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AMEUR AMEUR Abdelkader

Stratégies
de Reproduction
chez les animaux

Zootechnie
Amélioration génétique des animaux d’élevage
Cours
Véterinaire
3ème année - Master
Zoologie
Ecologie

Editions Al-Djazair
AMEUR AMEUR Abdelkader

Stratégies de Reproduction
chez les animaux

Edition El-Djazair
Sommaire

Avant-propos _______________________________________________________ 3
Introduction ________________________________________________________ 4
Stratégie de reproduction chez différentes espèces : (poissons, oiseaux et
mammifères). _______________________________________________________ 6
1. Rappels sur la grande division de l’histoire de la terre (du temps). _____________ 6
Présentation des 4 ères géologiques : _____________________________________________ 6
2. Quelques cas de stratégies de la reproduction chez les oiseaux. _______________ 7
a. Stratégie anatomique. _____________________________________________________ 7
b. Stratégie énergétique de la reproduction. _____________________________________ 10
c. Pratique de « viol » chez les espèces monogames : Cas des oiseaux aquatiques : ______ 12
d. Stratégie comportementale : _______________________________________________ 12
3. Quelques cas de stratégies de reproduction chez les mammifères : ____________ 13
4. Autre cas de stratégies de reproduction chez les mammifères : _______________ 16
a. Phénomènes d’Infanticides chez quelques Espèces _____________________________ 16
b. Cas des chamelles allaitantes :______________________________________________ 17
c. Cas des chaleurs chez la jument :____________________________________________ 17
Indicateurs de la reproduction ________________________________________ 18
1. Manifestation des caractères de la sexualité. _____________________________ 18
2. Indicateurs hormonaux. ______________________________________________ 18
a. Hormones hypothalamiques : ______________________________________________ 19
b. Hormones hypophysaires. _________________________________________________ 19
c. Hormones génitales. _____________________________________________________ 19
3. Indicateurs phérormonaux. ____________________________________________ 20
a. Définition d’une phérormone. ______________________________________________ 20
b. Quelques effets des phérormones. __________________________________________ 20
4. Puberté et comportement comme indicateurs de la reproduction. ____________ 21
a. Cas des mâles. __________________________________________________________ 21
b. Cas de la femelle. ________________________________________________________ 23
III Diagnostic de gestation : ___________________________________________ 25
1. Quelques rappels : ___________________________________________________ 25
a. Pseudo-gestation : _______________________________________________________ 25
b. Différents types de placenta : ______________________________________________ 26
2. Diagnostic proprement dit : ___________________________________________ 27
a. Diagnostic clinique : ______________________________________________________ 27
b. autres méthodes de diagnostic : ____________________________________________ 31
Références bibliographiques __________________________________________ 35

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Avant-propos

La théorie d’histoire de vie propose que les organismes font un compromis dans
l’allocation de l’énergie dans leurs différentes fonctions, les principales étant la
reproduction, le maintien et l’immunité. Cette théorie se base sur la supposition que la
reproduction entraîne un coût en valeur adaptative (fitness). L’objectif principal de ce
livre était d’étudier les stratégies de reproduction chez différentes espèces animales.

En premier lieu, j’ai voulu caractériser l’évolution du concept de la reproduction au


cours des différentes divisions de l’histoire de la terre (du temps). Puis j’ai défini les
grandes stratégies de reproduction chez les oiseaux et les mammifères, dont la stratégie
anatomique qu’est une stratégie très importante chez les familles animales.

En second lieu, je me suis intéressée par les indicateurs de la reproduction et le


diagnostic de la gestation. Concernant les indicateurs, j’ai présenté dans ce livre
l’essentiel indicateur qui sont les manifestations des caractères de la sexualité,
indicateurs hormonaux, indicateurs phérormonaux, puis la puberté et comportement de
l’animale comme indicateurs de la reproduction.

Pour le diagnostic, j’ai fait un rappel théorique puis j’ai mentionné l’essentiel
diagnostic qu’est le diagnostic clinique ou dosage clinique

L’Auteur

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Introduction

Depuis très longtemps, la reproduction a été l’objet de plusieurs études pour


comprendre les mécanismes de son fonctionnement aussi bien chez les invertébrés que
chez les vertébrés.

Ces recherches ont permis à l’homme d’en tirer profit pour connaitre sa propre espèce
et améliorer les performances de production de certaines espèces particulièrement des
mammifères (ovins, bovins, caprins), des oiseaux (poulet de chair, poules pondeuses,
dinde...) et à moindre degré des poissons (pisciculture).

Tout au début, la reproduction a constitué un sujet de spéculation et d’hypothèses :

Exemples :

Dans l’Antiquité, une théorie de la double semence a été évoquée.

- Hippocrate1, Empédocle2, Parménide3 et Démocrite4 :


(1 Médecin grec ; 2 philosophe et législateur Grec ; 3 et 4 philosophes Grecs)

Ils pensaient que la femme produisait une semence comme l’homme, autrement dit, la
fonction génératrice appartiendrait aux 2 parents.

Démocrite et Hippocrate ont soutenu que le sperme provenait de tout le corps. Cette
hypothèse a été rejetée par Aristote (philosophe grec).

La théorie de la double semence fut adoptée à partir du XVI siècle par :

 Bacon François (philosophe 1561-1626).


 Van Helmont (médecin Belge 1577-1644).
 Au XVII siècle par Descartes René (philosophe 1596-1650) (dans son livre
intitulé : traité de l’homme).
 Au XVIII siècle par Maupertuis Pierre Louis (1696-1759) (mathématicien
Français) (dans « venus physique » 1745).

Stenon (1667) avait émis l’idée que « les testicules des femmes » sont analogues aux
ovaires et que de ces testicules sont envoyés, dans l’utérus, des œufs.

Harvey (médecin Anglais du roi Charles 1er) (1651), disséqua plusieurs brebis et
daines, mais, il n’a rien observé dans ce qu’on appelle « testicules femelles » ou ovaires.
Il en conclut qu’ils n’étaient d’aucune utilité pour la génération

Reinier de Graaf (1672) (médecin et physiologiste Hollandais) a travaillé sur les


organes génitaux femelles et observa les follicules contenants les véritables ovules chez
plusieurs espèces de mammifères.

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Chez les femelles gestantes, il vit des corps globuleux, appelés par la suite corps jaunes
par Mer Malpighi (médecin Italien).

Spallanzani (1768) démontra chez les Batraciens que le contact du sperme et des ovules
est nécessaire pour réaliser la fécondation et conclut que les spermatozoïdes n’étaient
pas les agents du développement des œufs. En 1779, il pratiqua sur la chienne la 1 ère
insémination artificielle.

Au XIX siècle, commencent les vraies recherches pour résoudre certaines questions
liées à la reproduction.

En effet :

 Van Baer (1827) découvrit véritablement l’ovule chez la chienne.


 Kölliker (1841) démontra l’origine testiculaire du sperme.
 Sertoli (1865) décrivit les cellules du même nom dans les testicules cellules de
Sertoli).
 Beclard (1884) et Barry (1840) auraient observé la pénétration du
spermatozoïde dans l’ovule surtout chez la lapine.
 Hertwig (1875) observa le même phénomène chez l’oursin et démontra la
fusion des noyaux des gonades.
 Brown-Séquard (1889) inventa l’organothérapie (ou opothérapie; opos = suc,
traitement à base d’extraits d’organes surtout des glandes endocrines) en
s’injectant le liquide extrait des testicules de chiens.
 Lataste et Morau (dès 1888) ont décrit le cycle vaginal chez les rongeurs; suivi
par les observations faites par Heape (1900) sur les stades du cycle œstral.

