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Archéologie du Midi médiéval

Contribution à l'étude des stèles discoïdales du Languedoc


Pierre Ucla

Citer ce document / Cite this document :

Ucla Pierre. Contribution à l'étude des stèles discoïdales du Languedoc. In: Archéologie du Midi médiéval. Tome 1, 1983. pp.
69-92;

doi : 10.3406/amime.1983.998

http://www.persee.fr/doc/amime_0758-7708_1983_num_1_1_998

Document généré le 14/03/2016


Abstract
Numerous incomplete studies on the discoidal stelae known in several countries of the South of France
helped the author to carry out their survey. Some visits on sites, photographic surveys and,
bibliographical researches concerning destroyed stelae permitted him to finish iff the existing
informations and to find some stelae which were still unknown. The issue of that survey is an attempt at
a classification concerning more than 300 specimens. It is the most important set of monuments
existing in France with the exception of the Pays Basque.
The numerous documents both printed and photographie which were found during this prospecting can
be consulted in the library and the photographie library of «Centre d'Archéologie Médiévale du
Languedoc» .

Résumé
Partant de nombreuses études partielles sur les stèles discoïdales connues dans divers pays de
langue d'oc, l'auteur s'est proposé d'effectuer le recensement de celles-ci. Des visites sur les lieux, des
relevés photographiques et, pour les stèles disparues, des recherches bibliographiques, lui ont permis
de compléter les informations existantes et de découvrir quelques stèles encore inconnues.
L'aboutissement est une tentative de classification concernant plus de trois cents spécimens et
l'exposé de quelques directions de recherche. Il s'agit de l'ensemble le plus important de ces
monuments existant en France, en dehors du Pays Basque.
L'abondante documentation est actuellement déposée à la bibliothèque et phototèque du Centre
d'Archéologie Médiévale du Languedoc.
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL - TOME l 1983


CONTRIBUTION A L'ETUDE

DES STELES DISCOÏDALES

DU LANGUEDOC

Pierre UCLA

Partant de nombreuses études partielles sur les stèles discoïdales connues dans divers pays de langue d'oc,
l'auteur s'est proposé d'effectuer le recensement de celles-ci. Des visites sur les lieux, des relevés photographiques
et, pour les stèles disparues, des recherches bibliographiques, lui ont permis de compléter les informations
existantes et de découvrir quelques stèles encore inconnues. L'aboutissement est une tentative de classification concernant
plus de trois cents spécimens et l'exposé de quelques directions de recherche. Il s'agit de l'ensemble le plus
important de ces monuments existant en France, en dehors du Pays Basque.
L'abondante documentation est actuellement déposée à la bibliothèque et phototèque du Centre
d'Archéologie Médiévale du Languedoc.

Numerous incomplète studies on the discoidal stelae known in several countries of the South of France helped
the author to carry out their survey. Some uisits on sites, photographie surveys and, bibliographical researches con-
cerning destroyed stelae permitted him to finish iff the existing informations and to find some stelae which were still
unknown. The issue of that suruey is an attempt at a classification concerning more than 300 spécimens. It is the
most important set of monuments existing in France with the exception of the Pays Basque.
The numerous documents both printed and photographie which were found during this prospecting can be
consulted in the library and the photographie library of «Centre d'Archéologie Médiévale du Languedoc»

Stèles discoïdales conservées au château comtal de Carcassonne (avec l'aimable autorisation de la Caisse Nationale des Monuments Historiques
© ARCH. PHOT. Paris / S.P.A.D.E.M.).
Les grands spécialistes de l'art médiéval pas plus de prendre connaissance de travaux restés jusqu'alors
que ceux qui étudient les fins dernières de l'homme ne connus de quelques initiés (1), (2), (3).
se sont intéressés à ces stèles dont nous verrons Il m'a donc été possible de rédiger la présente
qu'elles sont médiévales et funéraires. étude à la lumière des toutes dernières informations
Heureusement la journée d'étude organisée le 17 obtenues sur les stèles du Languedoc ainsi que celles
juin 1979 à Lodève par la Fédération Archéologique trouvées en dehors de cette province mais qui
de l'Hérault puis le Congrès International tenu du 8 au peuvent nous aider à mieux comprendre les stèles
10 juillet 1982 à Bayonne ont permis aux chercheurs languedociennes.
(1) *Les stèles discoïdales» dans Archéologie du Languedoc, n° spécial, Montpellier 1980, 180 p. (ouvrage collectif), actes de la journée
d'étude de Lodève.
(2) Bulletin du Musée Basque, Revue des Etudes et Recherches Basques, à paraître fin 1983.
(3) Bulletin de la Société des Sciences Arts et Lettres de Bayonne, à paraître fin 1983.
69
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL TOME l 1983

-
I - EXPOSE DU SUJET sculptées sur des disques en pierre placés sur des
QU'EST-CE QU'UNE STELE DISCOIDALE ? stèles. Les surfaces de ces disques portent des
inscriptions ou des bas-reliefs» (5)
Certains lecteurs peuvent se poser la question ;

.
c'est pourquoi je pense utile de cite/ une définition qui Il semble que ce soit Frankowski qui, en 1920,
ait, pour la première fois, employé la dénomination de
a été donnée par M. M.'Duvert stèle discoïdale dans son ouvrage célèbre (6)
«Un monument présentant une surface pleine, non

.
évidée, formée d'un pied de forme variable surmonté En Languedoc nous trouvons cette appellation
d'un disque». quand, en 1932, le docteur J. Herber remet à la
C'est ce disque, plein, qui constitue la Société Archéologique de Montpellier une stèle
particularité de ces monuments et les distingue des croix dites réputée provenir de l'église de la Couvertoirade, mais plus
celtiques dont le pourtour est également circulaire, probablement de Saint-Martin-du-Vican (7).
mais qui présentent des parties ajourées entre les
branches de la croix. Puis, le même auteur publie une «Etude sur les
stèles discoïdales du département de l'Hérault et des
Généralement ce disque est orné sur les deux confins (Larzac)» (8), suivie de : «Une nouvelle série
faces, rarement sur une seule (cette décoration sera de stèles discoïdales dans le Nord du département de
étudiée au chapitre II) l'Hérault» (9) et de «Les stèles anciennes des
.

Les stèles que nous examinerons sont toutes en cimetières du Lauragais» (10). Il n'est pas exagéré de dire
pierre ; la nature de celle-ci varie suivant les que c'est le premier chercheur qui ait eu conscience de
ressources locales : calcaire, grès, pierre meulière, etc. l'importance que pouvait présenter une telle étude en
La stèle, lorsqu'elle est intacte, est toujours Languedoc.
monolithe. On ne peut pas exclure l'idée qu'il y ait eu, Depuis, et surtout dans le département de
également, des stèles en bois, qui auraient disparu l'Aude, nombreuses ont été les publications de divers
usées par le temps. Disons qu'on n'en connaît pas en auteurs faisant connaître leurs découvertes et
Languedoc. Par contre des stèles discoïdales en bois l'interprétation qu'ils donnaient à cette sorte de
ont été, et continuent encore, à être utilisées dans les monuments.
pays danubiens : en Hongrie et en Roumanie tout au
moins. Dans l'Aveyron c'est M. L. Balsan qui entreprit,
le premier, une liste descriptive (11).
Les stèles connues dans notre région n'ont que la Dans l'Hérault, le travail le plus important est
couleur de la pierre mais, là encore, on ne peut être celui de M. l'Abbé J. Giry et M. R. Aussibal consacré
certain qu'il n'y a pas eu, autrefois, des teintes sur ces au gisement d'Usclas-du-Bosc (12) En Lozère, la
pierres. Les couleurs ont pu disparaître, enlevées par première mention de ces stèles est due à M. l'Abbé

.
les intempéries. Nous connaissons des tympans Peyre, remettant un exemplaire au Musée de
d'église où l'on voit encore des restes de couleurs Mende (13). Puis un inventaire fut réalisé par
anciennes, mais ils étaient, au moins partiellement, M. A. Soutou «Croix discoïdales et stèles anépigra-
protégés du mauvais temps ; les stèles ne l'étaient pas. phes de Lozère et d'Aveyron» (14).
Aussi ne pouvons nous pas dire si certaines de nos
stèles du Languedoc ont, ou non, été colorées. Par Pour rester dans les limites que je me suis fixées,
contre nous sommes certains que, aux environs de 1400, je ne détaillerai pas davantage ces travaux, mais j'ai
il existait en Hesse des stèles colorées. Certains voulu rappeler le nom de ceux qui, les premiers à ma
fragments ont été conservés qui l'attestent. connaissance, ont remarqué le caractère particulier de
ces monuments, attiré l'attention sur eux, lancé un
BREF HISTORIQUE DE L'ETUDE DES STELES mouvement de recherche et, ainsi, contribué à donner
DISCOÏDALES DU LANGUEDOC à notre province une situation enviable.
Le premier chercheur qui, sans employer cette DESTINATION DES STELES DISCOÏDALES
dénomination, parle d'un type fréquent de croix tumu-
laire dans le Lauragais «qui consiste en un disque plan, Ces stèles, plantées à la tête d'une tombe, avaient
portant sur une de ses faces une croix le plus souvent un double rôle :
inscrite dans un cercle» est M. B. Dusan, en 1866 (4). - signaler la présence de la tombe, simple
Toujours sans les nommer, E. Bonnet, en 1905, monticule de terre,
notait que dans l'Hérault «les croix tombales de la - rappeler la personne (ou, dans certains cas, la
région présentent une forme particulière ; elles sont famille) qui était inhumée là.

(4) Revue archéologique du Midi de la France, Toulouse, t. I 1866-1867, pp. 165-170.


(5) Antiquités et monuments de l'Hérault, Montpellier, 1905, pp. 725-726.
:

(6) Estelas discoïdeas de Peninsula Iberica, Madrid, 1920.


