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RESISTANCE DE MATERIAUX

COURS 01

PLAN
 RDM introduction et hypothèses
 Torseur de cohésion
 Rappels de statique
 Traction compression
 Cisaillement
 Moment statique / moment quadratique
 Torsion
 Flexion plane simple
 Structure hyperstatique,
 Sollicitations composées

M. EL ALLAMI 1 / 39 RDM 01
INTRODUCTION ET HYPOTHESES

1. Buts de la résistance des matériaux


Établir, en vue de construire dans les meilleures conditions, les relations qui existent entre les
dimensions, les contraintes et les déformations d’un solide sous l’action de
 forces extérieures qui lui sont appliquées,
 et compte tenu des propriétés des matériaux dont il est constitué,
La résistance des matériaux est utilisée pour 4 raisons :
Calcul de résistance : il faut déterminer les dimensions d’une pièce pour :
 qu’elle résiste aux diverses forces externes
 et que les sollicitations internes ne dépassent pas certaines limites (en tout point).
Calcul de rigidité : les déformations doivent être inférieures à une déformation limite que
l’on s’est fixée.
Calcul de vérification : certaines dimensions peuvent être imposées par le montage, il faudra
donc vérifier si ces dimensions conviennent :
 soit en fonctions des sollicitations
 Soit en fonction des déformations.
Choix des matériaux : Dans certains problèmes ou les dimensions ou la masse ou les
déformations sont limitées (industrie aéronautique par exemples), c’est la nature du matériau
qui sera l’inconnue. Il faut choisir le matériau ou le vérifier d’après les charges appliquées.

2. Hypothèses
Sont de 4 types :
2.1. Le matériau
Le matériau est :
 Homogène : il a les mêmes propriétés en tout point
 isotrope : en un point donné, il a les mêmes propriétés dans toutes les directions.
Le comportement du matériau est :
 linéaire : les relations entre les contraintes et les déformations sont linéaires
 Élastique : le solide reprend sa forme initiale si les forces appliquées sont supprimées.

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2.2. La disposition de la matière
La RDM étudie des pièces dont les formes sont relativement simples. Ces pièces sont
désignées sous le terme de « poutres ».
Poutre : on appelle poutre (voir figure) un solide engendré par une surface plane (S) dont le
centre de surface G décrit une courbe plane (C) appelée ligne moyenne.

(S ) G

FIG .1 (C ) L i g n e m o y e n n e

Les caractéristiques de la poutre sont :


 ligne moyenne : droite ou à grand rayon de courbure.
 section droite (S) : constante ou variant progressivement.
 grande longueur par rapport aux dimensions transversales.
 existence d'un plan de symétrie.
2.3. Les forces extérieures
Plan de symétrie : les forces extérieures seront situées dans le plan de symétrie de la poutre
ou alors disposées symétriquement par rapport à ce plan.
Types d'actions mécaniques extérieures : deux  types d'actions
 mécaniques peuvent
F M
s'exercer sur la poutre : charges concentrées ( ou moment C ) et les charges réparties p sur
1

DE. (exprimées en N/m).

Mc
F1

A D E
C B

Les déformations étant petites devant les dimensions de la poutre, les actions s'exerçant sur
celle-ci seront calculées à partir du principe fondamental de la statique.

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Les supports des forces : seront considérés comme constants.

O A

A'

fi g .3

2.4. Les déformations


HPD: les déformations sont petites par rapport aux dimensions de la poutre
Navier & Bernoulli : Les sections planes normales aux fibres avant déformation demeurent
planes et normales aux fibres après déformation.
Barré de St Venan : Les résultats obtenus par la RDM ne s'appliquent valablement qu'à une
distance suffisamment éloignée de la région d'application des efforts concentrés.

O A

fig.4

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RAPPELS DE STATIQUE

1. But de la statique
Détermination des efforts qui s’exercent sur un système matériel indéformable et au repos.
Le système matériel est considéré comme indéformable si, quels que soient deux points A et
B appartenant au système, la distance AB reste constante.

2. Force
Une force est une action mécanique qui :
 Contribue à modifier le mouvement du solide qui la subit,
 Ou contribue à déformer le solide sur lequel elle agit.
On distingue deux catégories de forces :
 Les forces de contact (concentrée, linéaire, surfacique),
 Les forces à distance (attraction magnétique, terrestre…).

Mc
F1

A D E
C B

Une force est modélisée par un vecteur et est caractérisée par 4 paramètres :
 point d’application A,
 direction,
 sens,
 intensité,
L’unité utilisée est le Newton (N).

3. Moment
Le moment d’une force 𝐹⃗ par rapport à un point B est défini par le
vecteur :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 𝐹⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴 ∧ 𝐹⃗
Algébriquement, le moment de la force par rapport au point B vaut :
𝑀𝐵 𝐹⃗ = 𝐹. 𝑑

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Avec d = BA.sin L’unité utilisée est le Newton-mètre (N.m).

4. Principe des actions mutuelles


Soient deux solides 1 et 2 en contact au point A :

1 1
A
F 1/ 2 F 2 /1
A
2 2 A

Si le solide 1 exerce en A une action sur le solide 2 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐹1/2 , alors le solide 2 exerce une action
en A sur le solide 1 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹2/1 , égale et directement opposée à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1/2 (principe de l’action et de la
réaction). On a alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1/2 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
−𝐹2/1

5. Principe fondamental de la statique


Un solide indéformable E, sollicité par un système de forces extérieures, est en équilibre si et

  
seulement si : 
 F ext  0
E  E
 M F ext / M  0
 la résultante générale de ces forces est nulle,
 le moment résultant de ces forces par rapport à un point M quelconque est nul.
NB: le choix du point M est uniquement guidé par des raisons de commodité.

