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Gilles de Van
Parigi
1 On trouve une bonne bibliographie sur ce sujet dans A. Gerhard, Die französische
"Grand Opéra " in der Forschung seit 1945, «Acta Musicologica», LIX, 1987, pp. 220-270. De
ce même auteur on peut signaler l'essai Die Verstädterung der Oper : Paris und das Musiktheater
des 19. Jahrhunderts , Stuttgart- Weimar, Metzler, 1992.
2 Sans entrer dans le détail de ces études, on peut citer la synthèse, claire et pertinente
sur ce problème des interactions entre culture lyrique française et italienne, de F. Della Se-
ta, Italia e Francia nell'Ottocento = «Storia della musica», 9, Turin, EDT, 1993.
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326
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3 Cf. à ce sujet J
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4 V. Bellini, Epis
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5 G. Zavadini, Don
1948, p. 369 s. (10
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGEDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE
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328 GILLES DE VAN
11 J. Tiersot, Lettres d
1924, p. 382.
12 Cf. H. Heine, Über die französische Bühne , lettre 9ème (1837), et la correspondance du
1er février 1847 («diese ebenso künstliche als kostspielige Maschine»), dans les Sämtliche
Schrifteny par K. Briegleb, München, Hanser, III, 1971, pp. 332-345, et V, 1974, pp. 166-
168 (une édition italienne: Cronache musicali , trad. R. Svandrlik, Firenze, Discanto - la Nuo-
va Italia, 1983, pp. 12-3, 21 et 89).
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330
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14 Docteur Veron
me III, pp. 172 et
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20 et 70).
15 Ibid., p. 171 (é
16 C. Kintzler, Po
17 V.-J.-É. de Jo
date de 1826), dan
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332
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Chasles (dont
Etienne de Jo
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clésiastiques et
magnifiques, c
lui-même avec la variété infinie de son costume et de sa hiérarchie. Notre
époque de démocratie sceptique et de régularité administrative se rejette
avec plaisir sur les souvenirs d'un temps pittoresque et d'une société aux
mille nuances, qui jamais ne renaîtront.21
21 Les Beautés de l'opéra , présentées par Th. Gautier, J. Janin, Ph. Chasles, Paris, Soulié,
1845. L'énumération de Chasles rappelle celle de Donizetti à propos de Dom Sébastien.
22 M. -H. Coudroy, Les Créations de ' 'Robert le Diable " et des "Huguenots" de Meyerbeer
face à la critiquey Paris, Conservatoire National Supérieur de Musique, 1979, p. 87.
23 Livret de mise en scène publié par L. V. Duverger. Bibliothèque de l'Opéra (un re-
print paraîtra dans Treize Livrets de mise en scène lyrique datant des créations parisiennes , par H.
R. Cohen, Stuyvesant, Pendragon Press, sous presse).
24 Cf. Kintzler, Poétique cit., p. 227 s., 240 et 259.
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGÉDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE
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334
La Princesse Ch
Le Prince J'en suis ravi, Princesse.
Peuple, chantez, dansez, montrez votre allégress
Le Chœur Chantons, dansons, montrons notre allégr
( fin du premier acte)21
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336
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338 GILLES DE VAN
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGEDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE
34 On peut remarquer que c'est aussi la perspective de Berlioz dans Benvenuto Cellini (1838).
35 Cela n'implique évidemment pas que le grand opéra ait inventé le tableau: la présence
de tableaux dans le mélodrame des boulevards, dans l'opéra-comique ou même dans les opéras
antérieurs au grand opéra (comme Fernand Cortez de Spontini ou Les Abencérages de Cherubi-
ni) est un fait; mais c'est le grand opéra qui a le mieux tiré parti de ses diverses possibilités.
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340
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342
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Toutefois les "masses" ne sont pas vraiment présentes: ni les An-
glais, représentés par le duc de Bedfort, ni les Français n'apparais-
sent comme une force active, et le conflit se limite aux protagonistes.
Le livret de l'acte III, où devrait être célébrée l'intronisation du jeu-
ne Lancastre (elle n'aura pas lieu parce que Charles VI sort un mo-
ment de sa folie et se refuse à cette trahison), prévoyait un double
chœur, attristé pour les Français («Pompe de deuil») et glorieux pour
les Anglais, mais Halévy n'a fait chanter que le peuple français; les
deux camps se retrouvent dans le final de l'acte mais ils sont en re-
trait par rapport aux protagonistes Isabelle, Bedfort, Odette, Charles
VI et Raymond. C'est trop peu pour que surgisse un arrière-plan col-
lectif conflictuel. Par ailleurs, l'œuvre baigne dans un nationalisme
assez primaire qui s'exprime à la fois par des chants ou des airs pa-
triotiques, et par des numéros dans un style "vieille France" (villa-
38 D. Charlton, Sur la Nature du " grand opéra", dans Les Huguenots , «L'Avant-Scène
Opéra», 134, septembre-octobre 1990, pp. 20-26: 23 s.