Fin XIX siècle, naissance de l’endocrinologie :

 Prenant (1898) prouva que le corps jaune est une glande endocrine.
 Bouin et Ancel (1900) ont démontré que les testicules et les ovaires ont aussi
une fonction endocrine.
 Isolement et synthèse des hormones sexuelles des glandes génitales.

Exemples :

Courrier (1924) synthétisa la folliculine.


Butenandt (1934) synthétisa la progestérone.
Laqueur (1935) synthétisa la testostérone.

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Stratégie de reproduction chez différentes espèces :
(poissons, oiseaux et mammifères).

1. Rappels sur la grande division de l’histoire de la terre (du temps).

La division est passée par 4 ères géologiques durant lesquelles toutes les espèces
animales (vertébrées ou invertébrées) ont évolué pour acquérir les caractéristiques
morphologiques, anatomiques et physiologiques actuelles selon leurs modes de vie et
leurs environnements.

En fonction des mécanismes anatomiques et physiologiques, selon l’espèce animale et


l’environnement ou elle vit, on aborde ultérieurement quelques exemples de stratégies
de reproduction chez les oiseaux, les poissons et les mammifères appartenant à 3
classes radicalement différentes.

Présentation des 4 ères géologiques :

De la plus récente à la plus ancienne

Ère quaternaire (durée environ égale à 2.106 années)

Avec 3 périodes (de la plus récente à la plus ancienne) :

 Néolithique (fin de l’ère quaternaire) 500-2500 av-JC : Développement des


élevages (techniques d’élevage et sélection des animaux) et Sédentarisation de
l’homme
 Mésolithique (débute entre 8500 et 10000 av JC) : Caractérisé par un
réchauffement climatique.
 Paléolithique (il ya plus d’un million d’années)

Ère tertiaire ou Cérozoïque (durée environ égale à 65 106années)

Caractérisée par le développement des mammifères et la dérive des continents (Selon


Alfred Wigener 1880-1930 : géophycien et météorologue).

Avec 4 périodes (de la plus récente à la plus ancienne) :

 Pliocène
 Miocène : (apparition des mammifères évolués tes que les singes, les ruminants
et les mastodontes).
 Oligocène : (-25 à -45.106 Années)
 Éocène : (-45 à -65.106 Années)

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Ère secondaire (durée environ égale à 160.106années)

Caractérisée par le grand développement des Ammonites (mollusques céphalopodes


marins) et des grands reptiles (dinosaures) dont la disparition constitue la limite avec
le Tertiaire.

Avec 3 périodes (de la plus récente à la plus ancienne).

 Trias : (durée environ égale à 45.106 années et apparition des premiers


mammifères).
 Jurassique : (dépôt de calcaire dans le Jura)
 Crétacés : (de -65.106 à 110.106 années)

Ère primaire ou paléozoïque (durée environ égale à 370.106ans)

Faune caractérisée par les invertébrés marins puis terrestres. À la fin de cette ère,
apparition des premiers reptiles.

Avec 6 périodes : (de la plus récente à la plus ancienne) :

 Permien (durée environ égale à 30.106 années)

 Carbonifère
 Dévonien
 Silurien
 Ordovicien
 Cambrien

2. Quelques cas de stratégies de la reproduction chez les oiseaux.

a. Stratégie anatomique.

Comparativement à d’autres animaux dont l’appareil reproducteur femelle est pair,


celui des oiseaux est dit « impair », car seuls l’ovaire et l’oviducte gauche existent
généralement chez l’adulte. En effet, l’appareil reproducteur des oiseaux femelle est
composé de deux parties essentielles (l’ovaire et l’oviducte).

Ovaire droit subsiste chez beaucoup d’espèces non domestiques : (Oiseaux de proie et
quelques autres espèces telles que le kiwi).

Cette particularité suscite des interrogations. Durant l’évolution des oiseaux vers le vol
n’avaient-ils pas « éliminer » ce qui est superflu pour devenir plus légers ? Seuls deux
organes essentiels ont persisté à savoir un oviducte très performant et un seul ovaire
très prolifique (production d’ovules).

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En effet, durant la formation embryonnaire, l’oviducte se développe normalement et de
façon symétrique à partir du 4ème jour d’incubation. L’oviducte droit cesse de se
développer au 8 émié jour puis régresse à partir du 11ème jour. Du côté gauche, il se
différencie en plusieurs segments entre le 2ème et le 13ème jour, mais ne communique
pas avec le cloaque.

La complexité anatomique de l’oviducte chez les oiseaux joue un rôle fondamental


dans la formation de l’œuf après ovulation de l’ovule (jaune) : en effet, la formation de
l’œuf fait appel à deux structures anatomiques à savoir l’ovaire pour le jaune et
l’oviducte pour le blanc et la coquille. En résumé, on a pour la formation de l’œuf :

Pour la formation du jaune (vitellogenèse) :

 Vitellogenèse, l’accumulation du jaune à l’intérieur d’un follicule ovarien. Elle


commence chez les jeunes et se termine juste avant l’ovulation (une phase
initiale d’accroissement lente, une autre intermédiaire et une troisième de grand
accroissement).
 Chez la poule, environ 8 follicules sont simultanément en phase de grand
accroissement (avec un décalage d’une journée).
 Origine et constituants du jaune, à partir d’une émulsion d’eau, de lipoprotéine,
de protéines, de minéraux et de pigments (aucune synthèse ovarienne et
provenant surtout du foie : Activité hépatique importante).

Pour la formation du blanc et de la coquille.

 Infundibulum :

 Achèvement de la « membrane vitelline » ; environ 2/3 de l’épaisseur totale


de la membrane :
 Pour la protection du jaune contre le transfert de l’eau en provenance du
blanc.

 Magnum :

 Sécrétion du blanc (Protéines – Glucides – Cendres – Eau).

 Isthme :

Sécrétion et dépôt de la membrane coquillière.


À son arrivée, le blanc commence à être recouvert de fibres protéiques
(entrelacement de ces fibres constitue les membranes coquillères achevées
en 60 à 75 minutes)
Portion terminales de l’isthme (Isthme rouge) : Sécrétion des fibres
protéiques (couche mamillaire de la coquille).

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 Utérus :

 Spécialement conçu pour la formation de la coquille.


 Œuf pénètre dans l’utérus environ 5 heures après l’ovulation.
 Constitution de la coquille plus lente (environ 20 heures).
 Hydratation du blanc dans l’utérus.
 Origine du calcium (sanguin) : Sécrétion du Ca dans le liquide utérin sans
stockage préalable dans les cellules de la paroi.

Remarque : Fécondation dans l’infundibulum au lieu de l’isthme (mammifères) :


Avant toute modification du jaune (ovule).

L’appareil génital mâle est conçu afin :

 D’assurer la fécondation de 1000 à 2000 ovules en reproduction naturelle.


 Cette performance est en partie tributaire du comportement sexuel.

Les testicules sont internes : placés à la base des poumons (contrairement à la majorité
des mammifères).

La température des testicules même que la température centrale (41à 43°c).

Donc la spermatogénèse n’aura pas lieu à une température inférieure à celle du corps
(contraire à certains mammifères).

Seuls 246 espèces d’oiseaux sur 8700 ont un « organe d’intromission » ou pénis ou
organe copulateur.

À l’origine, tous les oiseaux avaient un pénis comme leurs ancêtres reptiliens et que
l’évolution a engendré sa disparition générale ; sauf chez quelques espèces
exceptionnelles. Cette disparition s’est faite au cours de l’évolution des oiseaux pour
un allégement maximum de leur poids pour faciliter le vol.