Equations d’équilibre

Système 3D (Oxyz) Système 2D (Oxy)

R=0  proj. sur Ox des Fext=0  proj. sur Ox des Fext=0

 proj. sur Oy des Fext=0  proj. sur Oy des Fext=0

 proj. sur Oz des Fext=0

MR/M=0  moments/ Ox des Fext=0

 moments/ Oy des Fext=0

S moments/ Oz des Fext=0  moments/ Oz des Fext=0

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6. Les actions de liaison

7. Isostaticité – Hyperstaticité
Si un système en équilibre tel que :
 n inconnues de réaction
 p équations d’équilibre
Alors : h= p - n est le degré d ’hyperstaticité

( p - n ) > 0 : hypostatique, structure appelée mécanisme et n’est pas stable


( p - n ) = 0 : isostatique, problème statiquement déterminé
( p - n ) < 0 : hyperstatique, faudra introduire de nouvelles équations issues de la RDM

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TORSEUR DES EFFORTS DE COHESION

1. Définition
Soit une poutre (E) en équilibre sous l'action de n actions extérieures. On associe à cette
poutre un repère R (x,y,z) dont l'axe x coïncide avec la ligne moyenne de la poutre.
Coupons la poutre (E) par un plan (P) orthogonal à sa ligne moyenne, situé à l'abscisse x. On
définit ainsi deux portions de poutre (E1) et (E2).

Y
x

G X

Z E1 E2

(E) étant en équilibre, on peut écrire : E  E  0

(E1) étant en équilibre, on peut écrire : E  E1   E 2  E1  0

(E2) étant en équilibre, on peut écrire : E  E 2   E1  E 2  0


On en déduit :

 E 2  E1  E  E1  E  E 2


Le torseur  E 2  E1 qui traduit l'action de contact de (E2) sur (E1) est le torseur de
cohésion ou torseur des efforts intérieurs.
Ces efforts intérieurs permettent à la poutre de ne pas se "disloquer" sous l'effet d'actions
extérieures.
La RDM vise en particulier à vérifier qu'en aucun point de la poutre, les efforts de cohésion
ne soient supérieurs aux capacités du matériau.
On note :
Cohésion  E  E 2  E  E1

2. Composantes du torseur de cohésion


Dans le torseur de cohésion, on peut faire apparaître la résultante et le moment qui dépendent
de la position de la section (x).

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 N Mt
 R( x )   
 Cohésion     Avec : R Ty et MG Mfy
G  M G ( x ) 
R
Tz R
Mfz

Ty
R My
MG

G
G
N MT

Tz Mz

 N : effort normal dans la section S,


 Ty et Tz : efforts tranchants dans la section S,
 MT : moment de torsion dans la section S,
 Mfy et Mfz : moments de flexion dans la section S,

Suivant les éléments de réduction non-nuls du torseur de cohésion : N, Ty, Tz, MT, Mfy et Mfz,
on peut alors identifier le type de sollicitation que subit la poutre, à savoir :
Composantes Sollicitation
>0 Extension (traction)
N
<0 Compression
Ty
Cisaillement
Tz
Mt Torsion
Mfy
Flexion
Mfz
Lorsque l’on a une seule de ces sollicitations on parle de sollicitation simple, sinon on a un
problème de sollicitations composées.

3. Vecteur contrainte en un point M


Considérons un point M de la surface S et dS de normale n
⃗⃗ un élément de la section
infiniment petit entourant le point M.
Soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑭 l’effort élémentaire sur dS exercé par la matière de (E2) sur (E1).
On appelle vecteur contrainte au point M, le vecteur :
𝑑𝐹⃗
⃗⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) =
𝑇
𝑑𝑆
Unité
Pa (N/m2) ou MPa (N/mm2)

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⃗⃗(𝑀, 𝑛)
𝑇

3.1. Torseur de cohésion : écriture locale


Le torseur des actions mécaniques s’exerçant sur dS au point M et au point G :

𝑑𝐹⃗ (𝐸2 → 𝐸1) 𝑑𝐹⃗ (𝐸2 → 𝐸1) 𝑇⃗⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗)𝑑𝑆


{ } ={ } ={ }
⃗0⃗ 𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ 𝑑𝐹⃗ (𝐸2 → 𝐸1) 𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ 𝑇 ⃗⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗)𝑑𝑆
𝐺
le torseur des efforts intérieurs sur la surface totale S :

⃗⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗)𝑑𝑆
∬ 𝑇
𝑅⃗⃗ (𝐸2 → 𝐸1) 𝑆
{𝑇𝑖𝑛𝑡 } = {𝑇(𝐸2→𝐸1) } = { } =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺 (𝐸2 → 𝐸1) 𝐺
∬ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ 𝑇 ⃗⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗)𝑑𝑆
{ 𝑆 }𝐺
Les actions mécaniques de cohésion sont modélisées par le torseur des efforts intérieurs de
cohésion caractérisé au point G, centre de la section droite.
Le torseur des efforts intérieurs de cohésion ne représente qu’une vision globale sur la section
droite de toutes les actions mécaniques qui s’appliquent localement en chaque point de la
surface.
3.2. Contrainte normale/ contrainte tangentielle :
Soit le repère local affecté à la section droite S.
⃗⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗) = 𝜎𝑀 𝑛⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇 𝜏𝑀
𝜎𝑀 : Contrainte normale à la section droite S.
τ𝑀 : Contrainte tangentielle dans le plan de la section S.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗

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EXTENSION / COMPRESSION

1. Définition
Une poutre est sollicitée à l'extension (compression) simple lorsqu'elle est soumise à deux
forces directement opposées, appliquées au centre de surface des sections extrêmes et qui
tendent à l'allonger (comprimer).

