You are on page 1of 3

Les Nouvelles de l'archéologie

5e Colloque international sur le silex. Bordeaux, 27 septembre-2


octobre 1987
Anta Montet-White

Citer ce document / Cite this document :

Montet-White Anta. 5e Colloque international sur le silex. Bordeaux, 27 septembre-2 octobre 1987. In: Les Nouvelles de
l'archéologie, n°30, Hiver 87-88 1988. pp. 60-61;

https://www.persee.fr/doc/nda_0242-7702_1988_num_30_1_2238_t1_0060_0000_1

Fichier pdf généré le 11/09/2018


COLLOQUES,
TABLES RONDES
CONGRES

COMPTES RENDUS des travaux de longue durée ayant déjà des


importants (par exemple Turq et Monda qui che
à établir une relation entre les variations climat
l'origine des matières premières et qui démontr
METHODES existe une importante différence entre le paléo
moyen et le paléolithique supérieur en Haut-A
- 5e Colloque international sur le silex. Bien sûr on pourrait en citer d'autres comme leis
Bordeaux, 27 septembre-2 octobre 1987. accomplis en Angleterre et en Pologne.

Le groupe des Flint symposia s'est formé surtout pour On parie beaucoup de chaîne opératoire, devenu
l'étude des mines de silex et les colloques précédents ne tenant un schéma d'analyse en vogue. En fait
comportaient pas de session sur la technologie. L'assem¬ parie comme on pariait (tes listes typologiques
blée était nombreuse et diverse, vingt pays se trouvaient
représentés parait-il. Trois sessions (géologie {mis mi¬ des années
toire sont loin
50. Pourtant
d'être aussi
les termes
bien de
définis.
la chaîn
La
nes, économie du silex, technologie et micro-traces opératoire demande à être utilisée de manière cr
d'usure) avaient lieu en mime temps et il n'était donc non pas comme une liste typologique. Je vo
pas possible d'assister à toutes lçs communications. Les danger : aux Etats-Unis, de nombreux travaux
organisateurs ont donné place à un grand nombre de des reduction models sont arrivés à des impasse
jeunes chercheurs. Leur participation donne toujoursun donné aux chercheurs l'impression qu'il n'y a
souvent
certain ton
desaurecherches
colloque car
en leurs
coursprésentations
ou du moinsconcernent
des résul¬ grand chose à tirer de l'étude des industries lith
Certes, les chercheurs français n'ehsont pas là,
tats ponctuels. Ces communications ont, il fout le dire, traire. Tai été frappée par leur enthousiasme
souvent été répétitives et ont fréquemment porté sur des dynamisme. Les travaux européens sont mieu
données trop limitées. Du fait de l'abondance du matériel mentés et s'appuient sur une meilleure connaiss
à étudier, les collections provenant d'un site sont répar¬
ties entre plusieurs chercheurs et l'information ne circule modèle.
faits archéologiques.
Deux excellénts
Mais
films,
il y un
a danger
sur Grimes
à bana
G
pas toujours aussi bien qu'elle , le pourrait entre eux. anglais, l'autre sur Spiennes en français ont
Dans un cas, les questions concernant l'outillage sont sentés. était
Vivien Notonsbienenfin
faite.que l'organisation due à M.
testées sans réponse de la part de la personne qui avait
étudié le débitage. Ce problème est encore plus courant
aux Etats-Unis où la fragmentation de l'étude est encore Ânta Mont
d'accord en ce qui concerne la chaîne opératoire, de débt- permis de remonter jusqu'en 6255 BC (chênes pro
tage du silex. Celle-ci n'est pas un modèle puisqu'elle d'alluvions fluviatiles) et 5729 BC (chênes déco
est mise en évidence par des remontage ou par l'examen dans la tourbe); ces résultats ont des applicatio
des éclats caractéristiques et des négatifs d'enlèvement rectes dans la calibration du carbone radioactif. P
sur les nucleus, La chaîne opératoire est observable et leurs, des études sur les habitations bretonnes et le
iépUcable par expérimentation. Cest l'ensemble des éta- pentes du Bassin mosan de Belgique ont démontré
l'architecture.
dendrochronologie s'appliquait également à l'hist
cociceptuel qui sous-tend les chaînes opératoires recon¬
nues dans un site, dam dine culture, estlui im modèle

