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Plan du cours

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : NUMÉRATION, CHANGEMENT DE BASES, CODAGE

CHAPITRE 2 : MÉTHODES DE SIMPLIFICATION DES EXPRESSIONS


BOOLÉENNES

CHAPITRE 3 : SYSTÈMES COMBINATOIRES

CHAPITRE 4 : SYSTEMES SEQUENTIELS

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CHAPITRE 0 : INTRODUCTION

I - QUANTITÉS NUMÉRIQUES ET ANALOGIQUES

Quantité analogique possède des valeurs continues.

Quantité numérique possède une série de valeurs discrètes (discontinues).

Signale analogique Signale numérique

-Échantillonnage
-Quantification
-Numérisation

Te
Théo. de Shannon

Pour numériser un signal, il faut le découper en échantillons de duré Te. La fréquence


d’échantillonnage
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Exemple: Mesure & lecture de température

Partie analogique Partie numérique

Grandeur Analogique : T = f(t) Grandeur Numérique :

Nous aurions alors converti une quantité analogique sous une forme pouvant ensuite
être numérisée, en remplaçant chaque valeur échantillonnée par un code numérique. 3
T.Mrabti
II - CHIFFRES BINAIRES, NIVEAUX LOGIQUES ET FORME D'ONDE
NUMÉRIQUE

1) CHIFFRES BINAIRES
L'électronique numérique implique deux états (niveaux de tension)
possibles :

Etat 0 ou bas.

Etat 1 ou haut

0 et 1 sont les deux chiffres du système binaire, on les appelle bits (binary
digit).

Exemple:
Décimale Binaire

0 0
1 1
2 10
5 101
8 1000
9 1001
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2) NIVEAU DE TENSION

Les tensions employées pour désigner le 1 et 0 sont appelées niveaux logiques.


Le 1 désigne la tension la plus élevée et représente le niveau Haut.
Le 0 désigne la tension la plus faible et représente le niveau Bas.

« Logique positive : Haut = 1 et Bas = 0 (pour les circuits TTL (Transistor transistor
logic) le 1 logique correspond à 5 Volts).

(A titre d'information, il existe un système appelé logique négative pour lequel


Haut = 0 et Bas=1) ».

Entre VB(max) et VH(min) : Tensions inadmissibles

- VHaut varie de 2 V à 5 V VH(max)


5V
Haut
- VBas varie de 0 V à 0,8 V. Binaire (1 binaire)
VH(min)
2V
Valeurs non permises

VB(max) 0,8 V
Bas
Binaire (0 binaire)
VB(min) 0V

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3) FORME D'ONDE NUMÉRIQUE

Haut Front
descendant Haut
ou arrière
Front Front Front
ascendant ou descendant ascendant ou
avant Bas ou avant Bas arrière

Impulsion allant vers le positif Impulsion allant vers le négatif

Impulsion réelle
90%
tL
Amplitude 50%
largeur de l'impulsion

10%

tm td

Temps de montée Temps de descente

Caractéristiques d'une forme d'onde : la plupart des formes d'onde utilisées dans les systèmes numériques
se composent de séries d'impulsions, parfois appelées trains d'impulsions. Il existe des ondes périodiques
(de période T et de fréquence f=1/T) et non périodiques. L'une des caractéristique importante est le rapport
de forme qui est égal à (tL/T)100%.

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4) L'ONDE IMPULSIONNELLE ET L'INFORMATION BINAIRE

L'information traitée par les systèmes numériques est sous forme d'ondes impulsionnelles constituées de
successions de bits.

Signal d'horloge : toutes les ondes impulsionnelles des systèmes numériques se synchronisent à partir d'une
forme d'onde de minuterie appelée signal d'horloge.

La période de l'horloge est appelé le temps d'un bit.


Exemple :

temps d'un bit

1
0

1
0 1 1
1 0 0 0 0

Chronogramme : c'est un graphique d'ondes impulsionnelles (figure ci-


dessus) présentant les relations qui existent entre les différentes formes
d'ondes et notamment leurs variations les une par rapport aux autres.
Exemple: Fonction ET (AND)
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Transfert de données : il y a deux types de transfert: Parallèle ou Série

transfert parallèle : ce transfert nécessite un nombre de lignes équivalent aux bits


d'un groupe de données. Tous les bits d'un groupe sont transmis simultanément sur des
lignes séparés.

