec un court-circuit (ZL = 0),

Γ = −1
SWR = ∞
L’équation de la ligne est :
Zin = jZ0 tan(βl)
Si 0 ≤ l ≤ λ/4, l’impédance est inductive

Si λ/4 ≤ l ≤ λ/2, l’impédance est capacitive

ZL = 0
Variation de l’impédance pour une ligne court-circuitée
Xin
0
Z0
−5
− 45 λ −λ − 34 λ − λ2 − λ4 0
z

ZL = ∞
Avec un circuit ouvert(ZL = ∞),

Γ=1
SWR = ∞
Zin = −jZ0 cot(βl)
Si 0 ≤ l ≤ λ/4, l’impédance est capacitive

Si λ/4 ≤ l ≤ λ/2, l’impédance est inductive

ZL = ∞
Variation de l’impédance pour une ligne avec circuit ouvert
Xin
0
Z0
−5
− 45 λ −λ − 34 λ − λ2 − λ4 0
z

l = λ/2
Si la ligne est de longueur λ/2,

Zin = ZL
Il n’y a pas de transformation d’impédance

l = λ/4
Si la ligne est de longueur λ/4 + nλ/2,

Z02
Zin =
ZL
C’est un transformation de quart de longueur d’onde (quarter-wave
transformer).
C’est un cas très important.

Transformateur λ/4
Z02
Zin =
ZL
Si ZL = 0,
Zin = ∞
Si ZL = ∞,
Zin = 0
L’impédance de la ligne n’est pas importante.

Ligne branchée à une autre ligne
Ligne infinie (ou

Z0 Z1
terminée par Z1 )
z
0

Ligne infinie (ou

Z0 Z1
terminée par Z1 )
z
0

Γ T
Ligne infinie (ou

Z0 Z1
terminée par Z1 )
z
0

Γ T
Ligne infinie (ou

Z0 Z1
terminée par Z1 )
z
0
Réflexion : Transmission :
Z1 − Z0 2Z1
Γ= T =1+Γ=
Z1 + Z0 Z1 + Z0
Pertes d’insertion :
IL = −20 log |T |
Abaque de Smith
Abaque de Smith
Outil graphique très utile

Permet de visualiser le comportement des lignes de transmission et
des circuits micro-ondes.
Développé en 1939 par P. Smith
C’est un graphe polaire de Γ

Abaque de Smith
Abaque de Smith

Abaque de Smith
Abaque de Smith
Développement de l’abaque de Smith : On commence avec l’équation de
Γ:
ZL − Z0
Γ=
ZL + Z0
On normalise zL = ZL /Z0 :
zL − 1
Γ=
zL + 1

Abaque de Smith
Abaque de Smith
On isole pour zL :
1 + |Γ|ejθ
zL =
1 − |Γ|ejθ
puis on sépare en parties réelles et imaginaires (Γ = Γr + jΓi ).
(1 + Γr ) + jΓi
zL = rL + jxL =
(1 + Γr ) − jΓi

Abaque de Smith
Abaque de Smith
On sépare les composantes réelles et imaginaire en deux équations :

2 2
rL 2 1
Γr − + Γi =
1 + rL 1 + rL
2 2
1 1
(Γr − 1)2 + Γi − =
xL xL
Ce sont deux équations de cercles. Rappel :
(x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r2

Abaque de Smith
Abaque de Smith : cercles de résistance
1
-1 0
-1

Abaque de Smith
Si rL = 0 : Γ2r + Γ2i = 1
1 → Centre : (0,0), rayon = 1
r=0 1
-1 0
-1

Abaque de Smith
Si rL = 0 : Γ2r + Γ2i = 1
1 → Centre : (0,0), rayon = 1
Si rL = 0.33 :
(Γr − 0.25)2 + Γ2i = (0.75)2
→ Centre : (0.25,0), rayon = 0.75
r = 0 r = 0.33 1
-1 0
-1

Abaque de Smith
Si rL = 0 : Γ2r + Γ2i = 1
1 → Centre : (0,0), rayon = 1
Si rL = 0.33 :
(Γr − 0.25)2 + Γ2i = (0.75)2
→ Centre : (0.25,0), rayon = 0.75
r = 0 r = 0.33 r = 1 1 Si rL = 1 :
-1 0 (Γr − 0.5)2 + Γ2i = (0.5)2
→ Centre : (0.5,0), rayon = 0.5
-1

Abaque de Smith
Si rL = 0 : Γ2r + Γ2i = 1
1 → Centre : (0,0), rayon = 1
Si rL = 0.33 :
(Γr − 0.25)2 + Γ2i = (0.75)2
→ Centre : (0.25,0), rayon = 0.75
r = 0 r = 0.33 r = 1 r=3 1 Si rL = 1 :
-1 0 (Γr − 0.5)2 + Γ2i = (0.5)2
→ Centre : (0.5,0), rayon = 0.5
Si rL = 3 :
(Γr − 0.75)2 + Γ2i = (0.25)2
→ Centre : (0.75,0), rayon = 0.25
-1