I'

.
,
v induit L'analysedes cernes de croissance permet aussi de
prétations d'ordre climatique. Sur ce denier poi
Ayant eu la possibilité d'assister à d'autres commu¬ recherches effectuées sur, les isotopes stables da
nications qu'Anta Montet-White, j'aimerais également cernes d'arbres fossiles sont particulièrement i
mentionner les communications de Birgit Skar et Sheila santes ; en effet le nqiport Deuterium/Hyd
Coulson sur l'utilisation des remontages dans une ana¬
lyse spatialeintra-site et inter-sites en Norvège, celle de métrie de masse apporte des informations climati
M. Floess sur l'(Higine des matières premières de Gdn- écologiques ; il aide aussi à la synchronisatio
nersdorf et Andemach en Allemagne ainsi que celle de J. courbes dendrochronologiques. La lecture et
Affolter, M-I. Cattlin et H. Plisson sur l'économie du prétation des variations de l'épaisseur des cernes
silex du site magdalénien de Hauterive Champréveyres cependant délicates comme le prouvent les t
en Suisse). r travaux sur leur signification climatique et le calcu
- F. Audouze fonction de réponsé ; ils conduisent à conclure q
plus grande jfrudence doit être encore gardée devan
reconstitution
fonction de transfert.,
d'un facteur
couramment
climatique utilisé
par le moye
en d
- Première conférence européenne sur le bois et l'archéo¬
logie.-Louvain-la-Neuve (Belgique), 2-3 octobre 1987. climatologie" (F. Serre-Bachet, L, Tessner).

Cette conférence s'est tenue les 2 et 3 octobre à lUniver- L'étude des arbres vivants (en particulier du chê
sité catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique. Patron¬ ressentie comme le moyen indispensable pour app
née par le Conseil de l'Europe, elle était organisée par le les limites et les potentialités de la dendrochron
groupe PACT, groupe d'études pour les techniques appliquée à l'archéologie ; il apparaît que les var
physiques, chimiques "et mathématiques appliquées à d'épaisseur des cernes dendairt non seuleme
l'archéologie ; son but était de réunir des spécialistes du facteurs climatiques mais aussi de modificati
bois afin de constituer un réseau européen de coopération couvert forestier ; il est ainsi possible d'aboutir
scientifique et technique : "Bois et Archéologie". Une véritable "ethno-archéologie" de la forêt comme le
centaine de clercftèurs de quatorze pays ont participé à tre l'analyse de iniltieis de pieux des palafittes d
ces deux journées particulièrement denses pendant les¬ ouest de l'Allemagne ; cette" analyse a permis,
quelles ont été présentés vingt-huit communications et autres, de reconstituer les pratiques forestières (du
dix-neuf postejrs. Les sujets, nombreux et variés, fuient rotation des coupes, taux de basement, rendraien
principalement centrés sur l'analyse des cernes de crois¬ au !Ye millénaire avant notre ère; des rech
sances des arbres (dendrochronologie et dendroclimato- analogues ont été entreprises sur les matériaux l
logie) et sur l'identification botanique des charbons des Sommersets Levels (Angleterre) ; l'exame
(anthracologie) et des vestiges ligneux provenant de sites multiples traces observées sur les bote archéolo
archéologiques. des Sommersets et du site de Cortmllod-est (L
Neuchâtel) a également fait connaître l'outillage
Les chercheurseuropéens ont développé à un haut degré techniquesdes premiers bûcherons et cbaipentiers.
les techniques dendrochronologiques ; de nombreux as¬
pects de ces techniques ont été traités, notamment celui Ce colloque s'est achevé par la présentation d'an

You might also like