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2e Partie
Ainsi, dans un discours qu'il prononce à Harvard, Marshall propose à tous les
pays d'Europe une assistance économique et financière conditionnée par une
coopération européenne plus étroite. C'est le Plan Marshall ou le European
Recovery Program (ERP). En 1948, seize pays européens signent à Paris la
Convention qui y établit l'Organisation européenne de coopération
économique (OECE). Le programme de relèvement européen se répartit à la fois
en subsides et en prêts pour un montant global d'environ 13 milliards de dollars
distribués entre avril 1948 et juin 1951. Au-delà des investissements de
modernisation, l'aide américaine est avant tout utilisée pour acheter les
marchandises indispensables aux économies européennes : produits alimentaires et
agricoles, matières premières, outillages et équipements industriels.
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L'importance politique du plan Marshall ne doit pas être sous-estimée. Par ce
soutien, le président américain Harry Truman veut aider les peuples libres d'Europe
à résoudre leurs problèmes économiques. Mais il s'agit aussi de faire barrage au
communisme qui semble menacer des pays tels que la France et l'Italie. En outre le
plan Marshall s'accompagne d'ailleurs d'une intense propagande en utilisant les
médias. Mais le plan Marshall marque aussi l'entrée de l'Europe occidentale dans la
société de consommation.
Ce marché commun a rapidement fait ses preuves et a rendu la vie plus facile
aux personnes vivant au sein de la CEE. Dans les années 60, les pays voisins de la
CEE ont demandé à adhérer à l’association. Après plusieurs années de
délibérations, en 1973, le Danemark, l’Irlande et le Royaume-Uni sont devenus
membres. Cela a été ensuite le tour de la Grèce en 1981, suivie par l’Espagne et le
Portugal en 1986, puis par l’Autriche, la Finlande et la Suède en 1995. Les adhésions
plus récentes sont celles de Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie,
Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovénie et Chypre en 2004, puis la Bulgarie et la
Roumanie en 2007 et la Croatie en 2013.
La CEE comptait alors 15 membres. Au fil des années, elle s’est transformée.
En 1992, le marché unique était bâti, et d’autres thématiques étaient en cours de
développement. Par exemple, les pays membres travaillaient ensemble à la
protection de l’environnement, à la construction de meilleures routes et de meilleurs
chemins de fer à travers l’Europe. Les pays riches aidaient les pays les plus pauvres
à réaliser leurs projets.
Pour faciliter la vie des voyageurs, la plupart des pays membres avaient supprimé
les contrôles des passeports aux frontières. Les personnes pouvaient
désormais circuler librement d’un pays à l’autre. Bref, l’association avait
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tellement évolué depuis ses débuts qu’elle décida lors du Traité de Maastricht (ou de
l’Union Européene) en 1992 de changer de nom à nouveau, pour devenir l’Union
Européenne.
• Il est généralisé, puisque chaque citoyen doit avoir le droit de voir ses
besoins minimaux garantis par la solidarité nationale
• Il est unifié, car une seule cotisation est nécessaire pour accéder aux
différentes prestations.
• Il est centralisé, parce que le système est géré par un organisme publique
unique.
• Il est uniforme, en raison du fait que le système regroupe l’ensemble des
aides et des assurances.
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en 1971, Nixon met fin à la convertibilité du dollar. Par ailleurs, Le dollar est ensuite
dévalué en 1971 et 1973, ce qui entraîne le dérèglement du système monétaire
international.
La crise des années 70 est aussi une crise de l’énergie. Le premier choc
pétrolier a lieu en 1973. Prenant prétexte de la guerre du Kippour, les pays
membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) décident de
mesures de rétorsion à l’égard des pays qui ont soutenu Israël. Ils multiplient par
quatre le prix du baril de pétrole et cette augmentation est suivie d’une hausse des
cours de toutes les matières premières. Par conséquent, à partir de 1974 commence
une période de récession mettant fin à la prospérité.
Enfin, la crise des années 1970 n’est pas que conjoncturelle, elle est liée à des
problèmes structurels et l’inadaptation du système productif de l’époque. D’une part,
les ménages des pays occidentaux ralentissent leur consommation parce qu’ils sont
déjà équipés, cette tendance touche l’automobile ou l’électroménager. Les marchés
sont donc saturés, ce qui conduit à une baisse des ventes.
Par ailleurs, l’augmentation des salaires depuis 1945 a entrainé une baisse des
profits et des investissements productifs, ce qui entretient l’inflation car les
entreprises sont tentées de répercuter la hausse des charges sociales sur les prix ou
de s’endetter pour espérer continuer à investir.
Enfin, la crise correspond à l’essoufflement du système technique, la fin d’une
énergie bon marché (un peu comme aujourd’hui avec la contrainte
environnementale).
De son côté, la crise de 2008 est une double crise, partie de l’éclatement de la
bulle immobilière, pour des raisons bancaires et financières, et élargie peu à peu à
tous les acteurs de la finance. Pour éviter toute impossibilité́ de paiement des
particuliers, et ne pas récupérer sa mise, la banque invente un artifice (légal) : elle
crée un véhicule, un organisme financier qui transforme ces crédits en titres sur le
marché́ financier. Il regroupe les divers crédits, réalisant une sorte de « pool », et les
titres sont vendus en bourses à différents investisseurs (assurances, fonds de
pensions, hedge funds, banques...). Ces investisseurs se partagent le risque, une fois
que les agences de notation ont évalué́, « noté » les titres selon le risque auquel ils
correspondent. Ces titres ont un risque et une rémunération très variée. La banque
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se rembourse en prenant une commission sur le « véhicule » de 1à 2%, ce qui pour
elle représente beaucoup plus que les seuls intérêts des crédits initiaux.
