Démission,

BOUHADJA ET L’APN
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074

destitution ou
dissolution ? l La crise sans précédent qui
secoue l’Assemblée tient en
haleine tous les observateurs
politiques du pays lesquels
demeurent partagés dans
leurs analyses sur l’issue
probable que pourrait avoir
un tel évènement.
Contribution PAGE 3

L’ENSEIGNEMENT DU
MANAGEMENT DANS L’ŒUVRE

Entre
DU Dr OMAR AKTOUF

reproduction
et radicale
remise
en cause
Par Mohamed Bachir Amokrane (P. 8 et 9)

LISTE DES PRODUITS

INTERDITS À
L’IMPORTATION

Les limites
d’une
mesure
Photo : Samir Sid

Le ministère de
RUPTURE SUR LE MARCHÉ DU MÉDICAMENT
l L’interdiction à l’importation de 870

la Santé signe
produits n’a pas atteint les objectifs qui lui
ont été assignés par le gouvernement.
PAGE 5

les avenants
l Le ministère de la Santé a signé, hier, les avenants des programmes additionnels
d’importation des médicaments. Le département de Hasbellaoui pense régler le problème de
rupture à travers cette démarche. Préférant minimiser l’ampleur du problème de rupture de
médicaments, ce département souligne que certaines marques ne sont pas disponibles pour
la plupart des 243 médicaments signalés en rupture par les opérateurs.
PAGE 5

MERCREDI 3 OCTOBRE 2018 - 23 MOUHARAM 1440 - N° 8526 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
DIGOUTAGE
P ERISCOOP

L’Etusa et son fournisseur allemand

Aznavour
Par Arris Touffan

et Bouhadja
Soirperiscoop@yahoo.fr

Mercredi 3 octobre 2018 - Page 2

D
Concomitamment, Charles
Aznavour s’en va et et
Bouhadja, lui, déclare urbi et
orbi, et fier de son
intransigeance d’oursin
accroché au rocher, «Je reste,
quitte à provoquer la
dissolution de l’APN». Quel es bus flambant neufs de l’Etusa (ex-RSTA) sont en
rapport entre celui-ci et celui-là
et surtout entre ceci et cela?
exploitation depuis quelques jours. Cette fois-ci,
Bouhadja devrait faire son l’entreprise de transport a jeté son dévolu sur une
profit de l’invite d’Aznavour : «Il marque allemande pour s’équiper. Il faut dire que depuis
l’ère de la RSTA jusqu’à celui de l’Etusa, c’était un
faut savoir quitter la table».
Surtout après un tel festin !
fournisseur belge qui avait l’exclusivité du marché.

Ça avance
A. T.

Rencontre Hadjar-Cnes
digoutagesoir@yahoo.fr

C’est aujourd’hui que le ministre de Le projet du Centr e techn ique

l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, région al de footb all à Tlemc en est
va recevoir le Syndicat des enseignants en bonne voie. Ainsi, on appre nd
(Cnes). Ce dernier est porteur d’un cer - que l’inst ance que dirige
tain nombre de revendications notam - Zetch i vient de chois ir le
ment celles liées au logement et à la burea u d’étud es qui sera
formation des enseignants. charg é de l’étud e et du
suivi du proje t du
centre techn ique.

c Un jour, un sondage Le dessin de Karim

Pensez-vous que l’ESS pourra

accéder à la finale de la Coupe
d’Afrique ?
OUI NON Sans opinion

Pensez-vous qu’il y a spéculations des

éleveurs sur les prix des viandes
blanches ?
Résultat
Oui : Non : Sans opinion :
89,05% 5,29% 5,66%

Désaveux spectaculaires !
SOIT DI
ITT EN
N PA S S A N T
T Par Malika Boussouf
malikaboussouf@yahoo.fr

O
n parle toujours de ces nomina-
tions dont on aura auparavant
estimé qu’elles n’avaient aucun
sens et qui, un matin, sont brutalement
contredites sans que l’on nous en dise
davantage sur les raisons qui ont conduit
à la rétractation inattendue. A un renie-
ment dont on n’aura même pas vu venir
les préliminaires. Les nouvelles recrues à
peine installées n’ont parfois même pas
le temps de défaire leur porte-documents
et/ou poser leurs valises au lieu qui leur
est indiqué, qu’elles se préparent déjà à
peut-être déchanter dans un laps de
temps plus court qu’elles ne l’imagi-
naient. Car tout est prétexte à sanction,
et les sanctions on en connaît générale-
ment la teneur. Elles sont identiques à
celles infligées à des prédécesseurs
parce qu’en la matière, on ne sait pas non
plus vraiment innover. Porté par des
ambitions dont lui seul détient le secret,
le nouveau promu laisse faire.
Une fois nommé, il prendra exemple
sur ceux qui courent vite s’enfermer
dans leur tour d’ivoire. Qu’y font-ils ? Ils
comptent et réfléchissent certainement,
au vu des résultats qui traînent des pieds,
à comment gérer au mieux ce pain béni
dont ils sont les présents détenteurs. Ils
ne s’expliqueront pas vraiment face aux
députés et carrément pas face à des
Algériens auxquels ils ont la certitude de
ne rien devoir. Allez savoir pourquoi je
pense en en parlant à un ex-SG du FLN
qui n’a jamais dit comment il a fait pour
accumuler l’argent nécessaire, disait-il, à
sa fille.
Un ancien homme fort du régime, aux
acquisitions faramineuses, prétendait,
effrontément, n’avoir pas un seul compte
à rendre à qui que ce soit. A l’exception
de celui ou ceux qui l’avaient fait roi et
auxquels il devait sa surprenante ascen-
sion.
Tout le monde avait alors compris marche et à servir en attendant un renvoi
qu’il faisait allusion au centre névralgique d’ascenseur. Dans la rue, on en a parlé.
de commandement. Là où l’on dispose du On a surtout aimé rire de son extraction
pouvoir indiscutable de convoquer à l’en- et du culot qu’il a mis à s’asseoir à la
vi cette animosité extérieure qui ne table des hauts responsables de ce pays.
demande qu’à se mettre en ordre de M. B.

Le Soir
d’Algérie
Const ances
Makri et les
questions
inutiles
Slimane Laouari
laouarisliman@gmail.com
Après avoir «sondé
l’opposition»,
Abderrazak Makri
passe à la «consulta-
tion populaire». Comme
quelqu’un qui est… gêné
d’annoncer sa candida-
ture à l’élection prési-
dentielle, il s’est
d’abord cru obligé de se lancer dans
un pathétique exercice de contor-
sion politique dont tout le monde
connaît la figure. En appelant
l’«opposition» à une concertation
dont l’objectif final est de s’entendre
sur un «candidat consensuel», il n’y
avait manifestement que lui qui
n’avait pas compris sa propre
manœuvre, tellement elle est gros-
se. Parce que dans la foulée,
comme s’il appréhendait que ses
éventuels partenaires ne saisissent
pas très bien le sens de son «initia-
tive», il a fait preuve d’un remar-
quable sens de l’anticipation. En se
proposant, en des termes à peine
voilés, comme le… candidat
consensuel ! Et de sommer déjà ses
partenaires de présenter un projet et
un homme qui puisse le concurren-
cer, devant lesquels il serait prêt à
s’effacer… s’ils sont convaincants !
Manifestement, l’«initiative» n’a pas
enthousiasmé beaucoup de monde
parmi ceux à qui elle est destinée.
Si c’était le cas,on imagine que
Makri n’aurait pas boudé son bon-
heur en en parlant publiquement. Et
pour cause, les initiatives du genre,
il ne doit pas être le seul à y avoir
pensé parmi les potentiels «candi-
dats». Quand il s’agit de solliciter
des ralliés au lieu de choisir des…
alliés, ce n’est pas bien compliqué.
En plus, ils ne doivent pas être
nombreux, les opposants qui envi-
sageraient de mettre leur ambition
en sourdine pour faire place nette à
un… perdant à coups sûrs !
L’islamiste Makri, lui, est comme ça.
Après l’entrisme, il peut aussi tenter
le diable. Sinon les deux, simultané-
ment. Suite au bide, certainement
attendu du «consensus» donc, le
voilà qui s’en remet au… peuple
pour un «sondage» dont le moins
qu’on puisse dire est qu’il est cousu
de fil blanc. Il n’est même pas
besoin de discuter de ses résultats
et de leur crédibilité scientifique.
Deux questions y figurent. Dans la
première, il demande aux Algériens
ce qu’ils pensent de «l’initiative du
MSP». Comme il ne viendra à per-
sonne l’idée d’aller contrôler l’opé-
ration dans son déroulement et ses
résultats, Makri s’en sortira la
conscience tranquille, qu’il ne man-
quera pas d’exhiber le moment
venu, en prenant l’opinion à
témoins : il n’y a pas de candidat du
consensus, je suis l’unique rassem-
bleur ! Et la première question préfi-
gure déjà la seconde. En demandant
aux Algériens ce qu’ils pensent de
la candidature de Bouteflika pour un
cinquième mandat, il ne va quand
même pas s’accommoder d’un
résultat contraire à celui dont il
caresse le rêve secret. Parce que le
chef du MSP, comme tous les isla-
mistes ne lâchent jamais rien et en
l’occurrence, il est convaincu que
tout peut arriver. Et si ça… arrive
dans le sens de ses «prévisions» et
de son souhait, c’est tout bénef. A
moins que tout ça ne soit plus pro-
saïque : Chercher la manière la plus
honorable d’assumer une candida-
ture, même sans illusion, ce qui
n’est déjà pas si mal, dans sa tête.
S. L.
Actualité
Démission, destitution
ou dissolution ?
La crise sans précédent
qui secoue l’Assemblée
tient en haleine tous les
observateurs politiques du
pays lesquels demeurent
partagés dans leurs ana-
lyses sur l’issue probable
que pourrait avoir un tel
évènement.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) -
Chaque jour qui passe apporte
désormais avec lui son lot d’inter-
rogations et de supputations sur
les suites possibles du feuilleton en
cours à l’APN. Son président, est
comme on le sait, au centre d’une
grosse vague de contestations
émanant de 360 députés qui récla-
ment son départ immédiat. Il lui est
notamment reproché une «mauvai-
se gestion des affaires de
l’Assemblée» et des prises de
décisions unilatérales entravant le
bon fonctionnement de l’hémi-
cycle».
Cinq organisations politiques
sont unies au tour du projet de des-
titution. A leur tête, les deux partis
majoritaires, le RND et le FLN. Le
secrétaire général de ce parti s’est
montré particulièrement virulent à
l’égard de Saïd Bouhadja exigeant
son départ immédiat et incondition-
né «par une porte de sortie hono-
rable». Une motion comportant
l’ensemble des signatures des
députés concernés a été adressée
au mis en cause jusque-là décidé à
ne pas se laisser «abattre» dans
les conditions actuelles.
Bouhadja surfe depuis sur la
vague qui déferle à l’APN. S’il tente
de résister de son mieux, ses atti-
tudes et déclarations parfois
contradictoires ont au contraire
contribué à brouiller toutes les
cartes. Jusqu’à hier, la lisibilité était
encore nulle. Après avoir annoncé
La présidence lance
une première fois son intention de
démissionner (peu après l’éclate-
PARLEMENT : AFFAIRE SAÏD BOUHADJA
son premier message
L’affaire du président de l’Assemblée populaire natio-
nale, Saïd Bouhadja, a connu un nouveau rebondisse-
ment, hier mardi. Face au refus de ce dernier de déposer
sa démission comme exigé par les quatre partis de la
majorité présidentielle en plus du groupe des indépen-
dants à l’APN, c’est, cette fois, la présidence de la
République qui s’implique, de manière indirecte mais
suffisamment claire, pour signifier la fin de règne de
l’actuel troisième personnage de l’Etat.
Kamel Amarni - Alger (Le
Soir) - Le palais d’El Mouradia
s’est manifesté, en effet, à travers
le ministère des Affaires étrangères
qui, comme nous l’annoncions
dans notre précédente édition, est
intervenu, hier mardi, à sa manière,
dans cette affaire Bouhadja. Ont
été, effectivement annulées, les
audiences que devait accorder, au
niveau de l’Assemblée, d’abord ,le
député islamiste, Lahkdar
Benkhellaf à l’ambassadeur du
Japon à Alger, puis le président de
l’APN Saïd Bouhadja à l’ambassa-
drice de Cuba à Alger. Ce n’est pas
tout. Bouhadja verra également
BOUHADJA ET L’APN
Saïd Bouhadja, président de l’APN.
ment de l’affaire), il s’est vite rétrac-
té et demeure campé sur une seule
position : attendre la décision du
président de la République, seul
habilité, estime-t-il, à trancher dans
une affaire aussi sensible.
Plus d’une dizaine de jours ont
passé sans que la décision éma-
nant du plus haut sommet de l’Etat
ne se fasse connaître. Bouhadja
qui a longtemps insisté sur la
confiance qu’avait placée en lui
Bouteflika au moment de sa nomi-
nation refuse de se retirer…
lorsque l’exigence provient de
Ould-Abbès que l’on dit s’exprimer
au nom des centres de décisions
les plus restreints.
Le président de l’Assemblée
nationale n’ignore pas non plus
que son affaire fait l’objet d’une
large couverture de l’agence de
presse gouvernementale (APS)
traditionnellement silencieuse sur
tous les sujets ayant un lien avec
les conflits au sein des institutions
de l’Etat. Depuis, les analyses se
font plus aiguës et les scénarios se
multiplient. Toutes les perspectives
se basent naturellement sur la
situation prévalant actuellement au
être annulée l’audience qu’il devait
accorder à l’ambassadeur de
Tunisie à Alger et initialement pré-
vue pour aujourd’hui mercredi.
Selon une source officielle, «il
s’agit-là, à travers ces annulations
d’activités d’ordre diplomatique
d’un message destiné à Saïd
Bouhadja pour qu’il comprenne
que, désormais, il n’a plus seule-
ment affaire à des groupes parle-
mentaires ou des partis politiques,
mais à l’Etat» ! D’ailleurs, et depuis
qu’il fait face à la gigantesque
contestation communément menée
par une coalition composée du
FLN, du RND, du MPA, de TAJ du
Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE
Photo : NewPress
sein de l’APN. L’une des premières
conséquences est déjà en cours :
les députés contestataires ont
annoncé leur décision de geler
leurs travaux au sein de
l’Assemblée. Ce gel est en cours.
Lundi, la cérémonie d’installa-
tion de la commission d’amitié
algéro-zimbabwéenne n’a pu ainsi
se dérouler. La moindre initiative
ou tentative des députés non
concernés par le mouvement est
également soumise aux entraves
des représentants du FLN qui
veillent scrupuleusement à ce que
les directives de Ould-Abbès soient
bien appliquées. Ce dernier avait
annoncé le gel des travaux dans le
cas où la démission n’était pas
annoncée. C’est le cas aujourd’hui.
Les travaux de l’Assemblée sont
bloqués. Les projections sont en
cours. On s’interroge surtout : le
président de l’APN finira-t-il par
céder à la pression qui s’exerce et
démissionner de son poste ? Dans
le cas présent, la situation retrou-
verait son cours normal avec l’élec-
tion d’un nouveau responsable.
Hier encore, Bouhadja affirmait
publiquement qu’il attendait tou-
groupe des indépendants à l’action des députés et des partis
l’Assemblée, en plus de députés de
25 autres petits partis alliés au parti
majoritaire le FLN, qui, tous, ont
demandé son départ de la tête de
l’APN, Bouhadja n’a cessé de répé-
ter, à travers des déclarations
médiatiques ou à certains de ces
visiteurs, que «seul un appel du
président de la République en per-
sonne me fera partir».
En réalité, Saïd Bouhadja a
déjà adressé un courrier officiel à
Abdelaziz Bouteflika où il précisait
qu’il a été… démissionné, en fai-
sant allusion à la motion signée
contre lui par les 351 députés. «Il
espérait une réponse officielle de la
part du Président ou de la prési-
dence. Ce qui n’adviendra jamais,
bien évidemment», nous révèle
notre source qui explicite toutefois
la chose lorsqu’elle précisera enco-
re : «Quand la présidence ne
répond pas à un courrier, cela équi-
vaut une réponse tout de même !
Un silence, en l’espèce, qui signifie
un acquiescement présidentiel à
3
jours la décision de la présidence
de la République. Une surprise de
dernière minute n’est cependant
pas écartée. Et puisque dans le
monde politique, rien n’est impos-
sible, d’aucuns vont jusqu’à s’inter-
roger sur les capacités du prési-
dent de l’APN à pouvoir inverser la
vapeur en s’attirant la sympathie
d’élus pas très convaincus.
A Tizi-Ouzou, des responsables
du FLN lui ont, en tous les cas,
déjà apporté un soutien public. La
piste reste cependant vague et
incertaine à l’heure actuelle. Tous
les éléments militent en effet pour
un autre scénario fréquemment
évoqué par les acteurs politiques :
le blocage total de toutes les struc-
tures de l’APN. Une telle paralysie
induirait de ce fait une situation
sans précédent dans le pays et
pourrait mener inéluctablement
vers la dissolution du Parlement.
Pour le président du MPA
(Mouvement populaire algérien),
cette dernière possibilité reste la
seule possibilité envisageable si
Bouhadja (qu’il présente comme
un homme sage) refuse de démis-
sionner induisant ainsi un blocage
total des travaux de l’hémicycle.
Une question se pose cepen-
dant aujourd’hui avec insistance :
combien de temps durera encore
cette crise et jusqu’où pourra aller
le bras de fer en cours ? La situa-
tion qui perdure depuis plus d’une
dizaine de jours n’est pas pour
apaiser la situation politique déjà
tendue dans le pays. Au-delà de
quarante huit heures, la persistan-
ce du conflit ne fera qu’accentuer
le pourrissement et confirmer
l’existence d’une réelle crise à un
niveau plus élevé. D’où cette autre
interrogation : la persistance du
blocage sera-t-elle sans consé-
quence sur la bonne marche des
préparatifs pour l’échéance électo-
rale à venir ?
A. C.
de la majorité engagée contre
Bouhadja». A en croire certaines
indiscrétions aussi, le toujours pré-
sident de l’APN, ne se faisant plus
trop d’illusions quant à la position
réelle de Bouteflika, aurait confié à
certains de ces visiteurs que, si
d’ici jeudi il n’obtenait pas de
réponse officielle à la correspon-
dance qu’il avait adressée à la pré-
sidence, il déposerait sa démis-
sion. Quoi qu’il en soit, l’homme
aura tout fait pour résister face à
ses contestataires «directs», à
savoir les députés de son propre
camp politique, y compris en s’al-
liant avec les députés de l’opposi-
tion. En tout cas, il multiplie les ren-
contres avec l’opposition.
Hier mardi, il a reçu, par
exemple, le groupe parlementaire
du RCD. «Peine perdue ! Il partira
et cela ne saurait tarder», affirme
notre source qui évoque l’agenda
assez chargé qui attend le
Parlement en cette rentrée…
K. A.
 4
Le Soir
d’Algérie Actualité

Le Cnes interpelle Hadjar

Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

IL DÉNONCE LA SITUATION «CATASTROPHIQUE» DE L’UNIVERSITÉ

Au ministre de l’Enseignement supérieur qui affiche Le Cnes déplore que «l’ouver-

son satisfecit, le Cnes répond que la situation de l’univer- ture de certaines spécialités soit
sité est «catastrophique» en dépit du discours officiel. Le soumise au diktat de l’adminis-
tration» et que certaines spéciali-
syndicat appelle ses troupes à se mobiliser en organisant
tés «soient fermées de façon
des assemblées générales afin de déterminer les
préméditée pour des raisons
meilleures actions à entreprendre pour faire aboutir la qu’on ignore à l’image des
plateforme de revendications. sciences politiques, de la socio-
logie politique et de l’interpréta-
Nawal Imés - Alger de 70% des enseignants ne
riat».
(Le Soir) - A peine quelques dépassent pas les 46 000 DA
jours après la reprise des cours, depuis 2008. Le syndicat affirme que des
le Conseil national des ensei- Le Conseil national reven- milliers de détenteurs des
gnats du supérieur (Cnes) inter- dique un salaire décent qui ne diplômes de doctorat et magister
pelle le ministre de soit pas inférieur à 100 000 DA. Il «normalement considérés parmi
l’Enseignement supérieur. appelle également à relancer les l’élite, subissent une humiliation
Le syndicat appelle Hadjar à programmes de logements gelés intolérable, plusieurs années
«mettre fin à toutes les injustices depuis quelques mois et à en après la fin de leurs études, ils
et trouver des solutions aux diffé- programmer de nouveaux. peinent à trouver un poste

rents problèmes vécus par le
secteur».
Les enseignants affiliés au
syndicat sont appelés à se mobi-
liser pour défendre la plateforme
de revendications en organisant
des assemblées générales
devant arrêter les actions à
adopter afin de permettre l’abou-
tissement de la plateforme de
revendications.
Le Conseil national du Cnes a
exprimé son indignation par rap-
port à la situation socio-profes-
sionnelle de l’enseignant univer-
sitaire, affirmant que les salaires
Sur un plan purement péda-
gogique, le Cnes estime que
«malgré les discours qui visent à
occulter la situation catastro-
phique de l’université algérien-
ne», plusieurs dossiers sont en
attente de règlement.
Le syndicat revendique la
levée du gel concernant la créa-
tion des laboratoires scientifiques
et la limitation du pouvoir de
l’administratif sur le scientifique
«pour une meilleure prise en
charge d’un secteur considéré
par les autorités comme étant
stratégique».
décent, et cela malgré un besoin
énorme dans l’enseignement
supérieur, dont les responsables
préfèrent gérer la pédagogie
avec des heures supplémen-
taires au profit d’une catégorie
d’enseignants qui ne font même
pas leur charge normale, et aussi
au profit de vacataires n’ayant
même pas les diplômes requis.
Des sommes énormes sont
utilisées de façon opaque avec
ces heures supplémentaires, ce
qui nous pousse à interpeller la
tutelle afin d’ouvrir une enquête
concernant leur utilisation, et
Remous à l’université,
d’ouvrir des postes pour les
détenteurs des diplômes de
magistère et doctorat».
Abordant la question pure-
ment organique, le Cnes salue
«le rôle joué par les syndicalistes
du Cnes, et leurs sacrifices pour
renforcer leur syndicat, et cela
malgré le harcèlement et les blo-
cages qu’ils subissent. Nous rap-
pelons qu’en dépit de la crise
organique fabriquée de toutes
pièces par des cercles que tout
Photos : DR
le monde connaît, le Conseil
national ne ménagera aucun
effort pour rassembler tous les
honnêtes syndicalistes afin de
renforcer notre syndicat.
Une commission dont les pré-
rogatives ont été définies par le
Conseil national a été installée
afin d’ouvrir des canaux de com-
munication avec toutes les
bonnes volontés qui militent pour
un Cnes autonome et fort».
N. I.

