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Histoire

Géographie
Seconde
Sujet : Les conséquences du mouvement Humaniste sur la religion au XVI° siècle.
Liste des documents :
• Document 1 : Un clergé ignorant et rapace.
• Document 2 : La Foi suffit à un chrétien.
• Document 3 : Le cérémonial catholique.
• Document 4 : Copernic justifie sa vision révolutionnaire de l’univers.
• Document 5 : La vie religieuse à Meaux en 1525.
Consignes de travail :
• Présentez les documents .
• Sélectionner, confronter et regrouper par thèmes les informations utiles au traitement
du sujet.
( La synthèse obligatoire le jour du Bac, n’est pas demandée aujourd'hui ).
 
DEVOIR D’HISTOIRE. SECONDE.
Etude de documents .
Sujet :L’Humanisme, une nouvelle vision de l’Homme.
Liste des documents :
• Document 1 : Erasme et le Nouveau Testament.
• Document 2 : François Ier, protecteur des Lettres.
• Document 3 : Ouvrages publiés en France.
• Document 4 : " La Divine Proportion ".
• Document 5 : Planche anatomique de A.Vésale.
Consignes de travail :
• Présentez les documents .
• Sélectionner, confronter et regrouper par thèmes les informations utiles au traitement
du sujet.
( La synthèse obligatoire le jour du Bac, n’est pas demandée aujourd'hui ).
 
Correction du devoir d’HISTOIRE. SECONDE.
Humanisme et religion.
L’introduction :
Il faut essayer d’éviter de présenter les textes les uns après les autres quand on peut les rapprocher.
Si vous connaissez l’auteur, n’hésitez pas à préciser quelques éléments de sa biographie.
Il faut penser à préciser l’idée générale du document.
Exemple : (A raccourcir sérieusement d’après les consignes du Bac).
Au XVI° siècle, les Humanistes ont soulevé de nombreuses questions sur la société et la religion .
Ainsi, les textes 1 et 2 ont été écrits par deux éminents humanistes qui critiquent la religion
chrétienne : l’un est catholique et a beaucoup voyagé, c’est Erasme qui est l’auteur du premier texte
qui est un extrait de son livre " Eloge de la Folie " paru en 1511, dans lequel il -
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------,
le deuxième est de Luther, moine augustin qui publia " 95 thèses " en 1517 et fonda une nouvelle
religion , le Protestantisme. Dans son texte extrait " De la Liberté " paru en 1520 ,
il------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------.
En se posant des questions , les Humanistes ont permis à d’autres de s’interroger, comme nous le
montrent les documents 4 et 5.
Le document 4 intitulé : " Copernic justifie sa vision révolutionnaire de l’Univers " est extrait
de " Revolutionibus orbium coelestium " paru en 1543,
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------.
Le document 5, est le témoignage d’un vicaire sur " la vie religieuse à Meaux en 1525 ", rapporté
par G. Briçonnet dans lequel on peut voir
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------- .
Enfin, le document 3 est un extrait des recommandations du Concile de Trente qui s’est tenu entre
1545 et 1563 et qui réaffirme ---------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- .
Le Tableau :
Il faut soigner sa réalisation, ne pas faire des cases trop petites, attention à l’expression et à
l’orthographe.
Le choix des thèmes est primordial, il doit se faire en fonction du sujet. Les intitulés doivent être
explicites. (Evitez causes / conséquences).
Ensuite, le classement doit être logique : il faut faire correspondre les idées aux thèmes !
Il faut donc se poser des questions tout au long du devoir.
Il y a eu des nombreuses propositions très judicieuses, en voici quelques exemples :
Thème 1.
Nouvelle idées des Humanistes ; Maintien du dogme même s’il est contesté ; Causes de la Réforme.
Une religion catholique dominante mais critiquée.
Thème 2.
Critique de l’Eglise catholique ; Contestation du culte catholique ; En quoi consiste cette Réforme ?
La Réforme de Luther.
Thème 3.
Position de l’Eglise catholique. Rupture avec l’Eglise catholique. Réaction catholique. Les
changements entraînés par la Réforme.
 
Exemple :
Thème 1: Thème 2 : Thème 3 :
Une religion catholique La Réforme de Luther. Les changements
dominante mais critiquée. provoqués par la Réforme
Protestante.

Document 1 : Le clergé est souvent


Eloge de la Folie de ignare, illettré, ne connaît
Erasme. pas la langue liturgique, vit
dans la luxure, pratique la
Simonie et vend des
Indulgences.

Document 2 : Luther ne reconnaît que la


De la Liberté de Luther Foi comme sauvegarde. Il
simplifie le dogme.
 La charité n’est pas
nécessaire.

Document 3 : La croyance dans les 7


Décisions du sacrements et l’Eucharistie
Concile de Trente sont obligatoires. Le
dogme et le culte sont
renforcés.
Les hérésies sont
condamnées.
Document 4 : Copernic remet en cause le Il affirme l’existence d’un
Copernic justifie sa vision système géocentrique système heliocentrique.
révolutionnaire de prôné par l’Eglise.
l’Univers

Document 5 : Il y a des Protestants dans Une partie de la population


La vie religieuse à Meaux la paroisse mais la plus est gagnée par la religion
en 1525 grande partie des protestante, ( chant, pas de
paroissiens assiste à la messe, pas de prière pour
messe. dans les Saints) mais elle
est excommuniée.

 
 
CORRCTION DU DEVOIR DEVOIR D’HISTOIRE. SECONDE.
L’Humanisme : une nouvelle vision de l’Homme.
L’introduction :
Il est judicieux de présenter le sujet par une phrase d’introduction .
Il faut essayer d’éviter de présenter les textes les uns après les autres quand on peut les rapprocher.
Si vous connaissez l’auteur, n’hésitez pas à préciser quelques éléments de sa biographie.
(n’oubliez pas que vous êtes notés sur vos connaissances également.).
Il faut penser à préciser l’idée générale.
Exemple : (A raccourcir !)
Au XVI° siècle, les Humanistes se sont intéressés à nombreux domaines et ont eu une approche
nouvelle : ils ont placé l’Homme au centre de leurs interrogations.
Ainsi, le texte 1 écrit par Erasme,---------------------------------------------------------------------- dans
son édition du Nouveau Testament en 1516 s’inspire des sources de L’Antiquité, il retraduit
l’ouvrage et y apporte de commentaires pour ------------------------------------------ .
Les documents 2 et 3 nous montrent l’importance des livres et de l’éducation dès cette époque. Le
document 2 est une lettre de François Premier -------------------------------------------qui
------------------------------------------------------------, et le document 3 est un tableau statistique tiré du
catalogue de la British Library qui nous montre
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------ .
Les documents 4 et 5 sont des dessins. Le document 4 a été réalisé par Léonard de Vinci
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ,
il s’intitule " La Divine Proportion " et nous explique
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------, le document 5 est un écorché d’André Vésale tiré de l’ouvrage
" De humanis corporis fabrica " qui nous éclaire
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------- .
 
Le Tableau :
Il faut soigner sa réalisation, ne pas faire des cases trop petites, attention à l’expression et à
l’orthographe.
Le choix des thèmes est primordial, il doit se faire en fonction du sujet. Les intitulés doivent être
explicites. (Evitez causes / conséquences).
Ensuite, le classement doit être logique : il faut faire correspondre les idées aux thèmes !
Il faut donc se poser des questions tout au long du devoir.
Thème 1 : Thème 2 : Thème 3 :
L’Homme est un modèle et Les moyens utilisés. L’évolution de la pensée.
peut se perfectionner..

Document 1 : Erasme veut éduquer la Il va à la source des livres Les Humanistes remettent
Erasme et le Nouveau population : il ajoute des de L’Antiquité qui en cause le savoir dispensé
Testament. commentaires. renferme peu d’erreurs. par l’Eglise. Ils ne veulent
pas publier d’erreurs.

Document 2 : François Premier est un


François mécène. Il rémunère des
Premier protecteur des professeurs pour diffuser et
lettres. faire partager le savoir. Il
encourage la République
des Lettres.

Document 3 : Le Latin régresse au profit


Ouvrages publiés en des langues vernaculaires
France. grâce au développement de
l’imprimerie.