(7) Mémoires de la Société Archéologique de Montpellier, 2ème série - 1 - 1932, folio CL.
(8) Cahiers d'histoire et d'archéologie, Nîmes, 11 - 1936, pp. 18-30.
(9) Folklore, Carcassonne, t. II, 1939, n° 11, pp. 9-12.
(10) Folklore, Carcassonne, t. VIII, 1949, n° 56, pp. 43-51.
(11) Procès-verbaux de la Société des Lettres Sciences et Arts de l'Aveyron, t. 37, 1959, pp. 275-279 et 1961.
(12) Un diocèse languedocien : Lodève, Saint- Fulcran, Millau 1975, pp. 152-161.
(13) Revue du Gévaudan des Causses et des Cévennes, Bulletin de la Société des Lettres Sciences et Arts de la Lozère, 1959, p. 196.
(14) Folklore, Carcassonne, t. XI, 1953, n° 71, pp. 9-14.
70
CONTRIBUTION A L'ETUDE DES STELES DISCO1DALES DU LANGUEDOC

La première fonction était remplie par la stèle fourni plus de la moitié, l'Hérault le quart (voir la carte
elle-même, jouant le rôle de jalon, au milieu de de la page 73).
cimetières où les tombes n'étaient pas forcément alignées Il existe en fait, deux grands groupes
comme nous le voyons aujourd'hui ; la seconde était

:
assurée par la décoration du disque, éventuellement - l'un, dans l'angle Nord-ouest du département
du pied, qui pouvait servir à identifier la tombe à une de l'Aude ; les localités où ont été trouvées ces stèles
époque où la population était souvent analphabète ; se touchent littéralement, la concentration est
dans les milieux plus instruits, monastères par frappante ;
exemple, des inscriptions pouvaient individualiser la - l'autre dans le Nord du département de
sépulture. l'Hérault et le Sud de l'Aveyron est moins concentré
Des témoignages formels permettent de dire que mais encore notable.
ces stèles ont été trouvées dans des cimetières, même Signalons ensuite quelques points isolés et des
si nous ne les voyons maintenant que dans des régions totalement vides, comme le département du
musées. C'était déjà l'opinion de Dusan, de Bonnet, Tarn ou à peu près vides, comme le Gard, dans l'état
etc.. On en est certain, également, pour les stèles de actuel de nos connaissances tout au moins.
Carcassonne, de Pexiora, de Montferrand, d'Usclas-
du-Bosc, de Pin-Mories et tant d'autres. LA CROIX ET SA TYPOLOGIE il faut noter que
toutes les stèles que nous connaissons, sauf trois,

:
11 n'est pas permis de douter que ces monuments
étaient associés à l'idée de mort même les stèles portent des croix deux d'entre elles sont d'époque gallo-
romaine et, peut-être, antérieures à la christianisation

:
qu'on a pu trouver isolées, au bord d'un chemin par
;

exemple, peuvent correspondre à un décès qui aurait du Languedoc ; la troisième, exposée dans le
eu lieu là, par accident ou par crime. Château Comtal de Carcassonne, porte un agneau
passant portant la bannière et correspondait donc à une
Certains chercheurs ont pensé que des stèles dis- tombe chrétienne (voir page 69)
coïdales avaient été utilisées pour délimiter les terrains

.
du ressort de telle seigneurie, de telle abbaye. On ne La croix étant, de loin, le motif le plus représenté,
peut exclure totalement cette hypothèse, mais en puisque sur 309 stèles j'ai trouvé 407 croix, il semble
supposant que l'on a réutilisé à cette fin des stèles commode de prendre comme fil conducteur la
récupérées lors de l'abandon de certains cimetières. Les typologie de cet emblème.
réemplois de cette sorte sont cependant rares: et ne GROUPE DES CROIX A CENTRE DE SYMETRIE
permettent pas de mettre en discussion ce qui a été dit

:
plus haut sur le rôle, essentiellement funéraire, de ces Un premier groupe peut être formé avec les stèles
stèles. portant une croix présentant une symétrie par rapport
à un point qui est le centre du disque. Quatre sur cinq
Il a pu arriver plus fréquemment que des stèles des stèles languedociennes correspondent à ce
funéraires soient réemployées comme matière schéma.
première pour marquer de nouvelles tombes ; les motifs
décoratifs initiaux, ou les inscriptions, auraient été Lesbranches de la croix peuvent être d'épaisseur
martelés et remplacés par une décoration nouvelle. constante
:

On connaît quelques exemples, évidents, où la - à éléments rectilignes le type le plus fréquent


étant la croix dite grecque (N° 01) dans 32 % des cas,
:

stèle initiale a été modifiée :


voir par exemple
- transformation de croix grecque en croix latine, 11 ARX 02 1), 11 BRG 03 1)
:

ou en croix fichée,
- suppression de dessins jugés hétérodoxes, croix bifurquée (N° 02) 48 LCP 01 1)
croix empennée (N° 03) 12 LPC 01 1)
: :

etc....
Enfin, dans la suite des temps, il est possible que croix pattée (N° 05) 12 PFO 01 1)
croix potencée (N° 06) 34 MRF 01 2) ;
:

ces discoïdales, portant comme nous le verrons plus


:

loin une croix, aient été employées comme toute autre - plus rares sont les branches comportant des
croix et nous savons que les significations peuvent éléments curvilignes, comme la
alors être très variées croix pommetée : (N° 08) 11 MFR 111)
:

croix ancrée (N° 11) 34 USB 06 2).


:

- croix marquant un itinéraire,


:

- croix marquant un lieu où l'on pratiquait une Les branches de la croix peuvent être d'épaisseur
dévotion, variable
:

- croix marquant
hosannièreun (intéressant
lieu d'asile, l'ensemble d'un à éléments
rectilignes (N° 14) 11 BRG 01 1)
cimetière), croix de Malte (N° 15) 11 CCS 01 1)
:

- croix de consécration d'un édifice religieux, à bords convexes (N° 18) 11 CCS 05 1).
:

- croix d'expiation (dans les pays de droit


:

germanique). Il faut encore signaler la présence, fréquente en


Languedoc, de motifs cruciformes losanges
II - PRESENTATION DES STELES
:

(N° 19) 11 CCS 12 1)


DU LANGUEDOC 11 CQR02 1)
LOCALISATION A l'heure actuelle le nombre de ou en boucle (N° 20) 11 MTM 04 1).
:

stèles discoïdales connues en Languedoc est voisin de Les branches de la croix peuvent, et c'est le cas le
:

trois cents. A lui seul le département de l'Aude en a plus fréquent, être liées à la bordure
:

71
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL TOME l 1983


DESSIN DES BRANCHES DE LA CROIX DESSIN DE LA CROIX
•- oi
Grecque 23
Quatre
i_ 02 branches
Bifurquée liées
r— Bifide -. bifurquée à la ouhampée
Croix
hastée
31
* de Malte bordure
L-- 03 16 24
r— Empennée Cléchée 32
à douze Quatre Croix
04 perles branches en Tau
L Fléchée alésées ou de
r Saint
25 Antoine
L 05 Moyeu central
d'où «s •«
r Pattée partent les sc -aS
branches 33 '«3 V)
L 06 Croix V. o
Potencée 26 latine
07 Croix évidée s§
fn L Recroisetée
I

0) /(0
ïi
34 .le
L 08 Croix
Pommetée à double
r 2> a) traverse
L 09 27
Tréflée Disposition II s s
r G normale
10 28 35
Perlée Croix 1%. Branche
î—l r inclinée verticale
^
f""*
r Nasenbesetzt
en
cruciforme
concaves
en
convexes
àEvasée
Ecotée
Motif
losange
bords
boucle
1922
20
18
21
11
L Ancrée seule
issant
r delà
bordure
L 12
r t Fleurie 36
30 ttt Calvaire
L 13 Croix
Cercelée fichée s s
r
a
47 FAÇON 80
• 39 Etoile Disque
54 . Stèle 92
Croix Motif réalisé avec
cantonnée à cinq sans en champlevé 60 Disparu,
branches bordure Motif obtenu épaules cassé
MOTIFS en creux 61 81
48 55 Motif obtenu Stèle
DECORATIFS Etoile Bordure par incision 62 tréflée 93
AUTRES QUE à six circulaire Réalisation mixte 63 Décoré
LA CROIX branches simple 82
Motifs divers 49 Branches
O 56 70 débordant 94
INSCRIPTIONS Cercles Chanfreinée du disque Pied droit
41 multiples PROFILS SPECIAUX large
Motif animal
Arme
Outil humainBesant
végétal 40 42 La stèle porte
une date 50 57
43 La stèle porte Cercles^
44 un nom 51 95
formant Aminci,
45 Inscriptions bourrelet en pieu
46 diverses 52
Rosace Inscriptions 58, 91 96
à six visiblement Formé En queue '/////A Cfcianfreiné
branches rajoutées, Jrayonnante P73
en réemploi 53 Ornements divers 59 Avec pommette d'aronde
DECORATION PIED

Ce tableau reproduit, dans sa partie gauche, les types de croix rencontrées, affectés chacun d'un numéro auquel je me référé dans cet exposé.
Page 85 et suivantes sont dessinées la plupart des stèles languedociennes certains modèles très répandus, à croix grecque par exemple, n'ont pas été tous reproduits. Les
,

des ins sont à l'échelle de 2,5 centimètres par mètre et ont été exécutés d'après des photographies
;

En tête de chaque page figure le nom du département et son indicatif 11 pour l'Aude, 12 pour l'Aveyron, etc. La localité d'où la stèle est originaire est indiquée en abrégé par
trois lettres, CCS pour Carcassonne, etc.. (voir liste des abréviations en annexe I, page 83).
:

Enfin, s'il y a plusieurs stèles dans une localité, on attribue à chacune un numéro d'ordre. Puis on indique par 1) ou 2) de quelle face il s'agit.
Exemple le dessin 31 AVG 01 1) montre la face numéro 1 de la stèle numéro 01 trouvée à AVG (Avignonet) dans la Haute-Garonne.
:

72
CONTRIBUTION A LETUDE DES STELES DISCOIDALES DU LANGUEDOC

Cahors o

CHEMINS DE PELERINAGE
^^ ^"
.«••••»«. ^K
Les itinéraires principaux vers Compostelle
Les variantes à ces itinéraires ■■■■■

:
Le chemin de Saint-Guilhem à Rocamadour +-t-+++^

:
Limite du Languedoc

:
0 10 20 30 40 50 kilomètres

(P. Ucla)

(N° 23) 11 BRG 03 1)


ou, au contraire, alésées c'est-à-dire que la croix ne
vient plus se fondre dans la bordure
:

(N° 24) 11 CSZ01 1).