B B
A A

R y
(S)

A R
A x

Les éléments de réduction en G du torseur des efforts de cohésion s'expriment par :

N 0
Cohésion  0 
0
0 0
G ( x , y , z )
Avec N > 0 pour la traction et N < 0 pour la compression

2. Essai d'extension
Une éprouvette en acier est sollicitée à l'extension par une machine d'essai, qui permet de
déterminer l'allongement de l'éprouvette en fonction de l'effort qui lui est appliqué.
l
0

A B
F F

l  l
A' 0 B'

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2.1. Courbe d’essai de traction

F(N)

A
B
D

O
l (m m )

2.2. Analyse de la courbe obtenue


Zone OA :
c'est la zone des déformations élastiques. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle,
l'éprouvette retrouve sa longueur initiale.
Dans cette zone, l'allongement est proportionnel à l'effort d'extension.
Des essais effectués avec des éprouvettes de dimensions différentes permettent de constater
que pour un même matériau, l'allongement unitaire( ∆l / l0) est proportionnel à l'effort
unitaire (F / S0).
Les sections droites et planes de l'éprouvette restent droites et planes pendant l'essai.
Zone ABCD :
c'est la zone des déformations permanentes. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur
nulle, l'éprouvette ne retrouve pas sa longueur initiale.
On ne s'intéressera (pour l’instant) qu'à la zone des déformations élastiques.

3. Caractéristiques mécaniques d'un matériau


3.1. Contrainte limite élastique en extension  e ou R e
C'est la valeur limite de la contrainte dans le domaine élastique, appelée aussi limite
d'élasticité.
𝐹𝑒
𝑅𝑒 =
𝑆
Pour l'acier, cette valeur est voisine de 300 MPa.
3.2. Contrainte limite de rupture en extension  r ou Rr
C'est la valeur limite de la contrainte avant rupture de l'éprouvette, appelée aussi résistance à
la traction.
𝐹𝑟
𝑅𝑟 =
𝑆
Pour l'acier, cette valeur est voisine de 480 MPa.

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3.3. Allongement A%
l  l0
A%  *100
l0
Avec
 l0 : longueur initiale de l'éprouvette.
 l : longueur de l'éprouvette à sa rupture.
 Pour l'acier, on constate des valeurs de A% voisines de 20%.
3.4. Module d'élasticité longitudinal ou module de Young E
La propriété constatée ci-dessus a permis pour différents matériaux d'établir la relation :

𝑁 ∆𝐿 Ou bien encore : 𝜎 = 𝐸. 𝜀
=𝐸
𝑆 𝐿
Unités :
2
N en Newton, S en mm2, E en MPa (N/mm ), l et l en mm.
E est une caractéristique du matériau appelée module d'élasticité longitudinal ou module de
Young.
Exemples pour quelques matériaux :

Matériau Fontes Aciers Cuivre Aluminium Tungstène


E (MPa) 60000à160000 200000 120000 70000 400000
3.5. Coefficient de Poisson 
Lors de cet essai, on met aussi en évidence une autre caractéristique de l’élasticité ; il existe
un rapport constant entre la contraction relative transversale (d / d) et l'allongement relatif
longitudinal (l / l) qui s’écrit :

∆𝑑 ∆𝐿 Ou bien encore : 𝜀𝑇 = 𝐸. 𝜀𝐿
= −𝜈
𝑑 𝐿

coefficient de Poisson (sans unité), il est de l'ordre de 0,3 pour les métaux.

4. Relation déformation/déplacement
Soit une poutre en traction de longueur L0.
Prenons un petit tronçon de poutre de longueur dx et situé à une distance x de O :

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𝑢(𝑥 + 𝑑𝑥) − 𝑢(𝑥) 𝑑𝑢(𝑥)
𝜀(𝑥) = = = donc 𝑑𝑢(𝑥) = 𝜀(𝑥)𝑑𝑥
𝑑𝑥 𝑑𝑥
L’allongement de la poutre est :
𝐿0 𝐿0 𝐿0 ∆𝐿
∆𝐿 = ∫ 𝑑𝑢 = ∫ 𝜀(𝑥)𝑑𝑥 = 𝜀 ∫ 𝑑𝑥 = 𝜀𝐿0 D’ou 𝜀=
0 0 0 𝐿0

5. Contraintes
Lorsqu’une poutre est sollicitée à la traction, la contrainte tangentielle est nulle.
⃗⃗(𝑀, 𝑥⃗) = 𝜎𝑀 𝑥⃗
𝑇
E1
y
(S )
R = N .x

F R
x
G

fi g .8
z
La contrainte normale vaut :
𝑁
𝜎𝑀 =
𝑆
 : contrainte normale (extension > 0, compression  0) en MPa.
N : effort normal d'extension en Newton.
S : aire de la section droite (S) en mm2.
La contrainte permet de "neutraliser" la surface et par conséquent de comparer des
éprouvettes de sections différentes.

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5.1. Le torseur des efforts intérieurs se calcule :

⃗⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗)𝑑𝑆
∬ 𝑇 ∬ 𝜎𝑥⃗𝑑𝑆
𝑁𝑥⃗ 𝑆 𝑆
{𝑇𝑖𝑛𝑡 } = { } = =
⃗0⃗ 𝐺
∬ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ 𝑇 ⃗⃗(𝑀, 𝑛⃗⃗)𝑑𝑆 ∬ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ 𝜎𝑥⃗𝑑𝑆
{ 𝑆 }𝐺 { 𝑆 }𝐺
Si  est contant sur S, on a alors :
𝑁
𝑁𝑥⃗ = ∬ 𝜎𝑥⃗𝑑𝑆 = 𝜎𝑥⃗ ∬ 𝑑𝑆 = 𝜎𝑆𝑥⃗ soit 𝜎=
𝑆 𝑆 𝑆
Encore, on vérifie que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝜎𝑥⃗𝑑𝑆 = 0
∬ 𝐺𝑀
𝑆
Au bilan, La seule contrainte non nulle dans la section droite de normale x , de surface S, est
la contrainte normale.