Document 4 : Le peintre a représenté La géométrie , les Les sources d’inspiration


La Divine Proportion. l’Homme dans sa mathématiques sont se rapprochent de
perfection géométrique. employées pour définir le l’Homme.
L’Homme est le sujet beau.
principal d’étude.

Document 5 : Les Humanistes veulent Les expériences Les expérimentations ont
Ecorché d’A.Vésale. connaître et comprendre scientifiques se multiplient. lieu malgré les interdits.
l’Homme.

Etude de documents
Les relations entre les civilisations méditerranéennes au XIIe siècle
Sujet : quelles sont les relations entre les civilisations méditerranéennes chrétienne occidentale,
musulmane et juive ?
Questions :
1) Présenter les documents.
2) Sélectionnez, classez et confrontez les informations.
3) Rédigez une synthèse d'une page environ.
Document 1 : le Jihad
     Le Coran, la tradition et l’unanimité des docteurs de la Loi, tous sont d’accord que le jihad est un
devoir collectif, et qu’il devient un devoir personnel dans certains cas, comme à l’heure actuelle où
les troupes [des croisés] attaquent à l’improviste le territoire musulman. La lutte contre ces troupes
revient obligatoirement à tous les musulmans qui en sont capables. Appliquez-vous à remplir le
précepte de la guerre sainte ! Prêtez-vous assistance les uns aux autres afin de protéger votre
religion et vos frères ! Saisissez cette occasion d’effectuer chez l’infidèle cette incursion qui n’exige
pas un effort trop grand et qu’Allah vous a préparée.
Al Sulami, Traité de la guerre sainte, début du XIIe siècle.
Document 2
     Je citerai comme une attitude remarquable celle d’un Franc d’Antioche. J’avais envoyé là, pour
quelque affaire, l’un de mes compagnons qui descendit sur mon conseil, chez Theodoros Sophianos.
Celui-ci, qui avait pleine autorité dans la ville, était lié avec moi d’une réelle amitié. Il pria son
compagnon de se rendre avec lui à l’invitation d’une de ses vieilles connaissances, un chevalier
franc de la vieille génération, de ceux qui avaient participé aux premières batailles. Il était
maintenant rayé des rôles et retiré à Antioche, dans une propriété dont il vivait. Il nous présenta, me
dit mon compagnon, une table superbe, avec des mets aussi fins, nets et propres qu’on pouvait le
rêver. J’hésitais un peu malgré tout, mais notre hôte me rassura : il ne mangeait plus de nourriture
franque, depuis longtemps. Il avait des cuisinières égyptiennes, sur lesquelles il se reposait tout à
fait, et la viande de porc n’entrait jamais sous son toit.
     Ces Francs qui m’ont accompagné, de près ou de loin, de quel œil dois-je les regarder,
aujourd’hui que la mort approche ? Dieu nous les a envoyé, c’est sûr, pour nous mettre à l’épreuve,
pour nous rappeler nous péchés, et d’abord le pire : nos dissensions. C’est en profitant d’elles que
les Francs ont réussi à venir chez nous. Et à y rester. Je me suis demandé, dans les débuts, s’ils
allaient vraiment ressembler à nous, avec le temps. J’ai pu croire, à travers certains d’entre eux, au
miracle : sinon qu’ils embrassent notre foi, du moins que, restés chrétiens, il apprennent en masse,
notre langue et partagent, comme les chrétiens de chez nous, une même vie avec leurs frères
musulmans. Mais les Francs, dans leur ensemble, n’ont voulu ni l’un ni l’autre.
Miquel, Ousâma, un prince syrien face aux croisés, Arthème Fayard, Paris, 1986.
 
Document 3 : privilèges accordés par Alphonse le Batailleur, roi d’Aragon, aux musulmans de
Tudela après la prise de la ville en 1119.
     Le roi d’Aragon a autorisé les musulmans à rester dans les maisons qu’ils ont à l’intérieur de la
ville pendant un an ; l’année écoulée, ils devront s’en aller dans les faubourgs avec leurs meubles,
leurs femmes et leurs enfants. La mosquée principale restera en leurs mains jusqu’à leur départ.
Celui qui voudra quitter Tudela pour aller soit en terre musulmane, soit ailleurs, qu’il soit libre
d’aller en sécurité. Les musulmans conserveront leurs lois. Si un chrétien suspecte un musulman de
vol ou de fornication, qu’il ne prenne contre lui que les témoignages de bons musulmans, et non
celui d’un chrétien. On ne convoquera pas de force un musulman à la guerre, ni contre les
musulmans, ni contre les chrétiens. Aucun chrétien n’entrera de force dans la maison ni dans le
jardin d’un musulman. On ne laissera entrer dans Tudela que cinq marchands chrétiens. Le bétail
des musulmans, avec les gardiens, ira en sécurité sur la terre du roi. Personne ne les empêchera
d’avoir des armes.
 

 Document 4 : miniature extraite du Livre des jeux d’Alphonse X, roi


de Castille, XIIIe siècle. (Bibliothèque de l’Escorial, Madrid).
 
Document 5
     De Gérone, il y a trois journées à Narbonne. (…) On y voit des
sages et des princes très célèbres à la tête desquels se trouve rabbi
Kalonymos, fils du grand prince rabbi Théodore d’heureuse mémoire,
qui est nommé dans sa généalogie parmi ceux qui sont de la postérité
de David : il a plusieurs terres et possessions qui lui ont été données
par les seigneurs du pays et que personne ne peut lui ravir par la
force. Parmi ces principaux on peut encore compter rabbi Abraham,
chef du conseil, rabbi Machir, rabbi Juda et plusieurs autres, qui
forment un grand nombre de sages disciples. Il y a aujourd’hui trois cent juifs à Narbonne.
     De là à Béziers il y a quatre parasanges(1). Il y a ici une assemblée de disciples des sages qui ont
à leur tête rabbi Salomon Chalpata et rabbi Joseph, fils de rabbi Nathanaël d’heureuse mémoire. De
là il y a deux journées à Montpellier, lieu fort agréable pour le commerce, situé à deux parasanges
de la mer. (…) On y vient d’Al-Erva [al-Garb, le Maroc ?], de Lombardie, du royaume de Rome la
grande, de toute la terre d’Égypte, du pays d’Israël, de la Grèce,de France, d’Espagne, d’Angleterre
et de toutes les langues et nations qui se trouvent aux environs de Gène et de Pise (…).
Benjamin(2) fils de Jona de Tudela, Voyages.
(1) Parasange : équivalant d’un mille. (2) Benjamin de Tudela est un marchand juif, originaire de
Tudela en Navarre où le roi d’Aragon Alphonse le Batailleur (1104-1134) avait accueilli beaucoup
de juifs.
 
Correction
Les relations entre les civilisations méditerranéennes chrétienne, musulmane et juive au XIIe siècle

D Date (et contexte) Lieu Nature Auteur Destinataire Thème Analyse des relations
oc
.

1 début XIIe (soit peu Terre Sainte ? Traité Al Sulami, Tous les Appel à la Relation conflictuelle entre
après le début de la (ouvrage un musulmans guerre francs et musulmans : En
première croisade didactique musulman sainte réponse à la première
franque et la prise ) (Djihad). croisade, les musulmans
de Jérusalem). appellent à la guerre sainte

2 milieu XIIe-début Terre-Sainte Mémoires Ousâma, Des Récit d’un L’acculturation reste une
XIIIe (l’auteur est (Antioche est (l’auteur un prince musulmans repas d’un exception entre les francs et
contemporain d’un une ville d’un parle au musulman musulman les arabes. (Un franc qui a
croisé âgé ayant des états passé de Syrie chez un adopté le mode de vie des
participé à la latins) alors que franc ; arabes est montré comme une
première croisade la mort réflexion exception). Au contraire
soit vers 1100) l’approche sur les bonne entente entre byzantins,
) francs. arabes chrétiens et arabes
musulmans (Ousâma a pour
ami un grec : Theodoros
Sophianos, et parle des arabes
chrétiens comme de ses
frères).

