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FRANK GEHRY

Né en 1929, à Toronto (Canada), Gehry grandit parmi une famille


ouverte à la créativité : avec sa grand-mère, il construit des villes en
copeaux de bois, pris à l’atelier de son grand-père ; avec ses
parents, il dessine. C’est d’ailleurs son père qui le pousse à étudier
en art. À la fin des années 40, il entre à l’École d’architecture de
l’University of South California, d’où il gradue en 1954, se classant
parmi les meilleurs de sa promotion. Il tente ensuite un diplôme à
Harvard, mais ne le complète pas : il a ses propres projets, entre
autres des idées d’architecture socialement responsable, qui ne
cadrent pas avec l’atmosphère dans laquelle il étudie.

La carrière professionnelle de Gehry est lancée en 1962, lorsqu’il


fonde sa firme d’architecture à Los Angeles, toujours active. Tous
les projets qui passent par cette firme sont analysés et dessinés par
Frank Gehry. Autour de lui, une équipe d’architectes d’expérience le
conseillent et travaillent avec lui pour produire certains des
immeubles les plus fascinants de notre époque. Frank Gehry est par
exemple connu pour ses immeubles enrobés de Titanium aux
formes sinueuses, comme le musée Guggenheim de Bilbao, le Walt
Disney Concert Hall ou le Lou Ruvo Center for Brain Health. L’un des
immeubles les plus connus dessinés par Frank Gehry est son
habitation personnelle de Santa Monica, un amalgame de métal, de
bois et de verre où des cubes et des panneaux de formes diverses
s’entrecoupent pour créer un design complètement unique.

Frank Gehry, comme il le dit souvent en entrevue, construit des


édifices empreints d’un mouvement, d’un sentiment, qui visent à
donner un peu de couleur à des villes souvent très froides, plates et
modernistes.

Participant de l’école déconstructiviste d’architecture


contemporaine, Gehry imagine des immeubles complètement
déjantés, où le chaos semble à peine contrôlé. C’est le cas de la tour
d’8 Spruce Street, à Manhattan, dont la surface est ravagée de
vagues de métal, sans ordre apparent. L’effet « tremblement de
terre » n’est pas inconnu aux architectes déconstructivistes, qui
s’opposent au courant moderniste de l’architecture. Rejetant le lien
entre forme et fonction d’un immeuble, les déconstructivistes
s’opposent à l’efficacité nécessaire d’un design architectural. Frank
Gehry, comme il le dit souvent en entrevue, construit des édifices
empreints d’un mouvement, d’un sentiment, qui visent à donner un
peu de couleur à des villes souvent très froides, plates et
modernistes. C’est le cas du musée Experience Music Project (2000),
qui se présente au visiteur comme plusieurs cadeaux de Noël
emballés dans un papier brillant, l’un d’eux mal collé, qui se soulève
un peu au gré du vent, dévoilant une partie de ce qu’il recèle…

Frank Gehry a également des influences du mouvement artistique


Funk art, qui a pris d’assaut la Californie ente 1960 et 1970. Les
artistes de ce mouvement utilisaient des matériaux peu
dispendieux et peu propices aux Beaux Arts, comme la terre cuite,
pour produire des œuvres de qualité, rappelant un peu le travail de
Gehry avec le métal.

Souvent critiqué pour son extravagance, Frank Gehry est resté très
pragmatique par rapport à ses techniques. Soucieux de
l’environnement, de l’harmonie entre un immeuble, une ville et ses
habitants, Frank Gehry est une inspiration pour beaucoup de jeunes
architectes.

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