Près de 127 milliards de dinars

SELON LE DG YACINE BENDJABALLAH

La coopération
ALGÉRIE-TURQUIE

économique pour la rénovation du parc de la SNTF

avant tout
L’Algérie est un important partenaire
pour les Turcs en Afrique. La Turquie
ambitionne d’augmenter le volume des
échanges commerciaux avec l’Algérie.
C’est ce qu’a souligné l’ambassadeur turc
à Alger, Mehmet Poroy, hier au forum du
quotidien arabophone El Wassat.
Mehmet Poroy a ainsi indiqué que le
s t o c k d e s i n v e s t i ssements turcs en
Algérie a atteint 3,5 milliards USD et le
volume des échanges commerciaux entre
les deux pays a atteint 3 milliards USD en
2017. Il a ajouté qu’il y a près d’un millier
d’entreprises turques qui opèrent en
Algérie dans différents secteurs d’activité
comme le bâtiment et les travaux publics,
la sidérurgie, le textile et encore l’agroali-
mentaire et les produits hygiéniques.
Dans le même contexte, l’ambassa-
deur de Turquie a rappelé que l’Etat turc
adopte une politique souple en matière
d’octroi des visas pour les Algériens, pré-
cisant que 220 000 Algériens se sont ren-
dus en Turquie en 2017. «C’est une
simple formalité pour les demandeurs de
moins de 18 ans et de plus de 35 ans qui
ont leurs visas automatiquement sur inter-
net.
Le directeur général
de la SNTF, Yacine
ration très prochaine d’un
centre de compétences de
Bendjaballah, a indiqué haute technologie dans le
domaine de la signalisation et
que la rénovation du
de la mobilité des convois fer-
parc de son entreprise roviaires, quant à l’élimination
aura nécessité, à ce
des passages à niveau, «des
jour, un investissement études sont engagées et sont
de quelque 127 milliards à un stade avancé», a-t-il pré-
de dinars. cisé. Abordant le phénomène
Invité lundi de la rédaction de jet de pierres contre des
de la Chaîne 3, le directeur trains en mouvement, le DG a
général de la SNTF est revenu rappelé que ces actes mal-
sur le programme de moderni- veillants restent malheureuse-
sation de la Société nationale ment «une réalité amère»
des transports ferroviaires contre laquelle, dit-il, «on a
(SNTF) et l’acquisition de tout fait». Le responsable a
nouveaux matériels roulants. souligné que pour le train
Yacine Bendjaballah, DG de la SNTF.
Un objectif engagé et fixé Coradia, «qui en 6 mois d’ex-
2016 avec l’entreprise ferro- de cet accord était l'élabora-
depuis 2013 avec un program- ploitation, a vu 80% de ses
viaire française SNCF ciblant tion d'un référentiel pédago-
me d’action pour de nouvelles vitres brisées», un fournisseur
les priorités et les besoins gique et l'engagement dans un
dessertes assurées par 17 local allait fournir des vitres
exprimés en matière de forma- processus de certification pour
autorails de type Coradia. Il neuves, regrettant au passage
tion du personnel, sachant atteindre les standards inter-
est à préciser que l’acquisi- que les actions de sensibilisa-
que quatre écoles consacrées nationaux en matière de pres-
tion de nouveaux trains, en tion entreprises pour faire ces-
à la formation des métiers des tations et de services.
même temps que la rénova- ser ces actes inciviques
cheminots ont été réalisées au C e p e n d a n t ,
tion du parc roulant, devrait n’aient pas donné lieu à des
niveau de Annaba, Rouiba, M. Bendjaballah a saisi l’occa- résultats concluants.
permettre de transporter 60
Batna et Oran. L'autre objectif sion pour annoncer l’inaugu- Ilhem Tir
millions de voyageurs et 17
millions de tonnes de fret/an à
SIDI-BEL-ABBÈS
partir de 2020.

Le ministère met fin aux fonctions

L’instruction des dossiers des autres
Les activités d’achemine-
ne dépassent jamais les 3 ou 4 jours et
ment des marchandises,

de 3 directeurs relevant de la santé

peuvent l’avoir le jour même», a-t-il expli-
qué. Et de déclarer en réponse à une
question sur la suppression des visas
entre les deux pays : «La suppression du
visa obéit à une logique de réciprocité.
Mais, le visa ne pose aucun problème
pour la circulation des personnes entre
l’Algérie et la Turquie devenue ces der-
nières années l’une des plus importantes
d e s t i n a t i o n s t o u r istiques pour les
Algériens».
L. H.
parmi lesquelles le fer et le
phosphate occupent, dit-il,
près de 40% du total du trafic
de la SNTF. Pour ce qui est
L’on a appris en dernière minute qu’une décision ministérielle vient de tomber sur le
de l’investissement relatif à la
bureau de la DSP (Direction de la santé et de la population) de Sidi-Bel-Abbès notifiant la fin
ressource humaine, un pro-
de fonction de 3 directeurs actuels à savoir celui du CAC (Centre anticancéreux), celui de
gramme de formation a été
l’EPH de Sidi Djilali et le directeur de la maternité.
lancé il y a également 3 ans
Pour rappel, une enquête est ouverte depuis quelques mois par la gendarmerie portant
donnant lieu à une nette amé-
sur une présumée mauvaise gestion et dilapidation des deniers de l’Etat au niveau de la
lioration du service à la clien-
maternité par laquelle ont transité les 3 directeurs démis.
tèle selon le DG. Pour rappel,
A. M.
il ya eu des accords signés en
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Le Soir

Le ministère de la Santé signe les avenants

d’Algérie Actualité Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

RUPTURE SUR LE MARCHÉ DU MÉDICAMENT

Le ministère de la Santé a signé, hier, les avenants des grammes ont été déposés. Pour les
programmes additionnels d’importation des médicaments. 15% restants, souligne-t-elle, une pro-
Le département de Hasbellaoui pense régler le problème
longation d’une semaine leur a été
accordée pour leur permettre de dépo-
de rupture à travers cette démarche. Préférant minimiser ser leurs programmes. Les pro-
l’ampleur du problème de rupture du médicament, ce grammes, assure-t- elle, seront signés
département souligne que certaines marques ne sont pas et remis aux opérateurs avant la fin de
disponibles pour la plupart des 243 médicaments signalés
l’année. Les opérateurs se plaignent
souvent de la lenteur dans la libération
en rupture par les opérateurs. des programmes d’importation.
Salima Akkouche - Alger (Le dans les délais. «Pour l’exercice 2019, Pourtant, selon les déclarations de
Soir) - La directrice de l’Agence natio- nous allons remédier à tout ça. l’invité de la radio, c’est plutôt eux qui
nale des produits pharmaceutiques a Nous avons donné suffisamment ne déposent pas leurs programmes
indiqué qu’il a été décidé d’accorder de temps aux opérateurs pour pouvoir dans les délais. Par ailleurs, l’Union
des avenants des programmes addi- déposer leurs programmes d’importa- nationale des opérateurs en pharma-
tionnels d’importation des médica- tion», a indiqué la directrice de l’agen- cie, (Unop) estime qu’il y a un grand
ments pour combler les insuffisances ce du médicament lors de son passage fossé entre le langage officiel et la réa-
et les ruptures en médicaments. dans l’émission, l’invité de la rédaction. lité du terrain. M. Kerrar qui a présidé
Les opérateurs eux, ne sont pas Elle a rappelé que le ministère de la hier l’assemblée générale de l’Unop a
optimistes. Le problème de rupture ne Santé a envoyé, depuis le mois de indiqué que les opérateurs sont exas-
sera pas réglé dans l’immédiat puisque juillet dernier, une note aux opérateurs pérés par les difficultés qu’ils rencon-
trent. Des difficultés qu’il devait expo-

plusieurs mois vont s’écouler entre le
temps où les commandes seront
enclenchées et le temps de les récep-
Photo : DR
les informant qu’ils disposent d’un délai
jusqu’au 30 septembre pour déposer ser hier lors de la réunion de la cellule
leurs programmes d’importation. de veille.
S. A. Le problème de rupture ne sera pas réglé dans l’immédiat.

L’utilisation excessive des pesticides

tionner. Pourtant, le ministère de la Jusqu’à présent, dit-elle, 85% des pro-
Santé doit le savoir.

JOURNÉE NATIONALE DE VULGARISATION AGRICOLE

Mme Ouatfa Benayad Cherif qui
s’exprimait, hier, sur les ondes de la

menace les ruches

Radio nationale Chaîne 3, a rappelé
que le ministère de la Santé a redyna-
misé la cellule de veille de médica-
ments depuis le mois d’août dernier.
Lors des réunions précédentes, les
trois organisations qui regroupent les
producteurs, les pharmaciens et les dis-
tributeurs ont remis une liste de 243
médicaments en rupture à la Direction
générale de la pharmacie. Or, souligne
Mme Benayad, après analyse, «ce n’est
pas tous ces produits qui sont en ruptu-
re mais ce sont certaines des marques
qui ne sont pas disponibles». Pourtant,
l’organisation des pharmaciens et des
opérateurs affirment le contraire.
Mme Benayad qui occupe aussi le
poste de directrice générale de la phar-
macie au ministère de la Santé a assu-
ré que le problème de rupture du médi-
cament ne sera pas posé en 2019.
Selon elle, le département de
Hasbellaoui a pris ses dispositions
pour pouvoir signer les programmes
d’importation pour l’exercice 2019
«Il n’y a pas de concertation entre les agriculteurs et miel, l’huile d’olive, un jeune produc- miel de plus de 4 000 quintaux.
les apiculteurs quant à l’utilisation des pesticides. teur de miel nous révèle que dans Evoquant avec lui l’inquiétude des
l’année, ses 160 ruches produisent apiculteurs quant à l’utilisation par
Censés être utilisés pour soigner leurs productions, 15 quintaux de miel. les agriculteurs de pesticides,
leur utilisation inadaptée et excessive porte atteinte à Un chiffre qui semble énorme si M. Zedam, dira que la Chambre
nos abeilles.» Un aveu désolé d’un apiculteur de la on y additionne les productions des de l’agriculture «conseille aux agri-
wilaya d’Oran rencontré à l’occasion de la Journée centaines d’apiculteurs que compte culteurs, ainsi qu’aux arboriculteurs
la wilaya. Mais une question s’impo- l’utilisation modérée des pesticides.
nationale de vulgarisation agricole organisée par la se : comment reconnaître le bon du Même au niveau de l’institut de pro-
Chambre d’agriculture d’Oran. moins bon des miels proposé à la tection des végétaux à travers la
vente dans le commerce ? M. station de Misserguine, on privilégie
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - duits nocifs pour les abeilles.
Zedam Houari, secrétaire général le traitement biologique plus que le
Pour ce producteur de miel, les «Durant ces périodes, l’on trouve
de la Chambre de l’agriculture de la traitement chimique pour minimiser
agriculteurs qui utilisent les pesti- des centaines d’abeilles mortes
wilaya d’Oran, dira que justement, la généralisation de l’utilisation des
cides pourraient au moins prendre autour des ruches, allant jusqu’à
c’est à travers ce type de salon pesticides». Toutefois, il reconnaît
en considération la période de fleu- 300. D’autres peuvent être por-
qu’«on essaye de faire participer que tous n’adhèrent pas à cette
raison et éviter d’utiliser ces pro- teuses de ce pesticide et ainsi au
les vrais apiculteurs, vers lesquels méthode, mais que ses services
lieu d’avoir un miel pur, on a un pro-
duit contaminé.» D’où toute l’impor- je conseille d’ailleurs au citoyen de continuent de sensibiliser et de

LISTE DES PRODUITS tance d’une concertation et d’une se rapprocher pour se procurer le convaincre.

Les limites d’une mesure

harmonie dans le travail de chaque vrai miel pur et garder un contact Cette journée qui prend fin

INTERDITS À L’IMPORTATION agriculteur et apiculteur. Ce qui est
loin d’être une mince affaire, de
l’aveu de notre interlocuteur qui dira
que beaucoup exagèrent dans l’uti-
lisation des pesticides.
L’interdiction à l’importation de 870 produits n’a En visitant les dizaines de
stands d’exposition de produits
pas atteint les objectifs qui lui ont été assignés par locaux tels que, la gelée royale, le
direct avec le producteur».
Pour notre interlocuteur, aujour-
d’hui l’élevage apicole dans la
wilaya d’Oran connaît un regain
important tant par le nombre des
apiculteurs que des associations
versées dans ce domaine qui sont
au nombre de neuf. La wilaya
aujourd’hui, se passe au complexe
sportif d’Es Senia où des prix attrac-
tifs sont proposés pour l’occasion,
ainsi que différentes variétés de miel
à des prix oscillant entre 3 000 et
6 000 DA le kilo. L’huile d’olive est,
quant à elle, proposée entre 600 et
1 000 DA selon la quantité souhaitée.

Exportation de 15 000 tonnes de brames

le gouvernement.
d’Oran compte une production de A. B.

M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président de l’Association nationale des

commerçants et artisans (ANCA) soutient que la mesure d’interdiction à l’impor- COMPLEXE SIDER EL HADJAR
tation de pas moins de 870 produits est loin d’avoir atteint les deux objectifs qui
lui ont été assignés, à savoir la réduction de la facture d’importation ou l’encou-
ragement de la production locale dans les créneaux touchés par cette mesure.
«Il n’y a pas l’équivalent en matière de production des produits interdits à l’im-
portation, ce qui n’a pas été pour permettre la stabilité de l’offre et de la deman-
de à même de stabiliser, à son tour, les prix», affirmait, hier mardi, Hadj
Après bien des péripéties qui ont failli gripper pour long- Les banderoles affichées lors de
Boulenouar au forum du quotidien El Mihouar. temps la machine du complexe sidérurgique El Hadjar, cette marche et les interventions
des travailleurs à la tribune, comme
Aussi, a-t-il ajouté, la facture d’importation des produits de consommation a, filiale du groupe Sider, des lueurs d’espoir se font jour. celles brandies au mois d’août
au lieu de baisser, augmenté au contraire puisqu’elle est, depuis le début de
Depuis bien longtemps, rares ont novembre à Alger (2 foires) et en écoulé, lors de la marche réclamant
l’année en cours, de l’ordre de 7 milliards de dollars et atteindra facilement les
été les produits de ce complexe qui Mauritanie (1 foire). le retrait de confiance au syndicat
9 milliards de dollars d’ici le 31 décembre prochain». Pour lui, «il ne suffit pas
prennent la mer et/ou la route vers Ces initiatives œuvrent à redon- non élu, vœu qui a d’ailleurs été
d’interdire l’importation de certains produits. Faudrait-il que les produits de sub-
stitutions locaux soient en quantités suffisantes à même de combler les déficits un pays étranger. Un chargement de ner à l’usine sa vitalité qui avait été exaucé par le patron de la centrale
engendrés». Estimant qu’un importateur n’est ni un homme d’affaires et encore quelque 15 000 tonnes de brames malmenée par ceux introduits dans syndicale, visaient les mêmes per-
moins un patron, le président de l’ANC plaide, par ailleurs, pour que cette mesu- est sur le point d’être expédié vers le complexe pour défendre leur par- sonnes : Baha Eddine Tliba et ses
re d’interdiction à l’importation touche en priorité les «céréales, l’huile et le l’Italie à partir du port de Annaba, rain, le sulfureux député de Annaba. acolytes. «Depuis leur introduction
sucre». Une idée que partage le président de l'Association de protection du selon la cellule de communication de Ils tenaient illégalement le syndicat au sein du complexe, ces per-
consommateur de la wilaya d'Alger qui s’interroge sur le fait que le sucre produit ce fleuron de l’industrie nationale. avec en plus une totale main mise sonnes ne seraient intéressées que
localement soit «plus cher» que celui importé. Ceci démontre, si besoin est, le sur le comité de participation. Leurs par une seule chose : accaparer les
Le duo est d’accord pour la révision de la politique des subventions afin degré de conscience des travailleurs actions ne coïncident nullement sommes de plus de 26 milliards de
qu’elle soit plus ciblée, mais néanmoins, en désaccord concernant la problé- et de leur direction pour le même but avec ceux qui vont au charbon, dinars destinées à la deuxième
matique de la flambée des prix, que ce soit des produits ou des services. : relever le défi de l’exportation. n’ayant pour seul souci que la sau- phase de réhabilitation de l’usine à
Boulenouar ressassait ses traditionnelles «explications», notamment sur les L’offensive tous azimuts de la vegarde de leur outil de production travers leurs entreprises de sous-
fameuses «périodes de soudure» engendrant, de ce fait, des perturbations direction et des travailleurs du com- qui fait vivre plus de 4 000 tra- traitance en écartant tout concur-
dans les approvisionnements et donc, des flambées des prix. Zebdi a mis cela plexe ne s’arrête pas là. Dans une vailleurs. D’où l’organisation de leur rent par la pression et les
sur le compte de la «régulation» qui fait cruellement «défaut». démarche innovante, il projette la récente marche, en ce début de menaces», diront plusieurs tra-
Quant au président de l’Apoce, il plaide pour le «maintien temporaire» des tenue de trois foires-expositions semaine, appelant à interdire l’accès vailleurs rencontrés lors des mou-
marchés informels des fruits et légumes dans l’attente de l’installation partout, pour la promotion des différents pro- à toute personne étrangère au com- vements de protestation à l’intérieur
de marchés de proximité.
duits de l’usine. Elles seront organi- plexe dans le but de l’empêcher d’in- du complexe.
M. K.
sées durant ces mois d’octobre et terférer dans la gestion de celui-ci. A. Bouacha
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Le Soir
d’Algérie Régions Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

Un baron arrêté et 155 kilogrammes

DÉMANTÈLEMENT D’UN IMPORTANT RÉSEAU DE TRAFIC DE DROGUE À ALGER

de résine de cannabis saisis

Les services de la police ont fait tomber un important de résine de cannabis saisies ainsi
réseau de trafic de drogue à Alger. Leurs investigations que trois véhicules touristiques et
ont abouti à l’arrestation de huit personnes dont un baron 21 téléphones portables utilisés
dans le trafic du groupe. il s’agit du
et la saisie de 155 kilogrammes de résine de cannabis. plus gros trafic de drogue démante-
La brigade de lutte contre le tra- être introduite dans la capitale, lé depuis le début de l’année
fic illicite des stupéfiants relevant nous avons mis un dispositif en
2018», affirme le lieutenant R.
de la division du Centre de la police place qui a permis d’arrêter quatre
Abdellah.
judiciaire de la Sûreté de la wilaya personnes et de saisir 32 kilo-
Agés entre 35 et 50 ans, les
d'Alger en coordination avec les grammes de résine de cannabis»,
services de l’Armée nationale a expliqué hier, le lieutenant de membres du groupe démantelé
populaire (ANP), a lancé ces der- police R. Abdellah, chef de brigade sont tous natifs d’Alger. «ils acti-
niers jours, un immense coup de de lutte contre le trafic illicite des vaient à Alger-Centre et sont tous
filet à Alger. En une semaine, un stupéfiants relevant de la division des récidivistes.
important réseau de trafic de du Centre de la police judiciaire de Certains d’entre eux étaient
drogue a été démantelé. Huit per- la Sûreté de la wilaya d'Alger. d’ailleurs recherchés», ajoute le

sonnes ont été arrêtées et 155 kilo-
grammes de résine de cannabis
saisis.
«Suite à des informations parve-
nues à nos services qui font état
d’une quantité de drogue qui devait
Poursuivant leurs investigations,
les indices ont guidé la police vers
la perquisition du domicile du four-
nisseur principal du groupe. ici, 120
kilogrammes de résine de cannabis
ont été découverts ainsi que 240
millions de centimes et 260
grammes d’or. «Ce fournisseur est
le baron qui commande le centre
Photo : DR.
chef de brigade de lutte contre le
trafic illicite des stupéfiants relevant
permis par la suite de mettre la de la division du Centre de la police
main sur les autres maillons du judiciaire de la Sûreté de la wilaya
réseau. «En tout, huit personnes d'Alger.

Des pluies salvatrices

d’Alger», précise-t-il.L’enquête a ont été arrêtées, 155 kilogrammes Ry. N.