Communication PC et imprimante
via un prise BD25

transfert série : ce transfert nécessite une seul ligne, le transfert s'effectue d’un bit
à la fois et sur une seule ligne.
Exemple:
RECEPTEUR
EMETTEUR

BIT 1
BIT 3
BIT 8

BIT 6

BIT 5

BIT 4
BIT 7

BIT 2

- Port PS/2
- Port COM
- USB
Port PS/2
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III - OPÉRATIONS LOGIQUES DE BASE

Les différents types de circuits logiques sont des éléments de base pouvant former des
systèmes numériques complexes, comme l'ordinateur. Parmi ces circuits logiques de
base, on peut citer :
Porte logique NON (NOT)
Inverseur ou circuit NON (en anglais NOT) Opération d‘inversion ou
complémentation.
Transforme 1 en 0 et 0 en 1.
Symbole américains Symbole européen

avec

Table de vérité de l'inverseur


Niveau d'entrée BAS  Niveau de sortie HAUT. Entrée Sortie
Niveau d'entrée HAUT  Niveau de sortie BAS. BAS (0) HAUT (1)
HAUT (1) BAS (0)

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Porte logique OU (en anglais OR)
Au moins 2 entrées et 1 sortie (A et B : 2 Entrées et X : Sortie)
Entrées Sorties
=A+B =A+B A B X
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

Porte logique ET (en anglais AND) 1 = HAUT=1, 0 = BAS


Au moins 2 entrées et 1 sortie (A et B : 2 Entrées et X : Sortie)
Entrées Sorties
A B X
0 0 0
0 1 0

Exemple 1 0 0
1 1 1

1 = HAUT=1, 0 = BAS

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IV - FONCTIONS LOGIQUES DE BASE

Les 3 portes logiques de base (NON, ET et OU) peuvent être combinés pour réaliser des
circuits logiques. Ceux ci peuvent effectuer beaucoup d'opérations. Les fonctions logiques les
plus courantes (celle qu'on va traiter dans ce cours) et sont effectuées par des circuits
logiques spécifiques :

•Comparateur : permet de comparer deux quantités et d'indiquer si celles-ci sont égales ou


non.
•Additionneur : permet de donner la somme de deux quantités binaires. Il existe le
soustracteur et le multiplicateur.
•Codeur : permet la conversion d'une information.
•Décodeur : permet la conversion de l’information codée.
•Multiplexeur ou mux : permet de sélectionner des données numériques à partir de plusieurs
ligne d'entrées vers une ligne de sortie unique selon une chronologie spécifique.
•Demultiplexeur ou demux : permet de sélectionner des données numériques à partir d'une
ligne d'entrée vers plusieurs lignes de sortie selon une chronologie spécifique.
•Bascule : c'est une unité de stockage. Sa sortie indique quel bit est en cours de stockage.
Une sortie au niveau Haut indique le stockage de 1 et une sortie au niveau Bas le stockage de
0.
•Registre : il est formé de plusieurs bascules afin de permettre le stockage d’un groupe de
bits.
•Mémoire à semi-conducteur : mémoire morte ROM, mémoire vive RAM.
•Compteur : compter des évènements à partir d'impulsions ou de changements de niveaux,
ou générer une séquence de code particulière.

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V- CIRCUITS INTÉGRÉS NUMÉRIQUES (CI)

Les circuits intégrés (CI) sont entièrement construits sur une même puce de silicium. Tous les
composants formant le circuit (transistors, diodes, résistances et condensateurs) font partie
intégrante de cette seule puce.
Les systèmes numériques modernes sont presque exclusivement conçus à partir de CI grâce à leur
taille réduite, leur grande fiabilité, leur faible coût et leurs consommation économique.

Circuit intégré Microprocesseur


Circuit intégré convertisseur analogique /
numérique / CAN

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CHAPITRE 1: Système de numération et codage

I – NUMÉRATION

1) INTRODUCTION

Il existe plusieurs systèmes de numération. La numération binaire, La numération décimale, La


numération hexadécimale ...etc. La numération binaire et les codes numériques sont essentiels en informatique
et en électronique numérique.
2) NOMBRES DÉCIMAUX

Le système de numération décimal est celui qu'on utilise habituellement. Il comporte 10 chiffres 0,1,2.....9.

Poids positionnel : est la position ou le rang de chaque chiffre dans un nombre.