GROUPES DES CROIX A AXE DE SYMETRIE :


Ce groupe est formé des stèles portant une croix

symétrique par rapport à un axe, la verticale passant


par le centre du disque : une sur cinq seulement des
stèles languedociennes correspond à ce type.
Il s'agit de croix qui ont été voulues telles par le
sculpteur, comme par exemple
:

croix latine : 33) 11 CCS 11 1)


croix en tau 32) 11 MFR 13 1)
croix
:

de procession : 31) 12 BRS 01 1)


ou, au contraire, de croix qui étaient, initialement, à
centre de symétrie mais ont été, par la suite,
transformées pour les raisons déjà dites : mode, soupçon
d'hétérodoxie.
Exemple : (N° 30) 11 SML 05 1).
Qu'elles appartiennent au premier ou au second
groupe les croix peuvent être cantonnées, c'est-à-dire Stèle tréflée des *Cassés» (Aude), avec figuration anthropomorphe,
qu'entre leurs branches sont placés des symboles (11 LCS 08 1), Photo : J.-P. Sarret).
73
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME l 1983

divers (N° 56) 11 PXR 02 1)


:
Exemples : (N° 39) 34 LCT 01 1) ou rayonnantes (N° 58) 12 NAT 01 1)
34 USB 03 1).
Les inscriptions : (se reporter au paragraphe traitant
LE DISQUE nous étudierons successivement de la datation de ces stèles, page 79)

.
:

:
La décoration : si on relève parfois une décoration
identique sur les deux faces de la stèle, et dans ce cas La tranche : elle est, neuf fois sur dix, droite à arêtes
là il s'agit toujours de deux croix, ce n'est cependant vives ; les formes arrondies, en relief ou en creux, les
qu'une minorité. chanfreins constituent des exceptions :
Le plus souvent, après avoir trouvé une croix, on 31 AVG 01, 34 USB 14.
observe, sur l'autre face, une croix de dessin différent :
11 ARX05 2), 11 MTM03 2) LE PIED : après avoir parlé du disque, qui est la partie
ou un motif différent qui peut être essentielle, examinons le pied.
:

une représention
(N° 41) 11 LVL02 2) La forme dans plus de la moitié des cas les stèles du
humaine (rare) Languedoc ont un pied à côtés parallèles et moins large

:
un végétal (N° 42) 11 BLP 01 2)
11 CCS 06 2) que le disque,
un animal
(très rare) (N° 43) 11 CCS 06 1) (N° 90) 11 AGV 01
un outil, le plus 12 SPG 01
fréquent est un soc ou on trouve également des pieds en queue d'aronde, à
«reille» 11 SML 06 2) angle peu accentué,
mais aussi outils
pour le travail de la (N° 91) 11 ALR 01
pierre 11 CCS 17 2) 34 USB 03
ou du cuir, 11 CCS 03 2)
11 VSQ 02 1) et pour terminer, quelques pieds sortant de l'ordinaire,
ou de la laine
plus large
une arme que le disque : (N° 94) 48 PIN 02
(très rare) N° 45) 11 CCS 07 2) ou en forme
un blason 11 CCS 12 2) de pieu : (N° 95) 12 NAT 07
un motif 48 MND 02.
géométrique 34 CRA 01 2)
34 LCT 02 2). La décoration : contrairement à ce que l'on constate
au Pays Basque, le pied des stèles languedociennes
On doit noter que l'étoile à cinq branches, qui semble avoir pour seul rôle de supporter le disque,
pouvait constituer une allusion à un certain niveau de sans participer à l'aspect décoratif de l'ensemble.
connaissance, est très rarement constatée en Languedoc.
Enfin la deuxième face de la stèle peut être restée Les exceptions sont rares (moins de 4 % et la
sans aucune décoration. décoration reste dans ce cas très restreinte : (N° 93)
11 RCD02 2), 11 VLS01 1).
Il est permis de penser que les dessins mentionnés
ci-dessus permettaient, en milieu rural, de personnaliser Il faut préciser qu'une grande quantité de stèles,
une tombe et de rappeler que c'était celle d'un laboureur, 30 % environ, n'ont plus de pied, celui-ci ayant été
d'un tailleur de pierre, d'une fileuse, etc.. brisé et ayant disparu.
Tous les pays où des stèles ont été découvertes ont DIMENSIONS :
procédé ainsi et conservé le souvenir du métier exercé
par le défunt, ou de ses tribulations, depuis le joueur de - La moyenne du diamètre du disque est de
pelote au Pays Basque et un prisonnier enchaîné en 36.7 cm, avec des valeurs extrêmes de 20 et 60 cm ;
- la moyenne de la hauteur totale, mesurée sur
Navarre, jusqu'au fabricant de bretzels en Allemagne de
l'Ouest. des stèles apparemment intactes, est de 62,7 cm,
avec des extrêmes de 28 et 122 ;
La bordure si certaines stèles présentent sur le disque - l'épaisseur moyenne a été trouvée égale à
un motif qui n'est pas entouré d'une bordure, ce cas ne 11.8 cm avec des valeurs extrêmes de 7 et 26 cm.
:

représente que le quart des spécimens :


(N° 54) 11 CCS 16 1) J'ajouterai que les moyennes par département
sont proches les unes des autres ; on a donc un
dans 60 % des cas le disque est pourvu d'une bordure ensemble homogène.
plate :
Une première conclusion s'impose : ces stèles du
Exemples (N° 55) 11 ARX02 1) Languedoc sont, à quelques exceptions près, de
11 CCS 02 1). dimensions modérées et cela les distingue d'une série
de stèles trouvées les unes au Pays Basque, les autres
Quelques stèles comportent des bordures formées dans le nord de l'Allemagne et les Iles Britanniques,
de cercles multiples de dimensions beaucoup plus importantes.
74
CONTRIBUTION A LETUDE DES STELES D1SCO1DALES DU LANGUEDOC

TRAVAIL DE LA PIERRE : trois fois sur quatre le actuel de mes réflexions je crois qu'il sera bon
décor est obtenu en enlevant au disque de pierre initial d'étudier les stèles discoïdales dans un ensemble plus vaste .
ce qui est nécessaire pour faire apparaître les motifs
tels que croix, bordure, etc.. C'est donc du décor Je me bornerai ici à noter que ces stèles à disque
champlevé : ajouré sont peu nombreuses en Languedoc ; les trois
Exemples: (N° 60) 11 CUM01 1), 11 VNC01 1). spécimens connus se situent, tous, dans la partie
nord-ouest du département de l'Hérault.
Dans d'autres cas le tailleur de pierre a obtenu le
motif en le creusant dans la pierre (N° 61) 11 ARX 06 1) , 4) Sur quelques stèles, rares en Languedoc, les
11 BLP Cl 2), ou en se bornant à inciser la pierre : branches de la croix débordent du disque, produisant trois
(N° 62 34 SGD 02 1), parfois en ayant recours, bossages :
simultanément, à ces divers procédés. (N° 82) 34 CLH 01 1)
Ces œuvres semblent avoir été réalisées par des 34SEG02 1).
tailleurs de pierre plus que par des sculpteurs, le tracé
est parfois inexact, l'exécution malhabile. Il y a, Mais il existe aussi des cas où l'on ne trouve que
pourtant, des exceptions : à Usclas-du-Bosc on savait deux bossages à
tail er la pierre meulière et obtenir des disques parfaits l'extrémité du
(pour affûter les outils, broyer les olives) et les stèles diamètre horizontal : 11 SML 05 1)
discoïdales qu'on y a réalisées sont des modèles du ou un seul à 45°
point de vue de la rigueur du tracé. par rapport
à l'horizontale : 11 SML 02 1);
Quelques «ateliers» comme Saint-Martin-du-
Vican semblent avoir eu aussi de très bons artisans et enfin une stèle très singulière présentait sept bossages,
des dessins qui leur étaient propres. de deux modèles différents, visibles malgré les
destructions. Dans ces deux derniers cas le bossage ne
D'une façon générale ils se sont limités à des correspond plus à un bras de la croix.
tracés simples et nous ne trouverons pas de motifs
décoratifs complexes comme on peut en voir dans d'autres EXPOSITION DES STELES : il faut déplorer que les
régions. stèles soient rarement présentées, dans les collections
que l'on peut visiter, telles qu'elles étaient sur la
DES MONUMENTS QUI DIFFERENT DE LA STELE tombe, qu'elles servaient à marquer. On n'en est que
TYPE : plus heureux de noter deux exceptions : le Musée de
A côté de la stèle type dont j'ai donné la Lodève et une partie de la collection de Carcassonne.
définition, on rencontrera, dans les mêmes localités, sur les Le plus souvent on voit la totalité du pied et, en outre,
mêmes sites, des monuments un peu différents : celui-ci est monté et scellé sur un socle maçonné. Ceci
a pour résultat de placer le disque, qui est la partie
1) C'est, par exemple, le cas des stèles dont la essentielle, à une hauteur qui n'est pas la sienne,
partie supérieure est formée d'un demi-cercle mais comme le montre le croquis page 76, (a).
celui-ci ne se continue pas ; on obtient, deux familles
de stèles : En effet les stèles connues in situ montrent que ce
- stèles «champignons» : 11 LBD 01 1), 11 SPL 02 1) disque était presque au ras du sol ; c'était d'ailleurs
- des stèles de forme massive : 1 1 VNC 02 1) , 34 SMN 01 nécessaire pour que le pied, qui est parfois assez
Pour cette dernière forme je rappelerai ce court, soit bien enraciné en terre et assure la bonne
qu'écrivait M. M. Passelac : «en nous fondant sur la tenue de l'ensemble (b).
morphologie nous pourrions considérer ces monuments
funéraires comme les héritiers des stèles gallo- Nous verrons, (au chapitre III), que cette
romaines à sommet arrondi, si fréquentes à Nar- présentation non conforme peut contrarier la bonne
bonne». Cette idée est très intéressante et peut interprétation de ces monuments.
expliquer une filiation entre les stèles gallo-romaine et En ce qui concerne l'orientation : nous avons dit
discoïdales. le petit nombre de stèles trouvées sur leur
2) D'autres monuments sont constitués non par un emplacement d'origine.
disque mais par trois disques superposés ; on parle
alors de stèles tréflées : Celles qui l'ont été, étaient orientées face à l'est,
(N° 81) 11 BRG 05 1) quelques-unes au sud-est (c) .
11 LCS 09 2) Précisons que lorsqu'il y avait une seule croix
et parfois même, nous avons admis que la face portant celle-ci fixait
de quatre disques 11 ARX 06 1). l'orientation et que c'était la face tournée vers la
tombe.
On doit doit préciser que ces dispositifs sont
connus, seulement, dans le département de l'Aude et la C'est à cette face que j'ai, par convention,
Haute-Garonne voisine. attribué le numéro 1) dans la description de la stèle.
3) D'autres stèles ne présentent pas un disque plein,
mais ont, entre les branches de la croix, des parties III - ANALYSE DES FAITS CONSTATÉS
ajourées ; elles correspondent à ce que l'on appelle
parfois «croix celtique». J'ai longtemps pensé que leur SYMBOLIQUE DES STELES DISCOÏDALES :
étude ne pouvait pas entrer dans ce cadre. Dans l'état Dans la symbolique :
75
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME 1-1983