SOULAGEMENT CHEZ LES AGRICULTEURS DE RELIZANE

Avec des terres fertiles localisées dans la plaine, la commu- toute la vallée. «J'ai eu des pics de l'agent de vulgarisation agricole. été donné de constater que cette
ne de Mendès est à vocation céréalière. Après un été qui a vingt-cinq quintaux à l'hectare. Ce «Si tous les agriculteurs suivaient filière occupe une place prépondé-
empiété sur la saison automnale, les pluies sont arrivées au bon n'est pas par hasard, mais parce nos recommandations et nos rante en ce qui concerne l'activité
moment. qu'en plus de mon expérience, j'ai conseils, c’est-à-dire ce qu'il faut agricole dans cette commune.
A la veille du lancement officiel Maintenant, c'est le moment de très bien suivi les conseils donnés faire du début jusqu'à la fin, les ren- Par contre, les cultures maraî-
de la campagne labours-semailles, semer», nous expliquera ce céréali- par les responsables agricoles de dements seront meilleurs surtout chères sont presque quasi-nulles
des pluies torrentielles sont tom- culteur qui prospectait déjà les la subdivision de Mendès. lorsque la pluviométrie est espa- du fait que le barrage de Gargar
bées sur toute la région. «Certes, champs à l'entrée du chef-lieu com- il ne faut pas se contenter d'em- cée. s’en trouve éloigné.
les céréaliculteurs ont déjà préparé munal. L’interlocuteur souhaite que blaver les champs et attendre. il y a Car tout dépend aussi des Avec l'ouverture d'une piste de
leurs champs, mais avec ces quan- cette année soit aussi prolifique beaucoup de travail à faire jusqu'à conditions climatiques et météoro- ce côté, ce serait peut-être possible
tités d'eau tombées notamment la que l'an dernier durant lequel il a la moisson», nous ajoutera-t-il, logiques», nous expliquera le dans quelques années.
veille de dimanche, c'est de bon obtenu les meilleurs rendements de C'est aussi le point de vue de même agent. En définitive, il nous a A. Rahmane

Sensibilisation pour l’hygiène dans les crèches

augure pour la saison», nous
répondra un vulgarisateur agricole
communal.
Et de poursuivre : «Nous avons
environ huit cents hectares qui
attendent d’être emblavés. Pour la
saison, tout est fin prêt, notamment
la semence. Nos céréaliculteurs ont
suffisamment de blé de multiplica-
tion, ensuite, ils ont cette possibilité
de s'approvisionner au près de la
CNLS de Mendès».
Du côté des agriculteurs, c'est le
soulagement. «il ne fallait pas
attendre que la pluie tombe. Nous
avons pris nos précautions à
l'avance. Car, une fois que les
terres regorgent d'eau, les
machines agricoles ne pourront
plus y pénétrer, c'est pourquoi nous
avons commencé les labours au
mois d'août.
AÏN-TÉMOUCHENT
Dans le but de parer à toute intoxication alimentaire et éviter tels les yaourts ne sont pas posés domaine dont certaines relèvent du
des désagréments aux chérubins des différentes crèches acti- dans des lieux protégés. Certaines dispositif social. «Nous demandons
vant sur le territoire de la wilaya de Aïn-Témouchent, une cam- crèches sont domiciliées au niveau qu’il y ait des crèches et non des
pagne de sensibilisation au profit de ces crèches est menée par des étages supérieurs des garderies d’enfants.
l’Organisation algérienne de protection et d’orientation de immeubles abritant plusieurs loca- il serait souhaitable que chaque
consommateur et son environnement (Apoce). taires où le bruit et la circulation crèche soit dotée d’un espace pour
Cette campagne est organisée l’utilisation des gants pour la prépa- peuvent causer des désagréments la création des activités afin d’incul-
par l’association Apoce dont le pré- ration des repas alimentaires aux aux enfants. quer la culture environnementale à
sident est M. Saïdi Farid, en colla- enfants. ils ont relevé qu’une Des médecins ont administré au l’enfant pour qu’il puisse s’épanouir
boration avec les services de la crèche aux odeurs insupportables personnel des conseils pratiques sur le plan mental et culturel.
direction du commerce et du exerçait sans registre de commer- pour l’hygiène sanitaire et la nutri- L’enfant ne doit pas se sentir
bureau d’hygiène de Aïn- ce. ils souhaiteraient que les pou- tion. Ainsi, ils ont réclamé la dispo- emprisonné ou privé de la liberté
Témouchent. voirs publics accomplissent des nibilité quotidienne d’un plat de s’exprimer ou de bouger. il est
Les membres de cette caravane inspections inopinées dans ces témoin. Pire encore, les crèches exigé que la crèche se soumette
ont informé les gestionnaires sur établissements publics. Des pro- embauchent des personnes sans à la réglementation légale.»
l’obligation de veiller à l’hygiène par duits alimentaires très sensibles formation ni expérience dans le S. B.

Des dizaines de manifestants

ABDELMOULA (NAÂMA)
SIDI-BEL-ABBÈS
Le cumul des redevances
pénalise les agriculteurs coupent la RN 22
Le cumul des redevances des agriculteurs envers les domaines les pénalise La paisible localité de Des dizaines de manifestants ont pas la première fois, puisque le
fortement a déclaré le président de l’Union nationale des paysans algériens en Abdelmoula, sise sur la RN coupé complètement la RN22, en député de la wilaya de Naâma a
marge du Salon de l’agriculture qui se tient actuellement au niveau de la nou-
22, relevant de la commune posant une barricade avec des interpellé le ministre de l’Energie
velle Chambre de commerce de Sidi-Bel-Abbès. pierres ainsi que des pneus brû- lors de sa dernière visite dans
D’après lui, il y a un cumul important depuis 1987 à ce jour que les agricul-
d’El-Kasdir (extrême nord-
lés, causant ainsi une paralysie cette région, sur ces recrute-
teurs doivent aux domaines soit 900 DA/ha par an. Des montants faramineux ouest du chef-lieu de la
totale du trafic routier de cette ments pour de simples emplois
dont les agriculteurs ne peuvent s’acquitter maintenant. Alors ces derniers wilaya de Naâma), s’est
route à grande circulation reliant (femmes de ménage, chauffeurs,
butent sur des entraves dans leur activité comme par exemple leur compte qui réveillée jeudi dernier dans la wilaya de Naâma à celle de gardiens, agents de service, …),
est bloqué, ils n’ont pas droit aux semences ni au crédit et même passibles de un grand mouvement de pro- Tlemcen. De même que la route qui sont toujours «importés» d’en
résiliation de leur titre de concession. Le président de l’Unpa se préoccupe de testation jamais égalé dans menant vers la société en ques- dehors de la wilaya. Enfin, les
cette situation qui ne libère pas l’agriculteur et le pénalise, alors que beaucoup le passé. tion a été également barrée. On citoyens ont indiqué que le pro-
de terres agricoles ont été abandonnées par les agriculteurs durant la décennie Les citoyens de ce hameau apprend qu’entre autres raisons blème du chômage bat son plein
noire supposant leur non-rentabilité. D’autres terres n’ont pas du tout été exploi-
ont décidé de sortir de leur mutis- principales qui ont poussé les dans cette localité qui est ignorée
tées pour diverses raisons et les redevances s’accumulent au point d’arriver à
me en organisant une manifesta- manifestants à la fermeture de la même de ses élus, alors que les
un stade préoccupant pour le détenteur du titre de concession. Le président a
tion pour exprimer leur méconten- RN 22, c’est le recrutement de opportunités d’emploi sont nom-
ajouté que lors du prochain Conseil national de l’agriculture qui se tiendra bien-
tement à propos de l’emploi dans deux simples agents, hors wilaya, breuses dans la région, «mais
tôt avec le ministre, nous plaiderons pour l’effacement de ces redevances pour
les entreprises environnantes et dans des postes n’exigeant aucune oreille attentive ne veut
encourager ceux qui veulent travailler la terre.
A. M. les mauvaises conditions dans aucun haut niveau des postu- nous écouter», disent-ils.
lesquelles vivent les habitants. lants, et ce n’est certainement B. Henine
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Le Soir
d’Algérie Régions

Journée noire
Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

KHEMIS MILIANA

Comme annoncé depuis des semaines, enfin une liste portant les
noms de 1 300 bénéficiaires de logements a été placardée dimanche der-
nier en milieu de matinée à plusieurs endroits de la ville.
Dès que la population a pris connaissance
des listes nominatives affichées, la réaction ne
s'est pas faite attendre et a soulevé une vague
de contestations accusatrices des respon-
sables locaux de tous les maux de la terre.
Entre autres accusations, il y a eu «corrup-
tion», «clientélisme», «bni ammisme», «abus
de pouvoir et d'autorité», «dépassements et
dérapages», «injustices» allant jusqu'aux pires
menaces en direction des responsables
locaux.
Comme un plan d'action concerté et prépa-
ré, des barrages ont été dressés à travers
toutes les rues et toutes les issues d'entrées et
de sorties ont été bloquées par les contesta-
taires. Il s'en est suivi une circulation des plus
anarchiques, beaucoup de passagers qui tran-
sitaient par la ville ont été pris au piège ne
sachant plus ou aller. Un groupe de manifes-
tants a bloqué la circulation sur l'autoroute, un
autre a déboulonné un rail du chemin de fer
stoppant tous les trains sur la ligne Alger-Oran
dès le milieu de la journée. D'autres groupes
ont mis le feu à des pneus et en quelques
heures, Khemis Miliana s'est trouvée complè-
tement isolée des communes voisines, à l'est,
à l'ouest, au sud comme au nord. Des habi-
tants de la ville qui se rendaient chez eux se
sont trouvés obligés d'abandonner leurs véhi-
cules dans certaines cités.
Dans la nuit, toute la circulation dans les
rues et ruelles s'est trouvée bloquée et des
feux ont été allumés sur les chaussées.
On notera que dès que les listes ont été
affichées, un bureau de réception des recours
et des contestations, bureau présidé par le
chef de daïra et du maire, a été mis en place
public, ont eu toutes les peines du monde à
contenir la foule des contestataires qui vou-
laient déposer des recours et demander des
explications sur le pourquoi de leur élimination
de la liste des bénéficiaires. Selon nos infor-
mations, le chef de daïra en compagnie du
maire ont reçu des citoyens qui ont déposé
des recours jusqu’à 22 h.
Lundi, après l'accalmie de la nuit, des bar-
rages ont repris çà et là et la circulation a été
très fortement perturbée dans le périmètre
intra-muros.
Lundi aussi, nous avons pu approcher le
wali, à la fin de la journée de vulgarisation qui
a coïncidé avec le lancement de la saison
labours-semailles, journée qui s'est tenue au
niveau de la ferme Bessami à Bir Ould Khelifa,
commune située à 10 km au sud de Khemis
Miliana.
A la question sur son appréciation sur ce
qui se passe à Khemis Miliana suite à l'afficha-
ge des listes des bénéficiaires de logements
sociaux, il nous a déclaré «il s'agit d'une liste
commission que je présiderai moi-même, tous
les recours seront étudiés au peigne fin, à cela
je m'engage et ceux qui ouvrent réellement
droit seront maintenus et n'ont pas à s'inquié-
ter, quant aux autres non éligibles ou non
méritants, ils seront éliminés et remplacés par
ceux qui ouvrent réellement droit».
A la question de savoir si toute la liste est
ou sera annulée, le wali dira : «Non parce qu'il
y a une réglementation qui sera appliquée à la
lettre.»
Par ailleurs, le chef de l'exécutif de la
wilaya ajoute : «Il y a encore plus de 2 000
logements qui sont en cours de réalisation
dont beaucoup sont en voie d'achèvement et il
sera procédé à leur distribution progressive-
ment.»
A certains responsables des services de
sécurité à qui nous avons posé la question sur
la situation qui prévaut dans la ville, il nous a
été répondu «nous gérons la situation et nous
la maîtrisons».
Au deuxième jour de la contestation, à

Sonelgaz met un
au niveau de la bibliothèque communale de la tout à fait provisoire et nullement définitive. Le l'heure où nous écrivons, la situation reste
MOSTAGANEM cité Essalam. Bureau qui a été pris d'assaut bureau de dépôt des recours est ouvert pen- inchangée. Une situation qu'aucune autre
par la foule d'hommes et de femmes, et les dant 8 jours comme le prévoit la réglementa- commune n'a vécue après les multiples distri-

plan d’urgence
forces de police affectées pour assurer la tion. Une fois les recours déposés, il appar- butions qui ont eu lieu de par le passé.
sécurité des responsables et du bâtiment tiendra à la commission des recours de wilaya, Karim O.

à Haï Essalem Vers l’exportation de lentisque

L’INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR DES FORÊTS À JIJEL

Un plan d’urgence a été mis en place par
la Société de distribution de l’électricité et du
gaz dans le cadre du renforcement de son
réseau.
La Sonelgaz prévoit de rééquiper la cité
Essalem de 4 postes transformateurs dont
le coût est estimé à 8 201 599,00 DA et la
réalisation d’un câble souterrain MT
30 KVA d’une consistance approximative de
1,7 km évalué à 9 000 000,00 DA. Une
enveloppe financière de 17 201 599,00 DA a
été allouée à cette opération visant à amé-
liorer le réseau de distribution d’électricité
obsolète dans cette cité et éviter les nom-
breuses perturbations dans la distribution de
cette énergie, notamment durant la période
des grandes chaleurs où sont généralement
enregistrés les pics de consommation.
A. Bensadok
vers la Hollande
L’entreprise algérienne Floreco Igiligili et la Sarl tuni- droit d’usage dans le domaine décoratives qui sont très prisées
sienne Aromix ont signé une convention avec un opéra- forestier accordé par la dans le marché hollandais et
Conservation des forêts. plantes dans les serres.
teur italien portant sur l’exportation de lentisque vers la
Boujaâtit qui était en compa- De son côté, le partenaire ita-
Hollande lors d’une cérémonie tenue lundi dans la locali- gnie de son partenaire italien et un lien a énuméré certaines qualités
té de Bouziane relevant de la commune d’El Ancer. consultant tunisien a souligné, par de lentisque local à savoir la virgi-
Le gérant de l’entreprise algé- que ce projet prévoit, par ailleurs, ailleurs, qu’une fois en service, son nité de la forêt jijelienne, le taux
rienne Boujaâtit Khaled a affirmé la création de 140 postes d’emploi projet va générer entre 300 et 500 d’humidité élevé et son abondan-
que durant la première phase, ce permanents des ouvriers qui assu- postes d’emploi permanents pen- ce. Selon certaines indiscrétions,
projet de partenariat prévoit l’ex- rent la cueillette de cette plante dant dix mois de l’année sauf l’été le kilogramme de cette plante en
portation de lentisque dont la dans les forêts de la wilaya, le à cause des risques de feux de Europe coûte 3 euros.
wilaya de Jijel dispose d’impor- recrutement de 50 femmes au sein forêt. Cet opérateur agricole a indi- Pour sa part, le conservateur
tantes potentialités avec sa dense d’un atelier pour le traitement de qué, également, que la deuxième des forêts nous a affirmé que ce
forêt qui représente 82% de l’en- cette plante sous forme de bou- phase de ce projet comporte la droit d’usage au profit de ces pro-
semble de sa superficie. Il a ajouté quets de fleurs conformément à un plantation de certaines fleurs moteurs de projet d’investissement
va toucher les communes d’El

«Économie et rationalisation de l’utilisation

EL TARF
Ancer, Djemaâ Benihebibi et
Bouraoui Belhadef soulignant que
ses services ont assuré une forma-

du foncier existant»
tion au profit de 150 agents qui
seront recrutés dans le cadre de
ce projet promoteur en vue de pré-
server la forêt.
Le wali Far Bachir a procédé
lors de cette cérémonie à la distri-
C’est au niveau de la maison de jeunes Ahmed-Betchine sise distribués à leurs bénéficiaires». Et est de mise et sera généralisée à bution de 6 660 ruches pleines
au centre d’El Tarf que les autorités locales dont en particulier les d’ajouter, lors d’un point de presse toutes les communes. La wilaya d’El pour plus de 500 bénéficiaires
improvisé devant le perron de la mai- Tarf est appelée, à court terme, à répartis sur les 28 communes et
directions activant directement sous la tutelle du ministère de
son de jeunes, que «nous devrons devenir une wilaya écologique par l’octroi des décisions au profit de
l’Habitat, ont organisé une exposition de photos et de plans avec certains investisseurs dans le sec-
passer, maintenant, de la phase excellence».
des chiffres à l’appui sur les réalisations du secteur depuis l’an- quantitative à la phase qualitative en Abordant, le programme AADL, le teur des forêts.
née 1999, et ce, afin de célébrer la Journée arabe du logement matière de logements, et de penser commis de l’Etat a sommé les respon- Le chef de l’exécutif a souligné
dont le slogan pour cette année est «Le logement adéquat est dès aujourd’hui à réfléchir et program- sables du secteur de construire doré- que ces actions s’inscrivent dans
une des bases du développement durable». mer les structures d’accompagne- navant, en hauteur en R+9 et R+10, le cadre des efforts consentis par
Il ressort des chiffres présentés sans relâche, à l’économie et à la ment à ériger au niveau des nou- en somme des tours, afin de protéger les pouvoirs publics visant le
que la wilaya d’El Tarf a bénéficié, rationalisation de l’utilisation du fon- veaux pôles urbains à savoir, groupe- le porte-feuille foncier locale qui se repeuplement des régions tou-
depuis 1999 à ce jour, de 61 112 loge- cier existant. Il faut montrer l’effort ment scolaires, CEM, lycées, Sûretés rétrécit comme peau de chagrin. chées par l’exode des années
ments tous segments confondus dont, colossal consenti par l’Etat dans la urbaines, centres commerciaux, In fine, le wali a révélé que le 1990 après le retour au calme
entre autres, 26 020 logements réalisation de logements en direction postes, etc. L’utilisation des énergies ministre du secteur, M. Temmar, effec- suite à l’application de la Charte
publics locatifs, 28 050 pour le rural, des couches sociales les plus fragiles renouvellement et d’ampoules en tuera une visite de travail dans la pour la paix et de réconciliation
2 300 AADL, 4 682 logements promo- et les plus démunies. Nous avons dis- LED devient un impératif et notre che- wilaya au cours de la semaine pro- nationale. Pour rappel, 125 000
tionnels. Le wali d’El Tarf, M. Belkateb tribué au cours de cette années 1 245 val de bataille. Nous devrons écono- chaine où des décisions de portée habitants ont quitté leurs douars
Mohamed qui a inauguré cette expo- logements, ce qui est faible. Mais, il miser en tout. Egalement, l’utilisation nationale seront annoncées à partir durant les années 1990 sous la
sition a indiqué que «nous sommes faut savoir qu’avant la fin de cette de tuiles vertes avec une charpente d’El Tarf. menace du terrorisme.
tenus d’œuvrer inlassablement et année 5 000 autres logements seront en bois pour les habitations rurales Daoud Allam Bouhali Mohammed Cherif