3 1119 (après la prise Espagne Texte Le roi Musulmans Droits Conflit politique entre
de la ville par le roi (Tudela en législatif d’Aragon et chrétiens accordés royaumes chrétiens et
d’Aragon. Épisode Navarre) (privilèges Alphonse de Tudela aux musulmans (prise de la ville)
de la Reconquista). ) le musulman mais grande tolérance du roi
Batailleur s de vis à vis des musulmans.
Tudela

4 XIIIe Espagne (le Miniature Un Le roi de Partie Acculturation (le miniaturiste


ms. est (petit chrétien Castille d’échecs chrétien a écrit une phrase en
conservé à tableau anonyme Alphonse X sous une arabe sur le chapiteau ; le
Madrid. Il décorant (seuls les tente chrétien joue d’un jeu
provient peut- un livre) plus riches arabe transmis par les arabes)
être de Tolède possédaient entre un Deux interprétations :
alors capitale des livres chrétien jeu = amitié ou rivalité ?
de la Castille). enluminés). (Alphonse
de
Castille ?)
et un
musulman
.

5 Après 1119 Espagne Récit de Benjamin Juifs de Les Juifs tolérés et nombreux en
(l’auteur est d’une (Tudela, voyage de Tudela, Tudela ou communa Occident (Languedoc et
famille juive Navarre où destiné un d’Espagne utés juives Espagne du Nord)
installée à Tudela Alphonse le sans doute marchand du Échanges commerciaux :
après la prise de la Batailleur à servir juif Languedo Montpellier commerce avec
ville). avait fait venir d’itinérair originaire c toute la Méditerranée : pays
beaucoup de e ou de de Tudela musulmans (Maroc, Égypte),
juifs). guide Empire Byzantin (Grèce),
Languedoc États latins (Israël), Occident
(France, Espagne, Italie,
Angleterre).
Synthèse
     Les documents illustrent deux types de relations qui chacune domine dans les deux espaces
étudiés.
     En Espagne et en Languedoc les relations pacifiques dominent. Même si des conflits politiques
existent entre musulmans et chrétiens, la tolérance religieuse et culturelle est réelle. Des
musulmans, des chrétiens et des juifs cohabitent dans des villes (dans des quartiers séparés
cependant) comme Tudela. Des marchands de tous les pays fréquentent les ports comme
Montpellier. L'acculturation entre les différentes civilisations est importante.
     En Terre Sainte la confrontation domine entre chrétiens d'Occident et musulmans. A la croisade
chrétienne répond le jihad musulman. Même s'ils cohabitent parfois, musulmans et chrétiens ont des
modes de vie très différents qui s'ignorent.
     On notera enfin que les orthodoxes (Byzantins, arabes chrétiens) et les Juifs entretiennent de
bonnes relations avec les autres civilisations. Les conflits concernent surtout les relations entre les
musulmans et les chrétiens d’Occident.

Le gouvernement révolutionnaire

Commentaires
     Ce commentaire de document s’inscrit dans la partie du programme de Seconde sur la
Révolution française.

Devoir
1. Document : Sur les principes du gouvernement révolutionnaire
     Citoyens représentants du peuple (...). Vaincre des Anglais et des traîtres est une chose facile à la
valeur de nos soldats républicains : il en est une entreprise non moins importante et plus difficile,
c’est de confondre(1) par une énergie constante les intrigues éternelles de tous les ennemis de notre
liberté (...) Tels sont les premiers devoirs que vous avez imposés à votre Comité de salut public (...)
     Le but du gouvernement constitutionnel est de conserver la République : celui du gouvernement
révolutionnaire est de la fonder. La Révolution est la guerre de la liberté contre ses ennemis ; la
Constitution est le régime de la liberté victorieuse et paisible (...)
          Ces notions suffisent pour expliquer l’origine et la nature des lois que nous appelons
révolutionnaires. Ceux qui les nomment arbitraires ou tyranniques (...) ne veulent que la
résurrection de la tyrannie et la mort de la patrie (...)
         Si le gouvernement révolutionnaire doit être plus actif dans sa marche, et plus libre dans ses
mouvements que le gouvernement ordinaire, en est-il moins juste et moins légitime ? Non, il est
appuyé sur la plus sainte de toutes les lois, le salut du peuple ; sur le plus irréfragable(2) de tous les
titres, la nécessité.
     Il a aussi ses règles, toutes puisées dans la justice et dans l’ordre public (...). Ce ne sont pas les
passions particulières qui doivent le diriger mais l’intérêt public. (...)
         En indiquant les devoirs du gouvernement révolutionnaire, nous avons marqué ses écueils(3).
Plus son pouvoir est grand, plus son action est libre et rapide ; plus il doit être dirigé par la bonne
foi. Le jour où il tombera dans des mains impurs ou perfides, la liberté sera perdu (...)
     Nous ne savons haïr que les ennemis de la patrie. Ce n’est pas dans le cœur des patriotes ou des
malheureux qu’il faut porter la terreur   ; c’est dans les repaires des brigands étrangers où l’on
partage les dépouilles, et où l’on boit le sang du peuple français.
 
(1) Anéantir. (2) Indiscutable. (3) Dangers.
Maximilien Robespierre, rapport présenté à la Convention au nom du Comité de salut public le
25 décembre 1793.
2. Chronologie
(Cette chronologie est destinée à vous aider. Elle n’a pas à être commentée).
• 20 avril 1792, l’Assemblée Législative déclare la guerre à l’Autriche.
• 20 septembre. Début de la Convention. Victoire de Valmy.
• 21 septembre. Proclamation de la République.
• 21 janvier 1793. Exécution de Louis XVI.
• 24 février. La Convention décrète la levée de 300 000 hommes.
• 10 mars. Création du Tribunal Révolutionnaire.
• 11 mars. Début de l’insurrection vendéenne.
• 6 avril. Création du Comité de salut public.
• 2 juin. Sur la pression des sans-culottes, la Convention vote l’arrestation de 23 députés
girondins.
• 24 juin. Adoption de la Constitution de l’an I.
• 13 juillet. Assassinat de Marat par une jeune royaliste, Charlotte Corday.
• 23 août. Levée en Masse de soldats.
• 17 septembre. Loi sur les suspects.
• 29 septembre. Loi portant maximum des prix et des salaires.
• 10 octobre. La Convention proclame le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix.
• 24 novembre. Application du calendrier républicain.
• 27 juillet 1794. Chute de Robespierre.

Questions :
1. Rédigez la présentation du document avec soin et précision (auteur, nature, destinataire, date
et contexte, thèmes principaux…).
2. Quels sont les dangers qui menacent la République ?
3. Expliquer ce que l’auteur du texte appelle " gouvernement constitutionnel ". A-t-il
fonctionné ?
4. Comment Robespierre justifie-t-il l’instauration du gouvernement révolutionnaire ? Quels
sont les moyens d’action du gouvernement révolutionnaire ?
5. Quel " écueil " guette le gouvernement révolutionnaire ? Comment l’éviter ?
6. Expliquer en une phrase de synthèse les particularités du gouvernement révolutionnaire.
7. Quelle a été la portée immédiate de ce texte et de ces idées ?

Correction
     L’auteur, Maximilien de Robespierre, est un avocat issu de la petite noblesse de robe. En 1789, il
est élu député aux États Généraux puis participe à l’Assemblée Constituante. Démocrate, il s’élève
contre l’abandon du suffrage universel au profit du suffrage censitaire lors de l’élection de
l’Assemblée Législative. Il est alors l’un des rares à s’opposer à cette assemblée qui vote en
avril 1792 l’entrée en guerre avec l’Autriche. Il soutient le mouvement des " sans-culottes " issu du
peuple parisien, qui fait pression sur l’Assemblée en août 1792 pour élire une nouvelle assemblée
au suffrage universel : la Convention. Au sein de cette nouvelle assemblée, il devient le chef de file
de la gauche : " les montagnards ", et s’oppose aux " girondins ".
     Le texte présenté par Robespierre est un rapport du Comité de salut public, lu à la Convention. le
25 décembre 1793. Robespierre parle donc non en son nom, mais en celui du Comité de salut public
dont il est membre, c’est à dire de l’organe de gouvernement crée en avril 1793 et composé de
douze membres élus par la Convention.
     A cette date la Convention est dominée depuis juin 1793 par les montagnards. La situation de la
France est difficile, elle est en guerre depuis un an et demi et doit faire face à une grave crise
économique.
     Ce rapport tente de justifier l’existence et l’action du " gouvernement révolutionnaire " et de le
faire approuver par les " représentants du peuple ", c’est à dire les députés de la Convention.