- le cercle, qui n'a ni commencement ni fin,


évoque l'éternité,
- la bordure, formant nimbe, qui entoure la
majorité des disques, rappelle que chacun est appelé à la
sainteté,
- la croix centrale, dont l'origine est antérieure au
christianisme, a été sans doute un motif solaire ; en
Languedoc et aux époques concernées elle voulait
signifier la qualité de baptisé du défunt,
- enfin, le disque proche du sol ne pouvait
manquer d'évoquer certaines scènes représentant la fin
des temps et la résurrection des morts. On y voit la
tête des défunts émergeant de leur tombe (par
exemple sur les fresques de la cathédrale d' Albi) et c'est bien
l'impression que donnent ces stèles lorsqu'on les voit
dans leur vraie situation, c'est-à-dire à bonne hauteur.
La plupart des auteurs qui ont étudié ces témoins
du passé sont d'accord pour considérer que les stèles
discoïdales veulent représenter une silhouette
humaine, qu'elles sont anthropomorphes. Ce
caractère est plus ou moins accentué :
Les stèles les plus courantes font penser à une
tête et un corps, avec un col bien indiqué (d).
Tombe Est
Dans d'autres modèles il semble que le corps soit
Autre * Face portant mieux marqué ; nous les avons rencontrés en étudiant
motif la croix la forme du pied ; exemple 48 PIN 02 (e)

.
Parfois, et c'est le cas de plusieurs stèles du Lau-
ragais, on voit nettement des épaules, ou des bras, en
dessous du col : 11 CCS 14, 11 MTM 03 (f).
Enfin, un profil que l'on trouve dans des régions
aussi différentes que la Bohême, la Hesse, le Pays
Basque ou la Province de Castellon en Espagne,
existe aussi en Languedoc (g)
.
On voit que ce genre de monuments permettait
d'exprimer des idées à quoi la croix classique ne fait
pas du tout songer.
Les remarques qui précèdent concernent
seulement la forme de la stèle ; il reste à examiner le
symbolisme de certains éléments décoratifs, au
nombre de trois, quatre, six ou douze, par exemple le cas
des stèles à douze perles dont je parlerai plus loin.
Sur l'interprétation symbolique du point central,
des extrémités du diamètre vertical et horizontal, des
quartiers que ces diamètres délimitent sur le disque,
des lignes rayonnantes de la bordure, etc.. et tout en
notant que nos stèles languedociennes sont beaucoup
moins ornées que la plupart des stèles basques, il est
indispensable de lire les travaux de M. Duvert (15).

LES STELES AVEC REPRESENTATION


HUMAINE :
Sur quelques stèles, rares je l'ai dit plus haut, on
trouve une représentation humaine :
Deux sont à Lavalette : 11 LVL 01 2) et
11 LVL 02 2) une sur une stèle tréflée aux Cassés
11 LCS 08 1) deux à Mourvilles Hautes : ce sont
31 MVL 01 2) et 31 MLV 03, dont je dois les dessins
à M. Vialaret.

(15) M. Duvert, «Contribution à l'étude de la stèle discoïdale basque», dans le Bulletin du Musée Basque, Bayonne, n° 71 et 72, 1er et 2ème
trimestre 1976.
76
CONTRIBUTION A L'ETUDE DES STELES DISCO1DALES DU LANGUEDOC

Les deux premières sont semblables : l'homme a Comme l'a observé M. Pastoureau (16), «dans le
le bras levé, la main ouverte ; le bras gauche est cours du XIe siècle, cette fleur se charge d'un fort
appuyé sur le côté. contenu religieux, soit christologique soit mariai ; c'est
Sur la troisième R. Nelli remarquait «un probablement sous l'influence de saint Bernard et de
personnage qui étend les bras, en les coudant nettement et Suger que Louis VII adopta comme figure héraldique
en montrant ses mains ouvertes - trop larges par cet emblème qui symbolisait à la fois la dignité royale
rapport au reste du corps, comme sur les stèles bogomiles et la piété chrétienne de sa personne et de son
- les jambes écartées ou à peu près parallèles, comme lignage».
un homme vivant». Il convient également de noter que les rois de
Sa conclusion était qu'il la considérait comme France n'avaient pas l'exclusivité du lys sur leur
une croix anthropomorphique «analogue» à celles des monnaie mais qu'on l'utilisait aussi dans toute la péninsule
Bogomiles et l'attribuait au Catharisme ou à une ibérique, à Barcelone, en Aragon, en Castille, à
tradition cathare. Tolède, au Portugal, entre les XIIe et XVe siècles.
La stèle brisée de Mourvilles MLV 01 montre, LES STELES PORTANT «UNE REILLE» :
aussi, un homme avec les bras coudés ; son état ne Sur 13 stèles connues en languedoc figure un
permet pas d'aller plus loin. dessin assez particulier : 1 1 SML 06 2) Il s'agit d'une
forme triangulaire avec, sur le côté qui forme la base,

.
Quant à MLV 03 les jambes sont parallèles (ce
qui pour les crucifix est considéré comme la signature une sorte de court tenon. Ce motif a été trouvé sur 9
de l'époque romane) ; les mains sont ouvertes et trop disques et 4 fois sur le pied d'une stèle. Le plus
grandes. Elle paraît correspondre à l'idéologie bogo- souvent le triangle est disposé verticalement, pointe en
mile qui vénérait la croix théomorphe représentant le bas, rarement la pointe en haut : 11 MFR 06 2), ou
Christ qui a vaincu la mort, mais non pas le bois, objet encore le triangle est disposé horizontalement et,
de son supplice. même, à 45° L'interprétation de ce dessin ne semble
donc pas lié à sa disposition sur la stèle.
.
J'aurai l'occasion de revenir plus loin (chap. IV)
sur ces échantillons. Notons, pour l'instant leur L'outil ainsi représenté est ce qu'on appelle, en
situation géographique. Languedocien, une «reille». C'est le soc qui équipait
l'araire. On peut en voir, également, une
LES STELES PORTANT DES FLEURS DE LYS : représentation sur les sarcophages de Mazan (Vaucluse) datés du
J'ai dit que certaines stèles portaient des motifs VIe siècle, comme l'a fait remarquer M. G. Barruol. Il
végétaux ; alors que je n'ai vu que trois exemples avec était symétrique, plat, mesurait jusqu'à 70 cm de long
des arbres, je connais trente exemples avec des lys ; et 17 de large et pesait de 4 à 5 kgs. Il s'appuyait sur le
c'est important sur un ensemble de trois cents stèles. «dental» ou basse d'araire dans lequel s'encastrait le
tenon postérieur.
Cette fleur peut être représentée au naturel, telle
que nous la voyons dans la nature : La fréquence, relative par rapport à celle d'autres
attributs professionnels, de ce dessin dans une région
- sur le disque : 18 exemples 12 SPG 01 2) agricole n'a rien de surprenant.
- sur le pied : 3 exemples 11 VLS 01 1)
:

On a pu supposer que ce motif avait une


:

ou bien stylisée 7 exemples : 34 USB 01 2) , signification héraldique et que sa présence sur une stèle
plus rarement en calvaire : 34 LCT 01 2).
:

correspondrait à la limite des possessions des comtes de


La fleur de lys ayant été associée, depuis Louis Foix ; mais ce dessin figure également sur deux stèles
VII, en France, à la royauté, la plupart des auteurs qui de l'Hérault citées par MM. Giry et Aussibal ;
ont noté ce motif sur une stèle ont pensé qu'il évoquait M. Barbé en a repéré dix exemplaires au moins dans
le pouvoir temporel, qu'il marquait par exemple une le Gers et en connaît, aussi, en Chalosse et en Com-
limite du domaine royal. minges. La répartition de ce motif permet de rejeter
Il n'est pas sûr du tout que cette interprétation soit l'hypothèse qui précède.
la bonne. Sur les stèles 11 MFR 03 et 11 MFR 13 il On s'accorde à penser que la charrue mousse,
n'est pas niable qu'il existe un lys fixé sur le bois de la avec versoir, qui devait remplacer l'araire, est apparue
croix ; sur les stèles 34 LCT 01 et 34 SFL 01 on voit dans le Toulousain et la Narbonnaise vers 1500 ; mais
un lys entre deux croix, là où l'on voit habituellement l'araire a subsisté longtemps après.
la croix du Christ. Pour ces quatre stèles on ne peut
interpréter cette fleur de lys que comme la LES STELES PORTANT DOUZE PERLES :
représentation du Christ. J'ai repéré ce motif sur 24 stèles mais avec des
Nous savons aussi qu'il est assez courant, au Pays différences très nettes.
Basque, de porter sur les stèles l'inscription I H S ; or
M. Colas a remarqué que, dans certaines localités, la Les perles peuvent se trouver à l'extrémité de
lettre I, mise pour Jésus, était remplacée par une fleur rayons filiformes partant du centre du disque.
de lys. Exemple (a) 11 PXR 02 2).
Les perles peuvent exister aussi à l'extrémité de
Je suis donc amené à conclure que les lys cités rayons plus courts, groupés par trois aux extrémités
plus haut peuvent bien être un symbole religieux et d'une croix grecque également filiforme.
non pas profane. Exemple (b) 11 RCD 02 2).

(16) M. Pastoureau, La monnaie, miroir des rois, Paris, 1978, pp. 256-258.
77
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME 1 - 1983

