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Abdelaziz Bouteflika
Mandat en cours
Début du mandat 1999
Precédé par Liamine Zéroual
2 mars 1937
Naissance
Oujda (Maroc)
Parti politique FLN
Abd El-Aziz Bouteflika (en arabe عبد العزيز بوتفليقة, Prononciation ) est un homme d'État algérien qui
exerce les fonctions de président de la république d'Algérie depuis le 15 avril 1999.
Le père de Abdelaziz Bouteflika, Ahmed, est né à Tlemcen [1], très jeune il émigre au Maroc.
Ahmed Bouteflika était marié à deux femmes : Belkaïd Rabia et Ghezlaoui Mansouriah, sa
deuxième femme et la mère de Abdelaziz, elle était gérante d'un hammam. Ahmed Bouteflika est
mort en 1958.
Abdelaziz Bouteflika nait le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc), il est le premier enfant de sa mère et le
deuxième de son père, Fatima étant sa sœur aînée. Il a quatre frères (Abdelghani, Mustapha,
Abderahim et Saïd), une sœur (Latifa) et trois demi-sœurs (Fatima, Yamina et Aïcha).
Abdelaziz Bouteflika vécut et étudia à Oujda (Maroc), et quitta l'école en 1950 pour rejoindre
l'école Hassania de Scout, créée par le prince héritier Moulay El Hassan (devenu plus tard le roi
Hassan_II), puis devient moniteur. En 1956, il rejoint l'ALN à Oujda, Abdelaziz Bouteflika a porté
larme et a combattu en Algérie au front du Mali . Il se marie, en août 1990, avec Amal Triki, fille
d'un ancien diplomate, Yahia Triki. Le couple n'a pas d'enfants et Mme Bouteflika vit à Paris.
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Bouteflika le militaire
En 1956, l'ALN ordonne à tous les étudiants algériens de rejoindre ses rangs, sous peine d’être
poursuivis pour désertion. Abdelaziz Bouteflika rejoint l'Armée des frontières au Maroc à l'âge de
19 ans.
Il fit son instruction militaire à l’École des cadres de l’ALN de Kebdani (Maroc, Ville de Nador),
puis il devint "contrôleur" pour la direction de la Wilaya V (au Maroc), sa tâche consistait "à
plaider la cause de l’ALN" auprès des populations rurales algériennes pour en obtenir le
ralliement. Il se consacrera à cette fonction de contrôleur durant dix mois, entre 1957 et 1958.
En 1958 il fut promu par Houari Boumédiène et devint secrétaire administratif au sein du poste de
commandement de la Wilaya V (au Maroc) puis secrétaire particulier de Boumédiène au PC de la
Wilaya V, mais aussi au PC de l'état-major Ouest et au PC de l'état-major général (1960).
En 2002 et 2005, l'homme politique français Pierre Messmer, ancien ministre des armées de
Charles de Gaulle, l'accuse d'avoir planifié en 1962 le massacre des Harkis[2].
Carrière politique
À partir de l'année 1963 il est appelé à effectuer de nombreuses missions à l'étranger comme
ministre des Affaires étrangères par intérim. En juin 1963, il est confirmé dans ses fonctions. Dès
lors il s'en suit une période durant laquelle le jeune ministre des Affaires étrangères (à l'époque
plus jeune ministre de ce département au monde) dirigera la diplomatie algérienne, une
diplomatie qui faisait de l'Algérie un pays porte-parole du tiers monde et l'interlocuteur privilégié
dans les rapports entre le Nord et le Sud, au cours de la même période il obtiendra sa plus grande
consécration en présidant la 23e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Il conclura à ce titre
avec la France, au nom de la République algérienne (démocratique et populaire), l'accord du 27
décembre 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour en France des ressortissants
algériens et de leurs familles, pierre angulaire de la politique de grande émigration algérienne. Il
gardera son poste jusqu'à la mort du président Houari Boumédiène.
Le président Chadli Bendjedid le nomme ministre d'État en 1979. Bouteflika est néanmoins peu à
peu écarté de la scène politique qu'il quitte en 1981. Il est traduit devant le conseil de discipline
du FLN. Il choisit de s'exiler pendant 6 ans dans un contexte politique hostile et d'incrimination
par la Cour des comptes de sa gestion du ministère des Affaires étrangères.En 1999 Bouteflika élu
président de la république puis réelu en 2004 avec 85% de voix , En 2005 le 8ème congré du parti
FLN décide Abdelaziz bouteflika président du Front de Liberation National .
Le 22 décembre 1981, Bouteflika est poursuivi pour « gestion occulte de devises au niveau du
ministère des Affaires étrangères» (entre 1965 et 1978) par la Cour des comptes.
