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• Acier rapide
• Désignation
normalisée
Autre produits ferreux
• Fonte
• Fer puddlé
• Fer forgé
Les aciers inoxydables jouent un grand rôle dans d'innombrables domaines : vie quotidienne, industrie mécanique,
agroalimentaire, chimie, transports, médecine, chirurgie, etc. Ce sont des aciers, alliages de fer et de carbone,
auxquels on ajoute essentiellement le chrome qui, au-delà de 12 à 13 % en solution dans la matrice, produit la
résistance souhaitée à l'oxydation. Dans la pratique, on constate déjà une inoxabilité au-delà de 10% de chrome en
solution.
D'autres éléments peuvent être ajoutés, notamment le nickel qui améliore les propriétés mécaniques en général et la
ductilité en particulier, et d'autres éléments comme le molybdène ou le titane qui améliore la stabilité de l'alliage
pour des températures autres que l'ambiante ainsi que des éléments à hauts points de fusion comme le vanadium et le
tungstène accompagné en général d'une augmentation de la teneur en chrome, pour obtenir la résistance aux hautes
températures au contact d'une flamme (aciers réfractaires).
Acier inoxydable 2
X12CrMoS17 Z10CF17 430 F 0,12 16/18 0,5 0,2/0,6 1 1,5 0,06 ≥ 0,15 —
Généralités
En plus de la résistance à la corrosion qui caractérise les matériaux énumérés plus haut, les aciers inoxydables
possèdent une qualité déterminante qui est la résistance mécanique.
L'élément d'alliage auquel les aciers inoxydables doivent leur principale caractéristique est le chrome. Contrairement
à ce que l'on croit généralement, ce métal est très réactif du point de vue chimique et il est en particulier très
oxydable, mais son oxyde forme une véritable peau à la fois transparente et protectrice. Allié au fer et au nickel, il
provoque la formation d'un composé de surface oxydé capable de ralentir ou même d'arrêter totalement la corrosion.
Le chrome et le nickel s'oxydent ainsi :
4 Cr + 3 O2 → 2 Cr2O3
2 Ni + O2 → 2 NiO
Ainsi, le fer ne réagit pas avec le dioxygène, c'est donc le fer qui est rendu inoxydable et non l'acier véritablement.
Il existe de très nombreuses nuances d'aciers inoxydables et le choix est parfois difficile, car ils n'ont pas tous le
même comportement dans un milieu donné. On les désigne souvent par les pourcentages massiques en nickel et en
chrome. Ainsi, un acier inoxydable 18/10, tel que ceux utilisés en coutellerie, pour les couverts et pour la cuisine en
général, contient 18 % en masse de chrome et 10 % en masse de nickel. Cette désignation est en fait très insuffisante
car elle ne préjuge en rien de la structure métallurgique.
La teneur en chrome est dans tous les cas d'au moins 12 %. D'autres éléments d'alliage, pour l'essentiel des métaux
relativement « nobles » comme le nickel, le molybdène, le cuivre, améliorent encore la résistance chimique, en
particulier dans les milieux non oxydants.
Les propriétés de résistance de ces alliages ont été découvertes en 1913 lorsque l'on s'aperçut que des échantillons
polis en vue d'examens de laboratoire ne subissaient pas d'oxydation. On peut dire que :
• les aciers inoxydables ne peuvent être corrodés à froid qu'en présence d'humidité. C'est ainsi qu'ils résistent au
chlore, gaz pourtant très corrosif, pourvu que ce dernier soit parfaitement sec ;
• l'action des solutions aqueuses est telle que la corrosion électrochimique prend le pas sur la corrosion chimique
directe ; la bonne tenue du matériau dépend, comme cela a été écrit plus haut, des potentiels électrochimiques en
surface et de leur répartition ;
• comme l'aluminium, métal extrêmement oxydable qui se recouvre d'un oxyde protecteur, les aciers inoxydables se
comportent de manière active lorsqu'ils viennent d'être usinés, décapés ou polis et de manière passive lorsque les
attaques extérieures ont permis de former la « peau » qui les protège ;
• une bonne utilisation des aciers inoxydables nécessite donc un métal d'une très grande homogénéité pour éviter
des corrosions locales et un passage de l'état actif à l'état passif en tous les points de la surface exposée.