Cette croix grecque peut être de petite taille, ressemblance entre les motifs portés sur des monnaies
comme ci-dessus, ou au contraire avoir des branches wisigothiques et ceux de certaines stèles. C'est vrai,
nettement plus longues. également, pour des monnaies d'autres origines.
Exemple (c) 11 LCS 09 1)
Ce qui est certain c'est que, dès la fin du
Ce motif, à l'extrémité des branches, ne serait-ce VIe siècle de notre ère, la Victoire qui figurait sur les
pas la patte d'oie, l'emblème des «Pédauques» pièces a cédé la place à la croix ; celle-ci est, à partir
compagnons constructeurs ? de ce moment-là, devenue un motif constant, comme
Puis les branches de la croix présentent une sur les stèles. La forme ronde de la monnaie rend
épaisseur appréciable ; mais les rayons supportant les presque inévitable une analogie de décoration avec la
douze perles restent filiformes. discoïdale : motif central, bordures variées, avers et
Exemple (d) 11 LCS 01 2) revers, etc.
A leur tour ces rayons peuvent prendre une Remarquons, par exemple, que l'on a trouvé sur
épaisseur notable, comme le montre l'exemple ci- une monnaie des Tectosages de la région du Laura-
contre 11 ARX05 2) (e). gais, une croix à douze pointes, figurée ci-dessus (h) .
Les dimensions de la croix grecque augmentent
encore, elle devient plus épaisse et les rayons JETONS : ils servaient au comptage, au calcul sur une
s'atrophient ; les perles viennent s'accoler, par trois aux sorte d'échiquier et portaient, eux aussi, des motifs
extrémités des branches de la croix. que nous pouvons voir sur certaines stèles discoïdales.
Exemple (f) 12 NAT 01 1)
Notons que ceux qui ont été trouvés dans les
On trouve enfin la croix cléchée et pourvue de décombres de Montségur, ce qui permet de les dater
douze perles à l'extrémité de ses branches qui du début du XIIIe siècle, sont tous anépigraphes (17).
correspond au type couramment appelé «croix de
Toulouse» ou «croix du Languedoc».
Exemple (g) ~ 11 SML 02 1) SCEAUX leur empreinte dans la cire ajoutait à
:

l'authenticité d'un écrit ; ils ont, eux aussi, porté des


On a discuté sur le symbolisme de ces douze décors retrouvés sur des stèles :
perles : le dessin initial rappellait-il les douze signes du
zodiaque, ou les douze mois de l'année ? Plus tard, - la croix de Toulouse que nous y avons vue
dans la symbolique chrétienne, faut-il y voir figurait sur le sceau de Cordes en 1303,
l'évocation des douze apôtres ? Ces groupements de trois se - l'agneau passant portant bannière que nous
rapportent-ils à la Trinité ? voyons deux fois à Carcassonne figurait : sur le sceau
du Prieur de Saint-Gilles en 1225, sur le sceau
Je ne saurais le dire, mais ce que je pense c'est consulaire de Béziers en 1226, sur ceux de Toulouse, de
que certaines de ces décorations, baptisées en bloc et, Narbonne.
peut-être, abusivement «croix de Toulouse»
pourraient bien évoquer quelque symbole et pas MEREAUX : ils servaient essentiellement de jetons de
nécessairement le rattachement de telle localité à la Maison présence, pouvaient donner droit à certaines
comtale de Toulouse. distributions, permettaient (comme des tickets) d'assister à
une réunion, etc.
COMPARAISON ENTRE LES MOTIFS On relève sur ces méreaux les mêmes croix
DECORATIFS TROUVES SUR LES STELES ET CEUX grecques, croix bifurquées à douze pointes, les bordures,
FIGURANT SUR DES MONNAIES, DES JETONS, DES les rosaces à 6 branches, etc, que sur les stèles.
SCEAUX, DES MEREAUX.
Il est probable qu'une étude approfondie de
C'est un vaste sujet et, dans le cadre restreint de toutes ces pièces et de leur décor, venu souvent du fond
la présente étude, je ne pourrai que l'effleurer. de l'antiquité, pourrait faciliter la compréhension et la
datation des stèles discoïdales sur lesquelles nous les
MONNAIES : plusieurs auteurs ont fait observer la retrouvons et, souvent issues des mêmes localités.

(17) J.-P. Sarret et A. Gastaud, «Le symbolisme des jetons, méreaux et boutons» dans La Recherche Archéologique à Montségur,
G.R.A.M.E., n° 3, 1975, pp. 33-41.
78
CONTRIBUTION A LETUDE DES STELES DISCOIDALES DU LANGUEDOC

DATATION : la stèle discoïdale peut sembler un fait Il reste l'énorme majorité de croix à décor
permanent en Languedoc, depuis les stèles d'époque souvent rudimentaire pour lesquelles nous ne pouvons
gallo-romaine (vraisemblablement du début du 1er avancer aucune indication de date. Sont-elles plus
siècle de notre ère à Lattes) jusqu'à des stèles du XIXe. anciennes que celles dont nous venons de parler ? On
En fait ces dernières sont des exceptions, rappel peut le penser mais, dans l'état actuel de nos
d'une mode tombée en désuétude ; l'essentiel des connaissances, ce n'est au'une oossibilité.
328 stèles du Languedoc se situe à une époque IV - ETUDE DE QUELQUES HYPOTHESES
nettement ancienne dont les limites ne sont pas, à ce jour, • Relation possible entre les sites où ont été
bien définies. trouvées des stèles languedociennes et les routes de
En Languedoc, 2 % environ des discoïdales pèlerinage :
portent une inscription pouvant conduire à une datation. C'est une hypothèse qui a été émise, entre
Dans l'Aude CCS 01, visible au Château Comtal de autres, par M. Duhourcau, puis par MM. Giry et Aus-
Carcassonne, porte en cercle sur la bordure de la face sibal lorsqu'ils ont découvert 27 discoïdales à Usclas-
2) l'inscription qui a été déchiffrée comme suit (18) : du-Bosc. Dans ce village il y a eu un «hospitalet» tenu
par les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; on
+ AnNO : DomiNI : M : CCC : XX : V voit, au fronton du portail, la coquille et la gourde du
IOHanneS : De : MOnTE : SVPELLANO : pèlerin. Ce lieu est sur la voie qui conduisait les
PIcTOR : CARCassonne : Me : FECIS : FIERI pèlerins d'Arles à Toulouse, tracée sur la carte de la page
(Nota les lettres majuscules sont celles qui figurent sur la stèle, les 73, en traits pleins.
minuscules celles qui ont servi à rétablir l'inscription). Cette voie passait par Lodève et Castres ; une
:

On peut se demander si le sculpteur n'a variante, après Saint-Guilhem-le-Désert, conduisait


pas écrit, par erreur, MOnTE SVPELLANO pour par Saint-Thibery et Béziers à Narbonne ; là encore
d'autres possibilités se présentaient vers la Catalogne
MONTE PESSULLANO (Montpellier) ; ce n'est pas pour celui qui voulait visiter la Vierge de Montserrat,

:
impossible car, à l'avant-dernier mot il a écrit FECIS vers Carcassonne et le Comminges pour ceux qui
alors qu'il fallait évidemment FECIT. passeraient les Pyrénées au Somport.
Voilà donc une stèle datée, de façon précise, de Sur la même carte figure, en haut à gauche, la
1325. voie qui vient du Puy-en-Velay ainsi qu'une variante,
La stèle MSN 01 a été déchiffrée par L. Noguier après Conques, par Asprières et La Ramière, étudiée
(19) : de façon détaillée par M. R. Oursel. Enfin j'ai cru bon
V : IDUS : FEbruaRII : de marquer, à l'aide de petites croix, le chemin
Obiit .... MATJANE : M conduisant à Rocamadour.
AGISTER : De : LEGIS : Hic 5 SePVltus : Pla Force est de constater que, pour la partie
CIDA i PRECE : ME i RELEVA .... languedocienne de ces parcours tout au moins, ils ne
L'année manque mais l'étude épigraphique a semblent pas traverser les zones à forte concentratioh de
conduit L. Noguier à dater ce texte du XIIIe siècle. stèles : autour de Castelnaudary d'une part, guère
Dans l'Aveyron les travaux de M. Soutou sur la mieux dans l'Aveyron et pas du tout en Lozère.
stèle LPC 01 ont conclu à une date comprise entre la On peut aussi remarquer que les zones
fin du XIIIe siècle et le début du XIVe (20). intéressées ont de faibles reliefs (195 mètres d'altitude en
moyenne) ; il ne s'agit pas de régions montagneuses
Dans la Haute-Garonne la stèle MLV 03, où la fatigue et les intempéries auraient pu provoquer
aujourd'hui disparue, portait gravé sous le bras droit de nombreux décès parmi les pèlerins.
du personnage en croix 1355.
On peut également observer que la coquille, qui
:

Dans l'Hérault la stèle NBN 01 a été, en raison était l'enseigne du pèlerin et figure sur un certain
des thèmes de sa décoration, datée du début du XIIIe nombre de monuments jalonnant leurs routes, n'a pas été
siècle (21). trouvée sur des stèles en Languedoc. Certes, rien ne
dit qu'on n'en découvrira pas, un jour, mais une
Quant aux deux stèles SGD 02 et SGD 05 M. absence aussi constante sur plusieurs centaines de
Richard les date du XIIe siècle en raison des stèles est un élément à considérer.
inscriptions qu'il a relevées et de l'identification qu'il croit
pouvoir faire des défunts qu'elles mentionnent avec J'ajouterai que le pèlerin décédé en cours de
des personnages connus (22) route était un inconnu, dans le village ou l'hospitalet
où il se trouvait ; je n'imagine pas qu'on prenait la
.

Il est important de préciser que les échantillons peine de sculpter pour ce passant une pierre
concernés présentent, généralement, une décoration coûteuse ; c'était concevable pour quelque riche ou
bien différente de la simple croix grecque et plus puissant pèlerin, voyageant avec une suite ; mais, alors,
élaborée. on devait rapatrier son corps. Pour les autres la fosse

(18) Actes du XXXVe Congrès Archéologique de France tenu à Carcassonne, 1868, pp. 150 et suivantes.
(19) L. Noguier. Bulletin de la Société Archéologique de Béziers, 2ème série, 1883-1884, pp. 434-435 et planche II.
(20) A. Soutou, Actes de la journée d'étude de Lodève, déjà cités, 1980, pp. 81-84.
(21) J. Nougaret, Architecture et sculpture romanes dans l'ancien diocèse de Lodève, dans «Un diocèse languedocien», 1975, pp. 112-113.
(22)J. C. Richard, Les stèles discoïdales de Saint-Guilhem-le-Désert, Actes de la journée d'étude de Lodève, 1980, pp. 55-58.
79
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME I- 1983

commune, un charnier comme à Roncevaux, devait Dans un autre article (24) le chanoine Delaruelle
être leur lot. Pour cet ensemble de raisons il ne me pense que le catharisme n'a rien de spécifique quant
semble pas qu'on puisse retenir l'hypothèse formulée aux moyens d'expression.
en tête du présent chapitre.
• Ces stèles que l'on dit cathares : R. Nelli, qui fut un grand spécialiste du
catharisme, croyait que très peu des stèles discoïdales de
De même que, dans d'autres régions, une stèle notre région étaient d'origine cathare. Leur
discoïdale est souvent dite «basque», en Languedoc, ressemblance avec une silhouette humaine lui semblait
on qualifie souvent ces monuments de «cathares». remonter à la protohistoire, bien avant la
Est-ce plausible, ou bien dit-on cela simplement manifestation du catharisme (25). Certaines stèles lui
parce que l'on se trouve devant une pierre étrange, paraissaient, toutefois refléter l'influence des Bogomiles,
insolite ? tout particulièrement la croix des Casses LCS 08 1),
Je ferai appel à l'autorité de deux savants : en page 86, avec un personnage qui étend les bras en les
coudant et montrant ses grandes mains ouvertes.
premier lieu le chanoine E. Delaruelle, qui écrivait (G Barruol nous a fait remarquer que cette figuration
(23) «II est dommage cependant qu'aucun orne le sarcophage de Lurs - Ganagobie (Alpes de

.
chercheur n'ait encore eu le courage de dresser la carte de
:

ces croix ; elle permettrait de les localiser avec Haute-Provence) qu'il faut dater aujourd'hui du XIe
certitude au lieu de s'en tenir à des impressions, de voir si siècle (voir F. Benoit dans Cahiers archéologiques, X,
l'aire qu'elle recouvre est bien celle que recouvre de 1959 ; pp. 27 à 70). Il voyait des points de
ressemblance entre cette stèle trilobée et les croix bogomiles
son côté le catharisme où si elle s'identifie avec de Bosnie (26)
d'autres cercles culturels».

