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(TAB. l-XV)
Mit dieser Folge geht der Berieht liber die "Fouilles et travaux en Égypte et
au Soudan" in neue Hande uber. Volle 52 Jahre lang, von Or 19 (1950) bis 70
(2001), hat Prof Jean Leelant diese von ibm gesebaffene Rubrik unserer Zeitsebrift
betreut, 1985-98 in Zusammenarbeit mit Frau Gisèle Clerc, seit 1999 mit Frau Anne
Minault-Gout. Wir danken Prof Leclant und semen Mitarbeitern und Mitarbeiterin-
nen fUr dieses halbe Jahrbundert zuverlàssiger und uncrmudlicher Arbeit, die den
ubernimmt Prof Nicolas Grimal
Agyptologen der ganzen Welt zugute kam. Jetzt
vom Collège de France die Verantwortung für diesen Bericht; wir freuen uns
darûber, daB dank seines Engagements diese wichtige Rubrik von Orientalia
Mitarbeitern viel Erfolg.
fortgefiihrt werden kann, und wUnschen ibm und semen
Les principes qui ont jusqu'à présent régi cette revue archéologique ont été,
naturellement, conservés', de même que le classement des sites, avec, toutefois
Les abréviations des périodiques et séries sont celles indiquées dans Lexzkon o'er Agyptolo-
gie, Band VII (1992) p. xiv ss.; on y ajoutera:
ACE Report American Center in Egypt, Report, Le Caire.
ADAJ Annual of the Department of Antiquities in Jordan.
AegLev Agypten und Levante, Vienne.
AERAGRAM Newsletter of the Ancient Egypt Research Associates.
AOB Analecta Orientalia Belgica, Bruxelles.
AZA NIA AZANIA, British Institute in Eastern Africa, Nairobi, Kenia.
BMSAES British Museum Studies in Ancient Egypt and Sudan:
(http : //www.thebritishmuscum.ac.uk/cgyptian/bmsaes)
CAT Cahiers des Annales Islamologiques, IFAO, Le Caire.
CCE Cahiers de la céramique égyptienne, IFAO.
DE Discussions in Egyptology, Oxford.
EA Egyptian Archaeology: The Bulletin of the Egypt Exploration Society,
Londres.
EdE Etudes d'égyptologie, publiées par la chaire de civilisation pharaonique du
College de France, Paris 2002.
ET Etudes et Travaux (Travaux du centre d'archéologie méditerranéenne de
l'Académie polonaise des sciences), Varsovie.
EtudAlex Etudes alexandrines, IFAO.
EtudUrb Etudes urbaines, IFAO.
Nicolas Grimai et Emad Adly
quelques amodiations: des subdivisions par régions ont été introduites, en parti-
culier pour le delta, mais, dans le même temps, la numérotation continue des sites
a été maintenue, de façon à conserver une unité avec les chroniques précédentes.
Cette disposition devrait permettre de faire commodément référence aux cinquante
premières années, désormais consultables sur le site internet de la chaire de civili-
sation pharaonique du Collège de France'.
Autre point d'évolution: j'ai choisi de ne plus paraphraser des rapports déjà
publiés, de façon à privilégier une information plus récente, qui est celle que nos
collègues nous transmettent directement, et qui est, elle, donnée, dans la mesure du
possible, intégralement. Je renvoie donc systématiquement aux publications, tout en
continuant de donner un court résumé pour guider le lecteur, fut-il de quelques mots
seulement. J'ai également choisi de fournir l'information la plus récente possible,
comme nous le faisons déjà, Emad Adly et moi-même, pour les analyses de la
presse égyptienne dans le Bulletin d'information archéologique'. La revue de cette
année est donc quelque peu bâtarde, puisqu'elle tente de rendre compte des cam-
pagnes de 2001, de 2000 quand cela n'avait pas été dans Or 70 et que je disposais
de l'information, et, quand nous en connaissons les résultats, de 2002. J'ai essayé
de distinguer clairement les campagnes pour chaque site. L'échéance éditoriale de
la chronique étant le mois de juin, qui marque traditionnellement une coupure sur
beaucoup de chantiers, il m'a semblé possible de rendre ainsi plus actuelle l'infor-
accueillir aussi bien les questions, demandes et commentaires que les rapports préliminaires que
nos collègues souhaitent voir figurer dans cette chronique. Seules les deux dernières années pa-
rues ne sont disponibles que dans Orientalia. L'approvisionnement futur de la base de donnée
sur le site se fera selon cette règle d'un décalage de deux ans.
'Également disponible sur le site (www.egyptologues.net).
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002
mation. Cette première livraison est bien imparfaite et comporte beaucoup de la-
cunes, du fait qu'il m'a fallu reprendre tous les dépouillements, il faut le re-
connaître sans d'autres moyens que ceux que me laissent mes autres activités. Que
l'on veuille bien me pardonner cet amateurisme! L'outil une fois constitué, les li-
vraisons suivantes seront, j'espère plus complètes.
Les dépouillements bibliographiques, enfin, qui sont l'un des points forts de
cette chronique, ont été poursuivis. Que le lecteur me pardonne les oublis qui ont
pu se glisser dans cette période de ((rodage», et ce malgré l'aide amicale du Pro-
fesseur Leclant, qui m'a fait bénéficier de ses dépouillements si précis! Je suis par-
ti du principe que les publications de 2000 et antérieures sont incluses dans la pré-
cédente livraison, me contentant de combler quelques manques lorsque ceux-ci me
sont apparus. Il y a certainement des oublis, que j'essaierai de combler dans la pro-
chaine chronique. Chacun de nous connaît la masse de publications qui paraît
chaque année: je serai toujours reconnaissant à ceux qui voudront bien, d'un rapide
courriel, me faire part de leurs remarques, critiques ou complements'! J'espère
pouvoir ainsi bientôt retrouver la qualité sans faille que le Prof Leclant a su main-
tenir si longtemps et me montrer digne de sa confiance.
I. Égypte
Delta occidental
Je remercie les collègues qui ont bien voulu me faire parvenir un rapport: Matthew
Adams, Guillemette Andreu, Pascale Ballet, Barbara E. Barich, Michel Baud, Laurent Bavay,
Galina Belova, Catherine Berger, Charles Bonnet, Marie-Françoise Bnussac, Jean-Yves Carrez-
Maratray, A. & A. Castiglioni, Nadine Cherpion, Marek Chlodnicki, Frédéric Colin, Jean-Pierre
Corteggiani, Hélène Cuvigny, Pierre De Miroschedji. Jean-Yves Empereur, Rodolfo Fattovich,
Hanane Gaber, Claudio Gallazzi, Paolo Gallo, Francis Geus, E. Graefe, Brigitte Gratien, Chris-
tophe Grzymski. Tomasz Herbich. Colin Hope. Horst Jaritz, Friederike Jesse. Timothy Kendall,
Karin Kindermann, Eleonora Kormisheva, Audran Labrousse, François Larché, Jean Leclant,
Guy Lecuyot, JOrg Linstadter, G. Majcherek, Sylvie Marchand, Geoffrey T. Martin, Lynn Mes-
keIl, Anthony Mills, Karol Myiliwiec, Boyo Ockinga, David O'Connor, Adela Oppenheim, Ser-
gio Pemigotti, Maarten J. Raven, Claude Rilly, Alessandro Roccati, Georges Soukiassian, Hou-
rig Sourouzian, Jeffrey Spencer, Rainer Stadelmann, Eugen Strouhal, Hanna Szymañska, Pierre
Tallet, Roland Tefnin, Francesco Tiradritti, Inge Uytterhoeven, Dominique Valbelle, Michel Val-
loggia, Willem M. van Haarlem, Miroslav Verrier, Kent Weeks, Michel Wuttmann, Christiane
Ziegler. Je remercie également vivement tous les collègues qui ont bien voulu fournir les clichés
et plans qui illustrent les 15 planches jointes à ce rapport: Marie-Françoise Boussac, Willem
M. Van Haarlem et Tomasz Herbich, Dominique Valbelle, Jean-Yves Carrez-Maratray, Michel
Valloggia, Michel Baud, Catherine Berger-el Naggar et Audran Lahrousse, Matthew Adams,
Laurent Coulon, Hourig Sourouzian, Charles Bonnet.
Nicolas Grimai et Emad Adly
wiyet Umm eI-Rakham (Egypt)», Antiquity 75/287 (march 2001) 19-20; Susanna
Thomas, «Pigments at Umm el-Rakham», Grafma Newsletter 3-4 (1999-2000) 110-
118, 1 pi.
murs etaient enduits et décorés. Quelques monnaies donnent une datation de la fin
du règne d'Auguste jusqu'à Hadrien.
En mars 2002, Wiktor A. Daszewski a dirigé une nouvelle mission du Centre
polonais d'Archéologie méditerranéenne'.
aussi nord-sud. Pour vérifier ces hypothèses, six carottages ont été effectués en juil-
let 2001, d'une profondeur maximale de 10 m sous la surface du soi.
c) Site urbain de Taposiris: l'étude du système portuaire démontre
la vitalité du site jusqu'à la fin de l'Antiquité". En 2001, un relevé topographique
systématique de la ville a été entrepris, en attendant l'étude architecturale qui de-
vrait débuter en 2002. On pourra ainsi, pour la première fois, placer sur la carte les
bâtiments fouillés antérieurement, dont la «maison aux colonnes en forme de
coeur» dégagée par Breccia'2. En 2001, la partie basse de la ville, à l'ouest du «Pa-
lais du gouverneur», fouillé par une mission américaine en 1975, et tout autour du
bassin portuaire, a été relevée. Le pourtour du bassin portuaire dans l'Antiquité a
été précisé, ainsi qu'une zone d'ateliers (céramique et métallurgie). La découverte
de fours métallurgiques, probablement en batterie, donnera lieu à une fouille dès
2002.
d) Ville de Plinthine: la ville s'étend largement sur la pente sud de
la taenia, en contrebas d'un kôm, surtout à l'est: murs et éléments architecturaux
affleurent partout en surface. Le kôm nord est artificiel. Au sud, on a pu vérifier
l'emprise urbaine et repérer l'emplacement d'une habitation de plusieurs pièces,
fouillée partiellement par A. Adriani en 1939, à l'est d'un ouadi descendant vers le
lac '3. L'ensemble appartiendrait à la basse époque hellénistique, ce que devrait véri-
fier un sondage. La céramique confirme cette datation pour l'essentiel de la ville.
Elle est composée en majorité de vaisselle de fabrication locale, mais on trouve
également quelques importations, comme des vases à vernis noir ou des bols à re-
lief. Si quelques fragments sont datables du 3' s. av. J.-C., la très grande majorité
du matériel est attribuable à la fin de l'époque hellénistique et au début du Haut
Empire.
e) Nécropole de Plinthine: l'étude architecturale est pratiquement
achevée. Les données ont été comparées aux rares renseignements livrés par les
fouilles antérieures". L'ensemble permet déjà de retracer l'évolution historique et
sociale du site. Dés le 2' s., la nécropole change d'allure. On trouve encore de très
belles tombes familiales, mais elles sont inachevées. Le ramassage systématique
des tessons de surface confirme l'arrêt d'utilisation de la nécropole à la fin de l'é-
poque hellénistique, ou au tout début de l'époque impériale, au même moment que
la ville de Plinthine. Sans doute le site de Plinthine s'est-il effacé devant celui de
Taposiris, à l'occasion de la réorganisation du système portuaire et fiscal. Un hypo-
gée de la partie sud-ouest de la nécropole, portant trace de multiples remaniements
et inachevé a été étudié. Plusieurs loculi intacts, tous de l'époque hellénistique, ont
été ouverts. L'un d'entre eux abrite les restes d'un adulte de sexe féminin, en rela-
tion avec un dépôt de plusieurs objets, de la haute époque hellénistique, reposant
les uns contre les autres le long de la paroi droite: un miroir de bronze, une lampe
à huile à poucier, un canthare, une pyxis ou «salière», une petite cruche, deux am-
phoriskos et deux coupelles. La taille de la niche, comme la disposition des os, in-
Contra Grossmann, Antiquité tardive 8 (2000) 165-168, qui doute que la «Taposiris» de
Procope puisse être te site de Taposiris magna.
2
(MSS Breccia 73); L. Caramatti A. E. Breccia, Documenti sugli scavi e su! musea gre-
co-romano di Alessandria negli archivi egittologici deli 'ateneo pisano (tesi di laurea, 1994).
' Sans plus de précision: Annuario 3 (1940-1950) 158-159.
14
Campagnes de 1952 et 1954 du Service des Antiquités, restées pour l'essentiel inédites:
Rached Nouweir, La revue du Caire 33 (1954) 175.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002
diquent clairement qu'il ne s'agit pas là d'un dépôt primaire. L'étude anthropolo-
gique a permis notamment de découvrir dans deux loculi des squelettes portant des
masques de plâtre décoré. Par ailleurs, une investigation rapide a été menée sur les
vestiges du pressoir attenant à la nécropole, sur le côté nord. Elle a révélé la pré-
sence de céramiques hellénistiques uniquement, datables pour la plupart du 2' s. av.
J.-C., ce qui est là un fait nouveau, puisque la plupart des pressoirs retrouvés jus-
qu'à présent en Maréotide appartiennent à l'époque romaine.
f) Exploration des rives du lac Mariout: plusieurs sites por-
tuaires (Halys et Qoseir), munis de quais longs de 120 et 80 m, ont été repérés en
2000 à l'est de Plinthine et relevés et positionnés en 2001 (ils ne figurent pas sur
les cartes au 1:25000' de la région). Il font partie de la multitude d'établissements
qui prospéraient, aux dires des auteurs anciens, sur les rives du lac. Les nouveaux
sites repérés (et relevés) en 2001, à l'est de Plinthine (Saniat Nouah, Rahim),
confirment la densité de l'implantation urbaine dans la région, mais aussi sa diver-
sité: contrairement au site voisin de Qoseir, qui occupe une grande superficie, Ra-
him est un site mineur, un petit établissement agricole de la fin de l'époque ro-
maine, comportant de petits thermes privés, caractéristiques des villas tardives:
chambres de chauffe avec des dalles de 45 x 25 cm pour la chambre rectangulaire
située sur la butte; chambres se terminant en abside à l'ouest. Le mortier, les dalles
en tuiles sont comparables à ce que l'on trouve à Oum Zereio. En revanche, la
ville de Rahim ne comporte pas d'atelier de fabrication d'amphores.
Rapport aimablement communiqué par Hanna Szymañska; cf. Polish Center Newsletter 6
(2001); Hanna Szymaiiska - Krzysztof Babraj, «Marea report on the Activities in 2000», PAM 12
(2001) 35-46. Participaient aux travaux: KrzysztofBabraj (archéologue), dr. Grzegorz Majcherek
(céramologue), Dana Tarara (architecte), dr. Mieczyslaw Niepokólczycki (topographe), prof.
Ewa Wipszycka-Bravo (historien et papyrologue), Renata Kucharczyk (archéologue), Tomasz
Kalarus (photographe), Teresa Surkowska (conservateur) et Joanna Babnaj (dessinateur).
"Rapport aimablement communiqué par Hanna Szymaàska; cf. Polish Center Newsletter 8
(2002).
'7M. Rodziewicz, «Alexandria and District of Mareotis,>, dans: Graeco-Arabia 2. First In-
Nicolas Grimai et Emad Adiy
8. Alexandrie
a) Centre d'études alexandrines: on ajoutera à la bibliographie
fournie avec le rapport de la campagne l999-2000': pour la campagne de 1988,
J.-Y. Empereur, BCH 123 (1999) 545-568, pour celle de 1999, id., BCH 124 (2000)
595-619; pour celle de 2000, B. Mathieu, BIFAO 101 (2001) 518-526; L. Giddy, EA
18 (2001) 28 et 29; pour celle de 2000-2001: L. Giddy, EA 19 (2001) 28 et 31;
Nassera Zaid, «Égypte: une nouvelle saison à Alexandrie», Archéologia 381
(septembre 2001) 40-47; Gilles Grévin - Paul Bailet, «Alexandrie: les rites de
crémation», ibid. 48-53; J.-Y. Empereur, «Découvertes récentes à Alexandrie»,
dans: Greek Archaeology without Frontiers (Athènes 2002) 13-20; A.-M. Guimier
Sorbet, «Nouvelles recherches sur les mosaïques d'Alexandrie», ibid. 21-28.
Durant la campagne 2001-2002, le Centre d'études alexandrines (UMS 1812
du Cnrs, soutenue par le ministère des Affaires étrangères) a mené quatre fouilles
de sauvetage urbain et deux fouilles sous-marines. Le dégagement du Patriarcat
grec orthodoxe, de l'ancien garage Lux (sur le site du Cesareum) et de la citerne
Gharaba (à l'ouest de la ville) ont progressé, tandis que d'autres citernes étaient
mises au jour dans l'enceinte de la citadelle Qaitbay. A ce dernier endroit, la
ternational Congress on Greek andArabic Studies (Athênes 1983) 199-216. - Ajouter à la biblio-
graphie: H. Szymañska - K. Babraj, «Marea. First Interim Report, 2000», PAM 12 (2001) 35-45;
K. Babraj - H. Szymaàska, «Marea am Maryut-See. Die ente Grabungssaison im Herbst 2000»,
Kernet 10/3 (2001) 65-69; cidem, «Ein Vorbericht liber die Forschungen der polnischen archàolo-
gischen Mission von 2001 in Mares», Kemet 11/2 (2001) 63-68; H. Szymañska - K. Babnaj,
«Marea. Second Report, 2001», PAM 13, sous presse.
Or 70, 352. n. 14.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002
fouille sous-marine a connu deux nouvelles campagnes qui ont porté, d'un côté, sur
les pièces d'architecture et de sculpture découvertes sous les blocs de béton mo-
derne enlevés en janvier 2001 et, de l'autre côté, sur les épaves de bateaux grecs et
romains, notamment avec une couverture par sonar latéral. Par ailleurs, un colloque
sur la numismatique alexandrine a été organisé en mars 2002 et de nouveaux vo-
lumes de la série des Etudes alexandrines sont sortis des presses de l'Ifao19.
(1) Qaitbay: en janvier 2001, ont pu enfin être enlevés les quelque
150 blocs de béton moderne (de 20 tonnes chacun) qui encombraient et occultaient
une partie du site sous-marin depuis 1993. Leur enlèvement a permis de mettre au
jour des centaines de blocs architecturaux et de sculpture dans une zone parti-
culièrement importante pour la compréhension de l'ensemble du site. L'équipe 21 a
pu bénéficier, grace au mécénat de France-Télécom, d'un instrument de topo-
graphie efficace, l'aquamètre. Cet appareil, composé d'une base et de pointeurs, en-
voie des signaux sonores dont il calcule la distance et l'angle, fournissant les coor-
données des nouveaux points. Les données sont ensuite versées dans l'ordinateur,
donnant une carte automatique d'une précision centrimétrique. Ce nouvel outil,
opéré par M. Seco Alvarez et M. Marqut, a permis d'augmenter considérablement
la cadence de la mise en oeuvre de la carte topographique dans la nouvelle zone
étudiée et donc de préparer le levage ultérieur des couches supérieures des blocs
qui s'y trouvent. D'autre part, le recours systématique au détecteur sous-marin de
métaux a permis de trouver une quantité accrue de scellements architecturaux en
fer, en bronze, en plomb et des combinaisons de ces métaux entre eux. Leur pré-
sence prouve qu'une partie des blocs étaient liés horizontalement et verticalement
par ces agrafes et ces goujons. Le fait que l'on n'ait pas procédé à la récupération
du métal, parfois encore en place dans les mortaises des blocs eux-mêmes, amène à
penser qu'une partie d'entre eux ont été immergés (à la suite d'un violent phéno-
mène naturel ?), alors qu'ils appartenaient à des monuments en place, et qu'il ne
s'agit pas de blocs déplacés d'un autre endroit de la ville. Cette étude est actuelle-
ment menée par M. el-Amouri qui a soutenu un DEA sur ce sujet et présentera ses
premiers résultats dans le volume Pharos 1.
I. Hairy a progressé avec succès dans sa reconstitution d'ensembles archi-
tecturaux à partir de l'étude des blocs immergés. Ainsi, elle a pu remonter gra-
phiquement une porte colossale composée de jambages et d'un linteau en granite
d'Assouan, reposant sur de grandes dalles en même matière. Le système de ferme-
ture est marqué par une contre-crapaudine dans l'une de ces dalles de sol. L'en-
semble mesure plus de 12 m de hauteur sous linteau. D'autres ensembles archi-
tecturaux ont été reconstitués et ils seront présentés dans le volume Pharos 1.
D'autre part, l'enlèvement des blocs de béton moderne a permis de retrouver
plusieurs fragments de statues colossales, notamment la main droite du colosse du
Ptolémée, qui est désormais érigé devant la Bibliotheca Alexandrina. Des fragments
de torse, de jambes montrent que ces statues ont été brisées au cours des siècles, le
dernier épisode datant de la pose des blocs de béton. St. Rousseau, architecte-
archéologue, reconstitue peu à cet ensemble de six statues, qui correspondent aux
six bases retrouvées sur le site sous-marin. Au terme de cette étude, on obtiendra
l'un des groupes les plus imposants de la sculpture d'époque hellénistique. On si-
gnalera enfin une inscription grecque datant du règne de Constantin et Licinius
(316-324 apt J.-C.) sur une base d'une statue qui, dit le texte, a été «redressée
avec succès».
(2) Épaves grecques et romaines: l'étude des épaves grecques
et romaines qui gisent au large du port oriental a été continuée par Robert Leffy,
l'effort portant cette année sur la cargaison d'un bateau provenant de Rhodes. Les
amphores vinaires sont datables avec précision dans le cours du 2' siècle, grâce aux
timbres que portent leurs anses. Certaines amphores étaient remplies de pommes de
pin pignon. Enfin, la prospection à la recherche d'autres épaves a été menée par
Georges Soukiassian (Ifao), Jean-François Mariotti et Jean Curnier, archéologues.
Cette entreprise a connu un développement nouveau grâce au concours d'un équipe
de géologues marins de l'Université de Patras qui a effectué une carte par sonar la-
téral. Plusieurs anomalies ont été repérées: elles feront l'objet des plongées de la
prochaine campagne sous-marine.
(3) Cesareum: la fouille de l'ancien garage Lux, située sur l'em-
placement de l'ancien Cesareum, a été poursuivie". La fouille de la nécropole si-
gnalée l'an dernier a pu être menée à son terme: un ensemble de plusieurs dizaines
d'inhumations, sépultures en fosse ou en caveau, individuelles ou collectives.
Quatre phases ont été distinguées. Le matériel associé, relativement pauvre, consis-
tait en une douzaine de monnaies, de rares bijoux (colliers de perles de verre, de
pierres semi-précieuses, de bagues de bronze), des flacons de verre, des os travail-
lés. Un premier examen pousse à fixer la deuxième phase au début du 7' siècle apr.
J.-C. Plusieurs croix sont gravées sur des blocs dressés sur chant. Il faut donc re-
monter la première date proposée et reconnaître un cimetière chrétien de l'Antiqui-
té tardive, sans doute lié à l'église qui s'est installée sur le site du Cesareum. Une
série de quatre citernes s'est installée dans la nécropole, coupant des sépultures.
Différentes phases sont en cours d'identification, avec structures visibles puis enter-
rées, liaison avec des bassins de fontaines, etc. Sous la nécropole, des collecteurs
de grande taille viennent d'être dégagés, ainsi que des cavités dans lesquelles
étaient installés des poteaux de bois et peut-être des plantations. Cette fouille de
sauvetage s'est achevée le 30 juin 2002.
(4) Citernes antiques: en 2002, le CEA a mené une nouvelle
campagne de fouilles sur le terrain confie par le Patriarche grec orthodoxe
d'Alexandrie 22, afin de démonter les citernes trouvées précédemment. Les citernes
étaient liées à des aires d'habitat, avec l'aménagement d'un réseau complexe de
bassins et. de canalisations correspondant sans doute à une activité artisanale néces-
sitant une large utilisation d'eau courante. Le mode de construction de ces bâti-
Dirigée successivement, durant la campagne 2002, par les archéologues Guillaume Hairy,
21
Frédéric Bourguignon, Philippe Cayn, Jean Siguoirt et Thibault Legrand, Jérôme Georges assu-
rant l'inventaire. Le CSA était représenté par les inspecteurs Émilie Nesaim Saad, Merwat Ahd
el-Salam, Bassem tbrahim Ibrahim et Inès Sobhi Mohammed.
Dirigée par Francis Choël et Marie Jacqucmin, archéologues. Le CSA était représenté par
22
les inspecteurs Nadia Mohamcd Kadr, Samiha Noshi Rafla et Hussem el-Miseri.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 11
ments a pu être mis en évidence, ainsi que leur durée d'utilisation et leur rapport
avec les structures antérieures sur lesquelles ils s'appuyaient. Sous le niveau de ces
citernes, le terrain présente un ensemble de structures de même direction, bâties
soit en gros blocs, soit en parpaings de petit module, sans doute d'époque romaine
(tardive ?), dont la fouille vient de commencer, à environ 2 m au-dessus de la
nappe phréatique ainsi que du rocher naturel.
Le dégagement de la citerne Al-Gharaba s'est continué pendant l'année
200223 à un rythme imposé par l'étroitesse des puits. Cette opération de déblaie-
ment demandera encore plusieurs mois avant que n'apparaissent entièrement les
structures de ce réservoir souterrain disposé sur deux étages de colonnes.
A la demande de Mohammed Abd el-Aziz, une série de sondages ont été en-
trepris dans l'enceinte du fort mamelouk de Qaitbay, à l'occasion des travaux de
restauration du monument. Ces fouilles" ont permis de mettre au jour une citerne
de grandes dimensions. Lié à une autre citerne voisine, destinée à alimenter la gar-
nison du château, ce réservoir souterrain n'a été qu'en partie dégagé, car il s'en-
fonce sous une rampe installée par Mohamed Ah. La toiture reposait sur quatre co-
lonnes de granite rose d'Assouan. Des chapiteaux antiques - notamment un beau
chapiteau corinthien - sont réutilisés comme bases des colonnes. D'autres son-
dages ont été pratiqués dans différents endroits de la forteresse, mettant en évi-
dence les onze phases d'aménagement du site depuis la période antique jusqu'à nos
jours. Un des sondages les plus remarquables a permis de dégager une série d'as-
sises de blocs hellénistiques au pied de la tour circulaire à l'est du donjon. Les ré-
sultats de ces travaux qui mettent en évidence la présence d'un bâtiment ptolé-
maïque sous le fort mamelouk seront publiés dans le volume Pharos I; ils ont été
présentés lors des troisièmes journées sur Alexandrie médiévale tenues au mois de
novembre 2002.
b) Aboukir: île de Nelson: la Mission archéologique italienne à
Alexandrie d'Égypte (MAIA - Université de Turin) a commencé les fouilles sur
l'île de Nelson en 199725. L'îlot se trouve en mer ouverte à quatre kilomètres au
nord du cap d'Aboukir, en face de l'ancienne ville de Canope et de son port Héra-
cleion, aujourd'hui submergé dans la baie d'Aboukir. En 1998 et 1999, un impor-
tant réseau hydraulique a été mis à jour dans la partie ouest de l'île26.
Les campagnes 2000 et 2001 ont révélé l'existence, sur le promontoire orien-
tal de l'île, de l'habitat d'une garnison militaire, qui fut bâti à la fin du 4' siècle av.
J.-C. et abandonné au début du 3'. II s'agit d'une trouvaille rare, étant donné qu'à
Alexandrie même, on ne connaît rien des maisons des premiers colons grecs. A
une vingtaine de mètres de l'habitat, sur le sommet du promontoire est, se trouvent
les restes d'un grand édifice monumental, bâti avec de gros blocs de calcaire (mo-
dule 100 x 50 X 50 cm): ce sont probablement les restes d'une puissante fortifica-
tion. Les vestiges trouvés sur l'île de Canope appartiennent donc à la seule installa-
tion militaire de haute époque hellénistique connue jusqu'à maintenant en Égypte.
23
Sous la direction d'Isabelle Hairy et Yves Guyard, architectes-archéologues.
24 Menées par Kathrin Maehinek, architecte-archéologue, assistée par Kareen Beveridge,
dessinatrice.
23
Rapport aimablement communiqué par Paolo Gallo.
26 Sur les
premiers résultats de ces fouilles voir Paolo Gallo, «The Peninsula and the Island
of Canopus: a History of Water and Sand)), dans: One Hundred Years in Egypt, Paths of Italian
Archaeology (Milan 2001) 130-149 = «La penisola e l'isola di Canopo: ana storia di sabbie e di
acque», dans: Cento anni in Egitto - percorsi dell'archeologia italiana (Milano 2001) 130-149.
12 Nicolas Grimai et Emad Adiy
De nombreux objets ont été retrouvés sur le lieu même où ils furent laissés lors de
l'abandon du site. De nombreuses armes - pointes de lances, balles de catapultes
en pierre etc. - montrent clairement la nature militaire du site. Une maison plus
importante, décorée d'enduits peints et incisés, a été retrouvée à l'ouest de l'habi-
tat: peut-être appartenait-elle au chef de la garnison. A l'intérieur, ont été trouvés
des projectiles de catapultes, des pointes de lances et un vase attique d'importation,
ce dernier datable vers 310 av. J.-C. Les timbres amphoriques ainsi que les céra-
miques importées permettent une datation assez précise du site. Son abandon
marque probablement la perte de son importance stratégique, sans doute à la suite
de la création du nouveau port d'Alexandrie, et à la fin des guerres entre Ptolémée
11, et les Diadoques pour la possession de la Méditerranée.
Des fouilles d'urgence ont mis en lumière le segment d'un collecteur souter-
rain d'eau aux parois recouvertes d'enduit hydraulique attenant à une citerne. Le
tunnel, haut de 2 m 20 et large de 80 cm à 1 m, s'enfonce au cour du promontoire
oriental sur environ 16 m. Sa fouille, qui n'a pas encore été achevée pour des rai-
sons de sécurité, sera reprise l'année prochaine. Le complexe hydraulique est da-
table de l'époque ptolémaïque ancienne, et appartient probablement à l'édifice mo-
numental situé au-dessus. Sur l'enduit, plusieurs insciptions grecques gravées ont
été repérées et étudiées.
Entre le 17e et le 18' siècles, ce tunnel souterrain a été utilisé aussi comme re-
fuge et comme cachette par les aventuriers et navigateurs de passage, qui ont laissé
leurs noms sur les parois, et parfois même leur portait. De nombreux graffitis, da-
tés entre 1798 et 1801, ont été laissés aussi par les marins de la flotte de Bonaparte
et par ceux de l'amiral Nelson, dont on a également retrouvé diverses sépultures,
attribuables à cette époque par la présence de matériel associé (bagues, fermoirs,
boutons d'uniformes militaires, balles de fusils.