Les oiseaux d’eau ont besoin d’organe copulateur (pénis). Vraisemblablement, ce


dernier est nécessaire pour éviter la dilution du sperme dans l’eau.

Par ailleurs, l’autruche est un oiseau terrestre et pourtant il est doté d’un pénis. Cet
oiseau ne pratique pas le baiser cloaque en raison de la présence d’un pénis. La présence
de ce dernier chez cet animal d’exception pourrait s’expliquer par l’équilibre difficile
du mâle sur le dos de la femelle, vu leur gabarit et leur poids.

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b. Stratégie énergétique de la reproduction.

Concernant la stratégie énergique, il s’agit d’un ensemble de « traits « façonnés par la


sélection naturelle et (coadaptés) pour réponde à des contraintes environnementales et
physiologiques.

Notion d’effort parental ou investissement parental.

Définition : L’ensemble des activités de la reproduction constitue un effort parental.


De façon plus précise, l’effort parental peut être défini comme étant la dépense en
Temps et/ou en Énergie des parents pour assurer des soins des jeunes.

Autre définition de l’investissement parental : Il correspond aux dépenses qui


induisent un « cout » en termes de condition vitale des parents (« fitness » =
Convenance), qui veut dire aussi leur survie et leur fécondité ultérieures. Cette dernière
est régulée par plusieurs facteurs.

En résumé, il est intéressant pour les parents d’investir dans la reproduction tant que
leur survie n’est pas compromise et que le niveau d’investissement est ajusté pour le
bénéfice qu’ils en tirent en terme du nombre et de qualité de leurs descendants
(performances reproductrices, sexe et taux de paternité).

L’E.P diffère en fonction du sexe de l’individu :

 Chez la femelle, il correspond à la synthèse des œufs, à l’incubation et au


nourrissage des poussins.
 Par contre, chez le mâle, il est dans la plus grande majorité des cas, lié à la défense
du territoire et /ou du conjoint, à la recherche alimentaire pour le conjoint et les
poussins et pour certaines espèces à la couvaison. Donc, l’E.P. du mâle est loin
d’être négligeable.

Autrement dit, chaque sexe a sa propre stratégie idéale d’investissement :

 Pour la femelle, c’est de pondre un maximum d’œufs et que le mâle s’occupe et


élève ses petits. De ce fait, elle peut se remettre en forme et se préparer à produire
d’autres œufs.
 Pour le mâle, sa stratégie idéale d’investissement c’est de féconder un maximum
de femelles et les laisser s’occuper des œufs. Mais en réalité, ce ne sont pas des
stratégies réalisables simultanément, car la stratégie optimale pour un sexe dépend
de la stratégie adoptée par l’autre.

Enfin et de manière générale, L’I.P. ou l’E.P. est essentiellement le fait des femelles.
Ceci est expliqué surtout par deux hypothèses :

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 La première hypothèse : Incertitude de la paternité.

Seule la mère est sûre que les petits sont les siens ; le mal doit être sûr d’être le père
pour que son investissement lui soit bénéfique.

 La deuxième hypothèse : L’abandonnabilité.

Le parent qui peut partir en premier met l’autre devant l’obligation de choisir entre
abandonner les œufs (impliquant une moindre proportion de survivants) et restes pour
les soigner (impliquant ainsi des couts pour celui qui reste). Dans l’histoire de
l’évolution, c’est surtout le mâle qui a la possibilité de partir, car la femelle est
prisonnière (mise devant le fait accompli).

Notion de couts et bénéfices de la mise en réserve, Ajustement des réserves et cycle


annuel.

Chez les oiseaux, les principaux lieux de réserves énergétiques sont les tissus adipeux
(abdominal et sous-cutané).

Pour nombreuses espèces d’oiseaux, l’accumulation de ces graisses permet de résister


contre des conditions alimentaires très difficiles telles que la migration et la
reproduction.

L’accumulation et le maintien de ces réserves peuvent avoir un « cout » énergétique


pour ces oiseaux. En effet, pour pouvoir constituer des stocks de gras, l’animal doit
augmenter son effort de recherche alimentaire au détriment d’autres activités.

Le « surcout » du déplacement pour l’accumulation des réserves peut entrainer aussi


une augmentation du risque de prédation et /ou à une moins bonne efficacité de chasse.

Le principal intérêt d’une constitution de réserves est l’affranchissement complet de la


disponibilité alimentaire pendant les périodes des besoins :

Exemples :

 Cas pour les espèces contraintes de se reproduire hors zones de nourrissage


(oiseaux pélagiques).
 La reproduction elle-même peut augmenter les contraintes limitant ainsi la
recherche alimentaire (Nécessité de couvaison continue dans des
environnements froids).

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c. Pratique de « viol » chez les espèces monogames : Cas des oiseaux
aquatiques :

Une femelle normalement monogame peut être fécondée occasionnellement par


plusieurs mâles pour augmenter le taux de fécondité de sa couvée. On appelle se
phénomène « FEPC » : forced Extra-pair copulation ou Viol.

En effet, les oiseaux aquatiques sont généralement monogames, mais les canards
colverts tentent d’augmenter souvent leur chance de se reproduire en accouplant
d’autres femelles pendant que leurs mâles sont occupés au nid.

Ces canards sont considérés comme les plus célèbres « violeurs » de l’Avifaune et aussi
les plus faciles à observer. Un colvert, seul ou en bande, ont été souvent observés en
train de se lancer dans la poursuite d’une femelle durant l’absence de son partenaire.
Et en aucun cas la femelle a été consentante dans cette situation. Au contraire, elle
essaie toujours d’échapper à ces mâles. Quand elle est sur l’eau, elle plonge.

Enfin, ce phénomène de « viol » est considéré comme rare chez l’ensemble des oiseaux
du fait que probablement 97 % des espèces n’ont pas de pénis (organe copulateur) et
de ce fait ne peuvent s’accoupler que par « baiser cloacal » avec une femelle
consentante.

Lorsque le « FEPC » est pratiqué, on considère que 18% des pontes sont de plusieurs
mâles.

Nombreuses autres espèces aviaires peuvent pratiquer le FEPC :

Exemple :

Le Gobe-mouche noir (Passereau insectivore).


L’accenteur mouchet.
Les mésanges bleues (Passereau insectivore).

d. Stratégie comportementale :

Afin de mieux rentabiliser leur succès reproductif, certains parents privilégient certains
de leurs petits au détriment de la survie des autres. Leur préférence s’adresse aux jeunes
en plus ou moins bonne santé selon les conditions environnementales : il s’agit d’une
prédiction évolutive. Cette théorie a été confirmée par des chercheurs (Université de
Toulouse) travaillant sur le martinet alpin (passereau insectivore) et sur l’étourneau.

Il a été démontré que les parents devraient favoriser les jeunes en mauvaise condition
corporelle lorsque les conditions d’élevages sont bonnes. Inversement, ils s’occupaient
des jeunes en bonne santé, ayant plus de chance de survie, lorsque les conditions ne
sont pas bonnes.

12
Certains oisillons à corpulence plus importante n’hésitent pas à « expulser » du nid les
oisillons les plus faibles et les plus chétifs pour éviter la concurrence de nourrissage.

3. Quelques cas de stratégies de reproduction chez les mammifères :

Stratégie anatomique :

L’appareil génital mâle est formé par un ensemble d’organes chargés d’élaborer du
sperme et le dépôt de ce dernier dans les voies génitales de la femelle.

 2 gonades ou testicules :

Ils sont abdominaux chez l’embryon.

Puis généralement migrent dans les bourses qui les suspendent à l’extérieur (région
inguinale).

Ces animaux sont dits Exorchides ou Phanérorchides (Phanère = Phanéros = apparent).