Abaque de Smith
Abaque de Smith : cercles de réactance
1
-1 0
-1

Abaque de Smith
Si xL = 0.33 :
1 (Γr − 1)2 + (Γi − 3)2 = (3)2
→ Centre : (1,3), rayon = 3
j0.33
1
-1 0
−j0.33
-1

Abaque de Smith
Si xL = 0.33 :
j1 1 (Γr − 1)2 + (Γi − 3)2 = (3)2
j0.33 Si xL = 1 :
(Γr − 1)2 + (Γi − 1)2 = (1)2
1
-1 0
−j0.33
−j1 -1

Abaque de Smith
Si xL = 0.33 :
j1 1 (Γr − 1)2 + (Γi − 3)2 = (3)2
j0.33 j3 Si xL = 1 :
(Γr − 1)2 + (Γi − 1)2 = (1)2
1
-1 0 Si xL = 3 :
(Γr − 1)2 + (Γi − 0.33)2 = (0.33)2
→ Centre : (1,0.33), rayon = 0.33
−j0.33 −j3
−j1 -1

Abaque de Smith
Abaque de Smith : cercles combinés
On combine les cercles de résistance

et d’admittance.
Les cercles de résistance et de

réactance sont orthogonaux.

Abaque de Smith
Abaque de Smith : cercles combinés
On combine les cercles de résistance

j1 1 et d’admittance.
Les cercles de résistance et de

j0.33 j3 réactance sont orthogonaux.
r=0 r = 0.33 r=1 r=3 1

r=∞
-1 0
−j0.33 −j3
−j1 -1

Abaque de Smith Ligne de transmission
Effet d’une ligne de transmission
Équation d’une ligne en fonction de

j1 1 Γ:
1 + Γe−j2βl
Zin = Z0
1 − Γe−j2βl
j0.33 j3
qu’on normalise :
1
Zin 1 + |Γ|ej(θ−2βl)
r=0 r = 0.33 r=1 r=3 =
-1 0 r=∞ Z0 1 − |Γ|ej(θ−2βl)
La différence est le facteur e−j2βl .

−j0.33 −j3
−j1 -1

Effet d’une ligne de transmission
Le facteur e−j2βl représente une

j1 1 rotation de 2βl dans le sens horaire
autour du centre de l’abaque.
j0.33 j3
r=0 r = 0.33 r=1 r=3 1

r=∞
-1 0
−j0.33 −j3
−j1 -1

Exemple
Soit une ligne de 50Ω, de longueur 0.3λ. On branche une charge de 75Ω
sur la ligne. Quelle est l’impédance d’entrée ?
j1 1
j0.33 j3
r=0 r = 0.33 r=1 r=3 1

r=∞
-1 0
−j0.33 −j3
−j1 -1

Exemple
j1 1 On normalise :
ZL 75
zL = = = 1.5 + j0
j0.33 j3 Z0 50
r=0 r = 0.33 r=1 r=3 1

r=∞
-1 0
−j0.33 −j3
−j1 -1

Exemple
j1 1 On normalise :
ZL 75
zL = = = 1.5 + j0
j0.33 j3 Z0 50
La rotation est :
r=0 r = 0.33 r=1 r=3 1 0.3
r=∞ θ= · 180˚= 216˚
-1 0 0.25
−j0.33 −j3
−j1 -1

Exemple
j1 1 On normalise :
ZL 75
zL = = = 1.5 + j0
j0.33 j3 Z0 50
La rotation est :
r=0 r = 0.33 r=1 r=3 1 0.3
r=∞ θ= · 180˚= 216˚
-1 0 0.25
Le nouveau point est
−j0.33 −j3 ≈ 0.7 + j0.18, ou 35 + j9 Ω
−j1 -1

Abaque de Smith Admittances
Cercles d’admittance
j1 1 Pour des admittance y = g + jb, on

peut aussi tracer des cercles.
j3 j0.33
g=∞ g=3 g=1 g = 0.33 1

-1 0 g=0
−j3 −j0.33
−j1 -1

Qu’arrive-t-il si la source n’est pas adaptée à la ligne (Z0 6= Zg ) ?
Zg Γ ΓL IL
+ +
+
Vg Vin Z0 V L ZL
−
− −
z
Zin
l 0
Il y a réflexion à l’entrée de la ligne.