Sur l'île se trouve aussi une nécropole de basse époque: un sondage effectué
dans la dépression de l'île divisant les promontoires oriental et occidental a mis en
lumière l'existence d'un tombeau hypogée à chambres, creusé entièrement dans la
tendre roche locale et contenant un grand sarcophage de style égyptien, taillé dans
un seul bloc de beau calcaire. A l'intérieur d'un loculus latéral, une autre momie a
été retrouvée encore en place, et, non loin encore, un sarcophage égyptien momi-
forme bivalve, ainsi que des oushebtis et des momies égyptiennes. Les corps em-
baumés étaient parés de masques de plâtre peint de bleu, d'or et de rouge, dont les
fragiles fragments se sont volatilisés sitôt dégagés. Des colliers faits de coquillages
perforés de diverses natures avaient été déposés sur les momies au moment de leur
ensevelissement. D'autres momies, mieux conservées, ont été recouvertes et proté-
gées en attendant leur fouille systématique.
Dans l'Antiquité, l'île était beaucop plus grande, mais, suite à des cata-
clysmes dont la nature exacte reste à déterminer, la mer a englouti la majeure par-
tie de sa superficie, de même que les cités voisines de Canope et Héracleion. Pour
cette raison, parallèlement aux fouilles terrestres, la MAIA a entrepris cette année
une première prospection sous-marine pour repérer la ligne de côte antique de l'île.
Carrières, amphores et autres objets manufacturés ont été relevés en grande quanti-
té et à une profondeur variant entre trois et cinq mètres; ils feront l'objet d'une
étude plus détaillée au cours de la prochaine campagne.
c) Kôm ed-Dikka: la mission du Centre Polonais d'Archéologie Mé-
diterranéenne de l'Université de Varsovie a poursuivi ses travaux du P' octobre au
31 décembre 2001 sous la direction de G. Majcherek pour l'équipe de fouille et de
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 13
D'après Polish Center Newsletter 6 (2001) et 8 (2002). Pour les campagnes antérieures:
27
Or 70, 354-355; W Kolataj, «Alexandria, Kom el-Dikka. Preservation Work, 1999/2000», PAM
12 (2001) 17-22; G. Majcherek, «Alexandria, Kom el-Dikka. Excavations, 1999/2000», ibid. 23-
34. - Ajouter à la bibliographie: Z. Kiss et al., Alexandrie, VII. Fouilles polonaises à Kôm el-
Dikka (Varsovie 2000).
Rapport aimablement communiqué par G. Majcherek. Les membres de l'équipe étaient
2<
10. Ou adi Nat r oun: sur la campagne 2000 dirigée par Karel Innemée
au Deir al-Suriani: L. Giddy, EA 18 (2001) 29.
11. Tell Abqa 'in: sur les fouilles de l'Université de Liverpool diri-
gées par Susanna Thomas en 2000-2001: L. Giddy, EA 19 (2001) 28.
Delta central
29
D. Charlesworth, in: M. V Seton-Williams, «The Tell el-Fara'in Expedition, 1967», .JEA
53 (1967) 149-155; id., «Tell el Fara'in: The Industrial Site, 1968», .JEA 55 (1969) 23-30;
P. French, «A Preliminary Study of Pottery in Lower Egypt in the Late Dynastic and Ptolemaic
Egypt», CCE 3(1992) 90-93. La documentation des fouilles de PEES, qui concerne avant tout la
production des ateliers de la zone nord-est, est actuellement étudiée par R French et fera l'objet
d'une prochaine publication.
° P. Ballet - M. Vichy, «Artisanat de la c.éramique dans l'Egypte hellénistique et romaine.
Ateliers du Delta, d'Assouan et de Kharga», CCE 3(1992)109-111; R Ballet Th. von der way,
«Céramique romaine tardive et byzantine de la région de Bouto/Tell el-Fara'in (Delta)»,
MDAIK 49 (1993) 1-22; D. Faltings et al., «Zweiter Vorbericht uber die Arbeiten in Buto von
1996 bis 1999», MDAIK 56 (2000) t31-179, sp. p. 175-177 sur les ateliers hellénistiques et ro-
mains de Bouto.
Rapport aimablement communiqué par Pascale Ballet. La mission, composée de R Ballet,
3
16. Sais
a) Bibliographie: ajouter à la bibliographie: Mervat Seif el-Din,
«Bronze Hoards from Sais (Sa el-Haggar)» BSAA 46 (2001) 219-236.
b) EES: la campagne 2000-2001 de FEES s'est déroulée en deux temps:
du 3 août au 22 septembre 2000 et du 21 mars au 9 avril pour la mission dirigée
par Penny Wilson 33.
(1) Carrotages: 38 se sont ajoutés aux 16 effectués l'année pré-
cédente. Des sections horizontales ont été faites dans des zones de l'enclos nord et
du grand puits, ainsi que des recherches dans le village de Kawady et en des lieux
divers, incluant le secteur à l'ouest du grand puits (Birket Kebira) et la porte sud
de l'enclos nord. Les premières conclusions qui peuvent en être tirées sont un dé-
placement vers l'est de la branche du Nil, et que village de Kawady était à l'é-
poque romaine une zone occupée, peut-être un cimetière; le grand puits présente
une accumulation de 7 m sur une grande surface, peut-être contemporaine de la
plus ancienne céramique. Les canotages ont fait apparaître, enfin, des blocs de cal-
Orientalia - 2
18 Nicolas Grimai et Emad Adly
Rapport aimablement communiqué par Jeffrey Spencer, qui était assisté de Patricia Spen-
36
cer. Pour la campagne précédente: Or 70, 360-361. - Ajouter à la bibliographie: Jeffrey Spen-
cer, «An elite cemetery at tell el-Balamun», EA 18 (2001) 18-20; L. Giddy, EA 19 (2001) 31.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 19
restes sur deux mètres de deux tranchées de fondation parallèles de 3,15 m de large
et situées à 1,57 m de l'axe. Elles permettent de supposer un bâtiment d'époque
ptolémaïque ajouté dans l'axe du temple.
24. Tell Tebilla: voir l'annonce des nouvelles fouilles sur le site de
la Troisième Période Intermédiaire dirigées par Gregory Mumford dans The Akh-
enaten Temple Project Newsletter March 2000/1, 3-4; un premier rapport prélimi-
naire: ibid. l-4; SSEA Newsletter septembre 2001, 2.
Krzystof Cichowski, Joanna Dçbowska, Maciej Jordeczka, Ryszard Kirkowski, Piotr Szejnoga
(responsables de chantier), Mariusz Jucha and Agnieszka Maczyàska (céramologues), Maria
Ablamowiez et Daniel Makowiecki (archéozoologues), Lucyna Kubiak-Martens (paléobota-
niste), Artur Rewekant (anthropologue), Maciej Pawlikowski (géologue) ainsi que des étudiants
en archéologie des universities de Poznaà et Cracow. Pour les campagnes precedents, voir Or 70,
361; Marek Chlodnicki et al., «Tell el-Farkha Seasons 1998-1999. Preliminary Report»,
MDAIK 58 (2002) 89-118; Mariusz Jucha, «Initial Results of Research on Predynastic and Early
Dynastic Pottery from Tell el-Farkha (1998-1999)», dans: First Central European Conference
39-46; Marek Chlodnicki - Krzyztof M. Ciatowicz, «Tell el-Farkha Interim Report, 2000», PAM
12 (2001) 85-98; K. M. Cialowiez M. Jucha, «Tell el-Farkha 1998-2000. Stratigraphy and
Chronology of the Western Tell», dans: Second Central European Conference, Abstracts 5-6.
20 Nicolas Grimai et Emad Adly
aux phases 4 et 3 de Tell el-Farkha, qui sont contemporaines de Nagada III. Le tra-
vail a commencé avec la poursuite de l'exploration de la zone du temple, sur la-
quelle un grand nombre d'objets a été trouvé, dont le plus important est une grande
palette de schiste ayant la forme d'un faucon. On a également travaillé sur ce que
l'on appelle la "résidence nagadienne", dont on a atteint le niveau cette année. Sa
plus grande partie était recouverte d'une épaisse couche de limon et des couches de
cendres blanches et noires. Il est évident que l'édifice fut incendié et ensuite recou-
vert par les eaux du Nil. On a trouvé des vestiges de beaucoup d'autres édifices, à
l'ouest, au nord et au sud de cet édifice. La plupart paraît associée à la première
occupation des Nagadiens, qui arrivèrent sur le site à la fin de Nagada lid ou au
début de Nagada III.
Les fouilles sur le tell central ont été poursuivies dans la tranchée fouillée en
2000. On a ainsi isolé un ensemble architectural constitué de petites pièces entou-
rant une cour, que l'on date de la phase 4 de Tell el-Farkha. On y a trouvé plus de
cinquante foyers et fours de différents types. Certains ont livré des céramiques en-
tières. On a également découvert les restes d'un silo à grain. La fouille de cette
zone a livré un abondant matériel, essentiellement céramique; mais aussi un atelier
de taille conservant des centaines de silex. L'ensemble montre qu'au début de l'é-
poque dynastique, le tell central servait comme zone de service du temple et de
l'espace résidentiel situés à l'ouest. On a ouvert un sondage sur la face sud du tell:
on n'y a trouvé que des vestiges de la plus ancienne culture de Basse-Égypte, no-
tamment des puits, des trous de poteaux et traces de culture. Deux tranchées ont
été ouvertes sur la partie orientale du tell, la première sur la frange sud, à l'endroit
où l'on avait repéré en 2001 un cimetière. On a dégagé complètement quatre
tombes et partiellement une cinquième: elles datent de Nagada lila/b à la dynastie
0/1. D'autres tombes, découvertes cette année, seront fouillées lors de la prochaine
campagne. Sur le versant est du tell, on a découvert un édifice arrondi de 8 m de
diamètre, et dont le sol était construit d'un caissonnage de briques d'argile et de
sable mélangé, dont les interstices étaient maçonnés d'argile. Cette structure est
peut-être à mettre en relation avec le rôle funéraire du tell.
Delta oriental
Ajouter à la bibliographie: José Lull, «A Scene from the Book of the Dead
Belonging to a Private Twenty-first Dynasty Tomb in Tanis (Tomb of Ankhef-
enimenou)», JEA 87 (2001) 180-186.
comprenait, en 2001, Alexej Kroll, Doris Köther, archéologues; Jerome C. Rose, Melinda
J. King, anthropologues; Vincent Boele, restaurateur; Dieter Eigner, architecte-archéologue; Jor-
rit Kelder, photographe et dessinateur. - En 2002: Jorrit Kelder, photographe et dessinateur; Sa-
lima Ikram, égyptologue et zoologue. Pour la campagne 2000: Or 70, 366-367. Ajouter à la bi-
bliographie: Willem M. van Haarlem, «An Introduction to the Site of Tell Ibrahim Awad»,
AegLev 10 (2000) 13 sq.; id., «Tell Ibrahim Awad», EA 18 (2001) 33 sq.; Dieter Eigner, «Tell
Ibrahim Awad: Divine Residence from Dynasty O until Dynasty 11», AegLev 10 (2000) 17 sq.;
L. Giddy, EA 19 (2001) 31; T. A. Serkova, «Archaeological Discoveries in the Nile Delta», Vest-
nik 72/1 (2002) 22-25 (en russe); G. A. Belova - T. A. Serkova (éd.), Ancient Egyptian temple at
Tell Ibrahim Awad (Moscou 2002).
22 Nicolas Grimai et Emad Adly
31. Tell B eli m: une seconde visite, faite par Patricia et Jeffrey Spen-
cer en avril 2000 sur le site de Tell Belim43 a confirmé l'existence d'un temple aux
confins ouest du tertre, dans une zone menacée par l'extension des cultures.
Comme l'ensemble du site, qui l'est par l'installation dans la région de fermes de
pisciculture. Un relevé en plan du site a été effectué en septembre 2000 par posi-
tion de points. Les fondations du temple sont environ de 80 x 25 m et sont encore
visibles dans le coin nord-ouest, tandis que des blocs de basalte sont dispersés au
nord. On voit encore l'enceinte de brique crue, et une photo aérienne de la RAF
prise en 1935 en montre toute l'étendue, entamée aujourd'hui par les pêcheries. La
partie occidentale du temple, qui s'enfonce en pente douce dans l'eau, a servi de
cimetière, qui contient des sépultures en sarcophages de céramique ou en jarres,
comparables à celles de Tanis et Nebesha, et datant de l'époque ramesside à la
Troisième Période Intermédiaire. La céramique du tell révèle une occupation d'é-
poque romaine à l'est, dynastique à l'ouest. L'ensemble tend à confirmer l'identifi-
cation du site à Herakleopolis Parva.
32. Tell Tinnis: sur les sondages effectués par Alison Gaseoigne
dans les structures médiévales: L. Giddy, EA 19 (2001) 31.
'
D'après le rapport annuel 2000/2001 de 1'EES; pour la première campagne, voir Or 70,
367. Ajouter à la bibliographie: L. Giddy, EA 18 (2001) 28.
Rapport aimablement communiqué par Jean-Yves Carrez-Maratray. La mission compre-
44
lagunes, une occupation urbaine, avec habitat et nécropole, datant de l'époque gré-
co-romaine, et d'importantes accumulations de déblais artisanaux, provenant très
vraisemblablement d'ateliers de verriers.
34. Tell e 1- Borg: sur le survey effectué par Jim Hoffmeier dans le
cadre de son projet «East frontier Archaeological Project):
L. Giddy, EA 19 (2001)
32g>.
Ajouter à la bibliographie: N. Grimal, «La danse des peuples aux marches du royaume».
CRAIRL 2001, 1157-1180.
Rapport aimablement communiqué par D. Valbelle. La Mission dirigée par Dominique
46
une tour sont coupés lors de l'édification de celle-ci. Les annexes sont consti-
tuées de silos appuyés contre le mur de façade, au nord-est du complexe. De tels
dispositifs sont attestés par les maquettes de la Première Période Intermédiaire et
par les complexes de stockage du Nouvel Empire fouillés par le CSA à Tell el-
Rataba, dans le Ouadi Toumilat.
Les résultats obtenus au cours des précédentes campagnes ont permis de
commencer la description systématique des différentes composantes du complexe
palatial du 4e siècle av. J.-C. situé dans la partie nord-ouest du tell et de ses an-
nexes (Fig. 3). Les zones dégagées jusqu'à présent dans le secteur situé au
sud-ouest du palais proprement dit suggèrent qu'il s'agit d'une zone résidentielle,
reconstruite à plusieurs reprise. De la céramique domestique de très belle facture y
a été recueillie. La découverte, depuis plusieurs campagnes, d'étiquettes de jarres,
et d'autre sortes de mobilier inscrits en démotique, en grec et en araméen dans les
niveaux du 4e siècle et ultérieurs devrait enrichir notre connaissance des établisse-
ments correspondants, jusqu'ici essentiellement accessibles à partir de leurs vestiges
archéologiques et de la céramique qu'ils renfermaient.
" 36. Tell el-Makhzan: après une interruption d'un an, les recherches
ont repris à Tell el-Makhzan sous la direction de Charles Bonnet dans le cadre
d'une nouvelle organisation définie par Fathi Taiha, directeur de la Section Isla-
mique du Conseil Suprême des Antiquités pour le Nord-Sinai, avec la collaboration
du Dr. Mohamed Abd el-Samie, directeur du Centre archéologique du Sinai47. C'est
en effet une Mission égypto-suisse qui a désormais la charge d'établir une docu-
mentation détaillée du site et de mener des études ponctuelles destinées à mieux
comprende l'évolution des édifices de culte. Parallèlement et en étroite collabora-
tion avec la Mission, les inspecteurs de la Section Islamique du Conseil Suprême
des Antiquités poursuivent le dégagement d'une partie de l'ensemble architectural.
Un programme de restauration a également débuté, qui devrait permettre, par
étapes, de mettre en valeur ce haut lieu de pèlerinage.
Les fouilles se sont ainsi limitées en 2001 au nettoyage systématique des
structures de l'église et de ses abords immédiats. Il était clair que les vestiges au
nord et à l'ouest étaient directement associés au sanctuaire, aussi les décapages ont-
ils été un peu élargis. La première campagne de restauration a porté sur les amé-
nagements liturgiques de l'église nord. De puissants fondements en briques cuites
ont permis d'etayer les bases des barrières de la solea et du presbyterium. Quant au
béma, l'état de conservation des trois premiers degrés a permis de restituer l'éléva-
tion et, ainsi, de redonner à l'abside ses proportions initiales. Les travaux de
fouilles entrepris tout autour de l'atrium de l'église nord ont apporté d'utiles
compléments aux précédentes publications. Un vaste ensemble architectural a no-
tamment été dégagé; il semble appartenir à l'entrée principale du complexe reli-
gieux et servait sans doute à l'accueil des voyageurs et pèlerins.
On a nettoyé les structures de l'église méridionale; l'analyse des murs et le
dessin précis de chaque état des constructions ont permis de déterminer trois
grandes phases. Des études approfondies ont été menées dans l'église nord et un
plan général, avec l'atrium, a pu être réalisé. On a fouillé de manière plus dévelop-
pée le sous-sol du martyrium, où le matériel inventorié a fourni des datations du &
Sinaï
D'après Rapport IFAO 2001-2002. Pour les débuts de ce programme, voir B. Mathieu,
48
BJFAO tot (2001) 558-560. L'équipe était composée de Jean-Michel Mouton, historien arabisant
(Univ. Paris IV - Sorbonne), chef de mission, Ramez W Boutros, architecte (tfao), Claudine Fia-
ton, architecte (ministère de la Culture), Philippe Racinet, historien archéologue (univ. de Picar-
die), Jean-Olivier Guilhot, archéologue (ministère de la Culture) et Édouard Dagher (univ. Paris
IV - Sorbonne). Le CSA était représenté par Muhammad Ah Muhammad, inspecteur. - Ajouter
à la bibliographic générale de la région: J.-M. Mouton (éd.), Le Sinai de la conquête arabe à nos
jours (CAI 21; 2001).
26 Nicolas Grimai et Emad Adly
groupe des fortifications lâches, sous la forme d'une vaste enceinte qui protège dif-
férentes installations, religieuses, résidentielles, militaires de type offensif (loge-
ment de garnison, magasins). C'est davantage une base de départ qu'un réduit dé-
fensif; les citernes s'expliquant par la concentration d'hommes et de bêtes. Ceci
pourrait expliquer l'absence de donjon, ou d'une structure équivalente, certes peu
nécessaire pour une forteresse royale sans seigneur résident, mais avec seulement
un capitaine. La modernité de la forteresse apparaît dans la complexité du système
de défense, qui combine plusieurs procédés. La présence, par endroits, d'un chemin
de ronde interne surmonté d'un chemin de ronde externe, rappelle la citadelle du
Caire. La qualité de la contruction est marquée par l'appareillage particulièrement
soigné des bâtiments principaux, mosquées comme enceinte. La présence de
constructions sommairement agencées (absence de mortier, appareillage irrégulier,
moellons simplement équarris) n'indique pas forcément l'existence d'une autre
grande période de travaux; il pourrait s'agir d'édifices utilitaires. L'ensemble paraît
avoir été très densément occupé, comme le montrent les nombreux niveaux de cir-
culation conservés, le nombre élevé des bâtiments (les mosquées, bien sûr, mais
aussi les logements pour les gens dc guerre et les pèlerins), ainsi que l'abondance
et la diversité de la céramique. Ces éléments sont-ils des indices d'une occupation
intensive sur une courte durée ou bien d'une utilisation régulière sur le temps long
de cette forteresse? L'approche historique semble privilégier la première hypothèse,
mais les réfections repérées sur la courtine et même sur une tour du flanc sud ainsi
que les couches d'enduit successives en de nombreux endroits plaideraient pour
une plus longue durée d'occupation.
Région du Caire
D'après Rapport IFAO 2001-2002. Pour les débuts du projet, voir Or 70, 371-372; B. Ma-
thieu, BIFAO 101, 540. Participent actuellement à ce programme: le Pr. Essam al-Banna, doyen
de la Faculté de tourisme du Caire, Susanne Bickel, égyptologue (Pr. univ. de Fribourg et de
Bâle), Jean-Pierre Corteggiani, égyptologue (Ifao), Bemard Mathieu, égyptologue (Ifao), Frédé-
ric Scrvajcan, égyptologue (Jfao), et Pierre TalIct, égyptologue (MC. uoiv. Paris IV - Sorboone).
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 27
EA 19 (2001) 7-9.
28 Nicolas Grimai et Emad Adly
D'après Rapport JFAO 2001-2002. Stéphane Pradines, archéologue arabisant (Ifao), a diri-
ge la fouille archéologique de la muraille ayyoubide; il était assisté de Yann Letho Duclot, ar-
chéologue- (Afao), Philippe Blanchard, archéologue (Alan), Julie Monchamp, céramologue (univ.
Paris IV Sorbonne), Mi Fourré, archéologue (univ. Paris t), Nicolas Passera, topographe. Le
CSA était représenté par Magdi Sulayman Ahmad, responsable du secteur d'At-Azhar, et Tarek
Uharib Zurrud, inspecteur. - Ajouter à la bibliographie: Désirée Heiden, «Pharaonisehe Bau-
materialien in der ayyubidischen Stadtbefestigung von Kairo. Projekt zur systematisehen Unter-
suehung altàgyptiseher Spolien in der mittelalterliehen Arehitektur Agyptens», MDAJK 57
(2001) 59-72 et pl. 17-18; ead., «Pharaooische Baumaterialien in der mittelalterlichen Stadt-
befestigung von Kairo», MDAJK 58 (2002) 257-276 et pl. 30-31.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 29
Rapport aimablement communiqué par Michel Valloggia; voir également Bernard Ma-
thieu, BIFAO 101 (2001) 453-460. La mission, patronnée par le Fonds national suisse de la re-
cherche scientifique, étau composée de S. Marchand, V Pichot, E. Aubourg, M. Baud, J. Ber-
naI, M. Chaouqi, C. Higy, A. Lecler A. Moser, E. Soutter ci M. Valloggia, chef de mission. Le
CSA étau représenté par Wafaa Ahmed Hassan et Elsaïd Abdelfattah Amein, inspecteurs déta-
chés auprès de la mission. Pour les campagnes précédentes, voir Or 70 (2001) 373-374. Ajouter à
la bibliographie: L. Giddy. EA 19 (2001) 32; Michel Valloggia, «Construction d'une pyramide:
l'exemple d'Abou Rawash», Dossiers d'archéologie 265 (2001) 46-54.
» «Ancient
Egyptian Chronology and the Astronomical Orientation of Pyramids», Nature
408 (2000) 320-324. Voir M. Valloggia - E. Aubourg - C. Higgy, Genavo 49 (2001) 235-250.
30 Nicolas Grimai et Emad Adly
IV, dynastie. Dans la partie méridionale de l'enclos, une empreinte de sceau frag-
mentaire, portant des éléments du protocole royal de Radjedef a confirmé la data-
tion des habitats attribués l'an dernier à cette même IV, dynastie. Réaménagé sous
la VIe dynastie, l'angle nord-est de l'enclos fut réservé à l'installation d'une cha-
pelle, munie d'un bassin à libations, dont on a retrouvé le dépôt de fondation.
Durant les travaux de la sixième campagne, trois sondages avaient été entre-
pris sur la base d'indices fournis par l'enquête de géophysique menée en 1999. Au
nord, l'excavation avait laissé apparaître le segment d'un parement de mur dressé.
Cette année, l'extension des travaux a montré que ce dispositif était adossé à la pa-
roi naturelle d'un banc de calcaire. Au niveau du sol rocheux, une série d'encoches
suggère la présence de poteaux, adossés à un mur de soutènement. Une telle instal-
lation pourrait avoir été utilisée lors de la démolition du complexe funéraire.
Dans la perspective de compléter le plan général des installations du
complexe, la fouille du secteur sud-est fut reprise à partir des anciennes limites
fixées par E. Chassinat, en 1901. La superficie dégagée cette année a révélé la pré-
sence de traces d'occupation de l'Ancien Empire, recouvertes par des installations
romaines. Ces dernières dessinent le plan d'un enclos limité sur trois de ses côtés
par des murs de granite et de calcaire. L'espace intérieur a livré, outre un ostracon
de quatre lignes en grec, le médaillon moulé d'une lampe à huile du P' siècle. Des
fragments d'amphores romaines du 2e siècle ont également été prélevés au voisi-
nage d'un foyer de charbons. A l'ouest, un sol d'argile était encadré d'un rang de
briques qui reproduisait le plan d'une petite entrée ouverte sur une pièce in-
complètement conservée. Plusieurs fragments d'amphores romaines suggèrent une
période d'occupation comprise entre le P' et le 3' siècle.
Au-dessous, les strates de l'Ancien Empire ont d'abord montré les traces ru-
béfiées d'un foyer; puis, sur un axe nord-sud, celles de seize alignements parallèles
de briques d'environ 2 m de long. Au nord, une autre structure, circulaire, conser-
vée sur la hauteur d'un seul rang de briques et ouverte à l'ouest, complétait cet
agencement qui semble correspondre à une aire de stockage, incluant un silo et une
batterie de greniers juxtaposés sur des socles communs.
Située à l'extrémité meridionale des aménagements cultuels de la face est de
la pyramide, l'empreinte de barque pouvait donner l'impression d'un élément ad-
ventice, ajouté à l'économie du complexe. Les dégagements entrepris durant cette
saison ont permis d'insérer ce dispositif dans l'ensemble du plan général. La fouille
de surface a mis au jour le tracé d'une enceinte qui longe la fosse sur le côté est.
Au-delà, la muraille se prolonge vers l'ouest, suivant un coude à l'équerre, puis,
vers le sud. Parmi les trouvailles du secteur, on mentionnera la découverte d'un té-
tradrachme de libère.
Cette année, un dégagement complet de la cavité de la barque fut mené à
bien. Le retrait d'une accumulation de sable a livré une image nouvelle de ce dis-
positif. Au-dessous d'une plate-forme taillée dans le calcaire et destinée à recevoir
les dalles de couverture de ce puits, la silhouette de cette barque dessine le plan
d'une nef élancée. Au fond de la fosse, le profil en long de la barque est incurvé et
montre une bande longitudinale épannée, sur laquelle les traces d'un axe peint en
rouge sont encore visibles. Dans sa partie septentrionale, cette surface a également
conservé quelques taches de mortier susceptibles d'indiquer la présence d'un re-
vêtement.
La destination de cette barque unique demeure actuellement obscure. Si l'u-
sage d'adjoindre un ou plusieurs bateaux à l'équipement funéraire d'un souverain,
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 31
d'une reine ou d'un dignitaire est connu, dés la I>" dynastie thinite, jusqu'au
Moyen Empire, pour refléter l'importance de cette composante dans les croyances
funéraires; il demeure malaisé, sur ce site, d'en établir la fonction. D'autant que, la
face méridionale de la pyramide n'a, jusqu'ici, fait l'objet d'aucune investigation.
L'an prochain, ces travaux seront poursuivis dans la perspective de compléter le re-
levé des aménagements du secteur.
Eric Aubourg et Christophe Higy ont procédé à une mesure de l'orientation
des faces de la pyramide et de sa descenderie, par rapport au Nord géographique.
La pyramide est décalée par rapport au Nord de 48 minutes d'arc vers l'Ouest, et
sa descenderie d'environ 20 à 30 minutes d'arc. Il apparaît donc que la pyramide
de Radjedef ne s'insère pas correctement dans la théorie de Kate Spence (elle au-
rait dû présenter un azimut compris entre celui de Chéops, -3', et Chephren, -6', au
lieu des -48' mesurées). Il semble utile de compléter la liste, partielle, des données
utilisées par Kate Spence et d'actualiser certaines mesures qu'elle utilise, afin de
réexaminer sa théorie et les conséquences de celle-ci sur la chronologie des pyra-
mides de cette époque.
La huitième saison de fouilles, engagée par l'Université de Genève, avec la
collaboration de l'Institut Français d'Archéologie Orientale et du Conseil Suprême
des Antiquités, dans le complexe funéraire du roi Radjedef, à Abou Roach, s'est
déroulée du 30 mars au 2 mai 200256.
Devant la face orientale de la pyramide, un nouveau dégagement de la cha-
pelle funéraire en brique a été entrepris. Dans son organisation générale, cette cha-
pelle, implantée entre la base de la pyramide, à l'ouest, et un mur d'enclos de la
cavité de barque, à l'est, se trouve située entre deux murs transversaux est-ouest.
L'accès au sanctuaire paraît avoir été divisé en trois travées. L'entrée s'ouvrait sur
une cour intérieure donnant accès à une pièce septentrionale et à une antichambre à
l'ouest. Son mur sud a conservé la présence d'une canalisation en calcaire, utilisée
pour évacuer les eaux de surface. Un parcours en chicane depuis l'antichambre
s'ouvrait sur un sanctuaire barlong, relié à une éventuelle «salle d'offrandes» au
nord. A l'est de celle-ci, un petit magasin pouvait accueillir des éléments mobiliers.
L'espace consacré au sanctuaire n'a, toutefois, livré aucun matériel. En revanche, la
«salle d'offrandes» contenait, au sol de l'angle nord-ouest, une empreinte de sceau
en argile. Ce cachet conserve une mention au nom de la pyramide: «Le directeur
du Firmament de Radjedef». La dépose des enduits, au bas des murs et leurs re-
tours sur les sols, fit apparaître l'existence de nombreux petits dépôts de vases mi-
niatures habituellement présents sur l'ensemble du site.
Complètement dégagée à l'issue des travaux de la campagne 2001, la cavité
de barque a, cette année, fait l'objet de relevés complets. Plan, profil en long et
coupes transversales donnent maintenant une idée plus précise de la nef qui avait
initialement pris place dans cette fosse.
Zone restée à l'écart d'investigations antérieures, la partie sud du complexe
funéraire offrait l'image d'un ensablement conséquent, dominé par un alignement
moins utile de signaler les éléments principaux de cet équipement funéraire: grand
plat creux, en albâtre, inscit sur sa paroi intérieure au nom de «l'Horus Medjedou,
le roi Khoufou», restauré; grand plat creux, en gneiss, restauré; sarcophage en cal-
caire fin, constitué d'une cuve et son couvercle, avec quatre tenons de préhension.
Le choix de la pierre à part, ce sarcophage est proche de celui, en albâtre, de la
reine Hetephérès I. En outre, le type d'emboîtement du couvercle sur sa cuve est
caractéristique de la IV' dynastie. S'y ajoutent: une grande jarre, à épaule et col re-
tourné avec son bouchon, en albâtre; deux bouchons de jarre, en albâtre; un lot de
trois lames sur silex marron et un éclat; un poids rectangulaire, aux angles et arêtes
arrondis, en basalte. Une insciption, gravée sur quatre lignes, comporte un signe
rond (dim), suivi de 9 X 10. L'ensemble de la céramique réunit actuellement vingt-
deux récipients reconstitués, typologiquement proches du matériel issu de la tombe
de la reine Hetephérès Pl.
Si la nouvelle structure satellite, construite à l'angle sud-est du complexe fu-
néraire de Radjedef, pouvait, initialement, suggérer la présence d'une pyramide
cultuelle, compte tenu de sa situation à l'intérieur de la première enceinte, son dis-
positif, en infrastructure, rappelle plutôt celui d'une sépulture privée. Ce que vient
confirmer le matériel mobilier recueilli. Le type du sarcophage découvert paraît
inspiré d'un cercueil féminin. La présence du nom de Chéops, sur une vaisselle
d'albâtre, invite à supposer une parenté directe avac l'éventuelle destinataire du
monument. On rappellera, cependent, l'absence totale de traces d'enterrement qui
pourraient trouver une explication dans l'état d'inachèvement du monument pré-
cédemment signalé.
