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Le 29 novembre 2018
Mesdames les Ministres,
Depuis un an nous nous efforgons en tant que présidents des conseils
départementaux d'lle de France et membres du conseil de surveillance de la SGP
d’étre associés a la réflexion et aux décisions sur l'avenir du métro du Grand Paris
dont les conséquences pour nos populations et territoires sont immenses. Le simple
fait d’obtenir des informations, par d'autres canaux que la presse, sur la situation
financiére de la SGP, l'ampleur et lorigine des dérapages, financiers et de
calendrier, invoqués s'est révélé une gageure. Les efforts que nous avons faits pour
tenter d'améliorer la gouvernance de la Société du Grand Paris manifestement
défaillante, a travers la demande d'un audit approfondi de sa situation, en parvenant
proposer une candidature commune de nos départements pour la présidence du
conseil de surveillance de la société, se sont heurtés au mieux a l'indifférence, plus
souvent a 'hostilit du Gouvernement. La lettre récemment adressée par le Premier
ministre & M. Thierry Dallard montre, sil en était besoin, que le Gouvernement
entend dans cette affaire décider de tout.
Plusieurs départements ont été associés aux travaux conduits par M. Gilles Carrez
mais en rien aux modifications de ses propositions initiales auxquelles vous vous
referez. En tout état de cause, ses propositions nouvelles, plus ou moins
spontanées, ne nous engagent pas. II nous semble, en conséquence, que la
discussion bien tardive et trés focalisée que vous nous proposez n'est, une fois
encore, qu'un simulacre de concertation. Nous en contestons les bases techniques,
si elles existent, et la conclusion probable qui semble dessinée avant tout dialogue.
Spéculer sur la valeur fonciére oréé par le Métro du Grand Paris et plus précisément
hauts-de-seinesur son impact a long terme sur les droits de mutation a titre onéreux alors que la
volatilité de cette recette fiscale rend son évolution d'une année sur l'autre
impossible a prévoir est bien aventureux. Considérer que les collectivités
franciliennes devraient seules contribuer au financement de ces infrastructures qui
profiteront a l'ensemble des visiteurs nationaux et internationaux de I'lle de France
est un parti pris contestable. Tout cela compte tenu de l'enjeu ne nous semble pas
trés sérieux. Par ailleurs, il nous semble utile de rappeler que nos collectivités se
sont vues privées en 2016 d'une partie de la dynamique de CVAE au profit de la
région et que ce transfert de ressources inédit, puisque n’accompagnant aucun
transfert de compétences, était « justifié » par les besoins de financement des
transports franciliens. Affecter cette ressource dynamique au financement du Métro
du Grand Paris, donnerait, a posteriori, un sens a ce transfert.
Le moment choisi pour votre invitation renforce notre trouble.
Les départements sont, a 'heure ot nous écrivons, engagés avec le ministére de la
cohésion des territoires dans une négociation complexe sur le principe et les
modalités d’un renforcement de la péréquation horizontale nationale des DMTO.
Plusieurs départements franciliens sont, avec la Ville de Paris, parmi les principaux
contributeurs, L’intention que vous exprimez d'ajouter un étage spécifiquement
régional a la péréquation de cette ressource doit, a l'évidence, venir s‘insorire dans le
cadre de cette discussion puisque pour nous, en tout état de cause, impact des
différents dispositifs sur nos finances serait cumulatif,
Dans ces conditions, nous pensons que la réunion que vous nous proposez le
vendredi 30 novembre - et qui n’a fait l'objet d’aucune préparation technique et
financiére - aboutirait a traiter de fagon partielle et presque anecdotique les deux
sujets essentiels que représentent 4 nos yeux, d'une part, le financement du métro
du Grand Paris et, d'autre part, évolution de la péréquation des DMTO.
1) _ Si vous décidiez de maintenir ce rendez-vous, nous nous y rendrions par
esprit républicain mais avec la crainte qu'il ajoute de la confusion a un sujet qui n'en
manque pas et quill soit une nouvelle occasion manquée de parvenir a créer les
conditions d'un dialogue positif entre nos collectivités et le Gouvernement.
2) Dans ces conditions nous jugeons préférable de ne pas répondre a votre
proposition de rencontre dans le calendrier et les modalités suggérées, de crainte
quelle ajoute de la confusion a un sujet qui n’en manque pas et qu'elle soit une
nouvelle occasion manquée de parvenir a créer les conditions d’un dialogue positif
entre nos collectivités et le Gouvernement.Nous le déplorerions car les propos récents du Président de la République et la
nouvelle configuration du ministére de la cohésion des territoires confié 4 Madame
Jacqueline Gourault nous avait fait espérer mieux,
Nous vous prions de croire, Mesdames les Ministres, a 'expression de notre parfaite
considération,
Pierre BEDIER
Président
Département des Yvelines
/
Patrick DEVEDJIAN
Président
Département des Hauts-de-Seine
|. (os
Christian FAVIER
Patrick SEPTIERS
Président
Département de Seine-et-Marne
Marie-Christine CAVECCHI
Présidento
Départemehi{\qu Val-dioise
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Frangois DUROVRAY
Président
Département de I’Essonne
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Stéphane TROUSSEL
Président \
Département de Seine-Sdint-Denis