Par rapport à une électrode à hydrogène de référence, le potentiel des aciers inoxydables se situe entre le molybdène
et le mercure, non loin de l'argent et du platine.
Le dépôt de particules ferreuses sur les surfaces d'acier inoxydable est très dangereux en milieu humide, car la rouille
sert de catalyseur et la surface finit par se « piquer ».
Histoire - Découverte
Les premiers alliages de fer résistant à la corrosion furent coulés dès l'antiquité : le pilier de fer de Delhi, érigé sous
ordre de Kumarâgupta Ier au Ve siècle subsiste encore de nos jours en parfait état. Cependant une distinction doit être
faite dans le vocabulaire : ces alliages devaient leur résistance à leur haute teneur en phosphore, et non en chrome. Il
ne s'agissait donc pas d'aciers inoxydables dans le sens que l'on donne actuellement au terme. Dans ces alliages et
sous des conditions climatiques favorables, il se forme en surface une couche de passivation d'oxyde de fer et de
phosphates qui protège le reste du métal bien mieux qu'une couche de rouille.
Acier inoxydable 5
Les premiers aciers résistants à base de chrome furent développés par le métallurgiste français Pierre Berthier, qui
remarqua leur résistance à certains acides et imagina leur application en coutellerie. Cependant, à l'époque, on
n'utilisait pas les bas taux en carbone et haut taux en chrome couramment utilisés dans les aciers inoxydables
modernes, et les alliages obtenus alors, trop riches en carbone, étaient trop fragiles pour avoir un véritable intérêt.
En 1878, les établissements Jacob Holtzer[1] situés à Unieux (Loire) commencent la production industrielle d'aciers
chromés.
Dans les années 1890, l'Allemand Hans Goldschmidt développa et breveta un procédé appelé la thermite qui
permettait d'obtenir du fer sans carbone. Entre 1904 et 1911, divers chercheurs, notamment le Français Léon Guillet,
mirent au point différents alliages que l'on pourrait aujourd'hui considérer comme inoxydables. En 1911, l'Allemand
Philip Monnartz mettait en évidence l'influence du taux en chrome des alliages et leur résistance à la corrosion.
Enfin, en 1913, l'Anglais Harry Brearley des laboratoires Brown-Firth, en travaillant sur l'érosion dans les canons
d'armes à feu, développa, dans la ville de Sheffield en Angleterre, un acier qu'il baptisa rustless (« sans rouille ») et
qui sera ensuite rebaptisé stainless (« sans tache », ou « pur ») qui sera officiellement le premier acier à porter le nom
d'« inoxydable » ; Brearley entra dans l'histoire comme leur inventeur. Il s'agissait alors d'un acier inoxydable
martensitique (0,24 % en carbone et 12,8 % en chrome). Cependant d'autres aciers comparables avaient été
développés en Allemagne par Eduard Maurer et Benno Strauss qui élaboraient un acier inoxydable austénitique (21
% de chrome et 7 % de nickel) pour Krupp Ag. Aux États-Unis, Christian Dantsizen et Frederick Becket lancèrent
déjà la fabrication industrielle d'acier inoxydable ferritique. En 1908, Krupp avait déjà construit des navires à coque
en acier inoxydable chrome-nickel.
En 1924, W. H. Hatfield, qui succéda à Harry Brearley à la tête des laboratoires Brown-Firth, élabora l'acier « 18/8 »
(18 % en masse de chrome et 8 % en nickel) qui est probablement le représentant le plus utilisé des aciers
inoxydables fer-chrome.
Le chrome
Les aciers inoxydables sont des alliages fer-chrome ou plus exactement acier-chrome c'est-à-dire
fer-carbone-chrome. Conformément à la norme européenne EN 10088-1[2] , un acier est classé acier inoxydable s’il
contient au minimum 12 % en masse de chrome et moins de 2 % de carbone.
C’est le chrome qui donne aux aciers inoxydables leur résistance à la corrosion.
Le carbone
La teneur en carbone est limitée à un maximum de 1,2 % en masse afin d’éviter la formation de carbures[3]
(notamment de carbures de chrome, qui est un composé très stable mais qui n'empêche pas l'oxydation du fer) qui
sont préjudiciables au matériau. Par exemple, le carbure M23C6 qui peut apparaître dans l'austénite 18-9 a un effet
négatif vis-à-vis de la corrosion intergranulaire[4] .
