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Accroche : Einstein ds Comment je vois le monde « Nous admirons la Grèce antique parce qu’elle
a donné naissance à la science occidentale. Là, pour la première fois, a été inventé ce chef-d’oeuvre de la
pensée humaine, un système logique, c’est-à-dire tel que les propositions se déduisent les unes des autres
avec une telle exactitude qu’aucune démonstration ne provoque de doute. ». Cette citation d'Einstein
nous montre deux traits saillants ds l'ideé al de deé monstration :
– son origine antique qui remonterait au matheé maticien Theé eéteè te qui discutait avec Socrate et
qui par la meé thode des questions socratiques qui font avancer pas aè pas reé ussit aè exposer une
veé riteé matheé matique de façon neé cessaire et indubitable. Leé gitimiteé historique de cette
deé marche scientifique & son aspect peé dagogique, compreé hensible qui vient leé gitimer & assurer
un savoir en montrant d'ouè il vient.
– son aspect scientifique & son ideé al de rigueur. La leé gitimiteé de la deé monstration reé side ds sa
conformiteé aux normes fixeé es par les logiciens une fois pour toutes et qui fait de la
deé monstration une veé ritable discipline de l'esprit.
=> deé montrer c'est une deé marche qui releè ve d'une veé ritable discipline de l'esprit et qui consiste aè «
faire voir, exposer, deé montrer » = Prouver d'une manieè re non seulement convaincante mais aussi
incontestable. Deé montrer c'est faire voir ce qui eé chappe aè la visibiliteé , ce qui demeure en retrait coô
replieé ds la chose meô me : nos connaissances aè propos des lois de l'heé reé diteé sont des veé riteé s eé tablie par
voie deé monstrative.
=> Si l'ideé al d'un savoir constitueé deé monstrativement semble hanter, depuis ses origines, la culture
philosophique et scientifique de l'Occident, il convient donc toutefois d'examiner le sens, la leé gitimiteé
et la porteé e d'un tel ideé al hors des seuls domaines scientifiques & philosophiques et de voir ds quels
domaines il peut eô tre transposable ; de voir s'il est possible d'appliquer la deé marche deé monstrative aè
d'autres domaines et meô me si on en a le droit sans trahir l'ideé al de la deé monstration → est-ce qu'on
peut tout deé montrer sans trahir le principe meô me de la deé monstration ? Ou est-ce que cela revient aè ne
rien deé montrer ?
Peut-on deé montrer hors du domaine scientifique ?
(NB philo longtps comprise comme science – ds un 1er tps je la laisse dedans)
les deé monstration de la vie quotidienne
tout deé montrer : une fierteé sophiste qui ne revient aè ne rien deé montrer
Aristote : deé monstration =/= syllogisme =/= syllogisme eé ristique
1.2 tout démontrer : une fierté sophiste qui ne revient à ne rien démontrer
Tout deé montrer serait alors une Q° de capaciteé , d'habiliteé , presque d'art : l'art du photomontage ds
l'exemple de la Coreé e du Nord, l'art de l'avocat qui deé fend un client coupable et surtout l'art du
sophiste ds la Greè ce antique. C'est Platon qui donne l'exemple d'un sophiste qui avait deé cideé de
deé fendre Heé leè ne de Troie → le deé fi est de la faire passer de figure deé testeé e parce qu'elle a causeé une
guerre aè figure inoffensive parce que c'est une deé esse qui l'avait ensorceleé donc elle n'eé tait pas
responsable de son comportement. Deè s lors l'appreé ciation ou non d'Heé leè ne devient toute subjective et
deé pend de la qualiteé de l'orateur et non d'une veé riteé historique.
1.3 Aristote : les Sophistes qui jouent avec les mots + tripartition du syllogisme
=> diffeé rence entre persuasion (veé riteé ) & deé monstration (veé riteé )
=> hors de la science, entendue au sens de rigueur scientifique et ideé al de la veé riteé , pas de
deé monstration possible : il faut donc reé duire le champ d'application de la deé monstration.
Transition : Toute veé riteé est-elle deé montrable ? Si non cela revient-il aè annuler la deé monstration
(puisque je ne peux eô tre suô r de mes preé misses) ?
2.2 Or d'où nous viennent ces vérités des prémisses ? Est-ce qu'on ne finit pas par se mordre la
queue ?
La difficulteé est la suivante : si la deé monstration se fait aè partir de principes premiers considérés
comme certains, d'ouè viennent ces principes eux-meô mes ? Ce qui est premier, assureé ment, ne saurait
eô tre deé montreé : sans quoi, comme l'a noteé Aristote, il faudrait « remonter à l'infini », et il serait donc
impossible d’obtenir aucun principe ni fondement stable pour les sciences.
Deé sespoir de Pascal face aè la meé thode geé omeé trique qui ne marche qu'en geé omeé trie...
=> Aristote : il y a des veé riteé s deé montrables & des veé riteé s non-deé montrables
CCL :
Parler de la vérité en science, c'est eé voquer un rapport au reé el qui devrait posseé der un caracteè re
permanent, universel et neé cessaire. La veé riteé dont on parle en science, vise aè eô tre définitive
(authentiquement nécessaire et universelle) : modeè le deé monstratif de science (celui des
matheé matiques). Si on ne perçoit la vérité que comme pleinement apodictique (idéal
démonstratif) on serait donc prisonnier de la deé finition aristoteé licienne de la science : "être capable
de démontrer ce que l'on sait", soit la capaciteé aè deé montrer la neé cessiteé du savoir que l'on estime vrai.
Ce modeè le de veé riteé matheé matique est-il ajustable au reé el ? Non le modèle de vérité
mathématique est inajustable au réel car sa nécessité est interne et abstraite. Il y a donc une
difficulteé aè faire peser l'ideé al de la deé monstration matheé matique sur les sciences de l'expeé rience, et sur
le reé el en dehors du champ scientifique.
Deux positions à tenir :
– la démonstration reste un idéal de raisonnement qui ne s'applique qu'à un champ réduit
de raisonnement pur, vrai, abstrait
– la démonstration reste aussi un idéal dont peuvent s'inspirer d'autres domaines pour
être le plus juste & le plus pédagogique possible -> la méthode more geometrico de
Descartes & Spinoza