Néanmoins, au niveau du complexe funéraire royal considéré dans sa globali-
té, l'édification de cette contruction satellite, jointe à celle des enceintes du monu-
ment, prouve, à l'évidence, que la pyramide du roi avait été achevée avant l'amé-
nagement de ces éléments adventices".
b) Nécropole royale «F»: en parallèle avec la fouille du complexe
funéraire de Rêdjédef conduite par l'université de Genève et l'Ifao, Michel Baud a
entrepris, au cours de la campagne 2001, de reprendre et compléter la cartographie
de la nécropole «F» du Gebel El-Madawara, dont la partie nord a été sondée par
P. Montet en 1913, puis dégagée par E Bisson de la Roque de 1922 à 1924, alors
que la partie méridionale, en partie dégagée par E. Chassinat au début du 20'
siècle, n'a jamais été publiée". Sur la base de la carte levée par 1'IGN en 1978, ii a
été procédé avec l'aide du service topographique de l'Ifao aux relevés nécessaires à
la contitution d'une nouvelle carte archéologique du site. L'examen des structures
visibles a d'emblée permis de rassembler, sur la totalité du site, divers critères fa-
vorables à une datation de la plupart des structures sous la IV, dynastie. C'est le
cas, en particulier, dans la partie sud de la nécropole, d'un grand mastaba fouillé
par Chassinat. L'étude de ces structures donnera des indications précieuses sur l'é-
volution architecturale entre Dahchour et Gîza en même tenps que sur l'occupation
de l'espace dans ces nécropoles.
Au cours de la campagne du printemps 2002, la carte archéologique du site a
été achevée dans ses grandes lignes (Fig. Les vingt mastabas de la zone sud-
Orientalia - 3
34 Nicolas Grimai et Emad Adly
Fargette, élève ingénieur à l'École supérieure des Travaux publics. Voir également: M. Baud,
«Une nouvelle nécropole royale», Le Monde de la Bible 145 (sept-oct. 2002) 24; B. Amaud,
«La nécropole des petits-fils de Kheops», Sciences et Avenir (juillet 2002) 90-1.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 35
IV, dynastie". Diverses traces d'aménagements intérieurs ont été reconnues, cavités
(pour l'istallation de bassins et tables d'offrandes?) encadrées de murets en briques,
ainsi qu'un dispositif complexe d'évacuation des eaux lustrales. Parmi les indices de
datation les plus pertinents, les deux types principaux de briques se sont avérés iden-
tiques à ceux des bâtiments annexes de la pyramide voisine, qu'il s'agisse de la ma-
tière première, de la couleur ou des dimensions. L'association entre une pièce inté-
rieure en pierre, en forme de «L», et une ou plusieurs pièces extérieures en briques
étant en soi caractéristique de la IV, dynastie, il n'y a aucune raison de douter que
ce mastaba est strictement contemporain du règne de Rêdjedef et que, conformément
aux autres indices relevés sur l'ensemble de la nécropole, il s'agit bien du cimetière
royal de ce souverain, aussi distant soit-il de sa pyramide. Le mastaba F37, avec
deux pièces intérieures, documente en outre une étape méconnue du développement
de l'architecture funéraire d'élite sous la iv'
dynastie, qui ne sera pas sans consé-
quence sur la compréhension de l'histoire de la grande nécropole voisine de Gîza,
encore imparfaitement connue.
60
Le matériel a été en partie examiné par Sylvie Marchand (Ifao).
Rapport aimablement communiqué par E. Kormysheva. Pour les campagnes précédentes,
61
relevé des murs sud et est de la chapelle de la tombe de Khâfraânkh. Une nouvelle
copie des deux épisodes des murs sud et est de la chapelle a" été bien avancée.
Deux secteurs jouxtant l'hypogée G 7948 ont été dégagés. Au sud on a trouvé
deux constructions en forme de petite chapelle dans le rocher, et des constructions
de brique crue, ainsi que 3 autres puits creusés dans le rocher. Des constructions en
brique crue ont été également dégagées dans ce secteur. 91 pièces types ont été dis-
tinguées. La plupart des assemblages sont datés de la IV' dynastie. Le reste des po-
teries de l'Ancien Empire sont datés de la fin de la IV' dynastie. La datation préli-
minaire des constructions en briques de ce secteur pourrait remonter à la période
de la VP dynastie.
e) Nécropole des ouvriers: sur les 30 tombes mises au jour par
l'équipe du Conseil suprême des Antiquités en 2001: L. Giddy, EA 19 (2001) 28.
d) Tombeaux de Kaiemânkh et Seshemnefer I: sur le nouveau
relevé entrepris en 2001 et la publication prévue par Naguib Kanawati: L. Giddy,
EA 19 (2001) 28.
e) Giza Plateau Mapping Project: la mission américaine a repris
ses travaux en octobre et novembre 2001,51 dans le secteur des quartiers d'habita-
tion, sous la direction de M. Lehner, étendant la fouille à l'ouest, à l'est et au nord
du secteur dégagé lors de la première campagne, portant ainsi à 2 ha la zone étu-
diée. 25 m de plus de la voie principale ont été mis au jour, ainsi que plusieurs
tranchées faites lors de l'enlèvement de sable pour la constrution du périphérique
en 1990, lesquelles tranchées ont détruit des couches archéologiques. Vers l'ouest
ont été dégagé des structures du même type que celles trouvées par Abdel-Aziz Sa-
leh dans les années 70 au sud-est de la pyramide de Menkaourê: des zones d'ate-
liers de travail, entre autres, d'albâtre et de cuivre. L'interprétation de la relation du
site, au nord-ouest,, avec le reste du plateau de Gîza a été retardée par la fouille de
tombes de Basse Époque, très nombreuses à cet endroit.
f) Kôm Turn an: le centre d'études égyptologiques de l'Académie russe
des Sciences a entrepris, en coopération avec SPC «Geotechnology» (Moscou), un
survey topographique, géologique et géologique du 17 novembre au 9 décembre
2001, sous la derection de Galina BelovaM. Le relevé, effectué en utilisant GPS,
prospection géoélectrique, géomagnétique et radar, a couvert une zone de 80 X
100 m dans la partie centrale occidentale du kôm. Les structures qui sont apparues
pourraient être celles d'un habitat, comprenant un vaste édifice. L'accumulation
historique est évaluée à 12 m. Un modèle en trois dimensions du site sera construit
sur la base de ces relevés. Un carroyage de 10 x 10 m a été implanté sur l'en-
semble des sites de Kôrn Tuman, Tell Azizia et Kôm Dawbadi en vue de fouilles.
L'ensemble des élements visibles en surface a été relevé. A l'angle sud-est de Kôm
Tuman, des blocs de calcaire, dont certains décorés, et des fragments de vaisselle
cultuelle suggèrement la présence d'un temple. Sur la partie centrale du kôm, les
vestiges décrits par D. Jeffreys sont toujours visibles. Deux autres amas de blocs
63
Voir AERAGRAM4/2 (Spring 2001); L. Giddy, EA 19(2001)28. Pour les campagnes pré-
cédentes: Or 70, 375-376; L. Giddy, EA 18 (2001) 29. - Ajouter à la bibliographie: Anna Wod-
ziñska, «Giza Plateau Mapping Project - Pottery Preliminary Report», dans: Second Central
European Conference, Abstracts 14.
Rapport aimablement communiqué par G. Belova. L'équipe était composée de Ragab
64
de calcaire à 200 m au sud et à l'est ont été repérés. Une autre accumulation se re-
marque le long du fossé qui borde le kôm à l'est et dont les bords sont marqués
par des murs en brique crue. Lui-même recèle de nombreaux fragments archi-
tectoniques, surtout au nord. Une route, large de 1,8 m, traverse la partie centrale
du kôm. reliant la porte orientale au palais d'Apriès. Deux fours métallurgiques ont
été découverts sur la partie centrale et nord-ouest du kôm. Les trouvailles suggèrent
la présence d'ateliers de céramique et de faïence et confirme celle d'un atelier de
travail de l'albâtre, jadis signalé par Petrie. L'essentiel des pièces date de l'époque
gréco-romaine, y compris quelques figurines de terre cuite; sauf une tête royale
inachevée en calcaire, datant de la XXVIO dynastie. A noter enfin la présence d'un
modèle votif de barque en calcaire, qui ne se rencontre que sur des sites de l'An-
cien Empire, ainsi que d'un jeu de senet en calcaire.
49. Abousir
a) Institut d'Egyptologie de l'Université de Prague: au
cours de la saison 2000-2001, la mission tchèque de l'Institut d'égyptologie de l'U-
niversité Charles a poursuivi les travaux de dégagement dans le secteur de la tombe
du vizir Qar, de la VI, dynastie". Au sud de celle-ci, a été dégagé la tombe d'Inti,
inspecteur des prêtes funéraires du complexe de la pyramide de Téty. L'ensemble
de cette tombe, y compris la chambre funéraire, a été pillé dès l'Antiquité. Une
partie du matérial funéraire d'Inti a toutefois pu être retrouvée, ainsi que sa fausse
porte et un beau fragment de relief décoré provenant de la chapelle. La restauration
de la tombe a été entreprise et sera poursuivie la saison prochaine. De même, la
restauration des reliefs de la tombe de Qar a été poursuivie.
En face du puits saïto-perse de Ioufaa, un ensemble de structures destinées au
culte funéraire de ce dernier a été dégagé. On a également fouillé, dans un puits
annexe au sud de la tombe de Ioufâa, la sépulture d'une femme, nommée Imakh-
er(et)resnet, qui était peut-être une parente de Iouraa. La restauration des fins re-
liefs de la chambre funéraire de ce dernier a été poursuivie.
Dans le même temps, la consolidation de l'infrastructure de la pyramide
«Lepsius No 24» a été menée à bien et une fouille ouverte dans la petite pyramide
«Lepsius 25» adjacente.
- Bretislav Vachala, «The
b) Bibliographie: ajouter: Miroslav Barta
tomb of Hetepi at Abu Sir South», EA 19 (2001) 33-35; E. Strouhal, «The Relation
of Iufaa to Persons Found beside his Shaft-Tomb at Abusir», dans: Abusir and
Saqqara in the Year 2001 = ArOr 70 (2002) n° 3; Dusan Magdolen, «Some Notes
on One Graffito from the Mastaba of Ptahshepses at Abusir», GM 182 (2001) 87-
96; Olivia Zorn, «Sahure in Berlin. Teile einer Pyramidenanlage des Alten Reiches
im Agyptischen Museum», So/car 2002/4, 34-41; Miroslav Barta, «The Czech Insti-
tute's Ten Years of Excavations at Abusir South», Kemet 13/1 (2002) 18-29.
50. Saqqara
a) Bibliographie: ajouter à la bibliographie: Kamil O. Kuraskïewicz,
«Two Fragments of the False-door Fram of Ny-Pepy from West Saqqara», ET 19
(2001) 127-134; Teodozja Izabela Rzeuska, «The Pottery from the Funerary Complex
Rapport aimablement communiqué par Miroslav Verner. Pour les rapports précédents,
65
voir Or 70 (2001) 377. Voir également SSEA Newsletter janvier 2002; L. Giddy, EA 18 (2001)
29-30; 19 (2001) 28.
38 Nicolas Grimai et Emad Adly
of Vizier Merefnebef (West Saqqara). The Evidence of a Burial and Cult of the Dead
in the Old Kingdom», dans: First Central European Conference 157-168.
b) EES: ajouter à la bibliographie: G. T. Martin et al., The Tombs of
Three Memphite Officials: Ramose, Khay and Pabes (EES Excavation Memoir 68;
Londres 2001); Jaap Ggoudsmit - Douglas Brandon-Jones, ((Evidence from the Ba-
boon Catacomb in North Saqqara for a West Mediterranean Monkey Trade Route
to Ptolemaic Alexandria», JEA 86 (2000) 111-120; Donald M. Bailey, ((Lamps from
the Sacred Animal Necropolis, North Saqqara and the Monastery of Apa Antinos»,
JEA 87 (2001) 119-134.
c) Université Waseda de Tokio: sur la découverte par l'équipe de
l'Université de Waseda de statues cultuelles de Chéops datant de la XXVIC dynas-
tie: Kemet 11/1 (Janvier 2002) 86. Sur la campagne 2000: L. Giddy, EA 18 (2001)
28; - 2001: SSEA Newsletter janvier 2002.
d) Nécropoles de la pyramide de Téty: la campagne de 2001 de
l'Université de Pennsylvanie dans la nécropole nord, dirigée par David Silverman66,
a permis de vérifier que le corridor exploré dans les tombeaux de Sekweskhet et
Sahathoripy date bien du Moyen Empire et appartiennent à ces deux chambres. Des
sépultures ont été aménagées au Nouvel Empire et après à l'est comme à l'ouest,
et le corridor s'est trouvé jonché de restes divers qui lui sont postérieurs. Le corri-
dor est orienté sud-nord, à l'opposé de celui de Ihy et Hetep et mesure environ
50 m (plus du double de ses prédécesseurs). Le puits original a donc problablement
été découvert. Reste à trouver la chapelle.
Dans le secteur occidental, l'équipe dirigée par Naguib Kanawati a terminé en
2001 le relevé des tombes de Shepsipouptah, Merynebty, Hell et Iries, le vidage
des puits et des chambres. Anne MeFarlane a, elle, travaillé dans la tombe de
Kaemheset67.
e) MAFB: la campagne d'automne 2001 s'est tenue du 6 octobre au 22
novembre". Dans la tombe de Maïa (Bub 1.20), la fouille du niveau -1 a pu être
entièrement terminée. Ce niveau a été réutilisé au moins à deux reprises: d'abord
pour des inhumations humaines, vraisemblablement d'époque tardive (au moins une
quarantaine de personnes, avec souvent des sarcophages en état moyen), puis des
chats et d'autres animaux en très grande quantité, avec tout un materiél associé,
parfois de grande qualité (époque tardive et/ou ptolémaïque). Mais, jusqu'à présent,
à part un fragment de canope à son nom trouvé à l'extérieur et deux ou trois objets
ou fragments qui pourraient dater du Nouvel Empire, aucune trace de l'inhumation
de Maïa n'a été retrouvée. De nombreux autres animaux ont pu être également
identifiés, en particulier, au cours de la fouille du niveau -1, un squelette très
Beata Platek, «The Development of the Teti Pyramid Necropolis (3rd42h Dynasty). Perspectives
of the Research», dans: First Central European Conference 105-114; N. Kanawati - M. Abdel
Razik, The Teti Pyramid Cemetery at Saqqara, 3. The Tomb of Heqi (ACE Report 3; 2000);
D. Silverman, fARCE 37 (2000) 1-13.
67
L. Giddy, EA 19 (2001) 28.
Rapport aimablement transmis par J. Leclant. Pour la campagne 1999-2000: Or 70, 379-
68
380. Pour la campagne 2000: L. Giddy, EA 18 (2001) 30. Sur la statue de Ramsès II et d'Hathor
de la tombe de Netjerouimès: Kemet 10/4 (octobre 2001) 84. Voir également: Alain Zivie, «L'in-
croyable découverte. Grâce à l'égyptologue Alain Zivie la déesse Hathor surgit des sables de
Saqqarah», Le Figaro magazine du 7 avril 2001; L. Giddy, EA 19 (2001) 32.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 39
bien conservé de lionne, qui avait visiblement été momifiée. Dans la tombe semi-
rupestre du grand intendant et ambassadeur royal Neteherouymes (ou Nem-
tyouymes? - Bub 1.16), on a continué à extraire la maçonnerie tardive de la
chambre rupestre progressivement découverte depuis le printemps 2000. La chambre
est désormais entièrement dégagée. Les reliefs et inscriptions qui ornent ses parois
sont très bien conservés, avec souvent leurs couleurs. Quant à la statue taillée dans le
rocher de la vache Hathor surmontant un pharaon (Ramsès II?), elle a pu être extra-
ite de sa gangue grâce au travail minutieux des restaurateurs. Un puits a été repéré,
mais il pourrait s'agir d'un puits antérieur. On ignore donc encore tout des parties
proprement funéraires de cette tombe. D'autre part, l'étude des inscriptions de la
tombe a permis de constater que Netcherouymes (ou Nemtyouymes), que l'on soup-
çonnait d'avoir été un ambassadeur de Ramsès II, celui-là même qui a mené la négo-
ciation de paix avec les Hittites (traité de l'an 21), aimait à rappeler qu'il était aussi
nommé (surnommé?) Pa-rekh-ân. Or, ce nom, sous la forme Parakhnawa ou Pirakh-
nawa, est souvent mentionné dans les archives hittites comme celui du principal
messager égyptien, l'homme des missions délicates et politico-diplomatiques. Pour
confirmer l'identification, on a pu relever la mention du titre «messager royal vers
tous les pays étrangers» sur l'une des inscriptions de la chambre rupestre. Des in-
dices très sûrs permettent d'identifier l'un des carriers de Deir el-Médineh, Khabekh-
net (TT 2), comme étroitement associé à cette tombe (dont il flit peut-être le maître
d'oeuvre). Le travail d'étude s'est poursuivi dans la tombe «des artistes» (Bub 1.19)
qui s'avère être celle d'artistes de premier plan, dont le peintre Thoutmes, auteurs de
remarquables tombes thébaines. Les relevés ont été collationnés avec le dessinateur.
De plus, une spécialiste des peintures des grottes ornées a pratiqué un relevé détaillé
des parois par photographie infrarouge. On a également poursuivi l'étude et le dé-
gagement extérieur de la tombe de Penrenout (Bub î. 2D), découverte en 1996 elle
aussi. Celle-ci a pris pour modèle, à bien des égards, la tombe de l'ambassadeur
(1.16) et, même si elle est beaucoup moins bien conservée, elle présente le même ca-
ractère d'hémispéos, avec la présence également d'une grande vache Hathor taillée
dans le rocher. A l'extérieur, des éléments de la chapelle construite ont été dé-
couverts. Il se confirme, grâce à de nouvelles inscriptions, que Penrenout a été un
important dignitaire du règne de Merenptah. Comme Parakhnawa donc, il a dû parta-
ger son temps entre les trois grandes villes de cette époque, Thèbes, Memphis et Pi-
Ramsés, mais c'est à Memphis qu'il a choisi de se faire enterrer.
Des raisons d'abord techniques (réaménagement des masses de déblais qui
menaçaient de tomber sur le site déjà dégagé et poursuite de l'étude de la chapelle
de Penrenout, 1.21) ont permis de mettre au jour de nouvelles entrées de tombes
(Bub. 1.22-1.26 ?) à l'ouest de la falaise, malheureusement très dégradées du fait
des écoulements d'eau du rest-house il y a deux ou trois décennies. Le réaménage-
ment des déblais a cependant permis de repérer une nouvelle tombe mi-construite,
mi-rupestre (Bub 1.27 ?), qu'on n'a fait qu'entrevoir (elle est encore largement
prise dans les déblais). Il s'agit d'une tombe totalement «amarnienne» ou «ato-
niennex', dont le propriétaire, dénommé sans doute Râiay, semble avoir été «scribe
du trésor du temple d'Aton à Memphis» mais il est vraisemblablement déjà connu
sous un autre nom. Du point de vue historique donc, mais aussi artistique (mélange
de reliefs et de peintures remarquables, styles mêlés, etc.), il s'agit là d'une nou-
velle découverte aux suites sans aucun doute fort importantes.
f) Centre Polonais d'Archéologie Méditerranéenne de l'U-
niversité de Varsovie: la mission archéologique du Centre d'Archéologie
40 Nicolas Grimai et Emad Adly
Rapport aimablement communiqué par Karol Myiliwiec; cf. Polish Center Newsletter 8
69
(2002); K. Myliwiec, «Sakkara 2000», Archeologia sywa 1/16 (2001) 13-15; id., «New Myste-
ries from Sakkara», Egypt Revealed March/April 2001, 22-31; le rapport enfin, publié dans PAM
12 (2001) 107-148 (K. M9sliwiec, «Excavations, 2000»; Zbigniew Godziejewski, «Conservation
Work, 1999»; Salima Ikram, «Preliminary Zooarchaeological Report, 2000»; Kamil Kurasz-
kiewiez, «Remarks on Corridor 1»; Teodozja Izabela Rzeuska, «The Pottery, 2000»). - Pour les
missions antérieures: Or 70, 380-382. - Membres de la mission: prof dr. Karol Myiliwiec, di-
recteur de la mission, prof dr. Maria Kaczmarek, anthropologue, dr. Kamil Omar Kuraszkiewicz,
égyptologue, Teodozja Rzeuska, égyptologue-céramologue, Agnieszka Kowalska, égyptologue,
Malgorzata Radomska et Krzysztof Dymkowski, archéologues; Zbigniew Godziejewski, Anna
Ktosowska, Teresa Lurkowska, conservateurs; Maciej Jawornieki, photographe, Mariola Or-
zechowska, dessinatrice et Slawomir Malinowski, documentaliste. Le CSA a été représenté par
l'inspecteur de la mission, Salah Mohamed El-Assy. - Ajouter à la bibliographie: K. Myiliwiee,
«La découverte d'un vizir», Pour la Science 270 (avril 2000) 34-41; L. Giddy, EA 18 (2001) 28;
Karol Myiliwiec - Kamil Kuraszkiewicz, «Two More Old Kingdom Priestesses of Hathor in
Saqqara», dans: Les civilisations du bassin méditerranéen (Instytut Archéologii UJ 2000) 145-
153; Salima Ikram et a!., «The Unusual Old Kingdom Deposit from West Saqqara», dans:
Second Central European Conference, Abstracts 9; Agnieszka E. Kowalska, «Fragments of
Models of Daily Life from the Old Kingdom Necropolis in West Saqqara», ibid. 10;
K. O Kuraszkiewicz - T. I. Rzeuska, ((White Means Wabet. Some Remarks on the Old Kingdom
White Painted False Door Stelae and Pottery from West Saqqara», ibid. 10-It; K. Myiliwiec,
«Polish-Egyptian Excavations at Saqqara in the Year 2000», ibid. 11; T. I. Rzeuska, «Some Re-
marks on 'False' Shafts at West Saqqara», ibid. 13.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 41
Le secteur occidental (Fi et une partie de secteur F) a été soumis aux travaux
de nettoyage et à des fouilles limitées, ayant pour but l'examen détaillé du voisi-
nage le plus proche du mastaba du vizir, ainsi que la rectification des contours du
sondage oblong traversant le terrain fouillé dans la direction E-O. On a constaté la
présence de deux mastabas alignés (N-S) avec celui de Meref-nebef. Du côté nord
de celui-ci, on a dégagé le mur sud d'un mastaba qui s'annonce plus grand que les
tombeaux découverts sur le chantier jusqu'à présent, alors qu'un mur pareil, à
peine conservé, du côté sud du tombeau de Meref-nebef, fait visiblement corps
avec le puits n° 27, qui avait été exploré dans les campagnes précédentes. En net-
toyant la place devant la «chapelle orientale» du vizir (c'est-à-dire devant la paroi
orientale de son mastaba), on a distingué trois niveaux d'utilisation, dont le plus
ancien, correspondant à la construction du mastaba, porte des taches rouges, té-
moignages des feux rituels.
Dans les couches successives du secteur F1, on a trouvé une quarantaine de
momies et squelettes datant des derniers siècles avant notre ère. Deux d'entre eux
gisaient à l'intérieur des sarcophages en bois ayant un masque sculpté. C'est dans
ce contexe qu'on a trouvé un fragment calcaire sculpté qui appartient à une stèle
portant le nom d'Horus de Netjerikhet, qu'on a pu relier à un autre fragment, trou-
vé an 1999 dans le même secteur.
Deux groupes d'objets été étudiés par des spécialistes: les corps humains et la
céramique. On a complété les relevés de plusieurs puits dégagés lors des cam-
pagnes précédentes. On a restauré et reconstruit les objets céramiques trouvés dans
le tombeau de Kar, dans le voisinage de la pyramide d'Ounas, y compris quatre
tables d'offrandes à décor peint.
g) Musée du Louvre: la mission archéologique du Louvre à Saqqara
s'est déroulée du 18 octobre au 16 novembre 2000, sous la direction de Christiane
Ziegler, assistée de Jean-Pierre Adam et Guillemette Andreu70. L'exploration du
complexe du mastaba d'Akhethetep, au nord de la chaussée d'Ounas, s'est poursui-
vie. Elle a porté en particulier sur le puits et le caveau, qui a été entièrement vidé.
Il contenait, outre le sarcophage et le couvercle d'un autre sarcophage (tous deux
Ancien Empire) déjà vus en 1999, quelques éléments du mobilier funéraire d'Akhet-
hetep: vases d'albâtre et de schiste, bijou en or. Des observations sur le transport
des sarcophages dans le caveau, accessible par un puits carré de 2,16 x 2,16 m et
profond de 22 m ont pu être faites par J.-P. Adam tandis que les marques sur les
pierres ont été étudiées par M. Etienne. Les limites du mastaba E 17, situé entre la
chaussée d'Ounas et la paroi sud du mastaba d'Akhethetep ont été dégagées: il s'a-
git d'une construction de dimensions modestes: 12,65 x 5 m. Le puits n'a pas été
trouvé. La chapelle, mise au jour en 1995/1996, a été rouverte et ses parois inté-
rieures nord et est ont fait l'objet de restaurations. La fouille s'est étendue vers le
nord-est et a permis d'atteindre, sous les niveaux coptes, les couches d'inhumations
pré-ptolémaïques et ptolémaïques. 25 sarcophages ont été mis au jour, posés à
même le sable. Orientés la tête à l'ouest, ces sarcophages sont d'une facture mo-
deste (bois et terre crue modelée sur le visage, ornés de décor polychrome som-
maire) et se révèlent d'une grande fragilité. L'étude des squelettes (F. Janot) a
montré que la population enterrée là était jeune. Le travail sur la céramique s'est
poursuivi" et un dépôt de jarres et de matériel d'embaumement ont été fouillés.
Les travaux se sont poursuivis, du 22 octobre au 15 novembre 2001, sous la
direction dc Christiane Ziegler, assistée de Jean-Pierre Adam et Guillemette An-
dreu72. Le mastaba E 17, situé entre la chaussée d'Ounas et la paroi sud du masta-
ba d'Akhethetep, a fait l'objet d'une couverture photographique complète et d'un
relevé en dessin du décor sculpté pour la publication. La fouille s'est étendue vers
le nord-est et a permis d'atteindre, sous les couches d'inhumations pré-ptolé-
maïques et ptolémaïques dégagées en 2000, le niveau Ancien Empire. Au nord de
la chapelle découverte en 1993, est apparue une nouvelle chapelle, inachevée. Une
courte formule d'offrandes était peinte en bleu sur 1er mur intérieur ouest. Deux
tables d'offrandes ont été mises au jour. Devant le mur extérieur est de cette cha-
pelle ont été dégagées 19 entrées de puits carrés (environ 1 x 1 m), sans organisa-
tion apparente. Seul trois puits ont été vidés; l'un d'eux contenait une sépulture dé-
posée dans un cercueil de roseaux avec un chevet.
h) Saqqara Survey Project: sur la campagne 2000 du National Mu-
seum of Scotland dirigée par Ian Mathieson: L. Giddy, EA 18 (2001) 3Ø73
j) Conseil suprême des Antiquités: sur la fouille en 2000 par
Khaled Mahmoud du Mastaba de Nyâkhnysout, dignitaire de Djedkarê Isesi: L.
Giddy, EA 18 (2001) 28. Rapport: Khaled Mahmoud, «Preliminary Report on the
Tomb of Ny-ankh-nesut at Saqqara: 1st Season of Excavation», GM 186 (2002) 75-
88. - Ajouter à la bibliographie: Anthony Leahy - Ian Mathieson, «The Tomb of
Nyanldmesut (Re)discovered», JEA 87 (2001) 33-42.
Sur la découverte par le Conseil Suprême de Antiquités de la tombe de Qar,
médecin de la cour sous la Vie dynastie, ainsi que d'un lot de bronzes de la XXVI'
dynastie: Kemet 11/1 (Janvirer 2002) 86.
j) Rijksmuseum van Oudheden (RMO) et Université de
Leiden (UL): dans la nécropole du Nouvel Empire, les activités de la mis-
sion conjointe du Rijksmuseum van Oudheden (RMO) et de l'Université de Leiden
(UL) se sont poursuivies du 14 janvier au 28 février 2001, sous la direction de
M. J. Raven et R. van Walsem74. On a exploré cette année le secteur à l'est de la
nait également: Barbara G. Aston et Amanda Dunsmore (céramologues), Eugen Strouhal (an-
thropologue), Willem Beex (conducteur de fouilles), Anneke de Kemp et Peter Jan Bomhof (pho-
44 Nicolas Grimai et Emad Adly
tographes), Peter van Birgelen et Frederik Macs (assistants de fouille), Geoffrey T. Martin. Pour
la campagne de 2000: Or 70, 383-384. Ajouter à la bibliographic: L. Giddy, EA 19 (2001) 28.
" PM 111 2 (1981) 666.
76 Rapport aimablement communiqué par M. J. Raven et R. van Walsem. L'équipe compre-
nait également: Barbara G. Aston et Amanda Dunsmorc (céramnloguea), Eugen Strouhal (an-
thropologue), Willem Beex (conducteur de fouilles), Dorothea Schutz (dessinatrice), Anneke de
Kemp et Peter Jan Bomhof (photographes), Christian Green et Heleen Wilbrink (assistants de
fouille), Jos van der Vin (numismate), Rob. J. Demarée (hiératisant).
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 45
elle comprenait Bemard Mathieu, égyptologue, Catherine Berger el-Naggar, épigraphistes; Vas-
sil Dobrev, assistant; Marie-Noèle Fraisse-Alvim, secondée par Monica Caselles-Barriac, infor-
maticiens; Isabelle Pierre-Croisiau, égyptologue-dessinatrice; Elise Bene, Nadine Guilhou, Pier-
rette Jeanmougin-Pero (architecte DESA), Nathalie Lienhard, Paul Niel, Frédéric Payraudeau,
dessinateurs; Anne Gout, chargée de l'étude de la vaisselle de pierre; Jean-François Gout, photo-
graphe, et Michel Wuttmann, restaurateur, attachés à l'Ifao. Le CSA était représenté par Adel
Hussein, directeur du site de Saqqara, et Sami el-Hussein, inspecteur en chef de Saqqara-Sud;
pour le site de la nécropole de la famille royale de Pépy I", par Khaled M. Mahmoud, inspecteur
en chef des magasins de Saqqara, Abdel Hamid Mohamed Rayan et Aïman Gamal, inspecteurs;
pour le magasin de Téti (no 22 de Saqqara) par l'inspecteur Azzat Cherif. Pour les campagnes
précédentes, voir Or 70, 384-387. On ajoutera à la bibliographie: A. Labrousse, Architecture des
pyramides à textes, II (BdE 131; 2000); J. Leclant - A. Labrousse, «Les reines Ankhnespépy II
et III (fin de l'Ancien Empire): campagnes 1999 et 2000 de la MAFS», CRAJBL 2001, 367-384;
C. Berger-el Naggar et al., Les textes de la pyramide de Pépy I". Edition, description et analyse
(MIFAO 118/1-2; 2001); Anne-Marie Romero, «L'impossible généalogie des pharaons», Le Fi-
garo du 12 mars 2001; «Ankhnespépy II ressuscitée», Le Monde de la Bible 135 (juin 200»;
L. Giddy, EA 19 (2001) 28; Audran Labrousse, «Les pyramides de reines à Saqqara», Dossier
d'archéologie 265 (2001) 112-121; Jean Leclant - Audran Labrousse, «Die Ausgrabungen in der
Nekropole der Koniginnen Pepis I. in Sakkara von 1988-1998», Sokar 2002/4, 10-14.