INJAZ EL DJAZAIR DÉVOILE LES LAURÉATS DE LA 7 e ÉDITION DE LA COM PÉTITION ANNUELLE DES JEUNES ENTREPRENEURS

COMMU NIQUÉ C ONJOINT
INJAZ El Djazair a organisé, le lundi 1 octobre 2018, à Alger la cérémonie de
er
remise de prix aux lauréats de la 7e Compétition des jeunes entrepreneurs.
Avec le soutien de Ooredoo en tant que sponsor exclusif, cette cérémonie organisée
par INJAZ El Djazair a été marquée par la présence de nombreux officiels et per-
sonnalités du monde de l’entreprise et de l’enseignement supérieur ainsi que des
cadres de Ooredoo. L’édition 2018 de la Compétition annuelle des jeunes entre-
preneurs a enregistré la participation de plus de 1 500 étudiants de 19 établisse-
ments nationaux d’enseignement supérieur (grandes écoles et universités) et de
diverses spécialités (informatique, commerce, architecture, polytechnique, élec-
tronique, agroalimentaire, industrie, sciences, etc.). Une cinquantaine de cadres
d’entreprise ont accompagné et encadré bénévolement les participants en leur
Ooredoo Sponsor Exclusif de la cérémonie de remise des prix
apportant leur expérience afin de concrétiser leurs projets, développer leur esprit
entrepreneurial et les introduire dans le monde professionnel. Ainsi, préalable-
ment une quarantaine d’équipes ont présenté et exposé leurs projets d’entreprise
et leurs rapports de fin d’activité durant la demi-finale de la compétition, devant
un jury de professionnels qui a évalué leurs travaux.
A l’issue de cette étape, dix entreprises issues d’universités ont été sélectionnées et
qualifiées pour la finale nationale qui s’est tenue le 1er octobre 2018. Lors de cette
cérémonie exclusivement sponsorisée par Ooredoo, INJAZ El Djazair a dévoilé les
meilleurs projets d’entreprise de la 7e édition de la Compétition, dans les 3 caté-
gories suivantes :
• Pr ix de la meilleure entrepr ise : GREENMAT CO MPANY de l'Ecole
polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU) : conception d’une brique
de construction révolutionnaire à partir du recyclage de mégot de cigarettes. Cette
brique est moins chère que les briques classiques et est plus isolante et résistante.
• Pr ix du me illeur impact sociétal : GO G REE N de l'Ecole supérieure des
sciences de l’aliment et des industries agroalimentaires (ESSAIA) d'Alger :
conception d’un savon à partir de matériau recyclé, en l'occurrence l'huile de fri-
ture.
• Prix du meilleur prod uit d e l’ ann ée : CANDUP de l'université de Béjaïa
: conception d’un diffuseur intelligent de chaleur, à disposer sur un chauffage à
gaz. Ce diffuseur est autonome et ne consomme ni électricité ni gaz ni aucune
autre source d'énergie.
 Entre reproduction et
Le Soir
d’Algérie
«Le malheur ouvrier, comme tout
‘‘extrême malheur’’ — qui suppose la
‘‘déchéance sociale’’ — crée une zone
de silence où les êtres humains se trou-
vent enfermés comme dans une île.»
(Simone Weil)
«Il faut d’abord décrire avec luci-
dité la réalité d’aujourd’hui et
reconstituer le cheminement dont
elle est l’aboutissement provisoire;
puis il faut s’adresser à ceux qui
auront à la construire, les hommes
de demain, ceux que prépare l’éco-
le d’aujourd’hui. C’est à eux de
devenir plus clairvoyants que leurs
aînés, à eux de prendre conscience
des erreurs commises et surtout
d’adhérer à un objectif commun.
C’est à l’école que se joue l’avenir ;
c’est donc autour de l’école qu’il
faut tenter d’articuler un projet.»
(Albert Jacquard)
L’influence de notre penseur dépasse
de loin le cercle étroit de ceux qui ont
vraiment compris son œuvre. Tout
comme elle va au-delà de la sphère de
ceux qui l‘ont lue, sans avoir tout saisi.
Sa renommée touche tous ceux qui
connaissent à peine ce personnage.
En témoignent le plus d’un million de
L’œuvre du Dr Omar Aktouf, cela ne sera jamais assez
répété, est une construction complexe et
multidimensionnelle. Foisonnante et stimulante. Elle
porte en elle le message d’un homme hanté, dès sa
jeunesse, par le poids d’une «conscience aiguë» de toute
injustice à l’encontre de l’humain. Nous avons vu à
travers les contributions précédentes, comment le jeune
chercheur avait transmis la voix des ouvriers et l’a faite
résonner dans les milieux universitaires en général
et managériaux en particulier.
vues sur certaines de ses vidéos. C’est
aujourd’hui, incontestablement, le pen-
seur algérien le plus connu dans le
monde, le plus traduit et le plus original
pour ce qui est de penser d’une façon
singulière le passé, le présent et l’avenir
de l’humanité. Cependant que sa célé-
bration bruyante, quelquefois, n’a pas
encore trouvé l’écho espéré dans son
propre pays. Je vais reprendre, ici, ce
que j’avais déjà dit lors d’une conférence
en présence d’Omar Aktouf(2) : «Un pen-
seur n’appartient qu’à celui qui l’honore
et lui concède sa juste place. A nous les
Algériens de prétendre à être les dignes
héritiers et les plus authentiques fidèles
de cette pensée.»
Plus d’une année après cet appel, les
choses sont restées telles quelles ! Sauf
peut-être pour la création d’une page
Facebook (Le Cercle des Amis d’Omar
Aktouf). Sans compter avec les efforts
insensés de son éditeur algérien,(3) pour
publier toute une série de titres écrits par
le professeur. Ce qui nous pousse à
reprendre notre effort de présentation
des idées, de cet humaniste algérien.
L’œuvre du Dr Omar Aktouf, cela ne
sera jamais assez répété, est une
construction complexe et multidimen-
sionnelle. Foisonnante et stimulante. Elle
porte en elle le message d’un homme
hanté, dès sa jeunesse, par le poids
Contribution
L’ENSEIGNEMENT DU MANAGEMENT
d’une «conscience aiguë» de toute injus-
tice à l’encontre de l’humain. Nous avons
vu à travers les contributions précé-
dentes,(4) comment le jeune chercheur
avait transmis la voix des ouvriers et l’a
faite résonner dans les milieux universi-
taires en général et managériaux en par-
ticulier. Et ce, sans relâche et sans être
contredit depuis une bonne quarantaine
d’années. De l’aveu du professeur lui-
même, aucun apprentissage ne sera
plus marquant pour lui que celui issu du
côtoiement et de l’amitié des ouvriers de
base. Car il avait appris auprès de ces
«indigènes» (au sens ethno-méthodolo-
gique) de l’industrie, ce qu’on ne pouvait
apprendre ni dans l’immense majeure
partie des manuels de gestion ni dans
les business schools. Pour Aktouf, répé-
tons-le, rien ne vaut la transmission de
valeurs humaines aux futures généra-
tions, aux étudiants et aux managers.
Ceux-ci doivent être protégés coûte que
coûte des mythes du néo-libéralisme et
immunisés contre les mensonges de
l’histoire officielle du travail, de l’indus-
trie, du management, de la «réussite» à
l’américaine. Cette dernière contamine
largement le discours «entrepreneurial»,
y compris en Algérie. Face à cette réalité,
Aktouf oppose un projet pédagogique
renouvelé. Il y dénonce l’orientation
«néo-libérale» des écoles de gestion.
Il intègre dans sa pédagogie une vision
globale, comme si une classe de cours
ne pouvait pas arrêter de tourner avec le
monde. Aktouf dit à ce sujet : «Il faudrait
cesser de voir les choses de manière
sectorielle. Il faut enfin comprendre que,
comme la biologie et la physique l’ont
compris depuis longtemps, rien n’est
séparé de rien et tout est lié.
On ne peut penser un système d’édu-
cation indépendamment de celui de la
santé, de celui du logement, de celui de
l’alimentation, de celui du transport, de
celui de la culture…tout cela est lié, c’est
ce qu’on appelle un projet de société.»
Il faut néanmoins concéder au néolibéralisme un
semblant de ténacité «artificielle», faite d’injustices,
d’entropie et de dogmatisme qui font croire à sa vitalité.
Cette doctrine, dite théorie économique, a
méthodiquement évincé «les mille nuances de pensée»
de ses inspirateurs originaux. Nuances pétries de
«culture économique, morale et philosophique»
qui auraient été à la hauteur des défis
et complexités que vit notre planète.
C’est dans ce nouvel édifice aktoufien,
que nous allons tenter une nouvelle
incursion. En relevant les pathologies,
les ignorances et les injustices, que
perpétue le capitalisme à travers l’un de
ses appareils de reproduction.
8
Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE
Le néolibéralisme et les mirages Par Mohamed Bachir Amokrane (1)
de la connaissance
La lecture de l’œuvre du Dr Aktouf crédite – d’emblée et sui generis, toute
nous met devant une réalité difficilement invitation à se questionner, concevoir par
réfutable : le capitalisme financier entre- soi-même, et finalement «vivre» ce qui
tient une relation foncièrement patholo- se passe en milieux gestionnaires. Alors
gique avec les vérités scientifiques, et ce même que beaucoup d’enseignants sin-
même s’il s’en réclame haut et fort. En cères ignorent les influences qu’exercent
diffusant aux kyrielles de diplômés en sur eux des idéologies puissantes aux
Aktouf dit à ce sujet : «Il faudrait cesser de voir les
choses de manière sectorielle. Il faut enfin comprendre
que, comme la biologie et la physique l’ont compris
depuis longtemps, rien n’est séparé de rien et tout est
lié. On ne peut penser un système d’éducation
indépendamment de celui de la santé, de celui du
logement, de celui de l’alimentation, de celui du
transport, de celui de la culture… tout cela est lié, c’est
ce qu’on appelle un projet de société.» C’est dans ce
nouvel édifice aktoufien, que nous allons tenter une
nouvelle incursion. En relevant les pathologies, les
ignorances et les injustices, que perpétue le capitalisme
à travers l’un de ses appareils de reproduction.
gestion une «caricature de la culture desseins insensés, telles que la crois-
scientifique», il ne retient de la science sance maximaliste infinie. Lesquelles
qu’un minimum supportable. Une censu- influences modèlent les croyances des
re ciblant particulièrement l’histoire des étudiants, les menant à une «rationalisa-
faits économiques, et la connaissance tion-acceptation» lourdement biaisée
de l’humain sur l’humain. Quand cette des faits, de l’histoire et de toute repré-
dernière tente un tant soit peu de redon- sentation de la réalité organisationnelle.
ner sa place à l’Homme et à quelques Un management «aveuglément idéo-
vérités historiques dans l’univers des logique» règne donc, en maître absolu,
organisations, elle se trouve vite ampu- dans les écoles de gestion, dans les
tée de sa substance et raison d’être. Et bibliothèques et les librairies. Ce qui se
aussitôt transformée en vulgaire «pen- projette hélas dans les pratiques gestion-
sée opératoire», au service du sempiter- naires les plus courantes.
nel «how-to». Notre monde n’a jamais
connu autant de diplômés en gestion, De l’intrinsèque impossibilité
mais est-ce pour autant qu’il est «mieux» de la pensée managériale à «penser»
géré ? Et de fait, «mieux» dans quel l’entreprise en «fait humain total»
sens et pour le bénéfice de qui ? Voilà L’entreprise est une «société en minia-
les abysses intellectuels, les angoisses ture», où l’on peut observer tous les phé-
nomènes étudiés par les sciences
éthiques et les vertiges de la déconstruc-
humaines.(7) Un univers que la formation
tion critique vers lesquels nous conduit
en gestion devrait donc rendre le plus
l’œuvre du Dr Aktouf ! On comprend alors
«humainement» intelligible possible pour
pourquoi elle suscite de plus en plus l’ad-
les managers et pour les étudiants ! Car
miration des plus larges publics. Bien
ce qu’il faudrait leur rappeler, c’est que
loin de la simpliste et tellement triviale
dans toute situation sociale, il se passe
«sous-raison pratique», exagérément bien plus de choses que nous n’en perce-
positiviste-fonctionnaliste du manage- vrons jamais. Alors que l’enseignement
ment dominant. Aktouf nous convie à courant en ce domaine, qu’Aktouf nom-
tout «re-prononcer», tout «ré-énoncer» mera, non sans malice et vive acuité intel-
tout questionner pour mieux «re-annon- lectuelle, «le savoir-administratif-ensei-
cer» ce que «gérer l’humain» signifie.(5) gnable»,(8) ne sera que consécration-
Dans la majorité des systèmes adoubement d’une doctrine érigée par «la
synthèse» de ce que pensent les maîtres
d’industrie.(9) A l’infaillibilité du «Leader», il
faudrait préférer l’humilité, la vulnérabilité
et l’empathie de l’humain. Lequel réside
en chacun de nous.
C’est donc un manager conscient de
ce que «condition ouvrière» veut dire,
soucieux de l’impact avant tout humain-
écologique de ses décisions, que les
écoles de gestion devront s’engager à
préparer. Cela si l’on veut un «futur»
encore viable quelques décennies.(10)
On est là en présence proprement
d’œuvre de pur et simple «endoctrine-
ment», comme le dit Aktouf, et non pas du
actuels, les étudiants n’ont accès, en
tout en terrain de savoirs ou d’instruction.
réalité, qu’aux résultats et non aux Endoctrinement systématisé autour du
méthodes.(6) Cela signifie qu’ils ne sont «comment» produire tout en conservant
invités qu’à «croire», «ingurgiter», appli- «l’écart le plus grand possible entre coûts
quer et exécuter. Ce qui élimine – ou dis- et revenus».
radicale remise en cause
Le Soir
d’Algérie
DANS L’ŒUVRE DU D R OMAR AKTOUF
Il faut néanmoins concéder au néoli-
béralisme un semblant de ténacité «arti-
ficielle», faite d’injustices, d’entropie et
de dogmatisme qui font croire à sa vitali-
té. Cette doctrine, dite théorie écono-
mique, a méthodiquement évincé «les
mille nuances de pensée» de ses inspira-
teurs originaux. Nuances pétries de «cul-
ture économique, morale et philoso-
phique» qui auraient été à la hauteur des
défis et complexités que vit notre planète.
Les instigateurs de cette doctrine
«dévastatrice» ont choisi de réduire le
riche butin qu’ont légué – notamment —
les classiques, en «dogmes stérilisants
et abstraits»(11) comme le dit un G. Corm
si proche de la pensée aktoufienne.
Ainsi, l’ensemble de la matière ensei-
gnée dans la majeure partie des busi-
ness school n’est que l’expression d’une
«réalité désirée par les dominants»,
certes revêtue des oripeaux de «l’action
concrète», mais inadmissible sur les
plans scientifique, humain et écologique.
Cette approche dite pragmatiste, veut
conférer à la «réalité du terrain» la quali-
té d’institution de construction des
savoirs managériaux. Elle ne reste, au
fond, que le reflet des pratiques mana-
gériales existantes et adoptées par les
leaders. Elevés au rang de héros de la
société, ceux-ci deviendront hélas une
source d’inspiration pour les disciples
des business school.
Le savoir managérial et
la dimension oubliée
En portant la voix des «indigènes de
l’industrie».(12) Aktouf nous fait revisiter les
réalités du management en scrutant les
dimensions oubliées de la vie au travail.
En véritable «acrobate» de l’intellect, il
va rompre le silence imposé par la majeu-
re partie des livres de management,
écrits à la «troisième personne»(13) : il
1) Formateur.
2) En juillet 2017.
3) Arak éditions.
4) Voir série d’articles dans le Quotidien d’Oran.
5) Pour paraphraser cette terminologie si éloquente
d’Edgar Morin.
6) Simone Weil, Réflexion sur les causes de la liberté et
de l’oppression sociale.
7) Alex Muchielli.
8) Beaucoup de formateurs de nos jours se vantent
d’enseigner une «pratique théorisée» .
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9
Contribution Mercredi 3 octobre 2018 - PAgE
s’agit d’aller à l’encontre d’une préoccu- constitue la marque de fabrique de l’en- afin de reproduire un système déjà exis-
pation qui privilégie un idéal «méthodolo- seignement du management néolibéral. tant ? Ou le rôle de toute institution de
gique quantitatif et formaliste», plus Lequel a très largement imprégné la savoir, ne serait-il pas plutôt de faire
qu’un «idéal de sens» de ce qui est majeure partie de la littérature du mana- émerger des individus capables de
recueilli sur le terrain. Cela s’éloigne de gement. «Continuons à observer», dit iro- remettre en cause les systèmes établis ?
la réalité vécue par ceux qui «subissent» niquement Omar Aktouf, «ce que font les Le professeur affirme à ce propos :
«La formation en management est cen-
trée sur une logique de reproduction,
Il s’agit, selon Aktouf, de trancher une question car les écoles de gestion sont des
fondamentale : les écoles sont-elles censées former des milieux conservateurs et élitistes, qui
«employables», afin de reproduire un système déjà forment des managers et des théori-
ciens qui vont tendre à reproduire les
existant ? Ou le rôle de toute institution de savoir, ne
mêmes modèles, les mêmes modes de
serait-il pas plutôt de faire émerger des individus pensée et à assurer, d’une génération à
capables de remettre en cause les systèmes établis ? l’autre, la pérennité du statu quo favo-
Le professeur affirme à ce propos : «La formation en rable à ceux à qui le système en place
profite le plus.»(17)
management est centrée sur une logique de
Le professeur ne manque pas de rap-
reproduction, car les écoles de gestion sont des milieux peler la responsabilité des enseignants.
conservateurs et élitistes, qui forment des managers et Lesquels s’installent dans le confort d’un
des théoriciens qui vont tendre à reproduire les mêmes mimétisme intellectuel souvent incons-
cient, qui ne fait que perpétuer ce qui est
modèles, les mêmes modes de pensée et à assurer, d’une présenté comme un fait établi : la pré-
génération à l’autre, la pérennité du statu quo favorable séance du «dieu» marché, beau camou-
à ceux à qui le système en place profite le plus.» flage de toutes les turpitudes cupides.
Il s’adresse à eux avec cette formule
le management. Il s’agit d’intégrer dans dirigeants, transcrivons leurs discours, lapidaire : «Les privilèges(18) que nous
les programmes d’enseignement ce que synthétisons ce qu’ils disent, ce qu’ils donne la société et qui sont liés au
vit le sujet selon son expérience.(14) Nous pensent et transposons le tout dans la for- métier que nous faisons nous imposent
pouvons affirmer, sans risque de nous mation des futurs managers»!(16) un devoir de résistance devant les mani-
tromper que, seules les expériences eth- Quel triste choix que nous faisons pulations de basse politique et de bas
nographiques(15) peuvent fournir ce «tour subir à nos étudiants. En lieu et place affairisme qui se font au nom de ce que
de la réalité» en 360°. Ce dont témoigne, d’un enseignement, qui ferait naître chez nous enseignons ! C’est l’éthique de
de façon éloquente, le livre du Dr Aktouf, ces futurs managers des inquiétudes notre profession qui est en jeu.
Le travail industriel contre l’homme. quant à l’avenir de la planète ; des ques- Nous sommes les gardiens d’une cer-
Pourquoi priver de futurs décideurs de tionnements et même de la révolte… en taine haute idée de l’humain et de ce
cette prise de conscience ? d’autres termes, un esprit «question- qu’il fait, pas un comité de caution et de
D’évidence, ce n’est pas la voie nant» plutôt que «exécutant». légitimation de ce que de ‘’rapineux’’ fai-
empruntée par les écoles de gestion, seurs d’argent maximum et rapide veu-
dans leur façon d’initier les étudiants à la Conclusion : pour un enseignement lent.» Ainsi pouvons-nous affirmer que
vie réelle. Celles-ci ont plutôt privilégié la inspirateur de changements l’œuvre du Dr Aktouf appelle à plus de
voix des Leaders dans ce qu’ils voient, ce Il s’agit, selon Aktouf, de trancher une connaissance, de conscience et de res-
qu’ils veulent et ce qu’ils espèrent pour question fondamentale : les écoles sont- ponsabilité !
leur propre intérêt ! Cette démarche elles censées former des «employables», M. B. A.
9) Ce qu’un H. Fayol dira presque mot pour mot ! cheur qui palpe dans son cœur et sa chair les effets du
10) Se référer aux contributions précédentes au sujet management sur l’humain.
de l’œuvre aktoufienne pour mieux comprendre ce point. 15) Ou toute autre méthode qualitative.
11) George Corm, Le Nouveau Gouvernement du 16) Omar Aktouf, Halte au Gâchis, en finir avec l’éco-
Monde, Apic. nomie-management à l’américaine.
12) Voir série de contributions sur l’expérience 17) Ibidem.
ethno-méthodologique du Dr Omar Aktouf. 18) Je ne sais pas si l’on peut parler de privilège pour
13) Expression utilisée par Pierre Vermersh, voulant ce qui est des enseignants en Algérie, mais toujours
dire sans consulter les concernés (premières per- est-il que notre responsabilité est engagée, afin d’ac-
sonnes). quérir plus de conscience et dessiner les contours d’une
14) Il peut s’agir de l’ouvrier lui-même ou du cher- Algérie meilleure.
 10
Le Soir
d’Algérie Culture Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