Orchidées = Orchidées = Orkhis = Testicules.

Cette migration permet aux lignées séminales de se développer à une température


compatible avec leur survie.

Exemples de température des testicules :

Environ 33°C chez le Rat

34 à 35°C chez le Bélier Soit une différence de 2 à 4°C avec


la Température corporelle.
36,7°C chez le lapin

Chez les primates et les ruminants, la migration testiculaire est plus précoce (achevée
avant la naissance) que chez les carnivores, les porcins et les équidés, mais toujours
définitive. Chez les équidés, elle ne s'achève qu'une année après la naissance.

 Vois spermatiques = canaux excréteurs des gonades :

Rôles :

Nourrissent, protègent et acheminent le sperme vers l'appareil copulateur.

Mettre en réserve les spermatozoïdes grâce aux annexes (épididyme, prostate, vésicules
séminales).

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 Organe copulateur ou pénis ou verge :

Lors du coït (accouplement), il dépose le sperme dans les voies génitales


femelles.
Contrairement aux oiseaux et quelques soit les espèces, la fécondation des
ovules chez les mammifères nécessite une insémination vaginale et/ou utérine
pour augmenter les chances de survie des espèces.
Chez les espèces à insémination type utérine, le sperme est abondant et peu
concentré.

Exemples : Étalon, verrat, rat, souris, cobaye, hamster

Il est plus abondant et plus concentré chez les espèces à insémination type vaginale.

Exemples : Taureau, bélier, bouc, lapin, chien, chat

La dimension du pénis est proportionnelle à celle du vagin et du col de l'utérus (voir


particularités appareil génital femelle).

Quelques données concernant le sperme et le type d'insémination/


Concentration
Espèce Type d’insémination Spermatozoïdes Volume de sperme par éjaculât (ml)
(106/ml)
Étalon Utérin 120 (30 – 800) 70 (40 – 300)

Verrat Utérin 100 (25 – 300) 250 (150 – 500)

Rat Utérin 7,7.106 / éjaculât 0,1

Souris Utérin 50.106 / éjaculat 0,1

Cobaye Utérin 80-100.106 / éjaculât 04 – 08

Hamster Utérin 80.106 / éjaculat 0,15

Chat Utérin 3000(1000-9000) 7 (2 – 30)

Chien Utérin - 0,01 – 0,3

Taureau Vaginal 1000 (300 – 2000) 4(2 – 10)

Bélier Vaginal 3000 (2000 – 5000) 1(0,8 – 2)

Bouc Vaginal 2600 (650 -7500) 1(0,5 -2,6)

Lapin Vaginal 700 (100 – 2000) 1(0,4 – 6)

14
 Appareil génital femelle

Contrairement à l'appareil génital des oiseaux et des reptiles (ovipares généralement),


l'appareil génital femelle des mammifères n'est pas limité simplement à l'élaboration
des gamètes, des hormones et à la fécondation, il est également le siège de la gestation,
de la parturition et de la lactation.

Oviductes ou trompes utérines (tubae uterinae) ou trompes de Fallope ou


salpinx:

Constitué de 4 segments anatomiques :

 Pavillon ou préampoule (infundibulum ou tubae utérinae)


 Ampoule :
 Isthme : Portion étroite
 Portion intra- murale ou interstitielle : S'ouvrant dans la cavité utérine par
l’orifice terminal (ostrum uterinum)

Utérus ou matrice ou organe de gestation : Présente une morphologie très


variable d'une espèce à une autre (avec 3 parties) :

 2 cornes utérines (cornua uteri)


 1 corps (corpus utéri) ou cavité utérine
 1 col (Cervix utérine ou col de l'utérus)

Très complexe, avec une histologie qui a évolué selon les différents stades du cycle
sexuel pour recevoir l'embryon et assurer sa gestation.

Rappels histologiques :

Structure générale de la paroi utérine, avec 3 tuniques (de la lumière vers la périphérie):

 Une muqueuse ou endomètre : Avec d'importantes variations structurales


surtout selon les étapes du cycle sexuel.

Il comprend :

 Un épithélium cylindrique simple (cellules ciliées et sécrétrices).


 Un Chorion de tissu conjonctif.

Parois de l’utérus caractérisées, chez les ruminants, par des productions spéciales de la
muqueuse (appeler Cotylédons ou Tubercules muqueuses en forme de disques arrondis
ou ellipsoïdes pour la fixation du Placenta.

15
 Une musculeuse ou Myomètre :

Avec 2 couches musculaires séparées par un espace conjonctif :

 1 Couche profonde, Interne (plus épaisse).


 1 Couche superficielle, externe.
 1 Couche moyenne, vasculaire.

 Une séreuse : Tunique fibreuse enveloppant la matrice.

Quelques spécificités histo-physiologiques de l’utérus des mammifères :

 Glandes utérines : Sécrétion d’un mucus facilitant la traversée des


spermatozoïdes durant leur ascension dans les voies génitales femelles. (pH-
Viscosité et composition chimique conditionnent la traversée des
spermatozoïdes).
 Endomètre : Rôle important dans le processus de nidation et la constitution du
placenta.
 Myometre : Très contractile, intervient au moment de la parturition (la mise bas).

Quelques données sur le Pénis et Tractus génital (longueur)


Espèce Type Pénis Vagin Col Corps Corne
Insémination (cm) (cm) (cm) (cm) (cm)
Jument U 80-90 15-35 5-8 15-20 15-25
Étalon
Verrat U 46-60 10-23 10-23 3.5-5 40-110
Truie
Chien U+V 10 5-15 1-2 1.4-3 10-15
Chienne
Taureau V 98-102 25-30 8-10 2-4 35-40
Vache
Bélier V 30-50 7.5-14 3.5-10 1-1.5 10-12
Brebis
Lapin V 4 7-11 0.7 - 7-17
Lapine

Taille Utérus :

Limitée chez la Chamelle et Jument pour assurer la survie d’un seul fœtus.

4. Autre cas de stratégies de reproduction chez les mammifères :

a. Phénomènes d’Infanticides chez quelques Espèces

Chez certaines espèces polygames, lorsqu’un mâle prend possession d’un Harem d’un
autre prédécesseur écarté, il peut tuer tous les petits, ce qui provoque l’accélération

16
d’un nouveau cycle œstral (œstrus) chez les femelles pour les accoupler. Certains
chercheurs appellent ce phénomène « théorie de la compétition intra sexuelle » (cas des
lions, pongidés : singes androïdes ou chimpanzé – orang-outan – gorille, et Rats).
Vraisemblablement, il s’agit d’un système sélectif naturel.

L’infanticide peut être pratiqué par le mâle et même par la mère.

Une mère tue ses petits :

 Lorsqu’ils sont malformés.


 Lorsqu’elle est stressée et en pensant que l’environnement est hostile.
 Lorsque la nourriture est rare ou absente.
 Lorsqu’elle est affamée, elle se nourrit des jeunes.

L’infanticide peut être évité ou inhibé si le mâle a été en présence de la femelle durant
la gestation ou s’il est fréquemment mis en présence des petits rats (comportement
parental).

Les femelles étrangères à la mère pratiquent l’infanticide :

 Pour se nourrir.
 Ou pour prendre possession du nid de la femelle mère.

b. Cas des chamelles allaitantes :

Assurer la même quantité de lait à son nouveau-né, quelles que soient les conditions
d’alimentation et d’abreuvement. Il s’agit d’une stratégie de survie de l’espèce vivante
dans des conditions arides très difficiles pour les autres animaux.

c. Cas des chaleurs chez la jument :

Une des particularités de la reproduction de jument c’est la variabilité de la durée du


cycle œstral et ses phases :

Moyenne Intervalle
Œstrus 7.5 2-15
interœstrus 14.5 12-17
Du début Estrie à l’ovulation 6 1-14
Ovulation - fin œstrus 1.5 0-3

En pratique : Mieux prendre en considération les limites et non les moyennes.