46 Nicolas Grimai et Emad Adly
dallage dépecé par les carriers, des fragments de trois feuilles d'or avec un décor
au repoussé ont été recueillis (All 0867). Ces feuilles évoquent des plaquettes de
bois décorées de thèmes royaux, recouvertes dc toile stuquée modelée en léger re-
lief et revêtue d'une feuille d'or, découvertes autrefois dans les temples funéraires
de Téti et Pépy II.
Le parement de la face nord de la pyramide est détruit jusqu'au premier gra-
din de la construction. Une trace conservée sur quelques dalles pourrait cependant
permettre de préciser l'emplacement de la chapelle nord et de fixer ainsi la largeur
du péribole nord à 14 coudées (7,34 m). La descenderie de l'appartement funéraire
s'ouvre à environ 5 m de la base de la pyramide; elle est située à près de 1,34 m
en avant de la façade de la chapelle nord. Les deux derniers bouchons de la des-
cenderie, qui forment le seuil de la porte de la chapelle, sont encore en place.
L'angle nord-ouest de la construction et quelques traces sur les dallages permettent
de restituer le plan de la chapelle. Elle mesurait 4,19 m (8 coudées) de largeur est-
ouest (sans les tores d'angle) pour une saillie de 3,69 m (7 coudées) depuis la base
de la pyramide. Un important fragment de la corniche à gorge, d'une épaisseur
d'une coudée, a été recueilli. Dans l'angle nord-ouest dc la pièce, un trait incisé à
0,76 m du dallage fixe la hauteur des tableaux de décoration. La décoration du sof-
fite de la chapelle était peinte, sans relief, comme en témoigne un fragment de
quinconce d'étoiles à cinq branches d'un cadrat de 8,2 cm (MI 0896). Dix frag-
ments des tableaux des parois ont été recueillis, gravés en léger relief sans trace de
peinture, provenant essentiellement de la paroi ouest: six éléments de la pancarte-
menu (MI 0850 + 0876, All 0859 à 0861 et All 0897), auxquels on peut ajouter
un fragment très érodé de quatre registres superposés de vases (All 0898) qui ont
dû être situés derrière la reine, un fragment de deux registres de porteurs d'of-
frandes (All 0886) et des amoncellements d'offrandes (AIl 0858 et AIl 0863).
Construite en forme de T, la cuve de construction de l'appartement funéraire
ouvre au centre du gradin nord qui présente une pente de 82 gr. Elle présente deux
décrochements rentrants qui correspondent chacun à une surélévation. Elle est
construite, sur une hauteur de 2,10 m depuis le dallage, avec des parois verticales.
Après un petit retrait d'une vingtaine de cm, les parois se poursuivent avec une
pente de 92 gr des côtés ouest et sud. Du côté nord, le mur de la cuve est rempla-
cé par des pierres d'appuis. A la hauteur de 3,77 m, soit celle de la base de la
cuve d'accès, la construction présente partout un lit d'attende qui reçoit la troi-
sième surélévation mais sans retrait cette fois-ci. Dans les angles nord-ouest et
nord-est, un joint de rupture dans la maçonnerie de la troisième surélévation
épouse, à 45 degrés, les diagonales de la pyramide. Ce procédé que l'on retrouve à
la pyramide de Ankhenespépy III devait permettre des vérifications d'angles et de
dimensions pendant le chantier.
Si l'accès à l'appartement funéraire reste à fouiller, le caveau et son «serdab»
ont été entièrement dégagés et restaurés (Fig. 8). A l'exception de l'angle nord-
ouest formé d'une assise imposante haute de 1,17 m, profonde d'environ 1,60 m, il
ne subsiste rien des parois du caveau. On peut cependent évaluer sa longueur à 14
coudées, sa largeur à 6. Un bloc appartenant au sommet d'une paroi décorée de
textes des pyramides présente à son sommet un petit retour horizontal en enduit, ce
qui prouve que la chambre funéraire était couverte par un plafond. Un fragment de
soffite décoré d'étoiles peintes en blanc sur fond noir a été recueilli dans les dé-
combres. Dans l'angle nord-est du caveau, l'arrivée du couloir est détruite jusqu'à
la herse encore en place dans sa glissière. Ces éléments sont en granite. La herse
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 47
moud, inspecteur en chef des magasins de Saqqara. Cet inventaire à été remis au
directeur du site, Adel Hussein.
En février 2002, Vassil Dobre archéologue (Ifao), et Claudine Piaton, ar-
chitecte, ont effectué des relevés photogrammétriques des faces nord et ouest de la
pyramide de Pépy afin de compléter le plan du monument, nécessaire à la publica-
tion des inscriptions des bâtisseurs. Jean-François Gout, photographe (Ifao), a ef-
fectué des relevés photographiques sur le terrain et a terminé l'enregistrement des
blocs inscrits des Textes des Pyramides de la reine Ankhesenpépy II. Bernard Ma-
thieu, égyptologue (Ifao), a poursuivi l'étude de ces blocs en vue de la reconstitu-
tion des parois; une bonne partie ont été dessinés cette année par Elise Bène (doc-
torante univ. Montpellier III), avec un matériel mis à sa disposition par l'Ifao.
Anne Minault-Gout, égyptologue (Cnrs, chercheur associé Ifao), a étudié la vais-
selle en pierre du monument funéraire de Ankhesenpépy II (Fig. 10 b), dont plu-
sieurs dessins ont été réalisés par Khaled Zaza, dessinateur (Ifao). En collaboration
avec des restaurateurs du Service des Antiquités, Abeid Mahmoud Hamed, restau-
rateur (Ifao), a effectué le nettoyage, en magasin, des concrétions salines accumu-
lées à la surface de blocs inscrits dégagés par la Mafs durant les deux saisons
précédentes, et assuré nettoyage, consolidation et restauration du mobilier archéo-
logique en terre crue.
n) Complexes funéraires d'Ouserkaf et Néferhétepès: ajou-
ter à la bibliographie: A. Labrousse - J.-Ph. Lauer (t) Les complexes d'Ouserkqf
et de Néferhétepès (BdE 130/1-2; 2000).
o) Complexe funéraire de Djedkarê-Isési: la deuxième cam-
pagne de dégagement conduite par l'Ifao au complexe funéraire du roi Djedkarê-
Isési à Saqqara-Sud, s'est déroulée du l au 17 avril (à l'intérieur de la pyramide),
et du 11, au 28 avril 2002 (à l'extérieur de la pyramide)". A l'intérieur de la pyra-
mide, A. Labrousse, assisté de P. Perrot, a presque complété le plan architectural de
l'appartement funéraire, à l'exception de la partie inférieure de la descenderie, cou-
verte par des déblais. Après la consolidation du plafond de cette partie de la des-
cenderie, prévue pour la saison prochaine, on peut envisager le dégagement de ces
déblais. Les multiples fragments du sarcophage de Djedkarê-Isési ont été regroupés
et déposés à l'emplacement initial du sarcophage. A l'extérieur de la pyramide, la
consolidation des blocs des gradins internes a été poursuivie sur la face nord, afin
de préparer le nettoyage des gradins et des blocs d'appui. Les déblais accumulés au
cours de la saison 2001 ont été enlevés et évacués loin du plateau du complexe fu-
néraire. De nombreux tessons de poterie ont été recueillis, ainsi que des vases et
des coupelles miniatures complètes, des fragments de vaisselle en albâtre, du sarco-
phage du roi, des fragments de granite, une meule en granite, un fragment de relief
portant des étoiles et deux ostraca dont les inscriptions sont presque totalement ef-
facées. Les déblais de l'ouverture de la pyramide en 1986 ont été également éva-
cués, ainsi qu'une partie de l'importante accumulation des déblais des fouilles de
1979, provenant du temple funéraire du roi. Au cours de la consolidation des blocs
BIFAO 101, 545-546. L'équipe, placée sous la direction de Bernard Mathieu, égyptologue (Ifao),
comprenait Audran Labrousse, architecte archéologue (Cnrs, chef de mission), Vassil Dobrev, ar-
chéologue égyptologue (Ifao) et Pierrette Perot, architecte. Le CSA était représenté par Moha-
med Youssef, inspecteur, Mahrouz el-Sanadidi, assistant-inspecteur.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 49
D'après Rapport IFAO 2001-2002. Pour les débuts de ce programme, voir B. Mathieu,
BJFAO 101, 544-545. L'équipe était composée de Abeid Mahmoud Hamed, restaurateur (Ifao),
Catherine Defernez, céramologue (Ifao), Vassil Dobrev, archéologue-égyptologue (Ifao, chef de
chantier). Jean-François Gout, photographe (Ifao), Salima Ikram, égyptologue spécialiste des
momies (AUC), et Damien Laisney, topographe (Ifao). Le CSA était représenté par Ahmed Ga-
ber, inspecteur, Mohamed Abd el-Moneim et Yasser Hassan, assistants-inspecteurs. Pour la cam-
pagne 2000: L. Giddy, EA 18 (2001) 30.
Orientalia - 4
50 Nicolas Grimai et Emad Adly
tré ses efforts sur la consolidation des sarcophages anthropoïdes. Une étude d'iden-
tification des occupants des sarcophages a été entreprise par S. Ikram, qui a égale-
ment procédé à de nombreux examens des momies, dont certains aux rayons X.
Les tessons de poteries recueillis au cours des saisons 2000 et 2001 ont fait l'objet
d'une étude préliminaire, effectuée dans le magasin du CSA par C. Deferncz.
cij M a sta b a de Ti: Nathalie Beaux-Grimal, chercheur associé égypto-
logue (Ifao), prépare la publication de la paléographie du tombeau de Ti à Saq-
qara, menée en collaboration avec P. Laferrière, dessinateur (Jfao) et E. Majerus-
Janosi, dessinatrice. Les dernières vérifications ont été effectuées in situ à
l'automne 2002.
51. Memphis
a) Egypt Exploration Society: la campagne 2000 de l'EES s'est
déroulée du 20 août au 15 décembre et s'est concentrée sur quatre points princi-
paux 82.
(I) Kô m He lu 1: l'atelier de faïence d'époque ptolémaïque et romaine,
déjà partiellement fouillé en 1900 par F1. Petrie, a été à nouveau étudié par Paul
Nicholson. Un premier sondage, effectué aux confins sud de l'ancien camp mili-
taire, a livré un puissant mur et de la céramique comparable à celle découverte
par Petrie, mais pas de fours. Une deuxieme, plus au sud-ouest, n'a pas livré non
plus de fours, mais de grandes quantités de céramique industrielles et, en parti-
culier, des moules à faïence. Un troisième sondage, au sud, enfin, a livré un mur
et un pavage en briques cuites par l'usage, dont on peut supposer qu'ils servaient
de base aux fours, accumulés par l'usage. Celle campagne permettra, enfin, de
mettre de l'ordre dans la reconstitution proposée de ces ateliers, pour laquelle il
semble avoir mélangé données de Memphis et d'Amarna, qu'il avait fouillée peu
avant".
(2) Escarpement oriental du plateau de Saqqara: le survey
entrepris l'an dernier" a été poursuivi en direction d'Abousir et Abou Gourob,
dans la zone que recouvre rapidement l'urbanisation actuelle, et qui passe tradi-
tionnellement pour avoir été une zone lacustre, voire liée aux activités portuaires
des temples funéraires, en tout cas inondée par la crue. Les canotages effectués
sous le niveau du sol du temple de Niouserrê donnent une accumulation de plus
de 4 m de sable éolien, tandis que d'autres, effectués au milieu de l'emplacement
du lac récent, n'ont donné qu'l m de sédiments, sur plusieurs de sable. Celui-ci
devait présenter, dans les premières dynasties, un aspect similaire à celui de la
zone dans laquelle Ail Radwan a fouillé le cimetière de la V dynastie, au nord
de Niousenê.
(3) Blocs d'Amenhotep III: ultime révision des blocs remployés
par Ramsès II dans la chapelle de Ptah et restaurations de reliefs victimes de van-
82
D'aprcs le rapport annuel 2000/200t de l'EES; pour les campagnes antérieures, voir
Or 70, 388-389; le rapport annuel de PEES dans JEA 86 (2000) 1-22. - Ajouter à la biblio-
graphie: le rapport annuel de PEES dans JEA 87 (2001) l-22.
83
Ajouter à la bibliographie: Paul Nicholson, «Faience production at Kom Helul, Mem-
phis»,84 EA 18 (2001) 15-17; L. Giddy, EA 18 (2001) 28.
Voir David Jeffreys, «High and dry? Survey of the Memphite escarpment», EA 19 (2001)
15-16.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 51
52. Dahchour
a) Universités Waseda et Université de Toka: sur les fouilles
en 2000-2001 au tombeau d'Ipay et ses relations avec Ipy, le scribe royal enterré à
Amarna: L. Giddy, EA 19 (2001) 28.
b) Complexe funéraire de Sésostris III: la onzième campagne
de l'expédition du Metropolitan Museum of Art de New York dans le complexe fu-
néraire de Sésostris II a eu lieu du 10 septembre au 12 décembre 200l. La fouille
du mastaba de Khnoumhotep, haut personnage de la cour et peut-être parent du no-
marque de Beni Hassan, situé dans la nécropole nord, dégagé en 1894 par de Mor-
gan, a été reprise, afin de replacer de nombreux blocs épars retrouvés ces dernières
années dans et autour de l'ancienne maison de fouilles. De nouveaux blocs ont été
découverts, et, en particulier, suffisamment des assises pour permettre la reconstitu-
tion du plan de l'edifice, dont la façade, irrégulière était constituée de bastions et
de redans, avec des fausses portes, entourées de montants et de linteaux. Une ins-
ciption funéraire monumentale courait sur le sommet de l'édifice. Par ailleurs, les
montants des fausses portes ont livré d'intéressants textes historiques, hélas! frag-
mentés en centaines de petits fragments, actuellement étudiés par James Allen
(MMA). Une éventuelle reconstruction du mastaba est à l'étude.
En 1995, de grands blocs inscrits avaient été découverts le long de la face
nord du mastaba de Nebit, et mis en attente de reconstitution. Ce projet a été mené
à bien par Gunther Heindl et Dieter Arnold: reconstituer sur toute sa hauteur origi-
nale, soit 4,20 m, la partie nord du mastaba et placer les blocs inscrits sur une nou-
velle base. Cette restitution permet d'avoir ainsi un des rares exemples de mastaba
de la XII dynastie, comprenant la niche nord du mur oriental, reconstituée, elle
aussi, dans sa hauteur originale et couverte d'un nouveau linteau. Le tout a été re-
couvert d'une structure légère, reposant sur des piliers et destinée à protéger le mo-
nument, construite par la société cairote Mamdouh Habashi, sous la supervision du
Prof. Wolfgang Mayer.
Adela Oppenheim a inclus dans les assemblages des éléments décoratifs du
temple de la pyramide auxquels elle procède les nombreux fragments mis au jour
en 2001 parmi les débris recouvrant les sépultures postérieures au Nouvel Empire,
et datant pour la plupart des périodes ptolémaïque et romaine. Le dégagement de
ces dernières a été poursuivi au nord-est du temple de la pyramide. Cette nécropole
s'est développée sur les débris du temple et de la pyramide, de l'angle nord-est de
cette dernière vers le sud-est. Une centaine de tombes ont été fouillées et étudiées
au cours de la campagne. Elles ont livré de nombreux renseignement anthropolo-
giques, mais aussi beaucoup de petites stèles funéraires inscrites en grec.
Rapport aimablement communiqué par Dieter Arnold. Pour les rapports antérieurs, voir
Or 70 (2001) 389; L. Giddy, EA 18 (2001) 30.
52 Nicolas Grimai et Emad Adly
F a you m
suprême des Antiquités était représenté par Ayman Mohammad Sedik el-Hakim et Ashraf Sobhy
Rezkalla. L'équipe était composée d'Annie Cottry (photographe), Katrien Cousserier (archéo-
logue), Bart Demarsin (archéologue), Lieven Loots (archéologue), Sylvie Marchand (Ifao, céra-
mologue), Veerle Muyldermans (archéologue), Ilona Reguiski (égyptologue) et Katrien Slechten
(archéologue). - Ajouter à la bibliographie: I. Uytterhoeven, «Hawara (Fayum): Tombs and
Houses on the Surface. A Preliminary Report of the K. U. Leuven Site Survey)), Ricerche di
Egittologia 3 (2001) 45-84; Elisa Fiore-Märochetti, «Inscribed Blocks from Tomb Chapels at
Hawara», JEA 86 (2000) 43-50.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 53
Rapport aimable communiqué par Sergio Pernigotti. La mission était composée de Sandro
87
De Maria, Gabrielle Bitelli, Paola Davoli, conducteur de fouilles, Luca Vittuari, Enrico Giogi,
Giuseppe Lepore, Matteo Sasselli. On ajoutera à la bibliographie classique: P. Davoli, L 'archeo-
logia urbana ne! Fayyum di età ellenistica e romana (Naples 1998) 40-71.
54 Nicolas Grimai et Emad Adiy
comme base celui réalisé par l'Université de Michigan en 1931 et 1932. Les photo-
graphies des monuments comme les prises de vue aériennes, réalisées à l'aide d'un
cerf-volant, sont effectuées à la fois sur support argentique et numérique, de façon
à être intégrées, avec l'ensemble des données, dans un SIG.
Rapport aimablement communiqué par S. Pernigotti. Les deux missions étaient compo-
88
sées, en 2000, de Paola Davoli, conducteur des fouilles, Annalisa Besso, céramologue, Gabriele
Bitelli, Enrico Giorgi, Luca Vittuari, topographes, Antonella Cazzato, Flavia Ippolito, Natascia
Pellé, papyrologues, Mima Cola, Federica Grilli, Marco Mengoli, assistantes de fouilles; en
2001, de Paola Davoli, Federica Boschi, Angela Cervi, dessinatrices, Enrico Giorgi, Matteo Sa-
selli, Cristian Tassinari, topographes, Flavia Ippolito, Natascia Pellé, papyrologues, Marco Men-
goli, assistant de fouilles. Pour les campagnes précédentes, voir Or 70, 393-394; S. Pernigotti
- M. Carpasso - P. Davoli, Bakchias, VI. Rapporto preliminare della Campagna di Scavo 1998
(Pise et Rome 1999); Bakchias, VII. Rapporto preliminare della Campagna di Scavo 1999 (Imo-
la 2000); eidem, Bakchias, VIII. Rapporta preliminare della Campagna di Scavo 2000 (Imola
2001); S. Pernigotti, «Une Statua Egiziana da Bakchias», dans: Les civilisations du bassin mé-
diterranéen (Instytut Archéologli UJ 2001); L. Giddy, EA 18 (2001) 30.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 55
89 Pour les précédents rapports, voir Or 69, 253-255; 70, 394-396; L. Giddy, EA 18 (2001)
30; voir également désormais: Claudio Gallazzi, «I layon a Umm el-Breigât (Tebtynis), gli scavi
1997-1999», Acme 55/1 (Milano 2002) 3-31, 11 fig. Ajouter également à la bibliographie le pre-
mier volume de la publication finale: Claudio Gallazzi - Gisèle Hadji-Minaglou, La reprise des
fouilles et le quartier de la chapelle d'Isis-Thermouthis, Tebtvnis I (Le Caire 2000). - Ajouter à
la bibliographie: A. Jones, «More Astronomical Tables from Tebtunis», ZPE 134 (2001) 211-220.
Rapport aimablement communiqué par Claudio Gallazzi. Les participants à la quator-
90
zième campagne ont été les suivants: Claudio Gallazzi, Gisèle Hadji-Minaglou, Philippe Colom-
bert, Nikos Litinas (papyrologue), Lucio del Corso (paléographe), Andrew Monson (égypto-
logue), Sylvie Marchand, Anna Poludnikiewic, Gregory Marouard (céramologue), Stéphanie
Prost (architecte), Elia Pinakoulaki (archéologue), Khaled Zaza, Mohamed cl Chawaki, Marie-
Dominique Nenna, Marie-Françoise Boussac.
56 Nicolas Grimai et Emad Adly
64.
El-Herageh: ajouter à la bibliographie: Wolfram Grajetzki, «Die
Nekropole von el-Harageh in der 1. Zwischenzeit», SAK 29 (2001) 55-60.
Moyenne-Égypte
68. Akoris: sur la reprise des fouilles à Akoris par l'Institut d'Histoire
et d'Anthropologie de l'Université de Tsukuba, voir le rapport préliminaire publié
par Hiroyuki Kawanishi et Sumiyo Tsujimura, Preliminary Report Akoris 2000
(University of Tsukuba, Nakanishi Printing, Tsukuba 2001).
trouve derrière les contreforts nord. L'inscription au nom de Tiy vue par Petrie a
disparu. Un plan détaillé de la carrière a été fait, ainsi qu'une copie d'un ensemble
de marques rouges portées sur le plafond. Elle est entourée d'une myriade de pe-
tites carrières. On en a commencé le relevé, ainsi que des galeries au sommet de
l'escarpement qui domine la plaine d'Amarna; une couverture aérienne a également
été faite. Le relevé par GPS a été poursuivi dans les tombes du nord; on a, en par-
ticulier, ajouté les structures dominant la tombe de Panehesy, qui font probable-
ment partie de la réutilisation postérieure de celle-ci comme église; puis, un survey
des pistes a été effectué vers l'ouest, ainsi que des autels du désert, accompagné de
relevés et nettoyages. On a découvert un cimetière s'étendant vers le désert au sud
de la tombe de Panehesy. Manifestement d'époque amamienne; il s'agit peut-être
de sépultures de gens du peuple. Les restaurations sur le site se sont concentrées
sur le palais nord et dans le petit temple d'Aton. Une fouille partielle d'une zone
laissée intacte lors des fouilles de 1996 à 2000 a été effectuée, afin de compléter le
plan de la publication. On a poursuivi l'étude de la faune et de la flore, ainsi que
de la céramique amarnienne, mais aussi celle de l'église de Kôm cl-Nana et Za-
weyet Sultan. Le catalogue des fragments et blocs épars accumulés, livrant, entre
autres, un groupe acéphale d'Akhenaton et Néfertiti en granite noir, de nombreux
fragments de colosses d'Akheneton en granite rouge.
b) Amarna glass project: pour la campagne 1999-2000: JEA 86
(2000) 1-22.
c) Bibliographie: ajouter à la bibliographie: James Harrell, «Ancient
quarries near Amarnax., FA 19 (2001) 36-38.
Haute-Égypte
74. Abydos
a) El - M a h Sn a: sur le survey et la reprise des fouilles par David An-
derson en 2000: L. Giddy, EA 18 (2001) 30.
b) U mm e 1- Q a a b: sur la campagne 2000 du Deutsches archàologisches
Institut in Kairo, conduite par Gunther Dreyer: L. Giddy, FA 18 (2001) 30. Sur la
campagne du printemps 2001: L. Giddy, EA 19 (2001) 32.
Ajouter à la bibliographie: Ulrich Hartung, Imporikeramik aus dem Friedhof
U in Abydos (Umm el-Qaab) und die Beziehung Agyptens zu Vorderasien im 4.
Jahrtausend vor Chr., Umm el-Qaab II (Mayence 2001); Stan Hendrichx - Stijn
Bielen - Pau De Paepe, «Excavating in the Museum: The Stone Vessel Fragments
from the Royal Tombs at Umm el-Qaab in the Egyptian Collection of the Royal
Museum for Art and History at Brussels», MDAIK 57 (2001) 73-108 et p1. 18-20;
Thomas D. Gilroy et al., «A Checklist of Sherds with Potmarks from Petrie's Exca-
vations in the Royal Necropolis at Umm el-Ga'ab, Abydos», GM 182 (2001) 31-58;
Jana Jones, «The Textiles at Abydos: New Evidences», MDAIK 58 (2002) 323-340
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 59
et p1. 33-35; Josef Wegner, «The Town of Wah-sut at South Abydos: 1999 Ex-
cavation», MDAIK 57 (2001) 281-308 et pi. 47-48; Eva-Maria Engel, «Tombs of
the 11, Dynasty at Abydos and Saqqara: Different Types or Variations of a
Theme?», dans: Second Central European Conference, Abstracts 7.
e) University of Pennsylvania Museum, Yale University,
Institute of Fine Arts New York University: l'expédition jointe du
Musée de l'Université de Pennsylvanie, de l'Université de Yale et de I'Institute of
Fine Arts et de l'Université de New York, placée sous la direction de William Kel-
ly Simpson et David O'Connor, a été conduite sur le terrain par Matthew Adams,
de novembre 2001 à janvier 2002.
Le but poursuivi est double: étudier et, lorsque cela est nécessaire, poursuivre
et compléter la fouille des enceintes funéraires royales déjà découvertes dans le ci-
metière nord d'Abydos, identifier et dégager les autres enceintes funéraires royales,
dont on sait qu'elles existent, mais qui n'ont pas encore été localisées. Ces en-
ceintes ont été édifiées pour des rois de la le et de la II' dynastie, et peut-être pour
d'autres, plus anciens, qui ont été enterrés à Umm el-Qaab, 1,4 km au sud des en-
ceintes. Ce sont ces sépultures et ces enceintes qui constituent, ensemble, les
complexes funéraires de ces souverains des premiers temps. Dans le même temps,
l'expédition s'attache à la documentation systématique, ainsi qu'à la consolidation
et à la restauration architecturale de la seule enceinte encore debout, celle du roi
Khâsekhemouy, aujourd'hui appelée Shunet el-Zebib.
Cette saison a donné d'importants résultats. Tout d'abord, le survey magné-
tique mené par Tomas Herbich a révélé une enceinte royale jusque-là inconnue et
bien conservée, qui a pu être partiellement fouillée (Fig. 11 et 12). Il faudra plus
d'analyse pour affiner la datation, mais la céramique récoltée donne déjà le début
de la première dynastie, voire plus tôt. Cette enceinte de briques se trouve au nord-
ouest de celle de Djer, retrouvée en 1988, et présente un plan très semblable à celui
des autres enceintes de la le dynastie connues. Beaucoup plus petite, avec 32,9 sur
22,2 m, elle possède des murs relativement épais, de 2,69 à 2,75 m, avec un dispo-
sitif simple de niches sur ses faces, à l'exception du mur nord-est (l'est local), qui
présente une suite régulière de trois niches simples alternant avec une, unique, mais
plus profonde et plus complexe: une configuration qui se trouve dans d'autres en-
ceintes abydéniennes. Cette nouvelle enceinte dispose de portes à proximité de ses
angles nord et est, la seconde étant percée, de façon atypique, dans le mur nord-
est, plutôt que dans le mur nord-ouest. Comme dans d'autres enceintes de la I'
dynastie, la porte de l'angle nord a été bloquée très tôt après sa construction et
transformée en une niche profonde. La porte orientale semble être restée en service
pendant le temps, apparemment court, d'utilisation de l'enceinte.
Cette porte orientale donne accès à une chambre pourvue d'un toit, derrière
laquelle se trouve une imposante chapelle en brique crue. Cette chapelle, de 6,95
sur 6,5 m, s'ouvre au nord-est et est pourvue d'une antichambre et d'une petite
salle cultuelle. Cette dernière a été identifiée par ce qui est apparu être
d'abondants reliefs de libations sur une banquette de brique édifiée contre le mur
''
Rapport aimablement communiqué par Matthew Adams. Cette expédition bénéficie d'un
financement de la United Agency for International Development, fourni dans le cadre de l'Egyp-
tian Antiquities Project de I'ARCE. Pour les campagnes précédentes, voir Or 70, 403; pour la
campagne 2000: L. Giddy, EA 18 (2001) 29 et 30. Pour la campagne du printemps 2001: L. Gid-
dy, EA 19 (2001) 32.
60 Nicolas Grimai et Emad Adly
D'après Rapport JFAO 2001-2002 Pour les campagnes précédentes, voir Or 70, 404-406;
B. Mathieu, 81MO 101, 530-537; L. Giddy, EA 18 (2001) 30. D'après le rapport aimablement
communiqué par Sylvie Cauville pour la mission épigraphique.
97
Y ont pris part Hassan Ibrahim el-Amir, restaurateur (Ifao), Joanna Borowska, archéo-
logue (Cpam), Ramez W Boutros, architecte (Ifao), Sylvie Cauville, égyptologue (Cnrs),
Vincent Chaigneau, architecte, Magdaleana Gorkowka, archéologue (Cpam), Yousreya Hamed,
dessinatrice (tfao), Damien Laisocy, topographe (Ifao), Alain Lecler, photographe (Ifao), Pierre
Laferrière, dessinateur (tfao), François Leclère, égyptologue, Adam Lukaszewicz, papyrologue
(Cpam), Abeid Mahmoud Ahmed, restaurateur (Ifao), Sylvie Marchand, céramologue (Ifao), Na-
dine Möller, céramotogue, Claire Newton, archéo-botaniste (Cnrs, UNIR 5059, Montpellier II),
François Thièbaut, architecte, Héléna Zacharias, dessinatrice, Khaled Zaza, dessinateur (Ifao),
Pierre Zignani, architecte (Ifao).
62 Nicolas Grimai et Emad Adly
veau des détails mais aussi des trames et des échelles, a encore été vérifiée et
achevée. La documentation de détails architecturaux (kiosque en toiture, gar-
gouilles, colonnes et chapiteaux composites) a été également préparée selon les
mêmes codes graphiques. L'ensemble de ces données est en cours de numérisation.
La comparaison des mesures métriques avec les inscriptions dédicatoires du
temple montre la précision du dimensionnement antique. La géométrie de l'édifice
se révèle dans les alignements, les parallélismes, les perpendiculaires et des super-
positions de plans. Les indications iconographiques relatives à la hauteur des es-
paces sont, elles, quasi-inexistantes. Il convient de remarquer que la structure du
temple a été affectée par des phénomènes de tassements entraînant de légères dé-
formations. Les conséquences de telles altérations, au demeurant peu visibles, sont
cependant trop importantes pour l'étude d'une conception spatiale dont on sait
qu'elle fait intervenir des relations tridimensionnelles avec des projections géomé-
triques dont les points d'incidences sont distants de plusieurs mètres. Pour détermi-
ner les dimensions des élévations retenues dans la conception, on a donc comparé
les différences de hauteur entre les salles. Au niveau de tous les espaces mitoyens,
les différences d'altitudes entre les niveaux des assises de réglage puis ceux de ré-
férence des plafonds ont d'abord été définies en multiple de la coudée utilisée, se-
lon une progression du sanctuaire vers l'extérieur. Ces valeurs, hautes et basses,
confrontées aux mesures relatives sur les hauteurs des espaces ont permis d'isoler
par recoupement les cotes antiques de l'élévation des différents espaces. Cette pré-
cision de la hauteur des espaces permet notamment l'achèvement de l'étude de la
relation entre les ouvertures et les pièces qu'elles éclairent.