Pour les entiers : sont des puissances positives de 10 allant de la droite vers la gauche.
Pour les fractions : sont des puissances négatives de 10 allant de gauche vers la droite .
Exemple : 423,15

4 à un poids positionnel de 100 (102)


2 à un poids positionnel de 10 (101)
3 à un poids positionnel de 1 (100) 423.15 = 4 102 + 2 101 + 5 100 + 1 10-1 + 5 10-2
1 à un poids positionnel de 0.1 (10-1)
5 à un poids positionnel de 0.01 (10-2)

T.Mrabti 13
3) NOMBRES BINAIRES

Le binaire est un système à base de 2 car il ne comprend que deux chiffres : 0 et 1 (on les appelle
aussi les bits).
Pour compter :
Binaire décimal Octal Hexadécimal
0000 0 0 0
0001 1 1 1
0010 2 2 2
0011 3 3 3
0100 4 4 4
0101 5 5 5
0110 6 6 6
0111 7 7 7
1000 8 10 8
1001 9 11 9
1010 10 12 A
1011 11 13 B
1100 12 14 C
1101 13 15 D
1110 14 16 E
1111 15 17 F
etc......
D'après ce tableau on constate qu'il faut 4 bits pour compter de 0 à 15 en décimal.
Le nombre décimal maximal obtenu en utilisant une quantité de n bit est égal à 2n - 1 (exp. pour 4 bits 24-1=15).

Poids positionnel :
Dans un nombre binaire, le bit situé le plus à droite est le bit de poids le plus faible (LSB: least significant bit), le
bit situé le plus à gauche est le bit de poids le plus fort (MSB : Most significant bit) :
2n-1 ........ 23 22 21 20 , 2-1 2-2 ......... 2-n T.Mrabti 14
II - CHANGEMENT DE BASES
1) CONVERSION BINAIRE-DÉCIMAL

Pour convertir un nombre binaire en un nombre décimal, on additionne les poids de tous les bits dont le
chiffre est 1.

Exp : 1101101
MSB LSB

1 1 0 1 1 0 1
26 25 24 23 22 21 20
la valeur décimale correspondante est :

1x26 + 1x25 + 0x24 + 1x23 + 1x22 + 0x21 + 1x20 = 64 + 32 + 0 + 8 + 4 + 0 + 1 = 109

(1101101)2 = (109)10

2) CONVERSION DÉCIMAL-BINAIRE.
a) Les entiers

La méthode la plus utilisée est la méthode de la division par 2 répétée (la division s'arrête qu'on obtient un
quotient nul) :
Exp. : (12)10 = ( ? )2

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12 2
0 6 2
03 2 (12)10 = (1100)2
LSB 1 1 2
1 0

MSB
b) Les fractions décimales

Pour les fractions on utilise la méthode de la multiplication par 2 répété.

Exp.1: convertir 0,3125 en binaire

0,3125 x 2 = 0,625
0,625 x 2 = 1,250 ====> ,0101
0,250 x 2 = 0,5
0,5 x 2 = 1,00
00 x 2 =0

La multiplication s'arrête quant on obtient le nombre de décimales désirés ou quant le produit fractionnaire
est nul.

Exp.2: (3.14559)10 = (?)2

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Le développement s’arrête lorsque la précision voulue est obtenue

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3) ARITHMÉTIQUE BINAIRE

•Addition binaire 0 111


Les règles de base : 0+0=0 Exp.: 11111 +
1 01 1 011
0+1=1 + 11 + 1111 +
1+0=1 1 110
1 + 1 = 10 (Retenue 1) 1000 101110 1 0 0 000
•Soustraction binaire
Exp.: 1 101 1 01
Les règles de base : 0-0=0 - 0110 - 11
1-1=0
1-0=1 0111 010
10 - 1 = 1 (avec un emprunt de 1)
•Multiplication binaire
Les règles de bae : 0x0=0
0x1=0
1x0=0
1x1=1
Exp.:

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Division binaire : elle est identique à la division décimale

Exp.:
a) 110 11 6 3 b) 110 10 6 2
11 6 10 11 6 3
10 2
00 0 10 0
0 10
0
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Exercice: Effectuez les divisions binaires suivantes
Exercices: Divisez
1100 par 100
11011 par 101
1111010 par 1011
Corrigé:

1100 100 11011 101


100 11 101 101
100 00111
100 101
000 010

T.Mrabti 19
4) LE COMPLÉMENT À 1 et LE COMPLÉMENT À 2 DES NOMBRES BINAIRES

Les compléments à 1 et à 2 d'un nombre binaire permettent la représentation des nombres négatifs.

• Complément à 1 d'un nombre binaire

Le complément à 1 d'un nombre binaire s'obtient en changeant chaque 0 par un 1 et chaque 1 par un 0.

• Complément à 2 d'un nombre binaire

Le complément à 2 d'un nombre binaire s'obtient en additionnant 1 au bit de poids le plus faible (LSB) du
complément à 1 de ce nombre : complément à 2 = (complément à 1) + 1.

Exemple: quel est le complément à 1 & à 2 de 0110 1100?

