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Faculté des Sciences - Oujda Filière : SMIA

Département : Math-Info Semestre : 1


Année : 2015/2016 Module : Algèbre 1
Travaux dirigés No 1
http://webserver.iam.net.ma/~chellali/sma2
mustapha.chellali@gmail.com
Seules deux ou trois question de chaque exercice sont traitées en classe.
Exercice 1. On considère l’opérateur logique : (P 1 , P 2 ) −→ (P 1 &P 2 ) = P 2
Montrer que & est associative :
1. Par le calcul propositional.
2. Par la table de vérité.
Solution 1.
1. On a (P 1 &P 2 )&P 3 = P 3 et P 1 &(P 2 &P 3 ) = (P 2 &P 3 ) = P 3
2.
P 1 P 2 P 3 (P 1 &P 2 )&P 3 P 1 &(P 2 &P 3 )

V V V V V
V V F F F
V F V V V
V F F F F
F V V V V
F V F F F
F F V V V
F F F F F

Exercice 2. On considère l’opérateur logique : (P 1 , P 2 ) −→ f (P 1 , P 2 ) = P 1 .P 2 + P 1 .P 2 + P 1 P 2 )


Montrer que f (P 1 , P 2 ) ⇐⇒ (P 1 + P 2 ) :
1. Par le calcul propositional.
2. Par la table de vérité.
Solution 2.
1. P 1 .P 2 + P 1 .P 2 + P 1 P 2 = (P 1 + P 1 ).P 2 + P 1 P 2 = V.P 2 + P 1 P 2 = P 2 + P 1 P 2 = (P 2 + P 1 ).(P 2 + P 2 =
P 2 + P 1 (distributivité de +/.)
2.
P 1 P 2 f (P 1 , P 2 ) P 2 + P 1

V V V V
V F F F
F V V V
F F V V
Exercice 3. Soit (P 1 , P 2 ) −→ P 1 &P 2 un opérateur logique. On lui associe l’opérateur :
(P 1 , P 2 ) −→ P 1 &∗ P 2 = P 1 &P 2 .
Montrer que & associ at i ve =⇒ &∗ associ at i ve

Solution 3. (P 1 &∗ P 2 )&∗ P 3 = (P 1 &∗ P 2 )&P 3 = (P 1 &P 2 )&P 3 = P 1 &(P 2 &P 3 ) = P 1 &(P 2 &∗ P 3 ) = P 1 &∗ (P 2 &∗ P 3 )
Exercice 4. Soit (P 1 , P 2 ) −→ P 1 &P 2 un opérateur logique. On lui associe l’opérateur
(P 1 , P 2 ) −→ P 1 &P 2 = P 1 &P 2
1. Montrer qu’ils existent exactement 16 opérateurs logiques à deux variables (P 1 , P 2 ) −→
f (P 1 , P 2 ).
2. Expliciter par une table de vérité, toutes les valeurs possibles de ces opérateurs logiques.
3. En déduire la liste de ces opérateurs logiques :
³ ´
V, F, et , ou, =⇒, ⇐=, ⇐⇒, P 1 , P 2 , N and = et , Nor = ou, xor = ⇐⇒, =⇒, P 1 , P 2 , =⇒∗

4. Justifier par des contres exemples simples que seuls 8 parmis eux sont associatives :
¡ ¢
V, F, et , ou, ⇐⇒, P 1 , P 2 , xor = ⇐⇒
Solution 4.
1. L’opérateur logiques à deux variables (P 1 , P 2 ) −→ f (P 1 , P 2 ) est complétement déterminé si
on connait ses valeurs pour les quatres valeurs possibles (V,V ), (V, F ), (F,V ), (F, F ) de (P 1 , P 2 )
soit 24 valeurs possibles.
2.
P 1 P 2 V ou ⇐= P 1 =⇒ P 2 ⇐⇒ et et xor P 2 =⇒ P 1 ⇐= ou F
V V V V V V V V V V F F F F F F F F
V F V V V V F F F F V V V V F F F F
F V V V F F V V F F V V F F V V F F
F F V F V F V F V F V F V F V F V F
3. Selon la table. ¡ ¢
4. D’après les exercices précédents les opérateurs logiques V, F, et , ou, ⇐⇒, P 1 , P 2 , xor = ⇐⇒
sont associatives, pour les opérateurs qui restent on a les contres exemples :
• Pour =⇒ on a F =⇒ (V =⇒ F ) = V et (F =⇒ V ) =⇒ F = F
• Pour =⇒ on a V =⇒(F =⇒V ) = V et (V =⇒F )=⇒V = F
• Pour ⇐= on a F ⇐= (V ⇐= F ) = F et (F ⇐= V ) ⇐= F = V
• Pour ⇐= on a V ⇐=(F ⇐=V ) = V et (V ⇐=F )⇐=V = F
• Pour et on a (V et V ) et F = V et V et (V et F ) = F
• Pour ou on a (F ou F ) ou V = F et F et (F et V ) = V
• Pour P 1 on a (V P 1 V ) P 1 V = V et V P 1 (V P 1 V ) = V
• Pour P 2 on a (V P 2 V ) P 2 V = F et V P 2 (V P 2 V ) = V
Exercice 5. Ecrire en extension les ensembles suivant :
1. ©p | p ∈ N, p ≤ 100, pª et p + 2 pr emi er s .
© ª