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344
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346
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L'originalité des Huguenots est donc que l'intrigue part de don-
nées relativement traditionnelles (le rapport Raoul et Valentine vs
Nevers et Saint-Bris n'a rien d'original) mais elle se détache sur le
fond d'un épisode historique parfaitement illustré. On voit ainsi
comment la logique des passions rencontre le hasard des événements
et le déterminisme de l'histoire, et les deux trames sont tissées avec
beaucoup d'habileté. Dans l'optique qui m'intéresse, l'intérêt de ce
double plan est de fournir une justification dramatique à des épisodes
qui autrement apparaîtraient comme une dilatation de l'intrigue prin-
cipale, voire un simple divertissement. Dans la préface de Cromwell,
Hugo ne proscrit nullement les «actions secondaires» du moment que
celles-ci «gravitent sans cesse vers l'action centrale et se groupent au-
tour d'elle aux différents étages ou plutôt sur les divers plans du dra-
me». C'est bien ce qui se passe avec Les Huguenots.40
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGÉDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE
vite perçue par les Italiens: un critique parle en 1844 de «l'arte ammirab
unità ad un lungo lavoro, coordinando le diverse parti, conducendole tutte
té par F. Della Seta, L'immagine di Meyerbeer nella critica italiana dell'O
"dramma musicale ", dans L'opera tra Venezia e Parigi , I, éd. par M. T. Mu
schki, 1988, pp. 147-176: 157).
41 Voir à ce sujet S. Döhring, Meyerbeer - Grand Opéra als Ideendrama
VIII, n° 31-32, 1983, pp. 11-22 (trad. it. dans La drammaturgia musicale , éd
Bologna, il Mulino, 1986, pp. 365-381). On peut également consulter
Pendle, cité à la note 29, qui logiquement met plus l'accent sur le rôle de S
Claudon, G. Meyerbeer et V. Hugo: dramaturgies comparées , dans Regards
F. Lesure, Paris, PUF, 1976, pp. 101-111.
42 George Sand, À Giacomo Meyerbeer (1836), dans les Lettres d'un v
Gar nier-Flammarion, 1971, pp. 299.
43 Ibid.
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348 GILLES DE VAN
44 Pour les données statistiques concernant les représentations, cf. «Le Ménestrel»,
LVIII, 1892, p. 298; A. Soubiès, Soixante-sept ans à l'Opéra en une page, Paris, Fischbacher,
1893.
45 Comme pour Robert le Triable, je n'évoque pas les antécédents de cet opéra et ses rap-
ports avec l'opéra-comique qu'étudient J. R. Mongrédien, Variations sur un thème : Masaniello.
Du héros de l'histoire à celui de "La Muette de Portici ", «Jahrbuch für Opernforschung», I,
1985, pp. 90-121, ou pour Robert , entre autres auteurs, M. Everist, The Name of the Rose:
Meyerbeer's Opéra-Comique " Robert le diable «Revue de musicologie», LXXX, 1994, pp.
211-250.
46 Sur ce point, j'avoue ne pouvoir suivre Sieghart Döhring qui à propos des opéras
d'Auber, Halévy et Rossini écrit que «entsprechend erscheinen die Volksmassen nur als Pro-
longationen der Rollencharaktere» {Meyerbeer cit., p. 18, trad. it. p. 379). Il est vrai que le li-
vret de Scribe comporte un échange qu' Auber ne met pas en musique (Masaniello: «Le vice-
roi, doublant notre misère, | Lève un nouvel impôt sur ces fruits de la terre, | Ce prix de nos
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGÉDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE
sueurs qu'il aime à voir couler!»); le musicien se contente d'un plus allusi
rans doit compte d'une offense». Ce langage moins direct n'ôte rien toute
cial, très présent dans l'opéra, de la révolte napolitaine de Masaniello.
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350
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d'un sens po
vent des anecdotes connues de tous.