1001 0011 est le complément à 1 de 0110 1100


On dit aussi que 1001 0100 est le complément à 2 de 0110 1100
1001 0011 +1 1001 0100

T.Mrabti 20
5) NOMBRES SIGNÉS

Les systèmes numériques doivent reconnaître les nombres négatifs et les nombres positifs d'où les nombres
signés. Un nombre signé comprend un signe et une information de grandeur. Il existe 3 notations pour
représenter les nombres entiers signés.

a) notation signe grandeur


Le bit le plus à gauche est le bit de signe (Le 0 désigne un nombre positif et le 1 désigne le bit négatif) et les
autres bits sont les bits de grandeur du nombre signé.
Exp.:
1) (+3)10 = 0011 & (-3)10= 1011 (Le format sur 4 bits)

2) 00010001 = ( +17)10 & 10010001 = (-17)10 (Le format sur 8 bits)


b) notation en complément à 1

Le nombre positif est identique à celui de la notation signe grandeur.


Le nombre négatif est le complément à 1 de son nombre positif correspondant.
La valeur décimale des nombres négatifs s'obtient en affectant une valeur négative au poids du bit de signe, en
faisant la somme des poids des bits dont la valeur est 1 et en additionnant 1 au résultat.

Exp.: 11101110 = (-17)10 ; ( - 27+26+25+23+22+21 = - 128+64+32+8+4+2 = -18 + 1 = -17)

c) notation en complément à 2
Le nombre positif est identique à celui de la notation signe grandeur.
Le nombre négatif est le complément à 2 de son nombre positif correspondant.

Exp.: 11101111 = (-17)10 ; (- 27+26+25+23+22+21+20 = -17)

REMARQUE : la meilleur notation est la notation en complément à 2. La plupart des ordinateurs stockent les
nombres négatifs sous forme de complément à 2.
T.Mrabti 21
Exp.: complément à 2
Soient deux nombres A = 104 et B = 42.

T.Mrabti 22
III - NOMBRES HEXADÉCIMAUX
Le système hexadécimal à une base de 16. Il est composé de 16 chiffres et caractères alphabétiques. Il permet
une représentation et une écriture condensées des nombres binaires. Chaque chiffre hexadécimal représente un
nombre binaire de 4 bits.

Décimal Binaire Hexadécimal


0 0000 0
1 0001 1
2 0010 2
3 0011 3
4 0100 4
5 0101 5
6 0110 6
7 0111 7
8 1000 8
9 1001 9
10 1010 A
11 1011 B
12 1100 C
13 1101 D
14 1110 E
15 1111
T.Mrabti F 23
1) COMPTAGE EN HEXADÉCIMAL
Système de numération hexadécimal : 16 chiffres (0 à 9 puis A à F)
Compter en hexadécimal
Avec 2 chiffres hexadécimaux : Jusqu'à FF16 soit 255 en décimal.
Avec 3 chiffres hexadécimaux : Jusqu'à FFF16 soit 4095 en décimal.
Avec 4 chiffres hexadécimaux : Jusqu'à FFFF16 soit 65535 en décimale.

2) CONVERSION BINAIRE-HEXADÉCIMAL

On divise le nombre binaire en groupes de 4 bits en commençant par le bit de droite et en remplaçant chacun de
ces groupes par le symbole hexadécimal équivalent.

Exp.1: convertir (110010100101)2 en hexadecimal (base 16)

(1100 = C16, 1010 = A16, 0101 = 516) 110010100101 = CA516

Exp.2: Convertir (10110)2 en base de 16

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3) CONVERSION HEXADÉCIMAL-BINAIRE
On remplace chaque symbole hexadécimal par les quatres bits équivalent.

Exp.1: CA516 = (110010100101) 2.

Exp.2: Convertir (A01)16 en binaire: (?)2

4) CONVERSION HEXADÉCIMAL-DÉCIMAL
Première méthode : on convertit l'hexadécimal en binaire et en suite le binaire en décimal.
Deuxième méthode : on multiplie la valeur décimale de chaque chiffre hexadécimal par son poids
et d'additionner ces produits. Ces poids sont des puissances de 16.