.
Dans ce même article E. Delaruelle présentait la Combien nous serions heureux si nous pouvions
carte de l'implantation des diacres cathares dans le encore solliciter son avis sur les deux stèles
Lauragais, d'après Guiraud, reproduite ci-dessous. découvertes à Mourvilles-Hautes par M. Vialaret (27) que l'on
trouvera sous les références 31 MLV 01 2) et 31 MLV
03. Elles figurent l'une un personnage avec les bras
coudés, montrant ses mains, l'autre un crucifié (sans
croix, ce qui est important) , avec des jambes parallèles
et non superposées. Sans doute leur trouverait-il plus
d'un point de ressemblance avec la stèle des Casses.
Quant aux dessins figurant sur les méreaux ou les
jetons trouvés dans les fouilles de Montségur, il y
voyait des thèmes décoratifs gallo-romains ou
barbares dont l'utilisation avait perduré dans la région. Il
pensait à un fond commun antérieur au catharisme.
Pour toutes ces raisons il semble que
l'hypothèse : stèle discoïdale = phénomène cathare ne
pourrait (éventuellement) être vérifiée que si on
découvrait un cimetière cathare et qu'il présentât bien
des stèles discoïdales. Mais, pour l'instant, la prudence
oblige à conclure que rien ne permet d'affirmer qu'il y
ait un lien entre les deux termes de l'équation qui
précède ; nous nous bornerons donc, en attendant, à
écrire, citant R. Nelli tel objet «prêté» aux cathares
est peut-être seulement de très haute époque.
:

SITUATION DES STELES CONNUES EN FRANCE


ET HORS DE FRANCE
Implantation des diacres cathares dans le Lauragais d'après Bien que nous ne soyons pas en état de dresser
Guiraud. un inventaire complet et définitif des stèles discoïdales,
il semble intéressant de mentionner les principaux
On ne peut que constater que la région autour
des Casses est une région d'implantation cathare et groupes connus, avec leur importance, et de les
aussi une région riche en stèles, comme on le voit sur reporter sur une carte (voir page 81).
la carte. Mais il faut noter également l'importance des Cette visualisation de nos connaissances
gisements de l'Hérault ou de l'Aveyron où il ne semble présentes peut concourir à la formation d'hypothèses
pas que le catharisme ait été adopté par la population. concernant leur origine ou leur mode de propagation.
(23) E. Delaruelle, Les études sur le catharisme, dans les Cahiers de Fanjeaux, n° 3, Toulouse, 1968, p. 26.
(24) Article à propos de l'exposition sur le catharisme qui eut lieu à Castres en 1955, dans Annales du Midi, 1956, pp. 99-101.
(25) R. Nelli, F. Niel, J. Duvernoy, D. Roche, Les Cathares, Edition Delphes, Paris 1956.
(26) R. Nelli, Le Musée du catharisme, Privât, Toulouse, 1966.
(27) Ce chercheur a rassemblé une très importante documentation sur les stèles de la Haute-Garonne ; certaines de ses trouvailles sont du plus
haut intérêt, tant par le motif qu'elles portent que par les possibilités de datation qu'elles donnent. Deux des stèles qu'il a découvertes sont
datées. Il faut souhaiter que ce travail, qui porte sur une quarantaine de stèles, soit publié prochainement tous les amis de ces monuments
y trouveront une foule d'informations.
;

80
CONTRIBUTION A LETUDE DES STELES D1SCOIDALES DU LANGUEDOC

ROUMANIE
BUCARESTD

Partant du groupe que nous venons d'étudier On peut, évidemment, s'interroger sur cette
dans les six départements languedociens et qui absence de stèles connues dans une aussi grande
dépasse, actuellement, les 328 pièces, nous avons pu partie de notre pays.
noter, en nous déplaçant vers l'ouest, l'existence : Si nous passons aux autres pays d'Europe :
- de deux stèles dans le département du Lot ; - le Portugal, grâce aux travaux encore inachevés
étudiés par M. P. Dalon ; présentés à l'Université de Coïmbra, par M. J. Beleza
- de quatre stèles dans le Tarn-et-Garonne, dont Moreira, a révélé plus de 740 discoïdales ;
deux étudiées par M. M. Vidal, les autres par - la Navarre, étudiée spécialement par
M.L. Barbé de Lectoure ; M. Zubiaur Carreno, M. Labeago Mendiola, M. Lei-
- de 32 stèles dans le département du Gers, zaola et M. Arrese, compte déjà plus de 700 stèles ;
décrites par M. Barbé ; - les régions voisines du Nord-Ouest de l'Espagne
- de 70 stèles dans les Landes, également décrites dépassent la centaine entre les Pyrénées et Santander
par M. Barbé qui signale n'avoir pas achevé cet (Marco Simon) :
inventaire ; - à l'Est, la Catalogne, étudiée par Miro I Rosi-
- de 70 stèles, au moins, en Béarn, la plupart nach, renfermerait plus de 300 stèles, tandis que la
trouvées par l'Association Lauburu au village de La province du Levant compte 40 stèles à Sagunto (Roca
Commande ; Ribellees) .
- enfin de plus de 2 000 stèles recensées et Passant au Nord de notre pays nous pouvons
protégées par cette Association Lauburu, dont le siège est à signaler :
Bayonne. - au Luxembourg les travaux entrepris par
Ce travail, impressionnant tant par son M. Hirsch qui ont, dès leur début, fourni quelques
importance que par sa qualité, est l'œuvre de toute une discoïdales et bon nombre de croix à roue qui peuvent
équipe dynamique sous l'impulsion initiale de être intéressantes quand nous saurons à quelle
M. Ouvert. Grâce à eux les cimetières du Pays Basque époque et par quel organisme ce type de monuments a
au nord des Pyrénées conserveront la marque des été implanté ;
traditions funéraires propres à leur peuple. - en Allemagne Fédérale : les travaux de M. et
Dans le restant de la France métropolitaine, outre Mme Azzola, depuis 25 ans, ont exploré la Hesse et
quatre stèles discoïdales d'époque romaine recensées fourni sur 40 stèles de nombreux et précieux éléments
dans le Vaucluse, je n'ai connaissance que d'une stèle portant sur la décoration, la coloration, la datation de
dans l'Oise, retrouvée à Chaudry après bien des ces monuments. L'exemple ainsi donné a déterminé
recherches, et de deux stèles dans la Meuse à Marville d'autres recherches ; Muller a ainsi analysé 60 stèles
dont la perspicacité du Docteur Nijssen a permis de de Basse-Saxe, pendant que lé Docteur Losch
retrouver la trace. inventoriait le Land de Bade- Wurtemberg. De nombreux
81
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME 1-1983
travaux sont encore à paraître. D'ores et déjà on voit au Proche-Orient ou en Afrique du Nord. Mais on
que ce pays comporte des stèles assez réparties depuis manque d'éléments précis pour décrire aussi bien
le Schleswig-Holstein jusque à la Suisse ; leurs dimensions que leur décoration.
- les discoïdales ne sont pas absentes Pour conclure je dirai que nous nous trouvons en
d'Al emagne Démocratique, où M. H. Quietzsch poursuit ses face d'un ensemble de 4 600 stèles réparties comme
recherches, le montre la carte de la page 81.
- pas davantage de la République V - CONCLUSION
Tchécoslovaque ; outre la dizaine de spécimens mentionnés,
dès 1899, par M. F. Wilhelm en Bohême-Moravie, En conclusion, je crois pouvoir dire que ces
Madame le Docteur en médecine Pavelkova a bien témoins du passé languedocien gardent, malgré les
voulu m'en signaler d'autres ; études réalisées, un certain côté mystérieux.
- l'Autriche (Mme Ada Paul) et la Yougoslavie Certes, nous ne croyons plus qu'elles soient
ont founi, également, quelques spécimens. Il en est de toutes cathares, ou templières, ou jacquaïres ; leur
même pour la Bulgarie. signification est plus complexe.
Ce que nous ne savons pas c'est jusqu'où, en Peuvent être tenus pour établis les points
allant vers l'Est, on trouve, ou on a trouvé, des suivants- : en Languedoc, elles se présentent groupées
discoïdales en pierre. Il en a été mentionné dans Pays autour de deux régions principales : Lauragais, Lodé-
Baltes et dans la partie de l'U.R.S.S. au sud-ouest de
Leningrad. vois -; en France, elles ne se trouvent pratiquement
Par contre, grâce à l'amabilité de M. Istvan Szi- jamais en dehors des régions de Languedoc, Midi-
lagyi, j'ai en main la preuve que des stèles discoïdales Pyrénées, Aquitaine, Pays-Basque ;
en bois sont encore utilisées dans les cimetières - si elles ont des ressemblances avec celles du
hongrois de la vallée du Danube. Des voyageurs m'ont dit Pays Basque, les stèles languedociennes se
qu'il en était de même dans le Nord-ouest de la distinguent pourtant, fortement, de certaines d'entre elles
Roumanie. (que j'ai appelées, ailleurs (29), stèles basques de la
2ème génération) par leurs dimensions plus
modestes, leur décoration plus simple, l'absence de tout
décor sur le pied ;
- ces stèles du Languedoc ont aussi des parentes,
souvent très semblables par leurs dimensions et leur
décoration, dans de nombreux pays d'Europe
centrale, des Iles britanniques, de la Péninsule ibérique,
des pays Scandinaves ; ceci est important car, si Rome
n'a pas atteint toutes ces régions, elles l'ont été en
revanche par les grandes invasions du IVe siècle avant
J.C. au VIe siècle de notre ère ;
- ces monuments sont essentiellement
funéraires -; - ils correspondent à des sépultures chrétiennes ;
- l'inspiration anthropomorphique ressort sur de
nombreux spécimens ;
- certaines de ces stèles datent, sans erreur
possible, de la période comprise entre le XIIe et le XIVe
siècles ; elles sont donc de la fin du Moyen-Age ;
- d'autres, par contre, anépigraphes, continuent à
poser d'autres problèmes de datation ; ce sont les plus
nombreuses.
S'il me fallait retenir les caractéristiques
es entiel es des stèles du Languedoc, je dirai que
- ce n'est qu'en Languedoc et plus
:

Stèles en bois de Dunapataj (Hongrie), à 120 km environ au sud de particulièrement dans la partie Nord-Ouest de l'Aude et le
Budapest. (Cliché : Istvan Szilagyi). territoire voisin de la Haute-Garonne que l'on a trouvé
Dans les Pays Scandinaves également on peut 1) des stèles tréflées composées de trois disques
:

voir des stèles discoïdales, soit dans des musées soit superposés ;
dans des cimetières ; mais je n'ai pas connaissance de 2) des stèles datées de façon certaine du XIVe
recherches précises entreprises sur le sujet, cela siècle : 11 CCS 01 datée de 1325 (écrit en chiffres
malgré plusieurs tentatives de prise de contact. romains), 31 MLV 03 datée de 1355 (écrij: en chiffres
Enfin, dans les Iles Britanniques, plusieurs arabes) ;
chercheurs (et en particulier M. Stocker pour le Kent) nous 3) des stèles portant nettement des épaules en-
ont fait connaître une quarantaine de stèles dessous du disque : 11 CCS 14, 11 MTM 03 ;
discoïdales. 4) enfin, si le motif de la croix grecque avec, à
Je m'asbstiendrai de parler des stèles recensées, ou l'extrémité de ses branches, douze perles n'est pas une
seulement soupçonnées, dans les pays hors d'Europe ; exclusivité du Languedoc, nous avons vu qu'il était
quelques documents sont connus sur des stèles situées fortement représenté dans cette région.
(28) De nombreux ouvrages rédigés par les chercheurs mentionnés ci-dessus sont déposés au Centre d'Archéologie Médiévale du Languedoc.
(29) P. Ucla, Les stèles discoïdales, Paris, 1977, p. 27.
82
CONTRIBUTION A L ETUDE DES STELES DISCO1DALES DU LANGUEDOC

ANNEXE I ANNEXE II
Je donne ci-dessous la correspondance entre les
abréviations utilisées sur les dessins représentant les QUELQUES COLLECTIONS A VISITER
stèles languedociennes, le nom complet de la
commune concernée et le nombre de stèles connues. Je veux espérer que certains lecteurs, intéressés
par ces témoins de notre passé, seront désireux de
Exemple : BARJAC dans le département de la visiter quelques-unes des collections les plus fournies
Lozère correspond à : 48 BRJ et d'accès facile ; c'est dans ce but que je crois devoir
leur signaler :
Aude -11 179 stèles Gard - 30 5 stèles Dans l'Aude : qui a le plus grand nombre de ces
AGV Aiguës- Vives 2 stèles ALZ Alzon 1 stèle
ARX Airoux 8 stèles ARG Arrigas 1 stèle stèles :
ALR Alairac 2 stèles CAN Canaules 1 stèle
BRG Baraigne 8 stèles MRD Montdardier 1 stèle - le Dépôt Lapidaire du Château Comtal, dans la
BLF Belfou 2 stèles SNZ St-Nazaire Cité de Carcassonne, présente 17 stèles provenant,
BLP Belpech 5 stèles des Gardies 1 stèle pour les unes, du vieux cimetière Saint-Michel, pour
CCS Carcassonne 18 stèles les autres du Lauragais, sans plus de précision ; la
CSZ Caux et Sauzens 1 stèle Haute-Garonne - 31 37 stèles
CQR Conques sur Orbiel 3 stèles AVG Avignonet 20 stèles présentation est parfaite ;
CUM Cumiez 1 stèle BTV Beauteville 1 stèle - dans une resserre proche du cimetière de
FDR Fonters du Razès 1 stèle CRM Caraman 1 stèle
GRM Gramazie 2 stèles FLC Folcarde 4 stèles Montferrand, un ensemble de 13 belles stèles,
ISL Issel 2 stèles LGD Lagarde 2 stèles malheureusement mal éclairées, appuyées contre un mur ce qui
LBC Labécède Lauragais 4 stèles MTQ Montesquieu empêche de voir une des faces ; en outre il n'est pas
LBD Lasbordes 2 stèles Lauragais 2 stèles toujours facile de trouver le gardien ;
LSR Lasserre de Prouilhe 1 stèle MLV Mourvilles Hautes 4 stèles
LRC Laurac 1 stèle PLT Polastron 1 stèle - plusieurs communes ont eu le souci de
LVL Lavalette 2 stèles SLC St-Léon
LCS Les Cassés 10 stèles de Caussignières 1 stèle rassembler les stèles qu'elles possèdent en un lieu où l'on
MRQ Marquein 1 stèle SVC St- Vincent 1 stèle peut penser qu'elles sont surveillées par la population
MSP Mas Ste-Puelle 1 stèle du village et donc moins exposées au pillage : Les
MRV Mayreville 2 stèles Hérault - 34 75 stèles Cassés présentent 8 belles stèles autour de l'église,
MZV Mezerville 2 stèles CLA Clapiers 1 stèle
MVL Mireval-Lauragais 2 stèles CLH Castanet le Haut 1 stèle Pexiora a réuni 10 stèles dans un jardinet proche de
MLV Molleville 1 stèle CMH Clermont l'Hérault 1 stèle l'église, Saint-Michel-de-Lanès a rassemblé 7 stèles,
;

MFR Montferrand 19 stèles CRA Ceyras 1 stèle dont certaines très curieuses, dans son cimetière.
MTR Montirat 1 stèle GIA Gignac 2 stèles
MTM Montmaur 5 stèles JCL Joncels 1 stèle - plusieurs communes ont eu le souci de
MRL Montréal 3 stèles LCR Le Cros 1 stèle
MSN Moussan 1 stèle LCT Lacoste 2 stèles rassembler les stèles qu'elles possèdent en un lieu où l'on
PXR Pexiora 12 stèles LDV Lodève 1 stèle peut penser qu'elles sont surveillées par la population
PRS Peyrens 1 stèle LOA Loiras 1 stèle du village et donc moins exposées au pillage : Les
PZS Pezens 4 stèles LON Liausson 1 stèle Cassés présentent 8 belles stèles autour de l'église ;
PGN Puginier 1 stèle LTO La Tour sur Orb 3 stèles
PVT Puivert 1 stèle LTS Lattes 1 stèle Pexiora a réuni 10 stèles dans un jardinet proche de .
RCD Ricaud 4 stèles LÇR Le Caylar 2 stèles l'église ; Saint-Michel-de-Lanès a rassemblé 7 stèles,
SGD St-Gaudéric 1 stèle LVQ La Vacquerie 1 stèle dont certaines très curieuses, dans son cimetière.
SML St-Michel-de-Lanèii 7 stèles MPL Montpellier 1 stèle
SPL St-Paulet 3 stèles MRF Mérifons 1 stèle Dans l'Hérault : le Musée Fleury, à Lodève,
SSR St-Sernin 1 stèle NBA Nébian 1 stèle expose dans de très bonnes conditions, un ensemble
SCM Ste-Camelle 1 stèle OCT Octon 1 stèle
SLN Souilhanels 6 stèles SCQ Ste-Croix de 28 discoïdales provenant pour la plupart d'Usclas-
SPX Soupex 4 stèles de Quintillargues 1 stèle du-Bosc. Ce musée n'est ouvert que pendant les mois
VLS Château de Valès 1 stèle SEE St-Etienne d'été.
VNR Villanière 3 stèles Estrechoux 1 stèle
VSV Villasavary 1 stèle SEG St-Etienne
VFR Villefort 1 stèle de Gourgas 1 stèle En Haute-Garonne : le Musée Paul Dupuy, à
VNC Villeneuve- SFL St-Félix de Lodez 1 stèle Toulouse, présente 6 stèles dont 5 originaires d'
la-Comptal 5 stèles SGD St-Guilhem le Désertô stèles Avignonet et 1 de Pexiora dans l'Aude.
VMR Villeneuve SGM St-Gervais sur Mare 8 stèles
les Montréal 4 stèles SML St-Michel 1 stèle
VSQ Villesèquelande 2 stèles SMN St-Maurice 1 stèle
VSC Villesiscle 3 stèles SPF St-Pierre de la Fage 1 stèle ANNEXE III
STG Sauteyrargues 1 stèle
Aveyron-12 !21 stèles TLB Taussac la Billière 2 stèles BIBLIOGRAPHIE
BRS Brousse-le-Château 1 stèle USB Usclas du Bosc 27 stèles
CBT Combret 1 stèle (mise à jour août 1983)
Lozère -48 11 stèles
:

FDM Fondamente 1 stèle


LCV La Couvertoirade 3 stèles BRJ Barjac 1 stèle - ADHEMAR DE PANAT (L.d'), Note sur la croix dite «de
LPC La Panouse LCP La Capelle 1 stèle
de Cernon 1 stèle LRZ Le Rozier 1 stèle Toulouse»
n° 61, etjanvier-mars
les «croix discoïdales»
1962, pp. 54.61.
de l'Aveyron, Revue de Rouergue,
LBR Le Bourg 1 stèle MND Mende 3 stèles
NAT Nant 8 stèles SJT St-Julien du Tournel 1 stèle - AJAC (H.), «Histoire de Pexiora», 1968 (inédit) (les croix
MTP Montpaon 1 stèle SPT St-Pierre des Tripiers 1 stèle discoïdales de Pexiora).
SPG St-Pierre de PIN Pin 3 stèles - ANATOLE (Ch.), Sur un stèle discoïdale de La Couvertoirade,
Gourjas 1 stèle Cahiers d'Etudes Cathares, 11, 1960, 2e série, n° 5 p. 3-5.
PFO Pierrefiche d'Olt 1 stèle
SGS Sévérac-le-Château 1 stèle - ASTRUC (O.), Un art rural émergeant de l'oubli : les stèles
SLO St-Laurent d'Olt 1 stèle Soit au total 328 stèles discoïdales, Connaissance du Pays d'Oc, 1975, n° 15, p. 48-53.
83
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL ■ TOME / 1983


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F. A. H.,d'étude
1980, pp.
de Lodève,
11-12. Archéologie en Languedoc,
p. 53-55. (suite page 92)
84
CONTRIBUTION A LETUDE DES STELES DISCOIDALES DU LANGUEDOC

AUDE (11)

AGV 01 1) ARX 01 1) ARX 02 1) ARX 03 1) ARX 05 1) et 2) ARX 06 1)

ALR 01 1) ALR 02 1) BRG 01 1) 2) id. BRG 02 1) BRG 03 1) BRG 04 1) BRG 05 1)

LJ
BRG 06 2) et 1) BRG 07 1) BRG 08 1) BLF 01 1) BLP 01 2) CCS 01 2) et 1)

sfcz

CCS 02 1) et 2) CCS 03 2) CCS 04 1) 2)id. CC 05 1) CCS 06 1) et 2) CCS 07 2)

u
CCS 08 2) CCS 09 1) ÇCS 10 1) CCS 11 1) CCS 12 1) et 2) CCS 13 1)

CCS 14 1) CCS 15 1) et 2) CCS 16 1) et 2) CCS 17 1) et 2)

CCS 18 1) CSZ 01 1) CQR 01 1) CQR 02" 1) l"in~"CQR 03 1) CUM 01 1) FDR 01 1)


0 50
(Dessin P. Ucla)
:

85
ARCHEOLOGIE DU MIDI-MEDIEVAL ■ TOME 1 ■ 1983

Aude (suite)

GRM 01 1) GRM 02 1) ISL 01 1) LBC 01 1) LBC 02 1) LBC 04 1) LBD 01 2)

LVL 02 1) et 2) LCS01 I)et2) LCS 03 1)

LCS 04 1) LCS 05 1) et 2) LCS 07 2) LCS 08 1) LCS 09 1) et 2)

on vVq.