         En décembre 1793 la République qui a un peu plus d’un an est menacée de toutes parts. A
l’extérieur, la France doit faire face à une coalition des monarchies européennes dont l’Autriche et
l’Angleterre, qui veulent éviter la " contagion révolutionnaire " et rétablir la monarchie en France.
De cette coalition font aussi partie un certain nombre " d’émigrés ", pour la plupart des nobles qui
ont fuit la Révolution pour la combattre de l’extérieur. A l’intérieur la République doit faire face
depuis mars 1793 à l’insurrection des vendéens et des " chouans " de Bretagne qui s’opposent à la
Révolution pour des raisons politiques ou religieuses. Outre la guerre extérieure et la guerre civile,
la République doit faire face à une grave crise économique : les gens n’ont plus confiance dans la
monnaie papier : l’assignat, et l’inflation est très importante.

          Le gouvernement constitutionnel dont parle Robespierre est le gouvernement fonctionnant


suivant les principes de la constitution. Dès son élection la Convention s’était attachée à rédiger une
nouvelle constitution, républicaine et démocratique. Cette constitution dite de l’An I, est votée le
24 juin 1793 par la Convention montagnarde. Mais la situation économique et politique ne permit
pas d’appliquer cette constitution : le gouvernement constitutionnel ne fonctionnera jamais.

     Robespierre justifie le gouvernement révolutionnaire par la situation de la France.

Etude de documents
Les relations entre les Chrétiens et les Romains du Ier siècle au IVe siècle Doc 2 : Les persécutions
contre les Chrétiens de Lyon
CORRIGE DE L’EVALUATION D’HISTOIRE N°1 : LES RELATIONS ENTRE CHRETIENS ET
ROMAINS DU Ier AU IVe SIECLE (ETUDE DE DOCUMENTS)
1.PRESENTATION DES DOCUMENTS : il faut éviter de présenter document par document, et de
rentrer dans l’analyse. Il faut commencer comme dans toute introduction par définir le sujet, ce qui
permet de préciser le contexte, avant d’annoncer la problématique et le plan. La définition de la
nature des documents doit être précise, et ne peut se résumer à recopier les renseignements situés en
dessous d’un document.
Exemple :
Le christianisme, apparu au Ier siècle en Palestine, se diffuse rapidement dans l’Empire romain,
malgré les persécutions ordonnées par l’Empereur. A partir de Constantin au début du IVe siècle, le
monothéisme chrétien est toléré, puis devient la seule religion autorisée sous Théodose, au
détriment du polythéisme païen. Les trois documents (un dessin antichrétien gravé sur la pierre
retrouvé à Rome, des extraits d’une lettre envoyée par les chrétiens de Lyon à leurs confrères d’Asie
dénonçant les persécutions et vantant l’attitude des martyrs, des extraits d’une loi de l’Empereur
Théodose), permettent de voir que les chrétiens existent dans tout l’Empire, qu’ils résistent
globalement aux persécutions, ce qui pousse les Romains à changer d’attitude à leur égard.
2.SELECTION ET CLASSEMENT DES INFORMATIONS : il faut d’abord dégager les thèmes qui
apparaissent dans tous les documents (ce qui est la plupart du temps fait par le professeur en
Seconde), puis surligner toutes les informations correspondant audits thèmes d’une couleur. Il faut
ensuite élaborer un tableau, dont les colonnes sont une partie d’une phrase répondant à la
problématique. Il faut rédiger une phrase par document en citant celui-ci.
Exemple :
Hervé Lemesle - 2000

doc
Les chrétiens existent dans tout l’Empire ...
... et résistent globalement aux persécutions, ...
... ce qui pousse les Romains à changer d’attitude à leur égard.

1 Un chrétien d’origine grecque (Alexamenos) habite Rome.


Il est très pieux («adore »).
L’auteur se moque de lui, comparant Jésus à un âne.
2 Il existe des chrétiens dans différentes régions (Gaule, Asie) et catégories sociales (citoyens qui
ne sont pas condamnés aux fauves, esclaves).
Les chrétiens de Lyon manifestent leur foi (confession, considérée comme un réconfort) et affirment
leur loyauté à Rome (ni adversaires ni ennemis). Ils supportent courageusement les persécutions car
ils espèrent la vie éternelle (bienheureux), mais certains renient leur religion pour garder la vie
sauve.
Les autorités romaines (gouverneur, tribun, magistrats, César) soutenues par la foule persécutent les
chrétiens : ségrégation (lieux publics interdits), violences (insultes, coups, pillages, prison, torture,
décapitations, arènes).

3 L’Empereur est devenu chrétien (foi du saint apôtre Pierre).


Les chrétiens deviennent intolérants vis à vis des païens (fous, insensés, hérétiques).

Tous ceux qui ne sont pas chrétiens sont persécutés (châtiés) à partir de l’Empereur Théodose.

3.SYNTHESE : elle ne doit pas être une simple redite du tableau, et encore moins une paraphrase
des documents. Il est donc attendu que des connaissances issues du cours ou des lectures viennent
expliquer et compléter les données des documents, en particulier pour les critiquer. Le style doit être
clair (qualité de l’expression, pas de répétitions), précis (vocabulaire, dates, personnages...) et
concis (300 mots environ, soit une page à une page et demi).
Exemple :
Le changement d’attitude des Romains à l’égard des chrétiens s’explique tout d’abord par
l’évangélisation de nombreuses provinces de l’Empire, suite aux initiatives de Paul, citoyen
d’origine juive, en Asie et à Rome au Ier siècle. Adressant un message universel correspondant bien
aux aspirations spirituelles et sociales des païens (vie éternelle, non- violence, compassion), les
chrétiens séduisent de plus en plus dans toutes les régions (Orient puis Occident, villes puis
campagnes) et toutes les couches sociales (élite, petit peuple, esclaves).
Il s’explique également par la détermination de nombreux chrétiens face aux persécutions. Les
martyrs considèrent que mourir pour leur foi les rapproche de leur dieu, qui a selon eux souffert sur
terre pour racheter les hommes et ressuscité trois jours après sa mort. Croyant obtenir la vie
éternelle, ils affrontent courageusement leur supplice, et sont célébrés comme des saints après leur
mort (culte des reliques). La plupart des fidèles est cependant moins héroïque, préférant pratiquer le
culte de façon clandestine (dans les catacombes par exemple), voir même renier ponctuellement
leurs croyances pour garder la vie sauve. Parallèlement, les théologiens chrétiens s’efforcent de
démontrer que leur foi n’est pas incompatible avec le régime impérial (mais plutôt avec le
judaïsme), et qu’ils respectent le pouvoir politique en place.
Ainsi, les autorités romaines longtemps hostiles aux chrétiens, parce qu’ils refusent le culte
impérial, abandonnent au IVe siècle les persécutions, qui ont sévi sporadiquement de l’incendie de
Rome sous le règne de Néron (64 p.c) à l’interdiction totale du christianisme sous le règne de
Dioclétien (303). L’empereur Constantin se convertit en 312, et lui et ses successeurs vont favoriser
l’Eglise catholique en multipliant les dons, en contribuant à la fixation du dogme (condamnation de
l’arianisme au concile de Nicée), et en s’appuyant sur la hiérarchie ecclésiastique (évêques dans les
cités). La persécution du paganisme commence sous Théodose en 391.

L’éphébie à Athènes au Ve siècle av. J.-C.