Zg Γ ΓL IL Zin
Vin = Vg
+ + Zin + Zg
+
Vg Vin Z0 VL ZL
−
− −
z
Zin
l 0
La puissance à la charge est :
Zin 2

1 ∗ 1 1 1 1
P = Re{Vin Iin } = |Vin |2 Re 2
= |Vg | Re
2 2 Zin 2 Zin + Zg Zin

On substitue Zin = Rin + jXin et Zg = RG + jXg ,
1 Rin
P = |Vg |2
2 (Rin + Rg )2 + (Xin + Xg )2
On analyse deux cas. Cependant, Zg est fixe.

1 Charge adaptée (ZL = Z0 )
2 Source adaptée (Zin = Zg )

Cas 1 : charge adaptée
ZL = Z0 ⇒ ΓL = 0
Zin = Z0 ,
1 Z0
P = |Vg |2
2 (Z0 + Rg )2 + Xg2
Pour P max, il faut que Zg soit faible.

Cas 2 : source adaptée
Zin = Zg ⇒ Γ = 0
1 Rg
P = |Vg |2
2 4(Rg + Xg2 )
2
Même si Γ = 0, il peut quand même y avoir des ondes stationnaires

sur la ligne.
La puissance à la charge n’est pas nécessairement plus grande que le
cas 1.

Cas 2 : source adaptée
Pour maximiser la puissance :

∂P ∂P
= 0 et =0
∂Rin ∂Xin
Ce qui donne, pour un transfert maximum de puissance,
Zin = Zg∗
La puissance est alors :

1 1
P = |Vg |2
2 4Rg
Γ et ΓL ne sont pas nécessairement 0.

Ligne avec pertes
Ligne avec pertes
Dans le cas d’une ligne avec des faibles pertes, α 6= 0, et donc

l’équation de la ligne est :
ZL + Z0 tanh(γl)
Zin = Z0
Z0 + ZL tanh(γl)
où
γ = α + jβ

Ligne avec pertes
Ligne avec pertes
Le coefficient de réflexion est :
Γ(l) = ΓL e−2γl
La puissance à l’entrée de la ligne (z = −l) est :
|V0+ |
1 − |Γ(l)|2 e2αl

Pin =
2Z0
La puissance fournie à la charge est :
|V0+ |
1 − |ΓL |2

Pin =
2Z0

Paramètres S
Paramètres S
À des fréquences élevées (> 100MHz environ), il est difficile d’obtenir

des bons circuits ouverts ou court-circuits pour mesurer les
caractéristiques d’un circuit.
Il est aussi difficile de mesurer des tensions et courants à des
fréquences élevées.
Par contre, il est relativement facile de mesurer des ondes à l’aide de
coupleurs directionnels.
Pour ces raisons, on utilise une matrice de dispersion (scattering
matrix) pour caractériser les circuits hyperfréquences.
On applique une onde au circuit, et on mesure l’onde réfléchie.

Paramètres S Définition
Paramètres S
Permet de relier les ondes appliquées aux ondes réfléchies.
a1 a2
Réseau
2 ports
b1 b2
Plan de référence

b1 S S12 a1
= 11
b2 S21 S22 a2
Note : les paramètres S sont aussi définis pour plus de 2 ports.

Paramètres S
Pour obtenir les paramètres :

V− V1−

S11 = ab11 = V1+ S12 = b1
=

V2+ =0 a2 a =0 V2+ V + =0

a2 =0 1 1 1
V2− V2−

b2 b2
S21 = a1 a =0 = V1+ V + =0
S22 = a2 a =0 = V2+ V + =0

2 2 1 1

Paramètres S
Définition des paramètres :

Onde réfléchie au port 1
S11 = = Γ1
Onde incidente au port 1
Onde transmise au port 1
S12 = = Gain de 2 à 1
Onde transmise au port 2
S21 = = Gain de 1 à 2
Onde réfléchie au port 2
S22 = = Γ2

Paramètres S
Les paramètres S peuvent donner de l’information quant au réseau :

Si [S] = [S]T : le réseau est réciproque. Un réseau réciproque est le
même dans les deux sens. Utile surtout pour les antennes.
Sans pertes si :
|S11 |2 + |S21 |2 = 1
|S12 |2 + |S22 |2 = 1

Paramètres S Plan de référence
Paramètres S : plan de référence
Les paramètres S dépendent du plan de référence : la distance à

laquelle ils sont mesurés.
Cependant, si on veut déplacer le plan de référence, il suffit de
modifier la phase du paramètre S :
0
Sij = Sij e−j(θi +θj )

Exemple : À cause des équipements, on ne peut pas mesurer directement

le circuit. Il a fallu rajouter des longueurs.
Nouveau
10 plan 20
1 2

Exemple : Si les paramètres S mesurés sont donnés ci-bas, quelle est la

nouvelle valeur si on déplace le plan de référence de 10˚ à l’entrée et 15˚ à
la sortie ?
0.1∠(6˚) 0.9∠(67˚)
[S] =
0.9∠(45˚) 0.12∠(6˚)
0
S11 = 0.1∠[6 − (10 + 10)] = 0.1∠(−14˚)
0
S12 = 0.9∠[67 − (10 + 15)] = 0.9∠(42˚)
0
S21 = 0.9∠[45 − (15 + 10)] = 0.9∠(20˚)
0
S22 = 0.12∠[6 − (15 + 15)] = 0.12∠(−24˚)

De la même façon qu’on déplace le plan de référence, on peut utiliser

cette technique pour éliminer l’effet des câbles lors des mesures.
On appelle ceci du deembedding.

