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EXPOSE DU LITIGE:

Duivant bail du 19 juillet 2002, la SA HLM LE NOUVEAU LOGIS CENTRE LIMOUSIN a


loué à Monsieur Salah MALKI et Madan
Tonsieur Salah MALKI et Madame Fatima MALKI un local à usage
d'habitation situé 22 rue Maurice Papillon - 28500 VERNOUILLET
Le 30 décembre 2011, l'OPH HABITAT DR
ore 2011, l'OPH HABITAT DROUAIS a acquis auprès de la SA
HLM LE NOUVEAU LOGIS CENTRE LIMOUSIN un ensemble immobilier de 44
logements individuels
cc jardins et garages sis 1 à 56 rue Maurice Papillon à VERNOUILLET,
l'entrée en jouissance étant fixée au 1er janvier 2012.
Par déclaration recue au Greffe le 9 janvier 2018. I'OPH HABITAT DROUAIS a
saisi le Président du Tribunal d'Instance de DR
uenit du Tribunal d'Instance de DREUX d'une demande en injonction de faire
al'encontre de Monsieur et Madame MALKL consistant à donner inionction aux
locataires de déposer a leurs frais les constructions et installations édifiées sur le
logement donné en location, s'agissant du sas construit sous l'auvent sis à l'avant de
l'habitation et de la construction de type véranda installée à l'arrière du bâtiment, de
l'abri de jardin et de la palissade.
Par ordonnance du 15 janvier 2018, le Président du Tribunal d'instance de Dreux a
ordonné à Monsieur et Madame MALKI de démonter à leurs frais les constructions et
installations édifiées sur le logement donné en location, s'agissant du sas construit sous l'auvent
sis à l'avant de l'habitation et de la construction de type véranda installée à l'arrière du bâtiment,
de l'abri de jardin et de la palissade, et ce avant le 15 mars 2018, et dit que l'affaire serait
examinée à l'audience du 10 avril 2018, à moins que le demandeur ait fait connaître que
l'injonction avait été exécutée.

L'affaire, renvoyée à une reprise, a été plaidée à l'audience du 4


septembre 2018.
L'OPH HABITAT DROUAIS, représenté par son avocat, a développé
à l'audience ses conclusions, aux termes duquel il sollicite du Tribunal, au
bénéfice de l'exécution provisoire et au visa de l'article 7 de la loi du 6 juillet
1989 et des articles 1103 et 1104, 1240, 1728 et 1740 du Code civil, qu'il :
- donne injonction aux défendeurs, sous astreinte solidairement entre eux
de 150€ par jour, de déposer, à leurs frais les constructions et installations
édifiées sur le logement donné en location, s'agissant du sas construit sous
l'auvent sis à l'avant de l'habitation et de la construction de type véranda
installée à l'arrière du bâtiment, de l'abri de jardin et de la palissade, et à
remettre les lieux en leur état d'origine, et de laisser le bailleur ou l'huissier
de justice mandaté par lui accéder au logement pour s'assurer de la bonne
réalisation des travaux de dépose et démolition des constructions
litigieuses et en effectuer la réception ou émettre toutes réserves le cas
échéant, - à défaut d'exécution de cette obligation sous quinzaine du
prononcé du jugement, qu'il autorise le bailleur et toute entreprise
mandatée par ses soins, à accéder au logement afin de procéder aux
travaux considérés,
dise que le bailleur sera autorisé à pénétrer dans les lieux loués avec le cours
d'un serrurier et de la force publique si nécessaire,
dise que le bailleur pourra se faire assister ou représenter par un huissier
de justice,
-2
titre des

condamne les locataires à payer les frais de serrurier, d'huissier de justice


anal intervenir pour l'exécution de la décision sollicitée,
condamne solidairement les locataires à lui verser la somme de 1
000 € au titre dommages et intérêts,
condamne solidairement les défendeurs au paiement de la somme de 1
500 € auritrea l'article 700 du Code de procédure civile, ainsi qu'aux entiers
dépens.
Monsieur et Madame MALKI, comparants en personne, font
valoir qu'ils ont effect ces aménagements avec l'accord de
l'ancien bailleur, pour se protéger du froid, et pour con le vent
s'agissant de la palissade. Madame MALKI a fait part du stress
occasionné par cette procédure, et du fait que l'OPH refuse de
procéder aux réparations de leur garage dans le il y a des
infiltrations.
L'affaire a été mise en délibéré au 30 octobre 2018 par mise à
disposition au Greffe.
Il sera renvoyé aux conclusions de l'OPH dûment
signifiées aux défendeurs pour un exposé exhaustif de ses
moyens et prétentions.
MOTIFS
L'article 1425-8 du Code de Procédure Civile dispose qu'en cas
d'inexécution totale ou partielle de l'injonction de faire qu'il a délivrée, le
Tribunal statue sur la demande après avoir tenté de concilier les parties ; il
connaît, dans les limites de sa compétence d'attribution, de la demande
initiale et de toutes les demandes incidentes et défenses au fond.
Sur les demandes principales de L'OPH HABITAT
DROUAIS
*Le démontage des constructions sous astreinte
En vertu de l'article 7 f) de la loi du 6 juillet 1989, le locataire est obligé de
ne pas transformer les locaux et équipements loués sans l'accord écrit du
propriétaire ; à défaut de cet accord, ce dernier peut exiger du locataire, à
son départ des lieux, leur remise en état ou conserver à son bénéfice les
transformations effectuées sans que le locataire puisse réclamer une
indemnisation des frais engagés : le bailleur a toutefois la faculté d'exiger
aux frais du locataire la remise immédiate des lieux en l'état lorsque les
transformations mettent en péril le bon fonctionnement des équipements et
la sécurité du local.
En l'espece, il importe peu que le cabanon ait été installé avant le
rachat de l'ensemble immobilier par L'OPH HABITAT DROUAIS, dès lors
que les époux MALKI ne justifient pas de l'accord écrit de l'ancien bailleur,
condition exigée par l'article 7 f) précité.
convient toutefois de constater que l'OPH ne justifie pas par les
pièces produites au titre des constatations matérielles (soit des courriers
adresses par
aterielles (soit des courriers adressés par le chargé de médiation et de
tranquillite, préposé de l'Office. au responsable contentieux de l'OPH, accompagnes photographies prises
depuis la rue) que les transformations effectuees P seraient de nature à mettre en péril le bon fonctio
Tue) que les transformations effectuées par les époux MALKI se en peril le bon
fonctionnement des équipements ou la sécurité du
local, condition exigée par le texte précité pour la remise en
état immédiate des lieux en cours
de bail.
En conséquence, il convient de rejeter la demande, tout en
rappelant que les lieux devron être remis en état au départ des
locataires.
* Les dommages et intérêts
OPH HABITAT DROUAIS, qui succombe en sa demande de
remise en état sous astreinte, ne saurait voir accueillie sa demande de
dommages et intérêts, il convient de l'en
débouter.
Sur les demandes accessoires
Il convient d'ordonner l'exécution provisoire, celle-ci
étant nécessaire et compatible avec la nature de l'affaire.
L'OPH HABITAT DROUAIS, qui succombe à titre principal,
sera condarnné aux dépens.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, statuant publiquement, par jugement
contradictoire et en premier ressort rendu par mise à
disposition au greffe,
Déboute l'OPH HABITAT DROUAIS de l'intégralité de ses
demandes,
Condamne l'OPH HABITAT DROUAIS aux dépens,
Ordonne l'exécution provisoire de l'ensemble du présent
jugement.
Et le présent jugement a été signé par le Président et le
Greffier
LE GREFFIER
LE PRESIDENT
Hughal

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