Autres éléments
Le nickel favorise la formation de structures homogènes de type austénitique, intéressantes pour éviter la corrosion
mais à éviter soigneusement dans le domaine du frottement.
Le manganèse est un substitut du nickel. Certaines séries d’alliages austénitique ont été développées permettant de
faire face aux incertitudes d’approvisionnement du nickel[5] .
Le molybdène et le cuivre améliorent la tenue dans la plupart des milieux corrosifs, en particulier ceux qui sont
acides, mais aussi dans les solutions phosphoriques, soufrées, etc. Le molybdène accroît la stabilité des films de
passivation.
Le tungstène améliore la tenue aux températures élevées des aciers inoxydables austénitiques.
Le titane doit être utilisé à une teneur qui dépasse le quadruple de la teneur en carbone. Il évite l'altération des
structures métallurgiques lors du travail à chaud, en particulier lors des travaux de soudure où il prend la place du
chrome pour former un carbure de titane (TiC) évitant de ce fait la perte du caractère d'inoxydabilité dans les zones
affectées par la chaleur (ZAC) du fait de la captation du chrome, conséquence directe de la formation de carbure de
chrome .
Le niobium a un point de fusion beaucoup plus élevé que le titane et présente des propriétés semblables. Il est utilisé
dans les métaux d'apport pour soudage à l'arc électrique en lieu et place du titane qui serait volatilisé pendant le
transfert dans l'arc électrique.
Le silicium joue également un rôle dans la résistance à l’oxydation, notamment vis-à-vis des acides fortement
oxydants (acide nitrique concentré ou acide sulfurique concentré chaud[6] .
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Système fer-chrome
Le fer pur possède trois formes allotropiques
en fonction de la température :
• jusqu’à 910 °C (point A3) : forme alpha
(α), ferrite (cubique centré) ;
• de 910 à 1400 °C (point A4) : forme
gamma (γ), austénite (cubique à faces
centrées) ;
• de 1400 à 1538 °C (température de
fusion) : forme delta (δ), ferrite (cubique
centré).
Le chrome est un élément dit alphagène. Il
Diagramme de phase fer-chrome.
favorise fortement la forme ferritique. Sur le
diagramme de phase Fe-Cr, le domaine
austénitique est assez réduit et est représenté par un domaine limité appelé boucle gamma.
Pour des teneurs supérieures à 11,5 % de chrome, l’alliage reste ferritique dans toute la plage de température. Il y a
disparition de la transformation allotropique α-γ. Entre 10,5 et 11,5 % de chrome, l’alliage est biphasé ferrite +
austénite dans certaines plages de température. Il subit une transformation ferrite/austénite pour des teneurs
inférieures à 10,5 %.
On notera que le chrome jusqu’à 8 % abaisse la température A3 et se comporte comme un élément gammagène. Ce
comportement s’inverse pour des teneurs supérieures à 8 %, point à partir duquel cette température augmente[7] .
Pour certaines teneurs de chrome, dans le cadre d’un refroidissement lent, il peut y avoir formation de phase
intermétallique sigma (σ) à des températures inférieures à 820 °C. Elle précipite au joint de grain ou dans la matrice
ferritique entraînant une fragilité[8] .
Système fer-chrome-nickel
Le nickel est à l’opposé du chrome un
élément dit gammagène. Il ouvre le domaine
austénitique.
Concrètement, l’addition de nickel augmente
la taille de la boucle gamma.
Les éléments alphagènes sont le chrome, le molybdène, le silicium, le titane, le niobium, le vanadium, le tungstène,
l'aluminium et le tantale[10] .
Les éléments gammagènes sont le nickel, le carbone, l'azote, le cobalt et le manganèse. Le manganèse peut avoir un
rôle plus complexe[10] .
Plusieurs modèles approximatifs ont été mis
au point pour prévoir le comportement de
l’alliage en fonction de la composition
globale de l’alliage. Les teneurs sont
affectées de coefficients établis par
expérience afin de tenir compte du poids de
chacun des éléments.