2. x ∈ R| x 2 + x − 2 = 0 .
½ ½ ¾
x + 2y + 5z = 50
3. (x, y, z) | x, y, z ∈ N
x + y + z = 10
4. x | x ∈ C 4
© ª
x =1
Solution 5.
• {3, 5, 11, 17, 29, 41, 59, 71}
• {1, −2}
• {(0, 0, 10)}
• {1, −1, i , −i }
Exercice 6. Ecrire en compréhension les ensembles suivants :
1. {1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 0}
2. {1, 3, 5, 9}
3. {1, 4, 7, 10, 13, 16, 19}
4. (A \ B ) \C (A, B,C ensemble)
Solution 6.
n
© ª
1. ©m | m = 2 (0 ≤ n ≤ 6) ou ªm = 0
2. n | n impair ≤ 9 et n 6= 7
3. {n | 3| (n − 1) et n ≤ 20}
4. {x | (x ∈ A) et (x ∉ B ) et (x ∉ C )}
Exercice 7. Soit E un ensemble et A ⊂ E , montrer que ℘(A) = {A ∩ X | X ⊂ E }.
Solution 7. On a {A ∩ X | X ⊂ E } ⊂ ℘(A), inversemnt si F ∈ ℘(A) on a F ⊂ A, donc F ∩ A = F , donc
F ∈ {A ∩ X | X ⊂ E }
Exercice 8. Calculer (en extension) ℘(;), ℘(℘(;)), ℘(℘(℘(;))).
Solution 8.
• ℘(;) = {;}.
• ℘(℘(;)) = {;, {;}}
• ℘(℘(℘(;))) = {;, {;} , {;, {;}}}
Exercice 9. Soient A, B des sous-ensembles d’un ensemble E. Montrer que :
A ∪ (A c ∩ B ) = A ∪ B
Solution 9. A ∪ (A c ∩ B ) = (A ∪ A c ) ∩ (A ∪ B ) = E ∩ (A ∪ B ) = A ∪ B
Exercice 10. Soient A, B des ensembles, montrer que :
(A ∪ B = A ∩ B ) ⇐⇒ A = B
Solution 10.
• =⇒
Si x ∈ A, alors x ∈ A ∪ B , donc x ∈ A ∩ B , donc x ∈ B , de même B ⊂ A
• ⇐=
Si A = B on a A ∪ B = A ∪ A = A = A ∩ A = A ∩ B
Exercice 11. Soient A, B,C des ensembles. Montrer que :
½
A \C = B \ C
=⇒ A = B
C \ A =C \B
Solution 11. Soit x ∈ A,
• Si x ∉ C alors x ∈ A \C , donc x ∈ B \C , donc x ∈ B
• Si x ∈ C alors x ∈ B car sinon x ∈ C \ B , donc x ∈ C \ A, donc x ∉ A contradiction.
Exercice 12. Soient A, B,C des ensembles. Montrer que :
(A ∪ B ) ∩ (B ∪C ) ∩ (C ∪ A) = (A ∩ B ) ∪ (B ∩C ) ∪ (C ∩ A)
(Il est conseillé de noter ici + et . respectivement les opérations ∪ et ∩).
Solution 12.
(A+B )(B +C )(C +A) = (AB +AC +B +BC )(C +A) = ABC +AB +AC +AC +BC +B A+BC +BC A = AB +AC +BC
Exercice 13. Montrer par l’absurde que :
1. 1/2 ∉ N.
2. ∀n ∈ Z ∀x ∈ R \ Z x + n ∉ Z.
3. On montre que π2 ∉ Q, en déduire que π ∉ Q.
4. Soit P ∈ R [X ] de degré impair, montrer qu’il n’existe pas de polynôme Q tel que P = Q 2 .
5. Pour tout n ∈ N 4n + 5 est non premier.
6. Pour tout n ∈ N 2n − 1 premier =⇒ n premier
7. Sachant que l’ensemble des nombres premiers est infini, motrer que l’un au moins des deux
ensembles suivant est infini :
© ª © ª
p | p premier ≡ 1 mod (3) p | p premier ≡ 2 mod (3)
Solution 13.
• Si 1/2 = n ∈ N alors 1 = 2n donc n 6= 0 donc n ≥ 1 donc 1 ≥ 2
• Si x + n ∈ Z alors (x + n) − n ∈ Z, soit x ∈ Z contradiction.
• Si π ∈ Q, alors π2 ∈ Q contradiction.
• Si P = Q 2 alors d ◦ (P ) = 2d ◦ (Q), donc d ◦ (P ) pair, contradiction.
• 3|4n + 5
• Supposons 2n − 1 premier et n non premier, donc n = ab avec a, b > 1, mais alors 2a − 1
divise 2n − 1 et 1 < 2a − 1 < 2n − 1
• Si les deux était finis, leur réunion serait finie, donc l’ensemble des nombres premiers serait
fini.
Exercice 14. Montrer par récurrence que