6. Loi de HOOKE
N F l
Nous avons déjà vu que   et que  E , on peut en déduire que :
S S l


  E loi de Hooke

 est l'allongement élastique unitaire


Unités :  en MPa
E en MPa
 sans unité

9. Condition de résistance
Pendant toute la durée de son service, une pièce doit conserver un comportement élastique.
Cette condition s'exprime par :  R
max i e

L'incertitude sur la valeur de la contrainte Re nous amène à exprimer la condition de


résistance par : R
 max i  e
 R pe
s
 Re: résistance limite élastique en MPa
 s: coefficient de sécurité (s>1)
 Rpe: résistance pratique de limite élastique en MPa

10. Concentration de contraintes


Des pièces industrielles peuvent posséder des singularités de formes (perçages, gorges,
rainures, filetages…). Ces singularités font augmenter la contrainte.

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On définit un coefficient de concentration de contrainte Kt tel que la contrainte maximale a
pour valeur :
 max i  K t . nom
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 = contrainte atteinte au voisinage de la singularité
𝜎𝑛𝑜𝑚 = contrainte moyenne nominale calculée

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CISAILLEMENT

1. Définition
Une poutre subit une sollicitation de cisaillement simple lorsqu'elle est soumise à deux
systèmes d'action de liaison qui se réduisent dans un plan (P) perpendiculaire à la ligne
moyenne à deux forces directement opposées.
(E) (P)

F
F'
B

Sous l'action de ces deux forces la poutre tend à se séparer en deux tronçons E1 et E2 glissant
l'un par rapport à l'autre dans le plan de section droite (P).

y (S)
(E1 )

F
E1

T x
E2
G
z
F'
(P)

Les éléments de réduction en G du torseur des efforts de cohésion s'expriment par :


 0 0
Cohésion Ty 0
Tz 0   
G ( x , y , z )

remarque :
on peut toujours remplacer les composantes d'effort tranchant (Ty et Tz) par une unique
composante T en réalisant un changement de repère.

Tz
T

Ty

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2 Essai de cisaillement
Il est physiquement impossible de réaliser du cisaillement pur au sens de la définition
précédente. Les essais et résultats qui suivent permettent toutefois de rendre compte des
actions tangentielles dans une section droite et serviront ainsi dans le calcul de pièces
soumises au cisaillement.
On se gardera cependant le droit d'adopter des coefficients de sécurités majorés pour tenir
compte de l'imperfection de la modélisation.
Considérons
 une poutre (E) parfaitement encastrée et appliquons-lui un effort de cisaillement
F uniformément réparti dans le plan (P) de la section droite (S) distante de x du plan (S0)
d'encastrement (voir fig.).
On se rapproche des conditions du cisaillement réel, à condition de vérifier que x tend vers
0.
y
x

B
(E 1 ) G (E 2 )
A x

(S ) (S 0 )

(P )

Si l'on isole (E1), on trouve alors le torseur de cohésion suivant :


 0 0 
Cohésion  F 0 

 0 F .x 
G ( x , y , z )

Lorsque x tend vers 0, on retrouve alors le torseur de cohésion du cisaillement pur.

2. Analyse de la courbe obtenue


F(N)

B
x
y
C
(S 0 )
A

(S )

F
O
y (mm)

Zone OA
c'est la zone des déformations élastiques. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle,
l'éprouvette retrouve sa forme initiale.

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Zone ABC
c'est la zone des déformations permanentes. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur
nulle, l'éprouvette ne retrouve pas sa forme initiale. (déformations plastiques)

3 Caractéristiques mécaniques d'un matériau


3.1. Contrainte tangentielle limite élastique  e ou Rge
C'est la valeur limite de la contrainte dans le domaine élastique.
𝐹𝑒
𝜏𝑒 =
𝑆
Pour l'acier, cette valeur est comprise entre 250 MPa et 600 MPa.
3.2. Contrainte tangentielle de rupture
𝐹𝑟
𝜏𝑟 =
𝑆
C'est la valeur limite de la contrainte avant rupture de l'éprouvette.

4. Contrainte tangentielle de cisaillement


On définit la contrainte  dans une section droite (S) par la relation :
𝑇
𝜏 =
𝑆
 : Valeur moyenne de la contrainte tangentielle de cisaillement en MPa.
T : effort tranchant en Newton. S : aire de la section droite (S) en mm2.

5. Relation entre contrainte et déformation


L'essai précédent a permis pour différents matériaux d'établir la relation :
F y
S
G
x
ou bien encore   G.
Unités : F en Newton, S en mm2, G en MPa, y et x en mm.
y
 est appelé glissement relatif.
x
G est une caractéristique appelée module d'élasticité transversal ou module de Coulomb.

Matériau Fontes Aciers Laiton Duralumin Plexiglas

G (MPa) 40000 80000 34000 32000 11000

6 Condition de résistance
Pour des raisons de sécurité, la contrainte tangentielle  doit rester inférieure à une valeur
limite appelée contrainte pratique de cisaillement p.
𝑇𝑀𝐴𝑋 𝜏𝑒
𝜏𝑀𝐴𝑋 = < 𝜏𝑝 =
𝑆 𝑠
s est un coefficient de sécurité qui varie de 1,1 à 10 selon le domaine d'application.

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MOMENT STATIQUE / MOMENT QUADRATIQUE

1. Moment statique d'une surface plane par rapport à un axe de son plan
Le moment statique d’une surface S par rapport à un axe  de son plan est la quantité :

A   r.ds 
s
r: distance de ds à l’axe.
 L'unité de moment statique est le mm3 (ou le m3)
 Un moment statique est toujours positif.
Théorème
Soit (S) une surface plane et un repère orthonormé (O,x,y) associé.
y

M
S (S)
y x
O

Aox   y.ds  S . yG
s

Aoy   x.ds  S .xG
s
x
G est le centre de la surface S
y
Propriétés
 Le moment statique d’une surface par rapport à son axe passant par son centre de
surface est nul : AG  0

 Si   S1  S2  ...  Sn alors A ()   A ( Si )


i

2. Moment quadratique d'une surface plane par rapport à un axe de son plan
Le moment quadratique d’une surface S par rapport à un axe  de son plan est la quantité :