Exemples : mieux savoir que l’ovulation aura lieu de 1 à 14 j après début des chaleurs
plutôt que de savoir que la jument ovule au 6éme jour de chaleur.

17
Indicateurs de la reproduction

1. Manifestation des caractères de la sexualité.

Sous l’influence des hormones sexuelles, apparaissent les caractères sexuels


secondaires au moment de la puberté : C'est-à-dire, sexe somatique ou sexe
anatomique.

De même, ces caractères sexuels secondaires sont représentés par des différences :
morphologiques (dimorphisme sexuel), anatomiques et fonctionnelles entre les
mâles et les femelles.

Exemples :

Tailles : Le mâle est plus grand que la femelle.

Poids : Le mâle est plus lourd que la femelle.

Croissance : Elle est plus grande et plus rapide chez le mâle.

Proportion : Femelles plus élancées et plus sveltes ; mâle avec un crane plus large, un
train antérieur (avant) plus développé ; des membres antérieurs plus courts ; une
encolure plus forte et une musculature plus importante.

Phanères (Phaneros=apparent) : Par exemple, la présence de cornes chez les béliers ;


une plus grande finesse de la laine chez les brebis ; présence d’ergot ou éperon chez le
coq.

Caractères anatomiques : Exemples : Canines très développées (véritables défenses)


chez le verrat ; présence de canines chez les mâles des équidés seulement (en cas de
présence chez la jument signifie la stérilité).

On définit les caractères sexuels tertiaires comme étant les manifestations


comportementales caractéristiques de l’instinct sexuel. Il s’agit du sexe psychologique
ou sexe comportemental phénotypique.

2. Indicateurs hormonaux.

Succinctement, il existe plusieurs hormones régulatrices de la sexualité et de la


reproduction. Leur concentration sérique ou urinaire indique l’état physiologique et/ou
comportemental de la reproduction.

Elles constituent de véritables indicateurs chez les sujets pubères en activité sexuelles.

Elles sont classées selon :

18
 Le lieu de leur origine.
 Leurs propriétés chimiques
 Leurs effets sur les tissus ou organes cibles.

a. Hormones hypothalamiques :

Sécrétées par l’hypothalamus, elles favorisent ou inhibent la libération des hormones


hypophysaires.

Exemples.

Follibérine ou FollicleStimulatingHormone-Releasing Factor=FSH-RF =


FSH-RH = FRF (RF=Facteur Libérant la FSH).
Lulibérine ou Luteinizing Hormone-Releasing Factor = LH-RF= LRF = LH-
RH (Luteus = Corps jaune).
Gonadolibérine ou Gonadotropin-Releasing Factor = Gn-RH
Prolactolibérine ou Prolactin-Releasing Factor = PRF = PRH.

b. Hormones hypophysaires.

Il existe 2 types :

Soit secrétée par le lobe antérieur de l’hypophyse : il s’agit de Gonadostimulines.

Soit secrétée par le lobe postérieur : il s’agit d’hormones impliquées dans la


maturation et la libération des gamètes et la sécrétion des hormones génitales.

Exemples.

Follitropine ou FollicleStimulating Hormone = Folliculo Stimuline Hormone =


Folliculo Stimulante = FSH.
Lutropine ou Luteinizing Hormone =InterstitialCellStimulating Hormone
=Hormone Luteinostimulante = Luteostimuline = Gonadostimuline B = LH =
ICSH.
Ocytocine ou Ocytocin = Oxytocine = OXT.
Prolactine ou Luteotrophic Hormone = Mammotropic Hormone = Mammotropin =
Lutéotrophine = Hormone lactogène = Hormone galactogène = LTH = PRL.

c. Hormones génitales.

Elles sont sécrétées surtout par les gonades et le placenta et sont chargées s’assurer
l’équilibre physiologique et créer les conditions du rapprochement sexuel :
Fécondation – Gestation – Parturition.

19
Exemples :

 Œstradiol ou Estradiol = Dihydrofoliculine = Dihydroxyœstrine =


Dihydrothéeline.
 Œstrone ou Folliculine = Estrone = Theéline = Hormone folliculaire.
 Progestérone ou Lutéine = Progestine = Hormone progestinogène = Hormone
lutéale = Lutéostérone = Hormone de la gestation.
 Testostérone ou Hormone mâle ou relaxine.

3. Indicateurs phérormonaux.

a. Définition d’une phérormone.

Les interrelations entre les êtres vivants sont assurées par des stimulisonores,
lumineux ou chimiques.

L’existence d’agents chimiques responsables des comportements sexuels a été mise en


évidence. Ces agents chimiques d’abord appelés «Coactones» puis « ectohormones»
sont appelés actuellement «phérormones ».

Ce sont des substances sécrétées à l’extérieur par les membres d’une même espèce,
impliquant un échange d’informations et capables d’entrainer une réponse chez un
congénère.

Chez les mammifères, en absence de phérormones il n’y a pas de reproduction et l’acte


sexuel devient impossible. De même, il s’avère que la durée des cycles œstraux, la
rapidité de la maturation sexuelle, la synchronisation des chaleurs (œstrus) et le
maintien de la gestation dépendent des phérormones.

b. Quelques effets des phérormones.

Un rat mâle adulte peut établir une distinction entre mâles et femelles. Et parmi ces
dernières, entre celles qui sont réceptives (en chaleur) et les autres. La phérormone
sexuelle mâle sert d’aphrodisiaque pour la femelle et la phérormone femelle permet de
connaitre l’état sexuel de celle-ci.

La présence d’un mâle ou de son urine accélère l’apparition de la puberté chez les
jeunes souris femelles.

« Effet Lee-Boot » : La durée des cycles œstrauxet la fréquence des pseudo-gestations


des souris augmentent avec la densité de la population. On attribue ce phénomène à
une phérormone femelle qui agit sur l’hypothalamus qui bloque la sécrétion de
gonadotrophines.

20
« Effet Whitten » : L’introduction d’un mâle dans un groupe de souris femelle dont
les cycles œstraux sont ralentis, synchronise les cycles et, à la 3ème nuit après, les
femelles deviennent fécondables.

« Effet Bruce » : Une souris récemment fécondée présente un blocage de gestation si


elle est mise en présence d’un mâle différent de celui qu’il a fécondé, ce qui ne se
produit pas avec le mâle fécondant. Cet effet ne se produit pas si cette femelle est placée
avec 2 mâles.

4. Puberté et comportement comme indicateurs de la reproduction.

a. Cas des mâles.

Définition de la puberté : C’est la période d’une vie marquée par le début des activités
des gonades (mâles et femelles) et la manifestation de caractères sexuels secondaires.

Âge de la puberté : Âge indicateur de la reproduction.

Il dépend de plusieurs facteurs tels que le climat, l’alimentation, l’espèce, la race, etc.

Les mécanismes physiologiques aboutissant à la puberté sont sous l’influence des


équilibres hormonaux. La principale hormone mise en cause dans ce processus chez le
mâle est la testostérone postnatale.

Exemples d’âges de la puberté du mâle :


Espèce Âge Espèce Âge
Taureau 9-12 mois Verrat 5-8 mois
Buffle 2 ans Étalon 13-24 mois
Bélier 112-185 jours Chien 8-10 mois
Bouc 5-6 mois Chat 7-12 mois
Lapin 6-7 mois Primates Environ 3 ans

Comportement sexuel du mâle :

 Données générales.