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Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes donnait son verdict : « M. Abdelaziz
Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales
et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-
10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal. » (El Moudjahid du 9 août 1983.)
La Cour des comptes évaluait à « plus de 6 milliards de centimes » (l'équivalent de 100 milliards
de centimes actuels) le montant dont Bouteflika restait redevable auprès du Trésor.
«Agissant alors en qualité de ministre des Affaires étrangères, M. Abdelaziz Bouteflika avait
successivement ordonné aux chefs de missions diplomatiques et consulaires, par instructions n° 20
du 14 février 1966, n° 33 du 1er décembre 1966, n° 36 du 1er mai 1967, n° 68 du 1er octobre
1969 :
en 1966, de conserver au niveau des postes les soldes disponibles qui devront faire l’objet
d’instructions ultérieures particulières ;
en 1967, d’ouvrir des comptes particuliers devant abriter ces disponibilités ;
en 1969, enfin, de procéder au transfert des reliquats disponibles vers deux comptes
bancaires ouverts auprès de la Société des banques suisses, les reliquats des exercices
ultérieurs devant désormais avoir la même destination. » (El Moudjahid du 9 août 1983.)
La Cour observait que « le gel de cette importante trésorerie, qui a notamment profité à un
établissement bancaire étranger, n’a donc obéi à aucun texte législatif ou réglementaire et sa
gestion échappait totalement au contrôle du Trésor ».
Pour sa défense, Bouteflika invoquera aux magistrats de la Cour des comptes la construction d’un
nouveau siège du ministère des Affaires étrangères pour laquelle il destinerait la trésorerie
amassée sur les comptes suisses. la réponse de la cour : « Ce motif fallacieux ne peut être pris en
considération sachant qu’une opération d’investissement obéit à des règles bien précises
qu’aucun ordonnateur ne peut ignorer et que l’éventuelle construction d’un nouveau siège du
ministère des Affaires étrangères doit être financée par des crédits normalement inscrits au budget
de l’État.» (El Moudjahid du 9 août 1983.)
Bouteflika ne remboursera jamais ses dettes, il sera même acquitté, par contre ses collaborateur
Senouci et Boudjakdji seront emprisonnés.
Fin de l'exil
Il est de retour en Algérie en janvier 1987 et prend part au congrès du FLN de 1989 qui l'élit
membre du Comité central.
Pressenti pour occuper des fonctions de ministre, il décline ces propositions, comme il ne donne
pas suite, en 1994, aux sollicitations dont il est l'objet en vue de son accession aux fonctions de
président.
Élection
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Politique intérieure
Les deux mandats du président Bouteflika sont marqués par une ferme volonté de civiliser le
régime. La professionnalisation de l'armée, la mise à la retraite de hauts gradés et la promotion
d'hommes neufs, proches du chef de l'État, vont dans ce sens. Mais la répression des émeutes de
Kabylie (Printemps noir) entre avril 2001 et 2002 discrédite l'image de l'État. En août 2005, la
nomination au poste d'ambassadeur à Rabat du général Larbi Belkheir, ex-directeur de cabinet de
Bouteflika, traduit également une reprise en main de l'armée par le pouvoir civil.
La presse écrite se trouve fragilisée avec l'arrestation de journalistes en 2004 : parmi eux
Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, condamné en juin 2004 à une peine de
prison. Quelques mois auparavant, ce dernier publie un livre dans lequel il dresse un portrait
critique du président: "Bouteflika, une imposture algérienne".
Bouteflika a été vivement critiqué par l'association Reporters sans frontières qui l'accuse de tenter
de mettre au pas la presse privée du pays. Bouteflika promettait en 1999 de respecter la liberté de
la presse.
En 2005, Bouteflika convoque pour le mois de septembre un référendum pour faire adopter un
ensemble de mesures dont le but est de restaurer la paix civile en Algérie. Il propose ainsi de
reconnaître le droit à des réparations aux familles de disparus, d'accorder une forme d'amnistie
pour les membres de groupes armés non coupables de massacres et de créer une aide pour les
veuves et orphelins de membres de groupes armés tués. Durant la campagne pour le référendum,
menée tambour battant, l'opposition et les familles des victimes ainsi que les associations des
droits de l'Homme sont écartées du débat. Les média restent hermétiques à toute contestation et
entretiennent une confusion entre le droit de refuser et la trahison du pays. L'État utilise dans cette
campagne tous les moyens matériels y compris les fonds publics pour le seul bénéfice des
partisans du président.
Ce référendum pose tout de même le problème des personnes disparues, dont le sort ne peut pas
faire l'objet d'une enquête indépendante ou internationale. L'opposition critique une mascarade
électorale où, selon elle, les résultats sont connus d'avance (97,36% de oui et 79,76% de
participation, sauf en Kabylie avec seulement 12% de participation).