A   r 2.ds 
s
r: distance de ds à l’axe.
Remarques
 L'unité de moment quadratique est le mm4 (ou le m4)

M. EL ALLAMI 20 / 39 RDM 01
 Un moment quadratique est toujours positif.
Théorème
Soit (S) une surface plane et un repère orthonormé (O,x,y) associé.
y

M
S (S)
y x
O

I ox   y 2.ds
s

I oy   x .ds
2

3. Moment quadratique polaire.


Le moment quadratique polaire d’une surface S par rapport à un axe point O de son plan est la
quantité :

IO    2.ds 
s
y
M
S
 y (S) x
O x
z

Propriété :
Soient x et y les coordonnées du point M. On a :  = x2 + y2

IO    2.ds   ( x2  y 2 ).ds   x 2.ds   y 2.ds


s s s s
Soit :
IO = IOx + IOy

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Moments quadratiques utiles

IGX IGY I G = IO
y
G x bh3 hb3 bh ( b2 + h2 )
h 12 12 12
b
y
a x a4 a4 a4
G
12 12 6
a
d
y
G x d 4 d 4 d 4
64 64 32

D
y d
x  4 4  4 4  4 4
(D - d ) (D - d ) (D - d )
G 64 64 32

M. EL ALLAMI 22 / 39 RDM 01
TORSION

Hypothèse supplémentaire
Les poutres étudiées sont des cylindres de révolution à base circulaire.
Pour toute section qui n’est pas circulaire :
 les sections ne restent pas planes et se gauchissent,
 la contrainte de cisaillement ne peut pas être tangente au contour non circulaire de la
section.

1. Définition
Une poutre est sollicitée en torsion simple lorsqu'elle est soumise à ses deux extrémités à des
liaisons dont les torseurs associés se réduisent à deux torseurs couples opposés dont les
moments sont parallèles à l'axe du cylindre.
(on suppose la poutre comme cylindrique et de section circulaire constante)

MG1 G2 MG2
G1

R y
(S)

MG1
MG
x
G1

Les éléments de réduction en G du torseur des efforts de cohésion s'expriment par :


0 Mt 
Cohésion 0 0 
0 0    
G ( x , y , z )

2. Essai de torsion
Un dispositif permet d'effectuer un essai de torsion sur une poutre encastrée à son extrémité
G1 et soumise à un torseur couple à son extrémité G2.

M. EL ALLAMI 23 / 39 RDM 01
Cette machine permet de tracer le graphe du moment appliqué en G2 en fonction de l'angle de
rotation d'une section droite.


M1 M M2
MG2
G1 G2
M' G

M' 2

(S1) (S2)

x (S)
M

G
M'

On note lors de l'essai que, pour une même valeur du moment, l'angle  croit de façon linéaire
avec x, l'abscisse de la section droite étudiée :  = k.x
Ou bien encore :
1 2 
  ...  cste
1 2 x
   d
d
On pose :    cte 
x x  dx dx
 : angle de torsion unitaire (rad/mm)
 : angle total de torsion de (S)/(S ) (rad)
0

 x : distance entre (S) et (S ) (mm)


0

graphe des moments en fonction de l'angle de rotation

M G 2 (m N ))

O 
Zone OA :
c'est la zone des déformations élastiques. Si l'on réduit la valeur du moment jusqu'à une valeur
nulle, l'éprouvette retrouve sa forme initiale.
Dans cette zone, l'angle  de torsion est proportionnel au couple appliqué.

M. EL ALLAMI 24 / 39 RDM 01
Les sections droites et planes de l'éprouvette restent droites et planes pendant l'essai.
Zone AB :
c'est la zone des déformations permanentes.
L'éprouvette ne retrouve pas sa forme initiale après déformation.

3. Déformations élastiques : distorsion


On appelle g, l’angle MM1M’. Cet angle représente l’angle de glissement de (S)/(S0) (ou
distorsion).
MM' MM'
  tg  
MM0 1
MM' . 1 .
encore :     .
1 1 x
 : angle MM0M’ représente l’angle de glissement de (S)/(S0) ou distorsion

4. Contraintes
On coupe le cylindre en une section (S) et on exprime que la partie isolée est en équilibre sous
l’action du moment de torsion MG ou Mt et des forces de cohésion dans la section (S).
dS : élément de surface situé à une distance r de l’axe Gx, soumis à une contrainte de
cisaillement 𝜏𝑀
L’effort élémentaire de cisaillement dF vaut donc : 𝑑𝐹 = 𝜏𝑀 . 𝑑𝑠
(E1)
y
R (S) M a x

MG1 dF   .dS
M
MG M
G1 x 
G
G v
(S )

Dans la zone élastique, l'angle  de torsion est proportionnel au couple appliqué. Egalement,
la distorsion est proportionnelle à la contrainte de cisaillement
cela se traduit par l’équation de déformation :
𝜏𝑀 = 𝐺. 𝛾 = 𝐺. 𝜃. 𝜌
G: module d’élasticité transversal ou module de Coulomb
L’équilibre de l’élément isolé s’écrit donc:

𝑀𝑡 = ∬ 𝜌2 Gθds
𝑆

Comme 𝐺. 𝜃 est identique pour chaque section, on obtient finalement :

𝑀𝑡 = ∬ 𝜌2 Gθds = Gθ ∬ 𝜌2 ds = Gθ𝐼0
𝑆 𝑆

𝐼0 est le moment d’inertie polaire de (S)/ à G en mm 4

M. EL ALLAMI 25 / 39 RDM 01
On peut écrire alors :

𝑀𝑡 𝑀𝑡 𝐼0
𝑀𝑡 𝜏𝑀 𝜏𝑀 = 𝜌=
Gθ = = ou encore 𝐼0 𝐼0 𝜌
𝐼0 𝜌 𝜌 module de torsion en mm3

La contrainte de cisaillement est donc proportionnelle au rayon et elle est maxi pour 𝜌 = 𝑅
𝑀𝑡
𝜏𝑀 𝑀𝑎𝑥𝑖 =
𝐼0
𝑅