Exp.: E516 = Ex161 + 5x160 = 14 x 16 + 5 x 1 = 22910


5) CONVERSION DÉCIMAL-HEXADÉCIMAL
Division par 16 répétée
Exp. : 65010 = (?)16 LSB

650÷16 = 40,625 0.625 x 16 = 10 = A


40 ÷ 16 = 2,5 0,5 x 16 = 8 = 816
2 ÷ 16 = 0,125 0.125 x 16 = 2 = 216
MSB
la division se termine lorsque le quotient des entiers vaut 0 le nombre hexadécimal
T.Mrabti 25
est donc 28A16
2ème méthode
650 16
10 40 16 (650)10 = (28A)16
8 2 16
LSB 2 0

MSB
IV - NOMBRES OCTAUX
1) CONVERSION OCTAL-DÉCIMAL

Système octal : 8 chiffres (0 à 7)


Conversion Octal  Décimal
 Multiplier chaque chiffre par son poids et ensuite additionnant les produits.
Par exemple : 23748

Nombre octal : 2 3 7 4
Poids : 83 82 81 80

23748 = (2 x 83) + (3 x 82) + (7 x 81) + (4 x 80)


= (2 x 512) + (3 x 64) + (7 x 8) + (4 x 1)
= 1024 + 192 + 56 + 4 = 127610
T.Mrabti 26
2) CONVERSION DÉCIMAL-OCTAL
Division par 8 répétée (Premier Reste : LSB=LSD).
Exp.: Conversion du Décimal 359 en Octal.
2ème méthode:
359 8
7 44 8
4 5 8
LSB 5 0

MSB

3) CONVERSION OCTAL-BINAIRE
Chaque chiffre octal est représenté par 3 bit. Pour convertir, il suffit de remplacer chaque chiffre octal par les 3
bits correspondants.
Octal 0 1 2 3 4 5 6 7

Binaire 000 001 010 011 100 101 110 111

Exp.: : Convertissez en Binaire chacun des Octaux suivants :


a) 138 ; b) 1408
1 3 1 4 0
Solution a): b):
001 011 001 100 000
T.Mrabti 27
4) CONVERSION BINAIRE-OCTAL
On remplace, en allant de la droite vers la gauche, chaque 3 bits par le chiffre octal correspondant.

Exp.: Convertissez chacun des nombres binaires suivants en octal :


a) 110101 & b) 11010000100

a): 110 101 b): 011 010 000 100

6 5 =658 3 2 0 4 =32048
V - CODAGE

1) DÉCIMAL CODÉ BINAIRE (CODE DCB)


Le code DCB est une façon d'exprimer chaque chiffre décimal par un code binaire de 4 bits. L'avantage de ce
code est qu'il permet des conversions faciles entre ce code est nombres décimaux. La conversion décimal-
codeDCB :
Chiffre décimal 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Code DCB 0000 0001 0010 0011 0100 0101 0110 0111 1000 1001
▪ Conversion Décimal-DCB
Pour exprimer un nombre décimal en code DCB, il suffit de remplacer chaque chiffre décimal par le code de 4 bits
approprié. Pour convertir un nombre DCB en décimal, on partage le nombre DCB en groupe 4 bits en
commençant par la droite et ensuite on remplace chaque groupe de 4 bits par le chiffre décimal équivalent.
Exp.:
Convertissez chacun des décimaux suivants en code DCB: 35 & 170
3 5 1 7 0
(35)10 (170)10
0011 0101 T.Mrabti 0001 0111 0000
28
▪ Conversion DCB -Décimal
Exp.: Convertissez le code DCB 0011 0101 0001 en décimal.
0011 0101 0001

3 5 1
Addition de codes DCB

Étape 1 : Additionnez les nombres DCB en suivant les règles de l'addition binaire.
Étape 2 : Si la somme des 4 bits est ≤ 9  Résultat DCB valide.
Étape 3 : Si la somme de 4 bits est > 9 ou si une Retenue est créée  Résultat non valide.
 Additionnez 6 (0110) à la somme de 4 bits. Si une retenue est créée
lors de l'addition du 6, on la reporte au groupe de 4 bits suivant.
Exp. : Additionnez les DCB suivants :
a) 0011 + 0100
b) 10000110 + 00010011
Solution : a) 0011 3
+ 0100 + 4_ la somme des 4 bits est ≤ 9
0111 7  Résultat DCB valide
b) 1000 0110 86
+ 0001 0011 + 13_ la somme des 4 bits est ≤ 9
1001 1001 99  Résultat DCB valide
T.Mrabti 29
Exp. : Additionnez les DCB suivants :
a) 1001 + 0100
b) 1001 + 1001

Solution :
a) 1001 9
+ 0100 +4
1101 Nombre DCB Non Valide (>9) 13
+ 0110 Addition de 6
0001 0011 Nombre DCB Valide

1 3

b) 1001 9
+ 1001 +9
1 0010 Non Valide (Retenue créée) 18
+ 0110 Addition de 6
0001 1000 Nombre DCB valide

1 8

T.Mrabti 30
2) CODE GRAY (code binaire réfléchi cyclique)