L’homme d’action, l’intellectuel flamboyant

AHMED BOUMENDJEL : AVOCAT, JOURNALISTE ET DIPLOMATE DE AMAR BELKHODJA
irie
En libra

Aujourd’hui, grâce à l’effort méritoire et au talent d’his-

torien de Amar Belkhodja, un autre grand homme retrou-
ve la place qu’il mérite dans l’Histoire. Ahmed Boumend-
jel, enfin sauvé de l’oubli, brille de mille facettes dans ce
premier livre qui lui est consacré.
Toute l’attention des lecteurs qui
ont soif d’Histoire est ainsi retenue par
les informations nouvelles sur un per-
sonnage qu’ils découvrent au fil des
pages, des idées et des évènements.
Ces éléments particuliers, cette mine
d’informations parfois inédites ont été
rendus possibles par la démarche
objective, rationnelle d’un historien
confirmé. Ahmed Boumendjel était un
intellectuel et un homme d’action, un
nationaliste et un patriote. Le livre de
Amar Belkhodja vient justement rap-
peler aux mémoires frappées d’amné-
sie que le brillant avocat était l’une des
grandes figures des élites nationa-
listes. Il savait allier la conscience
patriotique, la passion, la fougue et
l’intelligence. Des qualités qu’il avait
mises au service d’une action multifor-
me, continue, tournée vers l’émanci-
pation de son peuple et l’indépendan-
ce de son pays. Sa polyvalence des
savoirs était remarquable dans les
domaines du barreau, du journalisme,
de la politique, des relations publiques
et de la diplomatie. Dès son jeune
âge, Ahmed Boumendjel avait épousé
et servi une grande cause, digne de
tous les sacrifices. Mais, qui s’en sou-
vient ? Les jeunes générations
savent-elles quelque chose sur un
personnage si flamboyant ? Avec cet
ouvrage de Amar Belkhodja, l’Histoire
reprend naturellement ses droits, elle
qui, en réalité, n’est jamais définitive-
ment écrite. Et c’est tout à l’honneur
de l’auteur, homme généreux et histo-
rien hardi, de réhabiliter (dans le sens
de sortir de l’ombre) un homme d’une
telle stature intellectuelle et morale.
L’ouvrage a été surtout réalisé avec le
sérieux, la rationalité et le sens péda-
gogique qu’exige le travail d’historien,
travail basé avant tout sur les faits, les
preuves et les arguments. Amar Bel-
khodja invite à découvrir un parcours
exceptionnel, susceptible d’emporter
l’imaginaire du lecteur. La une de cou-
verture du livre attire tout de suite l’œil
: une conception éditoriale à la fois
sobre et belle, illuminée par la photo
expressive, vivante, d’Ahmed Bou-
mendjel. Au dos, en quatrième page
de couverture, ce résumé lui aussi
plein de promesses : «Avocat, journa-
liste et homme politique, Ahmed Bou-
mendjel a été sur tous les fronts.
Membre fondateur des Amis du mani-
feste et de la liberté (AML), compa-
gnon de route de Ferhat Abbas, il
publiait des articles afin d’expliquer la
démarche du mouvement nationaliste
pour s’affranchir du colonialisme. Pour
lever un voile sur le parcours militant
du frère de Ali Boumendjel, l’auteur a
apporté des témoignages et rassem-
blé les écrits journalistiques de l’avo-
cat parus dans Egalité et La Répu-
blique algérienne.»
Juste avant le chapitre de présen-
tation, Amar Belkhodja commence par
mettre le lecteur dans l’ambiance du
journalisme militant. Manière intelli-
gente de cimenter l’histoire qui va
suivre, et surtout de mettre en lumière
le rôle et l’action des élites du mouve-
ment nationaliste. «Depuis les pre-
mières publications du début du XXe
siècle jusqu’à la veille du 1 er
Novembre 1954, le journalisme du
combat politique et anticolonialiste
était, en vérité, un journalisme mili-
tant», écrit l’auteur dans une première
synthèse datée d’octobre 2011. Cette
presse «tantôt légale, tantôt clandesti-
ne» va révéler «des plumes redou-
tables» qui constitueront une élite.
Suit un deuxième article sur l’APS
(Algérie presse service), synthèse inti-
tulée «APS, une institution d’informa-
tion dans une république en guerre»
(7 août 2013). Après ce préambule
original, l’auteur revient sur la genèse,
les contraintes, les difficultés, la
méthodologie, les arguments et l’inté-
rêt de cette étude biographique (cha-
pitre de présentation). Il y évoque les
circonstances particulières qui ont fait
germer l’idée puis la réalisation de
l’ouvrage. «J’ai eu le bonheur de faire
la connaissance, il y a quelque
années, de Madame Fadhila Bou-
mendjel, professeur en médecine
(endocrinologie) et de son époux, Sli-
mane Chitour, lui aussi professeur en
médecine (traumatologie)», explique
l’auteur. Un jour, «la fille du regretté
Maître Ahmed Boumendjel dont le
nom occupe une très large et très
appréciable place dans le mouvement
nationaliste» lui fit remarquer : «Mon-
sieur Belkhodja, personne n’a écrit
quoi que ce soit sur mon père. Déci-
deriez-vous un jour à écrire un livre
sur son parcours militant ?» En l’espè-
ce, la noble tâche de l’historien se
heurtait à un dilemme : répondre favo-
rablement, quitte à livrer une simple
ébauche de biographie, ou alors se
faire une montagne et décliner poli-
ment la proposition ? Une biographie
est un travail de longue haleine, elle
exige beaucoup de temps.  khodja reconstruit sa vision du passé
L’auteur cite en exemple l’ouvrage
consacré au frère cadet de ‘Ahmed
Boumendjel : «Il a fallu une bonne
dizaine d’années à Malika Rahal pour
livrer un travail — aujourd’hui méritoi-
re — sur Ali Boumendjel, une affaire
française, une histoire algérienne (Ed.
Barzakh, Alger, 2001).»
La démarche a été alors «d’user
d’un raccourci qui prendrait moins de
temps qu’aurait exigé l’élaboration
d’une véritable biographie, exhausti-
ve, précise et instructive. Le projet fut
ainsi conçu. Rassembler les écrits
journalistiques de Maître Ahmed Bou-
mendjel que l’on retrouve dans la col-
lection d’Egalité et de La République
algérienne. L’auteur a ainsi rassemblé
une grande partie de ces articles dans
l’un des chapitres du livre. Et comme
le «raccourci» n’en est pas un, en réa-
lité, il a réussi à reconstituer nombre
d’aspects passionnants de la vie du
personnage, de son parcours et du
passé lui-même. Le tout s’inscrit dans
une dynamique historique, sociale et
politique particulière, dans le brains-
torming des élites et dans des actions
collectives dans lesquelles Ahmed
Boumendjel se distingue par son tra-
vail personnel et ses qualités intrin-
sèques. Parmi la matière disponible
(archives, documents, témoignages,
livres d’histoire), l’auteur a pu tout de
même saisir de quoi écrire une étude
biographique agréable à lire, emprein-
te de vie et riche d’informations, de
détails et d’anecdotes historiques.
«Ahmed Boumendjel, né le 22 avril
1908 à Alger, est issu d’une famille ori-
ginaire de Béni Yenni (Kabylie). Il est
l’aîné de sept enfants dont le père est
un instituteur qui a enseigné à Reliza-
ne de 1912 jusqu’à 1924. Ahmed
Francis fut l’un de ses élèves. Ahmed
Boumendjel fréquenta l’école ‘‘indigè-
ne’’ de Relizane où il obtient son
CEPE en 1920. (...) Suivant les traces
de son père, Ahmed Boumendjel est
normalien à Alger et devient à son tour
instituteur ; profession qu’il exerce
pendant quatre années. En 1932, il va
à la conquête de la ville de Louise
Michel et s’inscrit à la faculté de droit.
Une licence de droit en poche, Bou-
mendjel est désormais prêt à exercer
son nouveau métier d’avocat», écrit
l’auteur.
Pendant son séjour à Paris, il est
très actif, que ce soit dans le domaine
politique (la question nationale) ou
dans le mouvement estudiantin.
Ahmed Boumendjel adhère à l’ENA
(Etoile nord-africaine), rencontre Mes-
sali Hadj qu’il défend en 1938 puis en
1941... «Ce qui lui permettra souvent
de servir de pont entre celui-ci (Mes-
sali) et Ferhat Abbas. Il épouse Gilber-
te Charbonnier, professeur d’ensei-
gnement technique à l’école normale
d’institutrices du boulevard des Bati-
gnolles à Paris, dont il a deux filles. En
1940, il devient conseiller municipal
d’Alger et, seul, (...) se prononce
contre l’abrogation du décret Cré-
dirige avec lui les AML, en 1944-45.
Son affabilité, sa rondeur, son intelli-
gence, qu’il dissimule sous une forte
corpulence, lui permettent de jouer
auprès de Ferhat Abbas, dont il est
proche jusqu’à l’indépendance, au
moins, un rôle très important» (Benja-
min Stora et Zakya Daoud, Ferhat
Abbas, une autre Algérie, Casbah Edi-
tions, Alger, 1995 ; cités par l’auteur).
«Ahmed Boumendjel empoche sa
licence en droit, achève sa mission
dans le mouvement estudiantin et le
courant étoiliste, rentre à Alger en
1938 et y ouvre son cabinet. (...) Au
plan politique, il se détache du courant
messaliste au sein duquel il a milité
quand il se trouvait à Paris, pour se
rapprocher, cette fois-ci, d’un person-
nage qui a le vent en poupe à
l’époque : Ferhat Abbas. (...) Maître
Ahmed Boumendjel est évoqué
comme l’un des initiateurs et cofonda-
teurs des AML, les Amis du manifeste
et de la liberté. (...) Une fois à Alger,
Boumendjel rejoint à grandes enjam-
bées quelques aînés qui l’avaient pré-
cédé de quelques années seulement
dans le combat politique», écrit l’au-
teur. Au lendemain du débarquement
américain en novembre 1942 en Algé-
rie, «Ahmed Boumendjel déploie une
activité particulière et s’inscrit dans
l’action unitaire. J’estime qu’il était
devenue le ‘’Abane Ramdane’’, par
préfiguration, durant cette étape
importante et si sensible dans l’histoi-
re du pays», souligne Amar Belkhodja.
Car le personnage «se distinguera
comme un élément catalyseur, un
médiateur qui agit pour faire la jonc-
tion entre les idées et les opinions des
uns et des autres, depuis la Fédéra-
tion des élus, jusqu’aux Oulémas, en
passant par le PPA». Dans les cha-
pitres suivants, l’auteur revient sur
deux importants évènements poli-
tiques dans lesquels Maître Ahmed
Boumendjel a joué un rôle capital. Le
premier est la plate-forme politique
baptisée «Le Manifeste» et rédigée en
février 1943, dont le contenu est
défendu par les AML (Amis du mani-
feste et de la liberté), rassemblement
fondé en mars 1944 et qui constitue le
deuxième évènement. Mais l’Histoire
n’est jamais un roman et, tout en évo-
quant d’autres jalons du parcours de
son personnage central, Amar Bel-
en apportant un éclairage nouveau.
Notamment sur la genèse du «Mani-
feste», l’absence des communistes,
les idées forces du document, la rup-
ture avec l’assimilation, le noyautage
des AML par les éléments du PPA, les
massacres de mai-juin 1945, la fonda-
tion de l’UDMA (Union démocratique
du manifeste algérien) par Ferhat
Abbas en octobre 1946 et dont Ahmed
Boumendjel est le secrétaire général,
la base militante de l’UDMA, sa vie
politique, l’échec de l’électoralisme, la
fraude électorale, etc.
L’étude biographique continue de
révéler un parcours en perspective
éclatée, en osmose avec le dynamis-
me de la réalité historique. Ahmed
Boumendjel est de tous les meetings
France, il est affecté au département
de presse et d’information à la tête
duquel on retrouve Ferhat Abbas (...).
Boumendjel deviendra par consé-
quent l’un des porte-parole du FLN et
remplit cette fonction à différentes
étapes et missions des délégations à
l’étranger, avant d’être désigné
membre du Conseil national de la
Révolution algérienne (CNRA).»
Nouveaux éclairages et informa-
tions de première main se succèdent :
la genèse du réseau Jeanson («c’est
Ahmed Boumendjel qui conduit Jean-
son dans son premier rendez-vous
avec Omar Boudaoud, nouveau res-
ponsable de la Fédération FLN de
France, désigné à ce poste le 10 juin
1957») et le rôle joué par l’UDMA et
par Ahmed Boumendjel en particulier ;
la «bataille d’Alger» et ce qu’elle est
en réalité ; l’assassinat de Maître Ali
Boumendjel ; les précisions qui s’im-
posent à propos de la grève des étu-
diants du 19 mai 1956, puis de la
«bleuïtes» (et des «désaccords (...)
que nous découvrons chez Maître
Ahmed Boumendjel») ; la «troisième
force» et les supplétifs (harkis) ; les
trois «Diên-Biên-Phu» qu’avait connus
l’armée française en Algérie... Amar
Belkhodja revient évidemment sur
«Ahmed Boumendjel, le diplomate» :
«Que ce soit avec Pompidou à Lucerne,
en février 1960, ou pendant la première
manche des négociations officielles
d’Evian, en mai 1961, Ahmed Bou-
mendjel, porte-parole le plus en vue du
FLN et du GPRA, défend sans ambiguï-
té le principe de la souveraineté algé-
rienne sur le Sahara». 
L’auteur souligne que «Ahmed Bou-
mendjel est un nom que nous allons
retrouver dans presque tous les
contacts secrets ou officiels avec les
délégués français». Il évoque certaines
de ces rencontres (dont celle de Melun
en juin 1960 ; celles de Lucerne du 20
février 1961, et Neuchâtel le 5 mars
1961). En septembre 1960, Ahmed
Boumendjel fait partie de la délégation
du GPRA à l’ONU, présidée par Krim
Belkacem. Il est membre de la déléga-
tion aux négociations d’Evian, conduite
par Krim Belkacem (Ahmed Boumend-
jel est directeur des affaires politiques
au ministère de l’Information). C’est lui
qui «représenta le GPRA au premier
congrès des peuples africains tenu à
Accra fin 1958». Il fait partie de la délé-
gation reçue officiellement à Moscou
puis à Pékin en septembre-octobre
1960... «Au lendemain de l’indépendan-
ce, Ahmed Boumendjel est nommé
ministre des Travaux publics sous le
gouvernement Ben Bella auquel il
s’était allié, avec Ferhat Abbas, lors de
la crise de l’été 1962. En 1964, il quitte
le département des Travaux publics.
Ainsi s’achève une longue carrière poli-
tique au service de son pays...» Ahmed
Boumendjel est décédé le 19 novembre
1982. Il repose au cimetière de Sidi

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

mieux. Très fin, réputé pour son sens de l’UDMA ; il est l’initiateur de propo- M’hamed à Alger.
de l’humour, du dialogue et de la sitions de résolution et de propositions Amar Belkhodja a enrichi cet

Aimez-vous les uns les autres

répartie, pétri de culture parisienne,
celui dont le nom signifie en arabe,
l’homme à la faucille, le moissonneur,
a toujours fait montre de sentiments
Par Kader Bakou nationalistes et indépendantistes pro-
fonds.  tion pour lui) ; il «comptait parmi les
L’Algérien moyen, grand, petit, gros ou maigre, riche ou pauvre, est, A partir du Manifeste, il lie son sort
généralement, en conflit perpétuel avec lui-même. à Ferhat Abbas. Ahmed Boumendjel
Celui qui est en conflit avec lui-même est, tout naturellement, en
conflit avec les membres de sa famille, son conjoint, ses parents et ses VENTE-DÉDICACE
enfants.
Le Pr Abdelmadjid Merdaci
Celui qui est en conflit avec sa famille est, bien-sûr, en conflit avec
signera son
ses voisins, ses proches et ses collègues de travail.
Quand les gens qui sont en conflit avec eux-mêmes et avec autrui ouvrage
sont trop nombreux, la ville où ils vivent devient un champ de confron- GPRA :
tations permanent où personne ne laisse les autres vivre en paix. Un mandat
Quand les villes et les villages sont habités, en majorité, par des historique,
gens qui sont en conflit entre eux, cela donne un pays où les gens sont le samedi
tous contre tous, dans une sorte de version moderne de l’état de guer-
6 octobre,
re de tous contre tous, selon la doctrine de Thomas Hobbes.
à 14h,
K. B
au café Riche
bakoukader@yahoo.fr
à Constantine.
de loi (il avait été élu au Conseil de la
République, comme sénateur ; seule-
ment, «devenir un ‘‘indigène de servi-
ce’’ de haut rang, avec les honneurs et
les privilèges», il n’en était pas ques-
premiers cadres du mouvement natio-
naliste (...) qui rallièrent le FLN.
(«C’est lui aussi, dit-on, qui a convain-
cu Ferhat Abbas et Ahmed Francis sur
l’inéluctabilité du ralliement au FLN»).
Au FLN, il «assumera différentes fonc-
tions et différentes missions dont les
plus importantes furent certainement
l’information et la diplomatie». Ren-
contre avec le leader tunisien Habib
Bourguiba en août 1956. En juin 1957,
il est sollicité pour «des contacts avec
des personnalités françaises pour
d’éventuelles négociations avec le
FLN». Quand Ahmed Boumendjel
«rejoint Tunis en 1957, après avoir été
membre du comité fédéral du FLN de
ouvrage remarquable par les articles
d’Ahmed Boumendjel (un chapitre
entier leur est consacré, comme déjà
signalé) et par ceux de Gilberte Char-
bonnier (également un chapitre). Les
écrits de celle qui a vécu à Alger,
depuis l’indépendance sont absolu-
ment à découvrir. Pour mémoire,
l’épouse de Maître Ahmed Boumend-
jel avait pris la nationalité algérienne
en 1985 et se prénommait Saâdia.
Elle est morte le 12 octobre 2002 et
repose aux côtés de son mari. Un
album-photos complète cette œuvre
biographique qui donne vraiment l’im-
pression d’une étude achevée.
Hocine Tamou
Amar Belkhodja, Ahmed
Boumendjel : avocat, journaliste et
diplomate, Anep Editions, Alger
2017, 370 pages.

Le Soir
d’Algérie
KIA
Deux nouveautés
en perspective
Le constructeur sud-
coréen Kia sera présent
sur le prochain Mondial de
l'automobile (4 au 14
octobre 2018) avec deux
nouveautés.
La star du stand se
nomme ProCeed. Ce nou-
veau break de chasse
devrait séduire le public
avec sa ligne de pavillon
fuyante. Il mesure 4,61 m,
soit 5 mm de plus que le
Ceed SW. Au sommet de
la gamme, le ProCeed GT
reçoit la motorisation
essence 1.6 T-GDi 204 ch
(BVM6 ou DCT7).
Même moteur pour une
autre nouveauté, la Ceed
GT. Au programme : sus-
pensions légèrement raf-
fermies, hauteur de caisse
rabaissée de 5 mm,
disques de frein plus
larges à l'avant (320 mm
au lieu de 288 mm) ou
encore système de contrô-
Une prise en main par Nismo
NISSAN NOTE E-POWER
Nissan dévoile un nou-
veau modèle Nismo, le Note
e-Power Nismo S qui n'est
pour le moment commerciali-
sé qu'au Japon.
Fin 2016, Nissan dévoilait
au Japon et pour le Japon un
Note équipé de la technologie
e-Power, c'est-à-dire animé
par un moteur électrique à
prolongateur d'autonomie.
Dans la foulée, ce modèle
était décliné en version "spor-
tive" et prenait le nom de Note
e-Power Nismo.
Deux ans plus tard, rebe-
lote. Le Note e-Power repas-
se de nouveau entre les
mains de Nismo, la division
sportive du constructeur.
Baptisée Note e-Power
Nismo S, cette nouvelle et
troisième mouture profite
notamment de réglages spé-
cifiques pour gagner 25% de
puissance et de couple en
plus par rapport au Note e-
Power Nismo.
Animée par une motorisa-
tion 100% électrique qui est
associée à un bloc thermique
«dont la seule fonction est la
recharge des batteries», dixit
Nissan, le nouveau venu
annonce une puissance de
136 ch et 320 Nm de couple.
De nouvelles suspensions
sont également au program-
me. Côté design, il bénéficie
de projecteurs full LED, de
pare-chocs avant et arrière
spécifiques et d’une sortie
d’échappement exclusive. Il
arbore aussi sur ses pare-
le de stabilité revu pour
être un peu plus permis-
sif... Sur le stand du
constructeur sud-coréen,
les visiteurs pourront éga-
lement découvrir le SUV
Niro 100% électrique, bap-
tisé sobrement «e-Niro».
Le cousin de Hyundai a
annoncé une autonomie
zéro émission de 485 km
en cycle mixte WLTP.
Une donnée qui
concerne la version équi-
pée d'une batterie de 64
kWh et d'un moteur élec-
trique de 204 chevaux (0 à
100 km/h annoncé en 7,8
secondes).
Une version d'entrée de
gamme (39,2 kWh et
moteur de 136 chevaux)
se cantonnera quant à elle
à 312 km d'autonomie. Le
Kia e-Niro sera commer-
cialisé d'ici la fin de l'année
2018 à des tarifs encore
inconnus.
chocs et ses bas de caisse le
liséré rouge spécifique aux
modèles Nismo. A bord, l’am-
biance noire et rouge propre à
Nismo se retrouve sur les
Un modèle unique pour le patron
Depuis quelques jours,
une Toyota Century
GRMN se laisse admirer
sur la Toile. On apprend
aujourd'hui que cette ver-
sion unique de la limousi-
ne japonaise est en fait la
nouvelle voiture de fonc-
tion d'Akio Toyoda, le
grand patron du construc-
teur japonais Toyota. Le
véhicule arbore des élé-
ments GRMN (Gazoo
Racing Meister of
Nürburgring), notamment
Série spéciale pour le retour
PEUGEOT 208 MADE IN ALGERIA
P
our marquer son retour
sur le marché algérien
après une absence de
plus de deux années, le grou-
pe PSA Peugeot Citroën a
débuté l’activité d’assemblage
de sa nouvelle unité domici-
liée dans les locaux de
l’Académie à Oran, par son
modèle fétiche, la 208. Et
comme à tout seigneur, tout
honneur, cette première voitu-
re algérienne de la marque se
pare de ses plus beaux atours
pour renouer le contact avec
sièges et le volant surpiqués,
la console centrale et les
contreportes. Le pédalier et le
repose-pied sont, eux, en alu-
minium perforé.
TOYOTA
au niveau des boucliers et
des bas de caisse.
On note également la
présence d'un petit aileron
arrière en fibre de carbone
et de nouveaux étriers de
frein. Aucune information
en revanche concernant
d'éventuelles modifica-
tions qui auraient été
apportées sous le capot.
Reste également à savoir
si Toyota va proposer
cette version GRMN sur le
marché japonais.
les clients algériens. Une fini-
tion richement dotée et propul-
sée par un moteur diesel, le
1.6 HDi de 92 ch dont la fiabi-
lité est bien connue. C’est la
208 TechVision.
Un design élégant et une
allure compacte qui la rend
facilement maniable dans nos
centres urbains saturés.
Une silhouette ramassée
et dynamique marquée à
l’avant par le regard acéré si
distinctif de Peugeot et une
signature lumineuse qui ne
laisse pas indifférents les
regards. A l’arrière, des feux
avec leurs griffes 3D qui
rehaussent le look général de
la voiture.
Et c’est dans l’habitacle
qu’on retrouve la particularité
de 208 par rapport à ses
concurrentes, notamment son
i-cockpit avec son volant com-
pact et son combiné tête
haute, qui offre une sensation
de conduite particulière. Une
planche de bord révolutionnai-
re en son temps et qui demeu-
re toujours d’actualité. On y
trouve également un écran
tactile de 7 pouces intégrant
une multitude d’applications et
de fonctionnalités comme le
bluetooth, le système audio,
l’ordinateur de bord, la caméra
de recul, etc. Et lors de sa pré-
sentation à la presse organi-
sée en fin de semaine écou-
lée, les responsables de
Peugeot Algérie, ont par
Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE
ailleurs souligné que des
démarches sont en cours en
vue de sa dotation d’une appli-
cation GPS.
S’il est vrai que la 208 a
d’abord une vocation urbaine, il
n’en demeure pas moins que
sur la route, elle fait preuve d’un
comportement honorable grâce
à des liaisons au sol adaptées
aux différentes configurations
routières et une direction parti-
culièrement précise. Sous le
capot, les futurs clients algé-
riens se contenteront pour le
moment d’un seul moteur, le
bloc diesel de 1.6l de cylin-
drée, développant une puis-
sance de 92 ch et un couple
de 230 Nm.
Il est néanmoins apprécié
pour sa robustesse et surtout
sa faible consommation limi-
tée à 4,3 l/100 km en cycle
mixte et à peine à 3,8 en
conduite extra-urbaine.
Une performance qui ne
manquera pas de susciter l’in-
térêt des clients, d’autant que,
chez la concurrence, l’offre
NOUVELLE MERCEDES
CLASSE B
Changement en profondeur
Mercedes livre un premier
teaser assez sombre de son
nouveau monospace compact
12
similaire est peu disponible ou
réduite à un modèle seule-
ment. Au niveau des équipe-
ments, la 208 TechVision est
proposée avec une large
palette comprenant la climati-
sation automatique à régula-
tion bi-zones, le radar de sta-
tionnement, les jantes en alu-
minium de 16 pouces titane, le
détecteur de sous-gonflage, le
régulateur de vitesse, les pro-
jecteur bi-ton noir chrome,
caméra de recul, écran tactile,
accoudoir central avant, toit
Photos : DR
panoramique, bluetooth, USB,
alarme, ABS... Depuis le
début de sa commercialisation
en Algérie, la 208 a enregistré
un volume global de plus de
50 000 ventes. Les réserva-
tions pour la 208 TechVision
1.6 HDi 92 ch, made in
Algeria, ont été ouvertes lundi
dernier et la commercialisa-
tion est attendue à partir du
15 octobre prochain.
Son prix de vente est fixé à
2 699 000 DA TTC.
B. B.
Classe B qui sera présenté au
Mondial de Paris. A côté de la
Classe A Berline, de la
A35 AMG et des SUV EQC
et GLE, le constructeur
Mercedes lèvera le voile sur
la nouvelle génération et troi-
sième de son Classe B.
En attendant, il a livré sur
la Toile ses premières images,
certes peu nettes mais signifi-
catives du changement pro-
fond attendu du monospace
compact allemand.
La fameuse dalle
numérique
On peut distinguer à
l'avant la grande dalle numé-
rique horizontale, qui prend
place sur bon nombre de
modèles à l'étoile. On
découvre également d'impo-
sants aérateurs à la teinte
bleutée. Une bonne dose de
modernité en somme !