5. Conditions de résistance
Pour des raisons de sécurité, la contrainte tangentielle  doit rester inférieure à une valeur
limite appelée contrainte pratique p :
𝜏𝑒
𝜏𝑀𝐴𝑋 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 = 𝑘𝑡 𝜏𝑀𝐴𝑋 < 𝜏𝑝 =
𝑠
𝑘𝑡 est le coefficient de concentration de contraintes, 𝜏𝑒 est la contrainte de limite élastique et s
est le coefficient de sécurité

6. Condition de rigidité ou de déformation


La condition de résistance donne des arbres de petits diamètres très déformables et qui sont
source de vibrations et ne réalisent pas des transmissions rigides. La plus part des arbres se
calculent par une condition de déformation :
M M .
  t  lim ou bien :   t   lim
G.I0 G.I0

M. EL ALLAMI 26 / 39 RDM 01
FLEXION PLANE SIMPLE

1. Définition
Une poutre est sollicitée à la flexion simple si les éléments de réduction au centre de gravité
de chaque section des forces de cohésion sont un effort tranchant et un moment de flexion.
y

ligne moyenne

z Mf
G

(S)

T
Plan de symétrie longitudinal et plan des charges

Les éléments de réduction en G du torseur des efforts de cohésion s'expriment par :


0 0 
 
Cohésion Ty 0 
 0 Mfz    
G ( x , y , z )

2. Relation effort tranchant/moment fléchissant


Isolons le tronçon de poutre de longueur dx. Le bilan des actions mécaniques extérieures sur
le tronçon donne :

En G En G’

−𝑇𝑦 𝑦⃗ (𝑇𝑦 + 𝑑𝑇𝑦 )𝑦⃗


{𝑇𝑖𝑛𝑡 } = { } {𝑇𝑖𝑛𝑡 } = { }
−𝑀𝑓𝑧 𝑧⃗ (𝑀𝑓𝑧 + 𝑑𝑀𝑓𝑧 )𝑧⃗
𝐺 𝐺′

Le Principe Fondamental de la Statique au tronçon de poutre :

1
−𝑇𝑦 + 𝑇𝑦 + 𝑑𝑇𝑦 − 𝑝𝑑𝑥 = 0 −𝑀𝑓𝑧 + 𝑀𝑓𝑧 + 𝑑𝑀𝑓𝑧 + 𝑇𝑦 𝑑𝑥 + 𝑝𝑑𝑥² = 0
2
𝑑𝑇𝑦 𝑑𝑀𝑓𝑧
Qui donne : =𝑝 et = −𝑇𝑦
𝑑𝑥 𝑑𝑥

M. EL ALLAMI 27 / 39 RDM 01
3. Essai de flexion (domaine élastique)
Un dispositif représenté ci-dessous permet d'effectuer un essai de flexion
 plane simple sur une
poutre reposant sur deux appuis A et B et soumise en C à une force F .
y
y

C y

x z
G

D
A B
(S)

F
l

Un comparateur placé en D permet de mesurer la flèche lorsque F varie.


Constatations
 La flèche est proportionnelle à l'effort F appliqué et ceci quel que soit le point D
choisi.
 Pour une même valeur de F, la flèche est maximum lorsque D est au milieu de la
poutre.
 On observe, en effectuant l'essai avec différentes poutres, que la flèche en D est
inversement proportionnelle au moment quadratique IGz de la section.
 Les fibres longitudinales situées au-dessus de la ligne moyenne se raccourcissent et
celles situées en dessous de la ligne moyenne s'allongent.
 Les fibres appartenant au plan (G,x,z) ne changent pas de longueur.
 Les allongements et raccourcissement relatifs ( l/l ) sont proportionnels à la distance
y de la fibre considérée au plan (G,x,z).
 Les sections planes normales aux fibres restent planes et normales aux fibres après
déformation.
y
(S')

raccourcissement relatif
y
x
G

plan des fibres neutres allongement relatif

(S)



M. EL ALLAMI 28 / 39 RDM 01
Les constats précédents amènent à deux conséquences.
 – Les fibres s’allongent ou se raccourcissent et sont donc soumises à des contraintes
normales.

 – Entre chaque fibre, on a des variations de longueur qui induisent des contraintes
tangentielles
On a à la fois des :
 contraintes tangentielles longitudinales dans le plan (z;x)
 et des contraintes tangentielles transversales dans le plan (z;y)

4. Déformations longitudinales
On considère un tronçon de poutre soumis à la flexion.

Déformations longitudinales :

 Les fibres sup (y > 0) se raccourcissent, elles sont comprimées εx < 0.


 Les fibres inf (y < 0) s’allongent, elles sont tendues εx > 0.
 La fibre neutre ne subit pas de contraintes normales.
 Les variations de longueur entre fibres entraînent aussi des glissements cisaillement

M. EL ALLAMI 29 / 39 RDM 01
5. Contraintes normales
5.1. Loi de Hooke
𝑦
𝜎𝑥 = 𝐸. 𝜀 = −𝐸
𝑅

Remarques
 Répartition linéaire des contraintes normales dans la section droite
 Traction / compression de part et d’autre de la ligne moyenne
5.2. Relation contrainte normale/moment fléchissant
𝑦
Le vecteur contrainte dans la section droite : 𝜎𝑥⃗ = −𝐸 𝑅 𝑥⃗
Le moment résultant du torseur de cohésion :
𝑦 𝐸 𝐸 𝜎
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚𝑓 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ −𝐸 𝑥⃗. 𝑑𝑠 = 𝑧⃗ ∫ 𝑦 2 𝑑𝑠 = 𝑧.
⃗⃗⃗ 𝐼𝐺𝑧 = − 𝐼𝐺𝑧 . 𝑧⃗
𝑆 𝑅 𝑅 𝑆 𝑅 𝑦

𝐼𝐺𝑧 = ∫𝑆 𝑦 2 𝑑𝑠 : est le moment quadratique de la section S par rapport à l’axe (G;z).