Le code gray permet de passer d'un code de nombre au suivant en ne changeant qu'un seul bit (chaque
combinaison est adjacente à la suivante. Le mot cyclique signifie que le dernier code est adjacent au premier)

Décimal Binaire Code Gray Décimal Binaire Code Gray

0 0000 0000 8 1000 1100


1 0001 0001 9 1001 1101
2 0010 0011 10 1010 1111
3 0011 0010 11 1011 1110
4 0100 0110 12 1100 1010
5 0101 0111 13 1101 1011
6 0110 0101 14 1110 1001
7 0111 0100 15 1111 1000

a) Conversion binaire-code Gray


Cette conversion suit les règles suivantes :
▪ Le bit de poids le plus fort du code Gray est le même que le MSB correspondant du nombre binaire.
▪ En se déplaçant de gauche vers la droite, on additionne chaque paire de bits adjacente du code binaire pour
obtenir le bit suivant du code Gray ( on jette les retenues).
Exp.:
1 1 1 0 1 Binaire

1 1+1 1+1 1+0 0+1


1 0 0 1 1 Gray
T.Mrabti 31
b) Conversion code Gray- binaire

• Le MSB du code binaire est identique au bit correspondant du code Gray.


• On additionne chaque nouveau bit de code binaire créé au bit de code Gray adjacent suivant (on jette les
retenues).
Exp.:
0 1 1 0 1 Gray

0 0+1 1+1 0+0 0+1


0 1 0 0 1 Binaire

3) CODES ALPHANUMÉRIQUES
Les codes alphanumériques représentent des nombres et des caractères alphabétiques.

4) CODE ASCII

Le code ASCII (« American Standard Code for Information Interchange » qui signifie en français
« Code américain normalisé pour l'échange d'information» ) est un code alphanumérique universel utilisé
dans la plupart des ordinateurs et d'appareils électroniques. Ce code comprend 128 caractères et symboles
représentés par un code binaire de 7 bits.
Exp.: Le caractère A est codé en ASCII par le nombre 65 (dans notre système décimal habituel), qui
correspond en binaire au nombre 1000001.

T.Mrabti 32
Table ASCII

T.Mrabti 33
Chapitre 2: Méthodes de simplification des expressions
booléennes
I- OPÉRATIONS ET EXPRESSIONS BOOLÉENNES

L'algèbre booléenne représente les mathématiques des systèmes numériques. Elle permet l'étude et
l'analyse des circuits logiques.
1) VARIABLE
En algèbre booléenne, une variable est une quantité logique qui prend soit la valeur 1 (Vrai) soit la valeur 0
(faux). Le complément est l'inverse d'une variable. Soit A une variable, son complément est A (on lit non A
ou l'inverse de A). Si A=1 alors A  0 et si A=0 alors A  1 . Un littéral est une variable ou le complément
d'une variable.

2) ADDITION BOOLÉENNE

Soient deux variables A et B telles que S = A+ B.


S = 1 si au moins un des littéraux de la somme vaut 1. S = 0 si tous les littéraux de la somme valent 0.

3) MULTIPLICATION BOOLÉENNE
Soient deux variables A et B telles que P = A B.
P = 0 si au moins un des littéraux du terme vaut 0. P = 1 si tous les littéraux du terme valent 1.
II- LOIS ET RÈGLES DE L'ALGÈBRE BOOLÉENNE.
1) LOIS DE L'ALGÈBRE BOOLÉENNE

Commutativité : A+B=B +A
AB = BA
Associativité : A + (B + C) = (A + B) + C
A(BC) = (AB)C
Distributivité : A(B + C) = AB + AC
T.Mrabti 34
2) RÈGLES DE L'ALGÈBRE BOOLÉENNE.

1. A + 0 = A 7. A • A = A
.
2. A + 1 = 1 8. A • A = 0
3. A • 0 = 0 9. A = A
4. A • 1 = A 10.A + AB = A
5. A + A = A 11.A + AB = A + B
6. A + A = 1 12.(A + B)(A + C) = A + BC

Démontrer les règles 10, 11 et 12.

III- THÉORÈME DE DeMORGAN

Premier théorème : Le complément d'un produit de variable est égal à la somme des compléments des variables.
A.B A B
Deuxième théorème : Le complément d'une somme de variable est égal le produit des compléments des variables.

A B A.B
IV- SIMPLIFICATION PAR L'ALGÈBRE BOOLÉENNE

Les lois, les règles et les théorèmes de l'algèbre booléenne permettent de simplifier les expressions booléennes
de façon à les mettres sous leurs formes les plus simples ou les plus pratiques.