Le programme d'étude de la basilique, mené par R. W. Boutros, s'est poursui-
vi par trois sondages à l'intérieur de l'église".
c) Fouilles franco-polonaises des «quartiers civils»: la sai-
son de fouilles a duré du 28 janvier au 28 février 2002. Les travaux ont été pour-
suivis dans l'un des deux secteurs explorés les trois années précédentes dans la
plaine située à l'est du temenos d'Hathor, dans une zone de quartiers artisanaux de
la Première Période intermédiaire. Les fouilles se sont concentrées dans le secteur
de la boulangerie découverte et partiellement fouillée de 1999 à 2001, sans que
l'aire de dégagement n'ait été agrandie. La fouille s'est poursuivie en profondeur
dans les sols de pièces repérées au cours des trois précédentes campagnes, notam-
ment la série de pièces au sud et au sud-est du secteur dégagé, où le sol sableux
naturel a été atteint.
La partie ouest du secteur de fouille, dont la surface conservée avait été déga-
gée en 2000, a commencé à être fouillée cette année. Plusieurs niveaux de sol ont
été mis au jour sous un niveau général de destruction. Vers le sud, une sorte de si-
lo en quart de cercle et couvert d'un dôme a été mis au jour. Bien que son niveau
de base soit proche des premières phases de l'édifice, il a clairement été bâti au
fond d'une fosse recoupant les niveaux de destruction des dernières phases de la
Première Période intermédiaire. La céramique encore présente dans le remplissage
indique une datation Moyen Empire. Ce «silo» était donc enterré et correspond à
un niveau d'occupation plus élevé dont les sols n'existent plus. Il s'ajoute aux rares
traces de la dernière phase d'occupation visible, détectées lors des précédentes
campagnes, et qui subsistaient à l'état de lambeaux.
A l'est de ce secteur, vers le centre du secteur dégagé, il a été possible de re-
pérer ce qui a dû être l'accès principal de l'édifice, au moins dans les premières
phases d'occupation, du côté ouest de la façade nord. Cet accès était pourvu d'un
seuil fait de larges blocs de calcaire et de galets.
d) Restauration: durant la campagne de printemps, l'équipe du labora-
toire de restauration de l'Ifao a achevé le nettoyage du sanctuaire d'Isis selon la
méthode de travail utilisée les années précédentes.
b) Bibliographie: ajouter à la bibliographie: Sylvie Cauville, Dendara
XI/1-2 (2000); ead., Dendara IV, traduction (OLA 101; 2001); cad., Le fonds hiéro-
glyphique au temps de Cléopâtre (Paris 2001); Pierre Zignani - Damien Laisney,
«Cartographie de Dendera, remarques sur l'urbanisme du site», BIFAO 101 (2001)
415-448.
79. Karnak-Nord
a) Trésor de Thoutmosis Il,: la mission de l'Ifao à Karnak-Nord,
de novembre 2001 à février 2002, s'est consacrée à l'étude et la préparation de la
publication de la céramique provenant de la fouille du Trésor et à l'étude hydro-
graphique de la région dc Karnak-Nord"". Au cours de leur mission, rendue pos-
sible sur place grâce à une collaboration du Cfeetk et de l'Ifao, les géologues
A. Graham et J. Bunbury ont procédé à plusieurs forages du soul-sol au nord de
Kanak-Nord. Les premières observations permettent de supposer une modification
hydrographique et environnementale à Kanak-Nord à partir du Moyen Empire ou
de la Deuxième Période intermédiaire. Les carottes extraites par les deux géologues
ont amené avec elles à la surface nombre de fragments de céramique de très petite
taille qu'il fallait identifier pour aider à dater les strates traversées par les forages.
Ce travail long et minutieux a pu être achevé par H. Jacquet-Gordon avec l'aide
d'I. Hein.
b) Temples de l'enceinte de Montou: le dossier des dessins réa-
lisés au cours de la mission en 1998 de Vincent Rondot et Lue Gabolde, égypto-
logues, a été réexaminé par Pierre Laferrière, dessinateur (Ifao), et V. Rondot. Des
mises au point ont été jugées nécessaires sur nombre de dessins des temples de
Maât et de Harpré. Sur les dessins des blocs réemployés du site, des regroupements
ont été faits et nécessitent des ajustements de dessins précédemment exécutés.
e) Bibliographie: on ajoutera: S. H. Aufrère, Le propylône dAmon-
Rê-Montou à Karnak-Nord (MIFAO 117; 2000).
D'après Rapport JFAO 2001-2002. Pour les campagnes antérieures, voir Or 70, 407;
111
B. Mathieu, BIPA O 101, 541. Les participants étaient Jean Jacquet, architecte (chef de mission),
Helen Jacquet-Gordon, égyptologue -céramologue, Irmgard Heim, céramologue (univ. de
Vienne), Khaled Zaza, dessinateur (Ifao). Angus Graham, archéologue (University College,
Londres), et Judith Bunbury, géologue (Cambridge University). - Ajouter à la bibliographie:
J. Jacquet, Karnak-Nord IX (FIFAO 44; 2001).
102 Voir Or 70, 407-414; L. Giddy, PA 18 (2001) 30; PA 19 (2001) 29. Six membres du
Conseil Suprême des Antiquités collaborent actuellement avec les sept membres permanents du
CNRS et les directeurs du Centre, pour guider les travaux de sept boursiers et quatre coopérants
militaires. Les travaux du temple emploient une centaine d'ouvriers. Des équipes de travail ont
été constituées sous la responsabilité des membres permanents du CFEETK: Nicolas Grimal et
François Larché ont supervisé les travaux des archéologues Aurélia Masson, Marie Millet, Ma-
rie-Delphine Martellière, Laurent Vallières, Jean-François Jet. François Larché et Franck Burgos
contrôlent les travaux des tailleurs de pierre, Damien Remiot, Yvan Vigouroux et Gabriel Jeze-
quel. Pascal Maritaux encadre les travaux des restauratrices Marine Nicolas, Emmanuelle Paris,
Edwige Bussi, Hélène Delaunay, Catherine Pille. Jean-François Carlotti est responsable des rele-
vés topographiques et d'architecture effectués par Pascal Rieth et Laurent Baqué. Alain Arnau-
diès dirige les travaux documentaires de Magdi Louiz, et Christophe Chalimon. Antoine Chéné
est assisté de Gauthier Bancel. Lue Gabole contrôle la mise au net des dessins d'épigraphie ef-
fectués par Héléna Zacharias et Camille Courier de Méré. Secondée par Elen Fouad, Maryvonne
Hubert a la charge des budgets CNRS et MAE. Elle gère également la maison des hôtes et ac-
cueille les missionnaires.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 65
analysées. Il reste enfin à saisir les différents cahiers d'inventaire et de fouilles ain-
si que les dossiers documentaires laissés par les intervenants depuis 1967. Trois
années de saisie seront probablement nécessaires mais, à l'issue de cet enregistre-
ment, tous les documents conservés dans la salle de documentation seront numéri-
sés et alors consultables depuis la base de données "Karnak".
Les archives suivantes ont été constituées: le fonds laissé par Henri Chevrier
a été entièrement enregistré et intégré aux archives. De nombreux clichés, restés
sans légende, seront documentés au cours des prochaines années; le fonds Gaddis,
qui concerne l'Égypte des année 1910 à 1930 a été entièrement enregistré et intégré
aux archives du Centre. Les travaux de restauration des blocs en calcaire du musée
de plein air ont permis d'entreprendre la documentation photographique de plus de
500 blocs et de plus de 1.000 clichés. Les différentes phases de documentation des
objets du cheikh Labib ont permis l'enregistrement de 15.000 objets qui n'ont mal-
heureusement pu être tous photographiés. Magdi Louiz procède actuellement au dé-
pouillement des archives photographiques pour documenter ces objets dans la base
de données du "cheikh Labib". Les années 1984-1991 sont en cours de docu-
mentation. Les cinq premiers volumes ont été indexés. Cet index est en cours d'é-
laboration et se poursuivra sur les trois prochaines années pour couvrir l'ensemble
des dix Cahiers de Karnak.
Dans le même temps, les premiers travaux de constitution d'un système d'in-
formation géographique (SIG) ont été entrepris: après un tri, 700 plans d'architec-
ture et de topographie ont été numérisés, ce qui assure la sauvegarde des données
sur un support de type CD. Les fichiers numérisés ont ensuite été intégrés dans une
base de données qui permet de rechercher un plan en fonction de ses caractéris-
tiques: auteur, type, localisation selon la nomenclature Azim, etc. Publié, en effet,
en 1998 par Michel Azim, un premier plan numérisé couvre seulement les deux
axes du temple alors qu'un plan complet, dessiné par Jean-François Carlotti à l'é-
chelle du 1/500', n'existe que sur papier. Les différentes étapes de l'information du
plan général ont été effectuées par Pascal Rieth en coordonnées, dans le quadrillage
du temple. Un modèle théorique de la base de données de référence aux plans a été
realisé en collaboration avec les différents intervenants. Il décrit l'ensemble des en-
tités cartographiques (blocs épars, entités architecturales, secteurs, banquettes...)
avec leurs relations et les liens avec la base de données Karnak existante (photo-
graphies, bibliographies). Ce travail en est encore à la phase d'acquisition de
données.
Avec l'aide du Ministère de la Culture de Lettonie, Bruno Deslandes, archi-
tecte expert auprès de l'UNESCO, a mis en oeuvre une mission topographique
lettone pour effectuer le relevé photogrammétrique des 7' et 8' pylônes en
février 2002. Le traitement des données est en cours, effectué à Riga par une
équipe de topographes et d'architectes, placée sous la direction de Bruno Des-
landes.
Les montages d'images numériques, de haute définition et sans déformation,
des parois décorées ont été effectués sur les monuments i'°: le mur reliant
le 8' au 10' pylône; le mur des Annales de Touthmosis III et la porte en diorite de
la chapelle Rouge ont fait l'objet d'un montage en couleur; deux des parois des
03
Travaux réalisés, sous la direction d'Antoine Chéné, par Gauthier Bancel, Dowwi, Ezzat
et Mohamed Saïdi.
Orientalia - 5
66 Nicolas Grimai et Emad Adly
salles Sokariennes; les faces des obélisques de Thoutmosis P' et d'Hatshepsout ont
été restituées photographiquement sans déformation, à l'échelle 1/10 et 1/15; le
temple de l'Est et le reposoir de barque de Thoutmosis III du Lac sont actuelle-
ment en cours de montage. Dans le même temps, environ 2660 prises de vues ont
été effectuées dans le temple.
b) Conservation et restauration: de nombreux blocs en calcaire
provenant du 3' pylône et de la "cour de la cachette" (monuments de Sésostris P',
Amenhotep P', Thoutmosis II et Hatshepsout) sont posés sur des banquettes à l'en-
trée du musée en plein air. Leur sauvetage se poursuit depuis trois ans. On a égale-
ment repris la restauration des fragments décorés provenant des catacombes osi-
riennes. Les deux derniers blocs en granite du socle du colosse de Ramsès II ont
été remis à leur place contre le môle ouest du 9' pylône. Pascal Maritaux a effectué
en mai des consolidations et des collages des fragments de statues en grès, diorite
ou calcaire conservées au Cheikh Labib et étudiées par Hourig Sourouzian. En par-
ticulier, les fragments seront collés aux quatre statues en grès, au nom de Thout-
mosis I", qui ont été découvertes en 1999 dans les niches du 4' pylône.
e) Fouilles et reconstitution de monuments
(1) La chapelle Rouge: les enduits colorés ont été achevés à l'au-
tomne. La consolidation de certains blocs ainsi que le nettoyage par micro-sablage
des débordements d'enduits sur le bord des blocs seront complétés sur le vestibule,
le mur extérieur ouest et les deux façades ainsi qu'une petite partie du sanctuaire.
Contrairement à la décision de la commission franco-égyptienne, la décoration des
redans n'a pas été gravée sur les nouveaux blocs en granite qui complètent la par-
tic inférieure de la première assise. Le dallage en grès a été complété tout autour
de la chapelle.
(2) Sondages dans le palais de Maât: le nettoyage du sol des
salles nord d'Hatshcpsout a fait apparaître un dallage en grès partiellement conservé.
Dans les salles n° 1 à 5, cc dallage est curieusement décoré en relief d'un motif répé-
titif gravé en lignes successives, motif qui a déjà été identifié, gravé en creux sur une
des dalles en quartzite du sanctuaire de la chapelle Rouge. Comme l'indique la céra-
mique collectée entre les dalles, la destruction du dallage date de la fin de l'époque
romaine et du début de l'époque copte. Il est probable qu'à l'abandon du culte païen,
les nouveaux habitants du temple, curieux de savoir ce que cachait ce sol décoré, ont
fracassé certaines dalles dont ils ont remblayés l'emplacement avec leurs fragments
mêlés à de nombreux fragments de statues. Deux gros fragments de têtes royales
coiffés de némès ont ainsi été découverts, l'un en grauwacke est probablement Thou-
moside, et l'autre en calcaire dur date du Moyen-Empire. De multiples éclats de
même matière proviennent probablement dc la destruction de ces statues. De nom-
breux fragments en diorite des jambages et du linteau de la porte de la salle 6 ont
aussi été identifiés, ainsi que de nombreux éclats en calcite provenant d'un élément
difficilement identifiable et anépigraphe. Il faut aussi noter la présence de petits
fragments en calcaire moulurés qui sont jointifs avec les éléments d'un édicule, en-
treposés sur la banquette plus au nord. De style dorique, cet édicule à fronton semble
être un objet d'importation, ce qui est confirmé par la nature du calcaire inconnu à
Kanak ainsi que par les traces de gradine.
La disparition de certaines dalles décorées permet d'accéder à la fondation du
podium du palais dc Maât. Ce podium est constitué d'au moins trois assises super-
posés, composées de gros blocs en grès. Les deux dernières assises dont celle dé-
corée, sont hautes de 80 cm. Sur la face externe des murs du Palais, cette assise
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 67
leurs joints verticaux. Cet assemblage renforcé rend les blocs parfaitement soli-
daires de ceux du dallage de la plateforme. En particulier, une encoche en angle
droit est taillée dans la dalle qui s'encastre autour de l'angle de la plateforme. Ce
dallage date de la construction du 6e pylône, puisqu'il s'encastre sous la première
assise du môle nord. L'étroit espace dégagé à l'ouest, entre la façade de la chapelle
de Philippe Arrhidée et le portique périptère de Thoutmosis III, permet de
comprendre la façon dont les constructeurs ptolémaïques ont fondé la chapelle. En
enlevant les blocs gênants du podium ajouté par Thoutmosis III, ils ont remis au
jour le dallage de la plateforme d'Hatshepsout tout en conservant le pourtour du
périptère. Probablement pour une question de niveau, la première assise en granite
ne repose pas directement sur le dallage mais sur une mince assise de dalles de
grès. Un bloc du podium ajouté par Thoutmosis III a même été retaillé en angle
droit pour permettre l'encastrement du bloc de granite d'angle. Ce détail est aussi
bien visible côté nord où la suppression d'une ancienne restauration en briques a
mis au jour l'arrière du bloc de granite d'angle qui repose également sur le dallage
de la plateforme d'Hatshepsout par l'intermédiaire d'un mince bloc de grès. Un
bloc bien ravalé qui appartient à la première assise en débord de la façade du Pa-
lais a également été dégagé. Comme la chapelle en granite s'y adosse, il est pos-
sible d'avancer que le podium d'Hatshepsout ne possédait pas d'avancée en façade
sur laquelle aurait pu reposer la chapelle Rouge. L'alignement de ce bloc avec la
première assise en débord aussi bien au nord qu'au sud permet d'établir l'aligne-
ment de la façade de la chapelle avec la façade ouest du Palais de Maât.
(3) La cour à portique de Thoutmosis IV: les tailleurs de
pierre ont remis en place 30 piliers devant les parois reconstruites dans le musée en
pleir air. Les chapiteaux disparus ont été remplacés par de nouveaux, sculptés dans
des blocs de grès. Les architraves sont en cours de pose. La construction des piliers
a nécessité la conservation de nombreux blocs.
(4) Fouille dans la cour entre les 8e et 9' pylônes: Charles
Van Sicien a effectué trois campagnes'°4, au cours desquelles il a poursuivi le net-
toyage des structures en briques crues qu'il avait découvertes l'année dernière au
sud-ouest de la cour. Le niveau supérieur de la zone fouillée est composé d'un mé-
lange bien compact de briques, de tuiles, de plâtre et de débris. Ce niveau a pro-
bablement servi de soi à un grenier en plein air (chouna). Près du bord nord de la
fouille se trouve un bloc de granite encadré de blocs en grès et qui formait
probablement la base d'un moulin circulaire ou d'une meule. De date incertaine,
probablement début copte, cette meule est peut-être contemporaine du bâtiment
autrefois construit contre la face sud du e pylône. Le niveau inférieur de la zone
fouillée est marqué par un série de vestiges que les monnaies et la céramique
permet de dater entre le milieu et la fin du 4e siècle de notre ère. Des fosses à
plantation entourées de briques ont été régulièrement creusées sur un alignement
qui, bien que perpendiculaire à la face du & pylône, n'est pas parallèle à
l'ancienne voie. A l'extrémité sud de la zone fouillée, les vestiges d'une habitation
ont été trouvés en association avec un puits, des drains, des fosses de stockage, un
grenier et des fosses à ordures.
Du 27 octobre au 6 décembre 2001. Dirigée par Laurent Coulon, l'équipe était composée
ISO
07
Le 5. 1. 02 par Jean-François Jet.
Du 3 au 23 février 2002 et en collaboration avec l'Ifao et le CFEETK, par Judith Bunbu-
108
ry et Angus Graham.
74 Nicolas Grimai et Emad Adly
peu après la seconde période intermédiaire. Les observations montrent deux péri-
odes d'ajout de terre, par des apports latéraux, au site de Karnak. La première péri-
ode se situerait aux alentours de l'époque de l'établissement du Nouvel-Empire
alors que la seconde serait antérieure au dromos et au quai nord. Les unités géolo-
giques montrent un environnement changeant dans la zone de Karnak-nord du
Moyen-Empire à la seconde période intermédiaire et jusqu'à aujourd'hui.
d) Etudes fondées sur le relevé architecturai et épigra-
phique
(1) Le «Palais de Maât» et la zone centrale du temple:
les études épigraphique et architecturale des salles centrales du temple d'Amon-Rê et
du Palais de Maàt d'Hatshepsout sont en cours de réalisation. Nicolas GrimaI pour-
suit l'étude du texte des Annales de Thoutmosis III en vue de sa publication. Il a éga-
lement entrepris l'étude de la liste de peuples qui décore la façade occidentale du 6'
pylône, dans le cadre d'une recherche d'ensemble sur les listes géographiques. Il a
consacré une campagne cet hiver au relevé systématique de ces listes, localisées dans
l'enceinte d'Amon-Rê, mais aussi dans l'ensemble des monuments thébains. Devant
le sanctuaire de la barque, Helena Zacharias a dessiné une scène de Thoutmosis III
qui est gravée sur le mur prolongeant vers le sud le pilier d'angle du vestibule de
Thoutmosis III. Ce relief, est en grande partie recouvert par un mur de Séthi II. Ca-
mille Courrier de Méré a continué le relevé des huit chapelles de la cour nord du &
pylône, dont elle a compléte le fac-similé et entrepris les dessins de publication. Elle
a effectué le relevé des décors, datant de la Troisième période intermédiaire, gravés
sur le mur ouest des salles nord d'Hatshepsout ainsi que sur le revers du mur nord
des Annales de Thoutmosis III. Jean-François Carlotti a dirigé l'étude architecturale
du monument, qui comporte deux plans et vingt-cinq coupes, répartis en treize
planches. Ce travail, réalisé par les différents architectes et topographes boursiers, a
été complété cette année par Vincent Chaigneau, Pascal Rieth et Laurent Baqué. Les
dessins de restitution et la rédaction de l'étude seront entrepris dès l'automne 2002.
Cette partie du temple d'Amon, la plus complexe de l'ensemble, n'a jamais fait l'ob-
jet d'étude particulière depuis celle publiée en 1962 par Paul Barguet. L'étude des
blocs en calcaire d'Amenhotep 11, à Karnak, réalisée par Catherine Graindorge, s'ins-
crit dans le cadre de ce projet, puisque les monuments d'Amenhotep I sont un des
chaînons manquants de l'histoire architecturale du cour du temple.
Atlas des obélisques de Karnak: à partir des 850 relevés en
fac-similé tirés au 1/10e, auxquels s'ajoutent ceux de quelques blocs épars récem-
ment identifiés et dessinés par Camille Courier de Méré, Lue Gabolde a effectué
des assemblages provisoires pour les obélisques suivants: nord de Thoutmosis PC
devant le 4e pylône, nord et sud de Thoutmosis III devant le 4e pylône, nord et
ouest d'Hatshepsout, ouest et est du 7e pylône. Marie-Geneviève Froidevaux à
l'IRAA de Vineennes a continué la campagne de vectorisation des dessins à partir
des fac-similés numérisés. Antoine Chéné a effectué l'assemblage numérique des
photographies des obélisques en place de Thoutmosis J et d'Hatshepsout. Ces as-
semblages serviront de fond à la vectorisation des dessins des décors. Ils illustre-
ront également la publication. Le GRCAO de l'Université de Montréal doit redres-
ser les assemblages en se calant sur une trame de points topographiques 101.
lisks at Kamak Erected Twice?)), dans: Second Central European Conference, Abstracts Il-12.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 75
82. Louqsor
a) Conseil suprême des Antiquités: sur la découverte d'une sta-
tue de Mout et une stèle de Ramsès III, voir Kemet 11/2 (2002) 90.
b) Epigraphic Survey de Chicago: sur la question des remontées
d'eau dans le temple de Louqsor: W. Raymond Johnson, «Luxor's Ground Water
Problems», EA 19 (2001) 10. Sur la campagne 2000-2001: L. Giddy, EA 19 (2001)
29.
Voir SSEA Newsletter janvier 2002 pour un rapport succinct de la campagne 2001; Peter
110
Brand, «Rescue epigraphy in the Hypostyle Hall at Karnak», EA 19 (2001) 11-13; L. Giddy, EA
19 (2001) 29; William J. Mumane, «A Forest of Columns: the Karnak Great Hypostyle Hall Pro-
ject», KMT 12/3 (2001) 50-59.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 77
Kamel, Andrew Lewsey, Paul Sussman, Yumiko Ueno, Ana Tavares, archéologues; Edward
Johnson, photographe et restaurateur; David Morcom, photographe; Catherine Roehrig, docu-
mentaliste; Mary Anne Muray, archéobotaniste; Ezz ed-Din Kamal représentait le CSA. Pour la
campagne de 1999: Or 70, 417-418; pour 2000: L. Giddy, EA 18 (2001) 30; pour 2001: Kemet
li/i (Janvier 2002) 86; pour les campagnes 1998-2001: Peter A. Clayton, «The Amarna Royal
Tomb Project in the Valley of the Kings, 1998-2001», Minerva 13/1 (2002) 31-34. Ajouter à la bi-
bliographie, sur le projet de reconstitution partielle de la cité d'Amama et de KV 55 à Malgata:
SSEA Newsletter septembre 2001.
78 Nicolas Grima! et Emad Adly
tions recouverts par les gravats du dégagement de 1898. Toute !a zone a été déga-
gée. Elle a livré nombre d'ostraca et un petit dépôt comprenant, entre autres, des
objets destinés à une tombe royale. Les site B jouxte, à droite, l'entrée de la tombe
de Ramsès III. Sur le lieu de l'anomalie repérée en 2000, on a fait un sondage,
jusqu'à atteindre le so! natif, à 5,7 m de profondeur. Celui-ci a livré des traces
d'occupation par les ouvriers de la nécropole, les gardes: céramiques, outils, etc.
On a découvert, taillée dans le rocher au-dessus du côté gauche du sondage, une
niche de 53 X 38 X 26 cm, décorée de représentations d'Horus, Amon et autres di-
vinités. Une petite stèle votive y est encore fixée. Dédiée à Meret-Seger, manifeste-
ment par un fonctionnaire de la Place de Vérité. On a terminé le redégagement et
le relevé de KV 56. On a trouvé dans la fouille du puits et de l'entrée de la
chambre funéraire des fragments de feuilles d'or et quelques éléments du collier
d'or qui est au Musée du Caire. Tous les matériaux sont désormais rassemblés pour
la publication de la tombe.
e) KV 10: sur la campagne 2000-2001 conduite par Otto Schaden à la
tombe d'Amenmesse: L. Giddy, EA 19 (2001) 29.
f) K V 1 8 e t 47: sur la restauration par le Conseil suprême des Anti-
quités et le Musée du Louvre de la tombe de Merenptah: Kernet 10/4 (octobre
2001) 85. Sur la campagne 2000-2001 d'Elina Paulin-Grothe à l'est du tombeau de
Ramsès X (KV 18): L. Giddy, EA 19 (2001) 29; Elina Paulin-Grothe - Thomas
Schneider, «New Workmen's Huts in the Valley of the Kings», EA 19 (2001) 4-6.
g) KV 22: sur la campagne 2000-2001 au tombeau d'Amenhotep III de
l'équipe de l'Université Waseda, dirigée par Sakuji Yoshimura et Jiro Korido:
L. Giddy, EA 19 (2001) 29.
- Shin
h) KV 66: ajouter à la bibliographie générale: Neville Agnew
Maekawa, «La conservation de la tombe de Néfertari», Pour la Science 270 (mars
2000) 42-47.
i) Dra Abou el-Naga: sur la campagne 2000 de l'équipe associée du
Deutsches archäologisches Institut in Kairo et de ULCA dans la tombe de Ramses-
nakht: L. Giddy, EA 18 (2001) 30.
Sur les travaux du Deutsches archàologisches Institut in Kairo, dirigés par
D. Polz dans la pyramide d'Antef: Kernel 10/4 (octobre 2001) 84. Sur la mise au
jour par la même équipe du tombeau de Téti, fonctionnaire d'Antef: Kernel 10/4
(octobre 2001) 84u4. Voir encore: David Sharp, «German Excavators Find 17th Dy-
nasty Royal Tomb at Dra Abu e! Naga», KIvIT 12/3 (2001) 8-17.
j) IT 148 et 233: la mission de l'Université Macquarie, dirigée par
B. Ockinga s'est tenue en janvier-février et novembre-décembre 2000". L'étude
épigraphique a apporté de nombreux éléments nouveaux sur le propriétaire de la
tombe et le programme décoratif de celle-ci, permettant ainsi de corriger et d'aug-
menter les données recueillies dans le Porter-Moss. Il est ainsi apparu que la tombe
n'etait pas destinée uniquement à Saroy, mais aussi à son assistant, Amenhotep dit
Houi, lui aussi «scribe royal de la table d'offrandes du Seigneur des Deux Terres».
On a également terminé la fouille des cours intérieure et extérieure jusqu'au niveau
des fondations. Cette fouille a permis la mise au jour de nombreux fragments de
statues de calcaire et d'oushebtis aux noms des deux bénéficiaires de la tombe. Les
couches coptes associées au four à pain ont livré des ostraca et des papyri. Dans la
chapelle centrale de la tombe, on a mis en évidence un dispositif cultuel constitué
d'une banquette flanquée de deux structures de briques, également enduites, et dé-
corées de scènes du rituel d'ouverture de la bouche, qui devaient servir de support
pour une table d'offrandes. La chambre sud s'est avérée être l'entrée des apparte-
ments funéraires, entrée à laquelle on accédait par un escalier, qui a été dégagé lui
aussi. On a pu reconstituer en partie le sarcophage, en grès rouge, de Saroy, dont
les morceaux étaient éparpillés dans la tombe.
On a dégagé le large hall de la tombe de la XVIII' dynastie découverte la sai-
son précédente dans l'angle sud-ouest de la cour de TT 233. Sols et parois sont to-
talement détruits, interdisant toute identification du propriétaire. Seul élément de
datation: des fragments d'oushebtis de la XVIII'-XIX' dynastie, au nom du «scribe
de la table du Seigneur des Deux Terres» Ky-Nefer - nom rencontré sur d'autres
oushebtis trouvés dans TT 233. On a poursuivi en novembre-décembre la fouille de
la première tombe; on a trouvé quelques fragments de décoration dans le hall voû-
té, mais toujours pas le nom du propriétaire de la tombe. Ce hall possède deux
niches: une dans le mur ouest et l'autre à son extrémité sud. De l'angle sud-ouest
part un corridor à l'ouest, qui conduit à un passage en pente orienté nord-sud, qui
tourne vers l'est après 6 m. Il n'a pas été possible d'en continuer l'exploration au
cours de cette campagne. En attendant d'en savoir plus, il semble aujourd'hui que
la tombe originale date de la XVIII' dynastie, avant celle de Saroy, puisqu'elle a
été réutilisée à l'époque ramesside et à la Troisième Période Intermédiaire.
k) El-Khokha: sur la mission de l'Université Loránd Eötvös, dirigée
par Ernô Gaal en 2000 dans les tombes de Menkheperrê-seneb/Bakenamon (Kamp
59) et Amenhotep (Kamp 61): L. Giddy, EA 18 (2001) 30.
I) Gourna: carrières: sur l'étude des graffiti des carrières de calcaire
situées à Gourna, au débouché de la route de la valle des Rois, voir Shin-ichi Ni-
shimoto - Sakuji Yoshimura - Jiro Kondo, «Hieratic Inscriptions from the Quarry
at Qurna: an Interim Report», BMSAES 1 (2002) 20-31 116.
m) G our na: blocs épars: voir Janusz Karkowski - Mohammed el-
Bialy, «New Find of Decorated Blocks in Gurna», PAM 12 (2001) 237-248.
n) Gourna: Séthi Icr: sur la campagne 2000: L. Giddy, EA 18 (2001)
30. - Ajouter à la bibliographie: Rainer Stadelmann, Der Totentempel Sethos' in
Qurna (Deutsches archäologisches Institut in Kairo - Conseil suprême des Anti-
quités; Le Caire 2001).
o) Deir el-Bahari: ajouter à la bibliographie: Christina Riggs, «Ro-
man Mummy Masks from Deir el-Bahri», JEA 86 (2000) 121-144.
(1) Temple de Montouhotep: ajouter à la bibliographie: Betty
Winkelman, «The Mortuary Complex at Deir el Bahari of Nebhepetre Montuho-
tep», KMT 12/3 (2001) 36-49.
(2) Temple de Touthmosis III: pour le rapport de la campagne
2000: Joanna Aksamit - Tafal Czerner, PAM 12 (2001) 215-220.