     " Les jeunes gens sont inscrits parmi les membres du dème(1) à l’âge de 18 ans. Au moment de
l’inscription, les membres du dème, après serment, prennent leur décision par un vote (...). Cela fait,
le conseil (la boulè) soumet les inscrits à un examen [de vérification]. Leurs père (...) élisent les
trois citoyens qu’ils estiment les plus honorables et les mieux à même de prendre soin des éphèbes
(...). Ces chefs, après avoir réuni les éphèbes, commencent par faire avec eux la tournée des
sanctuaires, puis se rendent au Pirée où ils tiennent garnison (...). Le peuple nomme aussi à main
levée deux instructeurs et des maîtres qui leur apprennent à se battre comme hoplites, à tirer à l’arc,
à lancer le javelot, à manœuvrer la catapulte. Il est alloué aux éphèbes 4 oboles par tête. (...) Ils
passent ainsi la première année de l’éphébie. La seconde année, une assemblée du peuple est tenue
au théâtre et les éphèbes y sont passés en revue. Ils reçoivent alors de la cité un bouclier rond et une
lance, effectuent des rondes militaires et tiennent garnison dans les forts (...). A l’expiration des
deux années, ils sont désormais confondus avec les autres citoyens ".

(1) dème, plus petite division administrative de l’Attique.

Aristote, La Constitution des athéniens, 42, 1-5, vers 330 av. J.-C.


 
Questions :
8. Présentez le document (nature, date, auteur, contexte…)
9. Expliquer ce qu’est un éphèbe et en quoi consiste l’éphébie.
10. A quelle vérification peut procéder la Boulè ? Quel est le rôle de la Boulé dans les
institutions athéniennes ?
11. Quel nom donne-t-on à l’assemblée du peuple ?
12. Montrez en vous appuyant sur des exemples du texte qu’Athènes est une cité démocratique.

Correction
13. Ce document est un extrait d’une œuvre littéraire, " La constitution des athéniens ", qui est
un traité politique rédigé par Aristote vers 330 av. J.-C.
14. Un éphèbe est un jeune homme athénien qui accompli son service militaire ou éphèbie, entre
18 et 20 ans, pour devenir citoyen. La première année l’éphèbe reçoit une instruction
militaire, la seconde il doit tenir garnison dans des forts.
15. La Boulè est un conseil permanent de 500 citoyens tirés au sort chaque année parmi
l’ensemble des citoyens. Cette institution est chargée de préparer les séances de l’assemblée
des citoyens, et de contrôler les magistrats. D’après ce texte elle vérifie également que les
jeunes éphèbes remplissent bien les conditions pour devenir citoyen, c’est à dire être fils
d’un père citoyen et d’une mère fille de citoyen.
16. L’assemblée du peuple (ou des citoyens) porte le nom d’Ecclesia.
17. Athènes est une cité démocratique, c’est à dire que le pouvoir appartient au peuple. En effet,
on observe dans le texte que les décisions sont à tous les niveaux prises démocratiquement à
la suite d’un vote : les membres du dème prennent leurs décisions par un vote ; les pères des
éphèbes élisent les trois citoyens qui seront les chefs des éphèbes, et le peuple élit de son
côté des citoyens chargés de l’instruction militaire des éphèbes.

Document : Le culte impérial à Narbonne


         Inscription figurant sur l’autel dédié par la plèbe de Narbonne à l’empereur Auguste(1) et
définissant l’organisation du culte impérial. (Vers 4 apr. J.-C.).
     " Bon, bénis et heureux soient l’empereur César Auguste, fils de César divinisé, père de la Patrie,
pontife suprême, revêtu de la 34 puissance tribunicienne(2), son épouse, ses enfants et sa lignée, le
Sénat et le peuple romain, les colons et les domiciliés de la colonie Julia Paterna Narbo Martius(3),
qui se sont engagés à honorer sa puissance divine par un culte perpétuel. La plèbe de Narbonne a
placé sur le forum un autel, auprès duquel, chaque année le neuvième jour avant les calendes
d’octobre [23 septembre], jour où le bonheur du siècle l’a fait naître pour gouverner le monde
habité, trois chevaliers romains recommandés par la plèbe et trois affranchis immoleront
individuellement des victimes et à leur frais, ce jour là, assureront l’encens et le vin aux colons et
aux domiciliés pour adresser des prières à sa puissance divine ; (...) le septième jour avant les ides
de janvier [7 janvier], également, jour où il a inauguré son pouvoir [imperium] sur le monde habité,
ils adresseront leurs prières par l’encens et le vin, ils immoleront individuellement des victimes, et
ce jour ils assureront aux colons et aux domiciliés l’encens et le vin ; et la veille des calendes de
juin [31 mai], parce que ce jour, sous les consulats de T. Statilius Taurus et de M. Aemilius Lepidus,
il fit participer les décurions(4) aux décisions de la plèbe, ils immoleront chacun des victimes et
assureront aux colons et aux domiciliés l’encens et le vin pour adresser des prières à sa puissance
divine ".
(1) Auguste : né le 23 septembre 63 av. J.-C. Fils adoptif et petit-neveu de César, devient consul à la
mort de César en - 44 avec Lépide et Marc-Antoine. Après avoir éliminé ses rivaux, il devient
empereur en -31. † 14 apr. J.-C. (2) = Tribun pour la 34e fois. (3) = Narbonne. Cité celto-ligure,
devient romaine et chef lieu d’une province, la Narbonnaise en -118 ou - 121. Ville dédiée au dieu
Mars (d’ou le nom Narbo Martius). (4) Décurion : ancien magistrat membre de la curie (ou conseil
municipal) d’une cité. Les décurions sont chargés notamment de lever les impôts. Ce sont des
patriciens.
Traduction : R. Étienne, Le Siècle d’Auguste, A. Colin, 1970.
 
Questions :
18. Présenter le document (nature, date, auteur, destinataire…)
19. Quels sont les titres et magistratures portés par Auguste ? (Expliquez-les).
20. Quel est le statut de la cité de Narbonne ? (Justifiez-le et expliquez-le).
21. Repérez les différents noms sous lesquels les habitants de la cité de Narbonne sont désignés
et expliquez-les. Tous les habitants de Narbonne sont-ils citoyens ?
22. Par qui sont élus les magistrats assurant le culte impérial ? A quelle(s) classe(s) sociale(s)
appartiennent-ils ?
23. En quoi consiste le culte impérial ?
24. Est-ce que toutes les classes sociales participent au culte impérial et comment ? Qu’en
concluez-vous sur le rôle du culte impérial ?
25.

Correction
1. Présentation du document
• Nature du support : inscription (c’est à dire texte gravé sur de la pierre) figurant sur un autel
placé sur le forum de Narbonne. Nature du contenu : dédicace (dédiée à l’empereur
Auguste) et texte réglementaire (définissant le culte impérial).
• Date : vers l’an 4 après J.-C. A cette date l’empereur Auguste règne depuis 34 ans.
• Auteur : la plèbe de Narbonne qui a financé la construction de cet autel.
• Destinataire : placée sur le forum, c’est à dire le centre commercial, administratif et
religieux de la cité, cette inscription était destinée à être lue par tous, notamment les
habitants de Narbonne susceptibles de participer au culte impérial et les magistrats chargés
de ce culte.

2. L’empereur Auguste porte les titres et magistratures suivantes :


• " César ", il est l’héritier de Jules César dont il reprend le nom.
• " Empereur ", il possède le pouvoir (imperium), il est le chef de l’empire.
• " Fils de César divinisé ", car il est le fils adoptif de César.
• " Père de la Patrie " : il se considère comme le père spirituel de tous les romains, il est le
créateur de l’empire.
• " Pontife suprême ", chef de la religion romaine.
• " Tribun ", représentant du peuple chargé de faire des lois.
• " Puissance divine ", il est considéré comme un dieu vivant.
• Auguste a été également " consul ", c’est à dire chef de l’exécutif, mais cela n’apparaît pas
dans le texte.
• Auguste tient son pouvoir du cumul des magistratures les plus importantes de l’ancienne
république.
3. La cité de Narbonne est une colonie : elle est appelée "  Colonia Julia Paterna Narbo Martius " 
et une partie de ses habitants sont qualifiés de colons. C’est donc comme toutes les colonies une cité
de droit romain, c’est à dire que les hommes libres qui l’habitent doivent être citoyens romains.