Le Soir
d’Algérie
Une cotation pour l’Afrique
AFRICARGUS
Le groupe français
Argus vient de lancer
une nouvelle application
destinée à la valorisa-
tion des véhicules d’oc-
casion en Afrique et inti-
tulé «Africargus».
Elle intervient quelques
mois après le lancement
de la plate-forme algérien-
ne, Largusdz, qui se pro-
pose de contribuer à
mettre de l’ordre dans le
marché de l’occasion livré
exclusivement à une faune
de mandataires échappant
à tout contrôle de l’Etat et
imposant leur diktat aux
clients.
Africargus est, dans
ce sillage, le fruit d’un par-
tenariat entre des profes-
Une vocation sportive assumée
Reprenant la thématique introduite par les Smart Crossblade et Forspeed Concept, le
nouveau Smart Forease Concept conjugue le format compact à la conduite cheveux au vent
et en silence. Reposant sur la Smart Fortwo Electric Drive Cabrio, le Forease Concept s’ha-
bille d’une carrosserie branchée et colorée.
Comme le Crossblade, la vocation «sportive» est assumée avec des boucliers aérés, un
généreux diffuseur et deux couvre-tonneaux aérodynamiques.
sionnels locaux et le
groupe français qui
cumule, rappelons-le,
une longue expérience
dans le domaine de la
cotation et une expertise
avérée et éprouvée par
les utilisateurs.
C’est donc un site
entièrement dédié à l’au-
tomobile, couvrant l’ac-
tualité dans plusieurs
pays et constitué de
rubriques multiples
comme les marchés,
interviews, news, actuali-
tés, etc.
Aux sites déjà exis-
tants en Algérie, au
Maroc et en Côte
d’Ivoire, viendront s’ajou-
ter des supports en
SMART FOREASE
13
Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE
CHERY
50 ANS DE JAGUAR XJ À la
«Descente» conquête
sur le Mondial de l’Europe
Tunisie, Sénégal, Bénin
et tant d’autres prochai-
nement.
Le groupe français
saisira l’opportunité du Le chinois Chery vient d’ou-
U
Mondial de Paris, qui vrir son premier centre euro-
Photos : DR
aura lieu à partir du péen à Raunheim, près de
4 octobre 2018, pour Francfort. La marque compte
lancer officiellement ce engager entre 30 et 50 per-
site panafricain, n convoi de Jaguar XJ va Les huit générations de XJ vont sonnes à la fin de l’an prochain
www.africargus.com et partir de l’usine de Castle en effet partir de l’usine Jaguar de en vue de lancer son premier
annoncer le début de Bromwich, en Angleterre, Castle Bromwich, en Angleterre, où
produit sur le marché européen
ses activités sur notre pour rallier le Mondial de Paris et est produite la berline, pour
fêter les 50 ans de la luxueuse ber- rejoindre le grand salon parisien à
après 2020. Une nouvelle itéra-
continent.
line. Jaguar célébrera les 50 ans 839 km de là. tion du TX, présenté l’an dernier
Notre confrère,
Mourad Saadi, directeur de sa XJ en exposant les diffé- Mené par la Série 1 de 1968, le au Salon de Francfort, serait le
de Largusdz, aura ainsi rentes versions de sa berline — de convoi se rendra notamment au premier modèle à être proposé
à couvrir les activités la dernière XJ50 à la XJ6 Série 1 centre Jaguar Classic, dédié à la sur le Vieux Continent. Il sera
aussi bien en Algérie
d’origine — sur le prochain Mondial préservation et à la restauration proposé en hybridation essen-
de l'Automobile de Paris (4 au 14 des modèles historiques de la ce-électrique, plug in hybrid et
que dans certains pays octobre). En attendant, tous ces marque, puis au Centre de Bicester
africains. full électrique. La plus rapide
modèles vont se livrer à une gran- Heritage, avant de passer par les
B. B. de parade à travers l'Europe. circuits de Goodwood et du Mans. sera la version plug in, capable
d’abattre le 0 à 100 km/h en 6 s.
Le premier modèle européen de
la gamme «Exeed» sera une
déclinaison 100% électrique.
Exeed ne proposera que des
modèles électrifiés, donc aucun
modèle purement thermique au
programme. Le constructeur
préfère engager des experts
européens plutôt que de reloca-
liser son équipe chinoise. La
mission de cette équipe sera
centrée autour de deux axes : le
design et le développement
ainsi que le marketing et la
Une ambiance qui se retrouve également dans vente.
l’habitacle avec une colorimétrie similaire et un Cependant, faute d’usine
volant scindé. européenne pour le moment,
Le Smart Forease Concept embarque la même les véhicules seront produits en
motorisation électrique que la version de série, Chine. Il est à rappeler que cette
marque chinoise est bien pré-
avec une batterie de 17,6 kWh, qui alimente un
sente en Algérie depuis plus de
moteur de 81 ch et 160 Nm de couple.
15 ans en passant même entre
Avec un 0-100 km/h annoncé en 11,8 secondes
plusieurs représentants.
et une vitesse de pointe de 130 km/h, le concept Actuellement, c’est le groupe
disposerait d’une autonomie maximale de 160 km. Mazouz qui en assure la délé-
Le Smart Forease Concet sera exposé au gation avec une usine d’assem-
Mondial de Paris et pourrait connaître, conditionnel blage dans la région de Sétif.
de rigueur, une concrétisation commerciale.
CHEVROLET GOLIATH 6X6
Le sens de
a démesure
Le Goliath 6x6 a été déve-
loppé à partir du pick-up
Chevrolet Silverado Trail
Boss. Jusqu'à 819 chevaux
sous le capot ! Il faut croire
que le Mercedes-AMG G63
6x6 a donné des idées au pré-
parateur Hennessey
Performance. Après avoir pré-
senté son VelociRaptor 6x6,
développé à partir du
mythique Ford F-150, le Texan
montre aujourd’hui le Goliath
6x6 (photo). Cette fois, c’est le
concurrent de toujours, le
Chevrolet Silverado Trail
annoncée à 714 chevaux pour la puissance à 819 chevaux,
Boss, qui a servi de base.
914 Nm de couple ! C’est 289 en option.
Esthétiquement, on trouve
chevaux et 395 Nm de plus Autres équipements propo-
un bandeau de Led placé juste
que le V8 standard de sés dans le catalogue d'op-
devant la benne.
Monsieur Tout-le-Monde... tions, un système de freinage
Sous le capot prend place
Côté performances, l’exercice Brembo, ainsi qu'un intérieur
une grosse motorisation V8
d’accélération du 0 à 100 km/h personnalisé. La production du
6.2 litres. Hennessey a greffé
prendrait moins de 5 Hennessey Goliath 6x6 sera
un nouveau compresseur
secondes. Si ça ne suffisait limitée à seulement 24 exem-
ainsi qu’un nouvel échappe-
pas pour certains clients, plaires. Ticket d’entrée : 375
ment à quatre sorties.
Hennessey peut faire passer 000 dollars ou 323 000 euros.
Résultat, la puissance est
 Le magazine de la femme
Le Soir
magfemme03@yahoo.fr
d’Algérie

Objectif mollet
Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE 14 Page animée par Hayet Ben

FORME
Cake aux pommes
2 grosses pommes, 200 g de farine, 1 c. à. c.
de levure chimique, 100 g de sucre semoule,
80 g de beurre, 3 œufs, 1 petite tasse de lait

Vous rêvez de
mollets gracieux,
galbés ? Voici un
programme
d'exercices pour les
muscler tout en les
affinant.
A raison de 2 à 3
séances par semaine
pendant 10
semaines, vous ne
Faire fondre le beurre et laisser refroidir. Dans un devriez pas tarder à
saladier, fouetter les œufs avec le sucre, ajouter le obtenir des résultats
beurre, la farine et la levure, puis le lait pour
probants.
fluidifier la pâte ; bien mélanger et ajouter les
pommes coupées en petits dés. Beurrer et fariner
Exercice 1
un moule à cake, verser la préparation et mettre au
Debout, jambes tendues,
four préchauffé à 180° pendant 40 min. Vérifier

Photos : DR
pieds à plat sur le sol
avec la lame d'un couteau s'il est cuit. Sortir du four
légèrement tournés vers
et démouler sur une grille.
l'intérieur.
Montez sur la pointe des Inspirez et, en soufflant, rapprocher du mur :

Le chocolat et, d’une manière plus générale, pieds en contractant les

mollets et tenez 15
levez-vous sur la pointe
du pied droit. Revenez à
vous devez sentir les
muscles de vos mollets
les sucreries sont des aliments anti-stress secondes au moins dans
cette position.
la position de départ,
changez de côté. 10 fois
s'étirer. 2 séries de 20
étirements.
Faux. Ils appartiennent eux, agissent sur le Redescendez lentement. de chaque côté.
à la catégorie des long terme. Les sucres 20 fois. Notre astuce
sucres rapides, c’est-à- présentent néanmoins
Exercice 3 Chez vous, prenez le
dire qu’ils passent l’avantage de faire
directement dans le plaisir, ce que nous Exercice 2 Allongez-vous sur le sol, réflexe de marcher
sang en donnant un recherchons lorsque le Debout, les mains contre face à un mur. régulièrement sur la
coup de fouet quasi stress nous gagne. un mur et les bras Posez vos talons au sol pointe des pieds et non
immédiat mais de Néanmoins, ils font fléchis, pied droit au sol et les doigts de pieds à plat. Cela fait travailler
courte durée. Il grossir s’ils sont à 1 mètre du mur et le contre le mur. Tirez sur le mollet sans en avoir
convient de privilégier consommés plus que pied gauche levé. vos talons pour les l'air.
les sucres lents qui, de raison.

Spaghettis aux
INFO
Le poisson est toujours Ni gym ni régime :
quelques gestes pour
fruits de mer
moins gras que la viande

mincir à la paresseuse Un paquet de spaghettis, 350 g de fruits de mer

Faux : La sardine contient
plus de matières grasses
que l’entrecôte, et certains
morceaux de bœuf ou de
volaille sont aussi maigres
que la sole, la limande ou
le carrelet.
Et les bons acides gras
du poisson ? Là aussi,
méfiance.
L’huile d’olive est moins
calorique que les autres
Faux : Toutes les huiles
contiennent le même
pourcentage de lipides :
100% et 900 calories pour
100 g ; ce qui change, c’est
la qualité de ces lipides.
Certaines huiles sont
meilleures que d’autres
pour la santé.
Pendant un régime, ne
supprimez jamais
totalement les matières
grasses.
Le cerveau a besoin
Perdre du poids sans
faire de régime ni de
sport, c’est possible !
Quelles sont les
astuces minceur pour
garder la ligne et le
sourire ?
Forcer sur le magnésium
Pain complet, épinards,
amandes, chocolat noir,
lentilles, banane, riz
complet, eaux minérales
riche en magnésium. Un
déficit dope l’appétit selon
un cercle vicieux où la
faim redouble pour
contrebalancer la fatigue
et le stress induits par la
carence.
Suivre un rituel «slim»
du matin
Alternez 1 grand verre
d’eau glacée (pour
relancer un transit
paresseux) + 1 jus de
citron alcalinisant pour
contrebalancer l’acidité
accumulée (véritable
empêcheur de déstocker
en paix) ou 1 grand verre
d’eau tiède + 2 c. à c. de
vinaigre de cidre bio
détoxifiant.
Ruser pour un ventre plat
On fonce sur le charbon
végétal qui élimine les
gaz intestinaux, en
gélules.
Si l’effet ballon survient
après les repas, adoptez
l’aneth en infusion : trois
tasses par jour (40 g de
graines/l), ou l’anis vert :
une infusion avant
chaque repas (20 g de
graines/l).
A compléter par une
réflexologie du plexus
solaire.
Divisez votre voûte
plantaire en trois, dans le
sens de la hauteur et
massez la ligne au
premier tiers au niveau
de la bosse située sous le
gros orteil. Pour un
intestin paresseux,
massez la ligne du
troisième tiers au-dessus
du talon.
Se mettre au vert
Parfaite, la campagne
pour décompresser et…
s’alléger.
En effet, le stress sape
25% de la combustion
des calories.
surgelés (le mieux est de les sortir 1 à 2 heures
avant), 4 gousses d'ail, 200 ml de crème fraîche
liquide, le jus de 1 citron jaune, 1 bouquet de
persil frais, sel, poivre, huile d’olive (cuisson),
parmesan ou gruyère
Sortir du congélateur 1 à 2 heures avant vos fruits de
mer pour retirer au maximum l'eau. Hacher l'ail et le
persil. Presser le citron dans un verre. Faire chauffer
de l'huile d'olive dans une poêle.
Faire bouillir une casserole d'eau chaude salée avec
un peu d'huile d'olive. Vous pouvez faire revenir vos
fruits de mer à feu vif pendant quelques minutes dans
la poêle (5 minutes). Réserver les fruits de mer pour
la suite. Mettre les spaghettis dans l’eau bouillante.
Pendant ce temps, reprendre votre poêle et faire
chauffer. Déglacer la poêle avec le jus de citron.
Ajouter l'ail et le persil pendant 1 minute. Puis verser
la crème et laisser réduire quelques minutes. Ajouter
les fruits de mer, mélanger pendant 3 minutes.
Saler et poivrer. Egoutter les spaghettis, servir
accompagnées de gruyère ou de parmesan.
 15
Le Soir
d’Algérie Sports Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

Quels ingrédients pour

À L’INVITATION FOOTBALL

Les U13 de
D’UNE ASSOCIATION DE LA

le 104 rendez-vous ?
COMMUNAUTÉ ARABE À J-3 DU DERBY DE LA CAPITALE USMA-MCA

la Radieuse
à Londres
Sur invitation de l'association des
émigrés arabes en Angleterre, l'équipe
des U13 de la Radieuse s’est rendue
récemment à Londres pour prendre part
à un tournoi de football. L'équipe a joué
deux rencontres, respectivement à une
sélection arabe et celle des enfants
d'émigrés algériens au Royaume Uni.
Les organisateurs de ce tournoi ont
tenu à faire visiter aux jeunes joueurs
d'Oran, les stades Emirates où évoluent
les Gunners d’Arsenal et Stamford-
Bridge où sont domiciliés les Blues de
Chelsea. C'était aussi l'occasion pour la
délégation de rendre hommage au per-
sonnel de l'ambassade algérienne à
Londres, à sa tête Monsieur Abba
Amar, ambassadeur d’Algérie au
Royaume-Uni, qui s’est dit «très heu-
reux» d’accueillir et de voir à l’œuvre de
jeunes footballeurs algériens en
e
l Le jour J approche pour le
grand derby algérois qui
devrait avoir lieu samedi au
stade du 5-Juillet. Ceci en dépit
du fait que la LFP continue de
maintenir sur son site officiel la
désignation initiale, à savoir le
stade Omar-Hamadi
(Bologhine).
USMA-MCA du samedi 6
octobre sera le 104e du genre (le
86e en championnat) et, malgré
l’état des uns et des autres, ne
devrait pas manquer d’attrait.
Les Rouge et Noir, dauphins des
Canaris, aimeraient bien enchaî-
ner par un autre succès face à
un ensemble du Mouloudia, pre-

Photo : DR
Angleterre.
mier relégable, en proie au doute
et à toutes les incertitudes.
Samedi, le temple du 5-Juillet, si me et leur manière d’évoluer a mouloudéens qui pensaient avoir Quelques absents sans incidence

Visite surprise du
CAN-2019 Medaouar venait bien sûr à été des plus piteuses. Si l’arbitre tout conclu avec le consultant de L’état psychologique de deux
accorder ses violons avec les mauritanien avait sifflé le penalty BFM et SFR Sport, présenté aux ensembles devrait-il alors impac-

président de la
deux clubs, aura fière allure. Une quand Hachoud dégageait le bal- joueurs dans le vestiaire du ter la qualité du spectacle same-
pelouse rafraichie et des gradins lon de la main au niveau du point stade olympique à la fin de la di ? Possible. Tout comme il est

CAF au Cameroun
Le président de la Confédération
africaine de football (CAF) Ahmad
Ahmad est arrivé hier tôt le matin à
Yaoundé pour une visite surprise au
Cameroun quatre jours seulement
après la décision du Comité exécutif de
l'instance africaine de reporter sa déci-
sion finale sur le maintien ou pas de
l'organisation de la CAN-2019 dans ce
pays. Le premier responsable de la
CAF Ahmad Ahmad est accompagné
du vice-président Constant Omari, du
président de normalisation Maître Happi
et de Samuel Eto’o à Yaoundé, précise
la CAF sur son compte twitter. La délé-
gation a été accueillie par le Ministre
des Sports. Selon la presse locale, la
délégation de CAF devait se réunir avec
le président camerounais Paul Biya
pour discuter de l'état d'avancement
des travaux d'organisation de la CAN-
2019. Le président de la CAF avait indi-
qué vendredi dernier que son instance
prendra une décision sur le maintien ou
pas de la Coupe d'Afrique des Nations
CAN-2019 au Cameroun après la prési-
dentielle prévue dans ce pays le 7
bien garnis, haut en couleurs. Le
spectacle est pour le moins
assuré sur ce registre. Sur le ter-
rain, ce sera une autre histoire.
Bien malin qui oserait parier une
confrontation de haute facture de
la part des camarades de Chafaï
et Haddouche. Les premiers
comme les seconds ne digèrent
pas vraiment leur échec sur le
plan africain. C’est vrai que
l’USMA s’est «vengée» devant le
Paradou AC, à l’issue d’une par-
tie qui a vu le kop de Bologhine
applaudir Zemmamouche et
consorts, mais la plaie est enco-
re ouverte.
Une nouvelle contre-perfor-
mance, de surcroît dans le derby
face aux Mouloudéens, et la
crise de confiance repartira de
plus belle du côté de Soustara.
En face, le MCA est malade.
Sérieusement atteint depuis le
28 août, jour où l’ESS a scellé le
sort de Bernard Casoni, le team
de Bab El-Oued végète, alignant
les mauvais résultats et les pâles
prestations. Vendredi dernier, en
Coupe arabe face aux Bahreïnis
d’Al-Riffaâ, Derrardja et ses
de la surface de réparation, le
MCA aurait probablement connu
un autre sort dans cette lucrative
épreuve arabe.
Deux équipes en plein doute
L’absence d’un coach attitré à
la barre technique de l’équipe de
la Sonatrach n’excuse pas tout.
Encore moins cette supposée
pression exercée par les suppor-
ters sur les joueurs. Ces derniers
sont en perte de confiance
depuis le fameux match de
Constantine contre la JSK, en
demi-finale de la Coupe
d’Algérie, disputé le 13 avril. Leur
bilan chiffré est à ce titre «remar-
quable» : 10 défaites, 6 nuls et 4
victoires. Qui dit mieux ?
Certainement le …Mouloudia
d’Alger devenu expert en longue
série et en...lenteur tout court.
C’est le cas de le dire au sujet du
recrutement d’un nouvel entraî-
neur. Après plus d’un mois, la
barre technique de l’équipe pre-
mière du MCA est dirigée par
deux intérimaires (Belkhir et le
revenant Saïfi). Courbis, annon-
cé pour acquis, continue d’abu-
rencontre d’Al-Riffaâ. Une « pre-
mière » que cette intrusion d’une
personne étrangère au club dans
un vestiaire censé protéger de
toute violation l’intimité de ses
locataires naturels. L’affaire
Courbis, driver qui avait juré qu’il
n’entraînerait aucune équipe
algérienne autre que l’USMA,
risque de peser sur le moral des
joueurs mouloudéens qui sem-
blent dégoûtés par l’attitude de
leur direction qui continue de
négocier avec un entraîneur qui
ne sera autorisé d’accéder sur le
banc de l’équipe qu’en décembre
prochain. Pour l’USMA, où les
joueurs sont mieux protégés, le
derby de samedi est un complé-
ment de thérapie. Le succès face
au PAC a été certes bien
accueilli par les fans des Rouge
et Noir mais le bonheur de ces
derniers ne sera à son apogée
qu’avec une belle victoire lors du
vrai derby d’Alger. Cela pourrait
signer la véritable réconciliation
entre les joueurs de Froger et
leurs fidèles supporters certaine-
ment attristés par le ratage en
Coupe de la CAF face à Al-
probable que l’enjeu particulier
de ce match peu ordinaire tient
plus qu’aux trois points de la vic-
toire. Une issue favorable libére-
rait bien des énergies et les
vieux démons seront, dans le
cas contraire, omniprésents dans
le vestiaire des perdants.
Question de suprématie mise à
part, ce derby a, tout compte fait,
peu de chance de sortir de l’ordi-
naire. Techniquement parlant
surtout. Les deux effectifs ne
sont pas de valeur technique suf-
fisamment remarquable pour
faire oublier les anciens acteurs
de ce derby. N’est pas Meziani,
Bernaoui, Berroudji, Tahir,
Betrouni, Bachi, Bouiche, Saïfi,
Achiou ou Dziri, et la liste est
encore longue, qui veut. C’est
pourquoi lorsqu’on entend dire
que Mebarakou sera absent pour
cause de suspension ou bien
qu’Ibara et Benchaâ sont incer-
tains, peu de fans s’offusquent
sachant pertinemment que le
niveau de ces joueurs surcotés
est juste moyen. De quoi
déchanter d’assister à un derby
autrefois fierté de toute l’Algérie.

Un match à huis clos pour l’ES Sétif…

octobre prochain.
équipiers ont manqué de réalis- ser de la patience des dirigeants Masry d’Egypte. M. B.

RÉUNION DE LA COMMISSION DE DISCIPLINE

l L’Entente de Sétif écope d’un
match à huis clos «pour utilisation
de fumigènes et jet de projectiles (3e
infraction)» lors de la rencontre
ayant opposé l’ESS à la JSK jeudi 28
septembre au stade du 8-Mai de
Sétif, en plus d’une amende de
200 000 DA.
La commission de discipline,
réunie le lundi 1er octobre pour trai-
ter les affaires des rencontres de
la 8e journée, a par ailleurs laissé
le dossier de la rencontre «ouvert
pour complément d’information»
avec la convocation du président
Hamar et le secrétaire du club
pour la séance du lundi prochain à
11h au siège de la LFP. Pour rap-
pel, la fin de la rencontre ESS-JSK
a connu des incidents suite aux
agressions dont ont été victimes
les supporters des Canaris, pris à
partie par ceux de l’Entente à l’in-
térieur du stade. Le président de la
JSK avait d’ailleurs dénoncé ces
incidents. «Nos supporters ont
vécu l’enfer à Sétif. Quatre d’entre
eux ont eu des doigts coupés.
C’est grave qu’un supporter se
déplace au stade pour soutenir
son équipe et de revenir sans ses
doigts. Je suis scandalisé, car cela
ne devrait pas se produire (…) On
ne va pas se taire, car ce qui s’est
passé est très grave. On a adres-
sé un rapport à la FAF et on exige
pour que toute la lumière soit faite
sur l’homologation de ce stade qui
ne dispose même pas de sortie de
secours», a déclaré Mellal, prési-
dent de la JSK, sur les colonnes
de Compétition en accusant son
homologue sétifien d’être derrière
ces incidents. «Il y a eu des
dépassements graves et Hamar
est responsable de ce qui s’est
passé. C’est à cause de lui que les
supporters locaux s’en sont pris
violemment aux nôtres. Au lieu
d’appeler au calme comme tout
président digne de son nom, il n’a
fait que verser l’huile sur le feu.
C’est honteux tout ça», Des accu-
sations dénoncées par Hamar qui
affirme que la délégation de la JSK
a été bien accueillie. «Je tiens à
dénoncer vigoureusement ces
attaques. La délégation de la JSK
a été accueillie royalement ; ils
étaient plus de 80 personnes invi-
tées avec le président de la JSK à
prendre place à la tribune d'hon-
neur avec un comité d'accueil ins-
tallé à cet effet. J’étais avec la
délégation kabyle avant, pendant
et après le match, ceux qui disent
le contraire sont en train de mentir.
Pour le moment, je suis occupé
avec mon équipe qui jouera ce
mardi un match au Caire, et dès
mon retour mercredi, je vais dévoi-
ler moi aussi des choses sur ce
président qui m'attaque gratuite-
ment sans aucune raison. Je lui
rappelle que la JSK et l’ESS ont
toujours entretenu de très bonnes
relations et ce n'est pas Mellal qui
va les détruire », a déclaré le pré-
sident de l’équipe sétifienne sur
les colonnes de Liberté.
… Et pour l’US Biskra
L’US Biskra, évoluant en Ligue
2, écope également d’un match à
huis clos et d’une amende de
200 000 DA pour utilisation de
fumigènes et jets de projectiles sur
le terrain de jeu (bouteilles,
pierres), (3e infraction), en sus de
50 000 DA d’amende pour mauvai-
se organisation. Le dossier de la
rencontre reste également ouvert
pour complément d’information
tandis que le président de l'USB
est invité à la séance du lundi pro-
chain. Par ailleurs, les joueurs
Hamzaoui Samir et Lakhdari Adel
ont écopé, chacun, de quatre
matchs de suspension dont deux
avec sursis pour ce dernier, pour
comportement anti-sportif envers
des officiels. Les deux éléments
vont devoir s’acquitter chacun
d’une amende de 40 000 DA.
Ahmed A.