• Produits alimentaires : il n'y a généralement aucun problème de corrosion sauf avec certains produits qui contient
des composants sulfureux naturels ou ajoutés, comme la moutarde et les vins blancs.
• Produits organiques : ils sont généralement sans action sur les aciers inoxydables, saufs s'ils sont chlorés et à
chaud (la javel à plus de 60 °C et à des concentrations élevées peut détruire (piqures noires) l'acier inox. Les
colles, savons, goudrons, produits pétroliers, etc. ne posent aucun problème.
• Sels et autres produits minéraux fondus : les produits alcalins corrodent tous les aciers inoxydables mais pas les
nitrates, cyanures, acétates, etc. La plupart des autres sels et des métaux fondus produisent des dégâts rapides.
Traitements thermiques
C'est le plus souvent sous forme de tôles ou de tubes que l'on utilise les aciers inoxydables, et dans ce cas on est
souvent obligé de pratiquer un recuit d'adoucissement après des opérations telles que l'emboutissage, pour éviter le
maintien de contraintes résiduelles trop élevées.
Le dégraissage avant traitement doit être particulièrement soigné, les atmosphères oxydantes sont les plus indiquées
et les atmosphères carburantes doivent être proscrites.
Les aciers martensitiques trouvent leur principale utilisation en construction mécanique, sous forme de pièces
massives. Pour obtenir la résistance voulue, ils sont généralement trempés puis revenus. L'adoucissement s'impose
généralement après l'écrouissage résultant du travail à froid. Le revenu abaissant la résistance à la corrosion, il vaut
mieux utiliser une nuance moins riche en carbone qui diminue l'intensité de la trempe et permet d'éviter un revenu à
trop haute température.
Les aciers ferritiques ne prennent pas la trempe mais il faut souvent les recuire, par exemple entre deux passes
d'emboutissage et, dans des cas bien particuliers et après avis du producteur de l'acier, après soudure. Un trop long
maintien à température élevée engendre une certaine fragilité par suite du grossissement du grain.
Les aciers austénitiques et austéno-ferritiques sont adoucis par un traitement à haute température, de 900 °C jusqu'à
1150 °C, suivi d'un refroidissement aussi rapide que possible. La résistance à la corrosion, particulièrement à sa
forme intergranulaire, nécessite de pratiquer autant que possible un traitement d'hypertrempe.
La détente des tensions internes peut se faire à température relativement basse, environ 400 °C ou 450 °C.
Les aciers inoxydables à durcissement structural nécessitent des traitements particuliers selon les nuances.
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Formage à froid
Toutes les techniques habituelles du travail à froid sont applicables aux aciers inoxydables et donc aux pièces
obtenues à partir de tôles ou de fils que l'on peut trouver dans d'innombrables objets d'usage courant.
Les aciers inoxydables sont relativement durs et cette dureté s'élève par écrouissage, au fur et à mesure qu'on les
déforme. Ce phénomène est particulièrement marqué pour les aciers austénitiques. Les aciers ferritiques s'écrouissent
moins et l'allongement qu'on peut leur imposer est plus faible.
Le « retour élastique » après formage est beaucoup plus grand que pour les aciers doux « ordinaires ».
La lubrification entre les pièces en cours de formage et les outils est essentielle et ne pose pas de problèmes
particuliers pour la plupart des opérations. Toutefois, pour les pièces à caractère décoratif, il faut faire attention à la
formation de défauts superficiels à la suite d'un grippage intempestif. L'emploi d'outils en acier trempé, en fonte grise
à graphite lamellaire (GJL type « meehanite ») ou encore en cupro-aluminium, ainsi que les protections par des
vernis pelables ou des feuilles plastiques constituent souvent une bonne solution.
L'écrouissage diminue la résistance à la corrosion et crée parfois un magnétisme résiduel par suite de la formation de
martensite (dite « martensite d'écrouissage ») dans la famille des austénitiques. Un recuit permet de restaurer les
structures.
Le pliage à la presse ou à la molette ne présente pas de difficulté particulière.