C’est l’ensemble de l’activité externe apparente des organismes, liée à sa constitution


anatomophysiologique.

Pour le cas des mammifères, il est fondé sur un processus d’échange de signaux
spécifiques qui joue un double rôle à savoir :

 En permettant à un mâle et une femelle, de même espèce, de se choisir.


 En synchronisant progressivement leur motricité et leur excitation pour donner une
chance aux gamètes (ovules et spermatozoïdes) de se rencontrer (fécondation).

21
Il présente un nombre de caractères fondamentaux se déroulant comme suit :

 Recherche du partenaire :

Synchronisation comportementale après échange d’informations sensorielles (Signaux


visuels, auditifs, chimiques et tactiles) caractérisées par des parades sexuelles et une
excitation mutuelle (spécifique à chaque espèce).

 Réflexe sexuel ou Comportement de copulation ou acte sexuel proprement dit.


 Recherche mutuelle des partenaires.

Certains signaux émis par la femelle donnent une indication de son état de réceptivité
et attirent les mâles.

L’existence chez le rat d’une émanation odorante corporelle a été prouvée. Elle est
variable avec le sexe et évolue en intensité avec l’état sexuel des femelles.

Chez beaucoup de mammifères, des glandes cutanées odorifiantes se constituent soit


dans la région génito-anale soit dans d’autres zones corporelles. Ces glandes sécrètent
des phérormones qui déclenchent des réactions spécifiques d’inhibition ou de
stimulation de la sexualité.

La phonation et l’audition constituent dans certains cas un moyen d’appel et de


reconnaissance des partenaires pour la sexualité.

Certains signaux intéressant la sensibilité générale (contact corporel entre partenaires


dans lequel interviennent le pelage et la fourrure) jouent un rôle dans la sexualité.

Des signaux visuels jouent aussi un rôle dans la recherche d’un partenaire (Exemple :
Dimorphisme sexuel particulier à chaque espèce).

L’attitude corporelle et la mimique ont une importance : Jeux-luttes qui précèdent


l’acceptation du mâle par la femelle.

 Synchronisation comportementale.

Les moyens d’approche et la prise de contact finale entre partenaires varient d’une
espèce à une autre.

Exemples :

Lorsqu’un buffle est mis en présence d’une femelle en chaleur, il se livre à une
« mimique » très particulière : Il agite la tête en ouvrant la gueule, relève la lèvre
supérieure et prend une attitude particulière comme s’il voulait inhaler l’odeur de la
femelle. La femelle répond en urinant.

22
Un bouc mis en contact avec une chèvre en chaleur se place parallèlement à cette
dernière.

L’étalon flaire préalablement la jument au pourtour de la vulve, aux crins et au flanc.


Il hennit, relève la lèvre supérieure, dilate fortement les naseaux et mordille parfois la
jument.

Chez certains mammifères, la femelle s’immobilise avant l’accouplement (une femelle


non réceptive ne s’immobilise pas) (Exemples : Truie-Jument-Chamelle).

Chez le dromadaire, plusieurs manifestations sont à signaler durant les chaleurs.

 Pour le mâle, il devient : Nerveux, méchant, difficile à manier, Augmentation de


la sécrétion salivaire (Bave), Diarrhée, Inappétence et Procidence hors de la bouche
(Expansion palatale).
 Pour la femelle : Agitation, recherche le mâle, se frotte contre le mâle, légère
congestion et avec peu d’écoulement vulvaire.

Termes utilisés pour exprimer l’acte sexuel :

Taureau : Saillie-Monte-Remonte.
Bélier : Lutte-Bélinage (Béliner).
Bouc : Bouquinage.
Verrat : Saillie.
Étalon : Saut-Saillie-Monte.
Chien : Saillie (couvrir).
Lapin : Bouquinage.
Différentes espèces : Accouplement-Coïte- Copulation (Copulatio = Union).

b. Cas de la femelle.

 Âge à la puberté des femelles.

Il dépend de plusieurs facteurs (voir chez le mâle). La restriction globale d’aliment


entraine, comme chez le mâle, un retard de la maturation sexuelle chez la jeune femelle,
une atrophie ovarienne et l’arrêt du cycle ovarien et une atrophie du tractus génital chez
la femelle adulte.

Exemples d’âges de la puberté de la femelle :


Espèce Âge Espèce Âge
Vache 10-12 mois Jument 12-18 mois
Brebis 150-540 jours Chienne Environ 12 mois
Chèvre 6-8 mois Lapine 4-6 mois
Truie 6.5-7 mois Chatte 6-12 mois

23
 Comportement sexuel de la femelle.

Une femelle n’accepte ou ne recherche le mâle que pendant l’œstrus (Période durant
laquelle la femelle s’accouple avec le mâle).

Recherche mutuelle des partenaires par des signaux sensoriels.

Signaux olfactifs (Rôle des phérormones).

Exemple :

Attraction de truie en œstrus par le mâle : Elle fait la distinction entre un mâle d’une
femelle, ou d’un castrat d’un verrat.
Signaux auditifs et visuels (voir comportement sexuel mâle).

Autres signes des chaleurs chez la femelle.

Cas de la vache : Excitation – Inquiétude – Beuglement – Monte ses compagnes


(mimique coïtale) – Acceptation d’être montée avec placidité – De la vulve s’écoule
un mucus filant et parfois strié de sang.

Cas de la jument : Urine fréquemment avec queue relevée et clitoris découvert- une
démarche particulière avec membres postérieurs écartés – accepte l’approche de
l’étalon.

Cas de la brebis : Il est nécessaire de la mettre en présence d’un bélier muni d’un
tablier ou d’un harnais marqueur.

Cas de la chèvre : inquiète et agitée avec une diminution de l’appétit. En présence d’un
bouc, une chèvre en chaleur agite la queue et se laisse flairer.

Cas de la chienne : nerveuse, supporte et même recherche le mâle. L’écoulement


vulvaire diminue et cesse.

Cas de la lapine : En présence du mâle, elle s’immobilise après une courte période de
poursuite et soulève l’arrière-train pour faciliter l’accouplement. Vulve hypertrophiée
et violette (très fugace).

Cas des primates : Chez beaucoup d’espèces, gonflement et tuméfaction de la


muqueuse (Ano-génitale).

24
III Diagnostic de gestation :

Chez les mammifères, le développement de l’œuf s’effectue dans l’utérus maternel. La


gestation est définie comme étant l’état d’une femelle mammifère qui porte son ou ses
petits, depuis la nidation jusqu’à la parturition.

La gestation est caractérisée par la mise en place des dispositifs assurant la nutrition et
le développement embryonnaire.

1. Quelques rappels :

a. Pseudo-gestation :

C’est un état caractérisé par :

 Des signes internes et externes.


 Et d’une vraie gestation, sans qu’il y ait développement d’œuf.

Le phénomène était observé :

 Chez les lapines non fécondées.


 Avec quelques fois du lait dans les mamelles.
 Parfois, elles allaitent même des petits étrangers.
 Observé aussi chez la chienne :

Durant ce phénomène et après arrêt des chaleurs :

 Utérus commence à augmenter de volume.


 Mamelles gonflent (Préparation de la mise bas).

Peut survenir naturellement :

 Après ovulation.
 Ou induit artificiellement.

Exemples :

Excitation mécanique : Emplacement d’une fine baguette en verre dans col


utérin (Durant le pro-œstrus de la ratte) (ratte se comporte comme une femelle
gravide). Le corps jaune persiste avec la sécrétion de la progestérone.
Stimulation électrique du col utérin.
Accouplement avec un mâle femelle vasectomisé.
Injection d’HCG (50UI chez la ratte) (HCG :Human Chorionic Gonadotropin).
Injection d’œstradiol ou de progestérone.