Le Soir
d’Algérie
«On a une bonne équipe»
FEHAM BOUAZZA (MILIEU DE TERRAIN OFFENSIF DU MCO) :
Feham Bouazza est le type
de joueur que tout club a envie
d’avoir dans son effectif. Ce
n’est pas un hasard s’il a évolué
à l’USM Alger puis au CR
Belouizdad avant de revenir au
MC Oran. Remarquable techni-
cien, ses coups-francs directs
ont souvent débloqué des ren-
contres fermées. Coup de pro-
jecteur sur un bon footballeur.
Le Soir d’Algérie : Après huit
journées de championnat, le
MCO est sixième. Comment
jugez-vous ce début de saison ?
Feham Bouazza :
«Hamdoulillah», on peut dire
qu’on revient de loin après un
début difficile. Mais, le président
du club est là et nous les
joueurs, nous sommes unis pour
démontrer que nous avons une
bonne équipe.
Et le MCO est assez bien
classé malgré le départ du
coach marocain, Badou Zaki ?
En ce qui concerne Badou
Zaki, «Allah ghaleb». Vous
connaissez les circonstances de
son départ, mais nous avons su
réagir et je pense que le coach
actuel, Kinane est en train de
faire du bon travail.
Seriez-vous pour son main-
tien à la barre technique ou
pour l’arrivée d’un nouvel
entraîneur ?
Vous devriez poser cette
question au président du club car
c’est lui qui est concerné et c’est
lui qui décide.
Quant au calendrier immé-
diat, vous allez recevoir deux
grosses cylindrées, l’ESS,
puis la JSK, l’actuel leader. Ce
sera très dur ?
Après l’ESS, on devra se
déplacer à Médéa, puis on rece-
vra la JSK. Mais, c’est le calen-
Communication sur la douleur de
drier, il faut bien les affronter un
ATHLÉTISME : 9e MARATHON INTERNATIONAL DE MEDGHACEN, BATNA
l'arrière pied chez les coureurs !
A l’occasion de la 9e édition
du marathon international de
Medghacen qui aura lieu samedi
6 octobre à Batna, le comité d’or-
ganisation annonce la tenue
d’une communication autour de
la douleur de l'arrière pied chez
les runners (coureurs) qui sera
donnée par Idjenadene Hicham,
docteur spécialiste en orthopé-
die, diplômé en chirurgie ortho-
pédique de l’université d’Alger et
de SGMU Saratov Russie. La
communication aura lieu vendre-
di 5 octobre à 17h au CLS
Kechida. Une autre communica-
tion sur «l'hydratation du coureur
à pied» sera par ailleurs présen-
tée par le D r Saïda Younsi,
médecin généraliste, oncologue
médicale à l’hôpital de Aïn
Naâdja. Ancienne handballeuse
et passionnée de course, elle a,
d’ailleurs, participé aux diffé-
rentes courses sur route et mon-
tagne de 10 km, semi-mara-
thons, marathons de 100 km en
Algérie et à l’étranger. Ah. A.
FOOTBALL
jour.
Le type de rencontres
contre des favoris pour le titre,
vous les préparez différem-
ment des autres équipes ?
On les prépare le plus norma-
lement du monde et on ne chan-
ge rien à nos habitudes.
Le week-end dernier, vous
avez affronté votre ancienne
équipe le CRB qui traverse un
de ses pires moments.
Comment réagissez-vous à
cette crise belouizdadie ?
Déjà à la fin de la saison de
2017, lorsque nous avons rem-
porté la Coupe d’Algérie, nous
les joueurs nous avions tiré la
sonnette d’alarme en disant qu’il
y avait un président et qu’il ne
fallait pas tout changer mais, on
ne nous a pas écouté. Ensuite,
tous les bons joueurs ont quitté
le club. Puis la saison dernière,
cela a eu des conséquences
désastreuses avec le club qui a
Sports
sauvé sa peau de justesse de la
relégation. Mais, les dirigeants
n’ont pas tiré les leçons de cette
mauvaise passe.
Et le jour du match, avez-
vous rencontré d’anciens
coéquipiers ?
J’ai rencontré les dirigeants
qui m’ont très bien accueilli, car
la plupart de mes anciens
coéquipiers n’étaient plus au
club. Je pense qu’on aurait dû
maintenir Malek à la tête du
CRB. Il effectuait un excellent
travail et il avait procédé à un
bon recrutement comme par
exemple celui du gardien Salhi.
Son départ a entraîné la chute
du club.
Derrière son premier sacre
africain depuis plus de 30 ans.
Comment expliquez-vous cet
échec chronique ?
A mon avis, c’est l’instablité
de l’encadrement technique qui
peut expliquer ces échecs répé-
Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE
Photo : DR
tés en Coupe d’Afrique. Il suffit
de deux ou trois défaites, et l’en-
traîneur change. Donc, s’il n’y a
pas de stabilité du staff tech-
nique pour qu’il travaille dans la
sérénité, ça ne peut pas mar-
cher. A titre d’exemple, lorsque
l’ES Sétif a été sacrée cham-
pionne d’Afrique, cela faisait près
de cinq ans qu’elle se préparait
avec une stabilité qui lui a permis
d’atteindre l’objectif.
Vous êtes un remarquable
tireur de coups francs, vous
vous entraînez avec des man-
nequins ?
Non, il n’y a pas de manne-
quins au sein du club, je m’en-
traîne directement sur les buts.
Et vous avez failli en mettre
un contre le CRB ?
Non, c’était un corner et la
balle a rebondi sur la barre trans-
versale.
Propos recueillis
par Hassan Boukacem
16
HANDBALL : CANDIDATE
À L’ORGANISATION DU
Arzew
CHAMPIONNAT ARABE
DES CLUBS 2019
attend le feu
vert du MJS
l Le dossier de candidature du club de
handball de l’ES Arzew qui évolue dans le
championnat algérien d’excellence pour
l’organisation de la prochaine édition de la
Coupe arabe des clubs vainqueurs de
coupe de handball, (messieurs), prévue en
2019, attend l’aval du ministère de la
Jeunesse et des Sports (MJS), a-t-on appris
hier de la Direction locale de la jeunesse et
des sports (DJS).
Déjà, cette candidature a été
approuvée par les autorités locales de
la wilaya d’Oran, ainsi que la Fédération
algérienne de handball, a indiqué la
même source. Les responsables du
club d’Arzew, à leur tête le président,
Amine Benmoussa avaient déposé la
candidature de leur club et de la ville
d’Arzew en marge de l’édition de 2018,
qui s’est déroulée à Sfax, (Tunisie) et
qui a vu la participation du club des
pétroliers d’Arzew, pour la première fois
de son histoire, à titre d’invité d’hon-
neur. «Normalement, il ne devrait pas y
avoir de problèmes pour accueillir à
Arzew et Oran le prochain championnat
arabe, vu que la capitale de l’Ouest
algérien dispose de tous les moyens
nécessaires en matière d’infrastructures
sportives et hôtelières. On attend seule-
ment le feu vert du ministre de la Jeu-
nesse et des Sports pour passer à l’ac-
tion», a déclaré à l’APS un responsable
à la DJS d’Oran. Outre Arzew, la ville
de Tanger (Maroc) a aussi émis le vœu
d’accueillir l’événement, alors que la
presse marocaine annonce son pro-
bable forfait. L’ES Arzew a déjà organi-
sé et remporté, en février passé, le pre-
mier tournoi méditerranéen qui a vu la
participation de cinq clubs de Tunisie,
de Libye, de France, ainsi que le MC
Oran et le club organisateur.
Plusieurs anciens sportifs de l'Oranie
se sont engagés à contribuer à la pro-
motion de la candidature de la ville
d’Arzew, comme Abdelkrim Bendjemil,
l’ancien champion du monde de karaté,
Tikour Khalafate Mokhtar ou l’ancien
gardien de football Benabdallah et l’an-
cien joueur Belarouss qui avaient offert
à l’Algérie avec le MCO, sa première
coupe arabe en 1997, à Ismaïlia,
(Egypte).
Le président de l’ES Arzew avait
assuré que sa ville «remplit toutes les
conditions pour l’organisation du tournoi
arabe édition 2019. On a des compé-
tences et acquis, une certaine expérien-
ce, ce qui nous pousse à défendre nos
chances pour que la commission de
l’Union arabe soit satisfaite», saluant au
passage «le grand soutien porté à notre
candidature par les autorités locales et
des anciens sportifs y compris ayant
exercé dans d’autres disciplines», s’est-
il réjoui.
 17
Le Soir
d’Algérie Sports Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

Tottenham défie le Barça,

Neymar, enfin
PARIS SG FOOTBALL

lancé ?

duel Naples-Liverpool
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (PHASE DES POULES, 2e JOURNÉE)

l Il avait raté son début de

Ligue des champions et
semblé en-dedans: la star
brésilienne Neymar est
monté en puissance
avant d'affronter
l'Etoile rouge de l Tottenham peut-il résister au FC Barcelone de Lionel Messi ? Ce match à Londres sera une des principales attractions de la soirée de Ligue
Belgrade aujourd’hui, des champions aujourd’hui, tandis que Naples accueillera Liverpool. Messi a lancé sa saison européenne en fanfare il y a quinze jours avec un
pour le plus grand triplé contre le PSV Eindhoven (4-0). Tottenham aura donc fort à faire pour tenter de grappiller ses premiers points cette saison en C1, après
plaisir du Paris SG qui sa défaite inaugurale contre l'Inter Milan (2-1). L'autre choc opposera Naples à Liverpool avec sur le papier un avantage au club anglais,
a besoin d'une «MCN» impressionnant contre le PSG lors de la première journée (3-2). Pour Neymar et ses coéquipiers parisiens justement, il faut vite rebondir au
au top pour briller en Parc des Princes face à l'Etoile Rouge de Belgrade. «Ney» avait été particulièrement décevant à Liverpool et ses arabesques seront, comme
Europe. d'habitude, au centre des attentions, tout comme les déboulés de Kylian Mbappé, le jeune champion du monde français.
Après la déroute à
Liverpool (défaite 3-2), les critiques ont plu de
toute l'Europe sur ce PSG pas impliqué et en
souffrance sur chaque offensive des Reds.
Particulièrement ciblée, la fameuse «MCN», la
triplette d'attaque la plus chère du monde (222
M EUR pour Neymar, 180 M EUR pour Kylian
Mbappé, 64 M EUR pour Edinson Cavani), a
failli offensivement et surtout défensivement.
«Nous avons vu cela aussi, leur présence nous
a manqué dans ce match», a rouspété l'entraî-
neur Thomas Tuchel lorsqu'il a été interrogé sur
le faible rendement du trio d'attaque. «C'est une
question très difficile, tu peux peut-être la poser
aux joueurs car je ne peux pas l'expliquer».

«L'homme à abattre»
Les plus ciblés ont été donc Mbappé, auteur
de la perte de balle qui a permis à Liverpool
d'éviter un hold-up parisien en fin de match, et
surtout Neymar, très peu impliqué dans le repli
défensif et en difficulté dans les 1 contre 1, son

Photos : DR
point fort habituellement. «Il ne faut pas oublier

Capitaine Messi en
que maintenant, c'est l'homme à abattre, ce
n'est pas toujours évident pour lui de faire la dif-
férence», l'a défendu dans la foulée du match le
défenseur belge Thomas Meunier. Ce n'est tou- TOTTENHAM-BARCELONE

reconquête à Wembley
tefois pas la seule explication à un début de sai-
son paradoxal pour le Brésilien... Qui totalise
tout de même 7 buts et 3 passes en 6 matchs
cette saison (en Ligue 1). Il y a notamment eu ce
retour un peu précipité à la compétition, après
sa blessure à un pied fin février contre l'OM,
pour disputer une Coupe du monde qui semblait
promise au Brésil, mais dont il a été éliminé dès
les quarts de finale par la Belgique. Frustrant.
Sa propension à se rouler par terre à chaque l Dans la tempête émergent 2015). La presse catalane première depuis deux ans, et
contact lui a aussi valu les moqueries du monde les vrais capitaines ? Héritier du s'étonne que le quintuple Ballon d'inquiétants flottements défen-
entier. «Il n'était pas à 100% lors de la Coupe du brassard barcelonais, Lionel Messi d'Or, talent pur entouré d'une sifs. «Nous ne pouvons pas
monde et a essayé de prendre ses responsabili- doit tenir la barre contre constellation de stars, n'ait pas dépendre du fait que Messi
tés pour son pays», l'avait défendu l'entraîneur Tottenham aujourd’hui à davantage dominé la scène vienne tout résoudre», a pesté
de Liverpool Jürgen Klopp avant son retour en Wembley en Ligue des champions, européenne ces dernières Luis Suarez. Bref, la confiance
Ligue des champions. «Il était encore blessé et histoire d'effacer son naufrage au années. La faute à trois élimina- des Catalans n'est pas au beau
devait donc se préserver un peu, ce n'est pas Mondial et trois matchs d'affilée tions consécutives en quarts de fixe avant de défier dans le très
quelqu'un qui veut simuler parce que si tu es sans victoire avec le Barça. finale de C1, dont une gifle relevé groupe B de la C1 une
comme ça, tu ne peux pas jouer au foot». contre l'AS Rome au printemps équipe de Tottenham déjà dos
Cap sur la C1 (4-1, 0-3). «Nous gardons au au mur après sa défaite initiale
«Deviens un homme» Eliminé dès les huitièmes du travers de la gorge la Ligue des contre l'Inter Milan (2-1). «Si on
La star de 26 ans a en tout cas été tancée Mondial-2018 par la France (4- champions», a prévenu la gagne, très bien, si on perd, très
par son ami Dani Alves, qui lui a conseillé dans 3), l'Argentin aurait pu sombrer superstar, qui retrouve un ter- mal. Nous le savons, si nous
les médias brésiliens UOL et Globo : «Tu laisses moralement, lui qui court depuis rain de connaissance à battons Tottenham, nous ferons
le côté gamin et tu deviens un homme. (...) Si des années après un titre Wembley: il y avait marqué d'un un grand pas» vers la qualifica-
tout le monde te dit la même chose, c'est que majeur en équipe nationale. tir puissant en finale de l'édition tion, a rappelé Valverde. Et
quelque chose ne va pas. C'est donc le moment Mais le finaliste du Mondial- 2011 contre Manchester United Messi en est également
de se réinventer». Se réinventer ? Cela passe 2014 et des Copas America (3-1). conscient: «On doit faire beau-
notamment par une bonne saison en club, sur- 2015 et 2016 semble s'être aus- coup mieux mais avec tranquilli-
tout en Ligue des champions où les perfor- sitôt re-concentré sur la nouvel- Figure de proue té, tout cela ne fait que com-
mances du PSG sont scrutées à la loupe. le saison du FC Barcelone, met- Sans les arabesques de discuter avec les arbitres, par- mencer», a dédramatisé
Thomas Tuchel a repositionné son «leader» en tant entre parenthèses sa Neymar depuis 2017, sans les fois même avec véhémence. «Il l'Argentin dans une nouvelle
n°10, dans l'axe du jeu, où il se montre jusqu'à sélection. En Catalogne, le voilà passes magiques d'Iniesta n'a pas changé de manière prise de parole samedi.
présent plus collectif que l'année précédente. honoré du brassard de capitai- depuis cet été, Messi reste à 31 excessive», a analysé Valverde. Rassurant pour son équipage,
Mais face à Liverpool, il évoluait sur le côté ne, transmis par Andrés Iniesta ans la figure de proue du Barça «Leo a toujours eu cette qualité comme un vrai capitaine.
gauche. Plutôt sceptique sur son entraîneur de qui a mis les voiles vers le et sa principale source de créa- de leader. C'est un cycle et pour
la saison dernière, Unai Emery, Neymar a assu- Japon. C'est une petite révolu- tivité: déjà huit buts et cinq Leo cela se passe de manière
Start (aujourd’hui)
ré avoir cette saison une «bonne relation» avec Groupe A
tion pour le mutique attaquant : passes décisives en neuf appa- assez naturelle.» Dortmund-Monaco
Tuchel. «C'est un entraîneur jeune, on aime bien lors de la présentation de l'ef- ritions cette saison. Contre le
sa façon de jouer et d'entraîner», avait dit «Ney» Atlético Madrid-FC Bruges
fectif au Camp Nou début août, PSV Eindhoven (4-0), lors de la Ô Capitaine, mon capitaine Groupe B
de Tuchel après la victoire à Rennes, sa façon Messi a pris la parole en public! première journée de C1, «la Ce week-end, Valverde a Tottenham-FC Barcelone
de parler avec les joueurs et on espère qu'avec Et fixé un cap ambitieux : recon- Puce» a d'ailleurs inscrit un tri- néanmoins pris un risque en PSV Eindhoven-Inter Milan
son travail, on pourra réussir une grande sai- plé symbole de son appétit laissant Messi sur le banc au
quérir la Ligue des champions, Groupe C
son». Jusqu'à présent, le PSG a remporté tous coup d'envoi contre l'Athletic
confisquée depuis trois ans par européen. «Il transforme Paris SG-ER Belgrade
ses matchs en France, que Neymar joue ou pas, Bilbao (1-1): son équipe a été
les grands rivaux du Real quelque chose d'extraordinaire Naples-Liverpool
qu'il soit performant ou pas. En Ligue des cham- très brouillonne et seule l'entrée Groupe D
Madrid. «Nous allons faire tout en une routine», a commenté
pions en revanche, «la compétition la plus du capitaine, passeur décisif, a Lokomotiv Moscou-Schalke 04
notre possible pour que cette son entraîneur Ernesto
importante pour nous» dixit le capitaine Thiago permis d'arracher le nul. De FC Porto-Galatasaray
coupe si belle et si désirée Valverde. La nouveauté, cette
Silva, le club de la capitale version Tuchel n'a quoi raviver à Barcelone le *Tous les matches débuteront
revienne à nouveau au Camp saison, c'est aussi de voir Messi
pas encore montré son meilleur visage. Et pour spectre de la «Messi-dépendan- à 20h sauf Paris SG - ER
Nou», a lancé Messi, qui en extérioriser davantage son
ce faire, il aura évidemment besoin d'un Neymar ce» après une rare série de
Belgrade et Lokomotiv Moscou
compte déjà quatre à son pal- caractère sur le terrain, par
de retour à son meilleur niveau. trois matchs sans victoire, la
- Schalke 04 prévus à 17h55.
marès (2006, 2009, 2011, exemple en venant davantage
 18
Le Soir
d’Algérie

MOTS FLÉCHÉS
Détente Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

Par Tayeb Bouamar

Son prénom Oubli En fait

---------------- ---------------- partie
Son nom Esprits
Adverbe
---------------- Pots
Prévenir ----------------
---------------- Choisir
Authentique
Arsenic Note (inv)
---------------- ---------------- Négation
Organisation Accords ----------------
internationale ----------------
---------------- Divinités
Vile Polonium
Extrait
---------------- Possessif
Fer ---------------- Plat
---------------- Camps
Détalera
Fleuve
Toit Tentes ----------------
---------------- ---------------- Aluminium
Visages Auberge ----------------
Argon
Fictif
----------------
Préposition
----------------
Allié
Riche Exagérer
---------------- ---------------- Mesures
Choisie Fleuve
Choix
Individu Zélée ----------------
---------------- ---------------- Dans
Confierai Sodium l’arène
Attacha Calculent
---------------- ----------------
Obligé Qualité
Coutumes
---------------- Article Poème Strontium
Nickel ---------------- ---------------- ----------------
---------------- Néon Figure Maladie
Attachés
Erigés Cuivre Agence Ville de
---------------- ---------------- russe France
Attaches Cervidé
---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Solution Interjection Séduit Pouffé
Vecteur
Boisson Coupé court ----------------
---------------- ---------------- Cochon
----------------
Privatif Côté Dans la
peine
Refuge Tellement Egare
---------------- ---------------- ----------------
Terre Dans le ton Averse

ENUMÉRATION
Son film

FAITES LE Tri
Ces colonnes abritent les noms Etablissez les bonnes relations
de treize joueurs de la JSM Skikda (2018/2019).
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Exemple : A7
Définition du mot restant = N Chanson N Interprète TRI
«C’est le coach»
A 1 A7
J G U E M R O U D D T R
THELA EL GHAZI
B ABDELKADER YA BOUALEM 2 MUSTAPHA RÉDA
C 3 NADIA BENYOUCEF
D A L L A H F A L E E E
AÏNIK YA AÏNIK
D 4
K A C E M K H A L L M F
KI LYOUM KI ZMAN RACHID TAHA
E AYEN AYEN 5 CHEB KHALED
F 6 CHEBA YAMINA
B K F L L N
HMAM JANI
G 7 DJAMEL ALLAM
O H E A E A
JIT N’SAYED SAYDOUNI
H YA L’KHATEM 8 AMAR EL ACHAB
I 9 BLAOUI EL HOUARI
U O C L F S
BAKHTA
J 10 MATOUB LOUNÈS
H D U I I R
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MOTS FLÉCHÉS MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS -VITE-CARIES-LIE
BASE-SOIGNE-RUER -ALLATI-USBISKRA
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1- KACEM 6- AMRANE 9- DRIFEL