Le problème est venu des subprimes : quand les banques n’ont plus eu de
prêts à fournir à des clients solvables, elles ont prêté́ à des individus dont elles
savaient qu’elles ne pourraient rembourser. Elles prévoyaient qu’en devenant
propriétaire, ces créanciers précaires pourraient profiter du boom de l’immobilier,
réaliser une plus-value en revendant leur bien immobilier et rembourser la banque.
De plus, elles pensaient que tous ne pouvaient devenir insolvables en même temps.
Pourtant la crise immobilière a rendu ce schéma possible et provoqué une crise
majeure. Les investisseurs comme les compagnies d’assurance (Fannie Mae et
Freddie Mac), puis les banques qui avaient créé des véhicules (Merrill Lynch,
Lehmann Brothers) ont fait faillite, notamment car elles n’avaient aucune liquidité́
en stock... Les hedge funds (fonds de couverture) s’étaient spécialisés dans ce type de
risque ; ils l’ont tous payé.
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Khrouchtchev, les populations de plusieurs États satellites essaient de se libérer
du joug de Moscou. En Pologne, malgré un certain nombre de heurts violents à
Poznan, Gomulka est réhabilité comme premier secrétaire du POUP lors de la
Révolution polonaise d’octobre 1956, et réussit à éviter une intervention militaire de
l’URSS pour réprimer les émeutes ouvrières. En plus, il propose des réformes pour
assouplir le totalitarisme.
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le pouvoir communiste en place confronté à une guérilla contre-révolutionnaire de
plus en plus menaçante. Durant les dix ans du conflit, les États-Unis vont soutenir
et financer la résistance afghane moudjahidine.
À la fin des années 1980, l’Europe de l’Est traverse des événements politiques
et des transformations économiques qui transforment les institutions et les
structures existantes. Longtemps étouffées par les régimes autoritaires du bloc
soviétique, les aspirations des populations à la liberté, à la démocratie et à la défense
des droits de l’homme se manifestent de plus en plus ouvertement grâce notamment
aux réformes introduites en Union soviétique par Mikhaïl Gorbatchev et par sa
politique d’ouverture progressive vers l’Occident.
Pour mener à bien cette ambitieuse politique, il lui faut limiter les
engagements internationaux de l’URSS et réduire ses dépenses militaires afin
d'enrayer le déclin moral et économique de son pays. D’où le rétablissement du
dialogue américano-soviétique sur les armes nucléaires et le rapprochement avec la
Communauté européenne. En même temps, Gorbatchev met fin à l’engagement
soviétique dans les différentes parties du monde. Mais c’est en Europe que le
désengagement de Gorbatchev sera le plus marqué à l’égard des pays anciennement
satellites de l’URSS. Ses réformes aboutissent à la désorganisation du système de
planification centralisée sans que puissent être mis en place de véritables
mécanismes de marché. D’où la baisse de la production, la pénurie et un
mécontentement social s’exprimant par des grèves. Ce mécontentement peut
d’autant plus se manifester qu’avec la « transparence », tout ce qui était censuré des
activités de l’État et de ses administrations peut désormais être révélé et débattu
publiquement.
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unifié polonais (POUP) à la présidence. Le triomphe des candidats du syndicat à ces
élections a déclenché une avalanche de révolutions pacifiques anti-communistes en
Europe centrale et en Europe de l'Est.
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Mais, en août 1991, une partie de l'entourage politique du président de l'Union
soviétique Mikhaïl Gorbatchev a tenté de le renverser lors d’un coup d’État. Le
comité mis en place pour remplacer Gorbatchev voulait sauver l'URSS de la ruine.
Néanmoins, une foule importante a montré son opposition dans les rues de Moscou.
Les manifestants ont réussi à empêcher l'avance des troupes et des chars d'assaut
déployés par l'armée.
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l’informatique et les télécommunications. Il s’agit des nouvelles technologies de
l’information et de la communication.
L’ordinateur résulte de travaux à la fois technologiques et conceptuels. Son
principe de fonctionnement, toujours identique aujourd’hui, a été́ inventé en
appliquant des résultats de mathématiques et de logique. Les pionniers sont Alan
Touring et Von Neumann.
Au XXe siècle, où les grandes avancées en matière de technologie ont souvent
été́ initiées par des projets à fin militaire. C’est le cas des ordinateurs, les satellites
ou Internet. Dans ce dernier cas, en 1962, le Département de la Défense américain
souhaitait disposer d’un réseau de communication capable de résister à une attaque,
ce qui est à l’origine de l’idée d’un réseau en forme de toile. Il fut secondé pour son
élaboration par les grandes universités américaines. En 1969, quatre ordinateurs
d’université́ américaine furent mis en réseau. Mais, si on parle de révolution de ces
nouvelles technologies, c’est qu'elles ont de nombreuses applications pour le grand
public.
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5.3. Le dégel de l’Arctique
La fonte rapide des glaces de l'Arctique est plus qu'une question environnementale,
c'est aussi un enjeu stratégique d'importance pour les puissances de l'hémisphère
nord. De plus, les glaces bloquent la circulation des navires dans l'Arctique, mais la
fonte rapide des glaces ouvrira bientôt un passage navigable qui permettra de
relier l'Atlantique et le Pacifique par le pôle Nord de la Planète. Or, de nombreux
pays, dont les États-Unis, la Russie et le Canada, revendiquent la souveraineté de
cette région. La fonte des glaces va donner accès aux réserves de gaz et de pétrole
enfouies sous la banquise, ce processus va donner accès aux richesses du sous-sol,
estimées à 30% des réserves mondiales de gaz et à 13% de celles de pétrole.
Activités de l’Unité
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