Ajouter à la bibliographie: Joanna Aksamit, «The temple of Tuthmosis III at
Deir el-Bahari», EA 18 (2001) 21-24; Teodozia I. Rzeuska, «Pottery from the
temple of Tuthmosis III at Deir cl Bahar», ET 19 (2001) 299-328.
' Consultable:
(http://www.thebritishmuseum.ac.uk/egyptian/bmsaes/issuel/
nishimoto.html).
80 Nicolas Grimai et Emad Adly
D'après Rapport IFAO 2001-2002; cf. Polish Center Newsletter 8 (2002). Pour les cam-
111
422; L. Giddy, EA 19 (2001) 29; Zbigniew E. Szafraàski, PAM 12 (2001) 185-205; Rajmund
W. Gazda, ibid. 206-214.
Dirigée par Prof. Andrzej Niwiñski de l'Université de Varsovie, et Prof Shafia Bedier de
111
au 13 décembre, sous la direction des mêmes; l'équipe était composée de Siawomir Rzepka, Mo-
nika Sadowska et Katarzyna Tempczyk, géologues, Prof Dr. Maciej Pawlikowski, Krzysztof Ca-
baiski and Michal Radzikowski, archéobotanistes, Aldona Bieniek, Dr. Elzbieta Gajewska, Hen-
ryk Bigos, Magdalena Laskowicz, Piotr Piotrowski et Janusz Mendel. L'inspecteur Yasser Yous-
sif Abmed représentait le CSA.
Orientalia - 6
82 Nicolas Grimai et Emad Adly
Rapports aimablement communiqué par Horst Jaritz. Pour les campagnes précédentes:
21
Or 70, 424-425; L. Giddy, EA 18 (2001) 31; Horst Jaritz et al., «Der Totentempel des Merenptah
in Quma, 5. Grabungsbericht», MDAIK 57 (2001) 141-170 et pi. 21-26.
122
Voir Horst Jaritz, (<The Museum of the Mortuary Temple of Merenptah», EA 19 (2001)
20-24;23 L. Giddy, ibid. 29.
Rapport aimablement communiqué par Hourig Sourouzian. Poor les campagnes pré-
cédentes: Or 70, 425; L. Giddy, EA 18 (2001) 31; FA 19 (2001) 29; ibid. p. 10. Ajouter à la bi-
bliographie: Hourig Sourouzian, CRAIBL 2000,1021-1038; Rainer Stadclmann - Hourig Sourou-
zian, «Der Totentempel Amenophis' III. in Theben. Grabungen und Restaurierung am Kôm el-
Hettân», MDAIK 57 (2001) 271-280 et pi. 43-46. Sur les découvertes statuaires et la perspective
de création d'un musée lapidaire de plein air: SSEA Newsletter septembre 2001. Parmi les articles
de presse: Anne-Marie Romero, dans Le Figaro du 23 avril 2002; Le Figaro 20-21 avril 2002.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 83
Les travaux de la deuxième campagne titrent menés dans trois secteurs parti-
culiers. Premièrement, la fouille de la grande cour à péristyle fut reprise, avec le
dégagement d'une nouvelle partie du dallage et des portiques qui l'entouraient. La
moitié nord du portique occidental est entièrement dégagée, livrant de nouveaux
fragments de colosses d'Amenhotep III en quartzite et granite rouge, ainsi que des
morceaux de granite noir, dont un très beau fragment de visage provenant d'une
statue divine. Dans le portique nord, on a dégagé un beau torse de granite du dieu
Amon, une tête colossale du roi au visage endommagé, ainsi que des blocs de grès
inscrits, faisant partie d'architraves et de murs. Du portique oriental proviennent de
nombreuses parties de statues royales en quartzite, dont une paire de pieds monu-
mentale et la base d'une seconde. Les découvertes les plus sensationnelles furent
faites aux abords du second pylôle du temple. Ce secteur comprenait des monu-
ments éparpillés, en grande partie recouverts de remblais et de limon du Nil. L'é-
quipe a d'abord sauvé du sol boueux où il s'était enfoncé depuis sa dernière men-
tion, un groupe statuaire en calcaire dur représentant le roi assis parmi les divinités
Sekhmet, Amon et Amonet. Ce monument flit soulevé à l'aide d'une grue et posé
sur un niveau plus élevé. Après un premier nettoyage, la sculpture a fait l'objet
d'une étude pour restauration. Au sud de ce groupe, se trouvaient de grands blocs
informes de quartzite, qui avaient été identifiés comme les vestiges d'un colosse
royal assis, de quelque douze de mètres de hauteur, mais n'avaient jamais été déga-
gés. La fouille a mis au jour la tête et des parties du torse du colosse tombé sur le
flanc droit (Fig. 14). Toute la partie droite enfouie dans le sol est complète, malgré
les nombreuses fissures qui la traversent. Le socle est décoré dans sa moitié droite
(sud), de représentations de captifs nubiens. Après avoir étayé le monument à l'aide
de madriers de bois, deux sondages pratiqués derrière la jambe du roi ont révélé la
tête et les jambes d'une statue de reine qui flanque le trône du colosse, à droite.
Plus au sud, le dégagement d'un autre bloc de quartzite dont on ne voyait qu'une
infime partie en surface a révélé le bras droit et le pagne d'un second colosse sem-
blable au premier et tombé dans la même direction (sud-est). Ces deux monuments
ont été recouverts de sable, afin de les préserver jusqu'à la reprise des travaux et
en attendant de réunir de nouveaux fonds pour leur sauvegarde.
Parallèlement aux fouilles, un troisième secteur du chantier, dirigé par Rainer
Stadelmann, était voué à la conservation des Colosses de Menmon qui ont été net-
toyés par la société Karcher et consolidés grâce à une bourse de la fondation Ernst-
Siemens Kunst-Stiftung et les produits offerts par la société Chemicals and
Technologies for Polymers. Autour du colosse sud, on a dégagé des blocs inédits
appartenant au socle et à la statue. Un morceau décoré se raccorde au trône et un
second, inscrit, se rattache au socle. Ces blocs furent documentés et rangés derrière
le socle du colosse en attendant leur remise en place.
s) D e i r e 1- M é dîna: la mission, placée sous la responsabilité de Na-
dine Cherpion, archiviste (Ifao), s'est déroulée cette année en deux temps, en sep-
tembre-octobre 2001 et de janvier à mars 2002124. En septembre-octobre 2001,
D'après Rapport IFAO 2001-2002. Pour les campagnes précédentes, voir Or 70, 425-426;
124
D'après Rapport JFAO 2001-2002. Pour les débuts de ce programme, voir B. Mathieu,
25
BJFAO 101, 542-543. Elle était composée de Cl. Traunecker, responsable du programme épi-
graphique, Annie Schweitzer, égyptologue et archéologue, responsable du programme archéo-
logique, Laetitia Martzolff, Pierre Zignani, architecte, responsable du programme architectural,
Damien Laisney, topographe et Youri Volokhine, égyptologue, membre scientifique. Le CSA
était représenté sur le terrain par Mohammed Said, inspecteur en chef, et Mahmoud Mohammed
Moussa, inspecteur.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 85
La numérotation définitive des scènes (au nombre de 150) a été fixée. Une couver-
ture photographique du sanctuaire a été réalisée, afin d'engager la première cam-
révélée
pagne de dessins. La copie du décor peint de la salle des offrandes s'est
particulièrement laborieuse, en raison de l'état des surfaces, souvent maculées, sur-
tout dans la moitié nord, par des occupations anciennes et les enduits de l'époque
copte.
Ces travaux ont permis de confirmer les premières hypothèses avancées quant
aux fonction du monument. Aucune trace d'un usage oraculaire ou de culte de hé-
ros ou de défunt divinisé comme le supposait D. Mallet; en revanche, plusieurs in-
dices nouveaux viennent renforcer l'hypothèse d'un édifice ancré dans les célébra-
tions décadaires ptolémaïques, en particulier dans le cadre d'une visite royale,
réelle ou virtuelle.
y) Cheikh abd-el Gourna: TT 29 et 96: la campagne de la mis-
sion archéologique de l'Université Libre de Bruxelles dans la nécropole thébaine
s'est tenue du 4 au 15 février 2001 sous la direction de Roland Tefnin'26. Dans la
tombe d'Amenemopet (TT 29), on a procédé au dégagement de la chambre funé-
raire apparue en fin de fouilles lors de la campagne précédente. Celle-ci a été en-
tièrement pillée dans l'Antiquité et le tombeau devait être ouvert, accessible, jus-
le puits. Les
qu'à l'époque byzantine, comme en témoigne la poterie trouvée dans
accumulations dégagées dans la chambre montrent, après le pillage de la première
occupation, qui date de la XVIIIe dynastie, une réutilisation à époque saïte, puis un
remplissage final au moment de la réoccupation des lieux à l'époque byzantine.
Parmi les objets probablement de la tombe originale, on note un modèle de vase en
bois au nom de Menkheper, «chef des prêtres de Montou», dont on avait déjà trou-
vé trace auparavant. A la XXVIe dynastie appartiennent un vase utilisé pour l'em-
baumement et des fragments de sarcophages, ainsi que les restes calcinés de trois
adultes et d'un enfant. On a également poursuivi l'étude stratigraphique de la cour
entreprise lors des campagnes précédentes. Le premier niveau, le plus récent, a fini
de livrer des cônes funéraires, provenant parfois de l'autre bout de la nécropole,
comme ceux aux noms de Senenmout ou Moutirdis. Dans les couches byzantines
une centaine de nouveaux ostraca coptes se sont ajoutés aux quelques 150 de la
même archive du moine Frange déjà trouves"'. Exactement au centre de la cour,
sous les couches les plus anciennes, et dans l'axe de la porte de la chapelle, un
quatrième puits est apparu. Il donne accès à une chambre funéraire, ménagée un
mètre sous la surface, qui était vide. Le puits était empli de débris de momies, de
fragments de plafonds décorés de la XVIIIe dynastie, probablement tombés depuis
le niveau de TT 95, de céramiques coptes et d'une monnaie médievale. De la cha-
pelle elle-même, on a restauré le volume initial.
On a également dégagé la cour en avant de TT 96 (Sennefer), dans le mur
sud de laquelle on a nettoyé une petite pièce d'époque pharaonique. On a poursuivi
l'étude et la restauration des peintures de TT 29.
126
Rapport aimablement communiqué par Roland Tefnin et Laurent Bavay. L'équipe était
composée de: Laurent Bavay, archéologue-céramologue; Dimitri Laboury, archéologue-épi-
graphiste: Ariane Vaneigem, dessinatrice; Benjamin Stewart, Eugène Warmenbol, archéologues;
Pierre Tallet, égyptologue; Claire Newton, paléobotaniste; Catheline Périer d'Ieteren; Aude Ans-
siiloux, Christine Bertrand, Sophie Duberson. Livine Huart, Françoise Rosier, Hugues Tavier,
Linda van Dijck, restaurateurs. Pour la campagne précédente: Or 70, 427-428. Ajouter à la bi-
bliographie: L. Giddy, EA 19 (2001) 29.
127
Étudiés par Anne Boud'hors et Chantai Heurtel.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 87
jectif de la misson était de compléter l'étude systématique des objets et d'en ache-
ver la restauration, ainsi que de visiter, pour comparaison, d'autres tombes. La mis-
sion de 2001 s'est tenue du 30 septembre au 29 octobre. Le travail documentaire a
été mené à son terme et on a examiné trois nouvelles tombes, toujours aux fins de
comparaison"'.
cc) T T 13 4 e t 1 3 5: pour la mission 2000 de l'institut V Loret, dirigée
par J.-CI. Goyon: L. Giddy, EA 18 (2001) 3l'°.
dd) TT 183: sur les campagnes 1998-2000: Karl Joachim Seyfried,
«FUnfter Vorbericht Uber Arbeiten des Agyptologischen Instituts der Universitàt
Heidelberg in thebanischen Gràbern der Ramessidenzeit», MDAIK 58 (2002) 413-
424 et pi. 43-44.
ce) T T 184: sur la campagne de 2001, dirigée par Zoltan Fabian:
L. Giddy, EA 19 (2001) 32.
ff) TT 188: pour la campagne 2000 de l'Université de Toronto sous la
direction de Susan Redford dans la tombe de Parennefer à 1'Assasif'37, voir le rap-
port préliminaire publié dans The Akhenaten Temple Project Newsletter Decembrer
2000/4, 1-3; L. Giddy, EA 18 (2001) 29.
gg) T T 49, T T 25, T T 46: le dégagement de ces tombes a été entre-
pris dans le cadre de la fouille de celle de Parennefer: voir ci-dessus. TT 49 est
d'époque ramesside, TT 25 (Amenemheb) également; TT 46, située sur les contre-
forts de Khokha appartient à un dignitaire d'Amenhotep III, Ramosé, apparemment
lié à la «maison de l'Aton».
hh) T T 49: pour la mission germano-argentine de restauration et conser-
vation de la tombe de Neferhotep: Susanne Brinkmann - Birte Graue - Christina
Verbeek, Kemet 11/1 (Janvier 2002) 62-66.
ii) TT 196: la mission de l'Université de Munster dirigée par E. Grmfe
a poursuivi ses travaux en 200l'< par le vidage des deux puits et de la chambre
mis au jour la campagne précédente. Il est apparu qu'ils ont été pillés dans l'Anti-
quité et que les pillards ont emporté les grands côtés des sarcophages. On a trouvé
des reste d'un ou plusieurs matériels funéraires datant du Moyen Empire, de la
Deuxième période intermédiaire, et du début de la XVIIIC dynastie: un ostracon in-
tact portant une «lettre aux morts» et la statuette en bois d'une porteuse d'of-
frandes. On a pu établir que 194 personnes ont été ensevelies dans la tombe en
tout. Sur l'entrée, on a retrouvé un dépôt d'au moins 34 vases rouges, tous percés
Behlmer, coptologue; April Farmer, spécialiste des textiles; Evan York, assistant de fouille; An-
thony Middleton. Pour la campagne de 1999: Or 70, 431-432. - Voir (www.newton.cam.ac.uk/
egypt/tt99/report0O); Nigel Strudwick, «The Tomb of Senneferi at Thebes», EA 18 (2001) 7-9:
L. Giddy, ibid. 31; Nigel Strudwick. «The Theban Tomb of Senneferi (TT 99). An Overview of
Work Undertaken from 1992 to 1999», Memnonia 11(2000) 241-266 et pl. LV-LVIII.
' Voir www.newton.carn.ac.uk/egypt/tt99/report01); Pamela Rose, «Pottery from the
tomb of Senneferi (TT 99)s, EA 19 (2001) 17-18.
136
Pour les campagnes précédentes: Or 70, 432; Michèle Chermette, «La tombe de Tjaoue-
nany (IT 134) à Thèbes. Rapport préliminaire 1996-1998», Me,nnonia 11(2000)181-190 et
pl. XXXIX-XLI. - Ajouter à la bibliographie: C. Leblanc, «Quelques suggestions pour la pro-
tection et la conservation du patrimoine pharaonique, à Thèbes-Ouest», ibid. 191-199 et p1. XLII-
XLVII; M. Maher-Taha, «Les relevés documentaires du CEDAE et la mise en oeuvre du projet
Nécropole de Thèbes-Ouest'», ibid. 201-208 et pl. XLVIII-LI.
' Pour les campagnes précédentes: Or 69, 207.
Rapport aimablement communiqué par E. Graefe. Pour les campagnes précédentes:
111
D'après Rapport JFAO 2001-2002. Pour les campagnes précédentes, voir Or 70, 434,
B. Mathieu, BIFAO 101, 554. Y ont participé également Jean-François Gout, photographe (lfao),
Hassan el-Amir, restaurateur (lfao) et Khaled Zaza, dessinateur (Ifao). Le CSA était représenté
par Ramadan al-Nubi, inspecteur du temple de Tôd. Ajouter à la bibliographie: St. Gerke,
«Amenophis Il. oder Eje? Em Mauerfragment aus et-Tôd», Kemet 11/1 (janvier 2002) 93.
D'après Rapport IFAO 2001-2002. Les participants étaient Béatrix Midant-Reynes (chef
de chantier), Eric Crubezy, Luc Staniaszek et Sylvie Duschesne, anthropologues, Nathalie Bu-
chez, archéologue-céramologue, François Briois, archéologue lithicien. Aime Emery-Barbier, pa-
lynologue, Morgan De Dapper, géologue, Christiane Hochstrasser-Petit, dessinatrice, Daniel
Parent, topographe, Christine Lorre, Daniel Gérard, archéologues, Alain Lecler, photographe
(Ifao), Marie Millet, archéologue (Cfeetk), et David Seve, informaticien. Le CSA était représenté
par MM. Abd el-Hadi Mahmoud Mohamed et Yahia Bary-Abd el-Razeq. Pour les campagnes
précédentes, voir Or 70, 435-436; L. Giddy, EA 18 (2001) 32; B. Mathieu, BJFAO 101 (2001)
461-492.
90 Nicolas Grimai et Emad Adly
velle technique de datation très prometteuse est fondée sur la mesure de la lu-
minescence rémanente de graines de quartz. Les quartz sont excités vers un ni-
veau énergétique maximal par la lumière du soleil lors de leur sédimentation. Une
fois couverts par des nouveaux sédiments, ils sont mis à l'abri de la lumière et
leur niveau énergétique commence à se dégrader d'une façon régulière. La lu-
minescence rémanente devient alors une mesure pour le temps écoulé depuis la
sédimentation. La méthode OSL est très intéressante pour le site d'Adaïma, parce
qu'elle permet de dater des sédiments qui sont dépourvus de matière organique
comme les dépôts de ouadis et les sables éoliens. Les limites de temps mesurés
vont jusqu'à 500.000 ans et dépassent donc largement les 50.000 ans de la mé-
thode de datation classique au 14G; cela permet de dater des sédiments dont l'âge
va jusqu'au Quaternaire Moyen.
b) L e cimetière de l'Est: la campagne de fouille sur la nécropole a
permis de cerner finement le cimetière d'enfants de l'Est et d'en programmer la
fin de l'exploration. 85 tombes ont été totalement exploitées, avec les techniques
les plus fines possibles (micro-aspiration, restauration sur place, etc.), adaptées à
l'étude de l'ADN. L'ensemble a été traité informatiquement et enregistré par
tombe. Les prélèvements ont été effectués, le mobilier archéologique a été enre-
gistré et a fait l'objet des premières études.
Le cimetière est organisé suivant un parallélogramme dont la longueur est
plus ou moins orientée sud-est/nord, avec, d'une façon générale, les tombes les
plus anciennes au sud-est et les plus récentes au nord. L'hypothèse des dernières
années était qu'il y avait peut-être deux cimetières: l'un correspondant aux pre-
mières dynasties, au nord, l'autre à la fin Nagada II au sud, dont les limites n'e-
taient pas connues. La fouille de cette année a montré qu'il s'agissait d'un même
ensemble funéraire, dont les limites sud-est, sud et nord sont reconnues et dont
l'histoire peut désormais être reconstituée.
A partir de diverses données envisagées dans la publication sous presse, on
pensait que la nécropole de l'Ouest se terminait un peu avant le ouadi et que ce
dernier marquait donc la limite naturelle entre les deux ensembles funéraires: ci-
metières de l'Est et de l'Ouest. Or, lors d'un sondage à visée géologique, M. de
Dapper a répéré une tombe profonde. Cette tombe est datée de Nagada III. Elle
s'intègre parfaitement à celles reconnues jusqu'en 1996 sur la nécropole de
l'Ouest.
Certains éléments apportent de nouveaux éléments sur les pratiques funéraires:
un individu recouvert d'une peau, plaquée de boue. Le panier de boue a été conser-
vé en négatif devant les pieds. Un vase du type Wavy Handled est déposé à la tête,
et un collier de perles a été retrouvé devant le front, partiellement sous le crâne.
Dans le cimetière de l'Est, les tombes sont toujours creusées dans la sable, le li-
mon ou la sable rouge; les enfants sont inhumés en jarre, en natte ou dans un pa-
nier. Cette année, 44% des tombes ont fourni des colliers et des bracelets aux
avant-bras ou aux chevilles. Ils sont en perles d'ivoire (?), en coquillages ou même
en cuivre. Certains sont portés, d'autres sont déposés en offrande. Deux palettes
ont été également trouvées (S.664, S.677). L'estimation de la mortalité à partir de
la classe l-4 ans montre un recrutement proche d'une mortalité naturelle, pour une
espérance de vie à la naissance de 25 ans.
e) Bibliographie: B. Midant-Reynes et al., Adaïma, I. Économie et
habitat (FIFAO; Le Caire 2002); Eric Crubézy - Thierry Janin - Béatrix Midant-
Reynes, Adaïma, II. La nécropole prédynastique (FIFAO; Le Caire 2002).
92 Nicolas Grimai et Emad Adly
141
Pour les campagnes précédentes: Or 70, 439-441.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 93
D'après Rapport IFAO 2001-2002. Pour les débuts de ce programme, voir B. Mathieu,
142
BIFAO lOt, 546. Les participants étaient Annie Gasse, égyptologue (Cnrs), chef de mission, Da-
mien Laisney, topographe (Ifao), Alain Lecler, photographe (Ifao), Vincent Rondot, égyptologue
(Cnrs), et Khated Zaza, dessinateur (Ifao).
94 Nicolas Grimai et Emad Adly
Désert occidental
95. Bahariya:
a) El - H a r ra: sur la campagne menée en 2001 par G. Castel et P. Tallet
(IFAO), avec publication des graffitis: Georges Castel - Pierre Tallet, «Les inscrip-
tions d'El-Harra, oasis de Bahareya», BIFAO 101 (2001) 99-136.
b) Qaret el-Toub
(1) Campagne 2001: la deuxième campagne de la mission jointe de
l'Instituf français d'archéologie orientale et de l'Université Marc Bloch s'est dérou-
lée du 10 avril au 9 mai 2001'. Les sondages de 2000 à Qaret el-Toub s'étaient at-
tachés à préciser la nature et la structure générale du site, en commençant par en
définir l'orientation et les limites; les travaux avaient essentiellement porté sur la
courtine et sur la porte du fort. Une première série de séquences stratigraphiques
avait été établie. Le première partie de la campagne de 2001 a consisté à exploiter
le terrain ainsi préparé, notamment dans le secteur de la porte où la fouille avait
jusqu'alors porté sur la moitié de l'espace,, et dans la pièce PCE 203 dont les ni-
veaux anciens avaient été laissés en place. A ce stade, l'espace intérieur du fort, où
le profil du terrain révélait la présence d'un habitat, était toujours inexploré. Dans
la seconde partie de la campagne 2001, l'étude de certains bâtiments intérieurs a
donc été commencée. La prospection générale entreprise en 2000 a également été
continuée en 2001, tandis que de nouveaux ramassages ont précisé les éléments de
datation obtenus sur certains sites déjà visités. Dans le fort, la position de deux
nouvelles tours a été déterminée. La fouille de la seconde moitié du porche d'en-
trée a permis d'affiner la séquence stratigraphique et la datation de la destruction
du fort et de sa réoccupation: la réoccupation du site, après la destruction partielle
ou totale des structures militaires, pourrait avoir pris place au tournant des époques
byzantine et arabe, peut-être à l'occasion du changement de régime politique. En
outre, cinq nouveaux fragments de l'inscription latine découverte en 2000 sont ap-
parus dans la seconde moitié de la couche de recharge, permettant désormais de
campagne, voir Or 70 (2001) 442-443; L. Giddy, BA 18 (2001) 29. Ont participé à la mission
(chercheurs et techniciens) Frédéric Colin (ESA 7044 Strasbourg), Emad Adiy, arabisant (Ifao),
Georges Castel, architecte-archéologue (Ifao), Fabrice Charlier, archéologue-céramologue (vaca-
taire Ifao), Luc Delvaux, archéologue (IPHO), Catherine Duvette, architecte-archéologue (Cors),
Hassan Ibrahim El-Amir, restaurateur (Ifao), Jean-Luc Fissoio, égyptologue (ESA 7044 Stras-
bourg), Mohamed Ibrahim Mohamed, photographe (Ifao), Françoise Labrique, égyptologue
(UMR 6048 - ISTA Besançon), Maria Mossakowska-Gaubert, spécialiste du verre (Ifao), Marie-
Dominique Nenna, spécialiste du verre et de la faïence (Cnrs), Nicolas Passera, topographe
(Ifao), Sylvie Marchand, céramoiogue (Ifao), Younis Ahmed Mohammadeyn, restaurateur (Ifao),
Khaled Zaza, dessinateur (Ifao).
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 95
tat du bâtiment, installé sur le sommet du caisson, était donc surélevé par rapport
au soi naturel. Ce sol était constitué d'un dallage de briques cuites - dont prove-
naient les nombreux fragments observés à la surface du soi actuel. D'après le ma-
tériel contenu dans le remplissage du caisson, et dans l'état présent de notre
connaissance des marqueurs chronologiques constitués par la céramique trouvée â
Qaret el-Toub, la construction du bâtiment ne paraît pas antérieure au 51 siècle, et
ne serait donc pas contemporaine de la fondation initiale du fort.
Les ostraca grecs et coptes ont tous été trouvés dans la couche d'abandon
de ce premier sol; comme on pouvait s'y attendre d'après la datation, l'anthro-
ponymie des personnages mentionnés dans ces quelques documents dénote un
milieu largement christianisé (Joseph, Johannés, Isak, Israèl, Mina). Une liste de
noms d'hommes, peut-être un mémorandum, est introduite par un titre intéres-
sant, quoique laconique: rroc2: (par opposition â Kw4,nH, par exemple).
Cette allusion difficile à interpréter précisément pourrait se référer à un habitat
- que l'on aimerait
important établi à proximité du fort; dans cette hypothèse
confirmer grâce à une mention plus explicite -' il pourrait s'agir de Psôbthis,
l'antique stnTpo$no2\: -inC n:Kpott fri' xoa4cew (Oxy. III
485.14-16 M. Chr. 246) dont on soupçonne l présence dans les environs
d'El-Qasr.
Au-dessus de la couche d'abandon recouvrant le dallage était établi un
deuxième sol, en terre battue, sur lequel étaient visibles les vestiges d'une cuisine:
deux kanun et une quantité importante de céréales torréfiées. La plupart des céra-
miques trouvées dans ce niveau de réoccupation appartiennent à des types nou-
veaux par rapport au répertoire rencontré jusqu'ici; leur identification est en cours.
Probablement à la suite d'un incendie (présence de briques crues de couverture ru-
béfiées dans une couche de destruction/remblai), l'espace est remblayé et un nou-
veau sol en terre battue est installé, scellant le matériel susmentionné. La couche
surmontant ce sol, en revanche, n'était pas scellée, mais en contact direct avec la
surface. Après la destruction finale de l'habitat, l'action des sebakhin, dont cer-
taines fosses sont descendues jusqu'au niveau du dallage en briques cuites, a per-
turbé la couche de surface, si bien qu'au matériel arabe des dernier états (7'-lO'
siècles) est mêlée de la céramique byzantine (5V6e siècles).
Enfin, le plan topographique de la nécropole, commencé en 1999, a été
complété. Lors d'une prospection de surface, le répertoire des formes de la XIIP
Pour cer-
dynastie au Nouvel Empire s'est augmenté de quelques formes nouvelles.
tains tessons, une datation de la Troisième Péroide intermédiaire ne saurait être ex-
clue.
Les céramiques découvertes cette saison en contexte ont complété le corpus
des productions locales pour ce secteur de l'oasis à l'époque romaine tardive: am-
phores de l'oasis, larges «siga», vases à eau en argile blanche locale («Tafia»),
- «Baba-
vaisselle de table (copies locales des sigillées traditionnelles égyptiennes
Red Ware» - et enfin vaisselle confectionnée dans le «Tafia» clair local
ryia Slip
à surface blanche décorée de motifs géométriques noirs et rouges. On signalera
également un fragment de figurine en faïence représentant une Vénus d'un type
connu à l'époque romaine.
Près de 120 fragments de verres différents proviennent des couches datées des
époques byzantine (5e6e s.) ou arabe (7-10' s.). Quelques verres toutefois peuvent
remonter au 4° s. Parmi les verres byzantins on peut distinguer: des verres à boire
annulaire
qui ont souvent les pieds décorés avec des traces d'outils: des bols à pied
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 97
Orientalia - 7
98 Nicolas Grimai et Emad Adly
taller dans l'oasis au 12e siècle et devint l'éponyme de l'actuel chef-lieu: le cheikh
«Bawiti».
(2) Campagne 2002: la troisième campagne s'est déroulée du 1"
avril au 2 mai 2002'. Les restaurateurs ont poursuivi le travail de restauration de
objets en métal et de la céramique découverts en 2001; en particulier, un lot de 125
pièces de monnaies de billon (dont certaines très fragmentaires) a été nettoyé et/ou
restauré dans le but de leur conservation et de leur étude prochaine; en comptant
les 11 pièces restaurées en 2001, cela porte à 136 le nombre de monnaies qui ont
déjà été traitées. Younis Ahmed Mohammadeyn et Françoise Labrique ont égale-
ment évalué les problèmes de restauration posés par les reliefs de la «deuxième
chapelle», à Mouftella.