4. Les habitants de Narbonne sont qualifiés par cinq noms qui correspondent à différentes catégories
sociales, ethniques, ou juridiques. Les colons sont des hommes libres d’origine romaine. Ils sont
donc citoyens comme tous les colons. Les domiciliés sont probablement des indigènes, c’est à dire
des descendants des gaulois qui peuplaient la cité de Narbonne avant l’arrivée des romains. Ils ont
probablement obtenu la citoyenneté romaine quand Narbonne est devenue une colonie (en 118 av.
J.-C.) Les chevaliers constituent la classe la plus riche des citoyens de Narbonne (il n’y a sans doute
pas de membres de la classe sénatoriale à Narbonne). Ce sont des patriciens. La plèbe désigne
l’ensemble des citoyens les plus pauvres. Les affranchis sont d’anciens esclaves auxquels leur
maître avait rendu la liberté. Les affranchis n’étaient pas citoyens mais leurs enfants pouvaient le
devenir. Enfin, la présence d’esclaves (non cités dans le texte) se déduit de la présence d’affranchis.

5. Trois magistrats élus par la plèbe parmi les chevaliers et trois affranchis dont le mode de
désignation n’est pas précisé assurent le culte impérial. Ce sont nécessairement des riches car ils
doivent assurer le culte à leurs frais, notamment les distributions de vin et d’encens à tous les
citoyens.
6. Le culte impérial consiste en des sacrifices et des prières que les citoyens doivent à l’empereur
qui est honoré comme un dieu, et en des distributions de vin et d’encens aux citoyens de Narbonne,
notamment aux anniversaires de la naissance d’Auguste et de son arrivée au pouvoir.
7. Toutes les classes sociales de Narbonne (à l’exception peut-être des esclaves qui ne sont pas
cités) participent au culte impérial, chacune à leur manière : les citoyens les plus riches (les
chevaliers et certains affranchis) de manière active en finançant les sacrifices et les distributions de
vin et d’encens ; les citoyens les plus pauvres (la plèbe) qui ont érigé l’autel dédié à Auguste, de
manière plus passive en bénéficiant des distributions. Le culte impérial est donc une fête qui soude
les riches et les pauvres, les romains et les indigènes, les citoyens et les non citoyens de la cité, et
permet peut-être de s’attirer les bonnes grâces de l’empereur en lui montrant sa fidélité.

Histoire, 2e : La Méditerranée au XIIe siècle.

1. Le roi de Sicile Guillaume Ier (1154-1166) vu par un voyageur arabe


L’attitude du roi est vraiment extraordinaire. Il a une conduite parfaite envers les
musulmans; il leur confie des emplois, il choisit parmi eux ses officiers et tous, ou
presque tous, gardent secrète leur foi et restent attachés à la foi de l’Islam. Le roi
a pleine confiance dans les musulmans et se repose sur eux dans ses affaires et
de l’essentiel des préoccupations, à tel point que l’intendant de sa cuisine est un
musulman.
À Messine, il a un château, blanc comme la colombe, qui domine le rivage de la
mer. Il a un choix nombreux de pages et de femmes esclaves. Il n’y a point de roi
des chrétiens qui soit plus splendide en sa royauté, plus fortuné, plus luxueux
que lui. (...) Par l’éclat de sa pompe royale, par l’étalage de sa parure, il
ressemble au roi des musulmans (...) Un autre trait que l’on rapporte de lui et qui
est extraordinaire, c’est qu’il lit et écrit l’arabe (...)
On nous a ainsi raconté que cette île fut secoué d’un tremblemnt de terre, dont
ce roi polythéiste(1) fut fort effrayé. Il parcourut alors son palais, où il n’entendit
qu’invocations à Dieu et à son prophète, prononcées par ses femmes et par ses
eunuques. Si ceux-ci manifestèrent quelque trouble à sa vue, il leur dit pour les
rassurer: "Que chacun de vous invoque celui qu’il adore et dont il suit la foi !".
Ibn Djubayr, (voyageur et intellectuel originaire d’Al
Andalus, 1145-1217), Voyages, 1184.
Traduction M. Gaudefroy-Demombynes.
(1)Les musulmans accusent les chrétiens, pour qui Dieu est la Sainte
Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit), d’être polythéistes.

2. Palerme, capitale de la Sicile


Elle est, dans ces îles, la mère de la vie citadine
unissant en elle deux beautés, richesse et éclat: elle a
tout ce que l’ont peut souhaiter pour charmer l’ouïe et la
vue, et pour réaliser une vie pleine et verdissante, belle
et splendide, brillante, plaisante, elle apparaît en une vision ensorcelante; parmi
ses places et ses espaces on imagine qu’elle est toute entière un jardin. Les rues
et avenues y sont spacieuses; elles charment tous les regards par la brillante
beauté de leur aspect. extraordinaire, elle a des édifices dignes de Cordoue: tous
les bâtiments sont en pierre de taille appelée tuf. (...)
Les palais du roi sont rangés sur la poitrine de la cité, comme les colliers sur le
cou de jeunes femmes aux seins arrondis; en ses jardins et ses hippodromes se
succèdent plaisirs et jeux. Combien de closeries et de pièces d’eau, de pavillons
de plaisance et de belvédères ce roi possède sans les habiter ! Combien il
possède, dans ses quartiers, de couvents aux bâtiments, brillamment ornés dont
les moines sont richement pourvus de larges censives et dont les églises ont des
croix orfévrées d’or et d’argent. (...)
En cette cité, les musulmans conservent quelques restes de leur foi; ils
fréquentent la plupart de leurs mosquées et ils y célèbrent la prière rituelle sur
appel clairement entendu. Ils ont des faubourgs qu’ils habitent seuls, à l’exclusion
des chrétiens. Les souks en sont fréquentés par eux, et ils en sont les
marchands.
(...) Ils ont un cadi(1) devant lequel ils élèvent leurs procès; ils ont une mosquée
principale où ils s’assemblent pour faire la prière et qu’ils ont grand soin
d’illuminer en ce mois béni. Les mosquées ordinaires sont fort nombreuses,
innombrables. Pour la plupart, elles servent de classes pour les professeurs de
Coran.
(1) Cadi : juge religieux chez les musulmans.
Ibn Djubayr, Voyages, 1184.

3. Cathédrale de Monreale (Sicile), construite entre 1172 et 1185, Guillaume


II, roi de Sicile, recevant du Christ la couronne royale.
Questions :
En vous appuyant sur les documents ci-dessus et vos connaissances, montrez
quelles sont les relations entre les différentes civilisations méditerranéennes dans
le royaume normand de Sicile et Italie du Sud au XIIe siècle.

Introduction
(Situer dans l’espace et le temps) La Sicile et l’Italie du Sud, au cœur du
bassin méditerranéen, constituent un carrefour commercial et culturel. Au
XIe siècle, cette région alors aux mains des Byzantins et des Arabes, est
conquise par des chevaliers normands. Une aristocratie normande et catholique
domine donc une population composite appartenant à plusieurs civilisation :
latine (italiens et normands), byzantine (grecs), arabe et de juive. (Problématique)
Quels sont les relations entre ces différentes civilisations dans le royaume de
Sicile au XIIe siècle ? (Annonce du plan) Quelles sont en particulier les relations
entre Latins et Musulmans, et entre Latins et Grecs ?

A) Les relations entre latins et arabes


(Présentation des deux premiers documents) Le premier et le second
document sont extraits d’un récit de voyage, rédigé en 1184 par un intellectuel
arabe, Ibn Djubayr, originaire d’Al Andalus, c’est à dire de l’Espagne musulmane.
Dans le premier document Ibn Djubayr décrit le roi de Sicile d’après ce qu’il a vu
et ce qu’il a entendu lors de son passage en Sicile, en 1166 ou peu avant.
Ce qui étonne Ibn Djubayr c’est que le roi Guillaume premier de Sicile se
comporte comme un souverain musulman : " Il ressemble au roi des
musulmans ". En effet le roi lit et écrit l’arabe, possède un harem de femmes
gardées par des eunuques, choisit ses officiers et son cuisinier parmi les
musulmans, et habite dans des palais avec des jardins à la mode arabe.
Dans le second document Ibn Djubayr décrit la ville de Palerme, capitale
du royaume de Sicile. Il s’émerveille de sa beauté et de sa richesse et la
compare à Cordoue, ancienne capitale d’Al Andalus dont il est originaire. Il dit
que la ville compte de nombreux couvents, églises et mosquées tous richement
décorés. Il précise que les musulmans y constituent une communauté autonome
avec ses propres lois, vivant à l’écart des chrétiens. En effet, les musulmans
exercent librement leur culte, possèdent une grande mosquée, de petites
mosquées servant d’école coranique, et un tribunal présidé par un cadi, c’est à
dire un juge religieux.
Ces deux documents montrent que les rois de Sicile pratiquent non
seulement une grande tolérance vis à vis des Musulmans, mais aussi qu’ils ont
adopté une partie du mode de vie des Arabes. Cela a de quoi étonner ce
voyageur musulman, car à l’exception du roi de Castille à Tolède, les souverains
catholiques ne tolèrent pas les Musulmans, n’adoptent pas leur mode de vie
quand ils ne les combattent pas en Espagne ou en Terre-Sainte.