Le cas de La Juive n'est pas très différent car on ne peut absolu-
ment pas parler d'intrigue sociale, mais simplement d'une idée unifi-
catrice (cadre général) qui concerne toutefois très concrètement la
collectivité présente dans l'œuvre: c'est le caractère néfaste de l'into-
lérance opposant la majorité chrétienne et la minorité juive. On ne
peut croire qu'Halévy, qui était juif (ne l'oublions pas), y ait vu le
pur et simple prolongement du conflit entre le juif Eléazar et le car-
dinal Brogni. La preuve en est que l'acte II coïncide avec un tableau
d'acte centré sur la fort belle évocation de la Pâque juive (en général
raccourcie dans les enregistrements de cette œuvre) à laquelle assiste
le héros Léopold sous la fausse identité de Samuel, un juif de la com-
munauté; la solennelle prière d'Eléazar «Si trahison ou perfidie» con-
court à la couleur de cet épisode.
Par ailleurs, il faut noter que le cadre général et l'intrigue princi-
pale sont étroitement soudés à travers des péripéties qui sont margi-
nales par rapport à l'histoire privée. L'acte Ier est dominé par un ta-
bleau à caractère festif: il s'agit de célébrer la victoire de Léopold,
neveu de l'empereur^ sur les Hussites et l'ouverture du concile de
Constance en 1414. A peine la première phrase du Te Deum est-elle
achevée (introduction) que le bruit qui provient de la boutique du
juif Eléazar et la réaction populaire (travailler un jour de fête!) an-
noncent le conflit impliqué par le cadre général. On le retrouve,
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGEDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE
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352
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LE GRAND OPÉRA ENTRE TRAGÉDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE
48 Douze Livrets de mise en scène lyrique datant des créations parisiennes , éd. par H. R. Co-
hen et M.-O. Gigou, Stuyvesant, Pendragon Press, 1991, pp. 151-182: 160.
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354
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Elle a surtout l'avantage de favoriser l'homogénéité de perspecti-
ve qu'appelait de ses vœux Victor Hugo: de la sorte, les divers épiso-
des (chœurs, ballets) faiblement reliés à l'action principale trouvent
une justification et s'inscrivent dans une unité plus vaste, et les réel-
les diversions (la ronde des bohémiens et le ballet dans Les Hugue-
nots, l'épisode des patineurs dans Le Prophète) sont très marginales.
Si la personnalité de Meyerbeer a été celle qui a le mieux mesuré ces
enjeux, force est de reconnaître que ces œuvres appartiennent toutes
à une période déterminée de l'histoire française, entre 1828 et 1850,
entre l'avènement de la Monarchie de Juillet et la deuxième Républi-
que de 1848-1852; une période marquée non seulement par une gran-
de pugnacité culturelle (c'est l'affirmation du romantisme) mais aussi
par un grand intérêt pour les conflits historiques: petits contre puis-
sants (La Muette , Le Prophète), liberté contre despotisme ( Guillaume
Tell), tolérance contre fanatisme ( Les Huguenots, La Juive). Après
1848, commence une involution qui marque l'Europe entière et se
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGEDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE 355
49 La version chant et piano, éditée par Schlesinger, vient d'être rééditée par Musik-Edi-
tion Lucie Galland, Heilbronn 1993; la partition d'orchestre est à la Bibliothèque de l'Opéra.
Le livret a été réédité en reprint dans E. Scribe, Sept Opéras , Plan de la Tour, Les Introuva-
bles - Éditions d'aujourd'hui, 1984, pp. 81-139. Comme toujours, il y a des différences assez
nombreuses entre livret et partition.
50 Gautier, Histoire de l'art dramatique cit., tome I, p. 114.
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356 GILLES DE VAN
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGEDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE 357
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358 GILLES DE VAN
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après une longue
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LE GRAND OPERA ENTRE TRAGÉDIE LYRIQUE ET DRAME ROMANTIQUE
51 Cf. U. Günther, La Genèse de "Don Carlos ", «Revue de Musicologie», LVIII, 1972,
pp. 16-64: 24 s.
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360
che, la matière
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nous sommes
ciaux n'est plu
très flou: la sc
frait au comp
rapport entre
n'est simplem
de Valois du m
guerre? De m
IV faisait surg
sement drastiq
Cette brève fl
avait permis l'
mais comme r
ne devait pas ê
comprise égale
qui intégrèren
souvent à four
timistes.
Riassunto - La
tuttora abbastan
proposito, le rea
nieri) sono piut
za si spieghi con
un lato, del dra
cui si reggeva l'
l'estetica del m
spettatore un ve
bada troppo al r
spettacolari. Dal
esprime l'aspira
la realtà. Quest'
del grand opér
montaggio di sc
ganizzazione dra
coevi viene anal
sco sì, ma assai
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