𝑚𝑓 𝑚𝑓𝑀𝐴𝑋
𝜎=− 𝜎𝑀𝐴𝑋 =
Finalement : 𝐼𝐺𝑧 et 𝐼𝐺𝑧
𝑦 𝑦𝑀𝐴𝑋

Remarques
 IGz grand : σ petit
 Matière éloignée de la ligne moyenne : σ grand

M. EL ALLAMI 30 / 39 RDM 01
6. Équation de la déformée

Par suite, il vient : 𝑑𝛼 𝑚𝑓(𝑥)


𝑦̈ (𝑥) = = Ou encore : 𝑚𝑓 = 𝐸𝐼𝐺𝑧 𝑦̈
𝑑𝑥 𝐸𝐼𝐺𝑧

C’est l’équation de la déformée. Il faut alors procéder à deux intégrations successives.


Les constantes d'intégration s'obtiennent grâce aux conditions aux limites aux liaisons.
exemples de conditions aux limites :

Appui simple y=0

Encastrement y=0 y' = 0

7. Contraintes tangentielles
7.1. Mise en évidence expérimentale
On considère deux poutres de sections globales identiques, faites d’un même matériau,
soumises au même chargement. Une des deux poutres est constituée d’un empilement de
barres.

Après le chargement, on constate :


 Glissement longitudinal des éléments constituant la poutre composée.
 Poutre monobloc est moins déformée car pas de glissement longitudinal
on déduit :
 existence de forces internes longitudinales,
 donc existence de contraintes tangentielles longitudinales
7.2. Théorème de Cauchy
Considérons un petit élément de poutre carré, soumise à la flexion simple, de côté da, situé
dans le plan xOy de la poutre.

M. EL ALLAMI 31 / 39 RDM 01
Ce carré est en équilibre sous l’action :
 des forces volumiques négligées ;
 des résultantes des contraintes agissant sur ses côtés.
La somme des moments /O est nul :
𝑑𝑎 𝜕𝜎𝑥 𝑑𝑎 𝑑𝑎 𝜕𝜎𝑦 𝑑𝑎 𝜕𝜏𝑥𝑦 𝑑𝑎
𝜎𝑥 − (𝜎𝑥 + 𝑑𝑎) − 𝜎𝑦 + (𝜎𝑦 + 𝑑𝑎) + (𝜏𝑥𝑦 + 𝑑𝑎)
2 𝜕𝑥 2 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑥 2
𝜕𝜏𝑦𝑥 𝑑𝑎
− (𝜏𝑦𝑥 + 𝑑𝑎) =0
𝜕𝑥 2
Si l’on néglige les termes en da², cette équation s’écrit :
(𝜏𝑥𝑦 − 𝜏𝑦𝑥 )𝑑𝑎 = 0 soit encore : 𝜏𝑥𝑦 = 𝜏𝑦𝑥
Conclusion
les contraintes tangentielles s’exerçant sur deux faces perpendiculaires sont égales et dirigées
vers l’arête commune.
7.3. Équilibre d’un prisme élémentaire
Considérons un tronçon élémentaire de poutre SS’, de longueur dx et soit le prisme
élémentaire ABCA’B’C’ situé au-dessus du plan ABA’B’.
Le tronçon est en équilibre, le prisme supérieur l’est donc également.
Ecrivons que la résultante des contraintes suivant Gx est nulle :

M. EL ALLAMI 32 / 39 RDM 01
τ(y) est la contrainte de cisaillement agissant le long de la corde AB dans la section S,
d’ordonnée y et de longueur b(y).
Bilan des contraintes qui s’exercent sur ABCA’B’C’ suivant Gx :

𝑀 𝑀
Sur S : 𝑅=∬ 𝜎𝑑𝑠 = ∬ 𝑌𝑑𝑠 = 𝑚(𝑦)
𝐴𝐵𝐶 𝐼𝐺𝑧 𝐴𝐵𝐶 𝐼𝐺𝑧

𝑀′ ′ 𝑀′
Sur S : 𝑅′ = ′
𝑚 (𝑦) = 𝑚(𝑦)
𝐼 𝐺𝑧 𝐼𝐺𝑧

Sur ABA’B’ : 𝑅𝑆 = 𝜏(𝑦)𝐴𝑖𝑟𝑒(𝐴𝐵𝐴′ 𝐵 ′ ) = 𝜏(𝑦)𝑏(𝑦)𝑑𝑥

m’(y) et m(y) sont les moments statiques des sections S(A’B’C’) et S(ABC)
Les moments statiques m’(y) = m(y) et les moments quadratiques 𝐼′𝐺𝑧 = 𝐼𝐺𝑧 car les sections
S(A’B’C’)=S(ABC)
La résultante des contraintes suivant Gx est nulle : R-R’+RS = 0 donne
𝑀 𝑀′
𝑚(𝑦) − 𝑚(𝑦) + 𝜏(𝑦)𝑏(𝑦)𝑑𝑥 = 0
𝐼𝐺𝑧 𝐼𝐺𝑧
En fin :
𝑇 𝑚(𝑦)
𝜏(𝑦) =
𝐼𝐺𝑧 𝑏(𝑦)
7.4. Facteur de forme en cisaillement
On définit le facteur de forme en cisaillement  tel que :
𝑇
𝜏𝑀𝐴𝑋 = 𝜆. 𝜏𝑀𝑜𝑦 = 𝜆
𝑆
quelque valeurs de 

M. EL ALLAMI 33 / 39 RDM 01
8. Conditions de résistance

𝜎𝑒 𝑚𝑓
Contraintes
𝜎𝑀𝐴𝑋 < 𝜎𝑝 = 𝜎=
𝐼𝐺𝑧
normales 𝑠 𝑦

Contraintes 𝜏𝑒 𝑇 𝑇. 𝑚(𝑦)
𝜏𝑀𝐴𝑋 < 𝜏𝑝 = 𝜏 = 𝜏𝑀𝑜𝑦 = ou 𝜏=
tangentielles 𝑠 𝑆 𝐼. 𝑏(𝑦)

Effet prépondérant
En général, une poutre sollicitée à la flexion simple est plus sensible aux contraintes normales
qu’aux contraintes tangentielles. Donc le calcul se fera selon la contrainte normale.