B) Les relations entre les Latins et les Grecs


Présentation du document). Ce dernier document est une mosaïque
décorant la cathédrale de Monreale (Sicile), datant de la fin du XIIe siècle. Elle
représente le roi de Sicile, vêtu comme un empereur byzantin, recevant du Christ
en majesté la couronne royale. La légende en latin précise qu’il s’agit de
Guillaume II. En dessous sont représentés des blasons qui doivent être aux
armes des rois de Sicile et des croix latines.
On retrouve donc dans cette mosaïque probablement due à un artiste
byzantin des éléments appartenant à la culture grecque (représentation du Christ
et du roi), et à la culture latine (inscription, blasons, croix latine). Ainsi dans cette
œuvre d’art les deux cultures grecque et latine ont fusionné. De manière plus
générale dans les édifices du douzième siècle sicilien les cultures grecque, latine
et arabe ont fusionné.

Conclusion
(Réponse à la problématique). Ainsi, la Sicile apparaît au XIIe siècle
comme un lieu de tolérance religieuse et de fusion des cultures
méditerranéennes dans certains domaines tels que l’art, alors qu’ailleurs ces
cultures s’ignorent généralement voire se combattent au nom de la religion.
(Nuances et élargissement). On peut cependant se demander si cette
tolérance n’est pas limitée. Elle apparaît surtout comme une volonté des rois de
Sicile et on peut se demander si les différentes communautés en faisaient de
même. D’ailleurs Ibn Djubayr note que les Musulmans vivaient séparés des
Chrétiens. Et des incompréhensions subsistent de part et d’autre : Ibn Djubayr
qualifie Guillaume premier de polythéiste, se basant sur la croyance des
Chrétiens en la Sainte Trinité. Est-ce que les Latins n’ont pas fini par exclure les
autres cultures et religions en Sicile ?

L’organisation et l’évolution d’un espace littoral méditerranéen


d’après la carte I.G.N.: Gruissan
Document : carte I.G.N. au 1/25 000e 2546 OT (Gruissan)
Questions :
! 1) Situer Gruissan dans l’espace européen, français et régional (par rapport
aux villes, aux axes de communication...). Précisez quels sont les avantages de
cette situation.
! 2) Présenter le site naturel de Gruissan (relief, milieu, climat...). Précisez quels
sont les avantages et inconvénients de ce site.
! 3) Relever à l’aide de la toponymie (nom de lieux), la topographie (relief) et les
symboles, les indices d’activités et d’occupation du sol. Classer ces activités par
secteur et éventuellement sous secteur. Quand vous le pouvez, précisez si ces
secteurs d’activité sont disparus, anciens ou récents.
! 4) Réaliser un schéma de l’organisation de l’espace sur lequel vous
distinguerez différentes zones suivant la ou les activités dominantes, les
principaux axes de communication. (voir annexe 2 ci-dessous).
! 5) Réaliser une synthèse d’une dizaine de lignes sur l’organisation et
éventuellement l’évolution de cet espace. Évoquer en conclusion les problèmes
que peut rencontrer cet espace.

ANNEXE 1 : complément de légende de la carte I.G.N.


Abréviations : Bie Rnée = Bergerie Ruinée. Cab. = Cabane. Camp. = Camping.
Chap. = Chapelle. Coop. = Coopérative. Éc. = École. Grge. = Grange. Rvoir. =
Réservoir. Ston. = Station. Tf. = Transformateur.
Quelques mots occitans fréquents sur les cartes : Estanhòl = petit étang. Milhàs
= bouillie de maïs. Òrt : jardin potager. Pech : colline, mont. Comba = vallon. Clòt
= creux, trou. Planal = plateau. Cauna = grotte. Grau = passage. La Garda, la
Bada, l’Agait = lieu où l’on fait le guet.

ANNEXE 2 : Le croquis géographique


C’est un « message » destiné à remplacer un texte: il doit donc dire l’essentiel de
façon claire; sa « lisibilité » doit être optimale. Pour cela :
1) Construire d’abord la légende: rechercher et sélectionner les éléments
indispensables à la compréhension du sujet; se limiter au strict minimum: le
croquis ne doit pas être trop « chargé ».
2) Rechercher les moyens pour exprimer ces éléments: des signes ponctuels ou
linéaires, des fonds coloriés ou des hachures. Les signes doivent être simples,
faciles à exécuter, proportionnels aux faits représentés et, autant que possible
« parlants ».
Les couleurs doivent être logiques (blé = jaune... couleurs chaudes/froides) et
discrètes (pour que les signes et hachures ressortent) ; les hachures doivent être
faciles à réaliser (à main levée), proportionnelles aux faits représentés par leur
épaisseur ou leur densité; utiliser feutres et « fluos » pour mettre en évidence les
faits essentiels.
3) La légende doit toujours être face au croquis, jamais au dos, et orientée dans
le même sens que le croquis, pour faciliter la lecture simultanée du croquis et de
sa légende; elle peut être « explicative » c’est à dire contenir quelques

Correction

1) Situation de Gruissan
Carte, distance des grandes villes, accès, voir le Site officiel de la ville de
Gruissan. On fera remarquer à l'aide d'un croquis réalisé à l'aide d'un atlas
les avantages de la situation de Gruissan :
• Située à proximité immédiate d'un axe ferroviaire et autoroutier nord-sud
européen, la station est facilement accessible pour les touristes venus des
pays du Nord pour leurs vacances d'été.
• Située à l'extrémité Est de l'axe Bordeaux-Narbonne, elle peut bénéficier
aussi d'une clientèle régionale notamment pendant les week-end hors
saison: c'est la plage la plus proche de l'agglomération toulousaine.

2) Le site de Gruissan
!

Indice Localisation Activité Secteur


d’activité
L’Ayrolles, Cabanes de Lagune Pêche. Activité ancienne résiduelle. Pêche,
pêcheurs (Aucun équipement professionnel n’est Tourisme.
signalé). Correspond sans doute
maintenant à une pêche surtout de
loisir.
Combe de l’Abeille Montagne Apiculture Agriculture

Les Colombiers Montagne Élevage de pigeons Agriculture

Galinat (= le Poulet) Montagne Élevage des volailles Agriculture

Combe des Porcs Montagne Élevage de porcs. Activité disparue (Pas Agriculture
de traces de porcherie).
La Ferme des Chevriers Montagne Élevage de chèvres. Activité disparue Agriculture
(voir ci-dessous).
Bergeries ruinées (une Montagne Élevage d’ovins (chèvres, moutons) Agriculture
dizaine) Activité disparue (les bergeries sont en
ruines)
Le Millas (= maïs) Plaine Culture du maïs. Activité disparue : la Agriculture
terre est occupée par des vignes.
Les Hortes (= jardins) Plaine Cultures potagères. Activité disparue : la Agriculture
terre est occupée par des vignes.
Domaine de Figuières (= Montagne Arboriculture. Activité disparue (la terre
les figuiers) est occupée par de la garrigue).
Clos de l’Amandier Montagne Arboriculture. Activité disparue (la terre Agriculture
est occupée par de la garrigue).
Plan Vigne Montagne Viticulture. Activité ici disparue (la terre
est occupée par de la garrigue).
Coopérative, vignes Vieux village, Viticulture. Activité ancienne mais Agriculture
Plaine toujours présente (la vigne occupe une
surface importante).
Carrières (3) Montagne Extraction de pierre. Activité disparue (la Industrie
carte ne signale aucun équipement de extractive
carrière).
Salins Lagune Extraction de sel. Activité ancienne mais Industrie
toujours présente. (prises d’eau, extractive
vannes, stations de pompage indiquent
que les salins fonctionnent).
Station conchylicole Cordon littoral Conchyliculture (élevage des Agriculture
coquillages)
Maisons forestières (2) Montagne Sylviculture Agriculture

