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DR BENABDERRAHMANE
1/ DÉFINITION :
Ce sont des fractures articulaires du cou de pied intéressant les deux malléoles et supprimant la stabilité latérale de
l’articulation, tout en respectant la majeure partie du plafond tibial.
2/ INTERET DE LA QUESTION :
fréquence : sont fréquente et occupent le 3eme rang après les fractures de l’extrémité inférieure du radius et l’extrémité
supérieure du fémur.
Gravite : sont graves par leur caractère articulaire.
Diagnostique : est facile et repose sur la clinique et la radiographie.
Traitement : c’est une urgence thérapeutique et le trt peut être orthopédique ou chirurgical.
Le pronostique : mal traites peuvent aboutir à l’arthrose de la cheville.
3/RAPPEL ANATOMIQUE :
• Pilon tibial : c’est l’extrémité inférieure du tibia, présentant sur les parties latérales 02 tubercules antérieur et
postérieur ou le péroné vient s’intercale.
• Malléole interne : prolongement en bas et en dedans du pilon tibial.
• Malléole externe : elle est péronière, plus grêle, plus longue et plus postérieure que la malléole interne.
B : TENON ASTRAGALIEN : est cylindrique et se loge dans la mortaise, sa surface articulaire est plus large en avant
qu’en arrière et quand le pied est en flexion, il se produit un élargissement de la mortaise.
C : ELEMENTS LIGAMENTAIRES :
La position de référence est : Soldat en garde a vue = pied perpendiculaire à l’axe jambier, la pointe du pied regarde légèrement
en dehors.
Ces trois mouvements ne sont jamais isolés au niveau du pied et de la cheville. La conformation articulaire entraîne une
association automatique de ces mouvements suivant les séquences suivantes :
Ces mouvements combinés permettent de comprendre les mécanismes des fractures bimalléolaires et de les classer.
6/ANAPATH :
A/ MÉCANISME :
1. Choc direct : très rare, pourvoyeur des fractures ouvertes du pied et de la cheville
2. Choc indirect : 90% des cas, pied bloqué dans position physiologique externe (éversion ou inversion) sur la quelle
s’exerce le mécanisme indirecte par chute du sujet qui transmet au squelette jambier une force vulnérante qui agit sur
la pince malléolaire soit selon une composante frontale ( ABD , ADD ) soit selon une composante rotationnelle ,
c’est la rotation de la jambe autour d’un axe vertical .
3. D’où 03 mécanismes :
- Par abduction
- Par adduction
- Par rotation
B/ ETUDE ANALYTIQUE :
1.Trait de Fracture :
3. Lésions ligamentaires :
4. Autres lésions :
phlyctènes d’apparition d’autant plus précoce que le déplacement est important, contusion.
Lesions Vasculo–nerveuses : rares
C/CLASSIFICATION DE DUPARC ET ALNOT
LES FRACTURES INTERTUBERCULAIRES PAR ROTATION EXTERNE( environ 60 % des fractures bi malléolaires.)
Elles font suite à un mécanisme d’abduction et à une composante de rotation externe plus ou moins marquée.
Elles répondent à la classique fracture de Dupuytren. Il faut séparer :
les fractures sus-tuberculaires basses (entre 10 et 15 %), à trait spiroïde long, de lésion constante de la syndesmose. Elles comportent
souvent un fragment marginal postérieur plus ou moins important ;
les fractures sus-tuberculaires hautes (entre 15 et 20 %), par abduction pratiquement pure, caractérisées par une
lésion de la syndesmose,
une rupture étendue de la membrane interosseuse
un foyer péronier dont le trait transversal, volontiers comminutif, siège à 7 cm environ de l’interligne
INTERROGATOIRE
Heure du traumatisme et du dernier repas
Mécanisme direct ou indirect et son importance
Siège de la douleur
Autre douleur qui oriente vers des lésions associées
Antécédents du blessé
INSPECTION (temps essentiel du DC)
Déjettement du pied en dehors.
Raccourcissement du dos du pied caractérisant une sub luxation.
Rotation ext du pied par rapport à l’axe jambier.
En dedans, tibia faisant saillie sous la peau.
En dehors, coup de hache plus ou moins haut (FR péroné)
En cas de sub-luxation post, saillie du tibia en avant.
Si malade vu tardivement : œdème de la cheville. .
PALPATION :
Zone hyperalgique sur les reliefs malléolaires en regard des foyers
Ne pas trop manipuler cette cheville car risque de déplacement d’une fracture peu ou pas déplacée
Rechercher des lésions vasculo-nerveuses, et cutanée.
Au terme de l’examen, le membre fracturé est immobilisé dans attelle radio transparente, puis adresser le patient à la
Radiologie.
8/ RADIOLOGIE:
9/ÉVOLUTION :
10/ COMPLICATIONS :
INITIALES PRÉCOCES
o Cutanée : Souffrance cutanée (phlyctène)
o Lésions vasculo-nerveuses: rares Déplacement très important
o Certaines affections générales peuvent aggraver le pronostic
SECONDAIRES
o Cutanées secondaires : Désunion cutanée
o Infection postopératoire
o Déplacement secondaire +++
o Thrombophlébite et thrombose pulmonaire
o SD de loge
TARDIVES
o Raideur articulaire
o Œdème persistant
o Déminéralisation diffuse
o Syndrome neuro-algo-dystrophyque
o Pseudarthrose (MI)
o Cal vicieux +++
o Arthrose généralement tardive
9/ TRAITEMENT :
A/BUTS :
Réduction anatomique.
Contention solide.
Récupération fonctionnelle normale de l’articulation.
C’est une urgence thérapeutique en raison du risque de détérioration rapide de l’état cutané.
B/MOYENS
TRAITEMENT ORTHOPÉDIQUE :
RÉDUCTION :
Généralement sous anesthésie générale, ou loco régionale avec scopie
Par manœuvre d’arrache botte si sub-luxation associée
Associant le mouvement inverse du mécanisme
Radio de F et P
CRITERES DE RÉDUCTION :
Péroné de morphologie normale (axe, rotation, longueur)
Interligne tibio-péroneo-astragalien uniforme sur toute sa largeur (constante) de F et P
Centrage de l’astragale apprécie par le test de SKINER sur la radio : l’axe du tibia doit passer par le centre
de l’astragale.
CONTENTION :
Plâtre cruro-pedieux avec genou à 20° de flexion, cheville à 90° pendant 45 jours.
Libération du genou au 45eme jour en botte plâtrée pour un mois de plus sans appui, puis 15 jours avec
appui.
Ablation du plâtre au 3eme mois et rééducation entamée le jour qui suit.
NB/ Surveillance radiographique régulière à la recherche de tout déplacement secondaire (J+2, J+8, J+15, puis toutes les 2 à 4 semaines).
C/TRAITEMENT CHIRURGICAL :
réduction anatomique
contention le plus souvent par deux vis perpendiculaires au foyer de fracture ou rarement un haubanage
CAS PARTICULIERS :
A/ traitement orthopédique :
B/traitement chirurgical :
CONCULSION :
Les fractures bi malléolaires sont l’apanage du sujet jeune actif, la connaissance du mécanisme est
un impérative, permettant une meilleure approche diagnostique et 1 prise en charge thérapeutique.