DE-CRETES-TENTAI I-AIGER-RONDE-T-
INJECTE-REINS-VE

2- KHALLAF 10- METREF

Y-BO-NUS-PENTE-M DIGERE----DE-BAD

7- YOUCEF
NEO-HE-VANNE-CO-
-ARRETA-BORDE-NA -B-RE-----E-TIRE
3- HALLADJ 11- NASRI
A-USE-CIMES-SOUS
CRASSE-COMMIS-ET CEDE-P-----FA-IF
KHODJA
BUTS-RISEE-MINAI
4- GUEMROUD 12- SAÂDI
RIVET-POUPEE-COI ARE-HARDI-PARIEE
IDEE-DOUCES-FA-O EVE-HATER-LIEE-B UE-CARIE-VENIN-N
5- DELLALI 8- YEDROUDJ 13- HANTIT TER-PEUPLE-GIRON SI-NAGER-BIEN-TE T-OLIVE-DOTER-PS
ES-PENSEE-COR-S- -RE-RER-NOEL-PAR INSERE-POIRE-DUE
R-AA-USE-SOMME-V AORTE-AMOUR-MUNI OIE--NOIRCI-TETU
ESTRADE-FERMENTE INSOMNIE-CAROTTE NASRHUSSEINDEY-R
MOT RESTANT = BOUCHENNI
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
19
Le Soir
d’Algérie Détente Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE

Par Tayeb Bouamar

Lent appau-
vrissement
----------------
Saint
Plus âgé Prévenir
---------------- ----------------
Odeur Tenter
Dans la Iridium
peine Arsenic ----------------
---------------- ---------------- Malaxé
Issus ----------------
---------------- Eclats
Pull Larme
Pareil Patriarche
Certains ---------------- ---------------- Saint
---------------- Près de Va à
Sidi-Bel- Londres ----------------
Osmium ---------------- Note (inv)
Abbès Possessif
Rame
Possèdes ---------------- Installent
---------------- Fin de série ----------------
Médecine ---------------- Aggravée
Pouffé
Trône
---------------- Oiseau
Orée ----------------
---------------- Rompre
Report
Squelette Mauvaise Erbium
---------------- graine ----------------
Infinitif ---------------- Cales
---------------- Document ----------------
---------------- Dans le
Passage Sages gosier
Sérénité
Protubérance ----------------
---------------- Professeur
Filtre ----------------
Note
Collection Posséda Attaché Aspirée
---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Romancier Accoucher Environ Gère
algérien
Lac
---------------- Titre Amertume
Souvenir ---------------- ----------------
---------------- Envies Public
Honneur
Envoyé
Aluminium ---------------- Conviendra
---------------- Exprime ----------------
(ph)
Paire ---------------- Article
Grasses
Fictif Vraies
---------------- ----------------
Epais Panser

Matériaux Engendre
---------------- ----------------
Salis Rondeurs
Risques
Substance ----------------
---------------- Ustensiles
Titres ----------------
Interjection
Dinar Poudre
---------------- Possessif
----------------
Tellure ----------------
---------------- Mauvais Mal fait
Sélénium élève
Pari Repos
---------------- ----------------
Liens Brin
---------------- ----------------
Déniché Gît
Colère Maudits Drame
---------------- ---------------- ----------------
Dinar Radium
Leader du ---------------- ----------------
Zimbabwe Mot Sélénium
Pronom
---------------- Instrument
Cacher ----------------
---------------- Pays
Pars (inv)
Glande Joyau Vierge
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Réussite Echoue Lutécium
Clients
---------------- Article
Clos ----------------
---------------- Voie ferrée
Sombres
Marine Filet d’eau
---------------- ---------------- Odeur
Règle Mesures
Quatre à Sied
Béryllium Taille
Rome ----------------
---------------- ----------------
---------------- Entrée de
Céda Vie animale
Thallium Rome
Saison Fleuve Echoue
---------------- ---------------- ----------------
Occupant Polonium Ingurgiter

Fond Duo
---------------- ----------------
Emporta Station
Précieux
---------------- Saveurs Gonflable
Cils ---------------- ----------------
----------------
Ex- Hameau Choisi
Assemblée
Argon Fin
Goût ---------------- Membres de soirée
---------------- Sélénium ----------------
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peur et consternation le décès de notre
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ABDERRAHMANE YOUCEF
BETTACHE «Youyou»
Les membres du secrétariat, du bureau
exécutif des structures organisation-
nelles et l’ensemble des adhérents, se
joignent à moi pour présenter en ce
triste moment, leurs sincères condo-
léances à sa famille, proches ainsi qu’à
toute l’équipe du Soir d’Algérie.
Nous perdons tous une «pépite éclai-
rante».
«A Dieu nous appartenons et à Dieu
nous retournons.»
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DENOMMEE “SOPRALI”
(R.C n° (13/01-0263919 09)
CESSION DE PARTS SOCIALES
(DONATION)
En vertu d’un acte reçu par maître
Mohammedi Nour-Eddine, notaire à
Tlemcen, 16, rue de la Paix en date du
27/08/2018, enregistré au bureau d’enregis-
trement de Tlemcen dans les délais requis,
M. Cherbane Mourad, fils de Mustapha, né
à Alger le 20/02/1956 a cédé à titre de
donation à M. Hamdani Mohammed Fatih
et M. Hamdani Lotfi la totalité de ses parts
qui sont de 1 600 parts d’une valeur de
1.000 DA chacune à moitié chacun, qu’il
détient dans la société unipersonnelle à res-
ponsabilité limitée dénommée «SOPRALI»
qui a pour siège Tlemcen Faubourg Abou-
Tachfine (ex-Bréa).
Par conséquent, l’article sept des statuts a
été modifié. Pour information.
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C’est avec beaucoup de tristesse que nous
avons appris le décès du journaliste
ABDERRAHMANE
BETTACHE
En cette douloureuse circonstance, en
mon nom et au nom de l’ensemble du
personnel douanier, je vous présente mes
sincères condoléances, à vous et à la
famille du défunt.
Puisse Allah le Tout-Puissant et
Miséricordieux accorder au défunt Sa
Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son
Vaste Paradis.
«A Allah nous appartenons, à Lui nous
retournons.»
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Communication par Intérim.
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H., 45 ans, cherche emploi responsable adm. -
0554 104 327 F146547
CONDOLÉANCES
––––––––––––––––––––––
Le président-directeur général, les
cadres et l’ensemble du personnel
du groupe IMETAL Spa, très affec-
tés par le décès du beau-père de
Monsieur LAHLOU Youcef
présentent à l’ensemble des
membres de sa famille, leurs
condoléances les plus attristées et
les assurent, en cette douloureuse
circonstance, de toute leur sympa-
thie et compassion.
Puisse Dieu lui accorder Sa Sainte
Miséricorde et l’accueillir en Son
Vaste Paradis.
A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.
ANEP n° 220 583 - Le Soir d’Algérie du 03/10/2018
d’Alger • Garde-malades.
Recrute
Un établissement scolaire privé à Oued-
Romane recrute pour l’année scolaire
2018/2019 : 1 technicienne en informatique
envoyer le cv au : 021 311 080 — 2 femmes
de ménage. Pour plus de renseignements
pour ces dernières appeler le 021 311 079. NS
ÉCOLE PRIVÉE
lance cours de
soutien, Alger. —
021 23 56 53 F146546/B1
CONDOLÉANCES
La famille Sarri Noureddine de
Bab-Ezzouar a appris avec tristes-
se le décès du
docteur
Djemaoui Omar
Ce médecin était un modèle d’ab-
négation, de gentillesse envers les
nombreux malades qui l’ont
côtoyé.
Rabi yerahmou. Amine.
Que Si Omar repose en paix et
que Dieu l’accueille en Son Vaste
Paradis.
Que sa famille trouve ici l’expres-
sion de notre profonde sympathie.
Ina Lilah oua ina Ilayhi
radjioun
F146558
 Errance intérieure
TENDANCES Mercredi 3 octobre 2018 - PAGE 23

PANORAMA
e jour, il me prit l’envie stupide
d’aller confier à mes errances,
C mes rencontres improbables.
Sur le chemin de mes impossibilités,
je fis la rencontre de nombre d’indivi-
dus qui me paraissaient, somme
toute, intéressants à dire. J’en avais
marre de marcher, sans voir person-
ne. Non pas que je sois aveugle.
Simplement, parce que je ne voulais
voir personne. C’est mon droit, me
suis-je toujours dit, mon droit absolu.
Quoique par les temps qui courent, le
droit est rapport à la force, malheu-
reusement. Je marchais donc.
Comme ça. Sans but. Sans raison
apparente. Mes pieds foulaient le sol,
pesamment. Je n’avais presque pas
conscience de mon état. Pourtant,
une station dans mon café du coin
aurait été une meilleure solution que
cette errance sur une route qui ne
mène nulle part. Je me trouve sur un
chemin improbable dans un pays
improbable. C’est mon destin. Je
l’accepte. Ai-je seulement le choix.
Non ! Alors, je continue mon errance
dans un quotidien lourd à pleurer.
J’ai traversé des villes tristes comme
un caillou boiteux. Et des campagnes
tristes à se suicider. Mais j’ai rencon-
tré des gens. Les miens, certaine-
ment !
Celui-là avait un sac sur le dos.
Jeune, il avait l’air d’un gars pressé.
Il regardait, sans cesse, derrière lui
comme s’il avait peur d’être suivi. Il
accélère le pas. Il était vêtu, comme
les jeunes d’aujourd’hui. Je ne lui
donne aucun âge. Il n’a pas d’âge. Un
peu comme tous nos jeunes. Sa
coupe de cheveux est étrange. Punk
? Peut-être. C’est une coupe que je
ne ferai jamais. Ce n’est plus de mon
âge. Puis, j’aurais l’air de quoi ? Ce
jeune avait la mâchoire serrée. L’air
décidé, il est sûr qu’il prépare un
coup. Mais quoi ? Comme je suis sur
une route improbable d’un pays
improbable (l’Algérie ?), je ne me
gêne pas de lui poser des questions.
«A ce train, tu sembles décidé à aller
loin, jeune homme…» C’est plus une
affirmation qu’une question. «Loin, le
plus possible de ce pays.» Waouh, sa
réponse est cinglante. Je la mérite.
Ma curiosité y est pour beaucoup. Un
peu décontenancé, je pousse un peu
plus loin mon audace. «C’est où le
plus loin possible ?» Il me regarda
avec des yeux ronds, étonné que je
ne comprenne pas ses intentions.
«Là-bas, là bas. Là où je pourrai
rêver. Me balader dans des parcs
fleuris. Manger sur une terrasse.
Espérer un job. Prendre par la main
mon amoureuse. Donner et recevoir
le bonjour. Boire un café dans une
tasse propre…» Ça va, ça va. J’ai
compris. Enfin, je pense avoir com-
pris. «Mais tu peux faire tout ça ici,
chez toi, dans ton pays…» Il m’arrêta
net et m’asséna : «Vieux con !»
Je reprends doucement mes
esprits. Je suis tout de même esto-
maqué par la gifle de mon jeune ami.
Je peux me permettre d’en faire un
ami. Au point où j’en suis, sur cette
route improbable de ce pays impro-
bable, je me permets toutes les fan-
taisies. Je n’ai peur d’aucun regard.
Ni aucune remontrance. Ni aucun
conseil. Je n’existe pratiquement
pas. Je pousse un peu plus loin mon
errance. A l’orée d’un village, comme
il en existe des milliers en Algérie, je
rencontre un gars, normalement
vêtu, veston élimé, pantalon trop
large pour sa maigreur, des mous-
taches gigantesques, un regard fié-
vreux et une tignasse caniculaire. Ne
faites surtout pas attention à mes
métaphores, tout est improbable, y
compris ma chronique. «Salut l’ami
!» L’autre me répond nonchalam-
ment. «C’est ça, salut !» J’ai cru
entendre un ventriloque. Je n’ai pas
vu ses lèvres bouger. «Belle journée,
n’est-ce pas ?». Tiens, il sourit. Et j’ai
vu des dents noires charbon. «Ça
dépend pour qui, cette belle jour-
née ?». Il pose un cartable volumi-
neux, en retire un cahier miteux et se
mit à déclamer un poème. Du moins,
c’est ce que je pense. Je n’ai pas en
tête ses dires. Il était question d’un
enfer sur terre. D’un pays maudit où
les vauriens ont leur mot à dire. Ça
tutoie les étoiles. L’autre, le bougre,
ne s’arrête pas. Il déclame. Et il pleu-
re. J’ai beau essayé de l’arrêter.
Impossible. Le regard levé au ciel, il
éructe son poème. Soudain, il chop-
pe son cartable, se met à courir en
criant : «Le poète est mort ; ils l’ont
tué les salauds…» Dans cette fable
erratique, qui c’est le poète ? Qui
sont donc les salauds ?
Je continue mon petit bonhomme
de chemin. Je ne ressens aucune
fatigue. Ni soif. Ni faim. C’est le
propre de l’errant. J’aurais voulu une
cigarette. Mais je n’ose pas deman-
der aux gens. On me regarde diffé-
remment. C’est normal, je suis un
étranger dans cette contrée. Je dois
avoir l’air d’un clochard. Pourtant, je
suis nippé normalement. Comme tout
le monde, quoi. Je ne porte pas un Youcef Merahi
costard, c’est sûr. Ce n’est pas merahi.youcef@gmail.com
seyant pour mon errance intérieure.
J’ai l’air de quoi, justement ? Au J’aurais aimé tenter l’expérience.
milieu de cette ville, un homme me Mon écrivain sourit. Quel beau souri-
hèle. Je le regarde bien. Je dois le re ! «De l’exproprié.» Il s’arrêta net de
parler. C’est un taiseux, me dis-je. De
connaître. Son visage me dit quelque
l’exproprié, c’est tout ! Ils sont
chose. Dans une autre vie, certaine-
drôles, ces écrivains. De l’exproprié !
ment ! Comme elles sont grandes,
Et alors ? Alors, rien. Il ne dit plus
ses lunettes ! Quelle moustache ! Le
rien, mon écrivain. Il sirote son café,
front bombé lui donne l’air d’un intel-
tout en me regardant gentiment. Je
lo. «Je t’offre un café», me dit-il.
fais comme lui. Je le regarde genti-
Qu’ai-je à perdre ? Un café, c’est tou-
ment. Et je sirote mon café. Il y a trop
jours ça de pris. N’ai-je pas arrêté la
caféine ? Dans une autre vie, me dis- de sucre dans ce kahoua. Je vou-
je in petto. «Tu fêtes quelque chose, drais bien me lever et m’en aller. Mon
l’ami ?» Remarquez que j’appelle tout écrivain a saisi ma pensée. «Tu veux
le monde «mon ami». Normal, tout partir.» C’est plus une affirmation
est improbable. «Mon dernier roman ; qu’autre chose ! «Oui, je reprends ma
je suis écrivain», répond-il. Oh, un route. Je suis un errant, vois-tu. Je
écrivain ! Je ne pensais pas en ren- n’ai d’autre but que de marcher, là où
contrer un vrai. J’ai toujours peur de me mènent mes pas.» Mon écrivain
les approcher. Pourtant, les écrivains ouvre son vide-poche et me propose
me fascinent. Ils préméditent leur son roman. «Je te mets une dédica-
texte, se montent le bourrichon pour ce. Pour la route. Pour ton errance.»
inventer une histoire qui n’a aucune Je prends le roman. Je sors du café.
prise sur la réalité. Ils cherchent le Je reprends ma route. Vers l’Est !
mot juste, l’image adéquate, le sens Pourquoi pas ? Tous les points cardi-
du propos et tentent d’improbables naux se valent. Ici ou là, peu importe.
prix littéraires. Nous nous attablons, Pourvu qu’il y ait l’errance. Zut, j’ai
l’écrivain et moi. Plus je le regarde, oublié de remercier mon écrivain. Je
plus j’ai l’impression de le connaître. m’arrête, feuillette le roman et lis la
J’ai dû le voir à la télé. Dans une dédicace. Je vous la donne, en totali-
autre vie, certainement. «Alors de té : «A…, ce retour sur d’anciennes

Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : info@lesoirdalgerie.com
Numéros masqués !
me rappelle un poète de chez nous quoi parle votre roman ?». Ici, je me traces ! Pour exorciser quels
(Si Mohand ?) Ça ne peut pas être lui. la joue. Je me la pète. Je me prends démons ?»
Il repose là-haut, dans ce village qui pour un journaliste de la télé. Y. M.

POUSSE AVEC EUX !

Par Hakim Laâlam Décès de Charles Aznavour
Laura et David réclament leur part d’héritage !
J’imagine toujours un étranger débarquant pour
la première fois en Principauté de Dézédie et qui, en
arrivant à son hôtel, en allumant la télévision dans
sa chambre entendrait un mec, identifié sur le ban-
deau d’incruste comme le Président de l’Assemblée,
dire ceci, à la virgule près : «J’ai informé le
Président que j’ai été démissionné» ! Grand moment
de solitude perplexe, et peut-être même une interro-
gation désemparée pour cet étranger sous sa pre-
mière douche algérienne : «Mais qu’est-ce que je
fous là ? ». Et puis, y a forcément le rapport ! Ben
oui ! Si le mec est envoyé en mission chez nous,
disons par exemple pour la future implantation
d’une grosse multinationale, forcément, il doit faire
parvenir à sa centrale un premier rapport. Décrire
son contact avec le pays cible. Fournir des pistes,
des indicateurs, un faisceau de paramètres quali-
fiant ou disqualifiant l’investissement de sa boîte en
Dézédie. Et là, à l’évidence, ce document devrait
être assez succulent : il narrerait comment, dans
cette contrée, le numéro 2 informe le numéro 1 qu’il
a été démissionné par un numéro ou des numéros
non identifiés clairement. Masqués ! Des numéros
masqués, Ya Bouguelb ! Oh ! Bien sûr, après, nous,
ici, nous pourrons toujours rouspéter, trépigner des
pieds de rage devant le peu d’empressement des
Occidentaux et autres puissances économiques de
la planète à venir mettre leurs pépètes chez nous.
Mais en même temps, Yal’Khawa, tous les Khawa du
Grand Palais là-haut, numéros affichés et numéros
masqués compris, faut un peu les comprendre ces
investisseurs. Avant d’inscrire les leurs de numéros
sur les chèques, il leur faut un minimum de garan-
ties. Comme celle qui consisterait à en finir une
bonne fois pour toutes avec les numéros masqués !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar
continue.
H. L.
 PATCHWORK

Des cinéastes chinois aujourd’hui

POUR UN DOCUMENTAIRE SUR LA DESTINATION ALGÉRIE

à Constantine
La ville des Ponts accueillera, ce mercredi, une déléga-
tion chinoise composée d'opérateurs de tourisme qui
seront accompagnés d'une équipe de cinéastes venus
spécialement pour réaliser un film-documentaire sur la
destination Algérie selon le directeur de wilaya du touris-
me et de l'artisanat.
Cette visite s’inscrit dans le régions. L’Algérie mise sur le
cadre de l'application d'un proto- marché touristique chinois profi-
cole d'accord qui a été signé tant de l’existence des vols
entre les deux pays pour la pro- directs entre la Chine et l'Algérie
motion de la destination Algérie et qui ont servi à dynamiser la
au profit des touristes chinois. Il coopération dans différents

s’agit là de la réalisation d’un
long métrage qui sera diffusé en
Chine populaire traitant les
richesses touristiques de
l'Algérie, ainsi que l'histoire et la
culture de ses différentes
domaines de l'économie, du
commerce et du tourisme
notamment.
Selon le directeur de wilaya
du tourisme et de l'artisanat
Nouredine Bounafaâ, la visite de
la délégation chinoise est pilotée
par le ministère du Tourisme et
de l'Artisanat. «Nos hôtes chi-
nois vont visiter un certain
Chambre de l'artisanat qui pren-
dra en charge la visite et le
séjour des Chinois en orientant
leurs activités dans la wilaya.
Photo : DR.
d'une «gaâda» malouf. La
richesse culturelle de l’antique
Cirta et la diversité de ses pro-
duits artisanaux s’inscrivent éga-

SIDI-BEL-ABBÈS
nombre de wilayas du centre, de Pour ce qui est du program- lement dans le programme de

2 325 CD contrefaits
l'est, de l'ouest et du sud du me touristique et culturel élaboré cette délégation qui devrait
pays qui recèlent de grandes à l'occasion, il conduira les visi- effectuer des visites chez cer-

et du matériel saisi
potentialités touristiques pour
réaliser ce film de promotion tou-
ristique».
Cette délégation a visité Sétif
et Annaba avant de venir à
La brigade économique et financière relevant de la Sûreté de Constantine et ce, suite à un
wilaya de Sidi-Bel-Abbès a, en début de cette semaine, saisi 2 325 programme pré-établi par le
CD gravés contrefaits et du matériel soit des imprimantes, 3 unités ministère du Tourisme qui a col-
centrales, 9 scanners et du matériel d’enregistrement. laboré avec différents départe-
Dans le 1er local commercial, elle a saisi 1 700 CD contrefaits et ments afin de faciliter la tâche à
500 autres vierges ainsi que le matériel évoqué ci-dessus. nos hôtes chinois.
Dans un autre commerce, 125 CD gravés contrefaits ont fait On annonce par ailleurs, l'ins-
teurs sur le site romain de
Tiddis, le «Tombeau de
Massinissa», sur les hauteurs de
la ville d'El-Khroub, la Chambre
de l'artisanat et des métiers, tous
les ponts de Constantine, sans
oublier le site du «Chemin des
Touristes». Les visiteurs vont
profiter également d’un après-
midi au Palais du Bey autour
d’un café «kahwat el-asr» et
tains artisans de renom où des
ateliers vivants seront organisés
pour permettre à la délégation
chinoise de réaliser des prises
de vues sur les métiers de l'arti-
sanat local, notamment la dinan-
derie et la fabrication de la
«djouzia» constantinoise et
d’autres produits représentatifs
de la ville.
Ilhem Tir

À NOS LECTEURS
l’objet d’une saisie. tallation d'un comité ad-hoc com-
Des poursuites judiciaires seront menées à l’encontre des deux posé de représentants du sec-
gérants commerciaux concernés. teur du tourisme, des affaires
Exceptionnellement, les chroniques de nos amis
A. M. religieuses, de la culture, de la
Youcef Merahi et Hakim Laâlam sont en page 23.
jeunesse et des sports, de la Bonne lecture.
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