Lagarde, les Gaitès (les Montagne Surveillance militaire ou douanière de la Activité militaire
guets), la Vigie. côte. Activité disparue à Gruissan mais
encore présente sur le massif de la
Clape, commune de Narbonne où se
trouve une base radar de la Marine.
Tour Barberousse Montagne Château médiéval. Le nom Barberousse Activité militaire
évoque sans doute la figure d’un pirate
légendaire. Activité militaire disparue (la
tour est en ruines).
Blockhaus souterrains Montagne Fortifications souterraines installées par Activité militaire
les Allemands pendant la Seconde
Guerre Mondiale pour faire face à un
éventuel débarquement allié.
Rocher d’escalade, Montagne Tourisme vert Tourisme
sentiers de randonnée,
aire de pique-nique.,
parking.
Plage, postes de Cordon littoral Tourisme balnéaire. Activité récente. Tourisme
secours.
Villages de vacance Cordon littoral Hébergements. Activité récente. Tourisme

Pirat park Cordon littoral Parc d’attraction. Activité récente. Tourisme

Piscines, tennis Cordon littoral Loisirs sportifs. Activité récente. Tourisme


et plaine
Musée militaire, tour Village, plaine, Tourisme culturel. Activité récente. Tourisme
Barberousse, Chapelle montagne.
Notre-Dame des Auzils,
cimetière marin
Campings (6) Cordon littoral Hébergements. Activité récente. Tourisme

Karting Cordon littoral Loisirs sportifs. Activité récente. Tourisme

Port, base nautique Cordon littoral, Tourisme balnéaire. Activité récente. Tourisme
lagune
Tourisme

Autrefois Maintenant

Occupation du sol Activités Occupation du sol Activités


Montagn Postes de Surveillance militaire Garrigue, forêt, Tourisme vert ou
e surveillance et monuments culturel
fortifications sur les Quelques résidences
sommets. Carrières secondaires
Rochers Agriculture vivrière :
Champs et terrains élevage (chèvres,
de parcours moutons, porcs,
Bergeries et fermes poules, pigeons...)
arboriculture
(figuiers, amandiers,
vigne...)
Plaine Champs Agriculture vivrière : Vignes Viticulture
Village culture de céréales Village, monument et (monoculture
(maïs...) musée. orientée vers la
cultures potagères vente). Tourisme
culturel.
Lagune Lagune Pêche Lagune Pêche
Salins Extraction du sel Salins Extraction du sel
Tourisme balnéaire
(port de plaisance)
Cordon Sable, dunes Espace délaissé Villages de Tourisme balnéaire
littoral vacances, campings,
équipements de
sports et loisirs,
plages

correction DS sur la place des populations de l'Europe

Nathan, Histoire Seconde, collection  Guillaume Le Quintrec, 2010


 
Document 2. Evolution de la population mondiale du début de notre ère à 1900 (en millions)
 
Début de notre 1300 1400 1500 1800 1900
ère
Monde 250 429 374 458 968 1613
Europe 43  86 65 84 195 422
(17.2%) (20%) (17.5%) (18.5%) (20%) (26%)
 
D’après Jean Noël Biraben, L’évolution du nombre des hommes, Population et sociétés n° 394,
octobre 2003.
Exercice 1. Les populations de l’Europe dans les grandes phases de la croissance de la
population mondiale et du peuplement de la Terre, de l’Antiquité au XIXe siècle.
 
1.  Quels sont les plus anciens foyers de population ?  Pourquoi ? (2)
 
Les plus anciens foyers de population sont la Chine, l’Inde et l’Europe.
Ces foyers de populations correspondent aux zones où l’agriculture s’est développée, assurant ainsi
à l’homme une alimentation constante : riz en Chine et en Inde, blé en Europe, au Moyen Orient et
en Afrique du Nord, sorgho en Afrique, maïs en Amérique de l’Ouest.
 
 
2. Comment évolue la part de la population européenne par rapport à la population mondiale au fil
des siècles ?  (1)
 
La part de la population européenne est relativement stable autour de 20%.
 
 
3.  Comment évolue la population européenne du début de notre ère au début du XVIII° ?  Identifier
les phases de croissance et de crise ?  (2)
 
La population européenne augmente lentement mais de manière inégale :
On constate des phases de croissance (aux XI°- XIII° et XVI° siècles) et des phases de repli (aux
XIV° et  XV° siècles)
 
4. A l’aide de vos connaissances, expliquez  les phases de crise et de croissance. (3)
 
Les phases de crise aux XIV° et XV° siècles : Plusieurs  explications sont avancées : la peste, la
surpopulation (augmentation de la population et fin des défrichements à amenuisement des terres et 
nouveaux comportements démographiques : mariage plus tardif et restriction des naissances)  et le
mode d’exploitation sociale (concentration des terres) ainsi qu’une phase de détérioration
climatique.  Jacques Dupâquier parle dans son ouvrage Histoire des populations  de l’Europe (tome
1) des trois fléaux de l’apocalypse : la peste (dont la peste noire de 1347 à 1350, la famine et la
guerre.   Les crises catastrophiques sont celles où ces trois fléaux se conjuguent. (1,5)
 
Les phases de croissance : les explications claires et précises sont difficiles. Les historiens
émettent plusieurs hypothèses :
Pour la période allant du XI° au XIII° siècle :  de meilleures conditions climatiques  qui auraient
facilité la mise en culture de nouveaux espaces, une meilleure sécurité (paix de dieu) et un meilleur
approvisionnement alimentaire favorisant les chances de survie (introduction du lapin, des poissons,
fèves et pois dans les menus) mais aussi quelques progrès dans les techniques agricoles
(application et développement de techniques anciennes : moulins à eau et à vent, introduction du
métal dans les outils, nouvelles techniques d’attelage , mise en valeur agricole avec les
défrichements [du XI° au XIII°]). (1,5)
 
 
5.  A partir de quand la population européenne augmente-t-elle sensiblement ?  Quel phénomène 
démographique est amorcé ? Rappelez sa définition (5)
 
A partir du milieu du   XVIII° siècle, la population   européenne commence à augmenter
fortement.   Le phénomène s’accélère et prend de l’ampleur au XIX° siècle. La population
européenne est multipliée par 4 en un siècle (passant de 195 millions d’habitants à 422 millions
entre 1800 et 1900) (1.5)
 
Le phénomène amorcé  est la transition démographique.  (1)
 
C'est-à-dire le passage d’un régime démographique ancien caractérisé par des taux de mortalité et
de natalité élevé (entraînant un accroissement naturel faible) à un régime démographique moderne
caractérisé par des taux de mortalité et de natalité faible (entraînant un accroissement naturel
faible). Entre les deux régimes, les variations décalées des taux de mortalité et de natalité entraînent
une explosion démographique.  (2,5)
 
 
6. Comment expliquez-vous  cette évolution démographique ? (3 points)
 
Au départ, les raisons de cette croissance (générale)  sont mystérieuses : la fécondité fléchit (avec
l’allongement du célibat) alors que la mortalité baisse   : les progrès de la médecine comme la
révolution agricole ne peuvent l’expliquer (ils sont à prendre en compte à la fin du XVIII° siècle et
au courant du XIX° siècle). Certains évoquent un changement dans l’environnement de la planète
(peut-être une reprise du rayonnement ultraviolet néfaste aux bactéries). D’autres mettent en avant
des causes biologiques : les populations résisteraient mieux aux maladies (immunisation).  (1)
Avec les progrès de la médecine (progrès de la vaccination), de l’hygiène et de l’agriculture, cette
croissance s’accélère au cours du XIX° siècle  (2)
 
Exercice 2. Vérifier ses connaissances (3 points)
 
1. Définir les termes suivants : émigration, xénophobie, pogrom
 
Emigration : Action de quitter son pays natal (1)
Pogrom : action violente contre une communauté juive avec la complicité des autorités (mot
d’origine russe) (1)
Xénophobie : haine de l’étranger (1)

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