T.Mrabti 35
1) SOMME DE PRODUIT (SDP)
a) Forme d'une somme de produits (SDP)
Exp.:
AB  ABC la somme peut contenir un terme sous la forme A.B.C mais
ABC  CDE  BC D
pas le terme sous la forme ABC .
A  CDE  BC D
AB  ABC  AC
b) Domaine d'une expression booléenne

C'est la série de toutes les variables contenues dans une expression booléenne.
Exp. : Domaine d'expression (AB + ABC) : Variables A, B, C.
Domaine d'expression (ABC + CDE + BCD) : Variables A, B, C, D, E.
c) Forme standard d'une SDP
Dans SDP  Parfois les termes de produits ne contiennent pas toutes les variables du domaine de l'expression.

Exp. : Le domaine de l'expression (ABC + ABD + ABCD) comprend les variables A, B, C et D.


Série complète des variables du domaine non représentée dans les 2 premiers termes : Manque D ou D
dans le 1° terme et C ou C dans le 2° terme.
SDP de forme standard : C'est une somme qui ne contient que des termes de produits incluant toutes les
variables (ou leurs complément) du domaine de l'expression.

Exp. : (ABCD + A B C D + ABC D) est une SDP standard.


Remarque: Toute SDP non standard  convertie en forme standard avec l'algèbre de Boole.

T.Mrabti 36
d) Conversion de termes de produits en une SDP standard

Chaque terme de produit d'une SDP qui ne contient pas toutes les variables du domaine peut être converti sous
forme standard afin de contenir toutes les variables du domaine et leurs compléments.

Il suffit de multiplier chaque terme non standard par la somme de la variable manquante et de son complément.
On répète cette étape jusqu'à ce que tous les termes contiennent toutes les variables du domaine sous forme
complémentée ou non complémentée.

Exp. : Convertissez l'expression booléenne suivante en une SDP de forme standard : (ABC  A B  ABCD).
Solution : Domaine de somme de produits : A, B, C, D.
Le 1° terme A BC , ne contient pas D ou D,
A BC  A BC(D  D)  A BCD  A BCD
Multipliez-le par ( D  D) :
Le 2° terme A B , ne contient ni C ou C ni D ou D .
Multipliez-le d'abord par (C+ C ) : A B  A B(C  C)  A BC  A B C

Les 2 termes résultant ne contiennent pas D ou D . Multipliez-les par (D+ D ):

A B  A B C  A B C  A B C(D  D)  A B C(D  D)  A BCD  A BCD  A B CD  A B C D


Le 3° terme ABCD , est déjà sous forme standard.
 Forme standard de la SDP originale :
(ABC  A B  ABCD)  A BCD  A BCD  A BCD  A BCD  A B CD  A B C D  ABCD

T.Mrabti 37
e) Représentation binaire d'un terme de produit d’une SDP

La valeur binaire d’un terme de produit standard est la combinaison de valeurs des variables pour laquelle ce
terme est égal à 1. Un terme de produit standard n'est égal à 1 que pour une seule combinaison de valeurs des
variables.
Exp.: : Le terme A BCD  1  A = 1, B = 0, C = 1 et D = 0
A BCD  0 pour toutes autres combinaisons.
Donc A BCD  1.0.1.0  1.1.1.1  1 Donc la valeur binaire du terme du produit ABC D est 1010
2) PRODUIT DE SOMMES (PDS)
a) Forme d'un produit de sommes (PDS)
Exp. :

( A  B)( B  C  D) Le produit peut contenir un terme sous la forme A BC mais pas
le terme sous la forme A B C.
(A + B + C)(C + D + E)( B  C  D )
A(C + D + E)( B + C + D )
b) Forme standard d'un produit de sommes (PDS)
C’est un produit de sommes qui contient des termes de sommes incluant toutes les variables du domaine
de l'expression booléenne.
Exp. : (A + B + C + D)(A + B + C + D)(A + B + C +D)  PDS de forme standard.

c) Conversion de termes de sommes en une PDS standard

Tout produit de sommes non standard peut être converti sous forme standard avec l'algèbre booléenne. Pour
convertir en forme standard on additionne a chaque terme non standard le produit de la variable manquante et
de son complément et ensuite on applique la règle (A + B)(A + C)=A + BC . On répète cette étape jusqu'à ce
que tous les termes contiennent toutes les variables du domaine sous forme complémentée ou non
complémentée.
T.Mrabti 38
Exp.:
Convertissez l'expression ( A  B  C )( B  C  D)( A  B  C  D) en un PDS de forme standard.
Solution : Le domaine du produit de somme est A, B, C, D.

