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L’effort tranchant

Introduction :

Le comportement du béton à haute résistance vis à vis de l’effort tranchant reste insuffisamment
investigué, comparativement à la littérature abondante sur le béton ordinaire. En l’absence de résultats
et de données expérimentales conséquents, les modèles de conception développés pour le béton
ordinaire ont été prolongés au béton à haute résistance et ont donc besoin de plus de calibration.

Dans ce sens, un programme expérimental consistant en des poutres en béton à haute résistance (BHR)
a été conçu dans le but d’étudier les paramètres jugés parmi les plus influents sur l’effort tranchant en
béton ordinaire, en l’occurrence la portée de cisaillement, la résistance en compression du matériau et
le taux d’armatures longitudinales. Les résultats ont montré que, tout comme la résistance à la traction
du BHR, sa résistance à l’effort tranchant est peu sensible à l’amélioration de sa résistance en
compression. De plus, ce matériau présente une rupture plutôt fragile et localisée avec un faciès de
fissuration diagonale relativement droit et lisse. Cette fissuration traversait clairement les particules
d’agrégats avec absence totale d’engrenage entre-elles. Ce constat dénote l’inefficacité de la
composante engrenage des agrégats dans la capacité de résistance à l’effort tranchant
du matériau BHR.

Ce travail expérimental a permis d’étudier l’extensibilité des modèles d’effort tranchant, utilisés
actuellement dans les différents règlements universels de conception, au matériau BHR.

Définition de l’effort tranchant :

L’effort tranchant (T) est un effort interne qui provoque le cisaillement de la section, afin d’éviter cela
on calcule les valeurs de ce dernier à chaque section effectuée (la méthode théorique), pour connaître
les valeurs maximales de l’effort tranchant et leur positionnement et tout cela pour l’emplacement
exacte des armatures transversales.

Exemple :
1- le moment fléchissant M dans une section d’abscisse x est égal à la somme des moments forces (y
compris la réaction d’appuis et éventuellement, le moment d’encastrement ) agissant à gauche de cette
section .
2- l’effort normal N est égal à la somme des projections sur l’axe longitudinal Ox de la pièce de toutes
les forces (y compris la réaction d’appuis ) appliquées à gauche de cette section .
3- l’effort tranchant T est égal à la somme des projections de ces mêmes forces sur l’axe Oy
perpendiculaire à l’axe de la pièce .

Si nous réduisons en G les forces agissant à droite de la section SS’ nous obtiendrons de même les trois
grandeurs M’ , N’, T’ , nous pouvons écrire :

M + M’ = 0 M = - M’
N + N’ = 0 N = - N’
T + T’ = 0 T = - T’

La relation entre l’effort tranchant (T) et le moment fléchissant (M) :

Nous pouvons écrire : M1 = M + MRG/G + M (forces entre G et G1)/G1


1

Soit :
M1 = M + MN/G1 + MT/G1 - px . (x/2)

Et finalement en considérant [ px . (x/2) ] comme un élément négligeable : M1 – M = - Tx


On peut considérer : M1 – M = M , comme l’accroissement de M lorsque l’on passe de G à G1 ; il
vient alors :
T= -

Faisons tendre x vers zéro , le rapport tend vers la dérivée M’(x) de M par rappoert à x ; on a
donc la relation fondamentale :
T(x) = - M’(x)

D’où la définition :
en tout point d’une pièce , non situé au point d’application d’une force concentrée , l’effort tranchant
(T) est égal à la dérivée changée de signe du moment fléchissant (M) par rapport à (x) .
La relation entre la charge unitaire (p) et l’effort tranchant (T) :

Reprenons les éléments de la figure précédente, nous avons :

T1 = T + p x
T1 - T = T = p x
Soit :
= p

Et a la limite :
p = T’(x)

d’où vient la définition :

en un point ou l’effort tranchant est défini, la charge unitaire p est égale à la dérivée de l’effort
tranchant par rapport à x.

Diagrammes de T(x) :

1/- Si : p = 0 , c’est-à-dire s’il n’y a pas de charge répartie entre deux charges concentrées , T’(x) = 0 ,
donc T(x) = constante ; le digramme T(x) est une droite parallèle à l’axe des x , et le diagramme M(x)
sera une droite de la forme y = ax + b , avec : a0 si T(x) 0 et réciproquement ;
2/- Si : p = constante , c’est-à-dire : surcharge uniformément répartie , T(x) est une droite de la forme :
px +  et M(x) une parabole du second degré de la forme : px2/2 - x +  ;
3/- Si : p = ax + b , surcharge variable trapézoïdale , on aura :

T(x) = - + bx +c (parabole du second degré)


et :

M(x) = - - - cx + d (parabole du troisième degré)

Pour la représentation graphique des diagrammes de (N) ,(T) et (M) nous choisissons sur l’axe des x un
vecteur unitaire i égal à l’unité de longueur , et sur l’axe des y un vecteur j égal à l’unité de
moment ( diagramme M(x) ) ou l’unité de force (diagramme T(x) et N(x)) .

Ruptures par effort tranchant :

Nous avons vu jusqu’a présent le comportement du béton en flexion pure. En pratique, les éléments en
béton armé doivent résister, en plus de la flexion, a d’autres sollicitations comme l’effort tranchant.
Poutre :
La figure suivante montre une rupture de poutre par effort tranchant prés de l’appui :

Dalle :
Des efforts concentrés, comme prés des colonnes, peuvent provoquer une rupture de la dalle par
poinçonnement :

Effet des armatures d’effort tranchant (étriers) sur le type de ruine :

La figure suivante montre deux poutres isostatiques semblables mais dont la première ne comporte
pas d’armatures d’effort tranchant.

Ces deux poutres ont été soumises a un chargement identique constitue de deux charges concentrées
aux 1/3 et 2/3 de la portée.

On a remarque, pendant l’essai, que la première poutre s’est ruinée prématurément par fissuration
diagonale et décollement du béton situe au-dessus de l’armature de flexion.
Dans la deuxième poutre, on a installe des armatures d’effort tranchant (étriers)et des
armatures de construction en partie supérieure. On a constate que cette poutre s’est bien ruinée en
flexion a mi-portée comme prévu.
Objectifs du TP:

Le TP a pour objectif d'observer et de comprendre les actions des sollicitations sur une poutre et de
faire la comparaison entre les valeurs de l’effort tranchant mesurée expérimentalement et les valeurs
de l’effort tranchant tirées théoriquement .

Partie expérimentale :

Schéma de L’appareil de mesure :


Les valeurs obtenues expérimentalement :

La charge P La charge P Deux charges


appliquée à La charge P
appliquée à appliquées à
La charge (20cm) de appliquée au
(20cm) de (20cm) des
l’appui centre (40cm)
l’appui gauche deux appuis
droit
L’effort tranchant
- 5,5 N 5,5 N 10 N 0
expérimental

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