∀n ∈ N n < 2n

∀n ∈ N (et n ≥ 5) n 2 < 2n

∀n ∈ N (et n ≥ 5) 2n < n!
• On définit la suite de de Fibonacci par F 0 = 0, F 1 = 1, F n+2 = F n+1 + F n , montrer que :
à p !n
1+ 5
∀n ∈ N Fn <
2
• Soit f : N −→ N une application strictement croissant. Montrer que :

∀n ∈ N n ≤ f (n)
• En utilisant la récurrence forte montrer que :
1. ∀n ∈ N (et n ≥ 1) ∃m, k ∈ N t el s que n = 2m (2k + 1).
2. Les entiers m, k sont uniques.
• Montrer que : ∀n ∈ N (n ≥ 1)
s r
p
q
4 cos( 2πn ) = 2+ 2+ 2+···+ 2
| {z }
n − 1 fois
2 n
x
• Pour n ∈ N on note : P n = 1 + 1! + x2! + · · · + xn! , montrer que P n n’a pas de zéro réel ou un seul
zéro réel suivant que n est pair ou impair. ¡ ¢n
• Montrer que pour tout entier n ≥ 2 on a n! ≤ n+1 2

Solution 14.
• 0 < 20 = 1. Si n < 2n alors n + 1 ≤ 2n donc 2n + 2 ≤ 2n+1 et on a n + 1 < 2n + 2
• 52 = 25 < 25 = 32. Si n 2 < 2n alors 2n 2 < 2n+1 et on a (n + 1)2 ≤ 2n 2 car 0 ≤ n 2 − 2n − 1 =
(n − 1)2 − 2 ≥ 0 pour n ≥ 5
• ³ p ´n+1 ³ p ´n ³ p ´n ³ p ´ ³ p ´n ³ p ´2 ³ p ´n+2
• F n+2 = F n+1 + F n < 1+2 5 + 1+2 5 = 1+2 5 3+ 5
2
= 1+2 5 1+ 5
2
= 1+2 5
• On a bien 0 ≤ f (0), supposons n ≤ f (n) on a f (n) < f (n + 1) donc f (n) + 1 ≤ f (n + 1) donc
n + 1 ≤ f (n + 1)
• Récurrence forte et distinction des cas :
1. – Si n est impair c’est vraie.
– Si n = 2n 0 alors n 0 = n/2 < n car n ≥ 1 l’hypothèse de récurrence s’applique à
n 0 = 2m (2k + 1) donc n = 2m+1 (2k + 1)
2. Si n est impair c’est immédiat sinon on divise par 2 et on applique la récurrence forte
• Utiliser la relation 2(cos( x2 ))2 = 1 + cos(x)
• Etudier la fonction x −→ P n (x)
n+1 ¡ n+2 ¢n+1 ¡ 1 n+1
• n!(n + 1) ≤ (n+1) n+2 n+1
¢ ¡ 1 ¢
2 n ≤ ( 2
) car n+1
= 1 + n+1
= 1 + (n + 1) n+1
+··· = 2+··· ≥ 2
Exercice 15. En utilisant le raisonnement par distinction des cas, montrer que :
• Pour tout entier n, (n + 3)(n − 1)(n − 2) est divisible par 6.
• Pour tout x ∈ R on a x 2 − x + 2 ≥ 0.
• L’ensemble des solution des l’équation |x| = |x − 1| est 12
© ª
• Soit f : R −→ R une application croissante tel que : ∀x, y ∈ R f (x + y) = f (x) + f (y)
On pose a = f (1). Alors : ∀x ∈ R f (x) = ax
Solution 15.
• Discuter suivant le reste de n par 6

– Si x ≤ 0 −→ x 2 −px + 2 ≥ 0 p p
– Si x ≥ 0 −→ −2 2x ≤ −x −→ x 2 − 2 2x + 2 ≤ x 2 − x + 2 −→ (x − 2)2 ≤ x 2 − x + 2, donc
0 ≤ x2 − x + 2

– Si x ≥ 0
∗ Si x ≥ 1 −→ x = x − 1 pas de solution.
∗ Si x ≤ 1 −→ x = 1 − x −→ x = 21
– Si x ≤ 0 −→ x ≤ 1 −→ −x = 1 − x pas de solution.
• Par récrence sur n ∈ N on motre que f (n) = an, ensuite f (−n) = − f (n) = −an = a(−n),
ensuite pour x = p/q ∈ Q on a q x = p donc q f (x) = ap donc f (x) = ax ensuite pour x ∈ R
on a pour r, r 0 ∈ Q tels que r < x < r 0 on a ar < f (x) < ar 0 donc si a = 0 on a f (x) = 0 = ax si
a 6= 0 on a r < f (x)/a < r 0 par suite f (x)/a = x

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