1° terme ( A  B  C ) ne contient pas D ou D .

Additionnez D D et appliquez la règle 12: [A + BC = (A+ B)(A + C)] :


( A  B  C )  D D  ( A  B  C  D)( A  B  C  D)
2° terme ( B  C  D) ne contient pas A ou A .
Additionnez A A et appliquez la règle 12 :

( B  C  D)  ( B  C  D)  A A  ( B  C  D  A)( B  C  D  A)
3° terme (A  B  C  D) est déjà sous forme standard.

Forme standard de la PDS originale est donc :

( A  B  C )( B  C  D)( A  B  C  D)  ( A  B  C  D)( A  B  C  D)( B  C  D  A)( B  C  D  A)(A  B  C  D)


d) Représentation binaire d'un terme de somme
La valeur binaire d’un terme de somme standard est la combinaison de valeurs des variables pour laquelle
ce terme est égal à 0. Un terme de somme standard n'est égal à 0 que pour une seule combinaison de valeurs
des variables.

Exp. : (A  B  C  D)  0 que si A=0, B=1, C=0 et D=1, donc la valeur binaire du terme de somme est 0101.

T.Mrabti 39
3) CONVERSION D'UNE SDP STANDARD EN UN PDS

les valeurs numérique des termes d'une SDP ne sont pas présentent dans un PDS équivalent et vis versa.
Pour convertir on réalise les étapes suivantes :

• On détermine les nombres binaires de chaque terme de la SDP.

• On détermine les nombres binaires non inclus dans la SDP.

• On écrit le terme de somme équivalent pour chaque nombre binaire trouvé. Le PDS est le produit de ces
sommes.

Exp. : Soit la SDP A.B.C  A.B.C  A.B.C  A.B.C  A.B.C


l'évaluation en binaire est : 000 010 011 101 111 (ce sont des valeurs binaires qui produisent
un terme de produit égal à 1)

on a 3 variables alors le nombre de combinaison possible est 23=8, donc le PDS doit contenir 3 combinaisons.
Les valeurs binaires qui manquent dans la SDP est 001, 100 et 110. Sachant que ce sont des valeurs binaires
qui produisent un terme de somme égal à 0, alors le PDS est :
(A B C)(A B C)(A B C)
On peut convertir un PDS standard en SDP standard en suivant une méthode similaire.

T.Mrabti 40
V- TABLE DE VÉRITÉ
1) ÉTABLISSEMENT D’UNE TABLE DE VÉRITÉ
Une table de vérité est une liste des combinaisons possibles des valeurs (0 ou 1) des variables d'entrée
et de sortie. Si on a n (n est un entier) variables alors le nombre des combinaisons est 2n. Pour mieux
comprendre on va établir les tables de vérités des SDP et PDS suivants :
SDP : S  A.B.C  A.B.C  A.B.C
Cette SDP est égale à 1 pour 001, 100 et 111. Le domaine comprend 3 variables, donc il y a 8
combinaisons. Pour les autres 5 combinaisons S = 0. La table de vérité est donnée par le
tableau suivant :

A B C S
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 0
0 1 1 0
1 0 0 1
1 0 1 0
1 1 0 0
1 1 1 1

T.Mrabti 41
PDS : S  ( A  B  C )( A  B  C )( A  B  C )( A  B  C )( A  B  C )
Ce PDS est égal à 0 pour 000, 010, 011, 101 et 110

2) DÉTERMINATION DES SDP ET PDS À PARTIR DE LA TABLE DE VÉRITÉ

Pour déterminer l'expression standard d'une SDP on énumère les valeurs binaires des variables d'entrées
pour lesquelles la sortie est égale à 1. Pour déterminer l'expression standard d'un PDS on énumère les
valeurs binaires des variables d'entrées pour lesquelles la sortie est égale à 0. Ensuite on remplace
chaque valeur binaire par le terme correspondant. Par exemple :

A B C S • détermination de la SDP : la sortie vaut 1 pour


les valeurs binaires 011, 100, 110 et 111. En
0 0 0 0 remplaçant chaque valeur binaire par le terme
0 0 1 0 de produit correspondant on obtient la SDP :

0 1 0 0 A.B.C  A.B.C  A.B.C  A.B.C


0 1 1 1 • détermination de PDS : la sortie vaut 0 pour
les valeurs binaires 000, 001, 010 et 101. En
1 0 0 1 remplaçant chaque valeur binaire par le terme
de produit correspondant on obtient le PDS :
1 0 1 0
1 1 0 1
(A B C)(A B C)(A B C)(A B C)
1 1 1 1

T.Mrabti 42

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