9. Condition de rigidité

Flèche ou Rotation

𝑓 ≤ 𝑓𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝛼 ≤ 𝛼𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒

M. EL ALLAMI 34 / 39 RDM 01
STRUCTURE HYPERSTATIQUE,

1. Degré d'hyperstatisme d'une structure plane


Exemple 1 :
Déterminer les actions en A et B pour le cas suivant :

h=he + hi -mi
he : hyperstaticité extérieure : p - n (n inconnues de liaison, p équations d’équilibre)
hi : hyperstaticité intérieure (3 fois le nombre de boucles fermées d'éléments)
mi : nombre de mobilité des liaisons intérieures (0, 1 ou 2)
Exemple 2 :

Structure hyperstatique
h=he + hi –mi =3+0-0=3
6 inconnues de liaison : {TA}= {XA YA MA} et {TB}= {XB YB MB}
pour 3 équations d'équilibre

Structure hyperstatique
La liaison pivot en C libère une mobilité mi=1
h=he + hi –mi =3+0-1=2

Structure hyperstatique
La boucle fermée ajoute 3 inconnues hyperstatiques intérieures,
h=he + hi –mi =3+3*1-1=5

Structure isostatique
4 inconnues de liaison pour 3 équations d'équilibre, he=1,
La liaison pivot en C libère une mobilité mi=1
h=he + hi –mi =1+0-1=0

isostatique
3 inconnues : 2 en A et 1 en B pour 3 équations d'équilibre

M. EL ALLAMI 35 / 39 RDM 01
Méthodes de résolution
 Équations de déformation supplémentaires,
 Principe de superposition des effets de forces
 Formules de Bresse,
 Méthodes énergétiques,

2. Equations de déformation supplémentaires,

Exemple : Déterminer les actions en A et B pour le cas suivant :

1. Déterminer les actions en A et B,


2. Trouver l’équation du moment de flexion,
3. Etablir l’équation de la déformée y(x)
4. Trouver l’équation manquante en écrivant : y(x=L)=0
5. Déduire les actions en A et B

3. Principe de superposition des effets de forces,


Enoncé : L’étude d’un système hyperstatique se ramène à l’addition, ou la superposition, de
deux systèmes isostatiques 1 et 2.

Conséquences :

Charges extérieures F = F1+F2 Contraintes  = 1+2


q = q1+q2  = 1+2

Actions des appuis A = A1+A2 Déformée y(x) = y1(x)+y2(x)


B = B1+B2
m = m1+m2

Effort tranchant T = T1+T2 Flèche f = f1+f2

Moment de flexion mf = mf1+mf2 Rotation  = 1+2

M. EL ALLAMI 36 / 39 RDM 01
Méthode :
Utiliser l’équation f = f1+f2 pour trouver les actions des appuis

Exemple : Déterminer les actions en A et B pour le cas suivant :

M. EL ALLAMI 37 / 39 RDM 01
SOLLICITATIONS COMPOSEES

Une poutre est soumise à des sollicitations composées, s’il existe plusieurs sollicitations
simples simultanément sur une section droite.
Le calcul se fera sur la section la plus chargée.

1. Torsion + Cisaillement :
Le cas le plus simple, puisque ces deux sollicitations engendrent des contraintes de même
type : contrainte tangentielle.
La contrainte résultante est donc la somme des contraintes provoquées par chacune des
sollicitations.
T Mt
 moy   moy( cisaillement)   moy(torsion) 
  Rpg
S Io
v
La contrainte due au cisaillement est souvent négligeable devant celle due à la torsion.

2. Traction + (Cisaillement ou Torsion)


La contrainte résultante est l’association d’une contrainte normale  due à la traction et d’une
contrainte tangentielle  due à la torsion ou cisaillement.
On démontre avec le critère de Tresca que la condition peut s’écrire :

 1
 éq  ( ) 2   2   2  4. 2  Rpg
2 2
Ou encore
 éq   2

 4. 2  Rpe
N T Mt
  et   ou  
S S Io
v

3. Flexion + Traction :
Ce type de chargement soumet la poutre à des efforts normaux, tranchants et de flexion.
La contrainte tangentielle est négligée devant la contrainte normale.

N Mf i
   (traction)   ( flexion)    Rpe
S I Gz
v
La position de la fibre neutre ne se situe plus suivant l’axe de symétrie de la pièce mais
suivant la ligne ou s est nulle.

M. EL ALLAMI 38 / 39 RDM 01
4. Flexion + Torsion + Traction
Il s’agit du cas le plus fréquent dans les systèmes réels (désaxage des efforts appliqués) Les
contraintes que subit la poutre sont tangentielles et normales.

Mf N Mt
  et  
I Gz S Io
v v

La méthode consiste à faire 2 calculs différents au niveau de la section la plus sollicitée de la


poutre : on prendra le cas le plus défavorable.

    
2

2 
 
 1 1  Mf  N  Mf N   Mt 
  Rpe
 max     4.  
2 2
      4 
2 2 2  I Gz  S  I Gz S   Io  
 v 


 v



 v 
 
 
2 2
   
1 1  Mf N   Mt 
 max   2  4. 2      4   R pg
2 2  I Gz S   Io 
   
 v   v 

M. EL ALLAMI 39 / 39 RDM 01

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