Les efforts ont été concentrés cette année sur un ensemble complet, en partant
de la pièce 203 où avait été découvert en 2001 un trésor monétaire. Un bâtiment
relativement vaste a été ainsi mis au jour, comprenant 9 colonnes. La pièce 203
ouvre sur deux nouveaux espaces: au nord, sur une pièce de petites dimensions
(212), et à l'ouest sur un espace (214) plus complexe d'une soixantaine de mètres
carrés. Cet édifice se compose de plusieurs espaces étroitement associés les uns
aux autres. Des banquettes sont aménagées le long des parois et entre les six co-
lonnes qui assurent les franchissements intermédiaires. Les murs sont conservés sur
plus d'un mètre d'élévation. Des éléments des superstructures disparues ont été re-
levés lors de la fouille. Plusieurs couches d'enduits de sol et de parois ont été repé-
rées. L'essentiel de la construction est réalisé en brique crue. Des éléments en
pierre et en briques cuites interviennent ponctuellement; il s'agit de pièces de rem-
ploi. L'ouverture de la pièce 203 était encadrée par deux colonnes engagées, et par
deux petites marches reliant la pièce au vaste espace situé en contrebas. Différentes
phases d'aménagements et d'organisation de ces espaces entre eux ont été obser-
vées, mais leur chronologie relative et absolue doit encore être précisée. Un axe
est-ouest en détermine l'orientation: il oppose, à son extrémité ouest, un large seuil
donnant accès au bâtiment, et, à l'extrémité orientale, la pièce 203 creusée dans la
Rapport aimablement communiqué par Frédéric Colin. Ont participé à la mission, sous la
141
direction de Frédéric Colin (Université de Strasbourg II, UMR 7044), Mohammad Ayadi, inspec-
teur en chef (C SA), Emad Adly, arabisant (Ifao), Monica Caselles-Barriac (Université de Mont-
pellier), Lue Delvaux, archéologue (IPHO), Catherine Duvette, architecte-archéologue (Cnrs
FRE 2379), Hassan Ibrahim El-Amir, restaurateur (Ifao), Jean-Lue Fissolo, égyptologue (Univer-
sité de Strasbourg II, UMR 7044), Bastien Gissinger, archéologue (Université de Strasbourg II,
UMR 7044), Mohammad Ibrahim Mohammad, photographe (Ifao), Françoise Labrique, égypto-
logue (Université de Franche-Comté, UIvIR 6048), Anne Lebrun-Nelis (IPHO), Maria Mossa-
kowska-Gaubert, spécialiste du verre (Ifao), Sylvie Marchand, céramologue (Ifao), Younis
Ahmed Mohammadeyn, restaurateur (Ifao), Khaled Zaza, dessinateur (tfao). On ajoutera à la bi-
bliographie: Fr. Colin - D. Laisney - S. Marchand, <(Qaret el-Toub: un fort romain et une nécro-
pole pharaonique. Prospection archéologique dans l'oasis de Bahariya 1999», BJFAO 100 (2000)
145-192: B. Mathieu, «Travaux de l'Institut Français d'archéologie Orientale en 1999-2000»,
ibid. 479-486; Fr. Colin - Fr. Labrique, «Recherches archéologiques dans l'oasis de Bahariya
(t997-2000»>, Dialogues d'Histoire Ancienne 27/1 (2001) 159-192; B. Mathieu, (<Travaux de
l'Institut Français d'archéologie Orientale en 1999-2000», BIFAO lot (2001) 507-513; G. Castel
- P. Tallet, ((Les inscriptions de El-Harra, oasis de Bahareya», ibid. 99-136; Fr. Colin, «Un fort
romain dans le désert d'Fgyptex', Pour la Science 295 (2002) 76-82; Fr. Colin - Fr. Labrique,
«'Semenekh Oudjat' dans l'oasis de Bahariya», dans: Religions méditerranéennes et orientales
de l'Antiquité. Actes du colloque des 23-24 avril 1999, Le Caire 2002 (BdE 135) 45-78.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 99
courtine, dans laquelle avait été placé le dépôt de fondation. Cette piece 203 est su-
rélevée par rapport au reste du bâtiment, de même que les deux petites pièces qui
la jouxtent, disposées symétriquement de part et d'autre de l'axe central. La phy-
sionomie générale de l'ensemble et la présence des nombreuses banquettes au pied
des murs et des colonnes caractérisent cet espace comme un lieu de réunion; dans
l'état présent des dégagements et de l'étude, il serait encore prématuré de trancher
entre plusieurs hypothèses: s'agit-il d'un «lieu de réunion» de nature profane ou, à
proprement parler, d'une «ticicX cria»?
Immédiatement au nord de cet ensemble, la fouille a permis de découvrir
l'ouverture d'un puits, qui fut plusieurs fois recreusé au cours de son histoire. La
fouille de cette structure a été remise à l'année prochaine en même temps que l'ex-
ploration de ses relations possibles avec un autre point d'eau repéré à l'extérieur de
l'enceinte.
Au sud du bâtiment aux colonnes, à proximité immédiate de l'axe est-ouest
du fort, plusieurs structures construites partiellement en briques cuites, et recou-
vertes d'un enduit épais, ont été découvertes, notamment de grosses colonnes frag-
mentaires. Leur signification et leur rôle dans l'organisation générale du fort restent
à préciser. Un four de dimensions importantes, dissimulant en partie ces structures,
a aussi été mis au jour et laissé en place pour étude lors de la prochaine mission.
Enfin, dans une des pièces appuyées sur la courtine, au nord de la pièce 212,
plusieurs niveaux d'occupation ont été mis en évidence; datés de l'époque romaine
tardive à l'époque arabe, ils contiennent un abondant matériel céramique qui sera
particulièrement précieux pour la compréhension des réoccupations du site après
son abandon par l'armée romaine; ces niveaux n'avaient pas pu être clairement iso-
lés jusqu'ici. Les accès à cette zone ont subi plusieurs remaniements: bouchages ou
réaménagements des portes, nouvelles partitions des espaces, etc.
Dans cette zone a également été trouvé un nouveau fragment de la dédicace
de fondation latine du fort, qui confirme la restitution déjà proposée pour une des
lignes du texte très lacunaire.
Les fouilles réalisées sur le site du fort de Qaret el-Toub ont livré du matériel
céramique qui s'échelonne des 5e6e s. au 10e s. apr. J.-C. L'étude de la phase qui
correspond au & siècle semble maintenant devoir être privilégiée. Un travail reste à
faire pour affiner les phases chronologiques déjà proposées pour le fort de Qaret
el-Toub. On peut espérer obtenir au terme de la saison prochaine une séquence
sans hiatus qui inclurait clairement toutes les phases. La phase de la première moi-
tié du 7e siècle apr. J.-C. a été grandement privilégiée cette saison. Les couches da-
tées de cette période ont été retrouvées en grand nombre. Les céramiques des
phases les plus récentes ont été retrouvées dans quelques couches d'occupation et
souvent dans des niveaux de destruction proches de la surface. Le matériel du &'
siècle apt J.-C. n'a pas été clairement identifié; on reconnaît cependant des céra-
miques datées de cette période dans des couches mixtes. Les céramiques posté-
rieures sont plus faciles à isoler grâce à des productions très spécifiques qui ne
peuvent pas appartenir aux phases chronologiques précédentes (par exemple la cé-
ramique à glaçure qui n'apparaît qu'au 9e siècle).
Environ 60 fragments de verres différents ont été enregistrés. Ce matériel pro-
vient des couches datées sortout du 6e et parfois de la première moitié du 7e siècle.
Quelques verres peuvent être datés toutefois du 5e Certains fragments proviennent
également des 8'-lO' siècles. Presque tous les fragments étudiés cette année ont été
trouvés dans le secteur 2 du fort Qaret el-Toub.
100 Nicolas Grimai et Emad Adly
Un dernier sondage, enfin, a été implanté dans une des cellules sud de la
plate-forme. Sous le sable se trouvait une couche apportée de terre fine très
compacte; sa partie supérieure était recouverte d'importantes concrétions salines.
Dans cette couche a été dégagé (et laissé en place) un squelette disposé le long du
mur ouest, la tête dans l'angle sud-ouest; ce corps allongé en décubitus dorsal était
accompagné d'un vase, dont la fabrication ne saurait être postérieure au début de
l'époque ptolémaïque. Aucune trace de momification n'a été observée.
Le Qasr 'Allam n'est ni un fort romain (A. Fakbry), ni un site de l'époque
copte et islamique. Plutôt que d'assumer une fonction proprement militaire, le
«Qasr», constitué d'épais murs de briques crues formant un ensemble de cellules
aveugles, se rattache techniquement à une typologie de plates-formes («cellular
platforms») bien attestées à la Basse Epoque pharaonique sur des sites de la vallée
et du Delta. Les caractéristiques des structures, comme celles des plats et récipients
découverts, la grande surface occupée par les constructions, le nombre élevé de
pièces reliées les unes aux autres, la présence de l'imposante plate-forme, dont une
des cellules au moins avait peut-être une fonction de stockage, invitent à définir
provisoirement le site comme un «grand domaine», qui drainait vraisemblablement
une partie des activités économiques du nord de l'oasis à l'époque des son fonc-
tionnement. Parmi les questions qu'il conviendra d'étudier, on se demandera si les
structures observées appartiennent à un habitat essentiellement profane ou à un en-
semble cultuel; la recherche des accès à la plate-forme et l'étude de son articula-
tion avec les bâtiments voisins feront partie des priorités pour préciser sa fonction.
Enfin, on s'efforcera de déterminer quelles relations le site entretient avec le pay-
sage environnant, qui est fortement marqué par des vestiges d'irrigation ancienne
(points d'eau fossiles, réseaux de qanawat).
d) Mou ft ella: les constructions appelées «chapelles d'Amasis», à 'Ayn
el-Mouftella, ont été repérées par G. Steindorff en 1900 et dégagées en 1938 par
Ahmed Fakhry, qui en recopia un choix de textes, assorti de photographies et de
plans dans son ouvrage Bahria Oasis, vol. I (Le Caire 1942). La décoration des pa-
rois est du plus haut intérêt pour la reconstitution des cultes locaux de l'époque
saïte. Mais pour en faire une étude approfondie et en comprendre l'organisation, il
était nécessaire de disposer de l'ensemble des scènes. La tâche était d'autant plus
urgente que le monument, exposé à l'érosion éolienne jusqu'à récemment, s'était
dégradé depuis la parution de Bahria Oasis, les altérations casuelles affectant sur-
tout le sommet des murs. Aussi l'IFAO a-t-il obtenu en 2002 l'autorisation du Ser-
vice de Antiquités de faire les relevés épigraphiques du site"'.
Le travail a porté, dans un premier temps, sur ce que Ahmed Fakhiy désigna
comme la «deuxième chapelle)> (Bahria Oasis I, léO-ï64). Au stade actuel de l'en-
treprise, plusieurs observation générales peuvent être faites:
1. En dépit des dommages survenus depuis 1938, il a été possible d'améliorer
et de compléter la version des textes présentée par Fakhry. On découvre ainsi, par
exemple, d'intéressantes épithètes locales d'Osiris, ainsi que, sur les parois internes
sud et ouest, une inscription peinte en rouge sur le devanteau du pagne de l'offi-
ciant, reprenant les titres principaux de Djedkhonsouiouefânkh.
46 L'étude
épigraphique a été conduite par François Labrique, avec l'assistance de Monica
Casetles-Barriac.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 103
Rapport aimablement communiqué par Barbara E. Barich. Pour les campagnes pré-
147
a) «Hidden Valley»
(1) Fouille du village: elle a été étendue à la zone voisine de
celle sur laquelle les dégagements de 1999 avaient porté. L'occupation la plus an-
cienne se caractérise par de nombreux foyers associés à des structures et des restes
animaux, ainsi qu'à du materiel lithique, essentiellement des éclats, quelques bi-
faces et des meules. Trois niveaux sont ainsi superposés, séparés par des croûtes
argileuses, présentant des vestiges de foyers, qui forment, dans la couche la plus
tardive une structure circulaire, accompagné dc matériel archéologique très pauvre.
(2) Site N 27° 22' 47"IE 27° 45' 45": ce site prédynastique a
été repéré à proximité du camp de base de la mission. Il offre un abondant matériel
sur une zone dégagée: meules et dormants, silex, oeufs d'autruche. Quelques bi-
faces ont été prélevés (poignards, couteaux, racloirs et lames de haches).
(3) Site N 27° 22' 52"/E 27° 46' 05": découvert lors d'un
survey des collines avoisinantes, cet atelier du paléolithique moyen est associé à un
dépôt de travertin, témoignant d'une occupation durant la dernière phase inter-
glaciaire humide.
(4) Survey en 3D du bassin de la «Hidden Valley»: réalisé
par G. Fratini et E Moriconi, à l'aide d'une station totale équipée du programme
de restitution 3D «Rynoceros», il a permis également d'inclure les points de travail
de la campagne.
b) Sheikh el-Obeiyida: un survey de deux jours, réalisé par G. E
Lucarini et M. Gallinaro, a mis en évidence un gisement situé sur une vallée sus-
pendue, accrochée au bord du plateau septentrional et abritée du vent. De nom-
breuses traces témoignent de son occupation par les pasteurs: foyers et ossements
calcinés, outils lithiques, meules et dormants, oeufs d'autruche, et un tesson très fin,
d'une argile rouge et noire. Un sondage ponctuel y a ajouté un nombre important
de lames de silex, tant de débitage que sous forme d'outils (lames calcinées), ainsi
que de nombreux racloirs, le tout majoritairement en silex blond ou brun, mais aus-
si parfois en quartzite. On a préleve bon nombre de couteaux de style prédynas-
tique et de faucilles en lamelles, ces «doigts» qui ont donné son nom à la région.
On a repéré à proximité un gros tumulus de pierres, qui pourrait être une sépulture
de bovin, du type de celles trouvées dans la région de Nabta Playa. Cette structure
sera fouillée lors de la prochaine campagne.
c) Raj i h: cette zone est située dans la secteur oriental de la dépression
de Farafra, face au plateau oriental de la route qui conduit à Assiout. Dans les pre-
miers temps de la mission, un survey avait mis en évidence d'importantes concen-
trations d'outils et de poteries prédynastiques. Une datation par radiocarbone d'un
oeuf d'autruche avait donné une fourchette moyenne de 5380 av. J.-C., soit la pré-
sence possible de groupes de pasteurs du néolithique tardif, du type d'El-Nabta. Un
nouveau survey a confirmé ces résultats.
Au total, on peut avancer que la zone de Farafra a connu, entre 8000 et 6000
av. J.-C., plusieurs phases d'occupations, correspondant à un environnement plus
favorable qu'aujourd'hui: lacs temporaires nés d'abondantes pluies estivales et vé-
gétation naturelle (présence en particulier de sorgho) permettant une économie mix-
te agricole et pastorale, liée à la saison sèche, dont témoigne les traces abondantes
de chèvres et moutons. L'acmé de cette occupation se situe apparemment entre
7000-6500, mais la campagne de cette année fait remonter ses débuts au début du
8° millénaire: à peu près contemporains du proto-néolithique d'El-Nabta et du Ba-
shendi A à Dakhla. De ce point de vue, la découverte dans la zone du village d'une
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 105
hutte datant de 7500 av. J.-C. - l'un des plus anciens exemples connus du désert
occidental -, avec un matériel agricole et pastoral, est remarquable. Cette occupa-
tion semble durer jusque vers 5950 ± 70 av. J.-C., selon des mesures effectuées
cette année. Le parallèle avec les cultures contemporaines du Fayoum ou de Me-
rimde laisse peut-être apercevoir des mouvements migratoires vers l'ouest; dans le
même temps, les liens de la zone de Rajih avec Nabta Playa apparaissent de plus
en plus, mettant peut-être en évidence un mouvement venu du sud et suivant les ul-
times oscillations humides de l'holocène.
97. Dakhla
a) Balai: la campagne de cette année s'est déroulée du 21 décembre
2001 au 21 mars 2002'. Dans la zone sud-ouest du palais des gouverneurs du
règne de Pépy II, la dépose de la maison 5 et d'une partie de la maison 6 de la
phase post-incendie et la fouille du dépotoir sur lequel elles étaient fondées, ont
permis de dégager l'arase du mur d'enceinte premier du palais. Ces maisons appar-
tiennent, avec d'autres, situées immédiament au nord, à l'édification, après l'incen-
die, d'un quartier d'habitat de service sur le côté ouest de l'ancien couloir séparant
le palais de la hout ka, transformé en rue. La maison ouest, dans son dispositif pre-
mier, présente cinq pieces en enfilade et occupe une surface de 120 m2. Quatre
phases d'occupation indiquent une longue durée d'usage. Seule la moitié est de la
maison 8 a été fouillée. Un silo et une boulangerie transformés en réserves dans
l'avant-dernière phase d'occupation ont livré un abondant matériel céramique, utile
à la définition chronologique des phases post-incendie. La fouille de ces maisons
apporte des éléments de réponse à l'une des principales questions historiques, celle
de la nature et de la durée de l'occupation de la ville de 'Ayn-Asil à la Première
Période intermédiaire. Dans la même zone, les niveaux de la rue le long de laquelle
s'alignent les maisons ont été fouillés jusqu'au sol du niveau incendié du couloir
du palais. Un sondage sur l'ancienne fouille nord 3 a permis de confirmer que la
porte du mur d'enceinte du bâtiment ouvrait dès l'origine vers le nord (L. Giddy,
phase I). D'autre part, il paraît désormais très vraisemblable que le courant de la
phase II du bâtiment nord soit contemporain du palais de l'époque de Pépy II. Par
ailleurs, la restauration du naos du sanctuaire de ka de Médou-néfer a été achevée.
Des travaux de consolidation et de présentation ont été effectués sur la nécropole
de Quila' el-Dabba, en particulier la restitution du sol de la superstructure du
mastaba.
(Ifao), Baha el-Din Goma (CSA), Laurent Coulon, égyptologue (Ifao), Hassân Mohammed Ah-
med. restaurateur (Ifao), Alain Lecler, photographe (Ifao), Mohamed Chawqi, dessinateur (Ifao),
Laure Pantalacci, égyptologue (univ. Lyon II), Sanad Safina (CSA), Sayed Yamani (CSA), Daniel
Schaad, archéologue, Georges Soukiassian, archéologue, chef de chantier (Ifao), Michel Wutt-
mann, archéologue-restaurateur (Ifao), et Younis Ahmed Mohammedin, restaurateur (Ifao). Pour
les campagnes précédentes, voir Or 70, 445-446; B. Mathieu, BIFAO 101, 513-517; L. Giddy, EA
19 (2001) 30-31.
On ajoutera à la bibliographie: Martin Ziermann Christian Eder, «Zu den städtischen pri-
vaten Ka-Hausanlagen des spàten Alten Reiches in 'Ayn Asil», MDAIK 57 (2001) 309 sq. A re-
voir à la lecture de: G. Soukiassian M. Wuttmann - L. Pantalacci, Balat, VI. Le palais des
gouverneurs de l'époque de Pépy II (FIFAO 46; 2002); G. Castel - L. Pantalacci - N. Cherpion,
Balat, V Le mastaba de Khentika. Tombeau d'un gouverneur de l'Oasis à la fin de l'Ancien Em-
pire (FIFAO 40/1-2; 2001); Céline Boutantin, «Les figurines en terre cuite de la ville dc 'Ayn
Asil», BIFAO 101 (2001) 59-86.
106 Nicolas Grimai et Emad Adly
50
Rapport aimablement communiqué par A. J. Mills. Pour les campagnes précédentes, voir
Or 70, 447. Ajouter à la bibliographie: (www.arts.monash.edu.au/dakhleh); L. Giddy, EA 19
(2001) 31.
1
Voir Lech Krzytuniak, «Dakhleh Oasis. Research on Petroglyphs, 2000», PAM 12 (2001)
249-258; Tomasz M. Herbich, «Dakhleh Oasis. Geophysical Research», ibid. 259-264.
Rapport aimablement communiqué par Colin Hope. - Ajouter à la bibliographie: T. de
152
Jong K. A. Worp, «More Greek Horoscopes from Kellis (Dakhleh Oasis)», ZPE 137 (2001)
203-214.
108 Nicolas Grimai et Emad Adly
L'équipe était composée de Olaf Kaper, Laurence Blondaux, Helen Whitehouse, Klaas
A. Worp.
Rapport publié dans RACE 12 (2001), en même temps que celui de la fouille de Ismant cl-
154
Kharab.
' Voir O. Perdu, Recueil des inscriptions
royales soTtes, I. Psommétique M (EdE 1; Paris
2002) n° 31.
'56 Rapport aimablement communiqué par Colin Hope.
Rapport aimablement communiqué par Lynn Meskell. Pour le raport de la première cam-
pagne, voir Or 70 (2001) 448. Ajouter à la bibliographie: L. Giddy, EA 19 (2001) 31.
Dirigé par Michael Given (Glasgow University), assisté d'Angus Graham (UCL) et Aziz
111
dence des vestiges en place et des structures archéologiques. Des niveaux d'étude
de l'activité humaine sur le site ont pu ainsi être définis, en particulier le noyau ur-
bain, la zone funéraire, ainsi qu'un important ensemble de fermes et de parcel-
laires. L'équipe, avec l'aide du Dr. Sally-Ann Ashton, céramologue (Petrie Mu-
seum), a mis en place une stratégie de collecte de surface, dont les résultats pour-
ront être intégrés dans la fouille qui suivra.
Un relevé de détail a été effectué, à l'aide d'une station totale, de la zone 1 et
des édifices qu'elle contient. Les restaurateurs Pamela Jerome et James Conlon
(Columbia University) ont effectué relevés et analyses préliminaires, de façon à
concevoir un plan de restauration. Quatre sondages, enfin, ont été réalisés par le
Dr. Jonathon Last (Hertforshire Archoelogical Trust), afin de préparer l'étude strati-
graphique
e) D e j r e 1- H a g a r: sur la restauration du temple: Kernel 11/2 (2002)
90.
98. Kharga
a) Hibis: sur la restauration du temple: Kernel 11/2 (2002) 90-91.
b) Douch: ajouter à la bibliographie des fouilles de l'Ifao: G. Wa-
gner (t) Les ostraca grecs de Douch V (DFIFAO 24/5; 2001).
c) Aïn-Manâwir: les travaux de la campagne 2001 se sont déroulés du
11 octobre au 28 décembre. La première phase a été consacrée à la poursuite de la
fouille à 'Ayn-Manâwir: fouille d'une nouvelle tranche de l'habitat d'époque perse
MMA, continuation de la fouille de la qanât MQ4, fin de la fouille des vestiges
préhistoriques ML1 et poursuite de l'étude du matériel qui en est issu, nouvelle
tranche de sondages dans le cadre de l'étude chronologique du réseau hydraulique;
des sondages d'évaluation à 'Ayn-Ziyâda; fin du relevé topographique général de
Tell Douch. La deuxième période (environ un mois) a vu le début de l'exploration
systématique des confins sud de l'oasis et l'analyse des données qui en sont issues.
Pendant toute la durée de la mission a été poursuivie l'étude de certaines collec-
tions du mobilier issu des fouilles antérieures on en cours: verre, ostraca démo-
tiques, statuaire métallique (achèvement de la restauration), céramique"'.
Tous les travaux de cette campagne sont la continuation de programmes en
cours: l'habitat MMA; la concentration lithique ML1; la fouille et l'étude de la qa-
nât MQ4; sondages pour préciser la chronologie du réseau hydraulique. Cette an-
née ont été examinés la qanât MQI4 (vérifications complémentaires), la qanât
MQ1O, et le parcellaire de la qanât MQ6. Sur la colline de 'Ayn-Ziyâda, les explo-
rations des années précédentes faisaient soupçonner la présence, au centre du flanc
111
Un descriptif du projet, en anglais et en arabe, est disponible à l'adresse suivante:
(http:I/www.learn.columbia.edu/amheida/).
"'D'après Rapport IFAO 2001-2002. Ont participé aux travaux de cette mission Michel
Wuttmann, archéologue et restaurateur, responsable de la mission (Ifao), Thierry Gonon, archéo-
logue, Christophe Thiers, égyptologue (Ifao), archéologue, Béatrix Midant-Reynes, archéologue
préhistorienne, François Briois, archéologue préhistorien, Sylvie Marchand, céramologue (Ifao),
Damien Laisney, topographe (Ifao), Youri Volokhine, égyptologue (Ifao), Marie-Dominique
Nenna, archéologue, Michel Chauveau, démotisant, Jean-François Gout, photographe (Ifao), Ay-
man Hussein, dessinateur (Ifao), Mohammed Chawqi, dessinateur (Ifao), Hassân el-Amir, restau-
rateur (Ifao), Hassân Mohammed, restaurateur (Ifao), Younis Ahmed, restaurateur (Ifao), Mo-
hammed Sayyed, restaurateur. Le CSA était représenté par l'inspecteur 'Ah el-Bakri. Pour les
campagnes précédentes: Or 70, 449-452; B. Mathieu, BIFAO 101, 492-507; L. Giddy, EA 18
(2001) 32.
110 Nicolas Grimai et Emad Adly
un an 7 pour Achôris, alors que l'an 6 était la plus haute année connue pour ce
règne. Un examen approfondi des nombreux protocoles de ce dernier souverain li-
vrés par les ostraca de Manâwir devrait permettre de résoudre le problème de sa
chronologie, et sans doute de confirmer l'hypothèse émise par D. Devauchelle en
1983 d'une double numérotation de ses années de règne. La nouveauté historique la
plus inattendue est celle d'un contrat daté de «l'an 2, mois de Tybi, d'Inarôs, le
chef des rebelles». Il s'agit là de la première attestation dans un document égyptien
d'un personnage mentionné par pas moins de quatre historiens grecs (Hérodote,
Thucydide, Ctésias et Diodore) et dont le souvenir perdura en Égypte même, jus-
qu'à l'époque romaine, à travers tout un cycle de récits épiques. L'absence de de-
signation royale et l'attribution d'un titre aussi étonnant seront évidemment les su-
jets d'abondants commentaires. Une telle date doit être située vers 460 ou peu
après, se plaçant ainsi vers le milieu du «trou» chronologique entre la série quasi-
continue des contrats d'Artaxerxés qui débute en l'an 21 (444) et les trois ostraca
datés de Xerxés avec l'an 3 et l'an 6 (483 et 480). Pour le contenu de la docu-
mentation, la grande majorité des contrats est constituée de ventes ou de transac-
tions diverses en rapport avec des «jours d'eau». Ceux-ci sont parfois définis de
manière extrêment précise, surtout dans les deux ventes datées de Nectanébo I,
avec la mention des «voisins» et un formulaire particulier presque identique à celui
de «l'ostracon de Moscou» du même règne, ce qui permet à la fois de discerner
une évolution de ces formulaires et de poser l'hypothèse d'une possible origine
«manâwirite» pour l'ostracon russe. A côté des contrats de prêt de céréales, moins
informatifs, on trouve quelques types nouveaux de transaction: une vente d'une
«place dans le temple» (appartement de fonction), une promesse de dot (?), un ra-
rissime exemple d'une protestation publique (shar), d'autres encore moins facile-
ment identifiables. Pour la prosopographie, on retrouve la famille d'Harsiésé/Ou-
namenheb qui avait déjà illustré la trouvaille de 1995, ainsi que celle d'Hor/Horteb,
plus problématique en raison d'homonymies fréquentes. Enfin, il faut signaler un
certain nombre de reçus d'huile de ricin et ordres de livraison de céréales, types de
documents dont les précédentes campagnes avaient déjà livré de nombreux
exemples.
La rédaction du catalogue des verres de Douch a bien avancé avec la reprise
des chapitres consacrés au verre mosaïque et au verre gravé, la rédaction des cha-
pitres dédiés au verre moulé, au verre soufflé dans un moule et à certaines catégo-
ries fonctionnelles de verre soufflé, et enfin la révision des 160 dessins mis au
propre par Valérie Atef (CEA, Alexandrie). La mise au jour lors des rangements du
magasin d'études d'un nouveau lot de verres a conduit à l'inventaire et aux dessins
de plus de 150 exemplaires qui proviennent de la fouille de 1979. Le corpus des
verres de Douch avoisine dorénavant les 900 pièces. Ce lot a fourni entre autres
plus de quinze vases en verre mosaïque, avec des formes complètes importantes
pour la typo-chronologie de cette vaisselle maintenant fermement datée de l'époque
romaine tardive, deux fragments de verre gravé avec des courses d'animaux qui
proviennent du même atelier que le beau gobelet du contexte 89.469, ainsi qu'une
série de plaques d'incrustation appartenant à un meuble. La qualité de la vaisselle
en verre de Douch est tout à fait exceptionnelle et permet, combinée à l'étude de la
vaisselle de 'Ayn el-Turba et de Bagawât, confiée à M.-D. Nenna par le Metropoli-
tan Museum, d'apporter de nouvelles données sur tout une série de vases de luxe
de l'antiquité tardive et de préciser la typo-chronologie de la vaisselle commune du
4 siècle.
112 Nicolas Grimai et Emad Adiy
Les fouilles réalisées cette saison n'ont pas livré d'assemblages céramiques
exceptionnels, ou de type d'un intérêt particulier. Ils s'inscrivent dans la majorité
des cas dans l'occupation du 4' siècle. A 'Ayn-Ziyâda, en revanche, le sondage
réalisé sur la maison ZMA a livré un ensemble céramique réduit daté de la Phase
2. On y trouve un nombre anormalement élevé de céramiques produites dans la
vallée du Nil (pâte alluviale). Leurs formes n'avaient jamais été recensées jusqu'à
présent; on note par exemple la présence d'une poterie de type torche bien attestée
ailleurs en Égypte à la fin de la Basse Époque. La céramique recueillie dans la qa-
nât MQ1O ('Ayn-Manâwir) est très fragmentaire et peu variée dans ses formes.
La zone de l'oasis de Kharga prospectée cette saison est approximativement
contenue dans un rectangle mesurant 40 km dans la direction nord-sud et 15 km
dans la direction est-ouest. 59 sites y ont été identifiés. Elle est limitée, au nord par
la route reliant le village de Douch à celui de el-meks el-qibli et à l'ouest par la
route moderne du darb cl-' arbâ' in. Le regroupement des données laisse apparaître
qu'à tous les puits ou sources, mentionnés sur la carte de 1930 comme «'ayn rumâ-
niyya» ou «'ayn mardouma» sont associés des vestiges. Deux catégories de sites
échappent à cette logique 1. les nécropoles, pour des raisons évidentes; 2. une par-
tie des sites paléolithiques: on observe, presque partout, la présence diffuse de ma-
tériel lithique paléolithique en «bruit de fond». Les concentrations de mobilier
lithique et les ateliers de débitage sont néanmoins situés autour des sources arté-
siennes. La dépendance par rapport à l'approvisionnement en eau explique aussi
que beaucoup des sites examinés sont occupés à des périodes variées, de manière
discontinue. Globalement, la zone est occupée à toutes les périodes du paléoli-
thique, à l'épipaléolithique, au néolithique, au début des périodes historiques, pro-
bablement jusqu'à la fin de l'Ancien Empire. Elle semble désertée pendant tout le
deuxième et la première moitié du premier millénaire, puis on constate une pré-
sence humaine en apparence continue du 5' siècle av. J.-C. au 5' siècle ap. J.-C.
d) Ayn al-Labakha: ajouter à la publication: Adel Hussein, Le sanc-
tuaire rupestre de Piyris. Ayn al-Labakha (oasis de Kharga) (MIFAO 116; 2000).
e) Kharga Oasis Prehistoric Project: sur la constitution de ce
programme par M. R. Kleindienst et l'équipe du Dakhleh Oasis Project et sur les
deux premières campagnes de survey: SSEA Newsletter janvier 200261.
Rapport aimablement communiqué par Karin Kindermann et Jorg Linstàdter. Pour les ré-
62
sultats des travaux du projet on verra également E. ClaBen et al., «Djara 90/1 Felsbildhêhle
und Fundplatz eines holozänen Gunstraums der Nordost-Sahara (Agypten»>, Archàologisches
Korrespondenzblatt 31 (2001) 349-364, 6 fig.; K. Kindermann, «Djara: Prehistoric Links be-
tween the Desert and the Nile», Eighth International Congress of Egyptologists, Cairo 2000,
sous presse; R. Kuper, ((The Abu Ballas Trail: Pharaonic Advances into the Libyan Desert),
ibid.; R. Kuper, «By Donkey Train to Kufra? - How Mr. Men Went West), Antiquity 75 (2000)
801-802), 5 fig.; J. Linstädter, «Prehistoric land use systems in the Gilf Kebir», Eighth Inter-
national Congress of Egyptologists, Cairo 2000, sous presse; H. Riemer - R. Kuper, «'Clayton
rings': enigmatic ancient pottery in the Eastern Sahara», Sahara 12 (2000) 9t-100, 18 fig., 3
planches.; H. Riemer, «Regenfeld 96/1, Great Sand Sea and the question of settlement on whale-
back dunes», dans: L. Krzyaniak et al. (éd.), Recent Research into the Stone Age of North-
eastern Africa (Poznañ, Poznañ Archaeological Museum 2000) 21-31, 7 fig.; H. Riemer, «The
Re-conquest of the-Great Sand Sew), Eighth International Congress of Egyptologists, Cairo
2000, sous presse. Voir également plus loin.