25
Injection de prolactine ou de SO4Cu (1mg/kg) ou chlorpromazine (50mg/kg par
ratte).
Introduction dans l’utérus de la chamelle d’une petite pierre (taille d’un petit
pois) : C’est une méthode empirique.
La durée de la pseudo-gestation varie avec les espèces animales :

 Chienne 60 jours (30-90) souris 10-12 jours


 Chatte 30-40 jours hamster 7-13 jours
 Ratte 12-14 jours lapine 16-17 jours

b. Différents types de placenta :

Le placenta des mammifères est de type allanto-chorial, c'est-à-dire, le placenta dont le


chorion fait appel au mésoblaste de revêtement de l’allantoïde et à ses vaisseaux.

 Type diffus : Avec villosités formant le placenta fœtal réparties sur toute la
surface du chorion (Exemples : Truie et jument).
 Type cotylédonaire : Villosités formant des petites plaques appelées
cotylédons convexes, concaves ou aplatis selon les espèces :

 Cotylédons convexes (bombé) : Vache.


 Cotylédons concaves : Brebis.
 Cotylédons aplatis : Chèvre.

 Type zonaire : Villosités groupées en ceinture complète autour du fœtus.


(Exemple : Carnivores).
 Type discoïde : Villosités formant des disques (Exemple : Primates, rongeurs,
lapines).

Durées de gestation de quelques espèces animales :


Espèce Durée de gestation Espèce Durée de gestation

Vache 280 j (9 mois +10 j) Ratte 21 j

Brebis 150 j Souris 19 j


Chèvre 150 j Cobaye 68 j
Truie 114 j Hamster 16 j

Jument 335 j Lapine 31 j


Chienne 60 j Macaque 168 j
Chatte 63 j Chamelle 1an et 25 jours

26
2. Diagnostic proprement dit :

a. Diagnostic clinique :

Selon des signes maternels (signe clinique probable) :

 Arrêt des chaleurs (œstrus) : (70 % de non-retour en chaleur dû à une gestation) :

 Chez les espèces à cycle court et continu, le non-retour en chaleur constitue


un élément indicatif de la gestation.
 Le non-retour en chaleur peut être causé aussi par des dysfonctionnements
endocriniens, tel que la persistance d’un corps jaune qui entraine un anœstrus
prolongé.
 Inversement, certaines femelles gestantes peuvent présenter des
manifestations de chaleurs. C’est un phénomène fréquent chez la jument et
exceptionnel chez la vache (2 à 5 % chez la vache).

 Changements de comportements :

 Durant la gestation, les femelles sont plus calmes et plus maniables.

 Augmentation du volume abdominal :

 Croissance du fœtus et hypertrophie utérine provoquant une distension de


la paroi abdominale.
 Cette distension peut traduire un état pathologique (Tumeur).

 Changement des grandes fonctions :

 Augmentation de l’appétit.
 Etat d’engraissement.

 Développement des glandes mammaires :

 Hypertrophie de la glande mammaire et le développement des trayons constitue


des signes de gestation chez la génisse.
 Vers le 4e et le 5e mois de gestation, la mamelle d’une génisse est bien détachée
de la paroi abdominale.
 En plus, la sécrétion d’un liquide séreux, puis muqueux qui constitue le pré-
colostrum (signe de Tyvaert). Cependant, une génisse nourrie à base d’aliments
à activité œstrogénique (ex. : le trèfle d’Alexandrie) peut présenter une
hypertrophie mammaire.
 Chez la vache, le développement mammaire ne présente aucun intérêt pour le
diagnostic de gestation (surtout à son début).

27
 Ce développement mammaire peut aussi apparaître chez une chienne non
fécondée après les chaleurs (phénomènes d’une pseudo- gestation associée à une
montée laiteuse).

 Etat croqué (En fin de gestation) :

 Il s’agit de l’affaissement des ligaments sacro-sciatiques quelques jours avant la


mise bas.
 Signaux vaginaux : Examen de la muqueuse et du col de l’utérus.

Selon des signes fœtaux (Signes cliniques certains):

 Mouvement du fœtus :

 Vers le 5e et 6e mois de gestation chez la vache et le 7e mois chez la jument :


Mouvements spontanés à l’intérieur sont assez prononcés pour être perceptibles à
la main à travers l’épaisseur de la paroi abdominale.
 Fin gestation perceptible à la vue.
 Pour observer ces mouvements, on procède à l’exploration du côté ou l’utérus est
le mieux accessible :

 Côté droit pour la vache.


 Côté gauche ou région abdominale inférieure chez la jument.

 Toucher externe :

À partir de la 2ème moitié de la gestation.

Cas de la vache :

 Se placer du côté droit de la vache.


 Prendre appui de la main gauche sur l’angle externe de la hanche droite, au même
temps, appliquer le poing droit sur la partie inférieure de l’abdomen, juste en avant
du grasset.
 Imprimer un mouvement brusque à la paroi abdominale de manière à refouler
l’utérus et son contenu.
 Puis attendre pour percevoir le choc « en retour » lié à la remise en place de l’utérus.
 C’est une méthode efficace à partir du 6ème mois de gestation.

Cas de la jument

 Appliquer la main à plat sur la paroi ventrale, en avant de la mamelle.


 Elle cherche à déprimer la paroi par une pression modérée de manière à provoquer
une réaction fœtale.

28
 Cette réaction fœtale peut- être favorisée par l’administration préalable d’eau
froide.
 C’est une méthode tardive, peu sûre et peu intéressante.
 Cette méthode est difficile chez d’autres espèces telles que la truie.
 Chez les chiennes de petites races et la chatte, des ampoules fœtales sont
perceptibles à partir de la 7ème semaine de gestation.

 Toucher interne :

IL s’agit d’une fouille rectale et d’une exploration vaginale.

La fouille rectale est une méthode certaine de diagnostic clinique de gestation chez
la vache et la jument.
C’est une méthode simple, pratique, précoce et économique ; néanmoins, elle exige
une certaine technicité basée sur la connaissance exacte de l’anatomie des organes
génitaux et de leur situation.
Elle exige certaines précautions de contention, surtout chez la jument, pour éviter
tout incident :

 Utilisation d’un tord-nez.


 Placement de l’animal dans un camper.
 Utilisation d’une plate-longe reliant le postérieur à la région cervicale (pour
éviter les ruades).

o Contention de la tête et relever de la queue constituent des moyens suffisants


chez la vache.
o Main et bras gantés et doigts disposés en cône sont introduits doucement dans
le rectum.
o Une foi le rectum vide de son contenu, on procède à l’examen des organes
génitaux.

Cas d’une vache non gestante :

 Utérus situé presque entièrement dans la cavité pelvienne ou ne dépasse pas une
ligne reliant les 2 angles externes de la hanche.
 Main passée à plat, d’un côté à l’autre du bassin, perçoit un cordon dur, élastique,
de 3 à 4 cm de diamètre et de 10 à 15 cm de long (pour l’utérus).
 En arrière de l’utérus se trouve une masse plus dure et bien délimitée : col de
l’utérus.
 Vers l’avant, le corps utérin se divise en 2 cornes.
 Doigts introduits entre les 2 cornes permettent, par une traction vers l’arrière, de
palper alternativement chacune des 2 cornes et d’aborder les 2 ovaires situés à leur
extrémité.

29
Cas d’une vache gestante :

 Diagnostic basé sur la modification de forme, de dimensions, de situation de


l’utérus, sur perception des membranes fœtales, des liquides fœtaux, des
cotylédons, etc.…
 Ovaire porteur d’un corps jaune gestatif.