L'emboutissage nécessite des machines deux fois plus puissantes que celles qui servent pour l'acier doux. La pression
exercée par les serre-flans doit être suffisante pour éviter les plissements mais pas trop pour éviter les déchirures. Les
fontes alliées au nickel-chrome donnent les meilleurs outillages, les feuilles minces peuvent être conformées dans
des matrices en alliage cuivre-zinc. Les congés doivent avoir un rayon ni trop petit, ni trop grand, pour éviter à la
fois un écrouissage excessif et les plissements, on prend en général entre 5 et 10 fois l'épaisseur des flans. La
lubrification s'effectue avec tous les lubrifiants classiques, solutions savonneuses, huiles solubles ou non, avec dans
les cas difficiles des ajouts de lubrifiants solides ou de matières chimiquement actives : plomb, talc, graphite,
bisulfure de molybdène, huiles sulfurées ou sulfochlorées, additifs phosphorés, etc. Les recuits se font de préférence
en atmosphère oxydante et autant que possible aussitôt après l'emboutissage.
Le repoussage ne pose pas de problème particulier, les précautions à prendre sont les mêmes que pour
l'emboutissage, les meilleurs outils sont en acier cémenté.
Soudage et brasage
Les procédés de soudage existants restent valables dans l'ensemble ; on recherche naturellement des soudures saines,
sans porosités, dotées d'une bonne résistance mécanique, mais ici il faut en outre qu'elles conservent les qualités de
résistance à la corrosion qui sont celles des matériaux de base.
Il faut avant tout limiter dans toute la mesure du possible l'appauvrissement en chrome (par exemple par formation
de carbures du genre Cr23C6 aux dépens de la matrice environnante qui perd 95 % de sa teneur en Cr), en raison du
rôle essentiel de cet élément qui se manifeste de par la très grande résistance à la corrosion de sa couche d'oxyde. Il
est opportun de nettoyer convenablement les abords des soudures y compris les bords à souder afin d'éviter la
formation de ces carbures : enlever toutes traces de graisse, de dépôts de carbone (traçage au crayon mine), proscrire
les flammes et atmosphères carburantes y compris avant les traitements thermiques. La propriété de la couche
d'oxyde ne doit pas faire oublier que le chrome est oxydable et donc de la nécessité de protéger le bain de fusion de
l'action de l'oxygène par une atmosphère inerte qui peut être selon le cas, de l'argon ou de l'hélium ou de l'azote voire
le vide, dans des procédés de soudage sans laitier comme le TIG, le MIG, le A-TIG, le plasma, le laser, le faisceau
d'électron...
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• Les aciers martensitiques, en raison de leur haute teneur en carbone, se prêtent mal au soudage homogène
(problème de rupture fragile en 1ère passe) et de fissuration à froid par conjugaison des trois facteurs : présence
de structures fragiles, effet de l'hydrogène et apparition de contraintes) ; à chaque fois que possible préconiser le
soudage hétérogène avec produit d'apport austénitique.
• Les aciers ferritiques tendent à devenir fragiles lorsqu'ils sont soudés en homogène et devraient être
immédiatement suivi d'un traitement d'hypertrempe (remise en solution des carbures et des composés
intermétalliques), ce qui n'est pas toujours réalisable. Lorsque rien ne s'y oppose (problème de corrosion
galvanique par exemple) ou qu'il n'y a pas de contre-indication avec la destinée de l'équipement fabriqué, il est
préconisé de souder en hétérogène avec un produit d'apport austénitique en utilisant de faibles énergies de
soudage pour éviter la formation de zones à gros grains fragiles à basse température.
• Les aciers austénitiques sont les plus aptes au soudage. Le métal d'apport et les paramètres de soudage doivent
être choisis avec soin afin que le joint soudé conserve les propriétés chimiques et mécaniques de l'acier de base.
• Les aciers austéno-ferritiques :
On a toujours intérêt à privilégier les méthodes qui limitent dans le temps et en volume la fusion du métal : le
soudage par résistance (par points, à la molette, par étincelage) donne d'excellents résultats et il ne faut pas oublier le
brasage, qui ne provoque aucune fusion du métal de base. Le brasage diffusion sous vide donne d'excellents résultats
pour l'assemblage de pièces usinées relativement petites et aux profils complexes (pièces d'horlogerie,
micro-moteurs, prothèses, instrumentation...). Les brasures à l'argent donnent des joints très résistants mais le
brasage au cuivre, à l'étain et, par voie de conséquence le soudo-brasage au laiton sont formellement proscrits car ils
provoquent une décohésion granulaire et la ruine de l'assemblage.