Paramètres S Mesure
Paramètres S : mesure
Z0
Vg Z0 DUT Z0 Z0
Source
Plan de référence
Câbles de mesure
DUT : Device Under Test

Pour le cas général, si on connaı̂t les paramètres S et la charge,
ZS [S] ZL
ΓS Γ1 Γ2 ΓL
S12 S21 ΓL S12 S21 ΓS

Γ1 = S11 + Γ2 = S22 +
1 − S22 ΓL 1 − S11 ΓS

Analyseur de réseau : Agilent E8361C, 10MHz à 67GHz, 147,000$

Paramètres S Utilité
Paramètres S : information
Les paramètres S permettent de rapidement déduire le comportement

d’un circuit en fonction de la fréquence.
Avec S11 , on peut voir si le circuit est bien adapté.
S21 permet de voir le gain (ou perte) à chaque fréquence.
S22 permet de voir l’adaptation à la sortie.

Paramètres S : exemple
Soit le circuit suivant. C’est un circuit qui alimente deux transistors avec
du DC (à partir du port 3). Un signal devrait passer du port 1 au port 2
sans s’échapper par le port 3 (à 40GHz).
➀ ➁

Paramètres S : exemple
Certains paramètres S du circuit précédent :
−10
S11
S21
Amplitude (dB)
−20
S31
−30
−40
−50
0 10 20 30 40 50
Frequency (GHz)

Conclusion
Conclusion
Ce chapitre forme la base du cours. Il est essentiel de bien comprendre

tous les éléments, en particulier :
Ligne de transmission : coefficient de réflexion, puissance.
Abaque de Smith : utilisation.
Cas spéciaux de ligne de transmission.
Paramètres S

Problèmes suggérés
Problèmes suggérés
Dans le manuel de Pozar :

2.2, 2.6 à 2.15, 2.17 à 2.25, 2.30
Et aussi les exemples du PDF.

GELE5222 Chapitre1

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GELE5222 Chapitre1

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GELE5222 Chapitre 1 :

Gabriel Cormier, Ph.D., ing.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 1 / 81

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 2 / 81

Structure pour guider des ondes électromagnétiques

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 3 / 81

Le type le plus commun.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 4 / 81

De moins en moins utilisé.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 5 / 81

Peu utilisé, mais utile dans certains cas.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 6 / 81

Le type le plus commun pour les circuits intégrés.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 7 / 81

Le deuxième type le plus commun pour les circuits intégrés.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 8 / 81

Modélisation d’une ligne de transmission

On utilise des R∆z L∆z

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 9 / 81

Dans le modèle précédent,

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 10 / 81

On relie la tension et le courant à z et z + ∆z, et dans la limite où

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 11 / 81

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 12 / 81

Lien entre la tension et le courant :

L’impédance caractéristique Z0 représente le rapport entre la tension et le

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 13 / 81

Représente la distance parcourue par une sinusoı̈de pendant 1 période.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 14 / 81

Représente la vitesse à laquelle se déplace un point de phase

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 15 / 81

Ligne sans pertes

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 16 / 81

Paramètres des lignes de transmission

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 17 / 81

Paramètres des lignes de transmission

La constante diélectrique d’un milieu peut être complexe :

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 18 / 81

Rs est la résistance du conducteur en supposant que tout le courant

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 19 / 81

Plus la fréquence augmente, plus le courant circule près de la surface

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 20 / 81

Ligne sans pertes :

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 21 / 81

Théorie des lignes de transmission

Comment intégrer une ligne de transmission dans un circuit ?

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 22 / 81

Ligne sans pertes terminée par une charge

On applique une onde V0+ e−jβz à la ligne, à z < 0.

La charge peut être n’importe quoi : transistor, antenne, etc.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 23 / 81

Ligne sans pertes terminée par une charge

On applique une onde V0+ e−jβz à la ligne, à z < 0.

La charge peut être n’importe quoi : transistor, antenne, etc.

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 23 / 81

Ligne sans pertes terminée par une charge

Le rapport tension-courant sur la ligne est égal à Z0 .

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 24 / 81

Tension sur la ligne

L’onde réfléchie est : V0− ejβz

V (z) = V0+ e−jβz + V0− ejβz

V0+ se propage vers la charge (onde incidente),

Gabriel Cormier (UdeM) GELE5222 Chapitre 1 Hiver 2012 25 / 81