MQROl I)et2) MRV 01 1) MRV 02 1) MVL 01 1) et 2) MVL 02 1)

MLV 01 1) MFR 01 1) MFR 02 1) MFR 03 1) MFR 05 1) MFR 06 2) et 1)

MFR 08 1) et 2) MFR 10 1) MFR 11 I)et2)


MFR 07 1) MFR 13 1)

MFR 17 1) MFR 19 2) MTM0i_l)2) MTM 02 1) MTM 03 1) et 2)


(Dessin MFR
P. Ucla)
14 1) et 2) 0 50 1m
:

86
CONTRIBUTION A L'ETUDE DES STELES DISCOIDALES DU LANGUEDOC

Aude (suite)

MTM 04 1) MTM 5 1) MRL 01 1) MRL 02 1) et 2) MRL 03 1) MSN 01 1)

PXR 01 1) PXR 02 2) et 1) PXR031) PXR 041) PXR 061) PXR 091) et 2)

PXR 10 1) et 2) PXR 111) et 2) PXR 12 1) PRS 01 1) 2)id. PZS 01) 1)

PZS 02 1) PZS 04 1) 2) id. PGN 01 1) RCD 01 1) et 2) RCD 02 1) et 2)

RCD 04 1) et 2) SML01. 1)et2) SML 02 X) et 2) SML 03 1)

SML 05 1) SML 06 1) et 2) SML 07 1) et 2) SPL 01 1) SPL 02 1)

SLN 01 1) SLN 02 1) et 2) SLN 03 1) SLN 04 1) SLN 05 1) SLN 06 1)


50 1 m
(Dessin : P. Uclaj
I

87
ARCHEOLOGIE DU MIDI-MEDIEVAL TOME I 1983


Aude (suite)

SPX 01 1) SPX 03 1) et 2) SPX 04 1) et 2) SPX 02 2) VLS 01 1)

£] B*
■~\
>^ w

VNR 01 1) et 2) VSV 01 1) VNC 01 1) VNC 02 1) VNC 04 1) VMR 01 1) 2)id.

VMR 02 1) VMR 03 1) VMR 04 1) VSQ 01 I)et2)id. VSQ 01 1) 2).

USC 01 1) 2) id. USC 01 1) 2) id.


AVEYRON (12)

BRS 01 I)et2) FDM 01 1) et 2) LCV 01 1) et 2) LCV2 I)et2)

LCV 03 1) et 2) LPC01 I)et2) LBR 01 I)et2) NAT 0 1) et 2)

NAT 02 1) et 2) NAT 03 1) et 2) NAT 04 1) et 2) NAT 05 1) et 2)


0 50 1m
(Dessin P. Ucla)
:
CONTRIBUTION A L'ETUDE DES STELES DISCOIDALES DU LANGUEDOC

Aveyron (suite)

NAT 06 1) et 2) NAT 07 1) et 2) NAT 08 1) et 2) SPG 01 1) et 2)

CBT01 DPFO01 I)et2) SGS01 1) SLO 01 1)

HAUTE-GARONNE (31)

ffl

AVG 01 1) AVG 02 1) AVG 03 1) AVG 04 2) et 1) BTV 01 2)

FLC 01 1) et 2) MLV 01 1) et 2) MLV 03 1) MLV 02 1) PLT 01 1)

SLC011)et2) MLV 04 LGR 01 1) et 2)

HERAULT (34)

CLA 01 1) CLH 01 1) CMH 01 1) CRA 01 1) et 2) GIA 01 1) et 2) JCL 01 1)

LCR 01 1) LCT 01 I)et2) LCT 02 1) et 2) LDV 01 1) LON 01 1)


50 1m (Dessin P. Ucla et R. Vialaret)
:

89
ARCHEOLOGIE DU MIDI-MEDIEVAL - TOME 1 ■ 1983

Hérault (suite)

LUDUICtOtf

LOA01 1) 2)id. LTO 01 1) LTS 01 1) LVQ01 I)et2) MPL01 1)

MRF 01 1) MRF 02 1) et 2) NBA 01 1) OCT01 1) SCQ01 1) et 2)

SEG 01 .1) SEG 02 1) SFL01 I)et2) SGD 01 1) et 2) SGD 02 1) et 2)

SGD 03 1) et 2) SGD 04 1) et 2) SGD 05 1) et 2) SGM 03 1)

SGM 04 1) 2)id. SGM 05 1) 2)id. SGM 06 1) 2)id. SGM 07 1) 2)id. SGM 08 1) 2)id. SML 01 1) SMN 01 1) 2)id.

SPF01)et2) STG01 I)et2) TLB01 1) TLB 02 1) USB 01 1) et 2)

USB 03 I)et2) USB 02 1) et 2) USB 04 1) 2)id. USB 05 I)et2)


0i 50i 1 mi
(Dessin P. Ucla)
:

90
CONTRIBUTION A LETUDE DES STELES DISCOIDALES DU LANGUEDOC

Hérault (suite)

USB 06 I)et2) USB 07 I)et2) USB 08 I)et2) USB 09 1) et 2)

USB 10 1) et 2) USB 11 I)et2) USB 12 I)et2) USB 13 1) et 2)

USB 14 1) et 2) USB 15 1) USB 16 1) USB 17 1) et 2) USB 18 1) et 2)

USB 19 1) 2)id. USB 20 1) 2)id. USB 21 1) 2)id. USB 22 1) 2)id. USB 23 1) 2)id.

USB 24 I)et2) USB 26 1) 2)id. USB 27 1) 2)id.

GARD (30)

ALZ01 1) ARG01 1) MDR01 1) id. 2) SNZ 01 I)et2)

LOZERE (48)

BRJ 01 1) et 2) LCP01 I)et2) LR2 01 I)et2) MND 01 1)


0i 50i __j1 m (Dessin P. Uda)
:

91
ARCHEOLOGIE DU MIDI MEDIEVAL TOME I 1983


Lozère (suite)

MND 02 1) MND 03 1) SJT 01 1) SPT 01 1) PIN 01 I)et2)

PIN 02 1) et 2) PIN 03 1)
0 50 1m
(Dessin P. Ucla)
:

(bibliographie suite)
:

- RICHARD (J.-C), La stèle discoïdale gallo-romaine de Clapiers - SOUTOU (A.), Les Croix discoïdales de la Bastide Pradines,
(Hérault), journée d'étude de Lodève, Archéologie en Languedoc, Bulletin de liaison des amis de La Couuertoirade, n° 31, juin 1979
n° spécial, F.A.H., 1980, p. 12. pp. 11-12.
- RICHARD (J.-C), Les stèles discoïdales de Saint-Guilhem-le- - SOUTOU (A.), Les croix discoïdales ajourées, Bulletin de liaison
Désert (Hérault), journée d'étude de Lodève, Archéologie en des Amis de la Couuertoirade, n° 41, octobre 1982, pp. 5-9.
Languedoc, n° spécial, F. A. H., 1980, pp. 55-58. - SOUTOU (A.), La croix discoïdale de la Panouse de Cernon
- RICHARD (J.-C), Introduction à la journée d'étude sur les stèles (Aveyron) et son inscription, journée d'étude de Lodève,
discoïdales à Lodève, Archéologie en Languedoc, n° spécial, Archéologie en Languedoc, n° spécial, F. A. H., 1980, pp. 81-84.
F.A.H., 1980, pp. 5-10. - UCLA (P.), Les stèles discoïdales, Paris, 1977 (ronéotypé, 31 p.
- ROQUES (Cl.), Clermont l'Hérault et ses environs, Bulletin de et planches)
.

l'Automobile Club de l'Hérault et de l'Aveyron, 8, 1936, n° 42, - UCLA (P.), Les stèles discoïdales en Languedoc, Paris, 1978
mai-juin, p. 3-11 (à propos de la stèle de Nébian). (ronéotypé, 32 p.)
- SOUTOU (A.), Croix discoïdales et stèles anépigraphes de Lozère - UCLA (P.), Les stèles discoïdales du Languedoc et... d'ailleurs,
et d'Aveyron, Folklore, 11, 1953, n° 71, pp. 9-14. Paris, 1981, (ronéotypé p. 102 et planches).
- SOUTOU (A.), La croix discoïdale des Cazalèdes (La Bastide- - UCLA (P.), Inventaire descriptif des stèles discoïdales, de l'Aude,
Pradines, Aveyron), Folklore, 14, 1959, pp. 19-20. journée d'étude de Lodève, Archéologie en Languedoc, n° spécial,
F.A.H., 1980, pp. 87-111.
- SOUTOU (A.), La croix discoïdale de la Panouse de Cernon et - UCLA (P.), Inventaire descriptif des stèles discoïdales, de la
son 33,
n° inscription,
février 1980,
Bulletin
pp. de5-9.liaison des amis de La Couuertoirade, Haute-Garonne, journée d'étude de Lodève, Archéologie en
Languedoc, n° spécial, F. A. H., 1980, pp. 112-114.
- SOUTOU (A.), Note à propos de la croix discoïdale de St-Pierre - VIDAL (M.) Pierres tumulaires à croix cathares dans la région de
de 32,
n° Gourgas,
octobreBulletin
1979, p.de 9.liaison des amis de La Couvertoirade, Moissac, Cahiers ligures de préhistoire et d'archéologie, 5, 1956,
pp. 213-216.
- SOUTOU (A.), La Croix discoïdale, du Bourg (Rivière, Aveyron),
Bulletin de liaison des amis de La Couuertoirade, n° 34, juin 1980,
pp. 11-13.

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