Le 2 mars 2006, il fait fermer les 42 établissements francophones afin de lutter contre la
« déviation linguistique ».
En juillet 2006 Abdelaziz Bouteflika signe un décret pour gracier les journalistes poursuivis pour
diffamation.
Politique économique
L'Algérie profite depuis 1999 d'une conjoncture économique très favorable due à la hausse du prix
du pétrole, l'État en profite pour mener une politique de grands travaux : réalisation de grands
chantiers, construction de grandes infrastructure publiques. peuvent être cités la construction d'un
nouvel aéroport à alger, les projets urbains de circulation dans les metropoles, l'autoroute est-
ouest, ainsi que le parc mobilier qui a donné un boom sans précédent.
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Cette politique de grands travaux semble relancer l'économie, mais certains observateurs restent
méfiants par rapport à cette politique qui n'encourage pas l'entrepreneuriat privé.
Politique extérieure
Il se préoccupe aussi des relations de son pays avec les États-Unis, avec lesquels il entend
coopérer dans tous les domaines. Après les attentats du 11 septembre 2001, Bouteflika propose au
terme d'une entrevue avec le président George W. Bush, la coopération de son pays dans le
domaine de la lutte antiterroriste, domaine de coopération qui s'avère fructueux eu égard à
l'expérience acquise par l'Algérie dans ce domaine[3].
Avec la France, le président Bouteflika cherche à établir une politique d'apaisement, l'entrevue
qu'il a avec le président français Jacques Chirac en 2003 à Alger, débouche sur une entente pour
la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays, mais le vote de la loi du 23 février 2005 par le
parlement français (reconnaissant en particulier le rôle positif de la colonisation), constitue une
pierre d'achoppement pour le signature de ce traité, Bouteflika dénoncera de son côté cette loi
qu'il qualifie de cécité mentale, confinant au négationnisme et au révisionnisme.
Hospitalisations
Hospitalisé au Val-de-Grâce le 26 novembre 2005, il est, d'après le bulletin de santé officiel, opéré
d'un ulcère de l'estomac. Durant cette période, les informations sont très rares et l'état du
président fait l'objet de spéculations dans l'opinion et la presse de son pays. La sortie du président
Bouteflika a lieu le 17 décembre. Un document télévisuel vise alors à rassurer l'opinion, bien qu'il
doit suivre une convalescence d'une durée indéterminée. Il montre le président fatigué en
compagnie de son médecin traitant Messaoud Zitouni qui donne des informations sur la nature de
la maladie et des soins qui lui ont été prodigués. Il vise par ailleurs à contredire et mettre un terme
aux spéculations et rumeurs ayant circulé à ce sujet. Il rentre en Algérie le 31 décembre 2005.
Il est de nouveau hospitalisé au Val-de-Grâce le 20 avril 2006 pour une "visite de suivi médicale"
selon le Quai d'Orsay.
Anecdotes et citations
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« Il n’y a aucun pays au monde possédant deux langues officielles et ce ne sera jamais le
cas en Algérie où la seule langue officielle, consacrée par la Constitution, est l’arabe », discours
prononcé le 4 octobre 2005 à Constantine. Note : Plus d'un tiers des pays du monde, comme
l'Inde, la Suisse ou Israël, ont deux langues officielles ou plus, "l'amie" de l'Algérie l'Afrique du
Sud en a elle-même onze inscrites dans la constitution.
« De loin, je vous voyais très grands, mais... Vous n'êtes que des nains », discours
prononcé en Kabylie, où sa visite provoque des heurts, durant la campagne électorale de 1999. En
Kabylie, malgré le boycotte des élections de 1999 et les 5% de taux de participation, Abd El-Aziz
Bouteflika recueillera moins de 50% des voix.
« Si le tamazight devait devenir langue nationale, elle ne sera jamais officielle. Si elle
devait devenir langue nationale, ce serait par voie référendaire ». Meeting de Abd El-Aziz
Bouteflika, le jeudi 2 septembre 1999 à Tizi Ouzou (Kabylie) dans le cadre de la campagne pour la
concorde civile. Suite aux émeutes de 2001-2002, Tamazight deviendra en effet langue nationale,
non par voie référendaire, mais ne sera pas officielle.
Il accuse publiquement Cherif Rahmani de gaspillage des biens publics lors des festivités
de Mezghena (Alger), il prend donc la décision de faire dissoudre le gouvernorat du Grand-Alger
(GGA) par le Conseil constitutionnel pour qu'il ne soit plus ministre-gouverneur. Cependant il lui
a été reproché d'avoir, même après la dissolution, garder Cherif Rahmani au sein du
gouvernement. [4]