Le meilleur moyen pour souder les aciers inoxydables, lorsque c'est possible, est le soudage avec métal d'apport
austénitique. tous les procédés traditionnels sont utilisables, soudage à l'arc à l'électrode enrobée, le soudage à l'arc
submergé, les procédés sous atmosphère inerte comme le TIG et le MIG, le soudage plasma. Le flux d´argon ou
d'hélium autour de l'arc électrique empêche l'oxydation du bain de fusion ainsi que pendant le transfert du métal
d'apport.
Rivetage et boulonnage
Les rivets donnent des joints bien serrés en raison de leur coefficient de dilatation élevé. Au-dessous de 5 mm on
peut riveter à froid. L'étanchéité est généralement moins bonne que pour les aciers ordinaires, en raison de l'absence
de rouille.
Il est bien entendu conseillé de ne pas « marier » les métaux de façon disparate, afin d'éviter la corrosion
électrochimique que cela ne manquerait pas de provoquer. La visserie et la boulonnerie en acier inoxydable
s'imposent donc tout naturellement.
Usinage
Du point de vue de l'usinage les aciers inoxydables peuvent être classés en deux catégories :
• Les aciers ferritiques et surtout martensitiques s'usinent pratiquement de la même manière que les aciers de
construction classiques de même dureté, il est cependant conseillé de réduire légèrement les vitesses de coupe.
• Les aciers austénitiques se distinguent des aciers de construction ordinaires par leur faible limite d'élasticité, leur
allongement important avant rupture et leur forte aptitude à l'écrouissage, ce qui oblige à modifier les conditions
d'usinage dans des proportions parfois très importantes. D'une manière générale il faut utiliser des machines plus
puissantes, très rigides, ne vibrant pas, et fixer très énergiquement les pièces que l'on veut travailler. On
privilégiera les fortes profondeurs de passe à des vitesses relativement faibles.
Les angles de taillant doivent être les plus grands possibles pour accentuer la solidité des arêtes et faciliter
l'évacuation de la chaleur. Les angles de coupes très positifs évitent le phénomène de collage et d'arête rapportée.
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Les liquides de coupe jouent un rôle particulièrement important dans le cas des aciers austénitiques. Une très forte
onctuosité (capacité d'un lubrifiant à se fixer solidement aux parois par suite de divers phénomènes d'adsorption) est
nécessaire : on utilisera donc des huiles minérales soufrées ou sulfochlorées additionnées éventuellement de corps
gras comme l'huile de ricin ou de colza.
Découpage
Les aciers ferritiques et martensitiques se travaillent comme les aciers courants, mais pas les austénitiques. Ceux-ci
ont une forte propension au grippage et il faut veiller à la bonne dépouille latérale des scies et des poinçons ; la
puissance des machines doit être nettement plus élevée. Dans tous les cas on veillera à bien éliminer les parties
endommagées, particulièrement dans le cas de découpage au chalumeau.
Traitements de surface
Le caractère d'inoxydabilité primaire de l'acier dit inoxydable étant essentiellement dû à la protection offerte par la
couche d'oxyde de chrome, il est parfois indispendable de la reconstituer au moyen d'un traitements de surface
approprié.
Décapage et passivation
Il faut avant tout éliminer toute la calamine, les particules ferreuses plus ou moins adhérentes à la suite du passage
dans les outillages de fabrication ou du brossage à la brosse métallique, les résidus d'outillages abrasifs (surtout s'ils
ont auparavant servi à travailler des aciers ordinaires). Le décapage chimique et le sablage sont vivement conseillés.
Il faut toujours veiller à ce que les pièces que l'on met en service soient convenablement passivées, ce qui peut se
faire si on les abandonne suffisamment longtemps à l'air ou si on les oxyde chimiquement pour gagner du temps.
Meulage et polissage
Pour éviter la contamination des surfaces, les outils de meulage et de polissage doivent autant que possible être
réservés au travail des aciers inoxydables. Les pellicules graisseuses qui se forment souvent au cours de ces
opérations doivent être soigneusement éliminées car elles isolent le métal et empêchent sa passivation.