63
Découvertes en 1973 par l'expédition de Fred Wendorf: Or 43, 206.
Orientalia - 8
114 Nicolas Grimai et Emad Adiy
Désert oriental
Rapport aimablement communiqué par Pierre Tallet. Sous la direction de Mahmoud Abd
164
el-Raziq, membre du Conseil suprême des Antiquités de l'Égypte, professeur à la faculté de tou-
risme de l'université du canal de Suez (Ismaïlia), ont participé à la mission Georges Castel, ar-
chéologue (Ifao), Pierre Tallet, égyptologue (Ifao), Victor Ghica, coptisant (Ifao), Nicolas Passe-
ra, topographe (Ifao), et Jean-François Gout, photographe (lfao).
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 115
(NE-SW)'65. Connaître la nature exacte de ces zones, leur étendue et leur période
d'occupation était l'objectif de la campagne 200266.
Une trentaine de dégagements et de sondages exécutés sur l'ensemble du ter-
rain ont montré que les zones situées au pied de la montagne étaient occupées par
des galeries de mines et des fours de réduction de cuivre, et celles situées prés de
la route, par un habitat auquel étaient associés des ateliers métallurgiques. Un bâti-
ment d'assez grande taille, proche du lieu d'extraction du minerai, a également été
dégagé sans que son état actuel de préservation ne permette, pour l'instant, de lui
attribuer une fonction précise. Cinq entrées de galerie ont été dégagées et deux ga-
leries, qui n'étaient pas complètement obstruées par les déblais, ont pu être explo-
rées. L'une d'elles a été en partie fouillée. Des fours de réduction du minerai
étaient situés aux abords des galeries. Les scories provenant des fours contiennent
de la magnétite, confirmant ainsi l'utilisation d'hématite comme flux pour faciliter
la réduction de la malachite, technologie déjà utilisée à l'époque thinite. Dès à
présent, les sondages stratigraphiques montrent deux périodes majeures d'occupa-
tion et d'exploitation minière avant leur abandon définitif. Le matériel céramique
exhumé au cours des dégagements et des sondages semble appartenir pour l'essen-
tiel à la phase de transition fin de la Première Période intermédiaire-début de la
XII' dynastie.
Les minéralisations de cuivre de 'Ayn Sokhna, au vu de l'étendue du site, de
l'importance des galeries, de la quantité des fours, du nombre des ateliers de
broyage et des habitations, étaient très concentrées et ont été intensivement exploi-
tées au cours de quelques campagnes. Après leur épuisement, sans doute rapide,
elles ont été abandonnées. Les galeries de mine ont par la suite servi d'abri à des
populations nomades, éleveurs de chèvres, autant que le montrent les demi-cercles
de pierre construits à l'entrée des galeries et leurs contenus: nombreux foyers do-
mestiques superposés et épaisses couches de déjections animales. Certaines de ces
galeries ont également servi de sépulture, peut-être dans un contexte chrétien, avant
que leurs entrées ne disparaissent définitivement, ensevelies sous les éboulis de la
montagne. Fait étonnant, les témoignages datant du Nouvel Empire font pour l'ins-
tant complètement défaut, alors que plusieurs inscriptions attestent d'une occupa-
tion à cette époque. L'exploitation des mines de cuivre de 'Ayn Sokhna date de
l'époque des inscriptions du Moyen Empire et justifie très certainement, en partie
au moins, leur présence à cet endroit. Cette activité minière n'explique pas, cepen-
dant, le volume anormalement élevé de la main d'oeuvre mentionnée par les textes
(3000, puis 4000 hommes), étant donné la taille somme toute modeste des minéra-
lisations. La poursuite des travaux dc fouille, ainsi que l'exploration de la région
65 Pour cette
campagne, voir B. Mathieu, BIFAO 101, 564 et ci-dessus; pour la première
mention de ces inscriptions: Or 70, 452.
D'après Rapport 1MO 2001-2002; cf Kemet 11/2 (Avril 2002) 89. La campagne 2002,
66
placée sous la direction du Pr. Mahmoud Abd cl-Raziq, égyptologue (univ. de Suez), a bénéficié
en 2002 d'un soutien scientifique et technique dc 1'Ifao. Y ont participé, du 24 janvier au 14 mars
2002, Gorges Castel, architecte de fouilles (Ifao), Pierre Tallet, égyptologue (univ. Paris IV -
Sorbonne), Catherine Defemez, céramologue (membre scientifique tfao), Victor Ghica, coptisant
(tfao), Gregory Marouard, céramologuc, Alain Lecler, photographe (tfao), et Gamal Nasr el-Din,
chef des ouvriers. Le CSA, bureau de Suez, était représenté par Sayed Mohamed Ebrahim, ins-
pecteur, et Add Farouk, secrétaire.
116 Nicolas Grimai et Emad Adly
102. Carrières: sur la campagne 2000 dirigée par James Harrel dans
les carrières romaines de metagabbre de Ouadi Umm Wikala, de granodiorite de
Ouadi el-Bakriya, et de metagrauwacke (pierre «de bekhen») du Ouadi Masaq el-
Baqar: L. Giddy, EA 18 (2001) 29; S. E. Sidebotham et al., «The Roman Quarry
and Installations in Ouadi Umm Wikala and Ouadi Semna», JEA 87 (2001) 135-
170. - Sur les carrières des premières dynasties de Gebel Manzal el-Seyl: James
A. Harrell V. Max Brown Masoud Salah Masoud, JEA 86 (2000) 33-42. -
Ajouter à la bibliographie du désert oriental: Rifaat A.-K. Osman - S. E. Sidebo-
tham, «Geomorphology and archaeology of the central Eastern desert of Egypt»,
Sahara 12 (2000) 7-30.
port IFAO 2001-2002. Pour les campagnes précédentes, voir Or 70, 453-454; B. Mathieu, BIFAO
101, 538. Les membres de la mission étaient Hélène Cuvigny, papyrologue (chef de chantier),
Jean-Pierre Brun, archéologue, Miche! Reddé, archéologue, Isabelle Sachet, archéologue, Adam
Bülow-Jacobsen, papyrologue, Martine Leguiloux, archéozoologue, Khaled Zaza, dessinateur
(Ifao). La mission était financée conjointement par le ministère des Affaires étrangères et 1'Ifao.
118 Nicolas Grimai et Emad Adiy
à paroi relativement fine (faitouts, marmites). Les amphores sont presque toutes des
AE3, conteneurs vinaires égyptiens. Mais on trouve sporadiquement des amphores
à engobe rouge d'Assouan, des amphores à col cannelé et des Dressei 2/4 du Del-
ta, notamment d'Alexandrie. Parmi les importations, on note une amphorette de
type Agora F65 (Robinson 1959) originaire de la vallée du Méandre, une amphore
de Cilicie et une Dressel 24. Les amphores â huile sont représentées par une Dres-
sel 20 de Bétique et une Tripolitaine 1. Les lampes à huile appartiennent en quasi
totalité au type «à bossettes» connu au Mons Claudianus et dans les forts de la
route de Myos Hormos au 2e siècle. A l'intérieur du fort, les niveaux de
comblement de la salle de réunion ont livré un mobilier datable du 3' siècle de
notre ère.
d) L a faune: peu abondante par rapport aux trouvailles des fortins si-
tués sur les routes caravanières, elle reflète toutefois la spécialisation du site. Les
animaux domestiques sont les plus nombreux. Les petits ruminants, moutons et
chèvres, toujours abattus et consommés à l'âge adulte, apparaissent dans quelques
couches isolées. Les restes de porcs sont plus fréquents et, bien qu'en petit
nombre, ils sont présents de façon régulière, indiquant une consommation habi-
tuelle. Ces os appartiennent en général à de jeunes adultes (abattus entre deux et
trois ans), mais on relève quelques cochons de lait de trois mois environ. Les osse-
ments de plusieurs dromadaires ont été rejetés dans le dépotoir; ils portent presque
toujours des traces de découpe. Ils représentent une faible proportion en comparai-
son des restes d'équidés, notamment d'ânes, espèce la mieux représentée dans le
dépotoir. Rares sont les ânes morts jeunes: pour la plupart les ossements appar-
tiennent à des animaux réformés. Dans touts les cas, animaux âgés ou jeunes
adultes, ces ânes ont été dépecés, découpés en quartier et consommés. Peu de dro-
madaires, beaucoup d'ânes: c'est l'inverse de la situation rencontrée dans les dépo-
toirs des pistes caravanières du désert de Bérénice. On employait donc plus d'ânes
dans les carrières. Les ânes d'Umm Balad, cependant, accomplissaient leur travail
en silence: en effet, les ostraca en parlent beaucoup moins que des chameaux,
souvent mentionnés dans les lettres relatives à l'hydrophone.
Les objets en cuir sont rares et, comme sur tous les sites romains du désert
Oriental, ils se répartissent en deux grandes catégories: les chaussures et les outres,
auxquelles s'ajoute la gourde.
e) Les ostraca: plus de 500 ostraca ont été enregistrés. Ils ont livré le
nom du site, Kainè Latomia, «Nouvelle-Carrière»; c'est là du moins le toponyme
le plus fréquent sur les adresses des dipinti amphoriques (61 occurrences), où ce-
pendant revient souvent un autre toponyme, Domitianè (26 occurrences). On se de-
mande si Kainè Latomia n'est pas le nom du complexe carrières-village-praesi-
dium, tandis que Domitianè serait soit le seul praesidium, soit le seul village. Quoi
qu'il en soit, Domitiamè est trop fréquemment mentionné pour n'être qu'un site
voisin, à l'instar des autres toponymes du corpus: Sabelbi, où se trouve un hydreu-
ma qui ravitaillait apparemment Umm Balad; Prasou, un praesidium; Alabarchès,
où officiait l'architecte Sôkratès; le Porphyritès bien entendu; Melan Oros enfin, la
«montagne Noire», que l'on est tenté de rapprocher de Ptolémèe Geogr. 4.5.27.
Les ostraca montrent que le metallon n'a fonctionné que de l'an 9 à l'an 14 d'An-
tonin. Les types documentaires les mieux représentés sont les lettres et les dipinti
amphoriques. Parmi les lettres, on remarque deux groupes importants: la correspon-
dance adressée au centurion Julius Proculus et celle que reçoit l'architecte Hierôny-
mos. Les comptes et les listes de noms sont rares; parmi ces dernières, une seule
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 119
168
Pour les campagnes antérieures: Or 70, 455; L. Giddy, EA 19 (2001) 30.
Rapport aimablement communiqué par Rodolfo Fattovich. Participaient également à l'ex-
69
Nubie égyptienne
111. Gebei ei-Asr: sur les campagnes 1997-2000: Ian Swat et al.,
«Survey and excavation at the Gebei ei-Asr gneiss and quartzite quarries in Lower
Nubie (1997-2000)», Antiquity 75/287 (march 2001) 33-34; Ian Shaw, «Survey and
Excavation at the Gebei ei-Asr, gneiss and quartz quarries in Lower Nubia», Graf-
ma Newsletter 3-4 (1999-2000) 97-109.
II. Soudan
170
D'après le rapport annuel 2000/2001 de l'EES; L. Giddy, EA 19 (2001) 29. Pour les cam-
pagnes antérieures, voir Or 70, 457-458; le rapport annuel de MES dans JEA 86 (2000) 1-22.
Ajouter à la bibliographie: le rapport annuel de l'EES dans JEA 87 (2001) 1-22.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 121
chael H. Zach, «Das sogenannte 'Meroitische Ostrakon REM 1230'», ibid. 67-70.
Voir la très commode liste des sites faisant l'objet d'une étude de terrain dressée
par le NCAM: SARS Newsletter Autumn 2001, 2; Spring 2002, 3.
' Aimablement
communiqué par les auteurs: A. et A. Castiglioni - E. Llopis - J. Bruant,
Berenice Panchrysos (Deraheib) (Centro Ricerche sul Deserto Orientale; Varese 2001) 91. L'i-
dentification de Deraheib à Berenice Panchrysos ne repose, jusqu'ici, sur aucune preuve directe.
Rapport aimablement communiqué par Friederike Jesse. Pour les saisons de fouilles me-
Ill
nées de 1995 à 1999, on verra Or 69 (2000) 166 et également: B. Keding, «Prehistoric Investiga-
tions in the Ouadi Howar Region: A Preliminary Report on the 1995-1996 Season», Kush 17
(1997) 33-46, 1 fig., 9 photos; id., «New data on the Holocene occupation of the Ouadi Howar
region (Eastern Sahara/Sudan) », dans: L. Krzyaniak et al. (éd.), Recent Research into the Stone
Age of Northeastern Africa (Poznañ, Poznañ Archaeological Museum 2000) 89-104, 9 fig.; Ph.
Hoelzmann et al., «Environmental change and archaeology: lake evolution and human occupa-
tion in the Eastern Sahara during the Holocene», Palaeogeography. Palaeoclimatology, Palaeo-
ecology 169 (2001) 193-217, 11 fig. - Voir également plus haut.
122 Nicolas Grimai et Emad Adly
tué dans le sud-est du Sahara, environ 200 km au sud de la région de Laqiya Ar-
bain. En 1999, le projet ACACIA avait déjà mené des fouilles dans la partie sud-
est du Ouadi Hariq (site S97/5 et site S97/7). Un profil géologique (S9718), qui re-
flète toute l'évolution climatique de l'Holocène, a été également documenté. Ces
premiers travaux ont démontré l'importance du Ouadi Harïq comme zone de
contact entre le Ouadi Howar au Sud et la région de Laqiya Arbain au Nord. Des
analyses archéozoologiques ont permis d'établir des liens avec la vallée du Nil nu-
bien.
Les travaux de l'année 2001, sous la conduite de Friederike Jesse, se sont
concentrés sur les parties nord-ouest du Ouadi Hariq, inconnues jusqu'à présent
d'un point de vue archéologique. 100 sites ont été repérés au cours de prospections
intensives"'. D'après la céramique, la plupart appartiennent au faciès à céramique
géométrique (environ 2200 à 1100 av. J.-C.) de la région du Ouadi Howar. Peu de
sites peuvent être attribués à des phases antérieures à l'Holocène, caractérisé par le
décor «Dotted Wavy Line» et le décor de type «Laqiya».
Quatre sites (SOI/1 et SOl/4) ont livré des fragments d'ossements de faune
d'une excellente conservation, entre autre de girafes, moutons, chèvres et espèces
bovines, ainsi que de multiples tessons de céramique à décor géométrique et des
pièces lithiques. Des foyers étaient encore visibles sous une couverture peu épaisse
de sable éolien. Les deux sites s'intègrent bien dans le faciès à céramique géomé-
trique, reposant sur un système économique fondé sur l'élevage du menu bétail
(mouton et chèvre) et des espèces bovines ainsi que sur la chasse. Une concentra-
tion de tessons de céramique à décor «rippled ware» (site SOI/2) a été également
fouillée, associée à des meules dormantes ainsi que quelques éclats et fragments
d'oeuf d'autruche. Le décor «rippled ware» est connu dans des contextes des 5' et
4' millénaires av. J.-Chr. dans la région de Laqiya Arbain et la vallée du Nil. Le
site SOl/2 permet donc, comme le petit nombre de site à céramique «Dotted Wavy
Line» et de type «Laqiya», un regard sur les phases plus anciennes de l'Holocène
dans Ouadi Hariq.
La fouille d'une petire assise en pierre (site SOI/3) a révélé une structure cir-
culaire construite en blocs gréseux placés verticalement qui représente probable-
ment un abreuvoir. Plusieurs structures semblables sont encore visibles à proximité.
Des traces d'un puits, éloigné d'à peu près 30 m des assises en pierre, plaide éga-
lement en faveur de la présence d'abreuvoirs. En revanche, des charbons de bois,
décelés au cours de la fouille, indiquent une réutilisation de la structure comme
foyer. Plusieurs espèces d'arbres ont pu être identifiés parmi les charbons de bois.
Du 17 novembre au 7 décembre 2001, Stefan Kropelin (géomorphologue), a
dirigé une prospection géo-archéologique de la région du Ouadi Howar'74. Diffé-
rents sites géologiques et archéologiques ont été repérés dans le Ouadi Howar infé-
rieur et moyen ainsi que dans les régions autour d'El-Atrun, le Ouadi Hariq et le
plateau du Djebel Abyad.
nicien), Daniela Hoist (étudiante en Préhistoire), Mathias Lange (préhistorien) et Nadja Pöllath
(archéozoologue). Le National Corporation for Antiquities and Museum (NCAM) était représen-
té par Muawiya Ah El-Tayeb, le Geological Research Authority of the Sudan (GRAS) par Mo-
hammed El-Mubarak Hamed.
L'équipe comprenait également Wolfgang Frank (technicien). Friederike Jesse (préhisto-
111
122. S aï: la mission, qui s'est déroulée du 17 janvier au 3 mars 2001 17%
a compté treize participants, dont trois anthropologues dc l'Université de Bordeaux,
deux préhistoriens de l'Université de Louvain, deux archéologues lillois, les
membres de la SFDAS, Mme Geus et un inspecteur de la NCAM. Le travail avait
pour but de terminer des opérations commencées quelques années plus tôt en vue
de leur publication. On a pu, entre autres, achever la fouille d'un cimetière d'en-
fants du Kerma Classique (ca. 1600 avant J.-C.) qui témoigne de comportements
d'une qualité rare vis-à-vis des foetus et des nouveaux-nés et établir la présence
d'ossements animaux dans une couche d'occupation vieille de 2.000 ans. D'autre
part, la découverte de nouveaux sites, entre autres d'une vaste nécropole des pre-
miers siècles de notre ère, a permis d'affiner la connaissance de l'occupation de
l'île et de son statut à l'époque historique.
Rapport aimablement communiqué par Francis Gens. Pour les campagnes précédentes:
'75
Or 70, 460-461.
Rapport aimablement communiqué par Caherine Berger-el Naggar. Ont participé cette
76
année à la Mission, dirigée par Catherine Berger-cl Naggar (CNRS-FRE 2186), Patrice Lenoble
124 Nicolas Grimai et Emad Adiy
au 17 décembre 2000. Les travaux ont porté sur les secteurs I et II de la nécropole,
où ont été poursuivies les fouilles. Dans le secteur I, un nouveau carré de 20 m de
côté a été dégagé à la suite de ceux ouverts depuis 1997, pour tenter de préciser la
chronologie de cette partie du cimetière. Quatorze descenderies ont été mises en
évidence (I T79 à I T93). Une seule, I T83, a pu être ouverte. En surface sub-
sistent des traces d'une pyramide de briques crues, flanquée à l'Est d'une chapelle.
L'accès à la tombe se trouvait au centre de la pyramide. La courte descenderie est-
ouest, très pentue, était comblée de sédiments extrêmement durs: au fond, trois
rangs superposés de briques crues ont été atteints, sans doute les vestiges de la
porte de la tombe, dont une partie au moins a dû être construite dans le prolonge-
ment de la descenderie, bien que très peu de briques crues aient été retrouvées.
Juste au sud-ouest, pris dans les sédiments indurés, un bol de bronze (I T83 cl) au
profil caractéristique a été repéré ainsi qu'une jarre noire (I T83 c2) globulaire à
col bas, au décor géométrique impressionné; ce type de bol et de jarre est connu,
en particulier à Méroé, au premier siècle avant notre ère. La poursuite du dégage-
ment a été reportée à la prochaine campagne, pendant laquelle on devrait achever
également la coupe ouest-est entreprise depuis 1977, en rejoignant les sépultures
fouillées autrefois par la mission dans ce secteur.
Dans le secteur II de la nécropole, une bande de 5 m (est-ouest) sur 15 m
(nord-sud) a été dégagée juste à l'Est de l'ensemble fouillé antérieurement, révé-
lant l'accès à six nouvelles tombes (II T163 à II T168). Le travail commencé en
1999 a été poursuivi et 29 tombes ont été examinées. Toutes sont creusées à
l'Ouest d'une descenderie plus ou moins longue d'axe est-ouest; les fosses, très
proches les unes des autres, sont loin de correspondre chacune à l'une des quel-
ques pyramides retrouvées en surface. La pyramide II T74 par exemple (construite
elle-même au-dessus de la pyramide II Tl50) n'abrite pas moins de cinq descen-
deries sur son côté Est (II T74, II T80, II TlSl, II Tl52 et II T153). Plusieurs
tombes d'enfant ont été repérées dans cette zone; en général il s'agit de fosses la-
térales, parfois aménagées dans le prolongement d'une longue descenderie. La
tombe II T132 abritait dans un cercueil de bois un bébé allongé sur le dos, tête à
l'ouest; aucun matériel n'y était associé. L'ensemble du secteur a été très sévère-
ment pillé dès l'Antiquité. Plusieurs sépultures pourtant gardaient encore en place
la trace de leurs portes. Dans certains cas, il s'agit de dalles de schistes noire
dressées au fond de la descenderie. La chambre funéraire, dans ce cas, était creu-
sée dans le rocher assez profondément pour abriter un corps étendu sur le dos
tête à l'Ouest. Mais à plusieurs reprises (II T112 par exemple), la partie excavée
est très courte et l'essentiel de la tombe est construit en brique au fond de la des-
cenderie (tombes en ciste décrites par A. Vila). Le plus souvent, on a observé des
traces du bois des cercueils, réduit à l'état de poudre sous l'action des termites;
parfois stuqués, des fragments ont encore conservé des restes de couleurs vives.
Otientalia - 9
126 Nicolas Grimai et Emad Adly
177 Rapports aimablement communiqués par Charles Bonnet. Pour les campagnes précé-
dentes: Or 70, 462-464. Ajouter à la bibliographie: Ch. Bonnet et al., Geneva 49(2001)197-234.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 127
Rapport aimablement communique par Brigitte Gratien. L'équipe était composée de Bri-
78
gitte Gratieo, directeur de la mission, Giorgio Nogara, Séverine Marchi, Olivier Thuriot, San-
drine Gniady, Cécilia Populaire, Dominique Girard; M. Muayya Ah el-Teib, inspecteur au Ser-
vice des Antiquités du Soudan, représentait le NCAM. Pour les campagnes précédentes: Or 70,
464-465.
128 Nicolas Grimai et Emad Adiy
131. Kadruka: sur les travaux menés de 1975 à 2000: Jacques Reinold,
«Kadruka and the Neolitithic in the Northern Dongola Reach», Sudan & Nubia 5
(2001) 2-10.
132. Old Dongola: sur les travaux de l'équipe de Julie Anderson: Ke-
met 10/4 (octobre 2001) 84-85.
La mission dirigée par Stefan Jakobielski a poursuivi ses travaux dans le mo-
nastère de la Sainte Trinité en janvier et février 2002'>°.
Ajouter à la bibliographie: Adam Lajtar, «Heb. 5. 4 in a Graffito in the West-
ern Annex of the Monastery on Kom H at Old Dongola», ET 19 (2001) 209-216;
Malgorzata Martens-Czarnecka, «Suggestions on Dating of some Murals from the
Monastery in Old Dongola», ibid. 217-236.
''
Rapport aimablement communiqué par K. Grzymski. L'équipe comprenait également:
J. Anderson, S. Lecointe et Nagla Abdin.
D'après Polish Center Newsletter 8 (2002). Pour le rapport 2000: Stefan Jakobielski,
111
mission: Barbara Russo, Martin Pittertschatscher, Sebastian Speiser, Loredana Sist, Carlo Cataldi
Tassoni, Flaminia Cruciani, Giacomo Lovera, Huda Mazgoub (INCAM). Pour la campagne 2000:
Or 70, 468-469.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 131
» Rapport aimablement communiqué par K. Grzymski. Ont également participé à ces inter-
vention: A. Blaszczyk, dessinatrice, Ah Mirghani, inspecteur; J. Anderson, C. Rocheleau, Ho-
weida Muhammad, Azhari Mustafa, Mahmoud Sohiman, inspecteur.
Rapport aimablement communiqué par K. Grzymski. Ont également participé à la mis-
86
Rapport aimablement transmis par J. Leclant. L'équipe était composée de Vincent Ron-
87
dot (Cnrs). Patrice Lenoble (Ministère de la Culture), Jacques Belin, topographe (IGN); Moha-
med Farouk Abdel Rahman (NCAM); Abdel Moneim Ahmed Abdallah, Amira Abdel Rahim
Aly, Nada Babiker (Université dc Chendi).
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 133
D'après Polish Center Newsletter 8 (2002). Pour la campagne de 1999: Or 70, 472-473.
188
145. Ouadi Ben Naga: Wad Ben Naga est l'un des sites majeurs de
la région centrale de l'empire méroïtique. Placé sur le Nil en aval de la sixième ca-
taracte, au débouché de plusieurs routes terrestres, il flit de toute évidence l'un des
maillons essentiels du commerce à longue distance pendant cette période (4e siècle
avant J.-C. - 4e siècle après J.-C.). Il flit aussi, si l'on en croit les fouilles qu'y di-
rigea Jean Vercoutter entre 1958 et 1960, une importante résidence royale. C'est là
aussi, dans les ruines d'un vaste temple qui n'est toujours pas fouillé, que flit dé-
couvert, au 19e siècle, un reposoir de barque sacrée qui permit le déchiffrement de
l'alphabet méroïtique. Or, le site est situé dans un secteur fertile et peuplé, près
d'une gare de chemin de fer, et, de ce fait, comme l'a confirmé une inspection
faite en 2000, il a souffert plus que tout autre dans la région de destructions répé-
tées, que la Direction des Antiquités a le plus grand mal à maîtriser. Comme les
fouilles de Jean Vercoutter le rattachent à l'école française, la NCAM envisage une
intervention, ne serait-ce que pour assurer la préservation des structures déjà fouil-
lées et sensibiliser la population locale"'.
D'après Polish Center Newsletter 8 (2002). Pour la campagne de 1999: Or 70, 472-473.
Rapport aimablement communiqué par Francis Geus.
92
Rapport aimablement communiqué par Pierre deMiroschedji. Ont pris part aux travaux
en 1999, outre les deux directeurs: Guillaume Charloux (Ecole du Louvre), Mohanimad Ferouana
(Département des Antiquités de Gaza) et Sylvére Guiriec (École Normale Supérieure, Paris, et
Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem), archéologues; Estelle Comte, archi-
tecte-topographe; Ismaïl Ah, technicien de fouilles. - Sur les résultats de cette campagne de
fouilles préliminaires, voir de Miroschedji - M. Sadek, Orient Express 2000/1, 30-32; eidem,
«Tell es-Sakan», dans: J.-B. Humbert, (éd.), Gaza méditerranéenne. Histoire et archéologie en
Palestine (Paris 2000), 102-104; eidem, «Tell es-Sakan, un site du Bronze ancien découvert dans
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 135
la région de Gaza», CR4 IBL 2000, 129-138 et 144, avec fig. (un tesson de poterie portant un se-
rekh inscrit au nom de Narmer (137, fig. 9) ?).
136 Nicolas Grimai et Emad Adly
l'un des plus anciens sites fortifiés actuellement connu en Égypte et en Palestine.
Sa découverte renouvelle nos connaissances sur les relations égypto-palestiniennes
à la fin du 4' millénaire. Il est fort possible que le site était à cette époque le
centre administratif des colonies égyptiennes établies au sud-ouest de Canaan.
L'établissement égyptien de Tell es-Sakan pourrait avoir été abandonné au début de
la I' dynastie. Les fouilles n'ont pas révélé jusqu'à présent de traces d'une occupa-
tion du Bronze ancien II (ca. 3000-2650). Le site a été réoccupé et puissamment
fortifié au Bronze ancien III (ca. 2650-2350), mais cette fois par des Cananéens.
Les fouilles n'ont pas, encore livré d'indication sur la nature des contacts qu'ils ont
pu entretenir avec l'Égypte de l'Ancien Empire.
148. Israel
a) Jérusalem: ajouter à la bibliographie: Baruch Brandel, «A Persian-
period Phoenician Glass-scaraboid from Cave 2 near the Holyland Hotel Jerusa-
lem», 'Atiqot 40 (2000) 25-31 et 4 fig.; sur cette fouille: Sarah Ben-Arieh, ibid. 1-
24.
b) Tel Megiddo: ajouter à la bibliographie: Evelin J. van der Steen,
«Megiddo in the Early Bronze Age», BiOr 58 (2001) col. 303-311.
e) Tel Mi q ne Ek ron: sur les thèmes égyptiens dans le matériel mé-
tallique de Tel Miqne-Ekron: Seymour Gitin-Amir Golani, «The Tell Miqne-Ekron
Silver Hoards: the Assyrian and Phoenician Connection)), dans: Hacksilber to
Coinage: New Insights into the Monetary History of the Near East and Greece.
Collection of Eight Papers Presented at the 99th Annual Meeting of the Archaeo-
logical Institute of America, Numismatic Studies 24 (2001) 27-48191.
d) Am Assawir: ajouter à la bibliographie: Eli Yannai - Eliot Braun,
«Anatolïan and Egyptian Imports from Late EB I at Am Assawir, Isrml», BASOR
321 (2001) 41-56.
e) Tel Yarmouth: sur les 11', 12' et 13' campagnes (1996-1999) de
l'expédition du Centre national de la Recherche scientifique (UMR 7041) et de l'u-
niversité hébraïque de Jérusalem, dirigée par Pierre de Miroschedji'94: Miroschedji,
«Fouilles à tel Yarmouth 1996-1999: la cachette aux bronzes égyptiens», CRAIBL
2000, 707-710.
C. Lecuyot, «Un Harpocrate bactrien», dans: Alexander 's Legacy in the East, Stu-
dies in honor of Paul Bernard = Bulletin of the Asia Institute 12 (1998) 113-119,
3 fig. Cette étude est enrichie de nombreuses références à d'autres documents pro-
venant de la vallée du Nil et d'Alexandrie retrouvés dans l'Asie centrale hellénisée
(deux bronzes d'Harpocrate de Begram et de Taxila, des découvertes dans le Fer-
ghana et dans le Xinjiang).
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Fig. 2 - Tell Ibrahim Awad:
a. Jane associée aux niveau contemporains du temple
initial;
T b. Wawy-handled ware;
c. Quadruple bassin.
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Fig. 6 - Abou Roach: plan topographique de la nécropole E
N. Grimai - E. Adly, Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 TAB. VII (7)
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N. Grimai - E. Adiy, Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 TAB. IX (9)
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Fig. 12 - Abydos, cimetière nord: plan restitué des parties fouillées de la nouvelle enceinte.
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N. Grimai E. Adly, Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 TAB. XIII (13 a-b)
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Fig. 14 Kôm el-Heitan: colosse nord du lic pylône nord.
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Fig. 15 Kerma, DoLlkki Gel: une all-c proce nounelle et le palais du Nouvel Empire.
N. Grimai - E. Adiy, Fournies et travaux en Égypte et au Soudan, 2000-2002 TAB. XV (16 a-b)
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- Kerma, Doukki Gel:
Fig. 16
a. Vestiges des boulangeries et du temple d'Aton. À l'arrière-plan, le temple napato-méroïtique;
b. Dépôt de fondation de Thoutmosis IV