Fin du 1er mois de gestation :

 Sac.amniotiques sphérique, avec 1 Ø de 2 cm.


 Sac allantoïdien long d’environ18 cm.
 Longueur du fœtus entre 2 et 4 cm.
 Fœtus fixé à la partie antérieure de la corne.

2ème mois de gestation :

 Longueur du fœtus de 6 à 8 cm.


 Volume des liquides fœtaux de 80à 300 cm3.
 Asymétrie des cornes bien visible.
 Muqueuse vaginale visqueuse.
 Col fermé et recouvert d’un mucus épais.
 Selon ces symptômes : diagnostic sûr à 9 0 % des cas.

3ème mois de gestation :

Distension et asymétrie de l’utérus nettement perceptible (diamètre de la corne gravide


est le double de la 2ème).

 Longueur de l’embryon est de 15 cm.


 Liquides fœtaux varient de 300 à 700 cm3.

4éme et 5éme mois de gestation :

 Les symptômes précédents s’intensifient.


 L’utérus gagne davantage la cavité abdominale.
 L’embryon avec une taille de 25 à 35cm de long.
 Le volume des liquides fœtaux entre 2 et 7 litres.
 L’hypertrophie cotylédonaire facilement reconnaissable.

5éme et 7éme mois de gestation :

 L’utérus s’enfonce davantage dans la cavité abdominale.


 Du 7éme mois à la fin de gestation, la croissance du fœtus s’intensifie.

30
Cas d’une jument :

La fouille rectale semblable à celle de la vache, mais avec plus de précautions.

b. Autres méthodes de diagnostic :

Cas de la jument :

 Taux de progestérone :

 À l’état normal, la teneur en progestérone sérique égale à 0,5ng/ml ou moins.


Durant la gestation, la concentration dépasse 5-6 ng/ml.
 Détermination de concentration au moment présumé de l’œstrus constitue un
élément du diagnostic de gestation (18éme et 23éme jours après la dernière saillie
ou Insémination artificielle).
 Même un taux supérieur à 2ng/ml est un signe de gestation.

 PMSG (prégnant mare Serum Gonadotrope) :

 La PMSG est élaborée par le placenta d’une jument gravide (vers36 émeet 40éme
jours de gestation).
 La concentration augmente rapidement jusqu'à 50 jours et diminue
progressivement pour disparaitre totalement vers le 140ème jour de gestation.
 Sa présence indique l’état de gestation entre la 7ème et la 18ème semaine.

Tests de mise en évidence des de la gonadotropine sérique (méthodes biologiques,


immunologiques et immunochimiques) :

 Tests biologiques :

Réaction d’Aschein-Zondeck :

Souris impubères ou rates impubères (3 à 4semaines d’âge) reçoivent 5 injections sous-


cutanées de sérum à tester :

o 1er jour : 1 injection (1 à 3 ml /souris) (3 à 5 ml/ratte).


o 2ème jour : 3 injections.
o 3ème jour : 1 injection.

Souris ou rattes sacrifiées : 24 à 30 heures après la dernière injection.

Éléments d’une réaction positive :

o Turgescence de l’utérus avec augmentation de son volume (5 fois supérieur aux


dimensions normales).

31
o Congestion des ovaires portant des follicules mûrs. Ces follicules peuvent être
hémorragiques ou transformés en corps jaunes.
o Tuméfaction du vagin et de la vulve.

Méthode donne un résultat positif à 95% des cas chez la jument (gestation entre 50ème
et 100ème jours)

Test de Frédman :

Lapines impubères (1à 1.5kg).

Préalablement, effectuer une laparotomie exploratrice pour s’assurer de la quiescence


génitale.

Injection de 15 cm3 de sérum provenant d’une jument présumée gestante de 45 à 120


jours (veine marginale de l’oreille) (éviter l’utilisation d’un sérum de sang hémolyse).

La laparotomie effectuée 48h après l’injection.

Éléments d’une réaction positive :

o Identiques à ceux de la méthode de Aschern-Zoudeck : follicules hémorragiques,


corps jaunes éventuels et hypertrophie utérine.

Méthode plus simple, plus rapide et de lecture plus facile que la méthode précédente
(avec un faible % d’erreurs).

Erreurs négatives liées :

o À une faible teneur hormonale du sérum.


o À la présence d’anti hormones chez les lapines fréquemment utilisées.
o Au prélèvement du sérum en dehors de la période entre le 50ème et 120èmejours.

Erreur faussement positive :

o Utilisation d’un matériel animal inadéquat (lapines au stade d’ovulation).

Méthodes immunologiques (Wide et Gemzell, 1960)

Basée sur le principe d’inhibition de réaction d’agglutination d’érythrocytes


(Hématies) formolés et traités préalablement par la PMSG en présence d’antisérum
PMSG.

Réactifs utilisés :

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o Immun-sérum spécifique vis-à-vis de la PMSG obtenu après injection sous-
cutanée puis intraveineuse de quantités déterminées d’hormone purifiée.
o Globules rouges de moutons formolés et tannés.

Mise en contact Globules rouges et immuns-sérum donne une réaction d’hémo


agglutination.

Absence d’hémo agglutination présente une réaction positive.

Test d’appréciation des œstrogènes

L’excrétion de ces hormones dans l’urine de la jument est appréciable vers le 90ème
jour et cesse jusqu’au 290ème jour.

Les œstrogènes rencontrés dans l’urine sont, par ordre décroissant, l’œstrone,
l’équilénine et la déhydroéquilénine.

Ils se trouvent à l’état libre ou conjugué : Glycuronidate sodique d’œstriol ou


d’œstradiol.

Recherchées après le 4ème mois de gestation (méthode biologique ou test d’Allen-


Doisy et méthode chimique ou réaction de Cuboni).

Chez la vache :

Détermination hormonale

 Progestérone :

Dosage par la méthode de radio immunologique soit sur le plasma, le lait entier ou sur
le lait écrémé.

Résultat

Plasma

 Négatif : 0,5ng/ml ou 1ng/ml


 Positif : 2ng/ml
 Douteux : 1 à 02ng/ml

Lait

 Positif 11ng /ml


 Négatif 8ng/ml
 Douteux 8 à 11ng/ml

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Crème de lait

 Positif : Plus de 1ng/10µl


 Négatif : Moins de 1ng/10µl

Œstrogènes :

 Taux des œstrogènes plasmatiques augmente après le 150ème jour de


gestation.
 Concentrations peuvent atteindre 6 à 7ng/ml.
 Dosage par radio immunologique.
 Méthode d’application tardive (donc pas intéressante).

Chez la brebis

Intérêt du diagnostic de gestation est de repérer les cas d’infertilité, pour envisager la
reforme de certaines brebis.

 Taux de progestérone plasmatique :

o Méthode permet un diagnostic correct dans 90 % des cas à partir du 28ème


jour de gestation (précoce).
o Exacte à 99% chez les brebis non gravides et 75 à 80% chez les brebis
gravides.
o À partir du 50ème jour de gestation, le taux peut atteindre 7 à 8ng/ml.

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Références bibliographiques

1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Reproduction_(biologie)
2. Thierry Lodé, (2007) Guerre des sexes chez les animaux (La), Odile Jacob, 368
pages.
3. Educagri, (2014) Reproduction des animaux d'élevage : Educagri Editions, - 466
pages
4. Martin H. Johnson et Barry J. Everitt (2001) Reproduction. De Boeck Supérieur,
298 pages
5. Michel Tournaire (1984) Physiologie de la reproduction humaine Masson, 1984
- 256 pages

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Illustration de la couveture : Image courtesy of [Sperm And Egg ~Published on 04 August 2014] at FreeDigitalPhotos.net

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