Le polissage est indiqué seulement dans les cas où il peut réellement améliorer l'état de surface, on peut souvent s'en
passer pour les tôles laminées à froid.
Autant que possible on soignera la qualité des soudures pour que l'on n'ait pas besoin de les parachever par meulage,
car cette opération diminue leur résistance.
Le polissage électrolytique provoque généralement moins de pertes de matière que le polissage mécanique.
Cependant il doit être conduit selon des prescriptions très strictes pour donner de bons résultats.
Entretien
Dans beaucoup de cas un nettoyage au savon suffit. Il existe des détersifs appropriés mais rien ne vaut en fin de
compte l'acide nitrique qui élimine les dépôts et laisse une surface très bien passivée.
Voir aussi
• Corrosion
• Corrosion aqueuse
• Corrosion atmosphérique
• Corrosion sous contrainte
• Fatigue-corrosion
• Corrosion à haute température
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• Philolaos est un sculpteur qui a réalisé dans le jardin des Gogottes de Guyancourt des sculptures en béton lavé et
en acier inoxydable.
Liens
Articles sur l'inox [12] Tableau technique des propriétés des aciers inoxydables (produits plats) [13] LA SOLUTION
FERRITIQUE [14] Professionnels de l'inox [15] Guide des finitions de surface pour acier inoxydable [16] La finition
mécanique des surfaces décoratives en acier inoxydable [17] Le décapage et la passivation de l'acier inoxydable [18]
Le potentiel de l'acier inoxydable au formage [19]
Références
[1] « Unieux (42) – Établissements Jacob Holtzer » (http:/ / www. jetons-monnaie. net/ p/ unieux. html), sur le site jetons-monnaie.net.
[2] EN 10088-1 : Aciers inoxydables. - Partie 1 : liste des aciers inoxydables
[3] Michel Dupeux, Aide mémoire sciences des matériaux, éditions Dunod, Paris, 2004 (ISBN 2-10-005458-9), p. 212.
[4] J. Barralis, G.Maeder, Métallurgie, élaboration, structures-propriétés, normalisation, collection « Les précis AFNOR/Nathan » , 2005 (ISBN
2-09-179582-8), p. 103.
[5] Pierre-Jean Cunat, « Aciers inoxydables, critères de choix et structures », traité « Matériaux métalliques », Techniques de l’ingénieur, mars
2000, p. M4540-3.
[6] Pierre-Jean Cunat, « Aciers inoxydables, critères de choix et structures », traité « Matériaux métalliques », Techniques de l’ingénieur, juin
2000, p. M4541-6.
[7] J. Philibert et al. Métallurgie, du minerai au matériau, Éditions Dunod, 2e édition, 2002, (ISBN 2-10-006313-8), p. 621.
[8] J. Barralis, G.Maeder, Métallurgie, élaboration, structures-propriétés, normalisation, collection « Les précis AFNOR/Nathan », 2005 (ISBN
2-09-179582-8), p. 102.
[9] J. Philibert et al, op. cit., p. 617.
[10] Pierre-Jean Cunat, « Aciers inoxydables, critères de choix et structures », traité « Matériaux métalliques », Techniques de l’ingénieur, mars
2000, p. M4540-7.
[11] Pierre-Jean Cunat, « Aciers inoxydables, critères de choix et structures », traité « Matériaux métalliques », Techniques de l’ingénieur, mars
2000, p. M4540-8.
[12] http:/ / www. worldstainless. org/ About+ stainless/
[13] http:/ / www. euro-inox. org/ technical_tables/ index. php?language=fr
[14] http:/ / www. worldstainless. org/ ISSF/ Files/ ISSF%20The%20Ferritic%20Solution%20French. pdf
[15] http:/ / www. prodinox. fr/
[16] http:/ / www. euro-inox. org/ pdf/ build/ Finishes02_FR. pdf
[17] http:/ / www. euro-inox. org/ pdf/ map/ MechanicalFinishing_FR. pdf
[18] http:/ / www. euro-inox. org/ pdf/ map/ Passivating_Pickling_FR. pdf
[19] http:/ / www. euro-inox. org/ pdf/ map/ FormingPotential_FR. pdf
Sources et contributeurs de l'article 16
Licence
Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported
http:/ / creativecommons. org/ licenses/ by-sa/ 3. 0/